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Première rencontre à Inu Town ; Sous les senteurs boisées de Karnutes {TNT}

    Y’a des jours où j’rêve vraiment de devenir amiral de la marine. T’as beau avoir tous pleins de responsabilités, mais on t’emmerde pas tellement. ‘Façons, tu dois forcement avoir des sous fifres pour faire le sale boulot à ta place. T’es au sommet des sommets en somme. Mais quand t’es qu’un simple officier de pacotille et qui plus est dans les Blues, les emmerdes, elles te collent sans une seule once de pitié aux baskets. Essayes de ne pas satisfaire les hautes strates et c’est le hara-kiri assuré. Pour ma part, j’étais l’un de ces officiers qui stagnaient dans les emmerdes. A peine avais-je fini d’effectuer une telle mission qu’on m’envoyait là où là, sans ne serait ce qu’un répit. J’étais parfois à bout, mais que pouvais-je dire d’autres ? Démissionner était chose mal vue déjà. Ce qui dans un sens déshonorerait ma longue lignée fidèle à la marine. Je n’imaginais pas les retombées sur mon pauvre père. Fuir n’était pas non plus une solution. Quand on est déserteur, on rentre automatiquement dans le collimateur du gouvernement. J’étais un peu trop jeune aussi pour prendre une retraite. Avec la trentaine, ce n’était pas du tout possible. Conclusion : J’étais presque fait comme un rat quand bien même certains dictons racontent que la vie est un choix. Qu’on me présente celui qui à pu dire ça, histoire que je lui imprime mon poing sur la joue.

    Mais la vie d’officier de la marine, c’était pas mal parfois. Parce que quand bien même on t’envoyait ici et là, tu savais jamais vraiment sur quel boulot et sur quelle île t’allait tomber. Pour une fois, j’avais pratiquement rien à faire. Pour une fois je dis bien. L’ordre m’avait été donné de débarquer sur l’île d’Inu Town. Réputée pour ses campagnes et surtout ses sources thermales, on m’avait envoyé contrôler et superviser une petite caserne d’une vingtaine de marines là bas. Un boulot relativement facile. Selon les informations, le tout se trouvait dans la grande cité de Karnutes, très rurale comme je l’ai signifié plus tôt. C’était pas plus mal. J’aimais bien les campagnes en fait. Y’a de l’air non pollué, moins de monde, moins de pirates, plus de fermières aux gros nichons… Le fun quoi. D’ailleurs, j’me voyais entrain de taper une belle fermière bien en chairs dans une étable, pleine de blés. Le pied ! C’était tout de même un fantasme quoi. A réaliser, là bas où nulle part ailleurs. De plus y’avait des sources. Des sources. Pour le voyeur que j’étais, c’était assurément le paradis. Fallait p’être que je demande à ce qu’on me drafte là bas pour le restant de mes jours. J’n’aurais qu’à assurer la sécurité des populations, me faire aimer des locaux et me taper bon nombre de filles comme c’était pas permit. Ouais ouais. Avouez que c’est un bon plan.

    Ma soudaine envie d’une vie paisible se conforta lorsque ma frégate accosta ladite île. Le peu de paysage que je pouvais admirer m’obnubilait déjà. C’était beau ! Prairie à perte de vue et soleil plus ou moins doux étant donné qu’on tirait vers le crépuscule. J’pensais même mentir à un moment sur mon séjour ici, comme quoi, fallait apporter d’urgentes améliorations à la base et tout et tout. On prolongerait bien ma mission ici et ce serait de bon augure. Y’a pas que les ripoux qui étaient machiavéliques. Je l’étais tout autant… Quand je le voulais. Mon accueil fut des plus chaleureux. Là, c’était le summum. J’pensais que les soldats ici allaient me poser des problèmes mais non, ils étaient tous aussi sympas. En fait, j’connaissais le caporal à leur tête. Un mec bien qui me respectait depuis que je l’avais aidé concernant une mission qui craignait. J’savais pas qu’il était ici… M’enfin, dans tous les cas et vu qu’il m’était presque redevable, ma tâche était ultra mais ultra facile. Jamais je n’aurais cru un tel jour arriver. Les Dieux ne m’oubliaient pas au moins. Et ça m’faisait rudement plaisir. J’voyais mon affectation provisoire ici comme des vacances. Et l’air qu’on me voyait afficher faisait rire plus d’un, tellement je souriais grossièrement comme un idiot. Ne m’en voulez pas. La vie de marine, c’est vraiment hard. Et j’me disais parfois que j’aurais mieux fait d’être un professeur en art plastiques ou en météorologie étant donné que j’affectionnais ces deux branches.

    C’est pas tout ça, mais maintenant, fallait p’être visiter le coin, étant donné que j’avais fini de m’installer dans la petite caserne, une demi-heure après mon arrivée. Pour me repérer j’avais pris une carte de la ville et une bourde d’argent avant de m’aventurer dans la cité. La ville était peu égayée lorsque je m’y étais plongé. Un point en moins en faveur du coin. La cité devait avoir son lot d’avantages et d’inconvénients. J’aurais du m’y attendre. Le truc cool c’est qu’on me souriait a chaque fois que je passais étant donné que je marchais tranquillement, ma veste d’officier accrochée à mes épaules musclées. Les mains plongées dans les poches au bout d’un moment, j’avais fini par faire sortir un briquet et une clope. Au beau milieu d’une avenue. Mais alors que je comptais l’allumer tranquillement, on criait un peu plu loin au voleur… La même rengaine dans toutes les îles… Le voleur à priori, fonçait vers moi en bousculant des passants, l’air heureux de son méfait. J’sais pas s’il était aveuglé par sa cagnotte ou vraiment bigleux, mais il semblait ne pas m’avoir aperçu. De ce fait donc, j’avais pu lui flanquer un bon coup de genoux dans le bide une fois qu’il passait prêt de moi et tirait tranquillement ma première taffe en le regardant tomber et se manger le sol. Malgré l’air calme que la cité présentait, les « hourras » ne se firent pas attendre. Légèrement paumé, je souriais au monde qui venait à m’entourer pendant que mes fesses se posaient sur le dos du loustic que j’avais abattu. En ce moment, rien n’aurait pu alors gâcher ma popularité qui grimpait. J’avais trop la baraka…
    Caché dans un coin sombre, Yamamoto Kadératé attendait son heure. Le voleur de trente ans connaissais son job. Depuis son plus jeune âge, il s'était spécialisé dans le vol à l'arrachée, et personne n'avait put l'arrêter. Son sercret, pas d'attaches, aucun partenaires, et une agilité sans faille. Oh on lui avait proposer de rejoindre des groupes, et il vivait en permanence sous la menace d'une intervention mafieuse, mais, au final, il supportait assez bien l'idée, il suffisait d'esquiver certains individus.

    Un jeune homme passa devant lui. Il avait l'air relativement fragile, et avait un sac à la main. A en juger par l'aspect du sac, c'était surtout des vêtements qu'il y avait dedans. Ca se revendait bien les vêtements, surtout quand on savait à qui les vendres. L'homme en lui-même était bien habillé. C'était le genre de personne qui avait peu d'argent, mais qui en avait assez pour en dépenser énormément lorsqu'il était en vacances. C'était le genre de personne que Yamamoto aimait énormément attaquer.

    Tranquillement, il sortit de sa ruelle en enlevant sa capuche. C'était un autre secret de sa réussite : à trop vouloir se cacher, la plupart des voleurs se faisaient prendre avant même d'avoir put voler leur premier objet. Le meilleur moyen pour ne pas se faire remarquer, c'était de faire en sorte que tout le monde puisse vous voir.

    La victime marchait un peu plus en avant, à un rythme relativement calme. Il y avait pas mal de monde dans les rues de la cité ce jour-ci. La majorité d'ailleurs était des femmes, venue sans doute voir si elles ne pourraient pas croisé un de ces nouveaux arrivants de la marine. Certains officiers était un bon parti, et toujours célibataires...

