Accompagné de plusieurs membres d’équipage souhait eux aussi passer du bon temps, les deux hommes se dirigèrent sous bonne escorte vers Encanis. L’endroit n’était que désolation et misère, cette ile n’était qu’aux finales qu’une immense épave. James croisa à de multiples reprises la route de locaux, la plupart étaient à l’image de lieu, des ombres errants sans aucun but dans ce décor sinistre. Mais, il rencontra aussi certains individus bien moins recommandables. Sans la présence de leurs accompagnateurs, les deux hommes auraient rapidement eu quelques visiteurs envahissants. D’ailleurs, le capitaine leur offrit quelques armes, qu’il avait en surplus, un sabre et deux pistolets. Une fois de plus, du matériel de seconde main, ayant vécu plus que de raison, mais faute de mieux… James gardait sa main sur la garde de son arme, craignant à tout moment une attaque d’un groupe plus téméraire, s’affranchissant des règles en vigueur ici. Ou pire encore, une rencontre avec des hommes-poissons.
Au terme d’une marche interminable sous une pluie battante, ils arrivèrent enfin à destination, devant eux , se dresser cinq caravelles monstrueuses, encastrées les unes dans les autres. Blackburn n’avait jamais vu rien de tel de sa vie, l’amoncèlement de bois donnait vie à un immense bâtiment disparate d’où émanait mille lumières et autant de voix.
« Nous y voilà ! Bonne chance à vous les gars, et surtout un conseil, pas de vague ici.. Les gangs ont tendance à être à cran ces derniers temps. »
Après des adieux en bon et due forme, James et Hackman étaient livrés à eux même dans ce monde hostile. La dernière visite de Ben ici remontait à tellement d’années qu’il avait gardées comme unique souvenir, l’amas de caravelles. À l’entrée, se dresser un groupe d’hommes armé jusqu’aux dents, sans aucun doute des hommes de main présents pour faire régner un semblant d’ordre. Celui qui semblait être le responsable des gros bras stoppa James :
« Vous êtes qui ?! Jamais vu vos gueules dans le coin !»
« James W. Blackburn.»
Le caïd observa avec curiosité son interlocuteur pendant un moment avant de faire signe à l’un de ses sous-fifres. Ce dernier avait en sa possession un paquet d’avis de recherche, après une rapide recherche il donna l’un des documents à son boss.
« Hum… C’est toi le jeune rookie aux dents longues de South Blue ?! Vous pouvez entrer, par contre ne faites rien de préjudiciable. On a déjà maté des mecs plus costauds que toi. »
Une fois à l’intérieur, l’ambiance était en parfaite opposition avec le reste de l’ile. Joyeuse, lumineuse, animés, vivante ! Cela sentait à plein nez la vie, la vraie ! Des centaines de pirates et de marins profitaient de l’endroit pour chasser tous les malheurs. Une sorte de taverne classique, mais dans des dimensions XXL !
Son entrée attira l’attention de certains, son visage était de plus en plus familier dans certains milieux. Maintenant, comme l’avait prévenu le capitaine, la notoriété attire la jalousie et la convoitise de certains, désirant ardemment se faire eux aussi un nom dans le grand livre dans la piraterie. Se faufilant dans cette cohue, le jeune homme se fit interpeler par l’un des clients se tenant à quelques mètres d’eux :
« ET TOI ?! TU NE SERAIS PAS BLACKBURN ?! »
James fit la moue, il n’avait pas fait cinq minutes dans cet endroit que quelqu’un l’avait déjà reconnu.
« Tout dépend de ce que tu lui veux ?! »
Un immense colosse quitta sa chaise pour se planter devant eux, James s’arracha le cou pour le regarder dans les yeux. Un véritable mur, faisant au bas mot trois mètres de haut et six-cents ou sept cents livres. Il avait le plus grand mal à rester debout sur sa jambe de bois, sa barbe était imbibée d’alcool.
