Du rhum, des bagarres et des conserves [RP Solo]

Et bien que d'aventures ! Il y a eu tellement d'évènement qui se sont succédés depuis peu. La rencontre avec Edward et Jim, le vol du bateau, l'alliance entre nos deux duos de choc, Monti et Bapum qui semblait vouloir rester avec nous pour le moment, et un équipage n'ayant pour l'instant pas d'autres choix que de suivre nos indications. Là où ça serait davantage complexe, c'est en cas d'attaque de la marine. Nous ne pourrions vraiment pas compter sur la coopération des membres de d'équipage pour quoi que ce soit. Remarque, je ne connaissais pas assez les deux arnaqueurs pour dire s'ils viendraient nous aider au combat ou pas.  A vrai dire, je me demande même si le brun ténébreux ne serait pas même capable de faire semblant d'être un pauvre otage aux mains d'une bande de brute.  Cependant, je dois tout de même avouer que j'éprouve de plus en plus de sympathie pour lui. Il est difficile  à cerner, mais au final, ce n'est pas une mauvaise personne.

Je m'étais retrouvé avec Istos à devoir aller chercher des vivres sur une île à côté du bateau. Pas besoin d'être trente-six personnes pour se charger de cette mission après tout.  Et puis, j'avoue que me dégourdir les jambes sur la terre ferme cela me tentait bien. Pas de quoi s'inquiéter, Monti et Bapum étaient là pour surveiller que tout se passe bien à bord. Cela nous laissait donc le temps d'aller faire deux ou trois emplettes avant de revenir tranquillement sur le bateau. J'avais une envie de rhum pour accompagner nos prochaines célébrations,  et nous allons prendre de quoi tenir plusieurs jours en mers jusqu'à notre prochaine destination. C'était dans ces moments là que je me disais qu'il faudrait que l'on récupère un cuisinier tout de même, ça serait bien pratique pour la suite. Bapum c'était proposé pour cuisiner, mais le fait est qu'il piochait allégrement dans les réserves de nourritures pour son propre profit. C'était assez embêtant, mais il fallait le reconnaitre, c'était le seul à savoir cuisiner convenablement à bord.

Nous déposions donc notre petite barque le long de la plage et nous nous dirigeons vers ce qui semblait être un début de ville pour commencer nos emplettes. L'île était toute petite et il n'y avait visiblement pas beaucoup de choix pour faire ses courses. Les étales semblaient presque vides et il n'y avait plus grand chose d'intéressant. Et surtout, je ne voyais du rhum nulle part ! C'était inadmissible. Il y avait quelque chose d'étrange, comment cela se fait il qu'il n'y ait rien à vendre ici ? Il y a des champs partout, du bétail et même des arbres fruitiers un peu partout sur l'île. Je ne comprenais vraiment pas où était passé les vivres. En m'avançant un peu plus loin dans le village, je voyais plusieurs pirates en train de transporter des vivres devant le regard médusé des habitants. Ah, il faut croire qu'on arrive légèrement trop tard. Visiblement cette horde chargeait des grosses quantités. Bon, vu qu'ils étaient occupés à charger les vivres, je vais essayer de voir si on ne peut pas récupérer des vivres à l'œil au nez et à leur barbe. Je voyais une caisse de rhum dans un coin, enfin quelque chose qui allait me plaire. Alors que je m'approchais, l'un des pirates s'approchait de moi et m'intimait :

[color=#FF9933]"Et bas les pattes gros naze ! C'est à nous ça !"[/colo]

"Apprend à être partageur, tu as vu tout ce que vous avez récupéré ? C'est pas une caisse de plus ou de moins qui va te changer."

"Ecoute moi bien, tu vas dégagé fissa avant qu'on en vienne en main toi et moi ... et crois moi je suis pas d'humeur."

"Peu importe si je dois t'exploser pour avoir cette cargaison, je le fais avec joie."

"J'crois que t'as pas saisi, tu sais qui est not' capitaine ? hein ? Ben c'est Podrick Boitenfer !"