    Concentrer au possible, Yamamoto analysait tout ce qui les entourait, lui et sa victime, afin de saisir le meilleur moment pour frapper. Ils approcheraient bientôt un peu trop du quartier des bains, il fallait absolument intervenir avant que la victime n'y soit, cela ferait trop de témoins. On voyait déjà que le nombre d'homme et de femmes se promenant avec une serviette à la main augmentait.

    La victime s'arrêta en souriant. Sur la table du restaurant juste à côté, il y avait une bonne amie qu'il ne pensait pas revoir ici. C'était le moment idéal. Tandis que la prise de sa cible sur le sac qu'elle tenait se relachait, Yamamoto avançait toujours aussi calmement. Pour ne pas se louper, il fallait qu'il n'accélère qu'au tout dernier moment.

    Il était à côté de l'homme. Sa main attrapa les poignées du sac. L'homme sentant que quelque chose ne tournait pas rond commença à se tourner, mais il était déjà trop tard !

    Yamamoto avait déjà accéléré et arracher le sac des mains de sa victime. Fendant la foule avec une agilité révélant ses multiples années de fuite, il était déjà à une bonne dizaine de mètre lorsque le premier cri se fit entendre. Avec de la chance, les soldats en patrouille allait se diriger vers le voler plutôt que vers le voleur. Cela lui permettrait de fuir plus aisément.

    Un groupe de jeunes femmes se préparant à aller aux bains se tournèrent pour voir d'où venait le cri. Cela forma un trou au milieu du groupe. Une impulsion du pieds droit, une rotation du tronc, puis une impulsion du pieds gauche. Avant que l'une d'entre elle ne put se rendre compte de quoi que ce soit, il était déjà passé. Dans sa rotation il remarqua un peu plus loin un groupe d'homme en costume.

    Dans le doute il accéléra. Il ne pouvait pas le jurer, mais son intuition lui disait que ses hommes étaient dangereux. Depuis quelques temps, la mafia travaillait énormément pour assoir sa domination sur Inu Town. Il était fort possible que le trio qu'il avait vu était un groupe d'envoyés du chef de la pègre. Si c'était le cas, il y avait danger, aucun mafieu n'aimait les indépendants, et pour peu qu'il y ai un tueur dans le groupe, il était mort.

    Hélas, sa fuite fut très courte. Dans son empressement, il avait faillit à sa première règle : toujours être vigilant. Ce manque de vigilance lui fit percuter un truc particulièrement costaud. Au début, il pensa à un mur, puis quand il se rendit compte de la présence d'un immense genou dans son estomac, il leva les yeux. Un homme gigantesque se trouvait face à lui, un homme aux muscles proéminents et au regard blasé.

    Il avait sur les épaules la veste caractéristique des officiers de la marine.

    Yamamoto, propulsé par le choc tomba au sol, sur le dos, et sous les acclamations de ceux qui avait vu la scène et félicitait le marine. Dans sa chute, il lâcha le sac volé un peu plus tôt. Il fallait qu'il reprenne son souffle, se redresse et reparte pendant que l'humain monstrueux frimait, s'était son seul espoir.

    L'esprit encore peu clair, il tenta de se redresser. C'est alors qu'il se rendit compte qu'il avait l'impression d'avoir comme un poids sur le torse. C'était un peu comme si un Hyppopotame s'était assit sur son torse. Comment était-ce possible? Son adversaire disposait-il de pouvoirs mystérieux comme l'on en voyait parfois? Les fruits du démons étaient-ils autre chose qu'une légende?

    Ah non, en fait c'était juste que le marine s'était assit sur lui. Donc en gros, soit les méthodes de la marines avaient beaucoup changer en très peu de temps, soit il était avec un sacré original. Ca s'était embêtant, parce que si son expérience lui permettait d'éviter les gros problèmes face à tout ceux qui utilisaient des méthodes conventionnelles, elle ne pouvait pas grand chose face à un tordu pas fichu de respecter le protocole. La marine partait vraiment en vrille de nos jours!

    Frustré, Yamamoto tourna la tête. Il fallait philosopher, la situation aurait put être bien pire. Il allait être en prison pour quelques années, avec de la nourriture et un toit. Vu son job, il aurait très bien put finir sous forme de cadavre dans un caniveau, étranglé par un fil de yoyo, comme c'était régulièrement le cas de ses confrères depuis quelques mois. C'est alors qu'il vit trois hommes s'approcher de l'officier, et de lui-même, du coup. C'était le trio en costard qu'il avait vu tout à l'heure.

    Ils semblaient peu amical, celui de droite avait de long cheveux blonds, et une brulure impressionnante sur le côté droit du visage. A gauche, il y avait un homme avec une chevelure encore plus longue, grise. Il semblait parfaitement savoir où il allait, et ce, malgré le bandeau qui lui cachait les yeux. Tout deux s'arrêtèrent sur un geste de la main de celui du milieu. C'était le plus bizarre du trio.

    Il était particulièrement jeune, probablement encore dans l'adolescence, mais avait déjà une lueur sauvage qui brulait dans ses yeux. Son sourire semblait défier quiconque de s'en prendre à lui, et les inombrables chaînes, bagues et bracelets à pointes à représentant des crânes ou des symboles sataniques qu'il avait un peu partout sur lui ne faisait que renforcer l'impression qu'il n'était pas du tout un enfant de choeur.

    Yamamoto commença à paniquer quand l'homme s'arrêta à quelques mètres de l'officier qui le maintenait. A sa ceinture, il avait vu la crainte de beaucoup d'indépendants depuis l'arrivée d'un certain TnT Tempiesta dans la mafia : une paire de yoyo !

    Le garçon au cheveux blanc posa ses mains juste sur sa ceinture, cachant les yoyo à la vision du voleur. Cependant, il les avais vu, il s'en doutait, maintenant, il était condamné. Il fallait impérativement que l'officier ne se laisse pas faire et s'occupe de ce jeune homme au plus vite, sinon, c'était la mort assurée. Mais, comment lui faire comprendre qu'il était face à un tueur alors qu'aucun portrait n'affichait le visage de cet homme dans la rue, et surtout, sans que l'un des trois mafieux ne lui face la peau?

    Bien joué, j'aimerais que tous les marines soit aussi doués que vous, j'aurais moins souvent à intervenir personnellement. Je me présente, Mario Trapezia, membre de la brigade spéciale du gouvernement assignée à Inu Town. L'individu que vous avez sous votre postérieur est un homme que nous surveillons depuis maintenant 6 mois, et il est très dangereux. Nous vous prions donc de bien vouloir nous confier l'individu, afin que nous puissions le transporter en des lieux bien plus sécurisés que la prison d'Inu Town.


    Ouf, Yamamoto respira un bon coup. Contrairement à ce qu'il avait put croire, ce n'était pas un mafieux qui se tenait ici, mais un membre du gouvernement. Ca changeait tout, il n'allait pas se faire étrangler ou tuer. Non, il allait se faire emmener par cet agent, dans un lieu secret, pour une raison mystérieuse, et ce pour se voir faire des choses dont il ne savaient rien. Finalement, il avait de la chance dans son malheur.

