présentation de Magnus Sigvard [TERMINEE]

J'aimais remettre mon chapeau bien en place sur ma tête et resserrer le nœud de ma cravate sombre avant de redessiner le col de mon costard à l'aide de mes deux mains. En tant que chef mafieux, j'arborais une tenue des plus sobre avec une pointe de couleur pour faire ressortir le tout. Le noir dominait l'ensemble de mes vêtements, nuancé avec un assortiment d'orange. Le ruban autour du chapeau était assez distinctif dans ma petite mafia et ce depuis celle de mon père. Le ruban coloré autour de celui-ci donnait simplement le statut hiérarchique. Un code couleur simple que j'appréciais. En orange, le chef, en blanc ceux travaillant pour moi.

Je ne laissais jamais mon style vestimentaire de côté et j'essayais constamment d'avoir l'air classe. En cette occasion, la chemise porté sous la veste de costume était de la même couleur que le ruban du chapeau. Mon look ne passait pas inaperçu. De plus, comme les caméléons, leur couleur leur permettait de se fondre dans l'environnement. J'essayais également de faire de même, mais à ma manière.

L'aspect physique est toujours ce que l'on perçevait en premier chez une personne. Pour ma part, on ne pouvait pas me louper. Mais pourtant vous avez bel et bien loupé quelque chose lors de la petite description de ma veste de costard. Avez-vous vu cette petite bosse ? A quoi penses-tu ? C'est ici que l'holster de mon arme était rangé. Un des plus basique en cuir ou mon arme pouvait se glisser facilement à l'intérieur. Il y avait un petit compartiment pour un chargeur en plus bien emmitouflé.

Je foulais le sol avec des chaussures en cuir noire des plus basique. Je misais tout sur l'aspect confortable pour marcher et se déplacer que sur l'aspect pratique. Tombant juste sur mes petites chaussures, mon pantalon de costard attaché en haut par une ceinture orange à boucle en argent. Elle représentait l'armoirie de la famille Sigvard.

Dans tout ce beau paquet où je me trouvais, il y avait un mec âgé de 32 ans, d'un poids total de 70 kg pour une taille d'1m80.

Mains dans les poches, nonobstant les autres personnes, ma démarche était totalement nonchalante.Je marchais plutôt lentement quand j'avais décidé que je n'étais pas pressé.

Quelques fois, une particularité physique s'offrira à vous. Je l'appellais la mascotte. Je n'avais pas voulu lui donner de nom lorsque je me séparais d'elle pour des missions ou mon travail. Je vous parlais bien évidemment de mon petit caméléon vert qui de temps en temps pouvait se promener tranquillement sur mon corps.

Maintenant que je vous avais parlé de cette petite bestiole, vous pouvez constater que quelques fois mes cheveux s'entortillaient telle une queue de caméléon au niveau des pattes. Coïncidence ? Je ne savais pas, mais cela venait tout seul de temps à autre. Mes cheveux était d'un noir très sombre s'alliant très bien à mon chapeau et mon costume.

Chaque personne a une attitude et un comportement différent. Si nous pouvons changer nos comportements selon une situation, nous ne pouvons changer nos attitudes. L'attitude est un état d'esprit positif ou négatif à l’égard d'une personne, un objet ou autre. Selon la situation, votre corps aura certaines habitudes qui sont difficilement modifiable.

Je vais donc vous décrire mes attitudes afin de cerner la psychologie de mon personnage. Tout d'abord il faut différencier trois composantes face à une situation. Ce que l'on sait, ce que l'on ressent et comment on est prédisposé à agir face à une personne, objet ou autre.

Par exemple, face à un adversaire, mon côté sérieux et confiant ressortira. Je joue sur mon charisme et mes paroles afin de prendre le dessus sur la personne. Je suis quelqu'un de très stratégique et analyste envers les situations. Je reste très mystérieux et sombre afin de donner un minimum d'informations à mon adversaire. Je ressens une sorte d'excitation à faire face à l'inconnu.

Face à un ami, je suis plutôt quelqu'un de très détendu qui adore faire des conneries afin d'amuser la galerie. Je me sens détendu et encore plus en compagnie de jolies femmes. Je pense que je suis exactement dans le même état lorsque je rencontre un animal rare et encore plus un caméléon.

