Dans la salle de prière du bastion d'Avalon, comme chaque matin, il est de coutume que nous priions. La vie des chevaliers saints à tout d'une vie monacale en l'absence de combat, si ce n'est que nous pratiquons l'équitation et le combat rapproché quotidiennement. Mon père, grand Maitre de l'ordre, se tenait devant un autel, debout, nous tournant le dos. Quant à nous, nous étions tous l'épée sorti devant nous, posant le genou droit au sol. Le silence régnait car nous étions à la partie de la prière silencieuse. Puis soudain, une grande exclamation vint interrompre cette dernière provenant de notre cher aumônier.
"Allez en paix dans les voies du seigneur."
On se redressait puis, calmement, nous nous dirigions vers la porte. J'ai beau être un croyant affirmé, je dois avouer que j'ai de plus en plus de mal avec ces cérémonies pompeuses et interminables. Mais il était dans la tradition de faire cela, et la tradition ici à Avalon a une valeur inestimable. Nous nous dirigions chacun d'un côté, dans un ballet des plus étranges, comme si nous étions synchronisés au millimètre près pour ne pas se gêner les uns les autres. J'étais habitué à cette discipline, et d'après mon père cela était nécessaire pour conserver un esprit de corps entre tous les chevaliers. Lorsque l'on va au combat, on ne peut se fier qu'à soi même et à nos camarades. Il faut donc respecter son allié comme on voudrait qu'il nous respecte, cela fait partie des credo de notre ordre. Ma grande taille me permettait de surplomber davantage le troupeau de chevalier qui allait dans toutes les directions. Plus cela allait, plus j'avais l'impression de traverser un troupeau de mouton.
Enfin, l'extérieur, si certains chevaliers se complaisent à rester tranquille à l'intérieur, cela n'est pas le cas pour moi. Aujourd'hui, j'avais été assigné à la communication. Je devais aller jusqu'au port d'Avalon, puis aller voir les tours de guets du lac, et enfin finir par les mines. En réalité, la mission était bien inutile selon moi, les attaques par chez nous n'étant pas nombreuses. Cependant, c'était l'occasion d'aller et venir dans tout Avalon sous forme d'une mission officielle. Je rejoignais Ezekiel, mon écuyer qui avait préparé ma monture, un fier destrier à la robe blanche immaculée vêtu d'une armure de maille. Il n'y avait pas de raison imminente à cela, mais je voulais qu'il soit habitué à la porter pour le jour où il y aura besoin. Après avoir enfourché mon cheval, Ezekiel fit de même. Alors que nous nous dirigions vers le port au trot, j'eus l'idée de pimenté un peu la chose.
"Ezekiel, que dirais tu d'une petite course jusqu'au port ?"
"Mais, Seigneur Lancelot, la course inclue qu'il y ait un gagnant et un perdant, et d'après les saintes écritures il est marqué que nous ne pouvons pas nous placer supérieurement à notre semblable et ..."
"C'est aussi marqué d'agir avec courage et avec la volonté de vaincre, mais peut être ton courage est il parti ?"
"Moi ? JAMAIS ! Quand vous voulez !"
C'est cela que j'aimais bien avec Ezekiel, il était plus ouvert d'esprit que ces semblables sur la religion. Surtout que bon, la volonté de vaincre, je ne suis pas sûr d'arriver à trouver un passage pour illustrer mon propos. Nos ancêtres ayant privilégié les plus courtes batailles et la paix préservée à tout prix. Donc vous me direz, la volonté de vaincre est bien passez à la trappe. Je fis le décompte sur mes doigts et nous nous élancions à travers les bois. Ezekiel était un fin cavalier, très agile sur sa monture et avec un don certains pour l'équitation et les prouesses acrobatiques. Dommage que son niveau au combat soit aussi faible car il aurait été un chevalier des plus remarquables, mais avec de l'entrainement je suis sûr d'arriver à en faire quelque chose. Nous arrivions au port en moins de temps qu'il en faut pour le dire. C'était plus ou moins serré, et arrivé à une centaine de mètre de l'arrivée, je figeais mon cheval net. Mon apprenti avait continué sa course jusqu'à revenir vers moi fanfaronner de sa victoire.
