À peine promu, le jeune et nouvel occupant du siège de la Guerre se remet au travail. Il n’oubliait pas ses futurs objectifs, n’oubliait pas la promesse qu’il avait formulé à ces pirates qui l’ont aidé. Mais avant même d’en parler à l’ensemble de ses confrères, il devait être capable de présenter les bribes d’un plan béton. Il devait aussi devenir plus fort qu’il ne l’était. Sa puissance actuelle était loin d’être suffisante pour venir à bout de ses prochains adversaires : Le Malmouvant et sa flotte. Rien que cela. Ses crimes contre l’humanité toute entière devait cesser. Selon Ragnar, cette guerre intestine entre la Révolution et le Gouvernement Mondial laissait libre accès aux idées macabres de certains pirates.
- Fais gaffe, gamin, dit Mandrake en réveillant le nouvel atout de ses pensées. Payne est vraiment fort. Je suis assez affaibli et je ne fais plus le poids face à lui, mais déjà à l’époque il m’opposait une belle résistance.
Ragnar reprit ses esprits et se concentrait à présent sur son adversaire du jour. D’apparence, il était assez calme, le visage paisible et les muscles décontractés. Mais ce n’était qu’une illusion. En réalité, une aura meurtrière s’échappait de lui et parvenait jusque dans les entrailles du grand Ultimo. Il resta de marbre face à la pression imposée par son adversaire. D’ailleurs, il se permit même d’esquisser un léger sourire et de tenir une expression condescendante à celui qui exerçait maintenant la fonction de son ancien supérieur.
- Me battre signifierait que tu es digne de faire le fanfaron autour de la même table que les autres, dit-il en gardant ses bras croisés et en prenant son air sérieux. Sinon, cher ami, tu ne seras qu’un type qui s’est trouvé au bon endroit au bon moment.
Le sol se mit à crépiter des suites des paroles de l’ancienne Excuse. Les poutres qui les entouraient se mirent elles aussi à se fissurer. Une onde invisible et inodore se répandait dans toute la salle d’entraînement. Parmi les curieux présents en tant que spectateurs, certains tombèrent les vapes du fait de la forte pression exercée par le jeune homme aux cheveux roses. Jonas Mandrake souriait pleinement. Toutes ses dent furent visibles pendant un long moment. C’est ça, gamin. Montre-moi à quel point t’es aussi taré que moi. Montre-moi comment tu vas asseoir ta puissance. Montre-moi, gamin. Montre-moi, pensa l’ancien occupant du siège de la Guerre, excité comme une puce.
- Oh ? Ne serait-ce pas là des prémices d’un fluide royal ? Tu es donc de cette trempe, destinée à accomplir de grandes choses ? Toi, anciennement clochard aveugle ? La réserve parfois de drôles de destin. Mais penses-tu réellement pouvoir m’intimider avec si peu ? Même à ce jour, malgré son état, Jonas peut te montrer ce qu’est un véritable fluide royal.
Un léger regard en direction de Jonas, qui continua de sourire comme un idiot, toujours autant excité. L’ambiance s’assombrit. Des tentacules faites d’encre émanèrent du sol et tournèrent autour du révolutionnaire détenteur de cette capacité. Mais alors jusqu’ici concentré sur celui qui le faisait face, Ragnar fut soudainement attiré par un léger détail que ses capteurs sensoriels, plus particulièrement son haki, détectaient depuis un certain moment. Sans un geste de sa part, l’une des tentacules s’allongea et frappa avec précision une poutre qui céda immédiatement. Des débris tombèrent, un nuage de fumée se forma, mais se dissipa rapidement en laissant apparaître une toute petite silhouette qui se rapprocha de Payne. Le contraste était assez étonnant. Un géant assez denses aux côtés d’un nain tout frêle.
- Gimly. Quelle surprise de te voir ici, fit le géant sans être trop étonné.Tu frétilles aussi d’impatience à l’idée d’affronter le remplaçant de Jonas ?
Il acquiesça de la tête. Ragnar comprit que le dialogue n’était pas réellement possible étant donné la surdité du nain. Ce sera donc un deux contre un. À moins que la présence qui se rapprochait vivement souhaitait participer aux festivités. Ses deux adversaires, dont il estimait la grande puissance, devait certainement sentir cette même présence. Une présence bien plus intimidante que celle de Ragnar. Certains comparaient son aura à celle du seigneur Ombre. Ragnar n’avait encore jamais eu l’occasion de croiser cet Ombre, mais il voulait bien croire ce qu’on lui en disait.
