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Opération Astre Blanc

Rappel du premier message :

Parisse était loin derrière à présent. Nous voguions depuis plusieurs semaines et les hommes se lassaient de leur vie à bord, devenue routinière ; ils étaient pressés de refouler la terre du pied tout en sachant que cela pourrait mettre des mois. Les vents nous avaient été favorables depuis le début de notre expédition, mais notre départ en hâte nous avait fait écoper d'une navigation hasardeuse : où nous allions, seuls les flots tempétueux du Nouveau Monde pouvaient le dire.

« - Terre à l'horizon ! » beugla soudainement un homme à la vigie, que je suspectais fortement d'être la Guigne.

Soudain, l'activité sur le pont devint effervescente ; les hommes se pressaient sur le gaillard d'avant pour espérer voir de leurs propres yeux notre prochaine étape. De mon côté, je souhaitais identifier le plus vite possible l'île qui nous faisait face : les terres du Nouveau Monde pouvaient s'avérer suffisamment inhospitalières pour oser y mettre pied à l'aveuglette. Évidemment, je priais pour ne pas tomber sur les propriétés d'un Yonkou, sans quoi nous étions mal barrés.

À terme, nous pûmes suffisamment nous rapprocher pour identifier les coteaux rocheux qui nous faisaient face, puis les contourner pour arriver sur un paysage plus varié, plus coloré. Une herbe rase maculait la plaine qui surplombait les hautes falaises de couleurs prasines et irisées : le printemps fleurissait ici en donnant au pays un aspect idyllique, presque paradisiaque. C'était trop beau pour être vrai, je commençais à me douter de quelque chose.

« - Continue à longer les côtes, » intimai-je à Karen, au timon ; quelque chose n'allait pas, je le sentais dans l'air.

L'île n'était pas grande. Ce n'était pas un continent au même titre que Parisse ou Arcadia, même si elle semblait être vastement habitée. Des fois, de hautes structures nous surplombaient et laissaient entrevoir les détails de la civilisation qui vivait sur le caillou.

Nous mîmes plusieurs heures à entrevoir un port. Les hommes s'empressaient, s'activaient de plus en plus à sortir des caisses pour faire ami-ami avec les locaux, se balançaient au bastingage. Et puis la vigie sonna le glas :

« - Navire à l'horizon ! C-c'est le drapeau de la Déesse Enfant ! »

Merde. Remerde. Le destin était bien facétieux et je le signai d'un coup de l'arrête du poing sur le garde-fou, qui lâcha un gémissement.

« - Oh ! Attention Ele', on n'a qu'un seul navire.

- Pardon. »

Je retrouvai mon calme olympien, replaçant mon tricorne et sortant la longue vue pour préciser ma pensée. À mieux y regarder, le bâtiment devait faire partie d'une avant-garde, celle d'un Commandant à la limite. Il se dirigeait vers le port, dont l'entrée était strictement gardée par des rangées de canons et une gigantesque porte menant sur l'intérieur des terres. Pas le choix, donc.

« - Angelica, fais changer le pavillon, nous allons accoster sous couverture marchande.

- Tu veux mettre pied à terre ? Sur une île de Kiyori ?

- Tu m'as bien entendue. »

Je passai les prochaines dizaines de minutes renfermée sur moi-même, à envisager un plan. Au bas des portes, quelques bâtisses s'entassaient en amont des quais qui s'élançaient vers nous. Une heure nous en distançait, si bien que nous eûmes le temps de répéter : nous n'étions rien d'autre que d'humbles marchands souhaitant recharger leur pose sur l'île et faire un peu d'affaires.

« - Mais si ça se gâte, on fonce vers ces portes et on se réfugie hors de portée de l'artillerie. »

Plus facile à dire qu'à faire, avec les bouches des canons pointées sur nous. Deux hommes firent descendre la planche permettant d'accéder au ponton, sur laquelle nous ne tardâmes pas à faire glisser les caisses les plus légères. Supervisant le chantier, je jetai un œil inquiet vers le navire aperçu plus tôt qui mouillait à proximité. Un homme, peut-être le Capitaine du port, ne tarda pas à venir accueillir : c'était un petit énergumène barbu et grassouillet.

« - Messieurs-dames, bonsoir. Bienvenue sur Tetsu Island, domaine de la Déesse Enfant. Malheureusement nous ne pratiquons pas le commerce à l'extérieur des murs, mais nous sommes prêts à vous laisser passer si vous jurez allégeance à sa Majesté, l'Impératrice. »

Du coin de l’œil, je vis Funeste mimer un crachat... et se raviser bien vite en cernant mon regard, ravalant son glaviot dans un « slurp » discret. Je m'avançai alors en direction de l'autochtone, rentrant dans mon rôle en ne m'arrêtant qu'à un mètre de lui, dans la posture d'un marchand opportuniste intéressé par le gain facile.