    Attendez... UN AGENT DU GOUVERNEMENT?
        Gémissements, grognements. C’était à croire que le jeune homme n’était pas tombé dans les pommes. Il est vraiment dur, si je puis le dire ainsi. M’enfin, dans un sens, ce n’était point phénoménal. Les voleurs avaient généralement des constitutions solides et celui-ci ne devait certainement pas faire exception à la règle. Les civils, quand à eux, ne semblaient que me voir, ignorant totalement que j’étais confortablement assis sur un être humain. On pouvait les comprendre en même temps. Il avait volé, donc ne méritait aucune considération de leur part. Et puis, qui pouvait lever le ton et faire des reproches à un homme comme moi ? Qui ? A priori, personne. Parce qu’à part ma faction qui inspirait le respect et la crainte dans toutes les parties du monde, il y avait aussi ma carrure qui n’était pas négligeable. Si j’étais un simple morpion devant de vrais géants, il n’en demeurait pas moins que j’étais très impressionnant du point de vue des humains. Et puis je me mettais tout d’un coup à gratter ma tête. J’voulais visiter la bourgade, mais voilà qu’il me fallait ramener ce petit à la caserne de la cité. Galère ! Pour des vacances, ça commençait bien hein… Mais après, j’avais vite oublié que si les hautes strates m’avait dépêché dans ce coin perdu, c’est parce qu’il devait y avoir quelque chose à faire. Ces salauds ont toujours de très bonnes intuitions quand à ce genre de chose.

        Mais alors que je pensais sous les regards admiratifs des civils qui ne finissaient pas de me féliciter ; ce qui, soit dit en passant, m’exaspérait un peu quand même, je sentis des mecs pas vraiment anodins, approcher de la scène où j’étais l’acteur principal. Très vite, je mettais de côté ma nonchalance pour adopter un ton on ne peut plus sérieux, réfléchi, même si je ne daignais pas leur adresser un autre regard plus approfondi. J’avais juste remarqué leur costard et ça m’avait suffit à les cataloguer rapidement. S’il n’était pas des gouvernementaux, il s’agissait sans doute de quelques petites frappes d’un gang émergeant. A voir tout ça. Tranquillement donc, je tirais une énième bouffé de ma cigarette tandis que tout le petit monde autour de moi se tut. Une fois les mecs arrivés, on leur frayait une place à la manière des rois et l’un d’eux prit la parole. Alors qu’il parlait, j’faisais presque mine de ne même pas l’écouter, continuant de fumer comme si de rien était. Les civils qui m’entouraient commençaient un à un à nous quitter. Ils craignaient véritablement le gouvernement et cela se voyaient à peine. Pour ma part, je n’ai jamais aimé le gouvernement. Je suis certes, le bras armé de cette institution mondiale, mais je ne l’ai ai jamais saqué. Leur arrogance m’horripilait à un tel point inimaginable. Et ceux qui étaient prêts de moi faisaient d’ors et déjà partie de ma liste noire…

        • Mario Trapezia hein… Disais-je en versant dans un sourire plutôt goguenard… Qui est ce qui vous dit que j’vais vous laisser ce petit ? Moi j’ai des directives et les gens de son espèce, j’en fais mon affaire. Si vous êtes aussi paresseux pour espérer que la marine fasse le boulot à votre place, où va donc le gouvernement ? Surtout pour un gosse aussi naze…

        Je lançais alors un regard torve aux trois loustics qui se tenaient près de moi, pour ponctuer mes dires pleins de sincérité. Moi ? Coopérer avec ces connards ? Nan mais oh ! Fallait pas déconner. Mis à part la jeune Bara Emi du CP9, j’crois bien que je ne saquais personne, côté gouvernementaux. Et encore elle, c’était à cause de ses bigs boobs, sans quoi, j’l’aurais déjà buté pour avoir assisté à la cruauté dont elle peut faire preuve. On ne peut plus curieux de voir la mine du gars après ma réponse presque cassante, je glissais une nouvelle fois mes mirettes vers lui avant de constater qu’il n’y avait pas le symbole de leurs supposés factions sur leurs vêtements ; costards qui étaient un peu comme leur uniforme et qui normalement, devaient être blasonnés de l’insigne du gouvernement mondial. Des imposteurs ? Probable. D’ailleurs, je me mettais à reluquer minutieusement leurs bouilles qui ne me disaient rien qui vaille. Des gosses qui adoptaient le style gothique pour faire genre. C’était quoi ça ? Une crise d’adolescence ? Parce que franchement, ça n’m’enchantait vraiment pas. Au point où j’étais maintenant, il était plus que clair que ces types n’étaient pas des gouvernementaux. Et l’envie de leur botter le cul grandissait en moi. Cependant, je ne voulais pas ternir mon image aux yeux des civls. Et puis j’avais la flemme de me battre, surtout en pleine cité…

        • Et si vous m’expliquiez pourquoi vous ne portez pas l’uniforme réglementaire ? Tiens, faudra même penser à me montrer vos cartes d’agents du gouvernement… Et puis zut… Je m’en fous moi…

        Baillant bruyamment, je me mis à m’étirer et replaçait le mégot entre mes lèvres pour en tirer la dernière taffe. Une vraie merveille. Je finis par lever ma grosse carcasse du corps du jeune qui souffrait encore du coup de genou que je lui avais infligé, sans compter mon poids notable que je lui avais fait subir par ma position assise sur son dos. Y’avait qu’à voir comment il se tournait sur son dos en se tenant le ventre pour comprendre qu’il n’était pas si dangereux que ça. Ah moins bien sur que j’étais devenu ultra puissant à la manière d’un amiral qui ne se rendait même pas compte de son pouvoir. Moi dans tous les cas, ce n’était pas mon problème. Je finis par m’abaisser et saisit le jeune par les cols avant de commencer à le trainer derrière moi, me frayant un chemin entre les soit disant gouvernementaux devant moi. Tout en enfonçant un auriculaire dans l’une de mes narines que je curais sans ne serait-ce qu’une once de gêne, je m’avançais doucement, jusqu’à ce que je finisse par m’arrêter, tout d’un coup. Et si… ? Et si je jouais un peu avec ces gens qui, limite, se foutaient un peu de ma gueule ? Ça pouvait être marrant, d’autant plus que s’ils m’attaquaient, je n’aurais autres choix que de me défendre et donc leur flanquer une belle raclée. L’idée était plaisante. Et ne ferait que renforcer mon image devant les marines locaux qui m’avaient déjà adopté… Aussi me retournais-je vers le gars à la chevelure blanche…

        • Si vous voulez, vous n’avez qu’à me suivre à la caserne, hein. P’être qu’on vous le cèdera une fois là bas après maintes formalités administratives. J’suis pas l’boss du coin, donc, c’est votre chance… avais-je dit en souriant et en continuant ma route. On allait bien s'amuser et je le sentais de loin, ça.
        Plus le temps passait plus le poids de cet officier était pénible à supporter. Yamamoto avait l'impression que toute la caserne de la ville était en train de lui sauter dessus! Il souffrait tellement et avait tellement de mal à reprendre son souffle, qu'il se rendit à peine compte de ce qu'il se passait autour de lui. Tandis qu'il tourna la tête à droite à gauche, pour essayer de se dégager, il perçut surtout quelles informations, et quelques images qui lui permirent de comprendre la scène.

        Il vit tout d'abord le regard de l'homme au cheveux blancs s'assondrirent. Il se rendit compte ensuite que c'était à cause de le refus ouvert du Marine à coopérer. Cet homme devait être particulièrement courageux ou insubordonnés pour tenir tête à un homme qui sans aucun doute avait les moyens de briser sa carrière. Et puis, il faut dire que l'homme au cheveux blancs et ses hommes de mains étaient particulièrement impressionnants.

        En parlant de ces deux là, Yamamoto vit celui aux longs cheveux blonds s'avancer d'un pas ou deux, puis s'arrêter lorsque la main de l'aveugle se posa sur son épaule. Ils ne disaient rien, mais il ne semblaient pas plus content que leur patron. En les rengardant, le voleur se rendit alors compte de où ils étaient dans la ville. Juste derrière les deux hommes de mains, il y avait un genre de palissade d'où s'élevait des bains de vapeurs, des odeurs de parfum, et des rires féminins. Ils étaient à côté des bains, ceux des femmes.

