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La bonnasse, la brutasse et le truand...asse

- Mais comment peut-on vivre ici ?!?


Essorant le bas de son maillot, Helena avala juste une nouvelle gorgée d’eau de sa gourde, qui serait sans doute intégralement transpirée d’ici quelques dizaines de minutes, même en ayant troqué l’épais pantalon et le manteau d’hiver de la Marine de Boréa pour une version bien plus légère (mais réglementaire !). C'était encore trop vu la chaleur, l’envie de se mettre en bikini ou carrément à poil était tentante. Il faudrait une loi contre une telle météo, sérieusement! Y avait un juste milieu possible entre « congélateur » et « four », non? Le fait que deux îles aussi opposées que la Belle du Nord et Hat Island existent sur la même Blue défait l’entendement.

Les autochtones, pour la plupart, se contentaient de brefs regards vers la pauvre bidasse qui se liquéfiait à l’ombre d’un des bâtiments du port, à l’exception de quelques vicieux qui repartaient déçus en voyant que la Marine avait, sans doute suite à pas mal de plaintes en interne, investi dans des t-shirts et des shorts qui ne devenaient pas transparents même trempés. Malgré son sabre et son fusil, De Ruyter se sentait très seule. D’autant plus que le navire de la Marine qui l’avait déposée au port local avait fait demi-tour aussitôt, pour une raison étrange… D’ailleurs, il avait aussi un nom étrange, ce port. « On vous jure c'est pas du tout un piège City » ? Vraiment ? Et tant qu'on en parle, qu’est-ce qu’elle foutait sur ce cuiseur à vapeur géant qui servait aussi d'île, Helena ? Falkenberg avait été assez avare détails avant de la catapulter dans le premier bateau pour Hat Island, lui laissant à peine le temps de prévenir ses parents de s’occuper de Carlo le temps qu’elle soit absente… Ah si, il lui avait aussi glissé un ordre de mission. Autant le lire… L’enveloppe était détrempée par la transpiration de De Ruyter, mais son contenu restait lisible. Après avoir passé le sempiternel baratin administratif, la soldate arriva dans le vif du sujet.

La Marine semblait bien décidée à convaincre de gré ou de force les îles qui n’étaient pas sous le joug de la Révolution, mais gardaient leur distance avec le Gouvernement Mondial, qu’il serait dans leur intérêt de collaborer avec ce dernier. Hat Island était sur cette liste d’îles depuis que, deux ans plus tôt, la Marine d’élite s’était retrouvée aux prises avec le dictateur local; après une sacrée résistance de sa part, le lieutenant d’élite qui menait l’assaut fut victorieux, au prix de la capitale de l’île qui fut pulvérisée. Peu désireuse de rester sur une demi-victoire (et sans doute un chouia motivée par le colossal gisement d’or trouvé sous ce qu’il restait de la capitale), la Marine avait décidé de mener une opération coup de poing contre les criminels locaux. L’objectif était de montrer aux habitants qu’une vraie force armée, organisée et entraînée était plus à même de stopper les desperados et maintenir l’ordre qu’une bande de cowboys qui carburent à la Bière-Hat et des juges dont la majorité des procès se finissaient avec l’accusé au bout d’une corde.

Le gros du travail serait géré et commandé par la 480ème division de Marine de West Blue, au vu de son « expérience quotidienne avec le crime organisé », avec le renfort d’une unité de la 444ème division. Bon, force était de reconnaître que réussir à redonner confiance en la Marine dans un coin aussi putride et plein à craquer de criminels que Las Camp, c’était pas un résultat de daube; même s’il y avait de fortes chances que la 480ème abrite une sacrée dose de pourris, et tous de parfaits inconnus. Heureusement que la 444ème était plus sérieuse; Helena se sentait rassurée de savoir qu’elle aurait le soutien de ses camarades et co-citoyens de Boréa comme… Comme...

Même descendre sa gourde cul sec ne ferait rien pour stopper la subite poussée de transpiration de De Ruyter quand elle réalisa que « une unité de la 444ème » voulait en fait dire « un seul troufion ».
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Mal au crâne, cette foutue chaleur accablante lui procurait une migraine qu’il avait de plus en plus de mal à supporter. En plus de cela, non content de crever sous un soleil de plomb, ils devaient se farcir des rafales de vent à vous décrocher un dinosaure de Little Garden. Les pires conditions météorologiques pour le pire des patelins. Hat Island, Bloo n’en avait jamais entendu avant de recevoir sa mission et il comprenait pourquoi. Cet endroit ne valait pas grand-chose visuellement, si ce n’est de la violence et de la rusticité. Du sables, du bois, de la gnôle, des pistoleros et beaucoup de débilité. Si on ne connaissait pas les petits détails, on trouverait cela incroyable que le Gouvernement Mondial persiste à rétablir un semblant d’ordre sur cette île. Une fois qu’on était mis au courant du potentiel que ce morceau de terre aride détenait, la surprise était vite dissipée. L’or, quoi de mieux pour attirer la convoitise du Gouvernement ? Ces foutus êtres avides et cupides n’auraient pour rien au monde laissait passer une telle occasion de s’enrichir.