« CE QUE JE LUI VEUX ?! »
Son haleine empestait l’alcool, à croire qu’il avait passé sa vie à boire jusqu’à plus soif. Une immense cicatrice parcourait l’ensemble de son visage, lui emportant au passage son œil droit. La voix rauque de l’homme avait fait taire toutes les discussions, tout le monde était attentif à la suite des évènements. Les bagarres étaient monnaie courante ici, mais la présence d’un rookie de ce calibre changeait la donne. De quoi ravir le plus exigeant des publics. Le bond posa discrètement la main sur le pommeau de son sabre. À tout moment cet endroit pouvait devenir un véritable champ de bataille. Intrigués par ce soudain silence, plusieurs hommes de main du gang s’étaient postés aux quatre coins de la pièce.
« Je veux lui dire… MERCI ! PUTAIN ! Tu as fait la peau à ce maudit Lieutenant GLOCK ! Il m’a pris un œil et une jambe CE FUMIER ! »
Il cracha une énorme glaire sur le sol !
« QUE MA JAMBE LUI BOTTE LE CUL EN ENFER ! »
Il saisit sans ménagement le jeune homme pour le pousser jusqu’à sa table !
« Viens donc boire un coup en notre compagnie ! C’est le moins que je puisse faire ! Un sacré morceau le GLOCK ! Un bâtard de la première heure, mais le bougre était très fort ! Ah oui ! Je me présente, le capitaine WISKHAS et voici le tas de charognes qui me sert d’équipage ! ET TOI ?! BOUGES ! NOUS AVONS DES INVITES DE MARQUES ! »
Blackburn ne se voyait pas refuser une telle invitation dans les circonstances actuelles. Quelques secondes auparavant il se voyait déjà au milieu d’une bagarre générale. Il savoura donc son breuvage en racontant dans les moindres détails son combat contre le lieutenant d’élite ! Le colosse tenta à plusieurs reprises de les recruter, mais James déclina l’invitation. Après tout il était ici pour trouver son équipage. Après une bonne demi-heure de parlotes, les deux hommes quittèrent la table pour d’autres horizons. James et Ben étaient au centre de toutes les attentions, la plupart de leurs congénères les regardaient avant tout par curiosités. D’autres en revanche, voyaient en eux une potentielle cible. D’autant plus, qu’au premier abord, ni l’un, ni l’autre ne semblait mériter une telle prime. D’autres soulards voulaient les invités à rejoindre leur table, James dû résister à l’appel de la boisson pour se focaliser sur le motif de leur présence. Une fois débarrasser des plus collants, ils accédèrent enfin à la seconde partie de l’établissement. Chacune des épaves, bien qu’encastrer les unes dans les autres, était séparée par une cloison. De gros bras étaient postés entre chaque passerelle au cas où une bagarre se déclencherait.
Dans la caravelle suivante, l’atmosphère était sensiblement différente, moins de chahut et de grandes gueules, même si l’alcool coulait à flots, les clients présents ici, étaient plus à la recherche d’un lieu pour converser et échanger. Ben ne mit pas longtemps à reconnaître sa vieille connaissance, malgré les années, le vieux bougre n’avait pas pris une ride !
« Salut Edwing ! »
« OH ! Le jeune Ben ! Je ne pensais pas te revoir… J’ai eu vent de ce qui s’est passé sur North Blue avec ce brave Wolff… Triste histoire, c’était un brave gars ! »
Les deux compères échangèrent durant une bonne dizaine de minutes, ressassant inéluctablement le passé. James lâcha rapidement la conversation, il se planta dos au comptoir, son verre en main pour voir de quoi était faite la faune locale. Il n’avait jamais vu autant de pirates au mètre carré, un véritable terrier d’amateur de jolly Roger. Il y en avait pour tous les gouts, des grands, des petits, des moches, des estropiés, d’ailleurs ils semblaient majoritaires ici. Alors qu’il avait complètement oublié les deux hommes, le tavernier l’interpela en lui posant la main sur l’épaule :
« Ainsi c’est donc toi Blackburn ? ! Tu as réussi à te faire une jolie petite réputation dans le coin. Ce n’est pas donné à tout le monde. Attention à ne pas prendre la grosse tête. » Il indiqua d’un signe de la tête le mur derrière lui, ce dernier était recouvert d’avis de recherches.