        Autour de lui, il se rendait compte qu'il y avait bien plus de femmes que d'hommes. Et qu'il y avait de nombreuses boutiques de vêtements féminins, ainsi qu'un magasin de sous-vêtements, et un salon de thé. Un peu plus loin, il y avait une ruelle qui, il s'en souvenait, permettait d'avoir accès directement aux bains pour les hommes. S'il trouvait un moyen de se sortir de là, il aurait son point de fuite! Il fallait absolument guetter le moment où il pourrait s'en aller.

        La pression se fit d'ailleurs moins importante quand le mastodonte se releva. Il y avait là une chance, mais son ventre le relança, l'empêchant d'esquisser le moindre mouvement pour l'instant. Il remarqua d'ailleurs que le sourire du jeune garçon aux cheveux de neige avait disparu. Yamamoto n'avait pas suivit la conversation, mais il n'y avait aucun doute que l'officier avait touché un point sensible, et que le dénommé Marco, ne l'avait pas bien prit du tout.

        Notre voleur sentit une main énorme attraper son col et le tirer. Alors que sa douleur s'en allait, mais ses rêves d'évasion disparaissaient avec elle. Comment pourrait-il s'échapper dans cette position. Il n'avait même pas la possibilité d'enlever sa veste pour partir, le temps qu'il le fasse, le marine pourrait le rattraper. Il leva les yeux vers ceux qui se disaient agents gouvernementaux. Contrairement à leur chef, les deux tueurs du fond souriaient très largement. Manifestement, ils anticipaient quelque chose qui allait être profondément malsain pour le marine.

        Yamamoto vit son corps arrêter d'avancer. Il entendit la voix du géant raisonner pour proposer à "Marco" de le suivre, ce qui le fit sourire à nouveau. Il s'avança calmement, tandis que l'officier reprenait sa route. Le voleur compris alors toute la gravité de la situation, et l'opportunitait qu'elle représentait pour lui.

        Le marine avait compris qu'aucun des trois hommes n'était un gouvernemental, et il avait voulut jouer avec eux pour pouvoir les arrêter où au moins les mettre en tord. Peut-être même leur avait-il tourné le dos volontairement, afin de les pousser à attaquer. A côté de ça, Yamamoto bouillait intérieurement. Il y avait des civils partout, le marine devrait faire très attention à ne pas faire de dommages collatéraux pendant le combat, il devrait donc le lâcher, ce qui ferait une opportunité de fuite en or.

        C'est un peu pour ça qu'il ne dit rien lorsque le mafieux aux cheveux de neige s'élança avce ses yoyos dans les mains. Dans ses yeux il y avait une lueur sauvage. Il passa à côté d'un restaurant, bondit sur une table, puis s'élança pendant que les clients protestaient. L'attention de Yamamoto fut alors attirée part les étincelles qui commencèrent à jaillir des yoyos alors qu'il entrèrent en mouvement.

        C'était irritant pour la rétine, et il ne les fixa du coup pas longtemps. En fait, il eut juste le temps de voir un des dit yoyo aller chercher un objets à la ceinture du mafieux. Cela ressemblait vaguement à une toupie, ou à une petite sphère, il ne savait pas trop.

        Un peu plus loin, les deux mafieux s'étaient séparés. L'homme à la cicatrice partait vers la gauche, avec ce qui semblait être un briquet dans sa main, tandis que celui au bandeau s'avançait vers le restaurant qui avait servit de tremplin à son chef. Il détacha sa veste, révélant deux pistolets à l'intérieur. Comment pouvait-il tirer alors qu'il était aveugle?

        C'est alors qu'une explosion retentit, et attira le regard de Yamamoto au-dessus de lui. Une petite boule de feu était située derrière le pseudo-Marco, et son pieds allait frapper le marine droit sur le crâne si celui-ci ne faisait rien. Il n'y avait plus de doutes possibles : des yoyos, des explosions, des sauts, C'était TnT Tempiesta!

        Le pieds arriva au niveau du soldat. Le voleur ferma les yeux. La violence de l'impact entre le pieds et le visage de son tortionnaire si celui-ci ne réagissait pas à temps serait immancable au niveau sonor, vu le gain de vitesse à cause du souffle de l'eplosion, il serait donc forcément au courant du déroulement des évènements... Et de sa possibilité d'évasion!
            Ce n’était certainement pas le haki couleur de l’observation que j’avais, mais bel et bien un instinct. Un instinct qui ne me trompait que rarement et qui me m’indiquait que les loustics avaient bougé. Pourquoi faire précisément ? Sans doute pour m’en coller une, avec la honte qu’ils se fussent tapés quand je leur avais adressé malicieusement la parole. Un sourire dont j’avais seul le secret s’inscrit sur mes lèvres pendant que je continuais ma route, droit devant, direction la petite caserne de la cité. Pourquoi s’arrêter de si bon chemin moi j’vous demande ? Pour ces plaisantins ? Nan mais oh ! Fallait quand même pas déconner. J’avais pas que ça à faire, même s’il me tardait de voir ce qu’ils me réservaient, histoire qu’on en finisse rapidement. Non pas que je les sous-estime. Non non. Ils avaient beau être jeunes à mes yeux et piètres comédiens, mais là n’était pas le problème. Le seul problème était à mon niveau. Avec moi c’est toujours la même chose quoi : Flemme, flemme, flemme. D’autant plus que pour tous vous avouez, j’avais envie de me ruer dans les sources chaudes non loin de l’avenue que je traversais, trainant derrière moi, un voleur de pacotille. Si vous voyiez les gonzesses qui s’y engouffraient, vous n’vous poseriez jamais des questions sur ma soudaine envie. D’ailleurs et pour peu, j’aurais commencé à baver ouvertement à la vue de gros nichons comprimés dans les kimonos des femmes qui passaient ça et là. Pour peu, je dis bien…

            Parce qu’une détonation, ça passe du tout pas inaperçu. De quoi mettre mes sens en émoi. L’explosion en elle-même, je n’eus même pas le temps de m’en occuper, puisque tout s’enchaina très vite. Le décor planté autour de moi n’était plus important. Dans mon esprit, il s’effritait à vrai dire. Ce qui était plutôt alarmant, c’était ce qui, et je le sentais très bien, filait façon missile derrière moi. L’intention était simple : Me heurter le dos, la nuque ou les jarrets, mais là encore je n’eus pas le temps de trop réfléchir. Sur le coup, j’allais être vache, salopard, mais d’une manière, c’était un peu ma peau qui était en jeu, hein ! Aussi, en bon fourbe sur le coup avais-je redressé le corps dudit voleur que je transportais derrière moi, dans un mouvement souple et bref du poignet. Comprenez là qu’il faisait office de bouclier humain. En une fraction de seconde, j’entendis ce qui semblait être un cri d’effroi de mon bouclier et je sentis une pression s’exercer sur lui ainsi que sur moi. Le coup était d’une telle véhémence qu’il nous propulsait en arrière. M’arrangeant pour être de profil, j’essayais tant bien que mal d’arrêter notre course soudaine, mais mes pieds ne pouvaient se stabiliser automatiquement sur une terre aussi glissante, laquelle me faisait patiner plus qu’autre chose. Dans la poussée, ma seule solution fut de bouger le corps du pauvre voleur vers la droite, ce qui bien évidemment dévia la trajectoire de ce qui voulait attenter à ma pauvre vie de marine, soit son pied...

