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Les Rambas sont riches



Du temps s’était écoulé depuis les dernières péripéties d’Alday. Plusieurs semaines depuis la mort de son mentor durant lesquels le recherché n’avait pas fait parler de lui. Il n’avait pas perdu son envi de se rendre sur Grandline mais pour cela il avait besoin d’un navire et de mains d’oeuvre.

Le soleil battait son plein sur les étendues bleues de South Blue comme souvent sur cette mer. L’une de ses îles bénéficiait pleinement de ce beau temps, Endaur l’ile forestière. Pas très grande mais pas forcément petite, l'île était assimilée à un énorme champignon vert à cause d'une végétation prédominante et des gigantesques arbres que les marins prenaient pour le chapeau du champignon. En plus des forêts et des plantes, la seule chose que vous pourriez croiser sont les bûcherons d'Endaur. Tous les habitants, hommes comme femmes, pratiquent ce métier de dur labeur. La coupe du bois n'était pas qu'une simple profession mais une philosophie de vie. En même temps, il s'agissait de la seule activité de l'île. De ce fait, tout était mis en place de manière à faciliter le transport du bois, de sa coupe jusqu'à sa vente sur les îles voisines.

Endaur constituait donc un maillon important dans la chaîne de construction navale sur South Blue. Presque toute la production était réservée aux chantiers navals du Royaume de Bliss. C'était sûrement pour cela que peu d'audacieux criminels s'attaquaient aux bûcherons par peur de s'attirer les foudres de l'île du bonheur. De plus, les transports maritimes étaient généralement effectuées par des navires spéciaux pouvant naviguer sur Calm Belt tous les deux à trois mois. Ainsi l'île à la forêt la plus performante subsistait grâce à sa relative discrétion et ses grosses ressources naturelles d'origine végétale.

Au cœur de la forêt, l’ambiance verdoyante était dicté au rythme des haches coupant le bois. Un groupe de bûcherons s’attelaient à la dernière zone de la journée. De fiers gaillards dont la rigueur et la coupe du bois n’avaient peu d’égale à travers les quatre mers. Cela fait plusieurs semaines que de nouvelles recrues avaient intégré le groupe d’ouvriers. Ces derniers avaient du mal à tenir la cadence ce qui justifiait le retard rencontré ces derniers jours pour remplir les quotas. Cela dit, un parmi eux parvenait à suivre les vétérans. Il justifiait d’une stupéfiante endurance et son adaptation dans cette tâche ardue témoignait d’une expérience similaire par le passé. La chaleur et la fatigue se ressentaient, l’odeur du tissu humide dû à la sueur repoussait les insectes les plus timides, les nouveaux embauchés, pas tous accommodés avec ces conditions de travail, atteignaient leur limite.

- Combien de temps on va couper du bois ? Ça me les brise !!

- La ferme Rako ! Contente-toi de bosser.

- Ta gueule, j'ai envi de me plaindre. Cette mission aurait dû être terminée depuis longtemps déjà !

- Ceux sont les ordres, donc ferme-la, et fais ce qu'on te demande.

- Ce qu'on me demande ?! Mais j'en ai rien à foutre de vous, c'est pour le pognon que jsuis là !

- Comme nous tous, alors suis les ordres.

- Les ordres de ce gosse ! Et pourquoi c'est lui qui donne les ordres ?!!

- Tu vas la fermer putin !! Tu sais très bien que c'est le boss qui l'a désigné chef pour cette mission.

- Ce que je dis, moi, c'est qu'on aurait besoin de plus d'informations, ronchonna le briscard.

- Il n'a pas tord, rajouta l'un de ses comparses.

- Tu t'y met aussi Leon ? Alalala, tu entends ça ? interrogea l'individu le plus sage du groupe. Les gars s'impatientent !

Il s'adressait au dernier membre de leur quatuor qui n'avait pas encore pris la parole. Il s'apprêtait à couper un arbre d'un coup net, sans imperfection dans son mouvement. Sa cible à terre il en profita pour respirer un bon coup, lever le menton et s'abreuver des rayons du soleil précédemment obstrués par le géant de bois qu'il venait d’abattre.

- Oï, oï, Alday tu m'entends !