« - Monsieur, je vous remercie pour votre accueil. Je commande effectivement ce navire et serais très intéressée pour faire affaire avec votre maîtresse. Je vous en prie, indiquez-moi le moyen de montrer patte blanche. »

J'étais coulante, mais pas plus qu'un commerçant ordinaire. L'homme me jaugea brièvement et passa plusieurs secondes à regarder par-dessus mon épaule, comme si je n'étais rien. Persuadé que nous ne représentions aucun risque, il m'invita à le suivre jusque dans sa cabine : un petit habitacle modeste où figurait le registre des entrées et sorties.

« - Nom ? Prénom ?

- Redcliff Eleanor, » je me fendis d'un clin d’œil imperceptible. « Je travaille pour la SGC Import-Export.

- Jamais entendu parler.

- Ah bon ? Vous ne devez pas souvent voir du pays alors. »

La remarque fit mouche, effaçant définitivement le sourire du bonhomme mais rajoutant une preuve à mon dossier. Il avait visiblement hâte d'en avoir terminé. Je le surpris un instant à compter le nombre de têtes à bord, puis il demanda :

« - Vous transportez quoi ?

- Un peu de tout. Du gin et du coton principalement. Je peux vous mettre une bouteille de côté, pour vous remercier de votre bienveillance. »

Il ne dit rien, mais je vis une lueur briller dans ses yeux. Il ne perdit pas plus de temps en bavardages et me posa une demi-douzaine d'autres questions sans intérêt particulier, avant de refermer son bouquin et m'escorter à nouveau jusqu'aux quais. Là, Angelica m'attendait, sur le pied de guerre ; je lui fis signe de nous sortir une bouteille pour le Capitaine du port. Quelques minutes plus tard, la Guigne nous amenait un cru que je tendis à notre hôte. Il l'inspecta quelques secondes avant de s'exclamer, tout sourire enfin :

« - C'est bon, vous pouvez rentrer. Montrez ça au garde, ils vous laisseront passer. »

Saisissant le papelard à la volée, je remerciai le bonhomme d'une discrète inclinaison du chapeau avant de faire signe aux hommes de rembarquer, non sans récupérer les caisses déchargées au préalable.

À notre grande surprise, les quais se poursuivaient jusqu'à la porte ; autour de nous, les lotissements longeaient les falaises et dessinaient les contours du canal qui nous portait. Une vingtaine de minutes après avoir levé l'ancre, nous nous arrêtâmes devant une sorte de mirador où des hommes à notre niveau contrôlaient l'ouverture des portes.

« - Titre de transport, » grogna un moustachu à travers une lucarne.

Cette fois-ci, l'opération fut plus rapide : l'homme vérifia rapidement le papier avant de faire signe à son compagnon que tout était en règle. Je remarquai alors la rotation discrète, vers l'extérieur de l'île, des canons qui nous avaient suivis depuis notre arrivée. Parallèlement, un grondement sinistre sonna l'ouverture des pans de roche qui gardaient l'entrée, nous garantissant enfin l'accès à Tetsu Island. Pour l'ennemi, nous étions aussi bien invités que prisonniers. Pour moi, ils venaient de faire rentrer le loup dans la bergerie et pour cela, je souriais, goguenarde.

Voilà longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de mettre des bâtons dans les roues à la Déesse Enfant.
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Voilà qu'il m'échappe! Il se dirige vers ses alliés, mais il ne perd rien pour attendre. Je réalise trop tard mon erreur, car les chances pour que je le rattrape se réduisent au fur et à mesure qu'il prend de la distance dans les airs. Résultat, les victimes collatérales sont nombreuses et il me reste encore à récupérer le gradé. Le sourire à l'envers, le regard sombre, je contiens encore ma colère pour pas qu'elle n'éclate. Les sbires de la Déesse Enfant qui m'accompagnent me retrouvent en prenant le soin de pas marcher dans la lave et me réprimandent malgré la chaleur étouffante pour eux.

— « Je rêve ou vous ne savez pas vous battre?! »
— « C'est ça, votre puissance?? Vous ne savez que tuer des innocents! »

Je rumine intérieurement. Déjà que je viens de rater une occasion pour accomplir mon devoir et ça m'énerve, alors me faire la morale n'est pas la meilleure idée. Surtout pour des individus de bas étage! Auraient-ils fait mieux que moi? Certainement pas! Pendant qu'ils continuent de s'offusquer, j'évalue le temps qu'il faut pour intercepter Ethan. Je fais grossir mon bras droit avec du magma et je vise le Marine. Les lascars qui m'entourent s'écartent instinctivement.