            • Agent du gouvernement hein…

            D’une souplesse digne d’une gymnaste, j’avais en sautant, réussi à faire face au soit disant Mario machin chose qui voyait son pied inopportun pivoter au gré du corps que j’abandonnais à ma droite. Dans notre élan, mon expression était tout simplement moqueuse et il pouvait bien la voir, malgré les gerbes sanguinolentes que débitait le pauvre voleur qui avait subit le coup de pied à la place de ma pauvre nuque, et qui tombait tout près de nous. Une ouverture s’ouvrit à moi dès lors. Sourire machiavélique, je me mis à tournoyer sur moi-même, comme une toupie humaine avant de projeter mes deux pieds dans le bide du mec avec force. Je pris même appui sur lui et effectua plusieurs saltos arrières avant d’atterrir au sol, sain et sauf. Avait-il continué sa course contre un mur, un arbre, le sol suite à mon coup ? Perso, j’en savais rien et pour cause, la débandade générale. Une marée humaine me submergea automatiquement au point que je faillis en perdre l’équilibre quand une femme obèse me bouscula sans autre forme de procès. Cri, pleurs, bruits de pas... Tout était bon pour me perdre. Je me demandais même si mon prisonnier avait réussi à s’en sortir avec son visage endoloris où s’il avait été proie à moult piétinements des personnes actuellement affolées. ‘Façon, y’avait plus urgent que lui, étant donné la panique qui s’emparait des civils, telle une tempête de sable qui emportait tout sur son passage. Fronçant les sourcils, je dégainais alors mon épée et m’avançait prudemment dans la foule…

            Ils étaient trois, j’étais seul et sur le coup, ça l’faisait vraiment pas avec tout ces gens. Dans ma marche prudente parmi la foule de fuyards qui ne comprenaient rien –Tout comme moi d’ailleurs-, mais qui se mettaient à courir dans tous les sens, je jetais un regard un peu partout. Une poussière environnante naissait au fur et à mesure que les gens foulaient excessivement le sol de l’avenue. Grognant, je me remettais moi aussi à courir dans tous les sens à la recherche du petit voleur. J’avais tiqué sur une chose. Il était la clé de tout ce remue-ménage. Je ne savais pas exactement pourquoi ces types le voulaient, mais il me le fallait avant eux. Au bout d’un moment, je réussis à le trouver au sol. Un frisson désagréable s’empara de moi, pendant que j’adoptais un air plus ou moins grave. Il avait malheureusement été piétiné. Les marques de semelles sur tout son corps le prouvaient. Son faciès était moyennement ensanglanté. Il devait avoir le nez cassé et quelques dents en moins. Dire qu’il aurait pu tout éviter, s’il n’avait pas essayé de voler... M’approchant de lui, je pris son pouls et souffla d’un coup. Il était dans les pommes mais bel et bien en vie. Mais tout n’était pas encore fini. Étant donné qu’il était au centre de l’intrigue dans laquelle je m’étais embarqué, je me redressais et regardait autour de moi, sabre en main, pendant que la ruelle se vidait d’habitants… Le soleil cédait maintenant sa place à la lune… De quoi me faire chier grave…
            Un explosion, un craquement d'os, un cri. Le marine parla.

            Enzo Tyranno imaginait parfaitement la scène qu'il ne pouvait pas voir. Ainsi l'officier était assez rapide pour anticiper un assaut de TnT Tempiesta, et assez fort pour contrer un de ses redoutables coups de pieds fouettés. Les choses seraient surement très interressantes d'ici peu. L'homme gigantesque bondit et effectua diverses figures surprenantes pour un homme de son gabarit.

            Fort, rapide, agile? Avait-il un seul défaut?

            Un nouveau bruit de choc se fit entendre tandis que le jeune Tempiesta se faisait propulser au milieu de la foule. La panique se répandit. Enzo baissa la tête. Il était aveugle, mais savait rentabiliser ses autres sens. Il était capable de voir clair dans ce chaos, bien mieux qu'aucun des autres protagonistes de cette scène de combat.

            Le sol vibra, l'odeur caractéristique de la sueur envahit l'air, la poussière séleva. La population paniquait. Le tueur aveugle s'immobilisa, les mains posées sur sa ceinture. Il sentait la présence rassurante de ses pistolets. Et il savait que tous le contournerait en voyant ces armes. Dans le tumulte, le tireur entendit un cri de douleur. Cela venait d'une zone pas très loin de là où avait était situé le voleur un peu plus tôt. Ainsi se lâche était piétiné alors qu'il tentait de fuir... Quelle ironie, en voulant sauvé sa vie, il venait de se condamné. L'être humain était plein de contradiction.

            Mais ce n'était qu'un détails, une donné secondaire, par rapport au reste de la situation. De toute façon, ce cambrioleur ne finirait pas la journée, d'une manière ou d'une autre. Il serait un exemple pour tous les ennemis de la mafia. Par contre, le sort du jeune albinos, lui était important, tout comme les actes de l'officier.

            D'ailleurs, une odeur qui n'était pas celle d'un homme apeuré se fit plus claire. Il n'était pas loin, et faisait preuve d'énormément de prudence. Il ne savait pas qu'il n'avait qu'un seul adversaire le pauvre. Il ne pouvait deviné que TnT ne se battait que seul, et que ses compagnons ne servaient qu'à attirer l'attention de ses adversaires ailleurs.

            Le marine avait quelque part de la chance que les ordres du jeune mafieux soient ainsi, car, vu sa masse, son odeur si caractéristique, et les mouvements si différents de ceux du reste de la population, il aurait déjà été tué plusieurs fois. Les pistolets d'Enzo faisaient toujours mouche quand il les dégainait, et il visait toujours la gorge...

            Il recula d'un pas pour prendre un peu de distance avec le tas de muscles qui se promenait, puis il se concentra pour repérer son patron. L'odeur de poussière se faisait moins intense, et les hurlements étaient moins nombreux. La majorité de la population avait quitté les lieux. Le vent frais qui soufflait indiquait clairement que la journée allait devenir la nuit.

            Un sanglot se fit entendre un peu plus loin. Accompagné de la voix de TnT. Les sanglots étaient ceux d'une femme, et provenait du même endroit que la voix du jeune albinos.

            Si tu tiens à la vie de cette femme, ne bouge plus, je l'aurait tuée avant que tu n'ai put nous rejoindre!

            Enzo ricanna. Même s'il ne voyait pas, il imaginait parfaitement la scène. TnT devait emmerger tranquillement de la poussière, en tenant une jeune et jolie fille. Le fil d'un de ses yoyos devait être serré autour de la gorge de la fille, de manière qu'il n'aurait qu'à faire un geste pour lui lui briser la nuque, lui tranché la carotide, ou lui détruire la trachée grâce au fil de son jouet de combat. Il était même possible qu'il ai accepté de plein gré de se prendre le coup du marine pour être propulsé au milieu de la foule.

            Cela faisait peu de temps que ce garçon était entré au service de la mafia, mais Enzo avait apprit à respecter son incroyable capacité à piéger ses adversaires.

            Il était évident que l'homme ne pourrait rien faire sans mettre en danger la vie de la malheureuse otage.. C'était là la grosse faiblesse des révolutionnaires, des marines, et de certains pseudos pirates au grand coeur, ils suivaient un code moral. TnT, lui n'en avait aucun, il semblait même détaché des traditionnelles valeur de la mafia.

            Le pistolero aveugle éloigna ses mains de sa ceinture, et décida de remuer le couteau dans la plaie. L'officier n'aurait pas d'autre choix que coopérer.

            Tu ferais bien de te débarasser de tes armes aussi, je pense pas que notre capture vale le sacrifice d'une vierge innocente! Nous laissons ça aux démons...

            Cette fois, ce fut TnT qui ricanna méchemment.