"Connais pas."

"Hein ? Quoi ? Ben écoute, sache que c'est un allié du puissant Kidd !"

"Attend tu veux dire que ton capitaine est un sbire d'un supernova ?"

"Exactement ! Il s'est fait robotisé par les ingénieurs d'En Marche. Désormais, il est devenu invulnérable ! Maintenant on doit aller chercher des scientifiques dans South Blue, si vous voulez bien m'excuser les microbes."

"Oh pardon, je ne savais pas, je ne voulais pas vous offenser alors... Sans rancune j'espère ..."

Je tends ma main gauche en signe d'apaisement pour serrer la sienne. Trop fier que son discours ait fonctionné, il me la serre avec un sourire satisfait au visage. Grossière erreur mon petit, sans le savoir tu viens de signer ton arrêt de mort. Alors que je serre sa main, mon canon sort de mon avant bras et lui tire une balle quasiment à bout pourtant au cœur. Le pirate ne comprenait pas ce qui était en train de lui arriver. Mais son interrogation fut de courte durée car avant qu'il n'ait touché le sol, tout souffle de vie l'avait déjà quitté. A côté de moi, Istos se prit la tête entre les mains, stupéfait de ce que je venais de faire devant tout le monde. J'avais tué un pirate de l'équipage de Podrick devant tout le monde. Ce qui causa un grand silence avant que des bruits d'épées sortant de leurs fourreaux viennent interrompre ce moment. Bien, il y avait une quarantaine de pirates maintenant face à nous, Istos se mit en position armant son marteau. Puis, je l'entendais pester.

"Tu es malade ou quoi ? C'est des gars qui me recherchent !"

"Sans rire, j'avais pas fais le rapprochement" Ajoutais-je de façon sarcastique "Je suis en train de m'acquitter de ma dette envers toi, on va s'occuper d'eux. Puis ce sera au tour de ce Boitenfer. S'il a subi des modifications physiques par En Marche, j'ai hâte de me mesurer à lui."

"Idiot,  En Marche ne fait jamais les choses à la légère ! Il doit être puissant lui aussi !"

"J'y compte bien, je dois voir jusqu'à quel point la mécanique peut rendre puissant un corps humain ..."

"T'es un grand malade ..."

"Allez arrête de pleurnicher, je m'occupe de ces clampins, tu peux retourner au bateau si tu as peur."

Bien, maintenant que les choses ont été mises au clair avec mon biomécanicien préféré, il convenait de s'occuper maintenant de ces pirates de pacotilles. Il n'y aura pas de combat à la loyal, juste une vague d'ennemie qui va fondre sur moi. Les voyant approcher, je vis un des pirates s'écartait du groupe. Il avait une carabine à la main donc je n'allais pas lui laisser l'occasion de me prendre à revers. Je pointais mon bras dans sa direction et je m'occupais de le contraindre au silence. Ce combat allait être suffisamment violent sans rajouter des tirs approximatifs dans notre dos. Istos fit un petit moulinet avec son marteau de guerre et nous nous échangions un dernier regard avant de lancer le signal. Pour éviter d'être entouré de toute part par nos adversaires, on allait devoir passer à l'offensive.  C'est décidé, lui et moi allions foncer dans le tas. Alors que nous nous approchions, j'utilisais mon bras canon pour neutraliser deux pirates de plus avant de rentrer dans la mêlée. D'un côté, j'avais mon karambit dans ma main droite, de l'autre, un poing de fer.  J'enchainais les coups et à vrai dire je me suis vite perdu dans le compte. Tentant d'être au maximum concentré sur mes adversaires, vague après vague. En plein milieu du combat,  j'entendais un cri provenant d'un des pirates qui semblait paniquer.

"CAPITAINE BOITENFER ! Y a un cyborg ici ! Donnez nous un coup de main !"