« Cela fait quarante ans que je roule ma bosse dans le coin, j’en ai vu des rookies prometteurs comme toi passer ici. Malheureusement, la plupart ont fini les tripes à l’air en voulant s’attaquer à des poissons trop gros pour eux. Mais passons, je ne veux pas passer pour le vieux con expliquant la vie à la nouvelle génération. Bon, Ben m’a expliqué que tu es à la recherche d’un équipage et d’un navire... Pour l’équipage, ce n’est pas les bras qu’il manque dans le coin. Même si on a connu quelques gros coups durs ces dernières années, les salopards de la Marine…qu’est ce qu’il te faut exactement ?! »
« On va faire cap sur le Grand Line, il nous faut des hommes capables de tenir la route ! »
«Rien que ça ?! Dit moi Ben, ton capitaine il à de l’ambition et pas qu’un peu ! Bon, les types comme ça, comme tu t’en doutes cela ne court pas vraiment les rues. En ce moment c’est plutôt difficile dans le coin de trouver des marins de qualités, alors des types capables de naviguer sur le Grand Line... »
Le barman quitta les deux hommes pour s’entretenir avec l’un de ses collègues à propos du sujet. James quant à lui était plongé dans ses songes, craignant d’avoir fait tout ce voyage pour rien. Il devait forcément avoir parmi tous les pirates présents ici, des types capables de franchir le Grand Line. Il avait croisé déjà quelques types qui semblaient réellement dangereux, si eux n’étaient pas capables de le franchir, alors lui non plus ne le pourrait pas.
Edwing revient à la hauteur
« Bon je me suis un peu renseigné, les nouvelles ne sont pas forcément bonnes comme je le craignais, c’est un peu la crise du secteur en ce moment. Trop de petites frappes qui veulent tout , tout de suite sans se fouler. Sombre époque ! »
« Et eux ?! C’est qui ?! »
Blackburn désigna une immense table où étaient réunis environ une trentaine de bougres, le genre qu’on n’aime pas vraiment croiser de jour comme de nuit.
« Tu vois le type au centre qui se cure les dents avec son couteau, c’est leur capitaine, Oswald le briseur de rêve ! Ils se préparent à rejoindre le Grand Line sous peu… Un conseil en aucun cas ne va chercher des noises à ce type. Il possède une prime à 20 millions pour informe... »
James croisa le regard d’Oswald, ce dernier esquissa un petit sourire et se leva pour rejoindre les trois hommes. Se rendant compte qu’il avait attiré sur lui l’attention d’un type de cette envergure ; Blackburn voulut se faire tout petit.
« Bonsoir, messieurs, je me trompe peut-être, mais il me semble être le sujet de votre conversation ! »
« Oswald, voici Ben Hackman un ami de longue date et son capitaine, Blackburn »
« Ah Blackburn… Ah oui ! Je te remets, tu as fait un coup d’éclat récemment ! Et pour ma curiosité, pourquoi cette soudaine attention sur ma personne ?! Monsieur cherche-t-il à gonfler sa réputation en se payant la tête du brave Oswal ?! »
Même s’il continuait à afficher ce petit sourire en coin, son regard quant à lui ne mentait pas sur ses réelles intentions. James se contenta de le fixer droit dans les yeux :
« Absolument pas, je suis simplement à la recherche d’un équipage pour partir sur le Grand Line. J’ai simplement remarqué que tu avais l’air d’avoir un équipage solide ! »
La lueur sanguinaire disparut en une fraction de seconde du regard d’Oswald, l’atmosphère se détendit subitement. Edwing souffla un gros coup derrière son comptoir.
« En effet, c’est gars sont les meilleurs, nous partons d’ici quelque temps sur le Grand Line. Je t’offre une place dans mon équipage si tu le désires ! »
Les deux hommes échangèrent quelques formalités, avant que le briseur de rêves rejoigne sa table.
« En espérant se recroiser sur le Grand Line Blackburn. »
James se retourna vers Edwing, une sensation bizarre l’avait envahi dès le début de son échange avec Oswald. Quelque chose clochait chez ce type, et le faisait clairement flipper.
