CELESTE
• Age : 22 ans (naissance 1606)
• Sexe : Femme
• Race : Cornue
• Groupe : Révolutionnaires
• But : Abolir les inégalités dans le monde, revoir Émilie Knox pour la remercier, rattraper son retard
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Oui, TC d’Alexandre Kosma
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? Raphaël Andersen
Codes du règlement :
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Oui, TC d’Alexandre Kosma
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? Raphaël Andersen
Codes du règlement :
Biographie
1606, Las Camp.
Cahin-caha, une femme s’avance et s’enfonce dans les allées de la déchetterie. À son bras pend un long couteau de boucherie. Elle tient son ventre arrondi et par son sexe, largement ouvert à présent, s’écoule le liquide amniotique. Elle s’accroupit dans le tas de déchets et une, deux, trois, elle pousse et évacue le petit corps flétri qu’elle a gardé presque malgré elle pendant neuf mois. D’un geste, elle abat sa lame sur le cordon ombilical et presque aussi vite qu’elle est arrivée, elle repart, laissant ce petit être encore vivant au milieu des ordures. L’abandonnant à une mort certaine. Elle a l’habitude, c’est la troisième fois qu’elle fait ça.
1610, Las Camp.
En haut d’un tas d’ordures, la petite forme monstrueuse avance avec vitesse, usant de son odorat pour se guider. Elle a senti un nouvel arrivage. Alors elle se précipite. Ici, dans le microcosme de la déchetterie de Las Camp, c’est la loi de la jungle. Il faut se dépêcher de venir chercher sa part de nourriture, sinon on finit par crever de faim. Mais la bestiole a beau être frêle et malingre, elle fait figure de géant au milieu des rats et autres créatures qui peuplent les lieux. Puis ses cornes font peur même aux plus téméraires de ses adversaires, elle survivra.
1612, Las Camp.
_Viens par ici mignonne, on va pas te faire de mal.
_Elle grogne un peu trop Bobby, on ferait mieux de se barrer. Le patron va pas être content qu’on traîne.
_Pas question Edgy, depuis le temps que j’ai envie d’une chienne…
De son sac, le dénommé Bobby sort un bout de sandwich. Il le lance en direction de l’enfant sauvage. Elle renifle la nourriture. Miam. Ça sent bon. Qu’est-ce qu’elle risque à y goûter ?
1616, Las Camp.
D’un geste calme et répété, Bobby caresse les cheveux de sa créature entre les deux cornes. Il a fini par le buter ce salaud de patron, désormais c’est lui le boss ici. Lui qui va pouvoir mener les actions contre le gouvernement et profiter des sommes récoltées. La petite est bien sage au creux de sa main. Il l’a bien dressée. Régulièrement il l’envoie voler quelques vivres ou de l’argent dans les rares beaux quartiers de l’île et elle revient toujours. Il le sait, elle craint de prendre un coup de pied, et elle aime la caresse affectueuse quand elle a réussi sa tâche. La carotte et le bâton. Il n’y a que comme ça qu’on obtient une bonne éducation.
_Demain, ma louloute, on envoie nos gars trucider du bourgeois. Ils seront ravis de foutre un coup dans les couilles du gouvernement et moi, je récupérerai ma thunasse ! C’est pratique les idéalistes, ça fait gratuitement plein de choses pourvu qu’on leur fasse croire que c’est pour le bien…
1618, Las Camp.
_Je souhaiterais m’entretenir avec le chef de ce petit réseau révolutionnaire.
_C’est moi-même, vous êtes attirée par les héros mademoiselle ?
_Je suis ici messagère d’Adam Freeman. L’Armée Révolutionnaire cherche à se réunifier et je viens prospecter dans ce but.
_Se pourrait que je sois intéressé. On en parle plus sérieusement dans ma piaule ?
La messagère de l’Armée Révolutionnaire pouvait sans aucun doute imaginer à qui elle avait affaire. Pourtant à voir tous les autres qui l’avaient guidé jusqu’à lui, il semblait y avoir du potentiel dans le coin. Il lui suffisait de rassembler tout ces gens et de leur montrer qui était réellement l’homme qui les guidait et elle pourrait faire d’une pierre deux coups : débarrasser le monde d’un nuisible et recruter quelques soldats supplémentaires pour ce long combat à mener. Puis libérer toutes les créatures opprimées faisait partie de l’objectif qu’elle s’était fixé en prenant place aux côtés d’Adam Freeman. Elle reviendrait sauver cette gamine des griffes de ce type.
Plus tard, même année, même lieu.
_Mes amis ! Que me vaut le plaisir de votre visite ? Ah, et vous revoilà mademoiselle, je pensais ne jamais revoir votre beauté.
_C’est moi qui ai demandé à ce qu’ils soient là.
_Et puis-je savoir de quel droit ? Vous êtes qui d’abord ?
_Mon nom est Émilie Knox et je suis membre de l’Armée Révolutionnaire. Vos hommes sont ici pour assister à votre procès. Je serai en charge d’établir les chefs d’accusation. Le jury sera composé de tous ces gens.