Les pirates allaient enfin faire venir leur capitaine pour que je l'affronte ? Et bien, ce n'était pas trop tôt. Mais pas le temps de regarder dans sa direction, les margoulins en face de moi ne me laissaient pas de répit. Je tranchais dans les zones vitales, je brisais les os avec mon poing de fer, et à deux reprises, j'ai utilisé mon bras canon. J'avais toujours dans ma tête mon quota de balle utilisé. J'en avais utilisé un sur le premier pirate, un sur le carabinier, deux en chargeant et deux dans la mêlée. Donc il devait me rester quatre balles, je vais les conserver pour affronter Boitenfer. Et puis ce n'est pas exactement comme si ces pirates de pacotilles représentaient une réelle menace. Je pourrais faire cela toute la journée d'éclater du sbire. J'en avais conscience, j'étais devenu bien plus fort qu'à mon arrivée à Rokade. Cependant, je suis toujours autant curieux de savoir si le capitaine, sbire d'En Marche, est aussi fort que ses hommes le disent. S'il a été modifié par les scientifiques d'En Marche, il y a de forte chance que ce soit un adversaire digne de ce nom. C'est alors que les vagues de sbires s'arrêtèrent, ils se sont stoppés nets. C'est alors que j'entendis une voix tonitruante depuis l'intérieur du bateau.

"Approchez Cyborg et Marteleur, venez me rejoindre sur le pont du bateau. CLOC"

Sa voix, il y avait quelque chose d'étrange dedans. On ne ressentait ni haine, ni colère, ni peur. En fait, on ne ressentait rien du tout, si ce n'est une voix complètement neutre. On échangeait de nouveau un regard avec Istos, cela pouvait être un piège. Mais de toute façon, nous n'avons pas vraiment le choix si nous voulions confronter le capitaine. Nous nous approchions donc, les pirates autour de nous faisant une sorte de haie d'honneur. Sans doute voulaient ils voir qui était l'homme qui allait bientôt affronter leur capitaine ? Alors que nous montions sur le pont du galion pirate, je devinais aisément lequel d'entre eux était Boitenfer. Il y avait sur le pont une sorte de grosse boite de conserve avec des bras et des jambes constitués de plusieurs morceaux de métal apposés les uns sur les autres. Seul une conserve trônait fièrement au dessus de notre nouveau némésis, lui faisant office de tête. On aurait dit une sorte de miasme métallique, mais dans le genre déchetterie. A mon grand étonnement il semblait se mouvoir facilement vu qu'il s'approchait d'Istos et moi sans peine. J'avais toujours ma manche retroussée pour laisser mon bras canon prêt à l'emploi et sur ce dernier que le capitaine posa ce qui semblait être son regard.

"Je vois que tu fais partie des élus à avoir été doté d'un corps métallique. Tu as bien réagi à la greffe. Tu seras une bonne machine au service de notre leader le grand Kidd. CLOC"

"Ne comptes pas trop là dessus, je suis juste venu te battre. Quant à l'identité de ton maître, cela ne m'intéresse pas."

"Tu te soumettras devant la puissance des machines. Ceux qui ne le feront pas de toute façon connaîtrons le mariage forcé ... CLOC"

"Le quoi ? Qu'est ce que tu racontes, bref amène toi, on a assez perdu de temps."

Je pointais mon bras-canon dans sa direction et je fis feu à deux reprises. Deux balles restantes dans mon bras. Mais je constatais avec horreur que les balles ont ricoché sur l'armure métallique du capitaine robotisé. Malédiction ! Il est donc invulnérable aux projectiles ? Qu'à cela ne tienne. J'envoyais mon karambit à la manière d'un couteau de lancer sur mon adversaire. Ce dernier fit mouche mais rebondit sur la carcasse métallique de Podrick qui ne daigna même pas essayé d'esquiver. C'est impossible ! Rien ne semble traverser sa défense. C'est donc ça le potentiel robotique ... Je me tournais vers mon bras droit et ajoutais d'un ton assez solennel.

"Istos, je vais l'affronter. Si tu me vois en danger, fuis aussitôt. Ce mec va me donner du fil à retordre."