Le temps de réaliser
De longs temps de dissertation et de réunions s’étaient succédés à l’ascension des deux nouveaux membres des DRAGONS. Usant des technologies de communication de Méga-Rêva, Rafaelo avait pris le temps d’informer ses frères de la mise en route de leur projet. Que le Conseil leur avait donné l’aval d’agir et que, dès à présent, les choses se mettraient en route comme ils l’avaient espéré. Un vent nouveau soufflait sur la révolution, un vent qu’il espérait porteur d’une nouvelle grandeur. Alors qu’il vaquait à ses nombreuses tractations, lançait son piège tentaculaire pour épurer les éléments nocifs de la Cause, une violente onde perturba la limite de ses perceptions. La fumée qui se glissait en permanence hors de son gantelet reflua à l’instar d’une pieuvre, regagnant le refuge qu’était le métal creux. Quelque chose venait de se passer, quelque chose qu’il percevait comme … dangereux.
Un filet gris s’épanche hors de lui et passa sous la porte, gravit les escaliers, fureta entre les salles et l’instant d’après, une silhouette en émergea. Guidé par son mantra, l’assassin avait perçu une menace à l’aune de faire frémir l’ensemble des révolutionnaires de cet endroit. Quelque chose d’insidieux, brutal. Un goût de fer gratta ses papilles, frisa son échine. Il avait déjà ressenti cela. Puis, il s’engouffra dans la salle d’entraînement, lorsque la puissante vague fit vaciller une majorité des hommes d’arme. Ce qui n’était pas une mince affaire, tant les révolutionnaires de Méga-Rêva étaient les plus affirmés de tous. Qui donc était assez puissant, assez violent, pour mettre en berne les esprits des plus valeureux d’entre eux ?
L’assassin serra les dents lorsque l’aura le frappa de plein fouet, arracha quelques bribes fumigènes à son corps. Sans mal, sans heurt. Il se tenait derrière Payn et une sorte de cube de muscles qui venait de tomber du plafond, sans qu’il ne vit comment. Puis les deux êtres s’écartèrent légèrement, et la tignasse rose que perçut Rafaelo fut suffisamment éloquente pour lui tirer un sourire, qui tordit son joli minois en une grimace amusée. La jeune femme qu’était le vétéran poilu se mit instinctivement en garde. Ragnar avait sorti les pouvoirs de son fruit et il … faisait face à Payn et un autre. Mais pourquoi cette vague d’hostilité, cette force sourde qui saillait de tous les pores du nouveau maître de la Guerre ?
« Secret. Je pensais que tu étais occupé à exciser certaines tumeurs. » tonna Payn, sans se retourner.
La puissance qui émanait de cet être fit déglutir Rafaelo. Il renifla, tandis que le nain, qui ne l’avait sans doute pas senti arriver, se retourna vers lui. Il ne le connaissait pas. Mais il savait jauger un adversaire de valeur.
« J’ai senti … quelque chose qui m’a fait penser à un mauvais souvenir. Une réminiscence de l’amirale en chef. » grommela-t-il, en avisant Ragnar.
Payn opina du chef, toujours de dos. Ce ne fut que par le soupir de Jonas que l’assassin remarqua sa présence. Il lui adressa un signe de la tête, respectueux. Ce dernier lui fit un clin d’œil. Dire que c’était à lui qu’il devait sa vie, le jour où il avait mis Yusuf Tazim hors de l’équation … ce qui avait coûté un bras à Rafaelo. Cela marquait aussi sa première rencontre avec Shaïness, ainsi que le jour où il avait pu infiltrer les Ciphers Pols grâce à elle. Un agent double de qualité, une amie, même. Qui veillait à présent sur ses enfants sur Skypeia. Ils allaient bientôt avoir 4 ans. Et ils n’avaient jamais rencontré leur père.
« Joins-toi donc à nous. Vous avez déjà travaillé ensemble, avec Ragnar. On va voir à quel point vous vous êtes soudés dans la bataille et l’honneur. » proposa l’ancienne Excuse.