"C'est trop gentil de me laisser la victoire en vous arrêtant net."
"Pas de péché d'orgueil chez moi, l'amusement était la seule visée de cette course. Il y a cependant autre chose qui m'inquiète davantage."
Je désignais la mer, il y avait un grand bateau au large de nos côtes. Les voiles du bateaux sont repliés, en soit c'est une chance car en cas d'attaque imminente, notre village de pécheur serait rasé de la carte en peu de temps. Il y a une chaloupe à la mer qui semble se diriger vers ici. C'est assez inquiétant comme situation, le bateau est trop loin pour que j'estime le nombre de nos assaillants. En tout cas, ceux sur la chaloupe seront là d'ici quelques minutes et j'allais les accueillir moi-même. J'intimais mes derniers ordres à mon écuyer.
"File au château à toute allure et préviens mon père de la situation, que les chevaliers se tiennent prêt à défendre Avalon si ça tourne mal."
Ezekiel acquiesça et parti au triple galop vers sa mission. Les cloches sonnent dans le port, visiblement un des gardes a enfin vu la menace et l'a signalé aux habitants. Ces derniers emportent le maximum de vivre et du nécessaire avec eux puis prennent la direction du bastion de l'ordre, la place forte de notre île. Il ne restait que quatre gardes avec moi. Il n'était pas question pour autant de prendre la fuite. La chaloupe s'approchait suffisamment pour que je puisse les compter, une douzaine d'homme. Parmi eux, certains avaient un long tube métallique à leurs côtés comme des sortes de sarbacanes. Ce sont des bâtons enchantés par de la magie noire. Une fois, un de nos enfants a ramassé un de ces bâtons pour le ramener chez lui et le montrer à son père. En manipulant l'objet maudit, l'enfant a actionné l'enchantement et cela a créer un trou dans le plafond de ce dernier. Heureusement que personne n'était devant, les conséquences auraient pu être désastreuses. Qui étaient donc ces étrangers pour oser amener pareils instruments sur nos terres saintes ? Je me tenais devant les gardes, j'allais devoir pourparlers en l'absence de mon père. Mais qui était donc ces gens ? Des alliés ? Des ennemies ? Des samaritains ou des diables. Peu importe, une seule chose est sûre, s'ils sont venus semer le désordre sur Avalon, ils repartiront entre quatre planches. C'est la volonté de l'Eternel.
"Allez en paix dans les voies du seigneur."
On se redressait puis, calmement, nous nous dirigions vers la porte. J'ai beau être un croyant affirmé, je dois avouer que j'ai de plus en plus de mal avec ces cérémonies pompeuses et interminables. Mais il était dans la tradition de faire cela, et la tradition ici à Avalon a une valeur inestimable. Nous nous dirigions chacun d'un côté, dans un ballet des plus étranges, comme si nous étions synchronisés au millimètre près pour ne pas se gêner les uns les autres. J'étais habitué à cette discipline, et d'après mon père cela était nécessaire pour conserver un esprit de corps entre tous les chevaliers. Lorsque l'on va au combat, on ne peut se fier qu'à soi même et à nos camarades. Il faut donc respecter son allié comme on voudrait qu'il nous respecte, cela fait partie des credo de notre ordre. Ma grande taille me permettait de surplomber davantage le troupeau de chevalier qui allait dans toutes les directions. Plus cela allait, plus j'avais l'impression de traverser un troupeau de mouton.
Enfin, l'extérieur, si certains chevaliers se complaisent à rester tranquille à l'intérieur, cela n'est pas le cas pour moi. Aujourd'hui, j'avais été assigné à la communication. Je devais aller jusqu'au port d'Avalon, puis aller voir les tours de guets du lac, et enfin finir par les mines. En réalité, la mission était bien inutile selon moi, les attaques par chez nous n'étant pas nombreuses. Cependant, c'était l'occasion d'aller et venir dans tout Avalon sous forme d'une mission officielle. Je rejoignais Ezekiel, mon écuyer qui avait préparé ma monture, un fier destrier à la robe blanche immaculée vêtu d'une armure de maille. Il n'y avait pas de raison imminente à cela, mais je voulais qu'il soit habitué à la porter pour le jour où il y aura besoin. Après avoir enfourché mon cheval, Ezekiel fit de même. Alors que nous nous dirigions vers le port au trot, j'eus l'idée de pimenté un peu la chose.