"Je ne te laisse pas là Klaus, quoi qu'il arrive ! Soit on rentre tous les deux, soit aucun des deux ne rentre."

Les différents scénarii se bousculaient dans ma tête. Je devais affronter un adverse qui était invulnérable aux balles et à mes lames. Par élimination, je pensais donc à agir avec une frappe contondante pour essayer de trouver sa faiblesse. S'il était à ce point immortel, il n'aurait pas pu être seulement un des larbins du Kidd. Je pensais à une multitude de scénario. Affronter le capitaine allait être compliqué, mais avoir une foule de sbire autour qui vient interférer dans le combat, ça n'allait pas être de la tarte. Heureusement, je pouvais compter sur l'aide d'Istos pour s'occuper des sbires. J'aurais pu lui demander d'affronter Podrick, mais je ne savais pas s'il avait des armes dissimulées comme moi. Je ne pouvais pas prendre le risque de perdre Istos, d'autant que je lui avais promis de le protéger. Et il doit encore m'aider à atteindre mon but, hors de question que je le perde pour obtenir un quelconque avantage.  Je voyais le capitaine pirate commençait à monter les escaliers et se diriger vers le pont supérieur tranquillement. Mais qu'est ce qu'il faisait ? J'intimais à mon bras droit.

"Occupe toi des sbires, la boite de fer est pour moi !"

Alors que je m'avançais vers le pont supérieur, je le voyais en train d'enjamber la rembarde nous séparant du pont supérieur. Est ce qu'il se prépare à me sauter dessus ? Vite, faut que je trouve le premier truc qui me passe par la main. Pas de carabine au sol, ni d'épée pour lui mettre dans la tronche. Qu'est ce que je peux saisir ? Je le vois qui commence à arquer ses jambes vers moi. Mince, tant pis j'attrape quelque chose au hasard : un des canons du bateau. Je me dis que je pourrais le tourner, mais trop tard, déjà je vois une ombre au dessus de moi les mains jointes prêtes à m'asséner un coup. Tant pis je tente ! Je vrille sur ma jambe d'appuie en tentant de soulever le canon façon lancer de marteau mais je réussis  à peine à le soulever de quelques centimètres du sol. Suffisamment cependant pour lui placer un violent coup dans les côtes avec le bout du canon.  Fier de mon coup et pensant l'avoir balayé, je me rendais compte que j'avais juste plié un peu son "corps" avec l'impact du canon. Puis une violente douleur me parcourrait le corps. J'étais tellement concentré sur le fait de lui asséner un coup que je n'avais pas prévu qu'il avait réussi également à placer son attaque. Je m'écroulais de douleur, posant ma main métallique sur mon épaule droite. La douleur me fusillait, il avait sans doute réussi à me briser la clavicule et avait réussi sans doute à me démettre l'épaule. Bon sang, c'est mal parti ... Mon adversaire me toise, debout et fier, malgré la trace du canon au niveau de ses côtes

"Mon corps est entièrement réalisé en plomb, je ne peux pas être arrêté par une attaque aussi faible ! CLOC"

Ce genre de blessure empêche normalement toute personne de pouvoir continuer un combat. La douleur est incroyable, et je ne pouvais plus bouger mon bras droit. Le cyborg de Kidd était une machine extrêmement résistant, comment est ce que je pouvais rivaliser avec cela. Je n'avais plus que mon bras gauche pour faire face à un ennemi qui n'a même pas ressenti mon coup semble t'il. Plan suivant : trouver un plan suivant ! Je pourrais utiliser mon bras mécanique pour taper dessus, mais j'ai peur que le résultat ne soit pas des plus satisfaisant.  Mais je n'avais pas d'autres idées à l'heure actuelle. Allez ! Tentons. Je me redresse et lui décroche un crochet dans la mâchoire avec mon bras de fer. Je me rends compte qu'il n'essaie même pas d'esquiver, sans doute trop lent pour cela. Le coup au visage semble l'affecté un peu car il effectue un pas en arrière sous le choc. Je repassais à l'offensive, et esquive facilement son coup bien trop lent pour m'inquiéter. Mon bras gauche lui assène un uppercut, suivi d'un coup sur le côté avant d'enchainer une bonne dizaine de frappe au visage avant de reculer pour reprendre mon souffle. Est ce que j'ai enfin trouvé sa faiblesse ? Est ce qu'il faut que je continue à le fracasser à coup de poing ?  Alors que je reprend mon souffle, je le vois reprendre sa pose droite comme un i en ajoutant.