« Il à l’air sacrément dangereux... »
« Il l’est ...Mes avis qu’on n’a pas finissent d’entendre parler de lui. »
« Bon, cela ne fait pas avancer notre recherche pour le coup, Ed, tu n’avais vraiment sous le coude pour nous ? »
« Écoutes Ben, là comme ça, j’ai peut-être un truc pour vous. Des types d’expérience et vraiment coriaces. Enfin du moins ils l’étaient à l’époque. C’est l’équipage du défunt John le Boiteux, sombre histoire de trahison et j’en passe. Quoiqu’il en soit, ils ont leurs habitudes ici, tu les trouveras surement dans la prochaine salle. Cherche un nain, Edmond. Attention il un sacré caractère de merde ! Mais je vous préviens tout de suite, je ne garantis rien… Depuis la mort de leur capitaine, ils sont tombés dans l’alcool et la dépression. Bon courage, les gars, à plus tard ! »
Les deux hommes continuèrent donc leur route, en empruntant la passerelle menant à la caravelle suivante. L’ambiance ici était bien plus austère, ce n’était plus le repère de fêtards, mais de soulards de la première heure. Ici pas de chants, ni d’éclats de rire tonitruants ! Uniquement des types à la gueule rincée à force de vider des chopes à longueur de journée.
« Hum, il est sérieux ton pote ? Il pense vraiment trouver quelqu’un ici capable de nous conduire sur le Grand Line ?! La plupart des types ici sont incapables de manœuvrer ne serait-ce qu’une foutue barque. »
« Dégage de là le blondinet ! Tu bloques le chemin entre moi et ma bière ! »
James se retourna pour voir à qui était le couillon qui s’adresser de la sorte. Dans un premier temps il ne vit personne se tenir derrière, puis en baissant les yeux il remarqua la présence d’un nain. Bien plus large que haut, le bonhomme, vue sa gueule n’avait pas l’air très agréable à vivre au quotidien.
« C’est toi Edmond ?! »
« Cela se pourrait bien ! Tout dépend qui le demande ?! Je ne t’ai jamais vu ici le blondinet. »
« Je suis James W. Blackburn, Edwing nous à orienter vers toi on est à la recherche d’un équipage. »
Le nain dévisagea James de la tête au pied, puis regarda avec autant de mépris Ben. Faisant une moue de dégout il répondit à son interlocuteur :
« Bah voyons, voilà que le vieux débloque, il croit que nous sommes des filles de joie ? ! Vous m’avez bien regardé ? J’ai autre chose à faire que d’écouter les délires de jeunes puceaux dans votre genre. La mer est une affaire d’homme pas de prépubère. Sur ce, ma bière m’attend. »
Edmond partit rejoindre sa table où l’attendait le reste de ses camarades. En tout une bonne cinquantaine de types étaient présents autour du nain.
« Charmant personnage… Je suis tiraillé entre une envie folle de lui démonter la tronche ou de me barrer définitivement de cet endroit. »
«Tu m’as habitué à un peu plus de persévérance James, tu renonces déjà ?! On va aller convaincre cette bande d’ivrognes de nous suivre. Je fais entièrement confiance en Ed, il n’est pas du genre à prodiguer de mauvais conseils, s’il pense que ces types sont à la hauteur, alors ils le sont. »
« Tu fais chier Hackman… Reste ici, je vais m’entretenir de nouveau avec ce trou de balle. »
James approcha de nouveau le nain en s’installant face à lui sur un tabouret. Provoquant un silence général autour d’eux, tous les regards étaient braqués sur l’intrus. Prêt à lui à lui faire sa peau au moindre geste suspect.
« Bordel, tu es pire qu’un morpion ! Tu as les oreilles ensablées ou quoi ? Ta proposition ne m’intéresse pas... »
« C’est qui ce gars Edmond qui se permet de s’assoir avec nous »
« C’est le vieux Edwing qui débloque, le type est à la recherche d’un équipage et voilà qu’il s’adresse à nous. »
Explosion de rires autour de Blackburn, cela commençait très mal cet entretien de recrutement. Pour lui il n’y avait rien à tirer de cette bande de pochtrons. Il se demandait sincèrement ce qu’il foutait là, depuis quand il écoutait les conseils de Ben ?!
« Laisse-moi deviner, tu as décidé d’être pirate après avoir lu un article dans la presse . Tu veux vivre la grande aventure et devenir riche et célèbre ?! Ou alors ta femme ta foutu dehors et tu es criblés de dettes ?! »
James fixa droit dans les yeux le nain comique, il était à deux doigts de lui en collait une. Il jeta un regard noir en direction d’Hackman, lui faisant comprendre que tout ceci était de sa faute !
