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Convoi 08: Pascal O'Billot

Sur une mer calme, un grand radeau porteur de blocs d'éclisses en bois d'adam directement nouées à lui vogue, sans voiles ni rames. Dans chacun de ces blocs, un prisonnier voyage, emprisonné. De temps à autre, les gardiens remontent pour leur apporter à manger. Des poissons, mais aussi des crevettes de première fraicheur et des gourdes d'eau douce hermétiques. Ce radeau, c'est la partie visible du véritable navire qu'est le Pascal O'Billot.

Les prisonniers homme-poissons composent la majorité écrasante du convoi, tout comme des Marines qui les gardent. Le navire est une coque inversée et ses zones immergées ressemblent à un énorme panier tressé en forme de bateau retourné. De fait, à l'intérieur, le bas est en haut inversement. Il n'y a pas d'ancre pour rétablir le sens, mais un monstre marin puissant en guise de tracteur. Et bien entendu, on ne marche pas dans ce navire, on nage, d'une pièce en bois tressé à une autre.

Dans le quartier des prisonniers, le gang des Soshark justifie à lui seul un transport entier. Des déchus du royaume de Luvneel, prêts à tout pour concurrencer la pègre de North Blue. Le conflit qui les avaient menés ici avait été une pure bataille d'homme-poissons. Sous l'eau, les prisonniers se battent encore depuis leurs grandes cellules communes. Une guerre de gang interne entre le chef Tibbon et son prédécesseur, Jéricho. Tous deux accusent l'autre d'être responsable de leur situation. Les Marines tolèrent toute rixe, tant que personne ne dégrade le matériel du Gouvernement Mondial.

Tony Dinozzi est bien loin de se douter des rixes violentes qui s'opèrent sous la surface. Pour lui, qui fait partie des quelques dômes tressés à la quille du navire, les journées ressemblent à la vie d'un crabe dans un panier, battu par quelques vagues, réchauffé par le soleil qui filtre entre les barreaux. Dino ne devait sa situation qu'à une guigne sévère. Luvneel l'avait compté dans les pièces rapportées du gros coup de filet. De mafieux poissard, d'informateur sous-estimé, il allait connaître une mort sans gloire, dans l'ombre d'un gang bien plus réputé que lui.


    Nostalgique, sachant tout juste que je viens de Troop Erdu, je me demande ce que me réserve l'avenir. Aurais-je le droit à un fabuleux destin digne des comptes de princesses qui ont bercé mon enfance ? Allais-je être guidée par une bonne étoile, une petite fée nommée "Force, Sagesse ou Courage", ou serai-ce à bord d'un navire que je serai amenée loin de toute réalité, dans le monde des songes pour choisir un rêve afin de pouvoir courir après dans la vraie vie ?

    Tant de questions qui font palpiter mon coeur d'inquiétude, et si, et si mon avenir serai dirigé par un drapeau ? Le drapeau tristement célèbre des pirates ou celui du gouvernement mondial ?

    Malgré le fait que mon âme soit en train, une nouvelle fois, de débattre sur le sujet de ma vie, j'ai physiquement pris les devants pour répondre à ces questionnements. J'ai osé franchir le pas du QG de North Blue pour demander un stage d'observation au sein de la Marine, tout simplement.

    Depuis, surveillée de près par un larbin super-cool de mon référent, j'ai été affectée sur un navire dont j'ai déjà oublié le nom, faute à trois jours de notes en tout genre concernant ces policiers des mers et leur organisation.

    Je suis épuisée, et je le montre en procrastinant, me relaxant dans la piscine de ce navire où l'on nage de pièces en pièces. Après m'être mise en maillot de bain je ressemble à une nymphe aquatique et cela amuse le regard de quelques soldats, mais je me sens sereine, en sécurité et protégée car quelques uns d'entre eux veillent sur moi, comme si j'étais leur fille.

    Est-ce cela la Marine ? Avoir ce constant sentiment de protection par une famille mondialement soudée ?