— « Rendez-vous utiles auprès de Leona et de Shazu au lieu de me suivre partout. »
— « Et vous, vous feriez mieux de vous activer pour truander ce maudit LEVI. »
— « Je n'ai pas dit mon dernier mot le concernant. »
— « Vous savez voler peut-être?!! »
— « Pas tout à fait. Alors maintenant, laisse-moi m'occuper de mon travail et occupe-toi du tiens. »

Des secousses sismiques se font ressentir au loin. Serait-ce celle que je crois? Ne pouvant pas me préoccuper d'un énième problème, je me concentre à nouveau. Maîtrisant à présent le Soru, je suis capable de bouger à une vitesse extrêmement grande en me propulsant moi-même dans le poing gigantesque de magma que j'éjecte au loin dans la même seconde.

— « FUSION!! »

Je me retrouve alors en train de fuser vers ma cible à la manière d'une projection volcanique. Je ravale la distance qui nous sépare en quelques instants, l'obligeant à faire attention à ma présence. Cette fois-ci, je suis bien déterminée et je laisse ma crainte de côté. Je suis pas mal agacée de l'avoir laissé filer et je compte bien prouver ma loyauté en accomplissant cette tâche. Ethan me détecte forcément tout comme tous les soldats en contre-bas. Il m'esquive sans difficulté, ce qui fait que je le dépasse et je me retrouve entre lui et l'armada ennemie. Toujours dans les airs, le projectile magmatique dans lequel je suis s'apprête à retomber sur un cuirassé qui n'a pas le temps de manœuvrer, mais je sors avant en me tournant vers l'Officier. Lui faisant face pendant que le reste de mon météore détruit le bâtiment, je m'écrase ensuite sur un autre rafiot à côté. S'il y a incident diplomatique, c'est de la faute du Gouvernement Mondial, car il n'a rien à faire là! Et si Kiyori n'est pas contente, tant pis. Je fais passer mon devoir avant tout. Je me relève alors rapidement tout en gardant mon focus sur mon adversaire, mais une balle en Granit Marin vient m'érafler l'épaule, ce qui me contraint à alterner mon regard entre mon nouveau opposant et le Contre-Amiral.

— « Et voilà un affront! Je suis le Sous-Amiral Arthur LEDGER et tu vas m'aider à passer au grade supérieur, NAKAJIMA. » Fait le type qui cherche à m'appréhender.

Imposant par sa taille et son aura, il me toise avec un sourire carnassier. C'est un monstre de puissance, mais je ne redoute pas au pire. Je suis consciente d'être en terrain ennemi, mais au moins je peux attraper Ethan. Sans considérer l'enfoiré qui m'a tiré dessus, je m'élance vers Monsieur LEVI. Transformant mes deux bras en magma, j'expulse vers lui des projectiles dévastateurs.

— « INFERNAL ERUPTION!! »

Les jets de lave sont évités par ma proie, mais les soldats n'ont pas le temps de s'écarter. Mes projections s'écrasent un peu partout sur le pont et même sur un bâtiment voisin. Je continue de mitrailler tout en me dirigeant vers lui, mais je sens le commandant du navire où nous sommes me prendre en chasse. À nouveau, il tire, mais je fais une roulade cette fois-ci. J'arrive à la hauteur d'Ethan. À ce moment-là, Arthur exécute un Soru pour me pourfendre, mais je réalise une attaque d'envergure.

— « SOLAR ERUPTION!! »

Les deux Marines possèdent le Mantra, mais comme Monsieur LEDGER est dans sa lancée, il ne le voit que trop tard, alors qu'Ethan effectue un sacré bond en arrière. Je m'explose en projetant sous forme de sphère de la lave partout autour de moi. La boule de magma est d'une grande ampleur et si violente que le choc souffle toute la zone, arrachant alors une partie du pont, du mât et du château de gaillard d'arrière. Le cuirassé est éventrée et son commandant est partiellement brûlé. Gardant son sang froid malgré tout, il se remet en chasse.

— « Je te poursuivrais jusqu'en enfer, NAKAJIMA!! » Dit-il en espérant me faire peur.

Prenant une corde, je rejoins Ethan qui cherche toujours à me combattre à distance depuis un navire voisin. Du fait que depuis tout à l'heure je suis en train de le traquer, je ne lui offre aucun répit pour que les rôles ne s'inversent jamais. Bien qu'il réplique de temps à autre, je ne me laisse pas faire non plus et je lui balance des lames d'air. Seulement, une nouvelle présence se fait alors distinguer. Lui, ici?! Je ne peux alors cacher mon agacement à la vue du Commandant d'Élite...