Alday s'était donc fait embaucher sur Endaur accompagné de trois autres bandits. Cette mission avait été attribuée par une guilde clandestine qui avait désigné le Réthalien comme chef de ce petit groupe. Malgré son avis de recherche, le voleur avait pu intégrer les bûcherons grâce à une barbe prédominante et une touffe de cheveux très volumineuse, lui l'éternel imberbe préoccupé par sa tignasse.

Le soir tombait sur Endaur et une bonne nuit de repos s'imposait pour l'ensemble des farouches travailleurs. Une douche, une soupe et une partie de carte pour se changer les idées. Dans leur cabane bien aménagée, l'animation était au rendez-vous malgré l'heure tardive. Alday enchaînait les victoires et cela ne manquait pas d'agacer son entourage.

- Comment tu fais ?!

- Je triche, répondît aussi simplement l'escroc en herbe.

- ......... Que-quoi ?! s'insurgea Rako en attrapant l'ancien esclave par le col de sa chemise à carreaux.

- Bah je t'ai vu cacher une carte dans ta manche à la première partie. J'ai supposé que la triche était autorisé, rétorqua avec nonchalance le concerné.

- Ça va lâche-le, Rako.

- Mais ce ptit con nous a extorqué dix milles berrys.

- Et alors ? On vient de toucher notre paie.

- À t'entendre parler, on dirait que tu comptes t'éterniser ici.

- Bah quoi, c'est cool de travailler sur cette île, nan ? s'exclama Alday le sourire aux lèvres mais toujours sous le joug du poing de Rako.

Le nerveux briscard céda à la provocation et envoya valser son vis à vis d'une bonne droite.

- Calme-toi Rako, tu vas réveiller ces glandus de bûcherons.

- Waouh ! Quel punch ! Je savais que tu ne te donner pas à fond dans la forêt, félicita le voleur en se frottant la joue.

- C'est bon j'en ai ras-le-bol d'être avec cet enfoiré. J'me tire.

- C'est dommage .... moi qui avais prévu que l'on passe à l'action demain.

L'ensemble des individus ne s'attendaient pas à ce genre de remarque, à une date aussi soudaine pour lancer le début de leur opération. Il fallait avouer qu'Alday n'en avait parlé à personne. Il comptait l'annoncer en début de soirée mais il ne souhaitait pas interrompre la partie de carte. Le plan était simple : son équipe avait la tâche de charger le bois sur un navire marchand. Une fois, la cargaison à bord, il n'aurait qu'à neutraliser le personnel puis à prendre le large. Simple comme bonjour mais le Réthalien s'arrêta sur un point très important pour le déroulement de son plan. Il connaissait la manière d’agir de ces trois bandits qui avaient pour habitude de recourir aux armes. C’est pourquoi il prohiba leur utilisation durant cette mission.


Dernière édition par Alday le Jeu 20 Mai - 17:24, édité 3 fois
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Après avoir manipulé la bande de marchands qui leur a permis de traverser la Flaque et se rendre sur South Blue, Tozan et Sandero poursuivent leur objectif d’atteindre l’île forestière d’Endaur pour rencontrer la fameuse famille Ramba, qui aurait surement les moyens d’aider Tozan à maitriser ses nouveaux pouvoirs de transformation du bois…

- Tous les bateaux marchands qu’on vient de croiser viennent de la même direction, on devrait plus être loin d’Endaur.

- Tu as raison regarde au loin on dirait qu’il y a du brouillard.

La température était élevée ce jour-là, le brouillard que les deux compagnons voyaient de loin était en fait l’humidité de la forêt d’Endaur. La forêt transpirait à cause de la chaleur, la végétation était tellement présente que la vapeur d’eau qui en dégageait formait un voile nuageux au-dessus de l’île. C’était la première chose qu’on voyait de loin, plus les voyageurs se rapprochaient plus ils apercevaient la couleur foncée de la canopée de la forêt.

- Regarde on voit le port Sandero.

- Je vois rien moi jeune !

- D’ailleurs on va faire comment pour les trouver ces Rambas ?

- Ba déjà on va avoir besoin d’un peu d’oseille parce que on est dégueulasse et je crève la dalle moi.

- C’est vrai qu’ils étaient un peu radins sur la bouffe ces marchands.