    Sur ces calmes questions je sens mes paupières commencer à dire au revoir au monde réel, je cesse alors d'imiter la baleine avec ma bouche et me laisse flotter avec ma bouée et mes brassards. Ma curiosité a couru pendant trois jours dans toute les directions de la boussole des points cardinaux, elle va enfin pouvoir se reposer en sachant pertinemment que même la détonation d'un canon ne pourra me réveiller.

    Sur ces pensées excitantes concernant mes heures de repos à venir, mon corps se donne en spectacle dans un court changement psychédélique qui engendre de légers applaudissements chez mes deux ou trois protecteurs, et je m'endors, sereine. Drôle d'espèce animale que je dois être, un poisson multicolore, certainement pas comme l'autre méchants requin qui est retenu prisonnier. Oh ça non.


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    Bl bll blllblbllbl ! J'imagine que c'est ce que ça bulle sous la corbeille, parce que je cause pas poiscaille. Je sais juste dire "prout" sous l'eau, mais je crois que même là j'ai un accent. Vers quoi on se dirige ? Ben vers le Pascal O'Billot bien sûr ! Que même qu'on l'appellera Hectopascal à cent pour cent, ou Rascals aux bullots vu le crabe que la nasse à nageoires se trimballe. Et là, je suis sûr que l'équipage se dit "diantre"....ouais ils causent comme des tarlais de carnaval les Marines, laisse-moi finir. J'en étais où moi, 'vec tout ça ? Ah ouais, "diantre, la révolution ! Ce bon Roi puissant et suave qu'est Minos vient sans doute troquer nos vies contre celle de nos prisonniers. Ils sont forts, ces révos." Sauf que trop pas, je suis pas venu avec un plan. Ah, et sont pas trop forts les révos, il dit que de la merde cet officier. Par contre, je vais venir me servir dans les prisonniers. Les sauver, faudra voir. Suis pas Vertepaix. Mais les pêcher, ça ouais c'est l'idée.

    Tu sais que c'est chiant à pêcher le poisson ? Déjà, on a pas un chalutier. C'est plus un bateau sévèrement burné modèle géant, alors imagine pour un poisson téteur de hameçons humains. Si on balançait un filet à la hauteur de notre rafiot, il se serait biodégradé avant de toucher fond. Et en plus, avec les mailles qu'on devrait lui tresser, on choperait que des godasses de Roi marin et des épaves de sous-marins. Et des sacs plastoc encore enrobés de leur orque étouffée. Ces trucs croquent de la méduse venimeuse comme des bombecs et crèvent d'un emballage de responsable des achats qui a du mal à pousser son caddie. L'absurdité est le pêché préféré de ce monde.

    Ici, le filet est déjà lancé et c'est l'heure de la relève. Le beau panier tressé, tout plein de peuple de la mer dedans, c'est cadeau. Bon, y a bien un genre de garniture à la con faite avec du poil de renard, mais ça s'enlève ça c'est pas grave.

    Ok les gars, le plan est simple comme Braff.

    BRAAAAAAAAAFFFF!!!

    Ferme ta gueule ! Et te montre pas trop à l'ennemi. Tu fais baisser la valeur du bateau. Ouais, je disais, simple comme plan. Moi, je négocie. Je fais le mec sympa, un brin paternel. Vais balancer un truc style "Yo ho ho, souquez les artimons, flibustiers et secouez-moi ces cabestans. Oyez Troufions de Mouettes ! On vient en paix. Moitié de votre cargaison et on vous la fout."  Vous, vous faites vos plus belles gueules de mecs qui n'ont plus violenté le troisième oeil à un mousse depuis trop longtemps. Pour certains, ça sera un rôle de composition. Ok, vous avez tous le plan en tête ? C'est parti !