Envoyer des troupes armées sur le sol étranger en prétextant venir y faire régner l’ordre et la justice pendant que l’on s’affairait dans l’ombre à piller les richesses de ce pays, une ruse vieille comme le monde pour nos politiciens. Importer la justice dans ces contrées impitoyables, quelle belle connerie. La mission était confiée à la 480 ème, la division à laquelle appartenait le Sergent. Fraîchement débarqué de sa nouvelle affectation qu’on n’avait pas tardé à le mettre à l’épreuve, une façon efficace de savoir de quel bois il se chauffait. Véritable brasier ardent, Bloo ne s’était pas posé une seule question en recevant ses ordres et s’était préparé au plus vite pour le départ. Une traversée plus tard, il mettait le pied à terre. « Quand même pas commode comme nom de ville, celle-ci. » Qu’il fit remarquer à l’un de ses Caporaux, debout à ses côtés, observant les alentours le temps de leur pause. Quelques jours qu’ils étaient arrivé à On vous jure c’est pas du tout un piège City, dont le nom à lui seul avait de quoi vous faire réfléchir à la situation de cette île durant des heures.

Sous les ordres du Sergent Bloo, la section de la 480 ème s’était déployée en ville le temps de recevoir les renforts d’une autre division. L’idée était de les récupérer puis de partir en direction des ruines de Bull Town, afin de rejoindre les quelques troupes déjà sur place et de s’y installer. Là-bas, il donnerait les instructions et la mission pourrait officiellement commencer. « Je sais pas Sergent, maintenant qu’on connaît un peu mieux le coin, je trouve que ça colle bien à l’ambiance générale. C’est fourbe, c’est faux, c’est dangereux. Venez ici, c’est pas un piège. Venez vous faire trouer la peau pauvres pécores. » Portant sa gourde de rhum à ses lèvres, le Sous-Officier Krokro Deel laissa échapper un petit rire amusé. Il avait pas tort le Caporal Depaille, ce coin sentait fort les emmerdes. Chacune des patrouilles envoyées au contact de la population avait rapporté une altercation verbale et physique avec les locaux. « C’est pas Basile qui disait avoir des cousins qui cherchaient de l’or ? »

Il se souvenait avoir vaguement entendu parler les gars l’autre soir autour d’une bouteille, Basile parlait d’un lopin de terre hostile où sa famille était partie à la recherche de fortune. Les terres de l’Ouest Sauvage, ou quelque chose dans le genre, il ne s’en souvenait plus exactement. « Basile a des cousins ? » Peut-être pas, à en juger la tête étonné qu’affichait Depaille, considéré comme le cerveau de la section. Le sabreur haussa les épaules, avant de reprendre une gorgée de rhum qui dégoulina de ses lèvres jusqu’au haut de ses fringues. « On y retourne. On est plus très loin et on est déjà en retard, je peux déjà les entendre râler d’avoir poireauté si longtemps sous cette chaleur. » Il reprit la marche, rapidement rejoint par les hommes des deux escouades de cinq soldats l’accompagnant. Le restant était resté au campement de fortune établit à leur arrivée, quelques jours auparavant. Encerclé par ses hommes, Bloo marcha encore une quinzaine de minutes, le Caporal Depaille lui emboitant le pas.

Au port, qui servait de point de ralliement entre les deux divisions, ils finirent par arriver. Les hommes se déployèrent à des points stratégiques, afin de converser un visuel à trois cent soixante degrés et aussi d'assurer la sécurité du Sergent le plus efficacement possible. Ce dernier ne masqua pas sa frustration de constater qu’il n’y avait aucune trace de la fameuse 444 ème division. Pas un clampin armé d’un fusil et la tête abrité par une casquette de la marine à l’horizon. « Depaille, c’était bien aujourd’hui hein ? » Qu’il s’empressa de vérifier avec son bras-droit, l’air inquiet. C’est qu’il était plutôt doué pour oublier des trucs ou se foirer sur les dates, ça lui arrivait souvent. Il n’avait pas une grosse mémoire, ni un trop gros cerveau, contrairement à ses muscles qui eux n’avaient rien à envier aux autres. Son acolyte le rassura en lui confirmant qu’ils étaient dans le juste sur ce coup. « La couille vient pas de nous Sergent, on est au bon endroit, au bon moment. Si ça se trouve, ils nous ont pas envoyé des flèches et les types se sont paumés en mer. Vous voyez quelque chose, vous autres ? »