En tant que mafieux, je ne supporte pas qu'on agresse ou qu'on frappe une femme. Peu importe la situation, j'agirai en conséquence. Les femmes doivent être respectées. Les hommes se battent entre eux. Cependant, je ne suis pas assez fou pour me laisser frapper par une femme si celle-ci est forte. J'analyse toujours la situation et certaines femmes sont plus fortes ou fourbes que les hommes.
Mais également encore moins qu'on fasse du mal à un animal sans défense. Je ne suis pas bête non plus, j'aime la viande comme tout le monde et chacun doit se nourrir, mais l'un n’empêche pas l'autre.

J'adore me frotter à l'inconnu et c'est pour cela que mon envie de voir le monde et de découvrir toutes sortes de choses me passionnent. Je vois le monde comme un immense point d'interrogation. Je m'étais toujours focalisé sur moi et mon travail afin de gagner de l'argent. Mais si j'avais réussi à faire cela à mon niveau, pourquoi ne pas tester de nouvelles choses à travers le monde.

Pour conclure, face à un inconnu je suis quelqu'un de très sombre et mystérieux, mon côté mafieux ressort. Je vois cela comme être en train de faire une transaction illégale. Inversement, avec mes amis, je suis totalement à l'opposé, très joyeux et lumineux, complètement détendu prêt à faire quelques vannes.

J'ai une très grande force pour m'adapter à toutes les situations et à gérer les imprévus afin de ne jamais me faire déborder par quoi que ce soit. C'est une force que j'ai gagné aux fils des années en gérant mon business mafieux. Toujours trouver une solution afin de s'adapter pour mieux agir.

Tout cela résume mes qualités et mes défauts également qui forge toute ma psychologie. Je suis quelqu'un de très organisé dans ma tête et agit de manière assez robotique.

Un bruit de cliquetis suivi d'une détonation me paralysa le corps tout entier dès mon plus jeune âge. Cet homme avait tiré en l'air un coup de sommation afin de se faire respecter. Ce jour là, à peine âgé de 8 ans, je ne savais pas si j'avais aimé ou détesté. Il faisait peur, mais en même temps il semblait avoir plutôt la classe dans son costard. C'est avec ses yeux que je regardais mon père. Son travail était assez sombre de ce que m'en disait maman. Elle m'expliquait que tout ce que nous avions actuellement était grâce à lui et son travail.

Ce jour-là, j'avais compris qu'il faisait un travail dangereux sans réellement comprendre la réalité de son véritable métier. Les années passaient, je développais une attirance envers les animaux et les arts martiaux. Ce n'est que vers l'âge de 15 ans que je décidais de franchir la porte d'un dojo de l'île karaté. Et il  y avait un style de dojo qui regroupait mes deux passions, le dojo de l'ordre animal. Je passais mon temps à essayer de trouver l'animal totem qui était en moi, fondement de ce dojo même. Mais sans succès. Je n'étais bon qu'à me battre n'importe comment avec les enfants de mon âge. J'avais pu mettre des branlées à certains mais d'autres avait complètement le dessus sur moi. Entre l'apprentissage, la lecture des livres afin de m'instruire sur le monde, mon corps grandissait petit à petit.

Ma respiration devenait difficile, mon visage commençait à se noyer dans mon propre sang. Cette fois-ci je m'étais complètement fait ravager le visage par des karateka adultes. Je ne savais pas pourquoi je les avais cherché... A trois grands gabarits en train d'emmerder une belle jeune fille qui ne voulait rien de ces brutes. Mon corps s'était alors interposé. Même si mon karaté animal était de plus en plus maitrisé, je n'avais pas réussi grand chose. Ce jour là, j'ai bien cru perdre ma vie. Un voile commençait à se montrer devant mes yeux, la netteté de ma vision devenait de plus en plus floue. Devais-je abandonner maintenant ? Je n'avais même pas trouver mon animal totem après autant d'années de pratique... Quelle honte ! Une chance que mon père n'était plus là pour me voir dans cet état. Il avait prit la mer pour soit disant agrandir son entreprise. Si j'avais le même pistolet que mon père, est-ce que cela ce serait passé de la même manière ? Cet arme imposait le respect tout de même.