    Braff bloque la barre vers le convoi. Braff, c'est un géant. Et il est très con. Je veux dire, de base, un géant, c'est simplet. Mais lui il a poussé le concept. Même un mec dans une salle de spectacle qui caricature un débile de géant est une version d'anticipation utopique de Braff. Le mec en est encore à frapper son reflet parce qu'il pense que c'est un monstre marin. Dans le règne animal, Braff serait un koala. Cerveau lisse, temps partagé à bouffer et gueuler les rares heures du jour où il ne pionce pas. Tain, j'ai envie de bouffer un koala maintenant, c'est malin.

    Des voiles grandes comme ton slip après deux ans d'arrêt de sport s'étendent et poussent notre yacht qui sent encore la forêt de Grandline et la sueur de pirate vers les lattes courbées de l'ennemi. Arrivé à portée, je saute sur la figure de proue et prends mon air méchant. L'est temps de lancer l'opération espadon, en douceur pour ne pas effrayer le poisson.

    Yo ho ho ! Filez vos mousses et on vous fout la moitié de l'artimon au troufion!

    Merde, c'était quoi la phrase déjà ?
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    C’était logique que les hommes-poissons préféraient manger du poisson et des crustacés, comme la majorité des habitants d’un monde constitué en grande partie d’îles. Mais cru, il fallait reconnaître que ça puait grave.

    Le Pascal O’Billot fendait les vagues de North Blue aussi gracieusement que pouvait le faire un radeau surdimensionné, sa cargaison de prisonniers humains enfermée sur le « pont »; s’il y avait bien des avantages à transporter des hommes-poissons, c’était que l’air marin ne les dérangeait pas et que personne ne viendrait hurler aux mauvais traitements et autres tortures si une vague les aspergeait ou une de leurs pseudo-cellules passait par-dessus bord, excepté les humains enfermés à la surface, mais eux on s’en fout. Ce navire cachait cependant bien son jeu; qui irait imaginer qu’en fait, la majorité de l’infrastructure était sous l’eau? Pas de voiles ou de moteur, mais une créature marine en guise de propulsion. Le seul vrai problème était pour se déplacer; pas de couloirs ou d’escaliers dans ce rafiot, mais des allées sous l’eau. Presque tout se faisait à la nage, à l’exception de quelques échelles de bois ou de corde pour grimper sur les points les plus élevés incluant les rares salles où l’on pouvait respirer; salles occupées par le quota de créatures non dotées de branchies.

    Ayant troqué l’ensemble maillot-casquette réglementaire contre l’ensemble maillot une pièce-visière réglementaire, mais un peu moins, de la Marine, Helena émergea de l’un des couloirs immergés menant sur le pont du navire, suivie de deux comparses hommes-poissons. Le trio hissa sur le pont une grande caisse étanche qu’ils ouvrirent, révélant son contenu de produits de la mer frais tandis que des gourdes d’eau potable pendaient par grappes de leur épaules; c’était l’heure du casse-croûte pour les prisonniers. Si la plupart étaient silencieux et se contentèrent de prendre leur seau déjeuner, glissé dans leur cage par un orifice à peine assez grand pour y passer le contenant de bouffe, d’autres étaient plus vocaux. Plaidoiries clamant leur innocence ou affirmant être victimes d’un complot, insultes envers leurs frères de race au service du gouvernement mondial, tout y passait. Helena avait abandonné au bout de quelques heures ses tentatives de différencier ceux qui voulaient l’inviter à « dîner » entre ceux qui le signifiaient au sens propre et ceux au sens figuré. Quoique a y réfléchir, il devait sûrement y en avoir un ou deux qui la voulaient pour servir de repas et pas d’invitée.

    Le pire se cachait sous l’eau; la majorité des cellules des hommes-poissons étaient submergées, et c’était tant mieux, parce que ça se bastonnait ferme sous les flots; une grande partie d’un gang d’hommes-poissons de Luvneel se livrait une guerre intestine sans merci sous la surface. Fort heureusement pour De Ruyter, son incapacité à respirer sous l’eau malgré ses poumons à large capacité faisait que les membres homme-poisson de l’équipage géraient ce coté-ci des détenus.

