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Le début d'une longue et glorieuse carrière [ => Gharr Hadoc ]

Après des adieux déchirants, Jamy avait donc finalement dû partir de chez ses parents pour aller prendre son poste sur l'île de Shimotsuki. Il avait reçu le poste de lieutenant et il ne comptait pas laisser passer cette occasion. Recevoir un grade si haut à peine sorti de l'école, c'était une aubaine à ne pas laisser passer. Lorsqu'il signa son contrat, il pût même remarquer que, d'un point de vue assez ironique, il gagnait d'ores et déjà plus que ses deux parents réunis. La marine, ça payait bien, clairement. Bon, ce n'était pas le but de base mais quand même. Avec la somme qu'il recevrait tout les mois, il n'aurait plus jamais besoin d'aide et il serait à même de le louer une petite maison sur l'île si le besoin s'en ferait ressentir. Ou au minimum, il n'avait pas du tout à demander de l'aide, ce qui était un atout non-négligeable.

Enfin bref, après un trajet de heures qui se fit sans encombre, le bateau était déjà amarré à l'île du sabreur légendaire. D'office, il pût remarqué quelque chose, le côté assez peu urbain de cet endroit était tout bonnement magnifique. Il y avait énormément de verdure et le calme semblait régner. Le lieutenant était sûr de se plaire ici.

Cependant, il ferait un tour de l'île plus tard. Dans un premier lieu, il fallait qu'il se rende à la base militaire pour poser ses affaires et prendre son poste auprès de son nouveau supérieur direct, Gharr Hadoc. Selon des rumeurs, il s'agissait d'un homme bien singulier mais avait une vrai âme de Capitaine. Le genre qui ferait un parfait personnage secondaire parfait pour une oeuvre littéraire très célèbre basé sur un reporter venu d'un pays où les frites sont appréciées. Au hasard.

Sur cette pensée que je vous laisse méditer, le jeune homme arriva à destination assez vite, la base étant très simple à trouver. Il se présenta donc à la porte où il allait être conduit à sa chambre. Il avait apparemment droit à un salle individuelle grâce à son poste. Comme quoi, il avait de la chance enfin, même si ce n'était pas le grand luxe non plus. La piaule était assez petite et que très sommairement équipé mais bon, ça ferait l'affaire. Dans le pire des cas, le paladin blanc pourrait largement meuble lui-même. Puis n'était pas du tout d'une nature capricieuse, il était déjà très content de ce qu'il avait.

Après avoir déballé ses affaires et fait attention à replacer son uniforme comme il le faut, il allait donc toquer à la porte du commodore, afin de se présenter. Pour le coup, elle avait été très simple à situer également. " A droite au fond du couloir " comme le seconde classe qui passait par là lui avait dit. Après avoir eu la permission de rentrer, il allait donc se placer très respectueusement et faire un salut militaire.

"- Lieutenant Morgan. Je viens d'arriver de Logue Town pour prendre ma première affectation, à vos ordres. "

Assez peu familier, il n'allait pas en rajouter plus. Se faire mal voir dès le premier jour serait très malvenu alors il valait mieux éviter d'en faire trop. Il allait ainsi maintenant attendre poliment la réponse du maître des lieux, dans le silence et le calme qui s'imposait.



"-
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Le bureau du commodore devait davantage son impression d'espace à l'épuration de son ameublement qu'à ses véritables dimensions. Quelques tatamis de jonc suffisaient à en couvrir le sol. Les armoires étaient toutes assemblée en un rectangle parfait qui épousait l'entièreté d'un mur. Comme ils ne possédaient que des poignées discrètes, creusées à même le bois de ses tiroirs, le pan pouvait faire penser à un trompe-l'oeil imitant un damier de diverses teintes boisées. Le seul meuble qui se détachait de ce cube minimaliste était une table basse, à peine plus large qu'un pupitre. Elle pouvait toutefois servir de bureau, car les sièges disposés de part et d'autre étaient en réalité des coussins posés sur une plaque de bois à dossier repliable. Tout donnait l'allure du facile à entretenir, facile à démobiliser. Il n'y avait aucune plante, pas plus que de cadre avec des escargophotos ou médailles du commodore. La couleur provenait du dehors, par la vue sur la cour de la base où quelques arbres saluaient en permanence l'officier via l'immense baie vitré de papier de riz. L'air frais était agréable, car il faisait naturellement très chaud à Shimotsuki.

