Voilà quelques temps déjà que Mountbatten s'était établi sur l'île, à la tête de la première entreprise d'armement locale. Le Complexe Militaro-Industriel de Terra avait encore de beaux jours devant lui, grâce aux contrats publics. Maintenant que les choses étaient posées, il fallait qu'il avance pour remplir sa mission. Il devait à tout prix se rapprocher de l'Imperiosa, et lui prouver sa loyauté.
Le problème était le système social de l'île. Si la liberté était assurée au plus grand nombre, les Elus avaient un poids politique bien plus prépondérant que les autres. Ils organisaient une armée parallèle à la Garde Impériale, composée des roturiers. Cette dernière n'avait pas beaucoup de voix au chapitre, et ne possédait qu'un seul membre au Conseil de Sekiza. Autrement dit, dans l'état actuel des choses, le Fantôme allait devoir s'appuyer sur les Élus et non pas sur la Garde Impériale.
Cependant, c'était un club fermé d'aristocrates. Lui qui avait grandit dans un tel milieu, il savait à quel point les nobles pouvaient se montrer dédaigneux envers les autres, et déconsidérer toute proposition des personnes de rangs inférieurs. Il fallait donc qu'il s'arrange pour intégrer une des Cent Familles. D'après ce qu'il avait compris en lisant tout un tas de bouquins, cela pouvait se faire par deux voies : le mariage ou l'adoption. Autant dire qu'il n'était pas emballé par les deux options. La première signifierait trahir Louise, celle qu'il avait aimé si intensément, avant de la perdre pendant la guerre sur Vindex. Il entendait parfois sa voix, comme si sa présence surnaturelle s'était installée durablement dans son esprit. Elle l'avait accompagné dans les moments difficiles. La trahir était probablement une des dernières choses qu'il souhaitait. De l'autre côté, renier sa famille d'origine était inimaginable : pour Mount, les valeurs traditionnelles comme la famille étaient encore importantes à ses yeux, même après tous les derniers événements.
Il réfléchissait à ce dilemme dans son bureau. Une pièce de taille moyenne, qui surplombait les chaînes de production. A côté, le superviseur direct de l'usine s'occupaient de l'administration quotidienne et d'ajuster les procédés de fabrication pour rendre le site plus performant. Avec le bruit des machines et des outils qui tapaient le fer, il ne pouvait décidément pas se concentrer. Mount décida de sortir et d'aller au centre-ville pour se changer les idées, et voir laquelle des décisions devait-il se résoudre à prendre.
Habillé comme un homme d'affaire, avec un costume trois pièce noir et blanc, il ne se distinguait que par son cache-oeil sur la partie droite de son visage, témoin des batailles qu'il avait enduré. Cela attirait de temps à autre l'intérêt des passants, sans qu'il ne s'attarde trop dessus. A Alpha, les gens ne badinaient pas vraiment. L'atmosphère était au travail acharné.
Après quelques minutes de marche cadencée au rythme des cheminées et des machines à vapeur, l'ancien officier arriva sur la place du marché, le cœur de la cité d'Alpha. C'était un vaste endroit, entièrement recouvert par plusieurs couches de bâtiments. C'était très particulier comme architecture, et pourtant très agréable. De tous les côtés, les marchands entretenaient des étalages sur lesquels toute sorte d'objets étaient vendus. Quand on s'approchait des arcades, plusieurs grands magasins s'offraient aux visiteurs. Il y avait là quelques enseignes célèbres ; d'autres, plus modestes, occupaient une surface bien plus réduite.
C'était presque le crépuscule, et les rayons de soleil faiblissaient à vue d'oeil. Avec ce filtre orangé, c'était presque féerique. Contrairement à de nombreuses villes du Nouveau Monde, Alpha était un lieu apaisé, sans confrontation. A l'image du pays tout entier, c'était un phare de civilisation et de vivre-ensemble dans une mer particulièrement agitée. Même à cette heure presque tardive, les négociants s'affairaient et renouvelaient sans cesse les produits exposés. Le marché continuait très tard, et avait pourtant une clientèle encore nombreuse.