Ils avaient un douzaine de paire d’yeux, une section de marines ne pouvait pas passer entre les mailles du filet de surveillance qu’ils avaient mis en place, c’était impossible. « Ah, je crois que j'ai confondu avec les cousins de Barns... »
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Bon. Bon bon bon bon bon. Pas de panique. Si ça se trouve c’était une erreur. Un autre navire allait arriver de Boréa incessamment sous peu, plein de troupes rôdées, hein ? Falkenberg allait faire pression auprès de Lavallière pour qu’ils réalisent que c’était ridicule d’avoir envoyé un seul soldat avec presque zéro expérience du combat, hein ?? Tout allait s’arranger par miracle comme dans un conte de fées, hein ??? Malheureusement, ce n’était pas un conte de fées.

Des troupes de Marine qu’Helena ne reconnut pas firent irruption au port, se déployant un peu partout tandis qu’un officier à l’aide peu commode balayait l’endroit du regard. Las Camp n’avait pas de garnison dédiée… La 480ème était bien arrivée et cherchait ses renforts. Et, comme on pouvait s’y attendre, ne les trouvait pas; quoi de plus normal, si on leur avait promis au moins une section entière et qu’au final, ils n’avaient qu’une blondinette de même pas 1m60 à se mettre sous la dent ? L’officier et un homme qui semblait être son second discutaient de où se trouvaient leurs camarades, se demandant s’ils ne s’étaient pas trompés sur la date de leur arrivée ou si la 444ème était demeurée au point de se perdre en mer. Mieux valait les détromper vite fait, histoire qu’on puisse soit remettre l’opération à plus tard vu la quantité limitée d’hommes, soit en finir et quitter cette rôtisserie à ciel ouvert qu’était Las Camp.

Une nouvelle poussée de sueur plus tard, Helena approcha l’officier en chef d’un pas incertain et en se bombardant de questions. Comment serait cet officier ? Le genre à comprendre que les gradés avaient fait de la merde en pack de 12 en rédigeant l’ordre de mission et à faire avec ? Le genre à passer ses nerfs sur plus petit que soi en voyant ce qui lui servirait de renfort ? Le genre à se payer la tête de De Ruyter en voyant ce que la 444ème se contentait de lui fournir ? Les genoux flageolant, la matelote vint se planter devant les dirigeants de l’opération.



- M-messieurs les officiers… Si vous cherchez l’unité de la 444ème division qui-qui devait vous venir en renforts...


Avalant sa salive et se raidissant au garde-à-vous autant que possible pour ne pas trahir ses tremblements de peur, Helena lâcha les mots fatals. Plus possible de faire marche arrière, désormais !


- ...V-v-v-vous l’avez devant vous. En-en entier. 2ème classe Helena De Ruyter. Ils-ils n'ont envoyé que moi.


Sitôt sa phrase finie, Helena ferma les yeux, un peu parce que le sel de sa transpiration lui piquait les yeux, beaucoup en anticipant une éventuelle explosion de rire ou de rage des officiers. Seul "avantage" de la situation, il ne devait plus rester assez de liquide dans le corps de De Ruyter pour se pisser dessus de peur !
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« Les cousins de Barns sont pas tétraplégiques ? » Bloo sentait venir une douloureuse migraine, son mal au crâne n’allait pas en s’améliorant. Accroupi, les bras posés sur ses genoux fléchis, sourcils froncés, il réfléchissait. Cette soudaine révélation n’arrangeait rien à son problème et il ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Qui était cet homme dont les cousins avaient tout quitté du jour au lendemain pour faire fortune dans les mines ? Il était persuadé d’avoir entendu cette conversation il y a peu, il lui avait semblé reconnaître la voix de Basile. Échec. Barns non plus. Fermant les yeux, il se concentra davantage pour remettre ses souvenirs en ordre. Il ne prêta pas attention à un soldat qui beugla en leur direction afin de les prévenir de la présence d’une féminine dans le dispositif. Pas plus que lorsque le Caporal Depaille alpaga l’intrus pour lui demander son identité, et ce qu’elle foutait là. Le coup sur l’épaule, en revanche, ne fut pas ignoré. Grommelant, il leva les yeux en direction de son partenaire pour en savoir plus. Celui-ci lui désigna l’inconnue du regard, c’était à lui de s’en charger.