Repos, Lieutenant.

Hadoc le convia d'une main à prendre place sur le siège face à lui. S'il était sommaire, il demeurait suffisamment haut et confortable pour s'y installer de façon conventionnelle, sans apprendre l'assise sur les genoux tant répandue sur l'île. Gharr, lui-même, tenait la position commune au monde entier, bien que sa taille approchant des deux mètres le forçait à croiser les jambes sous la table. Plusieurs dossiers occupaient son petit bureau, ainsi qu'un escargophone qui fumait patiemment un tout petit cigare d'algues. Voilà qui pouvait expliquer l'odeur de tabac persistant malgré l'aération.

Au moment où Jamy s'installait, Gharr lui adressa un sourire juste assez étiré pour témoigner de la sympathie et chercha sous quelques dossiers celui du lieutenant. Il le mit de côté et se leva pour aller chercher deux tasses de porcelaine qu'il remplit du café encore chaud de sa cafetière en terre cuite. Le bureau pouvait encore accueillir le plateau où les breuvages fumaient, ainsi que de quoi y ajouter lait et sucre. Il invita le lieutenant à se servir et reprit son dossier qu'il relut en vitesse.

Navré pour l'attente, Lieutenant Morgan. Logue Town... Vous venez d'un excellent endroit de formation.

La voix de Hadoc était grave, témoin du coffre de sa stature imposante. Douce, cependant. Apaisante et diffusée d'une articulation limpide, comme s'il voulait être certain que même un étranger puisse comprendre facilement sa langue. Bien sûr, le commodore parlait la langue mondiale, commune à toutes les îles. Gharr avait "une gueule" qui trahissait ses origines étrangères. Y compris pour Shimotsuki. Son teint était naturellement sombre, ses cheveux épais et sa barbe drue. Il aurait pu être originaire d'Alabasta, ou tout autre région au climat désertique. Ce que sa peau racontait d'autre, c'était la guerre. Il n'était pas possible de tracer un cercle de dix centimètres de rayon sans tomber sur une cicatrice, simple décoloration de la peau ou traces de perforations par lames, par balles et bien d'autres choses. Le commodore sentait la guerre, le terrain et le prix à payer pour des décennies de service à la marine. Quiconque ne jurait que par la marine d'élite et se mettait à penser que sa version basique ne comportait que des planqués et des soldats du dimanche n'avait jamais eu devant lui ce cuir troué, mâchouillé par le dieu du conflit et des carnages, sans pouvoir en mourir. On appelait Hadoc le Samouraï, mais plus célèbres encore était le surnom partagé entre lui et ses membres d'équipage. Les Ghost Dogs.

Il referma bien vite le dossier de Morgan, qu'il reposa en tête de pile, et prit enfin son café pour confier, tout en soufflant dessus avec patience.

Je me rappelle, quand j'étais un jeune officier, les nombreux endroits où j'ai été mobilisé. La plupart des accueils étaient chaleureux, quoique formels. Il y a même eu des îles où on applaudissait les recrues pour leur souhaiter la bienvenue. Mais, me je rappelle aussi ces supérieurs aux sourcils froncés. Ceux qui veulent se faire comprendre, mettre au pas. Vous savez, ce fameux "vos états de service sont bons, mais ici on ne s'entraîne pas: on fait la guerre". Ou " je me fiche de votre dossier et de vos médailles, ici vous êtes une bleusaille et découvrirez ce que ça fait de ramper dans la boue". J'ai toujours trouvé ces discours d'intimidation idiots, mais je les ai tous retenus. Parce que le premier contact avec sa nouvelle base est important.

Il but une première gorgée qu'il sentit brûler en lui jusqu'au milieu de l'oesophage. plaqué contre le dossier de son siège, il poursuivit, sur un fond de soldats discutant en contrebas.