Dernière édition par Nakajima D. Aoi le Jeu 17 Juin 2021 - 21:25, édité 1 fois
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Pourquoi autant d’abnégation pour une tâche si inutile, pensa l’officier. Il prenait la fuite et ne représentait plus un danger pour Kiyori et son royaume. Ethan trouvait cet acharnement un peu étrange. Il n’avait pourtant pas souvenir d’avoir un jour nuit à la reine rouge. Pourquoi ne pas le laisser s’enfuir ? Toutes ces questions resteraient sans réponse. La criminelle rattrapa le contre-amiral, en passant même devant, en s’étant projeté à l’aide d’une sorte d’éruption volcanique. Une capacité bien emmerdante d’après le marine.  

Le sous-amiral Ledger, partant d’une bonne intention, s’approcha rapidement pour secourir son collègue. Malgré tout, la rouquine s’élança vers Ethan en ignorant son adversaire. Les dommages collatéraux étaient importants et beaucoup de soldats finirent brûlés par les assauts aux allures hasardeuses du volcan ambulant. Ce fut après moult esquives et courses poursuites que le trio amoureux atterrit sur le pont d’un des navires. Arhtur prenant encore et toujours la pirate en chasse, Ethan en profita une énième fois en anticipant l’attaque surprise de leur adversaire.

Malheureusement, le sous-amiral prit l’attaque de plein fouet. Plutôt que de l’achever, comme le pensait Ethan, elle suivit ce dernier pour s’en prendre à lui. Les voici maintenant face à face. Ethan scruta tout autour de lui, à la recherche de quelqu’un ou de quelque chose, sans que personne ne comprenne réellement. À la fin, il se retourna de nouveau vers la rouquine et lui envoya un léger sourire. Il finit par lever les yeux vers le ciel, entrainant ceux de tous les occupants à bord, Aoi comprise, pour contempler cette étoile lumineuse qui s’approchait rapidement.  

- Rejoins ton maître, Namida, fit le contre-amiral d’une douce voix.

Quelques instants plus tard, alors que la lame s’apprêtait à frapper violemment le pont, Levi la saisit d’un geste vif par sa garde, la pointe arrêtée à quelques millimètres du plancher.  

- Vous en avez mis du temps, enfoirés, reprit le contre-amiral en en pivotant légèrement sa tête vers l’arrière, d’où apparurent Daniel et Mozart, ses fidèles alliés desquels il s’était séparé depuis de nombreux mois.  

Par respect pour son adversaire, Levi combattrait la commandante de la sixième flotte à la régulière. Elle prenait le risque de l’affronter ici, alors il honorerait son souhait. Après avoir rapidement tournoyé sa lame, l’officier avait hâte de fêter ses retrouvailles avec le meitou. Il s’élança vers la Reine Rouge en frappant avec la pointe de l’épée, un coup d’estoc d’une précision implacable, avec la ferme volonté de lui pourfendre le cœur. La pirate esquiva presque facilement l’attaque de l’officier. Ethan n’était pas surpris pour autant, celle-ci n’avait pour but que de tester la réaction de son adversaire.

À la portée de son adversaire, qui allait balança un poing de magma, Levi disparut en usant du soru et se retrouva à son point de départ. De toute évidence, Aoi Nakajima était la plus puissante des deux. Le contre-amiral en avait vu d’autres, à commencer par le vice-amiral Fenyang, qui lui mit régulièrement des roustes aux entraînements. Il manqua plusieurs fois de perdre la vie simplement en échangeant des coups d’épée avec lui. C’était à cette réflexion qu’il réalisa sa bêtise. Affronter celle qui avait détruit son mentor était grotesque. Il n’était pas prêt.  

Levi était épuisé. Il ne voulait pas le montrer mais il ne pourrait assumer un affrontement avec un tel monstre. La commandante de Kiyori bougea d’un pas, mais elle fut stoppée par une balle du commodore Mattlefield, qui percevait la fatigue de son vieil ami. Les deux alliés apparurent aux côtés de leur capitaine, arborant fièrement la joie de le retrouver en un seul morceau. Combattre à ses côtés, c’était ce qu’ils désiraient depuis leur confinement sur El Jezada. Ils n’avaient pas chômé pendant tout ce temps. Ethan remarqua quelques modifications apportées chez Mozart, le cyborg.  