            Le marine avait fait une seule erreur, il avait laissé l'initiative à TnT...
                Qui aurait pu croire que cette partie d’Inu-town puisse connaitre tant de remous en un seul instant ? Dans ma faction, l’on savait plus ou moins la zone tranquille et sous contrôle. Jamais elle n’avait été témoin de quelconque violence et encore… C’était une région essentiellement agricole qui ne possédait aussi que peu de ressources minières mis à part le fer qui abondait. C’est vous dire alors tout l’intérêt que peut porter un pirate à ce coin sachant qu’il ne trouverait ici que les bienfaits d’une source thermale et quelques épis de blés. Et comme on sait ce genre de personnes non-friand de paix et de tranquillité la logique est toute faite ; ils n’avaient aucun grand intérêt à fouler ces terres. Sauf peut être pour se planquer… Car en effet, le calme de la ville d’Inu était propice à la formation d’un gang qui pourrait alors, incognito, effectuer des affaires sans trop de problèmes. J’me rappelais de l’histoire d’un ancien Shichibukaï que m’avait conté mon père lorsque j’étais encore tout jeune. L’exemple de Crocodile, du Baroque Works et d’Arabasta m’fit un peu réfléchir. Mais après, je faisais vite de reprendre ma concentration en regardant les alentours et en me rendant compte que je m’avançais peut être trop. Dans tous les cas, et même si je cherchais un peu la raison de la présence de ce fameux Mario Trapeza il me fallait impérativement le coffrer. Imposture et troubles à l’ordre public. Assez de méfaits qui me donnaient l’opportunité de le boucler, lui et ses acolytes.

                Mais sans trop m’en rendre compte, j’avais trois gros problèmes. Le terrain tout d’abord. Les rues, je ne les maitrisais du tout pas. J’avais beau être navigateur sur mer, mais sur la terre ferme, c’était une tout autre paire de manches et il me fallait forcement des repères pour pouvoir me retrouver un peu. Ils avaient un net avantage. La nuit qui gagnait le lieu petit à petit n’arrangeait guère l’affaire. Se battre en pleine nuit, c’était tout ce qu’il y avait de plus détestable surtout dans un endroit que je ne connaissais qu’à peine. Sans même compter les grosses flammes qui embrasaient le restaurant et ses alentours. J’étais là, dans une grosse merde. L’deuxième point, c’est que malgré mon bluff, je n’avais même pas d’escargophone pour prévenir les autres marines en vue d’une éventuelle aide qui me serait assez favorable. A vrai dire, je n’aurais jamais pensé que ces trois lascars pouvaient en deux temps trois mouvements engendrer un capharnaüm pas croyable. Je les avais un peu trop sous-estimés et j’en payais un peu le prix, là, maintenant. Grinçant des dents, je fronçais mes sourcils tout en regardant toujours autour de moi à l’affut d’un moindre mouvement suspect qui trahirait l’un de ces bandits. J’ne pouvais pas ne pas penser au troisième point, soit à ce jeune qui s’trouvait, là, par terre, entrain de souffrir le martyr. Si jamais je m’aventurais en plein combat, il serait alors sans défense et facilement récupérable par Mario et ses hommes. Et qui savaient ce qu’ils comptaient en faire…

                D’ailleurs, en parlant du loup, j’entendis sa voix, pas trop loin. Sous l’action d’un vent plus fort qu’à l’accoutumée, je me protégeais le visage de mon avant-bras tout juste avant de regarder minutieusement aux alentours, prêt à bondir et à lui faire tâter ma lame. J’avais même cru un instant qu’il s’était fait la malle, mais non, il semblait vraiment tenir à ce jeune homme dorénavant sous ma responsabilité. C’était chiant. Pour ne pas dire qu’il avait l’art de la chiantise, ce Mario de malheur. Un vrai casse-couilles ! Alors que je le cherchais toujours, les volutes de poussières toujours aussi effectives ne m’aidant pas dans mes recherches, j’eus l’ouïe d’une voix pleurnicharde. Une intonation féminine. L’idée qui me vint en tête me fit automatiquement frémir mais je fis vite et comme d’habitude de la chasser de mon esprit, pensant à une toute autre situation. Mais la réalité, aussi dure qu’elle soit, était bien celle que j’avais immédiatement conçu fort intérieurement, lorsque mes mirettes de jade se posèrent par le plus grand des hasards, sur deux silhouettes qui me faisaient face. L’horreur ! Comme si je l’avais sentit venir. Il tenait une femme en otage qu’il menaçait de buter. Une très belle femme aux formes des plus appréciables en plus. Bon Dieu ! Pourquoi moi ?! Hein ! Pourquoi ?! Fait chier… Je savais très bien qu’il faisait cela pour me déstabiliser, sans compter son complice qui en rajoutait une couche. C’est pas pour dire, mais j’étais vraiment dans la merde totale…

                • Hohé hohé… On n’va pas arriver à cet extrême, si… ?

                Oh, mais il avait déjà dépassé les bornes, ce petit salopard ! Mais ma phrase faisait un peu forme, histoire de gagner en secondes de réflexion. Les cris de la femme se voulaient être de plus en plus forts et chacun de ses mots me pinçaient le cœur. J’aimais les femmes. Je les aimais trop. Et le petit avait vu juste. Mon point faible à n’en point douter. Ses pleurs m’empêchèrent justement de bien réfléchir à une parade puisque j’avais beau essayer, je n’y arrivais pas. Elle criait fort. Très fort même. Elle appelait un certain « Boris ». Son amoureux ? P’être bien, va savoir. Mais c’était pourtant pas le moment ! M’enfin, c’était ça aussi que d’être menacée de mort. On perdait la raison très rapidement. Au bout de quelques secondes, je grinçais des dents à cause de sa voix de crécelle. Je n’imaginais même pas ce que son bourreau devait ressentir. Elle aurait pu tenter de lui foutre un coup de ses talons aux boules. Elle aurait pu. Mais le fil enroulé autour de sa gorge gâchait le tout. Moi, j’ne voyais plus d’autres solutions que de lâcher mon meitou. Je grognais de colère et tremblotait sur moi-même. Non pas de peur, mais d’impuissance. J’étais malheureusement impuissant sur le coup et j’pouvais bien lui tirer mon chapeau à ce connard. Il m’avait bien eu, force était de l’avouer. Je desserrais ma poigne de la garde. Ma lame allait finir au sol…

                • BWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHH MAAAAARIIIIIIIIIINAAAAAAAA !!!

                Une voix de stentor se répercuta tout d’un coup sur la scène, ce qui m’donna automatiquement la chair de poule. Loin de lâcher mon arme, je me mis à regarder autour de moi, un peu perturbé par ce que je venais d’entendre. Le sol commençait à trembler sous ce qui semblait être des pas. Les oiseaux : Vautours, éperviers, tourterelles en poussant des cris sinistres, s’échappèrent de leurs perchoirs respectifs avant de s’envoler rapidement dans un battement d’ailes à l’unisson. Le sol tremblait toujours, comme proie à des ondes sismiques ; tandis que j’entendis une seconde fois la même voix très forte, hurler. La force de l’intonation fit même tomber les enseignes des magasins aux alentours et la tension monta d’un cran. J’oubliai vite le cas de la femme quand une gigantesque silhouette se profila à l’horizon. Non… Ce n’était tout de même pas un gé… Oh putain ! J’écoutais la voix de la femme, puis celle du géant qui approchait dans l’obscurité, puis celle de la femme… Avant de faire le lien et de capter ce qui s’passait. Hé bah, c’était vraiment une soirée riche en rebondissements ! Digne d’un vrai Drama. Alors que la forme du géant s’éclaircissait un peu plus, j’écarquillais les yeux et me rendit compte que je pouvais profiter de l’occasion, vu la déconcentration de tous. Dandinant sur moi-même comme un alcoolique, j’usais silencieusement de ma technique des pas de velours et apparut soudainement derrière l’aveugle. Ses armes se détachèrent rapidement de sa taille suite à mes coups précis, ma lame était placée sous sa gorge…

                C’est alors qu’apparut le géant, dans toute sa splendeur…

                • MAAAAAAARIIIINAAAAAAA.... AREEEUUUUH ?! T’ES QUI TOUAAAAH ? POURQUOI TU ATTRAPES MA MAAAAAARIIIIIINNNAAA ? DEGAAAAGEEEEEE TOOOOUUUUUUUT DEUUUUUU SUIIIIIIIIIIIIITEEEEEEEEE DEEEEEUUUUULAAAAAAAHHH !!!