- Ouai en tout cas ici c’est pas ce qu’il manque, on va devoir bosser un peu pour gagner notre pain, j’espère que t’es en forme parce que travailler dans une exploitation forestière c’est pas de tout repos.

- Parle pour toi, tu vois déjà pas grand-chose, tu vas réussir à couper du bois sans te mutiler ?

- Depuis quand tu fais des blagues toi ?

- C’était pas une blague…

- T’as aucun respect toi, n’empêche que j’ai déjà bosser pour eux et j’ai suivi des formations moi Monsieur donc je vais surement pas faire le même travail ingrat que toi.

- Pas faux, mais ça me va le sale boulot j’ai besoin de m’endurcir un peu.

- Enfin quelque chose de sensé dans tes paroles !

Le radeau arriva au port, il manqua de se faire renverser plusieurs fois par les énormes navires marchands et par la houle qu’ils créaient. Ils arrivèrent au ponton d’embarcation entre deux gros navires, mais celui-ci était environ 5 mètres au-dessus de leurs tête, dimensionné pour le chargement des navires. Quelques gaillards les avaient vu arriver et commençaient déjà à se foutre légèrement d’eux, dont un qui les regardait dépiter du haut du ponton, avec un petit carnet dans les mains. Ça devait surement être le gars de la logistique.

- Bon comment on fait maintenant qu’on a l’air bien débile ?

- T’es prêt ?

- Comment çaaAAAAh !!

Tozan avait agrippé le vieil homme et l’avait lancé sans lui demander son avis 5 mètres plus haut où il atterrit juste à côté de l’homme au carnet. Tous firent des grands yeux ronds quand ils assistèrent à la scène, ils étaient tous surpris de voir une telle force pour jeter un homme en hauteur, ou alors le vieux était vraiment tout léger, mais la première option leur semblait la meilleure.

De sa seule main valide, il s’accrocha à quelques poutres qui faisaient office de fondations et se hissa rapidement en haut. L’homme au carnet retrouva vite ses esprits et leur dit :

- Soit vous payez pour la place, soit vous emmenez votre machin vers le tas de débris là-bas.

- On va plutôt le déplacer.

- Ok mais il va alors falloir payer le coût pour recycler le bois de votre radeau, ici rien ne se perd, tout se transforme.

- C’est-à-dire que là on a pas vraiment de quoi…

- Ok n’en dites pas plus, vous allez être obligé de travailler un peu pour nous alors. Commencez par déplacer votre tas de bois et on verra après.

Sandero était au bord d’ouvrir la bouche pour râler quant à l’accueil qu’on lui faisait mais Tozan, de personnalité plus patiente, acquiesça. Il prit une corde sur le ponton, sauta 5 mètres plus bas sur le radeau, y attacha la corde et remonta avec la même aisance. Il marcha alors le long du ponton tirant la corde jusqu’au tas de débris, il remonta la corde avec la petite embarcation accrochée au bout. Tous le regardèrent avec insistance, il avait attiré l’attention sur lui car il était de loin plus fort physiquement que chacun d’entre eux, même Sandero était subjugué.

Un homme parmi l’audience n’exprimait pas le même sentiment sur son visage, il y avait de la surprise mais aussi de l’enthousiasme. Grand, barraqué, une hâche accrochée à la ceinture, malgré son apparence de vieux bûcheron aguerri il était plutôt jeune. Il s’approcha des deux voyageurs, tout en leur cachant le soleil, il esquissa un grand sourire.

- C’est exactement ce genre d’énergumène avec de la force que je cherche !

- Heu Monsieur ils doivent d’abord travailler pour payer le…

C’est l’homme au carnet qui s’adressait au bûcheron d’une voix plus timide.

- Oui ça va je sais et ils vont travailler t’inquiètes, et vous Monsieur vous êtes aussi fort que lui malgré votre âge ?

Dit-il en s’adressant à Sandero.

- Malheureusement ma force se perd mais j’ai travaillé autrefois sur cette île comme fabriquant de planche pour navires.

- AH ! Exactement ce qu’il me fallait, vous tombez du ciel ! Bon vous allez devoir quand même bosser pour ce gars pour rembourser ce que vous lui devez, peu m’importe quoi, disons toute la journée de demain ?