Ethan retourna à l’assaut en enchaînant les différents coups, esquivés ou contrés par la pirate, qui tenta de son côté de balancer des attaques destructrices. L’épéiste joua sur la rapidité pour empêcher son adversaire de pouvoir charger des vagues magmatiques. La lame de ce dernier, toujours renforcée au fluide de l’armement, obligea la pirate de se protéger avec la même technique, son fruit du démon étant inefficace dans la protection. Rapidement acculée par les offensives incessantes du contre-amiral, des tirs de précision du commodore et des techniques étranges du cyborg, s’explosa en projetant de la lave dans toutes les directions.  

Afin de protéger un maximum de monde, ainsi que le navire, Levi tournoya sur lui-même en projetant un certain nombre de lames d’air pour repousser les flaques de lave. Lorsqu’il reprit une position de combat, il s’aperçut que la femme n’était plus là. Son mantra ne la détecta plus dans les alentours. Elle avait filé. Il ne pouvait enrager sur ce coup car, tout seul, il serait probablement battu. Il accepta cette fuite logique, quand voyait les renforts arriver rapidement sur les lieux de l’affrontement. Il sentit néanmoins une présence plus que familière, qui provoqua un léger sourire.

- Tu as donc survécu, toi aussi, dit-il avant de s’accouder au bastingage, derrière lui, épuisé par ses nombreux affrontements.

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Et donc, c’est comme cela que ça finit ? Ma foi, cela aurait pu être bien pire. Je prends une nouvelle inspiration, je donne un coup de pied supplémentaire et imprime une torsion dans mon torse pour me retourner. J’admire une dernière fois ce paysage qui m’aura hanté pendant tant d’années. Ces montagnes, ces forêts, ce ciel limpide et la masse grotesque de bâtisses en pierres à l’horizon, j’aurais presque envie de dire que tout cela me manquera, mais ce n’est pas tout à fait exact. Cette expérience m’a marqué, et heureusement, pas encore dans ma chair, mais elle m’a marqué cependant. Je dois reconnaitre que même si l’expérience n’a pas été des plus déplaisantes, elle n’a pas été de tout repos pour autant, devenir autre pendant un temps, aussi bref soit-il, reste une expérience que l’on apprécie ou non, et je ne saurai dire si je suis fait pour ou pas. Au loin, je sens une série de présence s’éteindre, manifestement, les barbares ont décidé de ne pas ployer l’échine, et c’est tout à leur honneur, mais si peu stratégique. Quoi qu’il en soit, avec l’évasion de masse, et l’opportunité offertes aux habitants de se révolter, leur rangs devraient à nouveau grossir. L’impératrice elle, vient sur nous, encore. Et qui aurait cru que mes arrières seraient assurés par la personne la plus recherché par le gouvernement en personne.

Une lame d’air se propulse sur nous, pour protéger ses alliés, l’ex-plein de truc dévie l’onde, je me contente d’esquiver la résultant. Bah, si elle s’occupe de l’arrière, je m’occupe de l’avant, autant assurer notre survie commune pour pouvoir se croiser plus tard sous d’autres auspices. Je rejoins alors terre, les présence qui s’agitent vers le port me font comprendre que je n’ai pas loisir à gaspiller mes forces. On en arrive alors à la muraille, pour la contourner, il n’y a pas milles itinéraires, au-dessus ou sur les côtés, néanmoins, mes alliés providentiels semblent avoir de la suite dans les idées,   en s’attaquant au mur. Je suis navré pour les générations d’architectes et d’ouvriers qui ont œuvré à la réalisation d’un tel édifice, mais je pense que se préoccuper du patrimoine attendra. Je me glisse alors dans le groupe de fuyards. La pirate réitère ses exploits de Kanokuni et je termine le travail. On arrive alors sur un port dévasté, une vrai scène de guerre, Ethan n’a pas chômé. Qui plus est, il n’est pas seul, cette bonne vieille Aoi semble de la partie. C’est une écharde dans le pied, mais au moins, sa malédiction n’améliore pas le paysage. Pauvre Tetsu, être visité par deux des personnes les plus à même de détruire un paysage au monde… et je suppose que même en jouant dans notre propre catégorie, nous ne sommes pas en reste…

La bande à madame tremblement se dirige alors vers le navire de l’impératrice, j’aurais préféré couleur ce navire, mais bon, on va faire, un peu, honneur aux artisans, pour une fois. Cela dit, à charge de revanche, je propulse quelques lames d’air enrichie de fluide en direction des quelques embarcations et tout autre attirail qui n’avaient pas encore été détruit dans la mêlée. Je suis loin d’être un expert, mais je suis à peu près sûr qu’avec tous les dégâts et le dernier coup que j’ai en tête, cette baie, la seule voie d’accès à Tetsu… sera impraticable… la population locale en subira certainement les conséquences, mais en y réfléchissant bien… la plus grande force de l’île est aussi sa plus grande faiblesse…  il faudra sans doute des mois, voire des années de dragages pour rendre l’espace à nouveau navigable… Il se pourrait même que cela soit un motif pour que l'impératrice quitte l'île, si elle perds sa principale voie d'eau, sa forteresse ne sera plus qu'un rocher isolé du monde... ah la la, après El Jazeda qu'on ouvre au monde, voila qu'on coupe Tetsu de ce dernier.