                • Il a raison tu sais, fis-je en souriant de manière méphistophélique maintenant assis sur le dos du pistolero à qui j’avais fait un croc-en-jambe bien exécuté. Je maintenais un de ses bras que je broyais presque, tandis que la pointe de ma lame était collée à sa nuque, prête à l’emploi. Si jamais tu te joues au bâtard, t’auras non seulement ton gars six pieds sous terres, mais deux personnes à ta trousse. L’géant et moi-même. Et c’est nettement certain que tu en prendras pour ton grade. Oh… Et puis dis à ton troisième gus tapi dans l’ombre de rester tranquille. Le moindre mouvement et ton aveugle clamse très rapidement, « Mario Trapeza » !

                Moi profiteur ? Ouais… Tout autant que ce soit disant « membre de la brigade spéciale du gouvernement ». D’ailleurs, je n’avais plus rien à voir avec la mort de la femme. Si cela advenait, j’allais certes être triste, mais avoir un géant comme ange-gardien, c’est pas donné à tout le monde…
                Enzo rigola intérieurement lorsqu'il sentit la détresse du marine. Manifestement, il avait oublié que la mafia, c'était avant tout des criminels. Les délires sur la loyauté la correction etc, c'était des leurres que des gens comme Don Carbopizza utilisaient pour se donner une conscience. Mais lui, il était un mafieux d'une autre catégorie, le premier de ce que TnT appelait la vrai famille. Il n'avait ni coeur, ni pitié, ni valeur, ni loyauté. Il ne suivait la mafia que pour une chose : elle lui permettait de s'intégrer dans le système.

                Il sentit le sol trembler sous ses pieds bien avant les autres. Il ne lui fallut pas longtemps pour l'interprêter. Un géant venait ici! Cette hypothèse fut confirmée lorsque le monstre arriva en hurlant. Vu la hauteur dont provenait le son, et sa puissance, l'aveugle n'eut aucune difficultés à imaginer le monstre. Vingts mètres, au bas mot, vu la raisonnance, il devait être relativement massif, sans pour autant être une montagne de muscle.

                Le marine se déplaça juste derrière lui. Il était rapide, c'était un fait, trop pour que le pistolero ai put avoir la moindre chance de l'esquiver. Mais il s'était trompé, s'il pensait avoir eut sa cible par surprise. Son odeur, les mouvements du vent, les vibrations du sol, tant de choses qui trahissaient un déplacement, et que le marine n'avait pas conscience de produire.

                Enzo sentit la perte de poids dut à la chute de ses armes. Une lame se glissa sur son cou. Il sentit une douleur dans le bras. La voix de son adversaire se fit entendre, menaçant de le tuer si TnT ne lâchait pas sa prise.

                Même menacé, l'aveugle éclata de rire. L'officier n'avait-il donc rien compris sur le caractère de l'albinos? Ne s'était-il pas douté que Tempiesta n'était pas loyal envers ses confrères? Comment un homme capable de prendre en otage une femme juste pour tabasser un simple voleur pouvait-il vraiment se soucier de la survie d'un de ses hommes de mains?

                Dès qu'il eu calmé son fou rire, il s'exprima à la place de son patron. Il avait déjà compris ce qui allait être fait.

                Pauvre idiot... Tu viens de perdre ta seule opportunité de le prendre!

                Le son d'un craquement se fit sentir. TnT venait tout simplement de briser la nuque de son otage. Quel que soit le sort de son homme de main, il allait fuir, et Enzo ne craignait pas la mort. Tandis que le hurlement de rage du géant se fit entendre, le pistolero imagina la scène. Timuthé devait surement s'être tourné vers le géant, les deux bras ouvert, attendant de se prendre le coup de poing qui ne saurait tarder.

                Les géants étaient des êtres si violents et prévisibles...

                Le bruit d'un choc impressionnant se fit entendre. Le monstre avait frappé de toutes ses forces le jeune garçon. Celui-ci avait sans doute dut se servir du cadavre de la femme comme d'un bouclier humains afin d'encaisser la majorité des dégâts. Plusieurs autres sons violent se firent entendre, de plus en plus loin. Le corps de TnT, qui s'était laissé faire venait surement de passer au travers de plusieurs maisons sous la puissance du choc. D'ailleurs le grondement caractéristique de plusieurs bâtiment qui s'effondre se fit sentir.

                Le sol vibrait avec intensité.

                Enzo put entendre de son ouï si fine le frottement des pas de son autre camarade, qui profitait de la diversion pour se carapater. Le géant hurla de nouveau, et commença à frapper de part et d'autre, détruisant les maisons les unes après les autres pour retrouver Tempiesta. Le pauvre, il ne pouvait deviner que TnT sétait sans doute déjà relever tant bien que mal pour se perdre dans les multiples ruelles de la ville.

                Il ne connaissait pas le mafieux aussi bien qu'Enzo.

                C'était d'ailleurs à son tour d'intervenir. Jusqu'à présent, il jouait son rôle à la perfection. Il n'avait qu'un seul coup à porter pour achever l'adversaire. S'en était finit de ce combat, et l'officier ne pourrait se vanter d'avoir put vaincre et capturer TnT Tempiesta...

                Maintenant, à toi de faire en sorte que le géant ne détruise pas entièrement la ville... Tu es un marine non? Tu es la pour les protéger?

                Il était coincé, son devoir était d'arrêter le monstre qui était partit pour tout détruire, et il était évident que l'albinos avait déjà disparu. Tel était la grande force de TnT. Quelque que soit les imprévus qui lui tombait dessus, il les transformaient pour en obtenir avantage...

                L'officier avait perdu, et sa défaite était totale.
                    Le rire aigu de mon nouveau prisonnier sonna comme un glas prochain. Rire sinistre dont je me serais bien passé. J’avais commencé à frémir, imperceptiblement, comme si la situation ne leur était pas défavorable. Pourtant, tout m’indiquait clairement qu’il y avait des chances de sauver cette civile innocente aux mains dangereuses du fameux Mario Trapeza. Comment étions nous arrivés là ? J’me reposais encore une fois la question et je grognais de rage, sentant que quelque chose de mauvais allait se passer. Pour une raison ou pour une autre, le rire du mec sous mes fesses avait attiré mon attention sur son chef qui s’était targué d’être un gouvernemental. Et plus je le regardais, plus mes sens s’alarmèrent. Mon cœur battit soudainement à tout rompre, butant ma cage thoracique, comme s’il voulait sortir, s’extirper de ma poitrine. La présence du géant n’avait plus la même saveur victorieuse qu’auparavant. Je le sentais… Je le constatais même. J’me voyais lentement revenir au point de départ qui était celui de l’abandon. Et mon intuition dans ce genre de situation ne me trompait presque jamais. Ca n’me faisait du tout pas plaisir, moi qui avait réagit instinctivement pour m’assurer des chances de survie de chaque camp. Conclusion, j’étais complètement à côté de la plaque. Et virent confirmer ce fait, les dires de mon salopard de détenu. L’imbécile. J’aurais du lui coller un bon coup de poing dans la gueule même si j’avais planté mon sabre dans l’un de ses jarrets à un moment, mais je n’en avais plus vraiment le temps…

                    • N… NOO…

                    Trop tard. J’avais en ce moment là, voulu crier auprès de ce sale garnement. J’aurais voulu lui dire que j’acceptais docilement ses ordres précédents. Mais c’était maintenant trop tard. Trop tard… Le crépitement des flammes couvrirent le dernier soupir de la jeune femme alors que j’étais bouche bée devant le spectacle effroyable qui m’était gratuitement offert. Pourquoi… ? Pourquoi s’en prendre à une femme qui n’avait rien à voir dans cette histoire ? Si jeune et déjà si mauvais ? Qui est-ce qui avait bien pu donc germer cette agressivité dans le cœur de ce jeune garçon pour qu’il commette un tel sacrilège ? Avait-il au moins conscience de ses actes ? Toutes ses questions retentirent dans mon esprit au même moment. Moment même où il se retourna vers le géant, bras ouverts. Je n’eus pas vraiment le temps de regarder dans la direction du géant. L’ombre qui venait à nous recouvrir, m’indiquaient clairement qu’il s’agissait de son poing ou de son pied. La suite ? Je ne l’avais plus vraiment suivi. Puisque le coup du géant provoqua un impact non anodin qui projeta les corps de mon prisonnier et moi, loin, très loin. Ma course avait fini sur un mur que contre lequel je m’étais écrasé avec véhémence avant de m’effondrer piteusement au sol. Très vite pourtant, j’essayais de me relever et rassemblait mes esprits comme je le pouvais. Ce salopard n’allait pas s’en sortir !