- Heu ça vaut bien 3 jours de tra…

- VENDU ! Je vais vous faire visiter les parages tout de suite et votre boulot de demain, je vous expliquerai la suite plus tard !

- Très bien !

Ce gars tombait du ciel pour Tozan et Sandero, non seulement il leur évitait de travailler trop longtemps pour rembourser le recyclage de la matière de leur radeau mais en plus il leur proposait du travail à leur propre valeur.

Le bûcheron en valait au moins deux, de par son physique et de par sa voix qui portait loin, ses muscles débordaient de sa chemise en coton, il était trempé d’un mélange de l’humidité de l’air et de la sueur de son corps. Il puait et ça n’avait pas l’air de le gêner. Le géant fît visiter toute une partie du port aux deux nouveaux travailleurs, leur expliquant qu’ils allaient devoir s’occuper du chargement du bois sur les bateaux juste pour le lendemain, que Sandero allait faire un peu de logistique et que Tozan allait porter du bois toute la journée.

Le grand bûcheron termina sa visite par la calle d’un bateau marchand en expliquant à travers un monologue interminable comment bien positionner le bois, comment ils permettaient au bois de respirer pendant son transport, de lutter contre l’humidité, tout ça en fonction des espèces de bois présentes et ainsi de suite. Jusqu’à ce qu’au cours de la discussion à sens unique, un évènement se produisit, les trappes de la calle du navire se fermèrent d’un coup et le bateau commença à remuer…


              Alday et son équipe prenaient désormais le large. Bien que sur un navire à vapeur et sans réel besoin de mains d’oeuvres pour le faire naviguer, le Réthalien donnait les ordres. S’il avait désigné comme chef c’était également pour ses qualités de navigateur. Ainsi il avait deviné une traversée paisible jusqu’à leur destination, d’un point de vue météorologique. En effet, il se méfiait de ses acolytes et il était parfaitement conscient de la réciproque. Dans l’immédiat, il fallait simplement faire en sorte que le voyage se déroule sans accroc.

              L’enthousiasme des bandits qui venaient de s’emparer de la cargaison se lisait clairement sur leur visage. Et il y avait de quoi, la valeur de la marchandise s’estimait à plusieurs millions de berrys. Précieusement stocké dans la réserve du navire prévu à cet effet, le bois ne risquait pas de s’envoler même si le bateau était prit dans une tempête. Néanmoins cela n’empêchait pas le capitaine du navire d’agir avec prudence. Il dictait une série d’actions à ses subordonnés qui ronchonnaient à la tâche mais finissait par s’exécuter. Malgré cette réticence, le vaisseau de transport prit le large.
    Rako, le plus nerveux d’entre tous, devait surveiller le cap, rien de bien compliqué mais déjà bien assez pour un esprit aussi peu développé que le sien. Pour cette tâche le niveau de concentration requis permettait même de douter quant au bon accomplissement de son rôle et le natif de Réthalia comptait bien en profiter. Ce dernier soupçonnait les trois autres hommes d’avoir embarqué des armes à feux et plutôt que de les fouiller ou d’employer la force, le maitre chapardeur préférait user de ses talents de farceur.

    - ATTENTION RAKO !!! ESQUIVE !

    - Hein ?! Qu’est-que /CHOC\

              Le pauvre tas de muscles fut brutalement éjecté du pont du navire. Assommé et emporté par le bôme, Rako passa par-dessus bord pour se retrouver tête la première dans la mer. Alday, qui était clairement à l’origine de cet accident, feignit de lui venir en aide. Il avait volontairement saboté la verge inférieure de la voile principale.

    - Rien de cassé ?

    - Qui est l’abruti qui a détaché la voile ??!!

    - Ma faute, la corde m’a échappé.

    - Mais pourquoi tu touches à la voile ??!! On est sur un bateau à moteur putin !!! s’horripila le brigand.

    - Je vérifiais son état. Si les moteurs nous lâchent, il faudra s’en remettre à la méthode traditionnelle.