Je me dirige alors vers Ethan, alors que des navires de la marine sont venu à son secours et que la fille de magma prend la poudre d’escampette, je suppose qu’elle ne veut plus me voir après notre dernière valse… Je rejoins alors mon camarade et me pose sur le bastingage, à ses côtés. Quel plaisir de se retrouver en sa compagnie, et qui plus est sur un navire. Le roulis de la mer, la senteur de l'embrun, et le vent sur ma peau m'avaient manqués. La voilure claque alors que les marins lancent les manœuvres pour prendre de la vitesse. Pour la première fois, depuis des mois, je suis enfin à la maison, entouré d’amis... je ne troquerai ce sentiment pour rien au monde.

-Je t’ai pas trop manqué vieux frère ? T’écroules pas tout de suite, on a un dernier travail à accomplir.... D'ailleurs... ton cache-œil ne t'allait pas, t'as bien fait de le retirer.

Je salue alors les subalternes du petit gars, manifestement, on a droit à une petite flotte d’accueil, c’est agréable, et oh quel plaisir, ce bon vieux Jakku, juste à l’heure pour être en retard. Du pouce, j’active mon dial de froid, et une légère vapeur translucide s’empare de l’arme. Je fais alors un signe à mes acolytes et saisissant mon arme des deux mains, je propulse une puissante lame d’air enrichie en direction du pied de la muraille, juste là où la pirate a frappé de sa malédiction. Avec de la chance, une partie de la structure devrait s’écrouler et remplir la baie. Cela devrait suffire a bien entamé la capacité des forces de Kiory à nous poursuivre, si pas l’impératrice elle-même. Elle approche, et on a pas de temps à perdre, je me tiens prêt à contrer toute attaque et on prends le large, au passage de la falaise, je propose à Ethan de tenter de trancher, à nouveau la roche… si l’on scelle l’île, notre voyage n’aura pas été une perte… On nous apporte alors nos vestes d'officiers, quel plaisir de retrouver l'uniforme après tout ce temps ! Nous nous sommes permis un pas de coté dans notre carrière, il est à présent temps de leur faire honneur.

-Prêt a rentrer à la maison ?
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Sous nos pieds le pont tout entier du cuirassé est secoué par les tirs successifs des triples tourelles. Le navire et la formation sont nappés d'un épais nuage de poudre que la maigre brise est incapable de dissiper et qui nous brule le visage et nous irrite la gorge, le bruit que génère les monstrueuses bordées de la flotte est si puissant que nous pourrions aussi bien être tous devenus sourds. Devant moi, les tourelles sont si sollicités que leurs canons brulants sont chauffés au rouge, obligeant les équipe de lutte contre les incendies a venir les arroser pour maintenir la cadence...

Mais évidemment nous sommes loin d’être les plus à plaindre. La bas sur la cote c'est l’apocalypse en personne qui se déchaine sur les terres de l'impératrice. Le symbole même de la marine et de son invincibilité, l'arme dont la simple mention fait frémir d'horreur les dirigeants qui pourraient nourrir des velléités de rébellion, le buster call, la toute puissance de la doctrine d'artillerie du Gouvernement Mondial...

Les murailles sont troués par les impacts des obus, maisons et navires sont soufflés par les explosions synchronisés qui avancent méthodiquement depuis la mer, saturant l'air de centaines de milliers de projectiles divers, écrasant toute structure, broyant sous des tonnes de fer et de feu chaque parcelle prise pour cible et y étouffant toute vie et toute résistance. Hommes et des femmes sont déchiquetés par les débris épars de leurs maisons, carbonisés par les obus incendiaires, vaporisés par les explosions...

Mais il semble que même ce barrage de feu soit insuffisant pour nous maintenir à l'écart des combats. Et au cœur de la formation un cuirassé s'embrase à son tour.

-Ce navire est perdu ! que ses voisins de formation le prennent pour cible.
-Mais Colonel ? Nous allons toucher nos hommes !
-Évidemment. Mais s'ils entrainent Nakajima avec eux au fond de l'eau ils ne seront pas morts en vain. TRANSMETTEZ !