    Alors que la distribution de boustifaille se terminait, un colossal navire qui passait pas loin du Pascal O’Billot déploya soudain ses voiles et mit le cap à toute allure vers eux. Une attaque? Sur un convoi de prisonniers de la Marine? Qui l’eut cru. Ce n’était pas comme si c’était la deuxième en quelques semaines qu’Helena subissait. Soit il y avait un haut gradé pirate ou révolutionnaire qui était tombé fou amoureux d’elle et n’avait pas trouvé de meilleure idée pour venir la reluquer caché sur le navire ennemi, soit (option bien plus probable) la Marine était comme d’habitude tellement poreuse en termes de sécurité qu’elle en ferait passer une éponge pour un matériau hydrophobe. Sitôt à portée du radeau géant, un type composé à 101% de muscles sauta sur le pont et ordonna qu’on lui remette les… Mousses?

    Un « Plouf » derrière Helena lui apprit que ses deux collègues à nageoires venaient subitement de se rappeler que le lait sur le feu sonne à la porte du four et s’étaient carapatés sans demander leur reste sous la surface. Résumons : d’un côté, un type tellement baraqué qu’il ferait figure d’armoire à glace même dans un certain manga détaillant les étranges épopées de la famille Joestar. De l’autre, la Miss Février du calendrier des navigateurs. Le lecteur attentif aura vite compris que le rapport de force était quelque peu en faveur du malabar. Le combat n’étant pas vraiment une option, aussi Helena opta pour la ruse. Il voulait les mousses... Mousse... Bière... Bière ?



    - ...Je crois que vous faites erreur, le radeau-buvette est loin derrière nous. Nous sommes juste le radeau-...radeau.


    Qui sait, il y avait une chance que ce monsieur avec un abonnement VIP Super-Platinum Lifetime Privilege à la salle de musculation cherchait juste à trouver des binouzes pas chères pour passer du temps entre couilles avec ses bros sur son bateau. Ça valait le coup d’essayer, non?


    Dernière édition par Helena De Ruyter le Mar 30 Mar 2021 - 17:44, édité 1 fois
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    Comme un Poisson dans l’eau
    ————————————————


    De l’eau, de l’eau et encore de l’eau... Ces grandes étendues d’eau étaient devenue d’une telle banalité. Voilà plusieurs jours qu’Azerios voguait depuis son départ d’Hinu Town, et il commençait à regretter amèrement de ne pas avoir sacrifié quelques Berrys pour payer les services d’un navigateur. Il était allongé sur le pont de son petit navire, les yeux fermés plongé dans son insouciance, sa voilure rouge entièrement déployée, se laissant porter au grès des vents. Un bruit soudain troubla son repos, les vagues semblaient se fracasser sur quelque chose de plus volumineux à proximité. Se redressant dans un sursaut il découvrit avec surprise ce qui ressemblait à un immense ensemble pénitencier.


    Hé ben ça... Mais qu’est ce que c’est que ce gros bordel là encore ?


    C’était un immense radeau, qui semblait être tiré par quelque chose de gigantesque sous l’eau, probablement un monstre marin. A ce radeau étaient noués quelques blocs de bois, sûrement des cellules. Mais même si les convois pénitenciers n’étaient pas réputés pour leur confort, transporter les prisonniers dans d’épais blocs immergés, fallait reconnaître que c’était peut être un peu trop extrême. Il s’agissait sans doute de détenus amphibiens, excellente surprise. Le jeune homme se dit soudain que c’était peut être une chance inespérée de trouver un navigateur digne de ce nom. Mais il retrouva rapidement ses esprits en réalisant que pour ça, il faudrait réussir à approcher, et à arracher un ou plusieurs prisonniers aux mains de la marine. Et avouons le, ce ne serait probablement pas aussi simple.