Petit à petit, Mountbatten tombait sous le charme de cette nation dont il ne connaissait rien il y a quelques mois encore. C'était pour lui l'occasion de se refaire une nouvelle vie, de repartir de plus belle après l'épisode tragique qui s'était déroulé à Vindex et qui s'était conclu par son expulsion de la Marine d'élite. Il était encore hanté par le conflit. Il faisait des cauchemars tous les soirs, revivant des scènes horribles et qu'il aurait amplement voulu oublié. Mais son cerveau en avait décidé autrement, et il était condamné à en subir les effets. Il était, pour ainsi dire, victime d'un stress post-traumatique. Après coup, la majorité des combattants de Vindex en avaient développé un, preuve de la violence inouïe des affrontements.
Il marchait là, divaguant. Il était moins intéressé par l'agitation autour que par sa réflexion. Alors, pour penser à la suite tout en étant plus tranquille, il se dirigea vers un des parcs publics du centre d'Alpha. La ville avait investi dans plusieurs parcs du même style pour accroître la végétation urbaine, de sorte que les habitants puissent retrouver des espaces en-dehors du béton proliférant et des constructions industrielles qui pullulaient à l'extérieur du centre.
Il se posa sur un banc, la tête pensante. Après quelques minutes, il ressentit une sorte de malaise : comme s'il n'était pas seul. Il regardait les alentours : toujours personne. Autour de lui, que des buissons ou des arbres de taille moyenne. Quelques parterres de fleurs aussi, mais pas d'êtres humains. Difficile pour lui de se reposer donc.
Tout à coup, il entendit bel et bien un buisson bouger. Il n'était pas fou ! Quelques branchages avaient été secoués. Il activa son Haki de l'Observation pour ne pas prendre de risque. Après tout, Terra n'était pas dénuée de meurtriers et de voleurs. Mais il se rassura vite : la personne était isolée, et ses intentions n'étaient pas hostiles. Elles étaient mêmes amicales. Mount détectait une sorte de curiosité enfantine, rien de bien méchant.
Le problème était le système social de l'île. Si la liberté était assurée au plus grand nombre, les Elus avaient un poids politique bien plus prépondérant que les autres. Ils organisaient une armée parallèle à la Garde Impériale, composée des roturiers. Cette dernière n'avait pas beaucoup de voix au chapitre, et ne possédait qu'un seul membre au Conseil de Sekiza. Autrement dit, dans l'état actuel des choses, le Fantôme allait devoir s'appuyer sur les Élus et non pas sur la Garde Impériale.
Cependant, c'était un club fermé d'aristocrates. Lui qui avait grandit dans un tel milieu, il savait à quel point les nobles pouvaient se montrer dédaigneux envers les autres, et déconsidérer toute proposition des personnes de rangs inférieurs. Il fallait donc qu'il s'arrange pour intégrer une des Cent Familles. D'après ce qu'il avait compris en lisant tout un tas de bouquins, cela pouvait se faire par deux voies : le mariage ou l'adoption. Autant dire qu'il n'était pas emballé par les deux options. La première signifierait trahir Louise, celle qu'il avait aimé si intensément, avant de la perdre pendant la guerre sur Vindex. Il entendait parfois sa voix, comme si sa présence surnaturelle s'était installée durablement dans son esprit. Elle l'avait accompagné dans les moments difficiles. La trahir était probablement une des dernières choses qu'il souhaitait. De l'autre côté, renier sa famille d'origine était inimaginable : pour Mount, les valeurs traditionnelles comme la famille étaient encore importantes à ses yeux, même après tous les derniers événements.