J'ignore ce que vous savez de Shimotsuki, mais sa culture du thé est assez célèbre. Nous en avons d'excellents, de divers parfums. Ici, c'est du café. Ni un café cultivé ici, ni un café d'excellente facture; ni même préparé de façon traditionnelle, par un procédé que les locaux conservent jalousement. C'est un "bête" café, semblable à celui que vous buvez dans toutes les cafettes de la marine.

Morgan écoutait, toujours équipé du sien.

Quand j'ai débuté ma carrière ici en tant que soldat de la marine, l'île venait de mettre un terme à une longue période de repli sur elle-même. La guerre, la famine, tout avait éprouvé les civils. La confiance envers la marine était aussi mince qu'un feuillet de riz, guère plus solide. C'était un peuple fier, communautaire. Et disons-le, xénophobe.

La marine a assuré la sécurité de l'endroit et, pourtant, aucune arme à feu n'a jamais pu pénétrer le territoire. Quand bien même il en allait de leur sécurité. Nous avons proposé de rebâtir les villages en ruine, avec les matériaux de technologie de pointe, importés gratuitement. Les habitants ont préféré continuer à reconstruire toits et fenêtres après chaque tempête. Mais il y a quelques éléments qu'ils ont accueillis. Parmi eux, celui-ci.  


Il désigna sa tasse qu'il porta même en léger triomphe, puis en reprit un gorgée.

Le café était une boisson très peu connue, réservée à quelques riches marchands, qui en importaient de leurs voyages. Ce "bête" café, que vous et moi buvons pour nous fouetter l'esprit au matin, a été une petite révolution dans les moeurs locales et, avant tout, un début de dialogue avec une population complètement étrangère et hermétique. Aujourd'hui encore, les civils sont ravis de pouvoir partager cette boisson avec la division implantée. Ce café, c'est une passerelle entre le monde commun à tous et les spécificités de Shimotsuki. Bien sûr, les taverniers se sont réappropriés le produit pour l'adapter à leur culture. Si bien que vous trouverez les cafés les plus simples pour les discussions d'affaires, mais également des dessins faits à la mousse de lait par quelques excellents baristas à Honnoji.

Hadoc termina sa tasse, la posa sur le plateau et reprit une position plus formelle, quoique toujours versée dans l'idée du repos.

Pourquoi je vous raconte tout ça, à votre avis ?  


Dernière édition par Gharr Hadoc le Jeu 13 Mai 2021 - 22:38, édité 1 fois
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Le commodore Hadoc ne tarda pas vraiment à mettre à l'épreuve le jeune Jamy. Après une très brève phrase pour que le lieutenant se mette en posture de repos, il commença directement à lui faire une sorte de débriefing que le jeune homme allait écouter avec un grand intérêt, toujours friand d'informations sur la culture de l'endroit où il avait été affecté. D'autant plus que trouver des indices sur le comportement des habitants de cette île très recluse sur elle-même n'était clairement pas chose facile.

Cependant, après avoir balancer tout ça, c'est là que la fameuse épreuve allait vraiment commencer en une simple question.

"- Pourquoi je vous raconte tout ça, à votre avis ? "

Assez sûr de lui, après avoir réfléchit quelques secondes, le lieutenant allait répondre de manière assez concise.

"- Tout simplement car pour les habitants de cette île, mon grade de lieutenant et le fait que je vienne de logue town n'a aucun intérêt. Je reste un nouveau qui n'a pas fait ses preuves et je vais devoir batailler pour me faire accepter sur une île qui n'aime globalement pas la nouveauté. "

Après avoir repris sa respiration, le jeune homme allait reprendre.

"- Mais je ne suis pas homme à se décourager. Ni à prendre de haut les autres. Je peux juste vous affirmer que je ferais de mon mieux et que je ne prends pas cette affectation à la légère où comme si j'étais déjà en terrain conquis. Je sais très bien que le chemin est encore long et que j'ai encore beaucoup à apprendre et même mieux, je compte bien rentabiliser au maximum le temps que je passerais sous vos ordres pour assimiler des compétences que je sais nécessaire pour grandir dans notre métier. "

Si on pouvait admettre quelque chose chez le paladin blanc, c'est qu'il était déterminé. A tord ou à raison, il ne faisait pas parti de ceux qui se contenterait de l'enseignement scolaire et du titre de lieutenant. Il visait bien plus haut et il se devait d'obtenir l'expérience et la force qui lui manquait pour protéger au maximum les gens. Et un jour, son simple nom découragerait les malfrats du monde entier de sévir, il le savait. Et il ferait tout pour accomplir cet objectif.