    *Posons nous une petite seconde... Ils ne semblent pas m’avoir remarqué... En même temps comment remarquer un si petit navire sur ces flots déchaînés...*


    Le rookie de Sout Blue se leva complètement, pour analyser la situation. Ils n’avaient probablement pas encore repéré ce dernier, sûrement à cause des immenses vagues générées par les nageoires du monstre en tête de convoi. C’était à son avantage, de plus les vents lui semblaient favorable. Tout ce qu’il aurait a faire, ce serait de s’approcher discrètement et de voir si il serait possible de décrocher l’une des cellules du navire principal. La marine surveillait sans doute ces blocs avec méfiance, mais les prisonniers semblaient quand même un chouïa livrés à eux même. L’affaire étant décidée, il attrapa la barre d’une bonne poigne, et tacha de diriger son embarcation en direction du convoi.
      Bon, z'ont pas de bière. Je ne sais pas pourquoi ils me le signalent, mais z'ont pas de bière. Note qu'ils possèdent bien plus précieux trésor. La dame aux cheveux dorés qui nous accueille me fait soudainement douter de la volonté d'éconduire les raids. Je sais me tenir, mais y a des lascars qui aiment l'air iodé. Quiconque croisera la princesse à maillot aura la frite. A moins qu'une tonne d'explosifs servent de planche à bronzette à l'appâteuse, je pige pas la manoeuvre. Ce que je pige, par contre, c'est que la filasse façon chacun sa corde et on balance les petons sur le pont d'en face, ça avorte dans l'oeuf. J'ai pas le coeur, plus maintenant. Mais faut quand même aller faire le taff. Du coup, je demande à Braff, mon géant, de se préparer à me lancer. Je peux pas les rejoindre à la nage, avec tout ce que j'embarque dans les pognes pour négocier façon Minos aux uniformes d'en face. Puis, on a surtout des trucs pour couler les rafiots. Dans leur cas, c'est la base.

      Braff me balance, donc. Six mètres de viande sèche et de Roi superbe effectuent un magnifique cumulet avant dans les airs. Faut soigner son entrée, astuce de héros. Ma pirouette exécutée avec un talent dont je m'étonne un peu moi-même, j'atterris comme une fleur sur le pont. Une fleur avec son pot de terre, parce que je traverse une latte qui cède au poids. Je manque de me caler une botte sous les jointures. Un coup à la perdre, ça. Et je doute que les poissons aient de bonnes relations avec les godasses qui pavent leurs rivières. Enfin, elle tient. Les lacets, tout simplement. Maintenant que mes deux petons sont sur le radeau, je me redresse face à la blonde. Le personnel présent n'est pas jouasse, pas plus que les prisonniers du reste. Y a ceux qui grimacent parce qu'ils ne me connaissent pas, puis ceux qui le font parce que justement ils en savent un peu.

      Minos ! Le Roi Minos ! Et vous-êtes ?  

      La Marine s'annonce, méfiante, mais pas apeurée comme une jouvencelle qui voit un loup pour la première fois.

      -Matelot de Ruyter, Seconde Classe.

      Eh bien, Mademoiselle de Ruyter, puisque vous n'êtes pas un officier de premier ordre de cette expédition, je me permets de vous accaparer une minute. Tenez plutôt.

      Je défais mon paquetage. D'abord la table, que je pose entre elle et moi. Puis, d'autres sacs qui s'ouvrent comme des fleurs sur le meuble, avec en leur coeur de la charcuterie et du vin. Enfin, une enclume que je place de son côté, et un peignoir, magnifique, brodé de la Mouette blanche sur tissu vert menthe. Lui, je lui place direct sur les épaules.

      Peignoir de Grandline ! Il a appartenu à un Colonel. Loin de moi l'idée de friser le mauvais goût en vous faisant porter les atours d'un mort, seulement je me dis que, pour votre rapport, mieux vaudra parler d'une gabardine de la maison plutôt que des armoiries ennemies. Notez que le terme me choque autant que vous. Aussi, je vous invite à prendre place. L'enclume n'est certes pas le plus moelleux des sièges, mais elle est encore tiède. On y frappait des rivets assez gros pour y épingler deux borgnes pas plus tard que tantôt.