_Hors de question de me soumettre à pareille bêtise. Vous êtes une usurpatrice. Emparez-vous d’elle ! Chienne ! Tue-là !
Aussitôt la petite créature à cornes ne fait ni une ni deux, elle fonce, saute, bondit, mets toute sa violence et sa hargne pour tenter d’enfoncer crocs et griffes dans l’ennemie de son maître. Elle donne des coups de tête pour tâcher d’empaler la dame. Mais celle-ci, habilement, esquive, pare les coups, s’évite la moindre blessure et finit par immobiliser son assaillante. Celle-ci tente de se débattre, de faire ce que son maître a ordonné, elle panique. Que va-t-il lui administrer comme correction quand il verra son échec ?
_Ici commence ton procès, Robert Brown, chef de ce groupuscule révolutionnaire de Las Camp. Jusqu’à la décision qui sera prise à son issue, je te retire la garde de cette enfant.
_Elle est à moi.
_Aucun être humain ne doit être traité de la sorte.
_Elle n’a rien d’humain, regarde les pics qu’elle se trimballe sur le crâne.
_L’apparence physique ne devrait jamais décider de si on a droit au respect ou pas. Je garde cette petite.
Plus tard, même année, même lieu.
Le verdict est tombé. Robert Brown dit Bobby s’apprête à être pendu. Le jury, composé de l’intégralité des révolutionnaires sous sa coupe, a écouté Émilie Knox jusqu’au bout. Elle a apporté les preuves de ses méfaits. De ses tromperies. Ils l’ont condamné à mort à l’unanimité. Tenant la révolutionnaire par la main, la petite bête de douze ans regarde l’œil humide le responsable de ses six années de souffrances sur l’échafaud. Un nouveau sentiment s’installe alors en elle. Elle ne peut s’empêcher de ressentir de la pitié à l’égard de son ex-tortionnaire.
_Les gens ne sont pas tous comme ça. Je vais t’emmener quelque part où on s’occupera bien de toi. Tu as un nom ?
_…
_Tu sais parler ?
_…
_Je vais t’appeler Céleste. Ça veut dire, qui vient du ciel.
Bizarrement, alors qu’elle ne comprenait pas tout ce qu’on lui disait, la petite Céleste produisit une grimace qui pouvait s’apparenter à un sourire.
1619, Aeden.
_Oui Céleste ?
_Comprend pas.
_Je vais venir t’expliquer ma chérie.
_Veux Émilie.
_Émilie ne reviendra pas ma chérie.
1620, Aeden.
_Elle a beaucoup progressé, elle parle très bien désormais, et son vocabulaire s’enrichit de jour en jour madame Knox. Son niveau est encore loin de celui des enfants de son âge, mais je n’ai jamais vu quelqu’un progresser aussi vite. Vous voulez la voir ? Lui parler ?
_Non. Ce ne serait une bonne chose ni pour elle, ni pour moi que nous nous attachions l’une à l’autre. Elle a cessé de demander ma présence ?
_Complètement.
_Alors je ne la reverrai plus. Mais savoir qu’elle progresse et que j’ai pu sauver cette petite me réconforte.
1621, Aeden.
D’un œil doux, la préceptrice de Céleste et des autres orphelins regarde les enfants gambader dans la cour de l’institut. Tous ont une histoire terrible, elle le sait. Elle sait aussi à quel point elle est fière de les voir s’épanouir chaque jour. La petite cornue amenée trois ans plus tôt par Émilie Knox avait fait un sacré paquet de chemin. S’il lui restait des attitudes et des instincts sauvages, d’animal traqué, elle avait fini par pleinement s’intégrer aux autres et par rattraper leur niveau scolaire sur bien des points.
1622, Aeden.
_Madame Forbes ?
_Oui Céleste ?
_Je vais quitter l’orphelinat.
_Comment ça ?
_Je vous remercie de tout ce que vous avez fait pour moi mais j’ai besoin de partir, de voir le monde. Je veux voir plus loin que la cité d’Ivoire, plus loin que les merveilles qu’Aeden donne à voir.
_Et tu irais où ? Il faut de l’argent pour voyager. Et partir seule, c’est dangereux.
_C’est pour ça que je viens vous voir. Je voudrais savoir s’il est possible d’emprunter un peu d’argent. Et s’il y a un moyen de me faire reconnaître comme des leurs par les membres de l’Armée Révolutionnaire éparpillés dans le monde.
_Tu es bien renseignée dis moi.
_Parce que j’ai besoin de partir. Je n’en peux plus d’être enfermée ici.
_Mais tu n’es pas enfermée ma chérie, tu peux partir quand tu veux, aller où tu veux.
_Oui, je sais, mais j’ai ce sentiment qu’il me faut voyager. Vous pensez que c’est possible ?
_Je vais voir ce que je peux faire.
1623, Las Camp.
Alors c’était ça l’endroit où elle avait grandi ? Elle repensait à tout ce qu’elle avait traversé depuis qu’on l’avait tirée des griffes de Bobby et était terriblement fière de voir qu’elle avait réussi à devenir quelqu’un. Et tout ça c’était grâce à cette femme, Émilie Knox. Sans elle, Céleste aurait considéré toute sa vie comme normal d’être traitée en chienne par un maître autoritaire et colérique. Désormais, elle savait qu’elle avait le droit d’être considérée au même titre que les autres, qu’elle avait le droit de se battre pour ça et qu’elle avait le droit de refuser qu’on lui impose certaines choses.
Céleste prit instinctivement une rue sur la droite en sortant de l’ancien repaire de Bobby. Elle avait visité de nombreux coins avant d’oser revenir à Las Camp et s’était rendue compte à quel point le monde était varié et riche. À quel point tout ne ressemblait pas à l’ultime pauvreté d’ici. Que l’endroit était une exception en matière de criminalité, bien que celle-ci existe ailleurs. Sortir de ce paradis qu’était Aeden avait été une évidence, retourner comme un pèlerinage sur l’enfer qu’était Las Camp l’était également. Et il lui fallait suivre ce chemin sur lequel le menaient ses pas.
Après avoir traversé quelques rues pleines de crasseux et de bandits en tout genre, qui n’hésitaient pas lancer un commentaire salace à son passage, qui ricanaient, fiers de leur attitude de mâles, elle atteignit finalement sa destination.
Et elle fondit en larmes en découvrant que le lieu où son instinct l’avait menée n’était autre que celui où elle avait grandi. Elle s’en rappelait désormais. C’était si lointain mais pourtant si clair. Cette odeur, ces monceaux de déchets, ces couinements de rats si représentatifs de sa petite enfance. Mais peut-on appeler ça une enfance ? Elle pleurait abondamment, sans bruit, sans tressaillir, seuls des torrents de larmes coulaient le long de ses joues.
1624, Royaume de Saint-Uréa.
_Alors comme ça tu fais partie des protégés d’Aeden ?
_Si on veut, ça fait deux ans que j’ai quitté l’île. Je voyage pour découvrir de quoi le monde est fait.
_Tu ne vas pas découvrir beaucoup de belles choses ici. Saint-Uréa c’est sans doute l’un des pires endroits de toutes les mers bleues pour les gens qui ne sont pas de noble ascendance.
_Je connais ce genre d’endroits. J’ai grandi sur Las Camp.
_Je vois. Mais Las Camp est plutôt le dépotoir de l’humanité, là où se rejoignent toutes les pires raclures parce que tout leur est permis. Ici c’est plutôt le règne des inégalités, de la misère. Et quand on sait que les types qui dirigent cet endroit sont les mêmes qui gouvernent l’île aux esclaves.
_Des esclaves ?
_Ouais, c’est pour ça que j’ai commencé à lutter, un vieil ami avait eu la malchance de naître Homme-Poisson. Un raid a suffi pour le réduire à une vie d’esclave. Depuis je me bats pour lui et pour tous les autres.
1625, Île de Dawn.
_C’est ici que vous vivez ?
_Ouaip.
_Alors que la cité de Goa est juste à côté ?
_Ouaip.
_Ils devraient avoir honte de ça.
_Ouaip.
_Si je peux faire quoi que ce soit pour vous aider, n’hésitez pas à me demander.
_Si tu veux aider gamine, il faut rejoindre la Révolution. Et tu es au meilleur endroit pour ça.
_Comment ça ?
_C’est ici au Grey Terminal qu’est situé le camp d’entraînement de l’Armée Révolutionnaire. Sous le nez des puissants nous formons nos troupes.
_Comment faire pour intégrer cette formation ?
Quelques semaines plus tard, même année, même lieu.
_Faut partir gamine. Ça chauffe côté populace dans le coin, et ils risquent d’envoyer des troupes en nombre. T’es pas encore prête à te mêler à tout ça. Je vais te filer un conseil gamine, si tu veux t’engager dans nos rangs, va à Luvneel, sur North Blue, tes papiers d’Aeden te permettront sûrement de rencontrer des cadres de l’organisation qui pourront te guider dans ta démarche. Nous allons prendre un grand coup, mais l’Armée Révolutionnaire se relèvera, car il faut que justice règne en ce monde.
1625, Royaume de Luvneel.
Céleste était étonnée de voir qu’elle avait réussi à obtenir un entretien avec le supposé « chef » de la révolution des Blues. Il n’avait bien entendu pas vraiment ce titre étant donné la volonté de l’Armée Révolutionnaire d’éviter toute forme d’assujettissement au sein de leurs troupes. Mais c’était bel et bien lui qui était chargé de régir tout ce petit monde quand des membres plus éminents s’occupaient de Grandline et du Nouveau Monde. La discussion fut brève d’ailleurs, il avait d’autres affaires importantes dont il devait s’occuper. Mais elle était tout de même contente qu’Ulrand fut autre chose qu’un leader inaccessible. Si les membres de la Révolution n’étaient certainement pas tous comme lui, il savait prendre le temps de s’occuper des gens, comme il avait dû le faire à ses débuts. C’était drôle tout de même. Tout ce parcours, ce tour des quatre Blues pour finalement revenir à son point de départ. Aeden. C’était avec beaucoup de sérénité que la cornue retournait chez elle. Encore une fois pour apprendre. Mais plus dans l’institut pour orphelins de la cité d’Ivoire. Se destination était le tout nouveau centre de formation de l’Armée Révolutionnaire ; le camp du destrier.
1627, Aeden.
_CAMARADES, VOTRE FORMATION S’ACHÈVE ICI. VOUS ALLEZ POUVOIR PARTIR ACCOMPLIR VOS PREMIÈRES MISSIONS AU NOM DE L’ARMÉE RÉVOLUTIONNAIRE, JE SUIS FIER DE VOUS, VOUS ALLEZ ME MANQUER !
_Pourquoi il pleure en hurlant l’instructeur en chef?
_Ben voyons Céleste, parce qu’il est ému, à force côtoyer des gens, on finit par s’attacher...
_Ah… Il a l’air de souffrir.
_T’es bizarre tu sais...
Blam. Tumulte dans l’assemblée des nouvelles recrues. Aux côtés de la cornue, son jeune camarade gît inconscient.
_Qu’est-ce qui se passe par ici ? Céleste ?
_Il a dit que j’étais bizarre.
1628, quelque part.
Cahin-caha, une femme s’avance et s’enfonce dans les allées de la déchetterie. À son bras pend un long couteau de boucherie. Elle tient son ventre arrondi et par son sexe, largement ouvert à présent, s’écoule le liquide amniotique. Elle s’accroupit dans le tas de déchets et une, deux, trois, elle pousse et évacue le petit corps flétri qu’elle a gardé presque malgré elle pendant neuf mois. D’un geste, elle abat sa lame sur le cordon ombilical et presque aussi vite qu’elle est arrivée, elle repart, laissant ce petit être encore vivant au milieu des ordures. L’abandonnant à une mort certaine. Elle a l’habitude, c’est la troisième fois qu’elle fait ça.
1610, Las Camp.
En haut d’un tas d’ordures, la petite forme monstrueuse avance avec vitesse, usant de son odorat pour se guider. Elle a senti un nouvel arrivage. Alors elle se précipite. Ici, dans le microcosme de la déchetterie de Las Camp, c’est la loi de la jungle. Il faut se dépêcher de venir chercher sa part de nourriture, sinon on finit par crever de faim. Mais la bestiole a beau être frêle et malingre, elle fait figure de géant au milieu des rats et autres créatures qui peuplent les lieux. Puis ses cornes font peur même aux plus téméraires de ses adversaires, elle survivra.
1612, Las Camp.
_Viens par ici mignonne, on va pas te faire de mal.
_Elle grogne un peu trop Bobby, on ferait mieux de se barrer. Le patron va pas être content qu’on traîne.
_Pas question Edgy, depuis le temps que j’ai envie d’une chienne…
De son sac, le dénommé Bobby sort un bout de sandwich. Il le lance en direction de l’enfant sauvage. Elle renifle la nourriture. Miam. Ça sent bon. Qu’est-ce qu’elle risque à y goûter ?
1616, Las Camp.
D’un geste calme et répété, Bobby caresse les cheveux de sa créature entre les deux cornes. Il a fini par le buter ce salaud de patron, désormais c’est lui le boss ici. Lui qui va pouvoir mener les actions contre le gouvernement et profiter des sommes récoltées. La petite est bien sage au creux de sa main. Il l’a bien dressée. Régulièrement il l’envoie voler quelques vivres ou de l’argent dans les rares beaux quartiers de l’île et elle revient toujours. Il le sait, elle craint de prendre un coup de pied, et elle aime la caresse affectueuse quand elle a réussi sa tâche. La carotte et le bâton. Il n’y a que comme ça qu’on obtient une bonne éducation.
_Demain, ma louloute, on envoie nos gars trucider du bourgeois. Ils seront ravis de foutre un coup dans les couilles du gouvernement et moi, je récupérerai ma thunasse ! C’est pratique les idéalistes, ça fait gratuitement plein de choses pourvu qu’on leur fasse croire que c’est pour le bien…
1618, Las Camp.
_Je souhaiterais m’entretenir avec le chef de ce petit réseau révolutionnaire.
_C’est moi-même, vous êtes attirée par les héros mademoiselle ?
_Je suis ici messagère d’Adam Freeman. L’Armée Révolutionnaire cherche à se réunifier et je viens prospecter dans ce but.
_Se pourrait que je sois intéressé. On en parle plus sérieusement dans ma piaule ?
La messagère de l’Armée Révolutionnaire pouvait sans aucun doute imaginer à qui elle avait affaire. Pourtant à voir tous les autres qui l’avaient guidé jusqu’à lui, il semblait y avoir du potentiel dans le coin. Il lui suffisait de rassembler tout ces gens et de leur montrer qui était réellement l’homme qui les guidait et elle pourrait faire d’une pierre deux coups : débarrasser le monde d’un nuisible et recruter quelques soldats supplémentaires pour ce long combat à mener. Puis libérer toutes les créatures opprimées faisait partie de l’objectif qu’elle s’était fixé en prenant place aux côtés d’Adam Freeman. Elle reviendrait sauver cette gamine des griffes de ce type.
Plus tard, même année, même lieu.
_Mes amis ! Que me vaut le plaisir de votre visite ? Ah, et vous revoilà mademoiselle, je pensais ne jamais revoir votre beauté.
_C’est moi qui ai demandé à ce qu’ils soient là.
_Et puis-je savoir de quel droit ? Vous êtes qui d’abord ?
_Mon nom est Émilie Knox et je suis membre de l’Armée Révolutionnaire. Vos hommes sont ici pour assister à votre procès. Je serai en charge d’établir les chefs d’accusation. Le jury sera composé de tous ces gens.
_Hors de question de me soumettre à pareille bêtise. Vous êtes une usurpatrice. Emparez-vous d’elle ! Chienne ! Tue-là !
Aussitôt la petite créature à cornes ne fait ni une ni deux, elle fonce, saute, bondit, mets toute sa violence et sa hargne pour tenter d’enfoncer crocs et griffes dans l’ennemie de son maître. Elle donne des coups de tête pour tâcher d’empaler la dame. Mais celle-ci, habilement, esquive, pare les coups, s’évite la moindre blessure et finit par immobiliser son assaillante. Celle-ci tente de se débattre, de faire ce que son maître a ordonné, elle panique. Que va-t-il lui administrer comme correction quand il verra son échec ?
_Ici commence ton procès, Robert Brown, chef de ce groupuscule révolutionnaire de Las Camp. Jusqu’à la décision qui sera prise à son issue, je te retire la garde de cette enfant.
_Elle est à moi.
_Aucun être humain ne doit être traité de la sorte.
_Elle n’a rien d’humain, regarde les pics qu’elle se trimballe sur le crâne.
_L’apparence physique ne devrait jamais décider de si on a droit au respect ou pas. Je garde cette petite.
Plus tard, même année, même lieu.
Le verdict est tombé. Robert Brown dit Bobby s’apprête à être pendu. Le jury, composé de l’intégralité des révolutionnaires sous sa coupe, a écouté Émilie Knox jusqu’au bout. Elle a apporté les preuves de ses méfaits. De ses tromperies. Ils l’ont condamné à mort à l’unanimité. Tenant la révolutionnaire par la main, la petite bête de douze ans regarde l’œil humide le responsable de ses six années de souffrances sur l’échafaud. Un nouveau sentiment s’installe alors en elle. Elle ne peut s’empêcher de ressentir de la pitié à l’égard de son ex-tortionnaire.
_Les gens ne sont pas tous comme ça. Je vais t’emmener quelque part où on s’occupera bien de toi. Tu as un nom ?
_…
_Tu sais parler ?
_…
_Je vais t’appeler Céleste. Ça veut dire, qui vient du ciel.
Bizarrement, alors qu’elle ne comprenait pas tout ce qu’on lui disait, la petite Céleste produisit une grimace qui pouvait s’apparenter à un sourire.
1619, Aeden.
_Oui Céleste ?
_Comprend pas.
_Je vais venir t’expliquer ma chérie.
_Veux Émilie.
_Émilie ne reviendra pas ma chérie.
1620, Aeden.
_Elle a beaucoup progressé, elle parle très bien désormais, et son vocabulaire s’enrichit de jour en jour madame Knox. Son niveau est encore loin de celui des enfants de son âge, mais je n’ai jamais vu quelqu’un progresser aussi vite. Vous voulez la voir ? Lui parler ?
_Non. Ce ne serait une bonne chose ni pour elle, ni pour moi que nous nous attachions l’une à l’autre. Elle a cessé de demander ma présence ?
_Complètement.
_Alors je ne la reverrai plus. Mais savoir qu’elle progresse et que j’ai pu sauver cette petite me réconforte.
1621, Aeden.
D’un œil doux, la préceptrice de Céleste et des autres orphelins regarde les enfants gambader dans la cour de l’institut. Tous ont une histoire terrible, elle le sait. Elle sait aussi à quel point elle est fière de les voir s’épanouir chaque jour. La petite cornue amenée trois ans plus tôt par Émilie Knox avait fait un sacré paquet de chemin. S’il lui restait des attitudes et des instincts sauvages, d’animal traqué, elle avait fini par pleinement s’intégrer aux autres et par rattraper leur niveau scolaire sur bien des points.
1622, Aeden.
_Madame Forbes ?
_Oui Céleste ?
_Je vais quitter l’orphelinat.
_Comment ça ?
_Je vous remercie de tout ce que vous avez fait pour moi mais j’ai besoin de partir, de voir le monde. Je veux voir plus loin que la cité d’Ivoire, plus loin que les merveilles qu’Aeden donne à voir.
_Et tu irais où ? Il faut de l’argent pour voyager. Et partir seule, c’est dangereux.
_C’est pour ça que je viens vous voir. Je voudrais savoir s’il est possible d’emprunter un peu d’argent. Et s’il y a un moyen de me faire reconnaître comme des leurs par les membres de l’Armée Révolutionnaire éparpillés dans le monde.
_Tu es bien renseignée dis moi.
_Parce que j’ai besoin de partir. Je n’en peux plus d’être enfermée ici.
_Mais tu n’es pas enfermée ma chérie, tu peux partir quand tu veux, aller où tu veux.
_Oui, je sais, mais j’ai ce sentiment qu’il me faut voyager. Vous pensez que c’est possible ?
_Je vais voir ce que je peux faire.
1623, Las Camp.
Alors c’était ça l’endroit où elle avait grandi ? Elle repensait à tout ce qu’elle avait traversé depuis qu’on l’avait tirée des griffes de Bobby et était terriblement fière de voir qu’elle avait réussi à devenir quelqu’un. Et tout ça c’était grâce à cette femme, Émilie Knox. Sans elle, Céleste aurait considéré toute sa vie comme normal d’être traitée en chienne par un maître autoritaire et colérique. Désormais, elle savait qu’elle avait le droit d’être considérée au même titre que les autres, qu’elle avait le droit de se battre pour ça et qu’elle avait le droit de refuser qu’on lui impose certaines choses.
Céleste prit instinctivement une rue sur la droite en sortant de l’ancien repaire de Bobby. Elle avait visité de nombreux coins avant d’oser revenir à Las Camp et s’était rendue compte à quel point le monde était varié et riche. À quel point tout ne ressemblait pas à l’ultime pauvreté d’ici. Que l’endroit était une exception en matière de criminalité, bien que celle-ci existe ailleurs. Sortir de ce paradis qu’était Aeden avait été une évidence, retourner comme un pèlerinage sur l’enfer qu’était Las Camp l’était également. Et il lui fallait suivre ce chemin sur lequel le menaient ses pas.
Après avoir traversé quelques rues pleines de crasseux et de bandits en tout genre, qui n’hésitaient pas lancer un commentaire salace à son passage, qui ricanaient, fiers de leur attitude de mâles, elle atteignit finalement sa destination.
Et elle fondit en larmes en découvrant que le lieu où son instinct l’avait menée n’était autre que celui où elle avait grandi. Elle s’en rappelait désormais. C’était si lointain mais pourtant si clair. Cette odeur, ces monceaux de déchets, ces couinements de rats si représentatifs de sa petite enfance. Mais peut-on appeler ça une enfance ? Elle pleurait abondamment, sans bruit, sans tressaillir, seuls des torrents de larmes coulaient le long de ses joues.
1624, Royaume de Saint-Uréa.
_Alors comme ça tu fais partie des protégés d’Aeden ?
_Si on veut, ça fait deux ans que j’ai quitté l’île. Je voyage pour découvrir de quoi le monde est fait.
_Tu ne vas pas découvrir beaucoup de belles choses ici. Saint-Uréa c’est sans doute l’un des pires endroits de toutes les mers bleues pour les gens qui ne sont pas de noble ascendance.
_Je connais ce genre d’endroits. J’ai grandi sur Las Camp.
_Je vois. Mais Las Camp est plutôt le dépotoir de l’humanité, là où se rejoignent toutes les pires raclures parce que tout leur est permis. Ici c’est plutôt le règne des inégalités, de la misère. Et quand on sait que les types qui dirigent cet endroit sont les mêmes qui gouvernent l’île aux esclaves.
_Des esclaves ?
_Ouais, c’est pour ça que j’ai commencé à lutter, un vieil ami avait eu la malchance de naître Homme-Poisson. Un raid a suffi pour le réduire à une vie d’esclave. Depuis je me bats pour lui et pour tous les autres.
1625, Île de Dawn.
_C’est ici que vous vivez ?
_Ouaip.
_Alors que la cité de Goa est juste à côté ?
_Ouaip.
_Ils devraient avoir honte de ça.
_Ouaip.
_Si je peux faire quoi que ce soit pour vous aider, n’hésitez pas à me demander.
_Si tu veux aider gamine, il faut rejoindre la Révolution. Et tu es au meilleur endroit pour ça.
_Comment ça ?
_C’est ici au Grey Terminal qu’est situé le camp d’entraînement de l’Armée Révolutionnaire. Sous le nez des puissants nous formons nos troupes.
_Comment faire pour intégrer cette formation ?
Quelques semaines plus tard, même année, même lieu.
_Faut partir gamine. Ça chauffe côté populace dans le coin, et ils risquent d’envoyer des troupes en nombre. T’es pas encore prête à te mêler à tout ça. Je vais te filer un conseil gamine, si tu veux t’engager dans nos rangs, va à Luvneel, sur North Blue, tes papiers d’Aeden te permettront sûrement de rencontrer des cadres de l’organisation qui pourront te guider dans ta démarche. Nous allons prendre un grand coup, mais l’Armée Révolutionnaire se relèvera, car il faut que justice règne en ce monde.
1625, Royaume de Luvneel.
Céleste était étonnée de voir qu’elle avait réussi à obtenir un entretien avec le supposé « chef » de la révolution des Blues. Il n’avait bien entendu pas vraiment ce titre étant donné la volonté de l’Armée Révolutionnaire d’éviter toute forme d’assujettissement au sein de leurs troupes. Mais c’était bel et bien lui qui était chargé de régir tout ce petit monde quand des membres plus éminents s’occupaient de Grandline et du Nouveau Monde. La discussion fut brève d’ailleurs, il avait d’autres affaires importantes dont il devait s’occuper. Mais elle était tout de même contente qu’Ulrand fut autre chose qu’un leader inaccessible. Si les membres de la Révolution n’étaient certainement pas tous comme lui, il savait prendre le temps de s’occuper des gens, comme il avait dû le faire à ses débuts. C’était drôle tout de même. Tout ce parcours, ce tour des quatre Blues pour finalement revenir à son point de départ. Aeden. C’était avec beaucoup de sérénité que la cornue retournait chez elle. Encore une fois pour apprendre. Mais plus dans l’institut pour orphelins de la cité d’Ivoire. Se destination était le tout nouveau centre de formation de l’Armée Révolutionnaire ; le camp du destrier.
1627, Aeden.
_CAMARADES, VOTRE FORMATION S’ACHÈVE ICI. VOUS ALLEZ POUVOIR PARTIR ACCOMPLIR VOS PREMIÈRES MISSIONS AU NOM DE L’ARMÉE RÉVOLUTIONNAIRE, JE SUIS FIER DE VOUS, VOUS ALLEZ ME MANQUER !
_Pourquoi il pleure en hurlant l’instructeur en chef?
_Ben voyons Céleste, parce qu’il est ému, à force côtoyer des gens, on finit par s’attacher...
_Ah… Il a l’air de souffrir.
_T’es bizarre tu sais...
Blam. Tumulte dans l’assemblée des nouvelles recrues. Aux côtés de la cornue, son jeune camarade gît inconscient.
_Qu’est-ce qui se passe par ici ? Céleste ?
_Il a dit que j’étais bizarre.
1628, quelque part.
Description Physique
Cheveux noirs, aux épaules, yeux bleus, perçants, brillants, longues cornes épaisses sur le haut du crâne. La jeune femme regarde vers l’avant, déterminée. Sa démarche est rigide, droite, figée, elle cherche un pas naturel au fur et à mesure de son avancée. Mais son pas naturel n’est pas dans la posture debout. Si elle se relâche, elle le sait, elle va se mettre à avancer sur quatre membres, par instinct. Mais pas question. Elle doit marcher comme tous les autres. Se fondre dans la masse.
Ce n’est pas la seule chose qu’elle cherche à cacher. Sous ses yeux ronds et vifs, s’agite un nez court et mince, qui semble vouloir renifler le monde entier. Une particularité qu’elle n’a de cesse de vouloir refouler.
Le reste est plutôt banal, front bas, visage anguleux, lèvres pincées, cheveux épais et plutôt lisses, rien qui ne sorte de l’ordinaire.
Au milieu des gens elle peut sembler plutôt petite et seules les deux longues broches de kératine qui ornent son crâne atteignent le même niveau que la plupart des gens qu’elle côtoie. En réalité, elle souffre de la comparaison avec les individus masculins qui l’accompagnent souvent, mais elle n’a rien à envier à la plupart des femmes et avoisine le mètre soixante-dix. Sous son long manteau ample qui masque l’intégralité de son corps, se cache une musculature finement travaillée due à la fois à sa jeunesse sauvage puis à son entraînement sur Aeden.
Elle a d’ailleurs tendance à choisir de s’habiller plus confortablement que joliment et se fout royalement de son apparence physique.
Ce n’est pas la seule chose qu’elle cherche à cacher. Sous ses yeux ronds et vifs, s’agite un nez court et mince, qui semble vouloir renifler le monde entier. Une particularité qu’elle n’a de cesse de vouloir refouler.
Le reste est plutôt banal, front bas, visage anguleux, lèvres pincées, cheveux épais et plutôt lisses, rien qui ne sorte de l’ordinaire.
Au milieu des gens elle peut sembler plutôt petite et seules les deux longues broches de kératine qui ornent son crâne atteignent le même niveau que la plupart des gens qu’elle côtoie. En réalité, elle souffre de la comparaison avec les individus masculins qui l’accompagnent souvent, mais elle n’a rien à envier à la plupart des femmes et avoisine le mètre soixante-dix. Sous son long manteau ample qui masque l’intégralité de son corps, se cache une musculature finement travaillée due à la fois à sa jeunesse sauvage puis à son entraînement sur Aeden.
Elle a d’ailleurs tendance à choisir de s’habiller plus confortablement que joliment et se fout royalement de son apparence physique.
Description Psychologique
C’est une femme intelligente, douée, qui apprend vite. C’est une femme qui souffre également d’un retard sur la vie. Et c’est comme une course contre le temps qu’elle tâche de mener. Rattraper ces douze années qu’elle a perdu, c’est ce qu’elle vise. Ça lui donne cette soif de savoir, de découvertes, de rencontres ; cette envie de mordre la « vraie » vie à pleines dents.
C’est aussi une personne très instinctive, très réactive, presque bestiale dans son comportement. En fonction de ses sensations, elle pourra accorder ou pas sa confiance de façon très radicale. Soit elle te considère comme un danger mortel, soit tu es son meilleur ami, il n’y a pas de juste milieu. Et ce ne sont pas les déconvenues liées à ce comportement qui la feront changer, ce tempérament est profondément ancré en elle. Cela ne l’empêche pas de pouvoir opérer un changement de point de vue sur quelqu’un, dans un sens comme dans l’autre, de toute façon, cette manière d’être avec les gens n’est pas réfléchie.
Le retard qui la perturbe le plus et la gêne au quotidien, se situe du côté des émotions. Céleste est une boule d’émotivité mais celles-ci ne sont pas calibrées. Elle peut aussi bien fondre en larmes parce qu’un gamin s’est fait voler son goûter que demeurer complètement de marbre à l’annonce de la mort d’un de ses proches. Son attitude générale peut être assimilée à de la dépression ou une forme de bipolarité, mais il n’en est rien, Céleste n’a juste jamais appris ce qui était triste ou pas, ce qui était joyeux ou pas. Elle suit simplement son instinct et son vécu, bien différents d’un être humanoïde normal.
D’ailleurs, elle ne supporte pas qu’on lui fasse remarquer ses anormalités, qu’on lui dise qu’elle est bizarre, qu’elle est différente. La discrimination et le rejet sont sans doute les choses qui l’ont fait le plus souffrir dans sa vie et depuis qu’elle a saisi qu’elle pouvait faire quelque chose pour changer tout ça, elle s’y emploie férocement. Si elle fait en sorte que personne ne la considère comme un ovni, un intrus, elle tâche de faire appliquer cela pour n’importe quelle personne qu’elle croise et a un grand sens de la justice et de l’égalité.
En dehors de ça, c’est une femme instruite, qui possède des rudiments de stratégie militaire, qui sait élaborer un plan d’action. Ce n’est pas particulièrement une meneuse, elle aura plutôt tendance à suivre les ordres pourvu qu’elle les trouve justifié, mais si une mission lui est confiée et qu’elle doit prendre la tête du groupe, elle tâchera de remplir sa tâche du mieux qu’elle peut.
C’est aussi une personne très instinctive, très réactive, presque bestiale dans son comportement. En fonction de ses sensations, elle pourra accorder ou pas sa confiance de façon très radicale. Soit elle te considère comme un danger mortel, soit tu es son meilleur ami, il n’y a pas de juste milieu. Et ce ne sont pas les déconvenues liées à ce comportement qui la feront changer, ce tempérament est profondément ancré en elle. Cela ne l’empêche pas de pouvoir opérer un changement de point de vue sur quelqu’un, dans un sens comme dans l’autre, de toute façon, cette manière d’être avec les gens n’est pas réfléchie.
Le retard qui la perturbe le plus et la gêne au quotidien, se situe du côté des émotions. Céleste est une boule d’émotivité mais celles-ci ne sont pas calibrées. Elle peut aussi bien fondre en larmes parce qu’un gamin s’est fait voler son goûter que demeurer complètement de marbre à l’annonce de la mort d’un de ses proches. Son attitude générale peut être assimilée à de la dépression ou une forme de bipolarité, mais il n’en est rien, Céleste n’a juste jamais appris ce qui était triste ou pas, ce qui était joyeux ou pas. Elle suit simplement son instinct et son vécu, bien différents d’un être humanoïde normal.
D’ailleurs, elle ne supporte pas qu’on lui fasse remarquer ses anormalités, qu’on lui dise qu’elle est bizarre, qu’elle est différente. La discrimination et le rejet sont sans doute les choses qui l’ont fait le plus souffrir dans sa vie et depuis qu’elle a saisi qu’elle pouvait faire quelque chose pour changer tout ça, elle s’y emploie férocement. Si elle fait en sorte que personne ne la considère comme un ovni, un intrus, elle tâche de faire appliquer cela pour n’importe quelle personne qu’elle croise et a un grand sens de la justice et de l’égalité.
En dehors de ça, c’est une femme instruite, qui possède des rudiments de stratégie militaire, qui sait élaborer un plan d’action. Ce n’est pas particulièrement une meneuse, elle aura plutôt tendance à suivre les ordres pourvu qu’elle les trouve justifié, mais si une mission lui est confiée et qu’elle doit prendre la tête du groupe, elle tâchera de remplir sa tâche du mieux qu’elle peut.
Informations IRL
Confidentiel.ONE PIECE REQUIEM