Après ces petites phrases, il allait donc attendre le retour de son supérieur et s'il avait d'autres indications à lui donner pour ensuite enchainer sur une petite faveur qu'il avait à demander face à cet homme assez réputé dans sa spécialité. Mais ça attendrait un peu, rapport au respect. Et surtout au fait de voir dans quelle disposition serait le samurai après cette réponse.
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Gharr sourit à Jamy en acquiesçant d'un vif hochement de tête. Sans mot, il se leva et farfouilla dans un des tiroirs du mur du fond. Après quelques tintements de bois divers, il sortit un rouleau de papier dont il préleva une grande feuille, qu'il étala sur la table basse. Il avisa ensuite un encrier et un pinceau. De nouveau attablé, il retint sa manche,, inspira profondément et plongea les poils du pinceau dans l'encre afin de tracer une ligne au tiers de la feuille.

La terre est votre base. Elle rassemble ce qui vous compose, comme vos convictions, vos valeurs, votre passé.

Hadoc poursuivit en peignant un épais trait noir, perpendiculaire au premier. Il en consolida la jointure via deux renforts évasés, collés eux-aussi à la terre.

Ce tronc est votre formation, votre expérience actuelle. Il est épais, central, bien ancré dans la terre et se nourrit du vécu et digéré pour continuer de s'étoffer. Mais la formation, toute solide qu'elle soit, ne sera jamais qu'un repère, un codex de toutes les situations vécues et un lien entre l'expérience et l'acquis. Pour que ce tronc ne dépérisse pas, il lui faut de la lumière.

Sur un côté du gros trait noir, il en fila un plus fin, irrégulier et court.

Cette branche fera des feuilles qui puiseront la lumière. Elle a poussé sur base de votre réflexion, à savoir la conscience d'humilité qui vous sera nécessaire ici. Seulement, cette branche ne suffira pas à faire pousser l'arbre. Je vais en rajouter une, pour vous aider.

Ce qu'il fit, en équilibrant le tronc d'une autre branche.

Ici, nous avons l'idée que je vous ai raconté l'histoire du café afin de vous montrer que le sabre, la force militaire, n'est pas toujours la solution pour vaincre un opposant.

Enfin, Hadoc retourna le papier, le fit glisser vers le lieutenant et lui tendit le pinceau pour qu'il poursuive le dessin. Le but de l'exercice semblait plus clair. Ce n'était pas la réponse choisie par Morgan qui intéressait le commodore, mais bien toutes les réponses qu'ils avait perçues.

A vous de tisser d'autres branches, Lieutenant. Que votre arbre puisse vivre et croître. Donnez-moi autant de branches que vous le pouvez. Veillez simplement à être le plus précis possible. Sans quoi, vos branches s'entortilleront les unes dans les autres et ce n'est pas bon pour en garantir la pousse.
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Visiblement, le capitaine Hadoc semblait plutôt satisfait de la réponse du jeune homme. Il entama sa fameuse représentation en dessin de ce qui semblait être ce qu'est la vie d'un marine selon lui. C'était quelque chose qui se tenait, et la représentation végétale était plutôt juste. C'est vrai qu'avoir un tronc solide n'était pas suffisant, le lieutenant était bien d'accord.

Il allait donc acquiescer à son tour, avec un petit sourire.

"- Je vais faire de mon mieux Commodore. "

Après avoir fait un petit mouvement de tête, il allait reprendre la parole. Cette discussion avait été très intéressante mais il devait maintenant voir pour les modalités de sa prise de poste.

"- J'aimerais maintenant vous poser quelques petites question, si vous le permettez. "

Prenant son inspiration, le temps d'être sûr de ne rien oublier, c'était parti.