      Je m'interromps et fixe les autres soldats comme des coupables. J'en alpague un, à côté d'une autre dame aux cheveux courts et fringuée comme une traqueuse d'emmerdes.

      Dis-donc, sommelier ! Il va se déboucher tout seul le sang de dieux ? Et apporte un calice pour la dame. Ah, le personnel, je vous jure !

      Je m'installe devant Helena, sans besoin de siège. Vu ma taille, inutile de pousser les hauteurs. Mon ton est détendu, amical. On se croirait en rendez-vous galant. Ce que sont tous mes rendez-vous, tu me diras. Je ne sais pas si la Matelot compte les minutes ou apprécie ce moment d'intimité improvisé, mais je me fais fort de garder la nervosité sous écoutilles. Et je parle pas de la mienne.

      Voyez-vous, Dame de Ruyter, j'ai aussi apporté la tortore. S'il est une bataille à laquelle un Marine sortira toujours vaincu, c'est celle des papilles gustatives. Votre bouffe est infecte. Et je le sais, j'ai pillé quelques unes de vos réserves ! Ah, je sais ce que vous pourriez objecter. D'ailleurs, entre vous, quand vous passez la serpillère en reniflant ce qui mijote au messe des officiers, vous vous dites qu'ils y connaissent mieux. Que le rôti sec et la sauce qui goûte la flotte salée c'est inhérent à la formation des petits matelots. Que nenni ! Vos sup' mangent autant de la merde que vous. C'est mieux présenté, c'est tout. Les désavantages de rations préfabriquées qui font trois fois le tour du monde avant de parvenir dans vos assiettes. Tenez, votre dernier ragoût, vous pouvez me jurer que le boeuf est mort avant d'acidifier sa couenne ? Et au fait, c'était vraiment du boeuf ? sûre ?  

      Je sors une lame du ceinturon et le plante dans la grosse pièce de barbaque pour y dégoupiller de quoi offrir une bouchée généreuse à l'hôte. Et je la laisse la prendre pour tester le produit. Après tout, tant qu'on est à table, on ne s'occupe pas de ce qui se planque à la cave.

      Ca, c'est du boeuf maison. On en a cultivé un moment sur les côtes d'une île de Grandline. Parce que faut pas croire: mes gars, savent pas comment on cause à une donzelle pour obtenir ses avances sans un Berry en poche. J'admets, confesse et déplore. Mais pour la crignolle, des gastronomes ! Y vous daubent la chair avec des épices...à vous donner un goût de gésier à des fruits du démon. Réussiront jamais le petit bateau dans la bouteille, à assemblé à la pince à épiler, mais tout ce qu'ils touchent se change en terrine. Et de la bonne ! Tenez, goûtez plutôt cette tranchette. Elle est assez poivrée, mais la texture ! C'est fondant comme un filet de saumon qui vous flatte la langue. Et ça se marie très bien avec le vin.

      Je claque des doigts pour que l'autre troufion à tire-bouchon approche l'outil. Petit pop, parce qu'on méprise ceux qui prétendent que le bruit est comble du vulgaire. Ca marche pas pour la reniflance des pets, alors des gens.

      De chez des pirates, la vinasse. Je peux pas vous donner la provenance exacte, on s'est servi chez un grossiste à bon prix, mais peu bavard. Seulement vous dire qu'il est bon, pour un truc qui vient de fruits. Buvez sans modération, on a du mal à y conserver les bouteilles. Pas de cave, je présume. On en fera peut-être une. Pour l'heure, on est là pour les homme-poissons. Offre d'emplois, avec mort à la clé. Votre justice en plus productif, en somme.  

      Aborder les petits écarts d'opinions sur les lignes de la main des palmés n'aide pas à alléger l'ambiance. Je rassure, donc.