"Tu utilises enfin ton côté cyborg pour m'affronter, tu feras un bon sbire sous mes ordres, quand tu auras rencontré Kidd, notre sauveur à tous.CLOC"

"Rêve pas, au cas où tu n'es pas remarqué, je n'ai pas dis mon dernier mot."

"C'est vrai, tu es rapide, maintenant, il convient d'y remédier. CLOC"

Le cyborg d'En Marche tend ses mains dans ma direction et un canon double en sort tirant à plusieurs reprises dans ma direction. Je cours sur le côté pour esquiver les impacts mais ses coups sont d'une précision chirurgicales et je me retrouve bientôt avec les jambes entièrement criblés de plomb. Incapable de me mouvoir aussi rapidement qu'avant. La poisse ! Je tentais de m'échapper en rampant à même le sol mais le cyborg me rattrape. Visiblement satisfait, il me soulève facilement avant de me projeter d'un autre côté du bateau sans le moindre effort. Je ne peux plus utiliser mes jambes, ni mon bras droit et maintenant l'impact de sa projection fait que mon corps n'est plus que douleur. J'étais dans le pétrin. Je rampais vers le canon de tout à l'heure, espérant prendre pour appuie ce dernier quand tout un coup, une idée me vient.  Une idée qui pourrait me permettre de gagner et de m'en sortir ! Je devais tenter la chose. Alors que je rampais vers le canon, j'explosais de rire. Mon adversaire ne semblait pas comprendre et s'approcher de moi d'un pas lent mais néanmoins déterminé.

"Abandonne, ton corps d'humain ne peut pas rivaliser avec ce corps parfait robotique ... CLOC."

"Et pourtant je viens de trouver ta principale faiblesse appart ta lenteur...ton manque de vigilance !"

Je le voyais face à moi, un air interrogateur. Tout du moins, autant que sa tête de robot lui permettait.  L'androïde semblait se questionnait. Parfait, le timing était niquel ! Je n'avais plus qu'à passer à l'action. Je sortais mon fusil de mon bras métallique en le pointant sur lui. Cela allait se jouer à pas grand chose ! Je posais mon bras dans le trou du canon que j'avais utilisé tout à l'heure pour frapper mon ennemi et je fis feu. Le tir provoqua le départ du boulet qui me percuta le bras allégrement, heureusement que celui ci était en métal ! Mais le boulet continua sa course et vint frapper de plein fouet le corps robotique de mon opposant. Le faisant s'envoler sur une centaine de mètres avant de retomber dans la mer. Comme son corps était constitué de plomb, il n'eut même pas l'occasion de se débattre pour nager et il tomba net au fin fond de la mer tandis que je remerciais le ciel de m'en tirer à si bon compte. Je devais me relever pour donner un coup de main à Istos. Je prenais appuie sur le canon providentiel et tentait de me mouvoir pour lui prêter main forte. Mais j'avais beaucoup trop déguster durant ce combat, et très vite, je m'écroulais inanimé sur le pont.