"Ezekiel, que dirais tu d'une petite course jusqu'au port ?"
"Mais, Seigneur Lancelot, la course inclue qu'il y ait un gagnant et un perdant, et d'après les saintes écritures il est marqué que nous ne pouvons pas nous placer supérieurement à notre semblable et ..."
"C'est aussi marqué d'agir avec courage et avec la volonté de vaincre, mais peut être ton courage est il parti ?"
"Moi ? JAMAIS ! Quand vous voulez !"
C'est cela que j'aimais bien avec Ezekiel, il était plus ouvert d'esprit que ces semblables sur la religion. Surtout que bon, la volonté de vaincre, je ne suis pas sûr d'arriver à trouver un passage pour illustrer mon propos. Nos ancêtres ayant privilégié les plus courtes batailles et la paix préservée à tout prix. Donc vous me direz, la volonté de vaincre est bien passez à la trappe. Je fis le décompte sur mes doigts et nous nous élancions à travers les bois. Ezekiel était un fin cavalier, très agile sur sa monture et avec un don certains pour l'équitation et les prouesses acrobatiques. Dommage que son niveau au combat soit aussi faible car il aurait été un chevalier des plus remarquables, mais avec de l'entrainement je suis sûr d'arriver à en faire quelque chose. Nous arrivions au port en moins de temps qu'il en faut pour le dire. C'était plus ou moins serré, et arrivé à une centaine de mètre de l'arrivée, je figeais mon cheval net. Mon apprenti avait continué sa course jusqu'à revenir vers moi fanfaronner de sa victoire.
"C'est trop gentil de me laisser la victoire en vous arrêtant net."
"Pas de péché d'orgueil chez moi, l'amusement était la seule visée de cette course. Il y a cependant autre chose qui m'inquiète davantage."
Je désignais la mer, il y avait un grand bateau au large de nos côtes. Les voiles du bateaux sont repliés, en soit c'est une chance car en cas d'attaque imminente, notre village de pécheur serait rasé de la carte en peu de temps. Il y a une chaloupe à la mer qui semble se diriger vers ici. C'est assez inquiétant comme situation, le bateau est trop loin pour que j'estime le nombre de nos assaillants. En tout cas, ceux sur la chaloupe seront là d'ici quelques minutes et j'allais les accueillir moi-même. J'intimais mes derniers ordres à mon écuyer.
"File au château à toute allure et préviens mon père de la situation, que les chevaliers se tiennent prêt à défendre Avalon si ça tourne mal."
Ezekiel acquiesça et parti au triple galop vers sa mission. Les cloches sonnent dans le port, visiblement un des gardes a enfin vu la menace et l'a signalé aux habitants. Ces derniers emportent le maximum de vivre et du nécessaire avec eux puis prennent la direction du bastion de l'ordre, la place forte de notre île. Il ne restait que quatre gardes avec moi. Il n'était pas question pour autant de prendre la fuite. La chaloupe s'approchait suffisamment pour que je puisse les compter, une douzaine d'homme. Parmi eux, certains avaient un long tube métallique à leurs côtés comme des sortes de sarbacanes. Ce sont des bâtons enchantés par de la magie noire. Une fois, un de nos enfants a ramassé un de ces bâtons pour le ramener chez lui et le montrer à son père. En manipulant l'objet maudit, l'enfant a actionné l'enchantement et cela a créer un trou dans le plafond de ce dernier. Heureusement que personne n'était devant, les conséquences auraient pu être désastreuses. Qui étaient donc ces étrangers pour oser amener pareils instruments sur nos terres saintes ? Je me tenais devant les gardes, j'allais devoir pourparlers en l'absence de mon père. Mais qui était donc ces gens ? Des alliés ? Des ennemies ? Des samaritains ou des diables. Peu importe, une seule chose est sûre, s'ils sont venus semer le désordre sur Avalon, ils repartiront entre quatre planches. C'est la volonté de l'Eternel.