      Je me permets de brusquer un peu la rencontre, mais c'est qu'y doivent déjà avoir fait tourner quatre fois le biniou sous la flotte. Et avant que la cavalerie rapplique, j'aimerais au moins qu'on se connaisse un peu mieux.

      Croyez-le ou non, mais je suis pas aussi barbare qu'on le prétend. Tenez, je venais faire un carnage à la base. Puis, j'ai vu un équipage d'homme-poissons. Plus d'un forban aurait vu le peu de mal fait à s'en prendre à ces bougres. Y en a même qui penseraient que c'est rendre service au monde entier de les changer en pâté avant l'avis du Juge, et ne me demandez pas de citer de nom. Moi, j'ai pensé "sirènes".

      Et je vous ai vue, barbotant de vos jambes douces et séparées, nappée d'un maillot qui peine tant à cacher ce qu'on devine qu'à banaliser ce qu'on peut voir. Mettez-vous à ma place. 'vec la canonnade que vous mirer tambourinait déjà dans la poitrine, inutile de pousser le concept au dehors. Et me voilà, devant vous, à voguer dans vos yeux et à braver le galbe de votre personne. J'ai peut-être la langue bien pendue, mais ce serait faire offense à votre beauté que de ne pas nouer la cravate rose. Vous savez, je suis un timide, au fond. Et si je parle autant, c'est de crainte de vous entendre car, des sirènes, l'on vante surtout l'érotique pureté de leur voix. Pourtant, je suis un aventurier. Un aventurier conscient de sa faillibilité, un aventurier apte à jauger le danger et, lorsque la nécessité l'impose, s'y glisser tout le long sans se piquer à ses épines. Néanmoins, un aventurier. Parlez-moi de vous.  
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      Depuis les événements du convoi auquel s'était rendu Kaito pour malheureusement en revenir bredouille, Wallace était quelque peu sur les nerfs. Non pas qu'il en voulait particulièrement au pirate, mais les informations qu'il espérait obtenir de Buster Finn lui était essentiel. Cela faisait déjà quelques temps qu'il se sentait menacé et il savait pertinemment que cela avait un lien avec le mercenaire. L'homme désormais sans tête, l'armateur était quelque peu embêté. Il ignorait totalement ce qui l'attendait, ou même simplement de qui cela pouvait bien provenir.

      Lui qui se montrait d'ordinaire inflexible voire enjoué en toute occasion, l'absence d'informations le mettait clairement mal à l'aise au point de ne pouvoir cacher les quelques mèches de cheveux qu'il s'arrachait sous la pression. Kaito, voyant l'état dans lequel se trouvait son patron, avait préféré se tenir éloigné de ce dernier autant que possible, mais ce jour-là, il n'avait pu y échapper, et voilà que le jeune homme aux cheveux argentés avançait vers l'énorme bureau du natif de Boréa, attendant son sort.

      Tu as fais vite, merci pour cela. notifia Wallace.
      C'est mon job. répliqua le pirate.

      L'armateur se contenta de hocher la tête humblement.

      Quelle est la raison de ma convocation ?

      L'homme aux cheveux roux sortit à cet instant un petit dossier qu'il tendit au mercenaire temporaire.

      J'aurai besoin que tu interviennes sur un autre convoi. Buster Finn était celui qui avait le plus d'informations à mon sujet, mais nulle doute qu'il n'est pas le seul. La personne que je te demande de récupérer cette fois doit certainement être au courant de certaines choses. expliqua Wallace.
      Son nom ?
      Tony Dinozzi.

      Le nom ne manqua pas de faire tiquer le kanokunien qui s'empara aussitôt du dossier tendu par son patron pour découvrir qu'il s'agissait bien de la personne à laquelle il pensait. La réaction ne manqua pas d'être remarqué.

      Tu le connais ? s'interrogea le chef d'entreprise.
      Il vient de chez nous. C'est un sacré informateur, mais j'ignorais qu'il pouvait avoir des contacts en dehors du pays.
      Cet homme cache bien son jeu, dans ce cas. Dans tous les cas, j'ai besoin que tu le sauves de son exécution certaine, coûte que coûte. Je ne pourrais pas accepter un second échec, néanmoins.