Il réfléchissait à ce dilemme dans son bureau. Une pièce de taille moyenne, qui surplombait les chaînes de production. A côté, le superviseur direct de l'usine s'occupaient de l'administration quotidienne et d'ajuster les procédés de fabrication pour rendre le site plus performant. Avec le bruit des machines et des outils qui tapaient le fer, il ne pouvait décidément pas se concentrer. Mount décida de sortir et d'aller au centre-ville pour se changer les idées, et voir laquelle des décisions devait-il se résoudre à prendre.
Habillé comme un homme d'affaire, avec un costume trois pièce noir et blanc, il ne se distinguait que par son cache-oeil sur la partie droite de son visage, témoin des batailles qu'il avait enduré. Cela attirait de temps à autre l'intérêt des passants, sans qu'il ne s'attarde trop dessus. A Alpha, les gens ne badinaient pas vraiment. L'atmosphère était au travail acharné.
Après quelques minutes de marche cadencée au rythme des cheminées et des machines à vapeur, l'ancien officier arriva sur la place du marché, le cœur de la cité d'Alpha. C'était un vaste endroit, entièrement recouvert par plusieurs couches de bâtiments. C'était très particulier comme architecture, et pourtant très agréable. De tous les côtés, les marchands entretenaient des étalages sur lesquels toute sorte d'objets étaient vendus. Quand on s'approchait des arcades, plusieurs grands magasins s'offraient aux visiteurs. Il y avait là quelques enseignes célèbres ; d'autres, plus modestes, occupaient une surface bien plus réduite.
C'était presque le crépuscule, et les rayons de soleil faiblissaient à vue d'oeil. Avec ce filtre orangé, c'était presque féerique. Contrairement à de nombreuses villes du Nouveau Monde, Alpha était un lieu apaisé, sans confrontation. A l'image du pays tout entier, c'était un phare de civilisation et de vivre-ensemble dans une mer particulièrement agitée. Même à cette heure presque tardive, les négociants s'affairaient et renouvelaient sans cesse les produits exposés. Le marché continuait très tard, et avait pourtant une clientèle encore nombreuse.
Petit à petit, Mountbatten tombait sous le charme de cette nation dont il ne connaissait rien il y a quelques mois encore. C'était pour lui l'occasion de se refaire une nouvelle vie, de repartir de plus belle après l'épisode tragique qui s'était déroulé à Vindex et qui s'était conclu par son expulsion de la Marine d'élite. Il était encore hanté par le conflit. Il faisait des cauchemars tous les soirs, revivant des scènes horribles et qu'il aurait amplement voulu oublié. Mais son cerveau en avait décidé autrement, et il était condamné à en subir les effets. Il était, pour ainsi dire, victime d'un stress post-traumatique. Après coup, la majorité des combattants de Vindex en avaient développé un, preuve de la violence inouïe des affrontements.
Il marchait là, divaguant. Il était moins intéressé par l'agitation autour que par sa réflexion. Alors, pour penser à la suite tout en étant plus tranquille, il se dirigea vers un des parcs publics du centre d'Alpha. La ville avait investi dans plusieurs parcs du même style pour accroître la végétation urbaine, de sorte que les habitants puissent retrouver des espaces en-dehors du béton proliférant et des constructions industrielles qui pullulaient à l'extérieur du centre.
Il se posa sur un banc, la tête pensante. Après quelques minutes, il ressentit une sorte de malaise : comme s'il n'était pas seul. Il regardait les alentours : toujours personne. Autour de lui, que des buissons ou des arbres de taille moyenne. Quelques parterres de fleurs aussi, mais pas d'êtres humains. Difficile pour lui de se reposer donc.
Tout à coup, il entendit bel et bien un buisson bouger. Il n'était pas fou ! Quelques branchages avaient été secoués. Il activa son Haki de l'Observation pour ne pas prendre de risque. Après tout, Terra n'était pas dénuée de meurtriers et de voleurs. Mais il se rassura vite : la personne était isolée, et ses intentions n'étaient pas hostiles. Elles étaient mêmes amicales. Mount détectait une sorte de curiosité enfantine, rien de bien méchant.