Mon réveil ne fût pas des plus agréables, mais déjà je devais déjà m'estimer heureux d'être en vie. Je regardais vers le ciel mais ne le voyait pas. Il y avait à la place des lames comme celles d'un navire ou d'un ... cercueil ? Je poussais de mes deux mains par réflexe pour pousser le couvercle au dessus de moi. Cependant je devais me rendre à l'évidence : je suis encore en état de choc. Point de cercueil ni même quelconque obstacle. Mes bras étaient passés à travers sans aucune difficulté. Comment est ce possible ?  Je me redressais et tournais le regard autour de moi durant quelques instants. Que le silence insoutenable et aucun mouvement aux alentours. Mais bon sang ! Où est ce que je suis ? Cela ressemblait au bateau qu'Edward et moi avions volé mais ce grand silence était inconcevable !  Aucun bruit de vague, aucun bruit d'un équipage qui s'active et encore moins un quelconque bavardage.  Mon cerveau qui avait tendance à tout rationaliser demeurait désormais en état d'incompréhension totale. Il tentait de trouver des solutions rationnelles à cela, mais rien ne lui parvint. Et puis tout d'un coup la porte de la cabine s'ouvrait et le spectacle qui s'offrait devant moi, me fit perdre tous mes moyens.

Cette silhouette, je la reconnaitrais parmi mille. Et bien que cela faisait maintenant des mois qu'elle est partie en me laissant seul,  aucun défaut de mémoire ne saurait me la faire oublier. Comment pourrais je oublier ce visage angélique, ses yeux marron gris qui pouvait désarmé un homme d'un simple regard ? Comment pourrais je oublier ses longs cheveux rouges rappelant un trait de feu venu tout droit pour réchauffer le cœur le plus froid ? Cette femme qui se tenait devant moi, je ne pourrais jamais l'oublier même si le temps m'emporte toutes les personnes qui me sont chères. Si je n'avais qu'un vœux à formuler, c'était de ne pas avoir pu être là pour la sauver. Alors qu'elle s'approchait de moi d'un pas léger semblable à la démarche d'un chat s'approchant discrètement. Elle était aussi belle que dans mes souvenirs. Pourtant, je la croyais morte. Mais à l'heure actuelle, j'ai envie de croire que tout était faux, que ce n'était qu'un rêve et que la personne devant moi était belle et bien réelle. Je donnerais tout ce que j'ai pour pouvoir l'étreindre près de moi et lui confesser à quel point je suis désolé. Après avoir bredouillé quelques mots inaudibles, et commencer à verser un torrent de larme, je tentais de me relever en disant.

"Nola .... c'est bien toi ?!"

La silhouette me tournait autour comme un prédateur pourrait tourner autour de sa proie. Son regard ne semblait souffrir d'aucune animosité, à la place, on y voyait quelque chose de mélancolique voir même triste. La revoir face à moi et la voir triste tiraillait mon cœur en deux. Alors que je me redressais péniblement, je tentais de la prendre dans mes bras, mais elle passait au travers de mon corps sans que je ne sente quoi que ce soit. Ce sentiment d'avoir la personne que l'on aime le plus au monde et de ne pas pouvoir l'étreindre, c'était vraiment le sentiment le plus triste et énervant de toute ma vie. Pourquoi ne puis je pas l'étreindre ? Pourquoi est elle à ce point distante avec moi ? Pourquoi ne m'adresse t'elle pas la parole ?  Alors que je la suivais du regard, la belle daigna enfin me parler. Sa voix était accompagnée de sanglot dans une voix qui semblait irréelle et venir d'outre-tombe. Elle disait :

"Klaus ... tu m'as abandonnée ... tu n'as même pas souhaité venir quand j'étais au plus mal ! Klaus pourquoi m'avoir abandonné ?"

"Je ne savais rien de tout cela ! Quand je suis rentré tu étais déjà morte depuis plusieurs semaines sans que je ne sois au courant."

"Tu m'as déjà oublié ... tu es partie et tu m'as laissé pourrir au fond de mon cercueil ..."

"Jamais ! Je suis parti car je veux vaincre la mort, et je la vaincrais ! Je trouverais un moyen de te ramener à la vie. Même si pour cela je dois mettre Grand Line et le Nouveau monde à feu et à sang !"