              Alday tentait, tant bien que mal, de calmer la victime de sa fourberie qui s’emportait facilement même si dans le cas présent, son animosité était justifiée. Sa colère fut légèrement atténuée grâce à une poche de pièces d’or qu’il avait soustré de sa récente paie de bûcheron. L’argent étant un très bon calmant, l’énergumène passa vite à autre chose. Quant au Réthalien, il pensait déjà à sa seconde victime.
               Léon était chargé de vérifier le bon état de l’armement. Il ne s’agissait pas de tester les différentes armes du navire car celui-ci en était complètement dépourvu, étant un véhicule de transport. L’armement signifiait, ici, tout ce qui est nécessaire à la navigation ainsi que la totalité des objets dont il était équipé. En pleine inspection, le second brigand eu également le droit à une visite amicale d’Alday. Ce dernier feintait ses véritables intentions et pour cela quoi de mieux qu’une poche de berrys ? Pour le remercier de sa bonne coopération, le présumé pirate offrit une nouvelle fois de son salaire mais au moment de remettre sa bourse, celle-ci, lui glissa malencontreusement des doigts pour tomber aux pieds de Léon. Exacerbé par le manque de discrétion dans un premier temps mais attiré par le pognon dans un second, le bandit se pencha en avant pour récupérer son dû. La contraction de son bassin fit que ses vêtements ne couvraient plus sa taille au niveau des lombaires pour dévoiler un pistolet à silex.

    - * Bingo *

              Les doutes d’Alday se confirmèrent. Ils avaient embarqué des armes et il était fort probable que les balles dans les compartiments lui était destiné.

    - * L’arme de Rako doit être inutile maintenant qu’elle a pris l’eau. Au tour, de Garrik *

              Le voleur s’éloigna de Léon pour désormais se concentrer sur Garrik, le dernier membre du groupe. Sans doute, le plus malin et dangereux. C’est d’ailleurs, uniquement en sa présence que les deux autres bandits avaient accepté qu’Alday rejoigne la mission. Et ce dernier allait malheureusement être dépassé par les évènements.


    Dernière édition par Alday le Mer 19 Mai - 11:52, édité 1 fois
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    Voilà quelques bonnes dizaines de minutes que le trio a été enfermée dans la calle et que le bateau a quitté le port. Il n’y avait aucun doute c’était clairement un vol, et ils en faisaient partie, cachés au fond de la calle personne ne les avait repérés mais heureusement que le premier réflexe de chacun fût de ne pas se faire remarquer. Le problème c’est que le bûcheron commençait à voir rouge, il marmonnait de plus en plus fort au fur et à mesure des minutes qui défilaient. Il ne tenait apparemment plus en place à l’idée d’avoir été « kidnappé par inadvertance ». Tozan et Sandero faisait fonctionner leurs méninges en tentant de trouver une solution.

    - Je fais couler le bateau ?

    - T’en as pas marre de tes idées foireuses toi ? Tu te souviens que tu ne sais pas nager hein ?

    - Je vais me les faire… Je vais me les faire…

    - Il tient plus en place notre ami le bucheron là faut qu’on fasse quelque chose.

    - On a qu’à lâcher l’animal au pire…

    - Mauvaise idée…

    A peine avoir prononcer ces paroles que le professionnel du bois, d’une patience égale à sa colère, se mit debout et fonça vers une des trappes.

    - JE VAIS ME LES FAIRE CES ENFOIREEEES !

    Les deux compagnons n’eurent même pas le temps d’atténuer la colère du bucheron qu’il se ruait déjà vers la sortie, il donna un violent coup d’épaule et la trappe céda net.

    Au-dessus, des bandits s’étaient emparés du bateau marchand, une tension régnait déjà avant même l’arrivée du bucheron. Un certain Alday ne faisait pas confiance à un certain Garrik. Mais le bucheron n’avait que faire de ces détails, arrivé sur le pont il courut vers le premier disponible et le propulsa par-dessus bord. Il continua sa course jusqu’à ce qu’une détonation grondât, une piqûre se fît ressentir dans sa jambe et il s’effondra aux pieds de son agresseur.

    - T’es qui toi gros molosse ?

    C’était Garrik qui causait à l’homme blessé. Parmi les spectateurs, Tozan et Sandero avaient juste sortit leurs têtes pour admirer le spectacle, quelques secondes les séparaient encore d’une réaction certaine après avoir vu cette scène et en observant le dénommé Garrik approcher dangereusement l’arme à feu de son visage. Le bucheron saisit l’occasion pour renverser son adversaire armé, sa détermination était au maximum, il attrapa sa tête et cria :

    - Rendez-moi mon bateau !