L’assassin souffla par le nez. Il n’avait pas le temps pour ces singeries. Alors, pourquoi donc est-ce que chacun des pores de sa peau tremblait d’excitation ? Son dernier combat … remontait à loin. Ses derniers exercices, au matin. Mais dans des conditions … réelles.
« Soit. A une seule condition, pas d’utilisation de nos pouvoirs. »
« Hm. Tu veux te mettre un handicap, tu nous sous-estimes tant que cela ? » s’amusa Payn, en se tournant vers lui.
La stature du personnage fit encore une fois frémir l’assassin. Il planta son regard dans la visière sombre de son interlocuteur. Un sourire malicieux se glissa sur ses traits.
« Non, Payn. Bien au contraire. Le pouvoir n’est qu’un outil. Il est important d’apprendre à s’en passer et à dépasser ses propres limites. J’estime qu’il est de mon devoir de te montrer que ce qui fait notre force avec Ragnar, ce ne sont pas nos pouvoirs. » répliqua-t-il, avant de jeter sa cape au loin et de se libérer de sa rapière et de son épée courte.
Il retira sa lame cachée, cinq dagues de sa tunique. Une dans chaque botte. Trois dans son dos. Quelques aiguilles dissimulées dans les replis de son pantalon puis enleva le reject dial dissimulé dans son gantelet. Il posa trois fioles étranges sur le côté et sa longue-vue. Il conserverait tout de même son bras droit, s’handicaper à ce point serait létal. Il releva la tête, affronta Payn.
« Et puis … je préfère éviter de détruire la pièce. » s’enorgueillit-il, sachant qu’ils en étaient tous capable en vérité.
Quelques-uns des révolutionnaires commencèrent à revenir à eux. Les autres, firent un cercle autour des deux nouveaux chefs de la Cause. L’ancienne génération contre la nouvelle … voilà qui ferait vibrer quelques cœurs. Et les paris ne tarderaient pas à pleuvoir.
Un filet gris s’épanche hors de lui et passa sous la porte, gravit les escaliers, fureta entre les salles et l’instant d’après, une silhouette en émergea. Guidé par son mantra, l’assassin avait perçu une menace à l’aune de faire frémir l’ensemble des révolutionnaires de cet endroit. Quelque chose d’insidieux, brutal. Un goût de fer gratta ses papilles, frisa son échine. Il avait déjà ressenti cela. Puis, il s’engouffra dans la salle d’entraînement, lorsque la puissante vague fit vaciller une majorité des hommes d’arme. Ce qui n’était pas une mince affaire, tant les révolutionnaires de Méga-Rêva étaient les plus affirmés de tous. Qui donc était assez puissant, assez violent, pour mettre en berne les esprits des plus valeureux d’entre eux ?
L’assassin serra les dents lorsque l’aura le frappa de plein fouet, arracha quelques bribes fumigènes à son corps. Sans mal, sans heurt. Il se tenait derrière Payn et une sorte de cube de muscles qui venait de tomber du plafond, sans qu’il ne vit comment. Puis les deux êtres s’écartèrent légèrement, et la tignasse rose que perçut Rafaelo fut suffisamment éloquente pour lui tirer un sourire, qui tordit son joli minois en une grimace amusée. La jeune femme qu’était le vétéran poilu se mit instinctivement en garde. Ragnar avait sorti les pouvoirs de son fruit et il … faisait face à Payn et un autre. Mais pourquoi cette vague d’hostilité, cette force sourde qui saillait de tous les pores du nouveau maître de la Guerre ?
« Secret. Je pensais que tu étais occupé à exciser certaines tumeurs. » tonna Payn, sans se retourner.
La puissance qui émanait de cet être fit déglutir Rafaelo. Il renifla, tandis que le nain, qui ne l’avait sans doute pas senti arriver, se retourna vers lui. Il ne le connaissait pas. Mais il savait jauger un adversaire de valeur.
« J’ai senti … quelque chose qui m’a fait penser à un mauvais souvenir. Une réminiscence de l’amirale en chef. » grommela-t-il, en avisant Ragnar.