Alors que j'allais perdre connaissance, un bruit résonna en moi. Ce bruit de coup de feu jadis qui m'avait tant fait trembler. Mes yeux de nouveaux ouvert, j'allais moi aussi faire trembler les autres personnes. C'est après mes soins que je décidais alors de reprendre le travail de père en ces lieux. Lorsque je voyais les gens regarder mon père, il semblait l'observer avec un énorme respect. Son charisme en imposait également. C'est ce qui me décida à moi aussi reprendre le flambeau et j'avais déjà quelques idées pour cela. A l'époque j'évitais ces larbins qui me vouait un respect sans fin à cause de mon père. Aujourd'hui, c'est moi-même qui allait vers eux. Je devenais à mon tour un mafieux dans l'âme. Du moins, j'avais quelques nouveaux amis me suivant en tant que chef. Une nouvelle génération était-elle en train de naître ?

Je continuais toujours à m'entraîner au dojo. J'essayais de ne pas mélanger mon passe-temps et mon travail. J'avais également développé mon plaisir personnel un peu caché du regard des autres, celle de découvrir les espèces animales.

Âgé de maintenant 22 ans, mon business mafieux avait prit sa place petit à petit. Développement doucement mes idées. L'île était un paradis pour ce que j'avais mis en place. Je vendais une espèce de drogue de contrefaçon des pilules requins du restaurant du coin. Je vendais cela en paquet et moins cher. J'avais mis au point de bonnes stratégies afin de ne pas me faire suivre ou me faire attraper. Je donnais le lieu de la vente qu'au dernier moment et il était toujours différent du précédent. Un protocole avait également été mis en place pour me contacter. J'avais pris l'idée des drogues requin et je l'avais détourné avec mes propres substances addictives telles que l'alcool, le tabac dont les principes actifs étaient respectivement l'alcool éthylique et la nicotine mais aussi la caféine. Le nœud de mon commerce était là, je faisais de choses légales, des choses illégales.

Avec cela et les tournois qui se passaient sur l'île, nombreux était ceux qui voulait parier de l'argent. J'avais également mis en place une sorte de parie sportif clandestin. Les gens misaient sur leur poulain et je donnais un pourcentage et une côte pour le gain. Je prenais dans le lot un pourcentage pour moi et pour mon client. Tout se faisait au maximum sans faire de bruit. J'avais compris assez tôt que l'argent était l'essence du monde. En plus de cela, je réussissais à trafiquer certains combats afin de connaître bien avant le résultat de celui afin de me faire un maximum d'argent. Je déduisais alors une partie de mon gain avec la personne qui s'était couché lors du combat.

L'argent tombait à flot, les combats du dojo défilaient un à un. Puis un soir, en sortant de celui-ci afin de rentrer, j'aperçus la plus grande beauté en ce monde. Accroché à une branche d'arbre, usant de ces talents mimétique pour se fondre dans son environnement, je vis ce caméléon. Tendant ma main, celui-ci s'agrippa à ma main pour monter le long de mon bras. Je pris plusieurs années à étudier ce spécimen en complément d'autres animaux. J'avais comme l'impression d'avoir un lien unique avec cet animal. Mon animal totem serait-il le caméléon ? Avait-il été comme un message pour moi ? Comment faire pour se battre comme tel ? Je me retrouvais beaucoup en cet animal de part son aspect à se fondre dans son environnement en toutes circonstances.

Mon train-train de vie se déroulait à merveille. Argent, animal, karaté je devenais respecté par mon petit gang de mafieux et mes clients de part ma force et mon charisme en tant que mafieux. Mais j'avais ces derniers jours, l'impression de stagnait. Je vivais bien, avait construit de bonnes choses, mais l'ennuie commençait à s'installer peu à peu. J'avais des envies de plus. Etait-ce la véritable raison de la disparition de mon père. J'avais maintenant 28 ans avec l'envie de faire plus. J'en parlais à ma mère qui ne fut pas plus surprise que cela. J'entretenais toujours une bonne relation avec elle depuis le départ de mon père afin qu'elle ne se sente plus seule. J'allais devoir réfléchir sur la suite de ma vie... Que faire ?