    - *Comment ça son bateau ? * pensèrent en même temps les deux compagnons qui écoutaient et observaient la scène.

    Le dénommé Alday intervint et envoya valser le bucheron d’un grand coup de pied dans le flanc, libérant Garrik de son étreinte, bien que toujours l’arme en main il aurait pu s’en défaire. Le bucheron valsa jusqu’au niveau de Tozan qui sortit brusquement de sa cachette pour le secourir par instinct, Sandero suivi. Il se tordait de douleur, pas tant à cause de la balle qui avait traversé sa jambe mais plus à cause du coup de pied de son nouvel adversaire.

    L’autre bandit exprimait son mécontentement face au fait que ses camarades avaient ramené des armes à bord alors qu’il avait clairement exprimé que ce n’était pas comme ça que ça devait se passer. Il envoya l’arme à feu de son camarade par-dessus bord et menaça tout autre d’utiliser ce genre d’arme à bord. Le dénommé Alday ne prit même pas la peine d’insister avant de s’intéresser à ses invités, pas qu’ils veuillent les connaitre mais les faire partir.

    Tozan se leva devant le bucheron et Sandero en guise de barrière, ils étaient dans de beaux draps, entourés de bandits en haute mer. L’homme en face de lui qui avait l’air de commander semblait respecté. Tozan ne put finir sa pensée que l’homme fonça sur lui pour l’attraper et mettre un terme à ce cirque, mais ce n’était clairement pas dans les manières de Tozan que de se faire attraper pour se faire jeter en pâtures aux monstres marins, il esquiva de justesse.

    D’autres se mêlèrent à la partie mais Tozan et Sandero arrivaient à leur régler leurs comptes plutôt simplement, le réel danger c’était plutôt le dénommé Alday qui ne cessait de prendre de la vitesse, rendant de plus en plus difficile toute esquive et toute riposte. L’homme réussît en quelques secondes de combat à agripper la manche de Tozan recouvrant sa lame incrustée dans son bras. En retirant son bras, le fameux Alday s’entailla la main et lâcha prise. Il riposta directement en faisant une feinte d’un coup de genou pour en fait décrocher une grande claque dans la joue de Tozan, le faisant rouler jusqu’à l’arrière du navire.

    Tozan, après cette rouste, eût enfin l’idée qu’il fallait avoir.

    - Arrête-toi sinon je coule ton bateau !

    - Tu ne manques pas d’air, aller laisse toi faire.

    - Au moment ou je poserai ma main sur ce gouvernail en bois il ne vous sera plus d’aucune utilité.

    Alday marqua un temps de pause, mais repris sa marche en sa direction, il était coincé. Tozan le vît faire quelques pas de plus, il posa sa main et le bois se mit à se mouvoir sous sa peau jusqu’à se répandre dans tout le gouvernail, modifiant sa forme et le rendant ainsi inutilisable… Les hommes s’arrêtèrent tous devant la scène.

    Tozan mit tout de suite son unique main au sol et annonça qu’il ferait couler ce bateau s’ils continuaient à l’attaquer. La négociation qui suivit fût largement dirigé par Tozan, Alday n’y pouvait rien même s’il se présentait plus fort que l’homme au pouvoir, cependant la perte du bateau et de ses camarades en pleine mer s’avérait être la pire des fins. Sandero, le bucheron agonisant et Tozan prirent alors le canneau de sauvetage toujours présent sur un navire marchant et commencèrent à s’éloigner de cette mésaventure pour regagner Endaur.


      Une chose était sûr : Alday n'avait pas pris en compte la présence d'un utilisateur de fruit du démon dans ses plans. Lui, qui en avait appris beaucoup sur le sujet grâce à recueil sur Torino, était parfaitement conscient de la dangerosité d'un maudit des flots. Cependant, il s'agissait là du premier qu'il rencontrait, et à aucun moment il ne lui était venu en tête que les possesseurs d'un tel pouvoir étaient dans l’incapacité de se mouvoir dans l’eau. La raison pour laquelle le voleur avait gardé son calme était tout simplement que cela résulterait de la folie de couler le navire. Aucun parti n'y trouverait son compte.