Payn opina du chef, toujours de dos. Ce ne fut que par le soupir de Jonas que l’assassin remarqua sa présence. Il lui adressa un signe de la tête, respectueux. Ce dernier lui fit un clin d’œil. Dire que c’était à lui qu’il devait sa vie, le jour où il avait mis Yusuf Tazim hors de l’équation … ce qui avait coûté un bras à Rafaelo. Cela marquait aussi sa première rencontre avec Shaïness, ainsi que le jour où il avait pu infiltrer les Ciphers Pols grâce à elle. Un agent double de qualité, une amie, même. Qui veillait à présent sur ses enfants sur Skypeia. Ils allaient bientôt avoir 4 ans. Et ils n’avaient jamais rencontré leur père.
« Joins-toi donc à nous. Vous avez déjà travaillé ensemble, avec Ragnar. On va voir à quel point vous vous êtes soudés dans la bataille et l’honneur. » proposa l’ancienne Excuse.
L’assassin souffla par le nez. Il n’avait pas le temps pour ces singeries. Alors, pourquoi donc est-ce que chacun des pores de sa peau tremblait d’excitation ? Son dernier combat … remontait à loin. Ses derniers exercices, au matin. Mais dans des conditions … réelles.
« Soit. A une seule condition, pas d’utilisation de nos pouvoirs. »
« Hm. Tu veux te mettre un handicap, tu nous sous-estimes tant que cela ? » s’amusa Payn, en se tournant vers lui.
La stature du personnage fit encore une fois frémir l’assassin. Il planta son regard dans la visière sombre de son interlocuteur. Un sourire malicieux se glissa sur ses traits.
« Non, Payn. Bien au contraire. Le pouvoir n’est qu’un outil. Il est important d’apprendre à s’en passer et à dépasser ses propres limites. J’estime qu’il est de mon devoir de te montrer que ce qui fait notre force avec Ragnar, ce ne sont pas nos pouvoirs. » répliqua-t-il, avant de jeter sa cape au loin et de se libérer de sa rapière et de son épée courte.
Il retira sa lame cachée, cinq dagues de sa tunique. Une dans chaque botte. Trois dans son dos. Quelques aiguilles dissimulées dans les replis de son pantalon puis enleva le reject dial dissimulé dans son gantelet. Il posa trois fioles étranges sur le côté et sa longue-vue. Il conserverait tout de même son bras droit, s’handicaper à ce point serait létal. Il releva la tête, affronta Payn.
« Et puis … je préfère éviter de détruire la pièce. » s’enorgueillit-il, sachant qu’ils en étaient tous capable en vérité.
Quelques-uns des révolutionnaires commencèrent à revenir à eux. Les autres, firent un cercle autour des deux nouveaux chefs de la Cause. L’ancienne génération contre la nouvelle … voilà qui ferait vibrer quelques cœurs. Et les paris ne tarderaient pas à pleuvoir.
Interdiction d’utiliser ses pouvoirs. Encore une idée saugrenue mais forte intéressante. Être bon sans ses pouvoirs rendrait forcément meilleur avec ses pouvoirs, non ? Ragnar partit dans des réflexions illogiques dans lesquelles il trouva finalement de bonnes raisons à cet entraînement « naturel ». Rien de mieux que de cogner à la force de ses poings. L’encre disparut et Ragnar fit craquer ses articulations en se préparant à ce terrible affrontement qui les attendait. Cela lui rappela ces premiers combats de rue, il y a quelques années, à l’époque où il était encore aveugle. Il en a ramassé des pains dans la tronche au départ, incapable de lire les mouvements de ses adversaires, d’utiliser ses autres sens. Maintenant, il avait des yeux, des sens affutés, une expérience au combat plus importante et un corps bien plus entraîné qu’autrefois.
- J’espère qu’on aura de quoi maquiller nos blessures. Payne cogne fort et, malgré son apparence faiblarde, le nain m’a l’air d’être un bon cogneur aussi, murmura Ragnar à l’oreille de son ami.
Pour la première fois depuis longtemps, Ragnar se sentit plus léger, moins débordé par tout le flux informationnel qu’il devait souvent traiter au quotidien. C’était à la fois décontractant et effrayant de ne pas avoir toutes les informations en sa possession. L’heure n’était néanmoins pas à la réflexion mais à l’action. Le temps était maintenant compté. Comme son collègue, le nouvel chef de l’armée révolutionnaire avait un emploi du temps assez chargé. Stratégies, réorganisations, présentations, contacts, invitations… Cet entraînement était son défouloir, son moment de repos. Le regard porté vers ses adversaires, il envisagea les premières attaques.