"- Quelles seront mes attributions précisément ? J'ai bien sûr lu l'ordre de mission, mais ça m'aiderait à mieux appréhender ce que vous attendez de moi que vous me le disiez de vive voix. Et j'aimerais aussi savoir les horaires d'ouvertures de la salle d'entrainement au sabre. C'est un domaine pour lequel cette île est renommée et je compte bien saisir cette opportunité pour parfaire ses connaissances sur cet art. "

Il était maintenant temps pour les petites explications durant lesquelles Jamy serait tout ouïe, je peux vous l'assurer. Même s'il aurait une autre demande après, mais il préférait séquencer pour ne pas étouffer son interlocuteur. En tout cas, il sentait très bien cette nouvelle affectation et il était désormais sûr que son passage sur cette île serait vraiment très instructif.
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Je n'ai pas de réponse précise, Lieutenant. Pour l'heure, nous discutons. Demain, vous pouvez être affecté à la sécurité intérieure, à l'organisation des patrouilles ou encore à la surveillance maritime. Je dirais que la priorité est de vous présenter aux soldats et accorder avec votre unité la façon de travailler. Shimotsuki est une île calme. Nous ne croulons pas sous le travail.
Pour les horaires, dans mon école il n'y en a pas. La caserne est toujours disponible aux officiers de votre rang et nombre d'habitants pratiquent le sabre. Les senseïs ne dorment jamais.  


Morgan ne pouvait pas être totalement satisfait de cette réponse évasive, mais c'était la meilleure que Hadoc pouvait lui fournir. L'étranger pensait encore organisation militaire, créneaux horaires et occupation du temps d'une journée, là où le temps n'avait pas de fuseaux ni de compartiments concernant l'apprentissage. On apprenait tout le temps, on écoutait tout le monde. Avec ce temps diffus et intangible, il le comprendrait.

La réponse offerte, le commodore reprit l'exercice avec le dessin. Jamy traça quelques branches, mais dût se faire aider. Si bien que le rituel devint un jeu de dames où chacun jouait la même couleur. Une branche poussa pour symboliser l'idée que les moyens rapides et faciles n'étaient pas toujours le meilleur choix qu'importe son efficacité, une autre qu'il était capital de comprendre une culture pour traiter avec elle sur un pied d'égalité, une autre encore qu'un objet commun pour soi pouvait être important pour d'autres, que la marine servait les civils et ce même s'ils ne le réalisaient pas.

Notre arbre a à présent assez de branches pour survivre. Reste à tracer les feuilles.  

D'un dernier trait de pinceau, Gharr entoura les branches. Le temps que l'encre sèche, Jamy eut l'image de ce qu'il avait contribué à représenter.

Le début d'une longue et glorieuse carrière [ => Gharr Hadoc ] Cervar10

Le pensée. Utile en stratégie, comme à chaque instant de sa vie. Ceux qui disent qu'il est bon de poser leur cerveau à côté deux sont des arbres qui affirment que les feuilles ne sont qu'un embarras. Ce n'est vrai que lorsqu'il faut faire face à un hiver. Si ce n'est pas nécessaire, il ne faut jamais s'alléger de sa pensée.

Quoique vous fassiez à l'avenir, pensez à l'arbre. Rien que l'arbre. Toujours l'arbre. Tenez, celui-là est pour vous.


Le commodore ajouta un feuillet sur le dessin pour qu'il se roule sens tâcher sa propre pelure. Jamy le récupéra et fut invité d'un salut militaire à rejoindre ses quartiers. Il salua respectueusement Hadoc, mais ne put résister à cette demande qui le taraudait depuis son arrivée.

"- J'aimerais profiter de votre entraînement; notamment au sabre. Seriez-vous disponible pour une première leçon ? "

Gharr se redressa et lui laissa un sourire sans malice, juste de la bienveillance.

Nous venons de la terminer, Lieutenant Morgan. La suite sera pour un autre jour.  

A son tour, Hadoc le salua et entreprit le nettoyage de son sabre à pensée sans plus prêter attention à lui. Jamy s'en alla sans bruit.
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