      Durant l'altercation, le Rhétalien avait su parfaitement garder son calme, arborant sans discontinuer son rire mais en réalité tout n'était que tromperie, ou presque. Au fond de lui, il était fasciné, terrorisé, déconcerté d'apprendre que de telles choses soient possibles. "J'en veux un" s'était-il dit, "les fruits du démon existent réellement". Cela dit, cette première expérience ne le détourna pas de son objectif. Il lui fallait préserver l'embarcation dont le gouvernail se muait déjà telle une pieuvre d'ébène et qu'il le veule ou non, il avait également besoin des trois brigands pour faire manœuvrer le bateau. Ainsi, le jeune navigateur s'employa au bluff, une attitude qu'il maitrisait plutôt bien, et décida de s'avancer vers son malfaiteur. Levant les mains en l'air en guise de sureté, l'escroc se mit à raisonner le manipulateur de bois, lui expliquant qu'il serait navrant pour l'ensemble des individus présents de devoir finir le chemin à la nage. Il lui garantit qu'aucun mal, de plus, ne leur sera fait mais qu'à ce stade il lui était impossible de renoncer à navire. Il se tourna ensuite vers le bûcheron au sang chaud afin de souligner un point non négligeable. Préférait-il voir son bois couler au fond de l'eau ou être vendu à bon acheteur ? Pour les avoir côtoyés durant des semaines, Alday savait que les abatteurs de l'île d'Endaur portaient un respect très particulier pour le fruit de labeur et qu'il préférait certainement voir la marchandise aux mains de brigand plutôt que de la savoir moisir dans les profondeurs.

      Il s'avère que le jeune navigateur avait vu juste car plutôt que d'envenimer les choses, le groupe de civils finit par accepter à contre cœur d'abandonner le navire pour une chaloupe de secours. L'île d'Endaur n'étant pas très loin, c'était ce qu'il avait de mieux à faire. Ainsi, le mangeur de fruit du démon remodela le gouvernail afin de remplacer les tentacules de bois par les rayons cylindriques constituant les poignées de la barre d'origine.

      La principale menace prenant le large en direction opposée, Alday pouvait désormais se concentrer sur les trois lascars qui lui servaient d'équipage. Le voleur n'alla pas par quatre chemins et troqua son sourire naturel contre un air intimidant dont le regard terrifiant provoqua de légers frissons aux bandits. Ces derniers étant désarmés, ils ne faisaient clairement pas le poids face au aRhétalien. D'autant plus que jamais il n'avait mis autant d'intensité dans ses ordres.

      - Contentez-vous d'obéir jusqu'à ce que nous atteignons Grandline. Une fois arrivée, notre partenariat prendra fin et vous serrez libre de faire ce qu'il vous plaît de la marchandise.

      Léon, Garrik et Raki ne purent que baisser le regard face à leur opposant qui leur offrait l'opportunité de garder la totalité des recettes liées à leur mission. Ils avaient besoin de lui pour mener le bateau jusqu'au Paradis. Évidemment, ils redoutaient l'instant où ils devront annoncer à leur chef qu'ils ont échoué quant à la capture d'Alday et à la prime sur sa tête. Néanmoins le voleur se devait de rester prudent car il n'était clairement pas à l'abri de représailles.
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      Le trio s’est enfin sorti de cette galère et s’éloignait déjà du bateau dans leur petite barque pour rejoindre l’île d’Endaur. Le bûcheron était hors de lui et lançait toute sorte d’injure à l’égard des brigands qui lui avait voler son bateau… D’ailleurs Tozan et Sandero avaient juste eu le temps de comprendre cette phrase un peu plus tôt « MON bateau ». Ils comprirent d’abord par là que le bûcheron exprimait sa loyauté envers la famille Ramba en disant cela mais la vérité est que ce bois et ce bateau appartenait bien à cette famille.

      Le bûcheron se calma au fur et à mesure que le bateau s’éloignait, de la curiosité remplaça la colère, de la curiosité à l’égard d’un spectacle surnaturel qu’il venait de vivre et qui les avaient tous sorti d’affaire. Il n’expliquait pas comment Tozan avait réussi à manipuler le bois de la sorte. Il s’adressa à Tozan tout d’abord pour exprimer sa gratitude.