Il avança lentement de quelques pas. Payne ne bougea pas d’un pouce, tandis que le nain semblait déjà nettement moins calme. D’ailleurs, il lâcha ses armes et fonça sur Ragnar en partant d’un bond bien puissant. Une musculature forte impressionnante malgré sa petite taille. Il me rappelle les Tonttatas, pensa le jeune homme aux cheveux roses. En voyant le nain se rapprocher, il s’aperçut qu’il était en réalité assez costaud contrairement à ce qu’il vit au départ. Le contraste à côté du géant avait faussé son jugement. Il para le coup de poing qui lui arriva avec la paume de sa main avant de devoir esquiver et neutraliser un tourbillon de coups rapides. Un léger courant d’air vint alors le surprendre. Sa vision périphérique lui indiqua une énorme masse, un genre de Payne dont le bassin pivotait. Ni une ni deux, Ragnar saisit la jambe de Gimly, pivota à son tour et projeta le nain contre le poing de l’Ultimo normalement destiné à son adversaire. Le géant envoya donc puissamment son camarade contre le mur sous un fracas assourdissant.
Sans perdre un instant, le commandant des armées sauta au niveau du visage de sa cible, méditant encore certainement sur son erreur, afin de lui envoyer un coup droit en pleine tronche. Cependant, il sentit une nouvelle fois un courant d’air au niveau au niveau de son flanc droit. Il eut à peine le temps d’abaisser son bras pour protéger ses côtes avant d’être violemment envoyé au mur opposé. Le nain était revenu à toute vitesse avec un sacré coup de casque. Un nuage de poussière se forma et on ne put identifier l’état de Ragnar. Malgré le visage ensanglanté par le coup de son partenaire, le nain semblait encore avoir de la ressource. Ragnar ressortit en marchant, agitant son bras engourdi par le coup reçu. Il se replaça aux côtés de son camarade, se recoiffa et prit une posture un peu plus confiante.
- Alors, c’était suffisant ? T’as pu analyser leurs mouvements ? Sans surprise, le géant frappe comme une brute. Pour ce qui est du nain, sa force naturelle ajoutée à sa vitesse de déplacement en font un type agaçant… Il frappe fort aussi, conclut-il en caressant son bras endolori.
Le sang froid de l’assassin allait permettre une approche différente de cet affrontement. Ce duo s’était rencontré dans la guerre et se bonifia au fil des aventures. Il fallait pour leurs adversaire s’attendre à un beau spectacle.
Le moins qu’on pouvait dire, c’était que ça bougeait vite. L’assassin fit rouler ses épaules, attitude peu féminine qui seyait à son ancien corps velu. Cela lui rappelait les anciens temps de son intronisation dans les offices révolutionnaires. Tests physiques et mentaux. Volonté, acuité et dextérité. La force était secondaire. Voilà une chose qu’il rêvait de remettre en état, les services de recrutement de la révolution. Une école destinée à former et entraîner les soldats. Chargée d’offrir refuge et sécurité, ainsi qu’une éducation libre. Une utopie qui prenait peu à peu forme, déjà, sur Skypeia. Ainsi resta-t-il là, à étudier les ouvertures offertes par Ragnar. L’assassin recula d’un pas, ses yeux suivirent les corps de ses adversaires. Ceux-ci parurent suspicieux, mais pas surpris, de le voir prendre son temps.
Leurs deux adversaires s’élancèrent à nouveau sur Ragnar, ne sachant que faire de cet intrus qui ne bougeait pas. Puis, un sourire se glissa sur les lèvres de Rafaelo. Ce dernier se fendit en avant et bondit entre ses deux ennemis. Ces derniers, en vétérans, pivotèrent pour s’emparer de lui et éviter qu’il ne s’engouffre dans leur garde. L’assassin s’enroula autour de leurs coups et roula à terre pour rejoindre Ragnar et se redressa à ses côtés. La main de Payn le frôla, avec une dextérité un peu trop grande pour quelqu’un qu’il aurait dû surprendre. Les deux hommes se figèrent dans leur attaque, se remirent en garde.
« Ils sont pas à fond. » grommela-t-il, avant de s’attacher les cheveux en queue de cheval.
Le sourire du nain s’étira, maculé de sang. Payn ne frémit pas d’un poil. Il accusa la remarque d’un très léger hochement de tête.