« Bon le minot, dégage de là ! »
L’un des marins présents à côté de lui tenta de le virer à coup de pied de son tabouret. James le saisit avant qu’il ne puisse exécuter son geste et le plaqua contre la table. Provoquant un raz de marée de bière sur les convives.
Aussi tôt, le bruit de dizaines de lames sortantes de leurs fourreaux se fit entendre. Tout autour du pirate se tenait une bonne dizaine de types armés jusqu’aux dents ayant la ferme intention de le démolir.
« Je suis James W. Blackburn ! Je recherche un équipage capable de voyager sur le Grand Line ! Et non je n’ai pas débuté la piraterie hier le nabot. »
Il plongea sa main dans sa veste pour en sortir son avis de recherche qu’il balança sur la table.
« 12 Millions ?.. Hum.. On va peut-être pouvoir discuter le blondinet, mais avant lâche mon pote. »
Blackburn s’exécuta , lâchant le pauvre bougre, ce dernier avait la marque de la table imprimée sur sa gueule. Le pirate reprit donc sa place sur le tabouret.
« Et voici mon compagnon de route, Hackman, primé à 5 millions. »
« Edwing vous à surement dit qu’on n’a pas pris la mer depuis deux bonnes années. On boit des coups en parlant du bon vieux temps.. On a de quoi tenir encore plusieurs années. Alors pour nous faire bouger le cul d’ici, il va falloir nous proposer du lourd. J’espère que tu as un navire capable d’accueillir l’ensemble de mes gars. »
« Je n’ai pas de navire pour le moment... »
« Comment ?.. 12 millions sans avoir de navire ?! C’est quoi cette époque de fous ! Bon… Et vous avez un projet ? Un truc solide pour se faire du fric ?! Car comme tu peux le voir, on ne tourne pas à l’eau et au pain sec. »
« Aucun, juste un seul objectif… Rejoindre le plus vite possible le Grand Line. »
Edmond fixa le jeune homme les yeux grands ouverts, totalement abasourdis par ce qu’il venait d’entendre.
« Donc pour résumer… Vous n’avez pas de navire, pas d’équipages, et vous voulez rejoindre le Grand Line ?! »
« Oui. »
« Dis-moi mon gamin.. Récemment tu as pris un coup sur la tête ? »
Quelques rires éclatèrent autour d’eux. Mais les discussions allaient de bons trains, l’équipage semblait avoir une conversation très animée sur un sujet bien précis. Un des matelots s’approcha d’Edmond et lui chuchota à l’oreille.
« Hum… Vraiment ...Cela peut être une idée en effet ! »
« Bon, d’après les gars tu as une petite réputation sur South Blue. Tu as réussi à démonter notamment un Lieutenant D’élite. Va falloir qu’on ait une petite discussion entre nous vous concernant. Cela peut prendre un peu de temps, retourner donc voir ce brigand D’Edwing en attendant. »
Dix minutes, puis trente, puis une heures. Toujours aucune nouvelle du nain. James commençait à croire qu’il s’était une nouvelle fois foutu de leur gueule.
« Sacré personnage le Edmond hein ?! C’est un pirate à l’ancienne, on n’en fait plus des types comme lui. Bon, après, il est un peu brut de décoffrage et à un caractère de cochon. Mais dans son domaine, difficile de l’égaler une fois installer à la barre d’un navire. »
« Peut-être… Mais cela fait plus d’une heure qu’on est plantés là… Toujours pas de nouvelles. Qu’est-ce qu’il branle ?! Ils sont en train de consulter l’horoscope ? »
« Pour ce genre de décision le blondinet, on vote ! Chaque marin à une voix. »
Blackburn sursauta en se rendant compte que le petit homme se tenait à ses côtés. Il ne l’avait pas vu venir pour le coup.
« Edwing ! Enfant de putain ! Voilà que tu me fous tes gosses dans les pattes maintenant ?! Bon, on à une proposition à vous faire… Venez avec moi. »
Retour à la case départ pour James et Ben, cette fois-ci tout l’équipage se tenait autour d’eux.
« Voilà, nous avons une proposition, c’est donnant-donnant. Installer-vous confortablement cela risque de durée un peu les gars.»