      - Sans vous je ne sais pas ce qui me serait arrivé, je vous dois la vie.

      - Allons, on va dire qu’on a réussi ensemble, si t’avais pas fait distraction ça aurait été compliqué.

      - En réalité je pense que c’est en grande partie grâce à ton don jeune homme, quel était cette magie ? comment as-tu pu modeler le bois de la sorte ?

      - C’est le pouvoir d’un fruit du démon, je ne sais pas vraiment le contrôler mais je peux au moins faire ça pour l’instant…

      - C’est incroyable ! Qu’est-ce que vous êtes venu faire sur Endaur alors ?

      - On est venu pour trouver Arnold Ramba, on sait que lui et sa famille détienne des informations sur ce genre de pouvoir car il n’a l’air d’être efficace que sur le bois. Tu dois le connaitre ?

      - Arnold Ramba… Oui effectivement je le connais, je pense qu’après m’avoir sauvé il sera enchanté de vous recevoir !

      - Comment ça ? On n’a même pas réussi à reprendre le bateau…

      - Permettez-moi de me présenter, je m’appelle Norbert Ramba, fils d’Arnold Ramba chef de la famille des plus prestigieux bûcherons que le monde ait connu !

      Sandero et Tozan restèrent bouche-bée, ils venaient de sauver un des fils de la personne qu’il voulait rencontrer. A peine arrivé au port, Norbert donna des ordres à quelques-uns de ses compères et nous emmena directement voir son paternel. Ils arrivèrent dans une grande salle, un homme baraqué surgit de nulle part pour prendre Norbert dans ses bras. Déjà que le fils était assez grand et costaud, il avait l’air d’un bambin dans les bras de son père. Arnold Ramba était même impressionnant !

      - C’est donc vous les héros ? Venez installez-vous, que s’est-il passé ?

      - Papa ces deux là m’ont sauvé la vie, mais je suis désolé je n’ai pas été assez fort pour récupérer ce fichu bateau…

      - Ce n’est rien j’ai juste eu peur qu’il te soit arriver quelque chose, ce qui m’étonne c’est que ces deux gringalets t’ont sauvé et pas l’inverse ?

      - A vrai dire votre fils a réussi à faire diversion et…

      - Non c’est faux c’est lui qui a un pouvoir qui nous a permit de négocier notre fuite, ils étaient armés Papa on ne pouvait rien faire.

      - Attend je ne comprends plus fils, quel pouvoir as-tu jeune homme ?

      - Je peux modeler le bois en le touchant, mais je le contrôle très mal.

      - Mais c’est fantastique, pourrais-tu me montrer ?

      Tozan s’exécuta et mis sa main sur une des planches de bois qui constituaient le sol, la planche se difforma sous le contact de ses doigts, il s’arrêta là. Tous les yeux de l’assemblée étaient écarquillés, eux qui vivaient avec le bois depuis dès décennies ils n’avaient jamais vu de pouvoir pareil. Arnold compris que c’était le pouvoir d’un fruit du démon, il avait l’air de connaitre les particularités des pouvoirs de ces utilisateurs.

      La discussion continua quelques minutes et déboucha sur une proposition de récompense pour avoir sauvé le fils Ramba, ce dernier s’engageait à verser un an de son salaire aux deux compagnons, soit 1 000 000 de Berries. Le chef leur proposa de rester le temps qu’ils voulaient et a même fait des propositions d’embauches en voyant que ce pouvoir pourrait leur être utile par la suite.

      Mais Tozan détailla leurs raisons d’être venu rencontrer la famille Ramba et donc leur espoir d’en savoir plus sur ce pouvoir dans le but de le contrôler. Les Rambas expliquèrent qu’ils n’avaient jamais vu ça et donc qu’ils ne pourraient pas apporter leurs aides là-dessus. Cependant, Arnold parla d’un laboratoire de recherche sur le bois qui est en leur possession au Royaume de St-Urea sur South Blue, ils leurs proposèrent directement de les faire escorter jusque là-bas d’une part pour les remercier puis peut-être dans l’espoir de faire avancer les expériences du laboratoire A-Zubu.