Tremblant devant la réprimande, l'officier finit malgré tout par saisir son denden pour transmettre mes ordres. De mon coté je surveille déjà leur application, mon regard tourné vers le navire en feu ou vient de s'abattre le torrent de lave qu'est la Reine Rouge, au prise avec le premier de nos rescapés, et visiblement désireuse de jouer les dogues de Kiyori jusqu'au bout.

Déjà les tourelles de ses frères de formation pivotent, cessant de participer au déluge de feu qui s'abat sur le port, s'abaissent, se préparant à napper le pont d'un torrent de fer et de feu, certainement incapable de blesser une personne détenant un logia, mais tout a fait capable de la faire basculer à la flotte, ou au moins de l'occuper le temps que le navire lui même coule.

-Attendez !

Explosion de lave sur le navire. Les voiles s'enflamment, le navire disparait au cœur d'un torrent de vapeur causé par la lave brulante plongeant dans la mer, et d’où on ne voit que surgir brièvement le contre amiral Levi, traversant l'espace a la vitesse de l'éclair pour protéger les navires de l'attaque.

-Elle a disparu !
-Le Commandant Yamamoto est la !
-Elle a du le sentir venir et s'enfuir !
-Transmettez à la flotte. Nous avons nos passagers, commencez le repli. Trouvez moi le capitaine de ce navire, je veux un rapport d'avarie au plus vite, si nous devons l'abandonner il faut le faire maintenant et le saborder. Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre un trainard ou de laisser un cuirassé à Kiyori.

Autour de nous la cadence de tir diminue pendant que la flotte se remet péniblement en marche. Un navire sur deux pivotant pour faire demi tour, puis repartant vers la mer en couvrant le reste de la formation qui pivote à son tour pour les suivre.

-Un navire la bas !
-Il tente de s'échapper, laissez courir et continuer à pilonner la cote et a surveiller le large. S'il y a des ripostes c'est de la qu'elles viendront.

Peu de pertes, deux officiers supérieurs sauvés, une camouflet infligé à Kiyori pour venger la gifle donnée au G-5. Je dirais que pour une patrouille, c'était plutôt satisfaisant..

-Mettez nous bord à bord avec le navire qui a recueilli le Commandant Kogaku et le Contre Amiral Levy. Signalez leur que je les invite à bord, nous avons à parler.
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Voilà longtemps qu’elle n’avait pas eu un adverse digne d’elle. Et cette dernière s’enfuyait suite à sa dépense d’énergie pour créer une diversion ? Plutôt détruire et la mettre en furie. Elle ne lui en voulait même pas, vouloir essayer de rentrer dans la cour des grands était un objectif de tous les pirates. Néanmoins, Eleanor Bonny était tombée sur l’impératrice, pas en personne cependant, mais sa doublure, Lionada qui avait parfaitement joué son rôle. Elle se trouvait en haut de la porte des Héros.

Elle pouvait ainsi observer ce qui se passait, l’attaque de l’île de Tetsu par la marine, la fuite d'Ethan R Levi ainsi que de son collègue Yamamoto Kogaku.  La destruction d’un navire par sa commandante de flotte était cependant une bonne chose, peut-être serait-elle un atout dans la manche de la flotte de l’Impératrice.

Les dégâts dans le port rendraient la navigation impossible, si ça n’était extrêmement difficile. Aucun souci, Hassha s’en occuperait, la destruction était une seconde nature pour lui. Il dégagera la voie en quelques jours tout au plus, le blocus qu’avait voulu créer le Commandant d’élite ne serait que temporaire. Elle s’assit en tailleur sur la pierre froide sous elle alors que la flotte de la marine fait demi-tour et qu’ils finissent de couler eux-mêmes le bâtiment qu’Aoi a endommagé.

Elle posa le Wado Ichimonji à ses pieds et sortit un escargophone de sa poche. Pas de personnalisation, juste un regard glacial. Elle tapa le numéro de sa capitaine depuis maintenant des années.

Kiyori, ici Lionada, je suis à Tetsu, les choses ont été plus graves que nous ne l’avions imaginé.

Parle-m'en plus en détails…

C’est ainsi que la Kagemusha fit son rapport. Elle se permit même à rire en expliquant la mort de Horus. S’il n’avait pas fait le poids face à elle, que ce, serait-il passé avec Kiyori ? La marine qui avait bombardé la porte des Héros, Eleanor et ses destructions, Aoi, tout fut raconté, elles n’avaient pas besoin d’étiquettes entre eux. Un instant de blanc, l’Impératrice réfléchit à une solution pour se venger, l’attaque sur Tetsu ne resterait pas impunie. Néanmoins, elle se devait d’avancer ses pions prudemment. L’équilibre des forces en jeu était précaire.