L'image de la belle semblait se figer. Alors qu'elle me tournait le dos, sa tête commença à pivoter dans un angle pas du tout possible pour un être humain jusqu'à avoir son menton en plein milieu du dos. Son regard triste semblait être devenu complètement malsain et psychopathe. Elle souriait comme une folle, accompagné de léger ricanement qui ne ressemblait pas du tout à la Nola que je connaissais. Il y avait quelque chose d'étrange, et je venais tout juste de m'en rendre compte. La belle riait maintenant à gorges déployées sans s'arrêter avant de se figer de nouveau, un regard de haine dans ma direction.  Avant que je ne puisse poser la moindre question, elle hurlait !

"ALORS POURQUOI ES TU AUSSI FAIBLE ? TU ME DEGOUTES KLAUS ! TU ME DEGOUUUUUUUTES !"

Elle se jetait sur moi, cette fois et alors que je relevais mes bras pour me protéger de son assaut, je me réveillais sur une table en bois dans la cale du bateau.  Est ce que j'avais rêvé ? Je ne savais pas à vrai dire. J'avais un mal de crâne des plus difficiles et je portais ma main à ma tête. Par habitude c'était la gauche en métal mais je préférais quand même le contact de mon autre main, moins robotique. Et alors que j'intervertissais les mains,  je comprenais que quelque chose clochait. J'avais deux bras métalliques ? Impossible, je dois être encore en train de rêver ?  Je tentais de me relever mais je me sentais assez lourd en réalité. Et quand je posais mes pieds au sol, le bruit réalisé était des plus étranges. Je contemplais ces derniers, ils étaient eux aussi en fer. Qu'est ce que c'est que ça ? Je me relève tant bien que mal et fais face au miroir. Il n'y avait plus grand chose d'humain sur moi. Mon corps était métallisé de partout, mis à part mon visage.  Comment est ce possible ? Je mettais un moment à réaliser. Mais donc j'étais entièrement robotisé ? Plus de douleur physique ? Plus de clavicule qui cède dans un combat ? Les images de ce dernier combat remontèrent à la surface en même temps. L'androïde que j'avais affronté était d'un niveau au dessus du mien par ses améliorations. Peut être que maintenant, la donne en serait autrement. Je me redressais péniblement quand je vis la porte de la cabine s'ouvrir à nouveau.

"Nola ?"

"Euh non Istos, Qui est cette Nola ? Tu te sens bien ?"

"Rien, je t'en parlerai un jour, et oui ça va. Tu as encore fait des merveilles, il faut pas que ça devienne une habitude que tu me ramasses à la petite cuillère."

"Tu t'es chargé d'un sbire d'En Marche, alors je peux très bien te rendre ce service. Comment trouves-tu ta nouvelle apparence ?"

"A vrai dire, je me trouve mieux ainsi qu'avant. Nola avait raison sur un point, j'étais trop faible pour mes projets. Maintenant je fais le serment que jamais plus tu n'auras à me ramasser miette par miette. Je vais devenir plus puissant pour que cela ne se reproduise plus."

"Mais de quoi tu parles ?  Tu es sûr que ça va ?"

Alors que je me dirigeais vers la sortie, les mots d'Istos viennent résonner dans ma tête. Est ce que ça allait ? Une grande question auquel je n'avais probablement pas la réponse. Je regardais une dernière fois mon corps métallique dans le miroir, bougeant petit à petit chaque partie de mon corps. Mon corps était en parfait état, mon esprit un peu moins. Pour l'instant, j'ai perdu des parties de mon corps à chaque fois que j'ai attaqué un capitaine pirate. Ma tête demeurait  mon point faible pour le moment. Je devais vraiment devenir plus fort, sinon toutes ces améliorations n'auront servi à rien.  Après avoir lâché un soupire je tournais la tête vers Istos.

"Je vais bien, j'ai juste besoin d'un peu d'entrainement ... Tu viens ?"

Nous nous dirigeâmes donc vers la salle d'à côté pour commencer à m'entrainer. Je voulais vraiment voir les limites et les avantages de ce nouveau corps. Maintenant que je l'avais obtenu, il ne me restait plus qu'à devenir celui que j'aspirais à devenir : Un guerrier cyborg assez fort pour protéger ses alliés, et assez riche pour continuer ses expériences.