Voulaient-ils les tester ? En bien soit … L’assassin expira et se mit en garde. Main gauche vers l’avant en une pause provocatrice. Bras droit replié dans le dos. Cet entraînement laisserait quelques séquelles, c’était certain.
« Payn boîte légèrement à droite. Son comparse semble avoir un angle mort sur la gauche, il cherche sans arrêt à compenser. »
Puis il passa à l’attaque, et se fendit vers l’avant. L’assassin usa de son mantra pour glisser sous le premier coup du nain, et crocheta le coup de poing de Payn pour désamorcer le coup. Il passa sous son aisselle et frappa du plat de la main contre ses côtes. Le colosse glissa sur le sol en grognant de douleur. Le nain repassa à l’attaque. L’assassin prit appui sur son poing et enroula ses jambes autour de sa tête, avant de l’envoyer à terre d’une clef de bras. Le nain tomba avec rudesse, l’air fut chassé de ses poumons. Alors qu’il tentait de renforcer la clef de bras, Rafaelo dû rouler en arrière pour éviter la botte de Payn, qui fendit les carreaux de la salle de combat. Il se retrouva de nouveau de l’autre côté du combat, par rapport à Ragnar. Il chercha les yeux de son comparse. Il lui fit un clin d’œil et indiqua discrètement un pilier de la salle. Il leur faudrait se coordonner pour se sortir de là. S’ils pouvaient réussir à gagner tous deux le centre de la pièce et s’aider du décor pour surprendre leurs adversaires …
L’assassin irait charger droit sur Payn, puis il prendrait appui sur le pilier pour lui sauter dessus … avant de rectifier sa trajectoire en attrapant Ragnar. Ainsi lui irait attaquer le nain, et le chef de la Guerre s’occuperait de son ancienne excuse …
Leurs deux adversaires s’élancèrent à nouveau sur Ragnar, ne sachant que faire de cet intrus qui ne bougeait pas. Puis, un sourire se glissa sur les lèvres de Rafaelo. Ce dernier se fendit en avant et bondit entre ses deux ennemis. Ces derniers, en vétérans, pivotèrent pour s’emparer de lui et éviter qu’il ne s’engouffre dans leur garde. L’assassin s’enroula autour de leurs coups et roula à terre pour rejoindre Ragnar et se redressa à ses côtés. La main de Payn le frôla, avec une dextérité un peu trop grande pour quelqu’un qu’il aurait dû surprendre. Les deux hommes se figèrent dans leur attaque, se remirent en garde.
« Ils sont pas à fond. » grommela-t-il, avant de s’attacher les cheveux en queue de cheval.
Le sourire du nain s’étira, maculé de sang. Payn ne frémit pas d’un poil. Il accusa la remarque d’un très léger hochement de tête.
Voulaient-ils les tester ? En bien soit … L’assassin expira et se mit en garde. Main gauche vers l’avant en une pause provocatrice. Bras droit replié dans le dos. Cet entraînement laisserait quelques séquelles, c’était certain.
« Payn boîte légèrement à droite. Son comparse semble avoir un angle mort sur la gauche, il cherche sans arrêt à compenser. »
Puis il passa à l’attaque, et se fendit vers l’avant. L’assassin usa de son mantra pour glisser sous le premier coup du nain, et crocheta le coup de poing de Payn pour désamorcer le coup. Il passa sous son aisselle et frappa du plat de la main contre ses côtes. Le colosse glissa sur le sol en grognant de douleur. Le nain repassa à l’attaque. L’assassin prit appui sur son poing et enroula ses jambes autour de sa tête, avant de l’envoyer à terre d’une clef de bras. Le nain tomba avec rudesse, l’air fut chassé de ses poumons. Alors qu’il tentait de renforcer la clef de bras, Rafaelo dû rouler en arrière pour éviter la botte de Payn, qui fendit les carreaux de la salle de combat. Il se retrouva de nouveau de l’autre côté du combat, par rapport à Ragnar. Il chercha les yeux de son comparse. Il lui fit un clin d’œil et indiqua discrètement un pilier de la salle. Il leur faudrait se coordonner pour se sortir de là. S’ils pouvaient réussir à gagner tous deux le centre de la pièce et s’aider du décor pour surprendre leurs adversaires …
L’assassin irait charger droit sur Payn, puis il prendrait appui sur le pilier pour lui sauter dessus … avant de rectifier sa trajectoire en attrapant Ragnar. Ainsi lui irait attaquer le nain, et le chef de la Guerre s’occuperait de son ancienne excuse …
Tu m’étonnes qu’ils ne sont pas à fond. Les sous-estimer causerait notre perte, pensa le révolutionnaire. Ragnar écouta attentivement les observations de son camarade sans quitter des yeux ses adversaires du jour. À son tour, il laissa Rafaelo tâter le terrain, seul, afin de lui laisser l’occasion de se faire une idée pratique du niveau des deux As. Plutôt que d’observer les mouvements de l’ennemi, Ragnar ne put s’empêcher se fixer son attention sur son collègue dont la maîtrise du corps était assez incroyable. Chacun de ses mouvements était d’une extrême précision et avait bel et bien un but. Une véritable leçon.