« Vous avez pas l’air bien madame, vous supportez mal la chaleur du coin ? » C’était tout simplement la première explication qui lui venait à l’esprit étant donné qu’il s’agissait de la principale contrainte qu’il ressentait. Avec les rafales de vent souvent violentes en prime, on pouvait facilement chopper mal dans le coin. Plus attentif à sa réponse, il échangea un sourire amusé avec son camarade lorsqu’elle les désigna comme des Officiers de la Marine. « Sous-Officiers. C’est encore un peu tôt pour qu’on laisse l’autre tête de nœud gravir les échelons, il arrive à peine à se moucher tout seul. » Elle s’était mise au garde à vous réglementaire, peut-être un peu trop réglementaire même, ce qui alerta immédiatement Bloo sur l’appartenance de cette personne. C’était une des leurs, probablement une recrue récente vu sa posture. Une de la 444 ème Division, justement. La tant attendue, soldat de deuxième classe, il avait vu juste. De l’unité qu’il devait venir en renfort pour la mission, ils n’avaient envoyé qu’elle. « C’est une blague ? »

Une douille.
Une belle et grosse douille.

« Est-ce qu’ils ont lu l’ordre de mission avant de décider de nous envoyer la version féminine de Jonathan Rembot ? Ou est-ce qu’ils pensent que ça valait pas la peine de déranger une unité pour nous filer un coup de main ? Un deuxième classe… Ils nous ont envoyé un deuxième classe ! » Le Caporal s’alluma une clope dans l’urgence, il lui fallait une bonne dose de nicotine pour calmer ses nerfs suite à cette révélation. Il continuait de râler, s’indignant de cette incompétence hiérarchique et de cette mascarade. Il ne ferma pas la bouche avant d’avoir glissé cette cigarette au bec et d’avoir tiré une première latte, puis une seconde après l’expiration de sa sœur. Helena ne semblait plus savoir où se mettre et Bloo, remarquant que la colère de Depaille n’arrangeait pas cet état de fait, imposa le silence en le rappelant à l’ordre sur un ton autoritaire. « C’est pas la peine de pleurer pendant une plombe, ça nous amènera pas plus d’hommes. On est tous seuls sur ce coup. » Il se redressa finalement, faisant face à la jeune femme. « Repos soldat. Sergent Deel, lui c’est le Caporal Depaille. Bienvenue dans mon Unité. »

Il ne prêta pas attention à un Depaille au bord de la rupture, s’offusquant maintenant que son supérieur puisse imaginer poursuivre la mission avec si peu de moyens. Il n’avait pas hésité un seul instant lui. Qu’on lui fournisse des légions, ou qu’il se retrouve livré à son sort, il était soldat. Sa plus grande fierté, tout ce qu’il avait toujours rêvé d’être. Les ordres étaient les ordres, une mission ne pouvait être annulé ou refusé. « Rassemble les hommes, on rentre au campement. De Ruyter, suis-moi. »

***


Une trentaine de minutes plus tard…

L’endroit n’était pas exceptionnel, loin de là. Rudimentaire était le mot qui convenait le mieux. L’idée n’étant pas de s’attarder en ville, Bloo avait refusé de perdre de l’énergie et du temps à établir un campement trop poussé. Juste le strict nécessaire, de quoi pouvoir dormir et s’abriter du vent, et surtout il fallait pouvoir remballer le tout rapidement afin de partir dans les plus brefs délais. Pour le confort, il faudrait attendre leur seconde destination. Au final, ils avaient érigés des tentes, élevés quelques barrières en bois ici et là et établit trois postes de surveillance, couplé à des rondes régulières afin de s’assurer qu’aucun natif malintentionné ne tente quoique ce soit. La tente de Bloo était situé au sud, forcément plus imposante que celles de ses subordonnés puisqu’il devait y faire entrer davantage de matériel. Au devant, constitué de caisses posées à même le sol et d’une table en son centre se trouvait le coin de repos du Sergent. C’est ici qu’il ordonna à la seconde classe de le retrouver pour une petite discussion en tête à tête.

« Assieds-toi, mets-toi à l’aise, c’est pas un entretien t’en fais pas. Juste histoire d’en apprendre un peu plus sur l’élément qu’on a mis sous mes ordres. » Il s’installa face à elle, sa grosse gourde pleine de rhum dans sa main gauche, à laquelle il retira vite le bouchon pour en boire quelques gorgées. « T’en veux un verre ? Avec ces chaleurs, ça hydrate mieux qu’un litron de flotte ! » Il éclata de rire, tonitruant, très peu discret et absolument pas soucieux de savoir si on l’avait entendu à l’autre bout du campement.
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