Fais dégager une voie d’accès au port, qu’importe qui, que Tetsu ne reste pas fermer aux échanges avec l’extérieur, mon aspect divin a été éraflé et il doit redevenir intact. Donne l’ordre à Shoti Shota de renforcer les défenses de l’île, elle analysera ce qui a pêché et renforcera les faiblesses. Il nous faut une force de frappe plus puissante, et je pense savoir où la récupérer.

L’impératrice pianota quelques instants dans son siège à Kyoshima alors qu’elle mangeait une tartelette.

Je crois que nous allons devoir apprendre à la marine à ne pas se frotter à nous, ils nous ont pris pour plus bête que nous le sommes, ils vont s’en mordre les doigts. Elle croqua dans la crème et finit sa bouchée avant de reprendre. Je vais envoyer Tessie Minegold s’occuper d’eux, elle a toujours voulu s’amuser et voir s’ils pouvaient être scellés. Qu’elle se fasse plaisir à Eoleria, je sais que le gouvernement mondial se bat là-bas avec ses chiens de chasse. Donnons un coup de pouce au Malvoulant pour prendre le contrôle de cette île céleste sans importance.

Ainsi, il devrait nous laisser tranquille, il aura à faire avec sa nouvelle possession. Il joue sur les apparences, mais il n’est pas quelqu’un de stupide. Dans le même temps, j’enverrais quelqu’un prendre le contrôle de Zéphyr, je sais que tu apprécies essayer d’apprendre cette Lithomancie qui te tient tant à cœur, mais ces enfantillages sont finis. Ils passent sous notre contrôle, ils devront ainsi nous fournir un équipage pour garnir notre flotte.

Combien d’hommes et de femmes ?

Pas moins de cinq cent personnes. Nous leur fournirons un galion où ils vogueront sous nos couleurs. Et si Alba pose un souci, tu ordonneras à Aoi de lui faire sauter la tête. Je ne prendrais pas un non comme réponse.

Je vais trouver comment contacter Amber Frost de mon côté. Je sais qu’il n’est pas très stable, cependant, il nous aidera dans notre vendetta. Quant à Ethan R. Levi, je vais envoyer des hommes le retrouver, il ne s’en tirera pas comme ça. La marine veut la guerre, ils vont l’avoir.


Et pour Aoi D. Nakajima ? Et Leona ?

Je lui parlerais. Elle doit se ressaisir, je la pensais plus forte. Quant à Leona… Une pause qui se fait de plus en plus longue, un craquement, puis un bruit de déglutition avant que Tashahari ne reprenne. Laisse-la pour le moment, le climat est bien assez instable, cependant la Déesse-Enfant la prend en disgrâce et elle perd tout ses pouvoirs sur Tetsu Island. Elle ne sera plus qu’une marionnette et la véritable dirigeante sera Shota.

Et pour Hassha ?

Il n’a été qu’un boulet dans toute cette affaire. Je le pensais un minimum sensé, de ce que j’ai compris, il a vécu ainsi que son second pendant longtemps avec l’amiral Levi. Tu l’enverras lui et son équipage sur Kyoshima, que je statue sur son cas moi-même. Fais aussi comprendre aux habitants, que rien ne leur arrivera, tant qu’ils resteront sous mon règne, je suis une Déesse généreuse et bonne pour mes sujets, mais destructrice et mes ennemis devront avoir peur de mon courroux vengeur.

En ce qui concerne Eleanor Bonny, ne fais rien, elle est une chienne folle qui court après sa queue depuis qu'elle a quitté le giron du Gouvernement Mondial. Elle a fait un esclandre pour montrer qu'elle en avait le pouvoir, mais elle n'est pas plus dangereuse qu'une fourmi que l'on peut écraser sous notre botte. Cependant, ce qu'elle a fait sur Tetsu Island ne restera pas impuni, quand nous aurons retrouvé où elle se dirige, envoi des hommes à nous pour s'occuper d'elle. Qu'ils me ramènent sa tête, on ne s'attaque pas à moi impunément.


Sur ces derniers mots qu’elle avait prononcés de façon glaciale, elle raccrocha et donna ses ordres, cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas avancé ses pions. La balance du monde allait bientôt pencher d’un côté. Zéphyr, Eoleria et Pantagonum. Si elle laissait Frost prendre le contrôle de cette île, il aurait accès à L’Ummi Ressha et pourrait lancer raid sur raid, sur les îles contrôlées par la marine et le Gouvernement Mondial. Elle était sûre que l’idée plairait à l’Empereur chaotique.


Croyez en moi et je vous exaucerai. Ou pas.

Opération Astre Blanc - Page 2 Kiyori
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