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Logue Town. Là où tout commence et tout se termine. La mythique ville d’East Blue qui a donné naissance au célèbre seigneur des pirates, Gold D. Roger. Un vrai lieu touristique à n’en point douter. Même un centenaire après sa mort, l’on continuait de lui vouer un vrai culte, ce gars là. Son nom faisait toujours frémir même les plus grands personnages. Ses mots faisaient toujours rêver. Sa légende entretenait toujours l’ère de la piraterie qui connaissait une vraie croissance. Petits ou grands, gentils ou mauvais… Tous voulaient renouveler son exploit qui était celui d’atteindre Rough Tell. La dernière ligne de grand Line. Celle qui abritait le joyau de tous les rêves, de tous les fantasmes : Le célèbre trésor du One Piece ! Bien sur, Roger par ses mots, tout juste avant sa mort en plus de ceux de Barbe blanche qui confortaient les dires du premier, causait du tort à long terme au monde entier. S’il était un grand guerrier qui fit trembler toutes les mers, il n’en demeurait pas moins qu’il restait aux yeux d’une multitude de personne, un sale forban complètement détestable. A cause de lui, la marine avait du boulot considérable à fournir, chaque jour que Dieu faisait. A cause de lui, on m’avait envoyé ici, moi pauvre lieutenant qui ne cherchait qu’à profiter tranquillement de sa vie, sans trop de problèmes. En étant marine ? J’pense que c’était pas gagné là…
D’un autre côté, j’avais fini par relativiser même s’il m’arrivait de maudire Roger, sans pour autant arrêter de l’admirer. Un marine qui admirait un pirate, ça faisait bizarre non ? Et pourtant, et pourtant. Faut dire aussi que même dans nos rangs, on n’était pas tellement des anges. T’as qu’à chercher à voir le comportement du colonel Toji pour comprendre mes états d’âmes et ce que je voulais insinuer par là. Fallait que ça change tout ça. Fallait, ouais. Mais le flemmard que je suis, avec son tout petit grade d’officier, ne se sentait pas l’âme de pouvoir faire quoique ce soit de notable. Bref, nous nous écartions du principal. Pendant un bon moment, moi, marine d’élite, avait été envoyé ici dans le but de prêter mains fortes aux locaux du coin au vu d’une recrudescence alarmante de pirates dans la ville. Pour East Blue, Logue Town était la porte qui menait directement à Grand Line. Déjà, là, c’est tout dire sur la situation invivable des marines qui se retrouvaient malheureusement surmenées. Pas moins de cinq arrestations par jour. D’ailleurs, ça faisait bien une semaine que j’étais arrivé ici. Et durant ce laps de temps, force est d’avouer que malgré mon caractère nonchalant et flemmard, j’avais arrêté pas moins d’une vingtaine de potentiels forbans qui croupissaient dans les cellules de la prison de la ville. C’est vous dire comment ça grisait fortement. Et c’était pas pour m’faire plaisir.
Parce que d’une manière ou d’une autre, ça signifiait tout un tas de boulots à effectuer. Et moi, j’rimais certainement pas avec boulots. C’était mon totem, comme qui diraient les autochtones des îles isolées de Grand line. Pour dire que j’aimais du tout pas la chose. D’ailleurs, qu’est ce que je faisais là, sur une table, tout seul, entrain de bouffer une glace, alors qu’un jeune gars volait le sac d’une vielle dame devant moi ? La flemme… En plus il faisait trop chaud… Et pis, la glace que j’entamais tranquillement m’faisait un bien fou. Mais après, quand ma mine fatiguée s’tournait vers la vielle dame qui pleurait son sort, mon sang ne fit qu’un tour et je fus obligé de laisser ma glace pour aller à la poursuite du voleur. Le mec qui au bout de deux trois ruelles, s’croyait tirer d’affaire, avait cessé de courir. Dans le même temps, comment une vielle pouvait le rattraper sous cette chaleur écrasante ? Sa décrépitude et le temps qu’il faisait vu qu’on était un lundi après-midi, favorisaient grandement son petit coup qui avec succès, avait marché. Mais c’est sans compter ma présence derrière le type que je me mis à apostropher dans une impasse alors qu’il comptait fouiller ce qu’il avait dérobé. On entendit quelques hurlements atroces pendant une bonne minute et puis plus rien. Et au bout d’un moment, on voyait un grand mec de deux mètres, affublé de sa veste de marine qui pendait sur ses épaules ; qui tirait derrière lui, un corps inerte.
• Ah ! Vous avez vu ça ? C’est le lieutenant Fenyang !
• Haaaan ! Il est si grand, si beaaaaauuu.
Bon, le bémol, c’est qu’on me connaissait parfaitement sur les blues. Et d’une manière ou d’une autre ça me faisait chier grave. Alors que je tirais le corps du jeune à qui je n’avais fait que des chatouilles de la mort qui tue –Trop jeune pour que je le bute ou que je lui fasse du mal- une multitude de groupie m’entoura sans que j’en prenne conscience. Y’avait de belles filles pour sur. Mais j’étais pas d’humeur à draguer, moi qui d’habitude sautait sur le moindre décolleté bien plongeant. C’était pas pourtant de la chair qui manquait, mais c’est que j’avais bien trop envie de terminer ma glace qui devait fondre au vu de l’astre solaire qui tapait fort. Pourquoi moi, hein, pourquoi ? Prenant mon courage a deux mains, j’écourtais ma parlotte avec ces donzelles friandes en diable et je repartis donner le sac à la vielle dame qui me remercia je ne sais combien de fois. Les coups de canne qu’elle donnait au jeune que je trainais par contre, j’aurais pas aimé les encaisser… Pour sur. M’enfin, vu qu’elle nous laissa partir, c’était de bon augure. Trainant le petit qui craignait la prison et je le sentais parfaitement, j’abandonnais donc ma glace et me dirigeait vers le port. Un moment plus tard, j’lavais jeté contre un mur, avant de m’asseoir sur un tonneau, observant rêveusement la mer plus ou moins calme aujourd’hui…
• Tâches de ne plus voler… T’es bien trop jeune pour t’faire coffrer et ça te ressemble surement pas…
L’bleu commença à pleurer, avant de me lancer un gros « MERCI » larmoyant. Il prit la poudre d’escampette toujours en larmes et tout de suite après, pendant que moi, j’m’allumais tranquillement une clope. Les jeunes d’aujourd’hui alors… M'enfin. Tout ce que je voulais maintenant, alors que je tirais ma toute première taffe, c'était rester tranquille.
Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Sam 4 Fév 2012 - 22:10, édité 2 fois