                    Alors que je me remettais sur pieds tant bien que mal, je vis une silhouette qui s’enfuyait, de loin. Croyant avoir affaire à la fuite de Mario, je me mis à sa poursuite. Le géant avait beau détruire le coin, mais ce n’était pas vraiment le plus important pour moi, une fois que j’entendis des voix qui signalaient la présence de nombreux marines. Ceux-ci avaient du être informés par quelques passants de l’explosion qui eut lieu dans les parages. De bon augure vu qu’ils allaient s’occuper de l’endeuillé. Moi, j’me frottais au morceau le plus intéressant et je comptais bien lui faire payer ce qu’il avait osé faire. Usant alors d’une course sur la pointe des pieds, ce qui incluait l’utilisation de ma technique des pas de velours, je disparaissais ici et réapparaissait là, laissant derrière moi, une trainée d’images rémanentes si je puis le dire ainsi. J’arrivais donc bien vite vers la silhouette que je croyais être celle de Mario, mais… Grossière erreur ! Il s’agissait plutôt du blond du groupe, dont le visage était vilainement zébré d’une grosse cicatrice. Tout en silence, j’apparaissais devant lui, le visage baissé au sol. Alors que celui-ci fut surpris de me voir, je redressais mon faciès vers lui et lui adressait un sourire qui en disait long sur mon intention. Tremblant de tous ses membres, le mec m’sortit un long coutelas. Il ne m’en fit pas plus pour me faire dégainer mon meitou…

                    J’étais le premier à ouvrir les hostilités, car je m’élançais d’un bond vers sa personne. Nous croisâmes le fer avec une violence. Mais pour une fois, je n’allais pas attendre un petit relâchement de la part de mon adversaire pour lui assener le coup de grâce : Je n’y allais pas de main morte ! Je donnais un coup à droite, à gauche, m’exclamant comme un bon diable quand comme un bon saltimbanque, il réussissait à éviter mes coups les plus destructeurs. A un moment, j’anticipais l’une de ses esquives vers le bas et dirigeait ma lame en fonction de la direction maladroite qu’il voulait prendre. Conclusion : Une longue balafre de bas en haut qui lui couta son œil gauche. J’avais apparemment ouvert la cicatrice qu’il avait au visage. Alors qu’il lâcha son coutelas pour s’agripper le visage en brayant comme une bête blessé, je finis par lui donner deux bons de tranchants à la poitrine. Un gros X s’inscrivit joliment sur tout le long de son torse. Effusion de sang ! Un bâtard de moins… Son corps s’effondra au sol, sous les bruits de tirs et d’explosions. De loin, je voyais le géant s’effondrer à son tour, certainement maitrisé par les autres marines qui étaient venus porter secours. Tss… Le mal était déjà fait de toute façon et Mario commençait à hanter mes esprits. Mais j’avais quand un petit espoir, et cet espoir était le suivant :

                    S’il n’avait pas pu décamper, il est alors clair que le géant l’avait complètement broyé et donc tué dans son attaque. L’idée selon laquelle il serait mort sur le coup me fit rudement plaisir. Faut dire que j’y croyais fortement. Pour avoir le cœur net, je me retournais vers le lieu de l’impact. Je marchais même au pas d’un diarrhéique. Mais une fois sur place, le constat fut autre que mes désirs chers et l’amertume me gagna brutalement. Il n’y avait que le corps de la belle. Gisant dans un cratère improvisé. Beau corps baignant dans une mare de sang… Sans vie… En toute franchise, la larme qui coula sur ma joue gauche, je n’avais pas pu l’arrêter, quand bien même je venais de la venger partiellement. J’avais commis une affreuse bêtise. Celle de baser mes espoirs sur un géant que je ne connaissais pas. Et j’en payais le prix fort : La mort d’une civile que j’aurais du protéger. Mais je savais que j’avais fait tout mon possible : Abandon ou pas, le mec l’aurait certainement tué. S’il était capable même d’abandonner ses frères d’armes pour atteindre ses objectifs, nul doute qu’il prévoyait depuis longtemps la mort de sa captive. D’ailleurs, ça m’faisait penser que l’aveugle n’était plus dans les parages. Nonobstant, j’eus un sourire aux lèvres et me retournait vers la ruelle dans laquelle il s’était engagé…

                    Les traces de sang de sa blessure au jarret, le perdait. Bientôt, j’arrivais à ses côtés, alors qu’il était complètement recroquevillé contre un mur, semblable à un gosse de la rue qui avait la faim au ventre. Il devait certainement entendre mes pas. Et les signes de son visage trahissaient la peur qu’il avait. Lui qui précédemment, vantait la folie de son compagnon et donc son propre courage face à la mort. Dans un élan meurtrier, je m’avançais toujours vers lui, le bout de ma lame traçant un long trait sur le sable. Mais tout à coup soudain brusquement, l’mec me sortir son revolver et tira sur moi. D’un geste tranquille, j’utilsais alors ma lame pour dévier la balle. Et il en fut ainsi… Jusqu’à ce que son chargeur se vide… Jusqu’à ce que je m’approche de lui. En ce moment là, sa tête roula à l’autre bout de la ruelle et le reste de son corps tomba dans un bruit légèrement sourd. Je les avais tous massacré, hormis le meurtrier à la chevelure blanche, mais c’était partie remise. Je me le promettais intérieurement… Le pourquoi de mes tueries inhabituelles ? Les femmes pour moi, c’est sacré. C’est la seule raison valable, pas b’soin de chercher de midi à quatorze heures…

                    Le reste de ma mission se passa sans trop d’encombres après avoir fait un rapport détaillé de ce qui c’était passé, quelques jours après le drame. La cité de Karnutes se reconstruisait peu à peu et à l’aide du géant Boris qui avait fini son deuil et qui avait reprit ses esprits. Par le biais de Yamamoto, le petit voleur que j’avais embarqué, j’eus l’information selon laquelle le meurtrier s’appelait « Timuthé Tempiesta » ! J’me doutais bien que ce salopard ne pouvait pas s’appeler Mario. C’était bien trop grotesque. Soupirant, je fis un effort et laissait le voleur libre. Il avait de toute façon fini par faire ses excuses à la vieille femme qu’il avait voulu dérober. Celle-ci n’était heureusement pas rancunière et tout alla pour le mieux. Quelques jours plus tard, il revint s’engager dans les rangs de la marine, jurant alors de faire régner la paix et tout ce qui en découlait. La très bonne initiative que j’avais salué à coups de bières, moi qui avait finit par relativiser et oublier tout comme Boris la mort de Marina. D’ailleurs, j’avais même fini par ressasser mes envies de vacances que je réussis à réaliser ; Vacances ponctués par des parties de jambes en l’air avec six ou sept filles dans les sources de la cité. Finalement, tout se termina plus ou moins bien pour moi, même si en quittant l’île, je nourrissais toujours l’envie de faire payer Timuthé ! Et il n’avait qu’à bien s’tenir lors notre prochaine rencontre !


                    Fin

                    Spoiler: