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BOOM! [PV NEMO]

Ah les vacances. Siroter des cocktails les doigts de pieds en éventail, un repos bien mérité, des filles dénudées... S'il avait sût que sa terminerait comme ça, il aurait peut être préféré retourner directement dans le giron de CAPSLOCK, et au pas de course. Mais pour le moment, sur un navire de la Marine Mondiale, Nué profitait de son premier congé de l'année. Son seul et unique, par ailleurs. Il n'était pas pour tradition chez les mouettes de se reposer sur leur lauriers, de baisser la garde, et de fermer les yeux sur tout ce qui les entouraient. En claquette chaussette, un survêtement pour seul uniforme, il nageait dans le bonheur, et bientôt, ce serait dans les mers chaudes du South Blue.

Il alluma une cigarette, réajustant ses lunettes de soleil et passant une main dans ses cheveux trop touffus et ébouriffés pour être domestiqués. Portant son regard au loin, sur les eaux claires et translucides de cette zone qui lui était presque inconnue dans le monde ; Il était bien. Tranquille. Calme. Serein.

- PROCHAINE ESCALE, SUNA LAND, JE REPETE, SUNA LAND NOTRE TERMINUS ! TOUT LE MONDE DESCENDS.

Il envisagea de retourner chez ses affaires dans la cabine qui lui avait été alloué pour la traversée. Première année passée avec son diable de Colonel, et il ne regrettait pas. Il avait l'impression de faire avancer la cause à grand pas, de sa petit échelle personnelle. Le gouvernement était une lourde machine, un rouleau compresseur qui écrasait quiconque osait se dresser face à lui. Mais Nué était malin, il était ce petit cailloux capable de faire sauter la roue de son ornière, un tout petit cailloux, mais si dur et résistant, qu'il en devenait une gêne dans les bottes de l'amirauté.

Pour l'instant, rien ne bougeait réellement. Il venait tout juste de sortir du ban - la division d'entraînement de la marine d'élite, encore plus fort qu'il ne l'avait été auparavant. Il y'a peu Zep' aurait dit quelque chose du genre "comme si c'était réellement possible", mais après avoir vécut l'enfer, et lui avoir survécut, il semblait avoir changé à un niveau intrinsèque. Finit les diableries, les fourberies, les gamineries. Il avait prit du plomb dans le crâne, et avait la tête froide. Donc, pour l'instant, rien ne bougeait réellement. Mais il sentait que cela allait changer très rapidement.

- PROFITEZ BIEN DE VOS CONGES ANNUELS MESSIEURS ! Fit le matelot qui servait de vigie, et avait annoncé l'arrivé de l'embarcation. Il était sûrement un fin admirateur, ou tout du moins un collaborateur de CAPSLOCK, avec cette fâcheuse habitude de crier tout le temps qui était la sienne. Nué répondit d'un sourire couturé de cicatrices. Il avait l'habitude qu'on lui gueule dessus, maintenant. Au final un sergent chef de la marine, c'était comme un roquet : Ca crie fort, mais ça ne mord pas beaucoup ...

Il déposa un pied sur les côtes ensablées de Suna Land, admiratif devant tant d'architecture tarabiscotées. Tout semblait si différent de son quotidien ... Si beau, si brillant ... Cela en était louche. Nué savait partènement que tout face lumineuse, avait ses travers obscures ; La pièce à deux faces, et aucune valeur. Il portait son sac de garnison en travers de son épaule, et son prospectus de bienvenue à la main ; On lui avait même offert un collier de fleur en guise de bienvenue !

Ah, il était si bien, il ne voyait pas ce qui pouvait clocher. Ah, si. Il savait pertinemment qu'à tout moment, une information avait pû fuiter, ou bien qu'il soit découvert. Et là, ça serait compliqué de se sortir de cette situation.

On retrouvera bien plus tard dans l'après-midi, un Nué bien éméché entrain de boire un cocktail typique et classique de Suna Land, Le Red Devotion. Un mélange de grenade et d'agrumes, et un fond de rhum. Il ne manquait plus que la petite ombrelle et la brochette de fruit ... La, vous mettez dans le mile. Quand à l'homme, lui, il était dans un transat entrain de bronzer.

Inspiration, expiration. Tout va bien se passer. 
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- Tout va bien se passer, tout va bien se passer.

C’était la première fois qu’on me confiait une tâche aussi… explosive. Je n’étais pas de l’armée révolutionnaire, mais après ma fuite de Tequila Wolf, j’avais rencontré quelques activistes qui partageaient mes idéaux. Si j’étais assez solitaire, si j’agissais en mercenaire plus qu’en soldate, j’avais accepté de participer à l’un de leurs projets. Je ne savais comment, l’un d’eux avait été mis au courant que quelques marines passeraient leurs vacances à Suna Land, pour l’été à venir. L’objectif était simple : les faire sauter. En civils, ils seraient démunis pour nous combattre, et notre intervention serait éclair. Nous serions cinq, pour poser autant de bombes à des endroits stratégiques de l’île : deux sur la plage, une dans un coin touristique du village, une au Red Café, et, enfin, une dernière au pied du Weatherport, dans l’espoir de le faire chuter. A vrai dire, cette espérance était mince, car il aurait probablement fallu plus de d’explosifs pour venir à bout du port aérien. Celui-ci était plutôt un guet-apens, de quoi semer la panique chez les soldats en service, pendant que les autres bombes pèteraient à la gueule des véritables cibles. Moi, j’étais chargée d’une des bombes de la plage, à l’Est de celle-ci. Pour passer inaperçus, nous revêtions tout l’arsenal du bon petit vacancier, lunettes, chemises, jupes, maillots de bains, et une valise dans laquelle notre bombe était cachée. Le mot d’ordre, c’était de poser la valise, se casser, puis laisser les artificiers s’occuper du reste. Si on avait un problème, on devait se débrouiller seul. Ils faisaient pas dans l’esprit de famille, mais, d’une certaine manière, c’était pour le bien de tous. Ainsi, je m’étais retrouvée sur une plage bondée de petits bourgeois détestables, affublée de parures estivales qui l’étaient tout autant. Si l’ambiance était aux cocktails et au bronzage, moi, je suais à l’idée de me faire prendre.

T’as vécu l’enfer, cocotte, il peut rien t’arriver de pire. Fonce, pose cette valise discrètement, et casse-toi.

Derrière mes lunettes de soleil en demi-lunes, mes yeux se promenaient sur la foule. Toute l’insouciance de ces pourris me donnait envie de vomir. Ils profitaient de la vie, buvant, jouant, riant, s’imaginant que le monde tournait autour d’eux, alors qu’en réalité, ils ne tournaient plus depuis bien longtemps. Dans la haute, on savait ce qu’il se passait sous son propre nez, mais on l’ignorait, parce que c’était plus simple. « A quoi bon aider les nécessiteux ? C’est la société elle-même qui veut ça, on ne peut rien contre. » Comme si c’était pas eux, la société. J’avais envie de cracher, au lieu de quoi je remuais la tête pour reprendre mes esprits. J’enrageais toute seule, et ça me rendait bizarre. Après tout, j’étais censée être une petite héritière en voyage, pour prendre du bon temps pendant que d’autres CREVAIENT. Wow, j’avais vraiment du mal. A nouveau, je remuais la tête. Je devais me concentrer sur la mission.

Si j’avais appris une chose de ma maîtresse ingénieure, elle qui n’avait connu que l’opulence, c’était qu’une demoiselle souriait toujours, qu’elle était toujours polie et qu’elle avait toujours l’air charmée par tout ce qu’elle voyait. Le coin droit de ma lèvre se souleva en tremblant, tant l’effort était surhumain, et fut suivi du gauche, pas moins remuant. Quand ce sourire fut figé, je me mis en marche de la façon la plus élégante qui m’était donnée de faire – totalement robotisée, absolument pas naturelle. Si je me faisais pas repérer, c’était un miracle.

Je repérais un transat libre, un peu en retrait de la foule. Là-bas, je pourrais feindre de perdre ma valise tranquillement, de repartir et de donner aux artificiers sa position. Cachée sous le siège, elle serait à l’abris des voleurs. Pour les autres, qui la trouveraient éventuellement, j’imaginais qu’ils s’en moqueraient. Qui se soucierait d’un bagage abandonné ? N’aillant de toute façon aucune meilleure idée, j’avançai tranquillement vers le transat, et remarquai, derrière un homme épais, au ventre bedonnant sur son maillot de bain, qui l’avait caché jusque-là…

Merde, il y a un type. Si je fais demi-tour, ça va être bizarre. Pourquoi je ralentis ? Continue, putain, faut que j’ai l’air naturel. Bordel, j’espère que ce gros lard pètera en premier, s’il avait pas été là, j’aurais pu choisir un autre coin. Va falloir que je trouve un truc. Si je reste ici et que je me tire en laissant la valise, je vais me griller.

Je m’assis sur le transat, saluant l’inconnu d’un sourire. Collier de fleurs, claquette chaussettes… je croyais que les riches avaient au moins du goût ; je me trompais. Je posais la valise sous le transat, tranquillement, étalant ma robe blanche sur mes cuisses et mes jambes sur le fauteuil. Mon cerveau roulait à mille à l’heure. J’étais pas une stratège, moi, je savais pas improviser ce genre de plan. Si j’avais été toute seule, et j’aurais peut-être mieux fait de gérer tout ça toute seule, j’aurais balancé la bombe directement sur la plage, et je me serais débrouillée pour me casser sans me faire gauler.

Putain, balancer la bombe, c’était ça ! J’aurais mieux fait d’arriver par l’arrière de la plage, de poser la valise dans un buisson, à l’abri des regards, et de partir tranquille… Quelle conne !

Je me mordis une lèvre pour ne pas grogner ma haine, mais une sorte de gargouillis s’échappa tout de même de ma gorge.

- Oh, euh… désolée, fis-je la bouche en cul de poule pour mimer l’accent bourgeois. C’est… euh… les cocktails, ça me fait roter, ahahah !

Un, pourquoi tu te justifies devant un inconnu ? Deux, « CA ME FAIT ROTER », SERIEUX ?!

Là, c’était pas juste mes joues qui avaient viré au rouge, mais tout mon visage. Sans attendre, je m’étais relevée pour fuir la scène. En temps normal, je me foutais de roter, de péter tous ces trucs auxquels les mamans froncent les sourcils en demandant de ne plus jamais recommencer, parce que quand même, ça se fait pas, même si on sait pas pourquoi ça se fait pas. Mais là, mon jeu d’acteur était atroce, j’en mourrais de honte. Surtout, j’avais peur que le type me grille. Je devais me casser au plus vite et trouver une autre cachette à ma valise. Je tâtai le dessous du transat, sans réussir à l’attraper, plus gênée que jamais. Je tâtai, je tâtai… C’était long. Je souris bêtement à l’inconnu, avant de baisser la tête sous le transat, les yeux rouges, les cheveux hérissés, les traits tirés et les canines sorties comme des crocs. Seulement, en découvrant le sable blanc, et au-dessus, le vide, la colère laissa place à la panique.

Ma valise ?!
    Il y'avait toujours quelque chose qui clochait dans la vie de Nué. Jamais rien n'allait droit, juste et fort comme si le destin s'était amusé à lui mettre la guigne sur le dos à sa naissance. Ce jour là , Nué était torse nue, un short aux couleurs de la marine de mauvais goût passé pour cacher ses attributs masculins, et lui donner une envie de gerber plutôt tenace. Ses chaussettes et ses claquettes ? Mauvais goût. Sa casquette de marine vissé sur la tête ? Carrément du dégoût. On avait de la peine pour son petit kokoro de révolutionnaire sous l'amure du marine, qui battait très fort et qui était à l'ode de son accomplissement en ce moment.

    Tant et si bien qu'il lui permet de résister à toutes les humiliations discrète et fortuite qu'il subit chaque jour, au service du Gouvernement Mondial. Autant dire qu'il est à fleur de peau, et prêt à en découdre en cette joyeuse journée du soldat, en cette fin de matinée plutôt ensoleillé et humide. En somme, la vocation de Nué faisait qu'il était prêt à tout, tout le temps, n'importe où et avec n'importe qui.

    Et cette histoire lui apprendra à la dure, qu'il devrait même se méfier pendant ses pseudo vacances. Déjà qu'elle commençait mal, entouré de bleu et de blanc, d'un banc de mouette et de quelques chiards qui gueulaient là. Déjà qu'il avait envie de frapper tout ses idiots ignares qui se pavanaient dans la zone réservé aux Marines. Fallait-il encore qu'une de ses consœurs, nouvellement intégré ou bien depuis longtemps acquise à la cause, ne vienne ruiner le rude effort qu'il faisait déjà.

    - Vous la voyez vous aussi ?
    - C'est louche quand même  ...
    - Mais qu'est-ce que c'est que cette valise ?!


    Même s'ils n'étaient pas très affutés, et pas très futés, la marine de ses jours troublé savait remarqué un bagage abandonné à un endroit stratégique quand il en voyait un. Malgré qu'ils soient tous de permission, les habitudes avaient la dent dure, et l'entraînement intensif ne s'oubliait jamais. Pas même devant une Pina Colada. Ce fut donc douze agents de la marine, habillé en vacancier, qui des lunettes de soleil, qui de la casquette à l'envers, qui des tong au bout du pied, ouvrirent avec beaucoup d'attention une valise abandonnée sous un transat. Et furent déçu du resultat, ne trouvant que des fringues et des chaussures bon marché.

    - Fausse alerte, tu vois je te l'avais bien dit Jackie.

    Pendant ce temps là, Nué au loin, profitait de ses vancances. Ses premières vraie vacance depuis des lustres. Si l'on cumulait son double emploi, on comprenait que le pauvre n'avait pas du en prendre depuis des années. Alors il se mit un objectif bille en tête, trouvé une partenaire pour écouler du bon temps. Rien de bien méchant, juste quelques flirt et il se sentirait rassasié. Il repéra une grande blonde à l'air paniqué, au regard de biche et aux courbes affriolantes.

    Et se décida de l'aborder.

    - Miss, la lumière qui vient de vous éclipse même celle du soleil de Suna Land .. Fit-il à la donzelle, se maurigénant intérieurement de l'aborder d'une manière aussi ... Protocolaire ? Classique ? Banale ? Lambda ?





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