Alors séparés, les deux hommes fraîchement installés au conseil s’échangèrent un bref regard, à travers lequel ils se comprirent sans l’ombre d’un doute. Ils s’élancèrent simultanément, Rafeolo en direction de Payne et Ragnar en direction de Gimly. Alors à quelques mètres de leur cible, ils prirent chacun appui sur un pilier à porté, s’interceptant au-dessus du géant et du nain, pour se rediriger vers leur nouvel adversaire. L’ancienne Excuse se retrouva opposé au nouveau commandant des armées, tandis que l’assassin s’occupa de Gimly.
Payne vit évidemment Ragnar lui arriver d’en-haut et arma son poing pour l’accueillir dans les airs. L’homme aux cheveux roses arma également son poing en espérant profiter de la gravité pour lui donner davantage de puissance. Chacune des deux brutes balança son poing avec hargne. Cependant, à quelques centimètres du choc, le géant frappa dans le vent. Ragnar prit appui sur le poing de son adversaire, comme un enfant le ferait pour un « saute-mouton », puis se laissa glisser vers l’avant jusqu’à parvenir au visage où son poing s’enfonça avec beaucoup de virulence. Le corps important d’Ultimo bascula vers l’arrière et sa tête frappa violemment le sol, ne laissant que ses jambes en l’air. Un cratère se forma au sol mais le révolutionnaire ne put en apprécier les effets, car sorti du léger nuage de poussière qui s’était un formé, un imposant poing sortit brusquement pour faire valdinguer le jeune Atout, qui se réceptionna non sans mal à quelques mètres.
- Tes coups parassent être des caresses après avoir goûté ceux de celui que tu remplaces, dit le grand colosse en essuyant le sang qui coula de son nez.
Ragnar ne dit rien. Une puissante impulsion au sol et il se retrouva à quelques centimètres du géant. le second mouvement fut un coup de pied latéral contre la jambe droite de Payne qui flancha immédiatement. Pendant sa chute, il ressentit le poing de son adversaire taper son menton et le redresser sur des deux jambes. Il recommença une nouvelle fois la procédure en frappant la même jambe. Mais cette fois-ci, le géant ne flancha pas. Il serra les dents, encaissa le coup et prit même appui sur cette même jambe douloureuse pour envoyer un puissant kick que le remplaçant de Jonas encaissa avec surprise à l’aide de ses avants-bras. L’ancienne Excuse semblait prendre de l’assurance et se présenta face à son nouveau supérieur comme une montagne insurmontable. Ragnar sourit et se recoiffa.
- Mon cher Payne, Rafaelo vous l’a dit tout à l’heure… Nos pouvoirs ne font pas notre force et vous allez évidemment le constater. Je me permets simplement de te le rappeler par peur de te surprendre, balança l’Atout d’un air totalement condescendant.
La suite, notre protagoniste le savait pertinemment, n’allait être que de l’endurance et de la force mentale. Quoi que… Ce que fit sourire notre grand amoureux des combats n’était autre que la fiabilité des observations de son ami. Payne avait une fragilité au niveau de sa jambe, plus précisément au niveau du genou. Un ligament à deux doigts de se rompre ? L’idée n’était pas de briser un allié aussi utile que le géant mais il s’agissait là d’une faille à exploiter. Par ailleurs, ce combat rappela un style de combat qu’utilisait Ragnar avant d’acquérir certaines capacités. Un style ô combien efficace, ô combien élégant. C’était l’occasion rêvée de s’y remettre.