      Kaito gloussa. Wallace avait beau paraître moins fort que lui, il restait des plus intimidants, et il ne souhaitait de toute manière pas le contrarier. Il se contenta donc d'opiner du chef avec un regard solannel.

      Comme je ne veux pas que cette opération échoue elle aussi, j'ai pris le temps de m'informer un peu plus de ce qui pourrait t'attendre. Tu trouveras toutes les informations qu'il te faut à ce propos, libre à toi d'en disposer comme il t'en plaît. ajouta Wallace, arrachant un large sourire au pirate.

      Celui-ci feuilleta alors rapidement les quelques pages à sa disposition pour assimiler les données les plus importantes, lui faisant afficher un air de curiosité.

      Le gang Soshark ? C'est qu'il ne transporte pas n'importe qui.
      En effet. répondit Wallace. Mais je ne pense pas que tu auras à t'en soucier.
      Possible. Je verrai sur place.

      Le kanokunien tourna une nouvelle feuille pour découvrir quelque chose de plus curieux encore.

      Minos ? s'interrogea-t-il.

      Le nom ne lui était guère inconnu, mais il ne connaissait pas assez les histoires en dehors de Luvneel et Kanokuni pour affirmer avec conviction que c'était bien l'homme auquel il pensait.

      Oui, Minos. Le « Roi démon ». Un de mes informateurs m'a fait savoir qu'il s'attaquerait à ce convoi. Je ne peux pas affirmer que cela soit véridique, cependant c'est un point à ne pas négliger. répliqua l'armateur.
      J'en tiendrais compte. Pas d'autres données à prendre en compte ?
      Rien de plus qui n'est pas indiqué dans ce dossier.

      Kaito sourit, satisfait.

      Très bien, je m'y mets au plus vite, dans ce cas.
      Tu m'en vois ravi. Oh, aurais-tu besoin de mon aide, une fois encore ?

      Le kanokunien se stoppa net, réalisant à cet instant qu'il n'avait toujours pas touché un mot à ce propos avec lui. Il se contenta néanmoins de soupirer et d'offrir un hochement de tête négatif.

      Ce ne sera pas nécessaire. En revanche, à mon retour, je crois bien que j'aurai des questions à vous poser.

      L'armateur resta impassible, mais un léger sourire en coin fit tilter au pirate qu'il avait fait réagir son patron. Bon signe, certainement. En tout cas, l'homme savait visiblement où il comptait en venir, mais n'en dit mot, laissant partir le sabreur qui se concentra sur la mission à venir. Cette fois, il ne pouvait pas échouer, alors il allait donner son maximum.

      [...]

      Le vent soufflait avec vigueur tandis que l'Aventurier transperçait à allure régulière les flots de North Blue. Kaito, installé à la proue de la coque de noix, avisait avec intérêt l'horizon dans l'espoir d'y repérer le bateau qu'il recherchait. Cette fois, il avait pris la peine d'emmener avec lui Sarah, sa seconde, dont il pouvait ainsi déléguer la tâche de manœuvrer le bateau. De toute façon, depuis qu'elle avait vu l'état dans lequel il l'avait ramené à Boréa, celle-ci avait insisté pour ne plus lui laisser les commandes avant qu'il ne maîtrise aussi bien la navigation – ce qui n'était guère une mince affaire, au grand désespoir de la jeune femme.

      Tu vois quelque chose, Kaito ? demanda Sarah après plusieurs heures sans réelles nouvelles.
      Toujours pas, mais si les informations de Wallace sont bonnes, on devrait bientôt arriver sur le trajet du convoi. lui indiqua le capitaine.

      La bretteuse – puisqu'elle en était une au vu de la rapière qu'elle manie – fit la moue mais ne poursuivit, continuant de mener l'Aventurier comme elle le faisait fort bien jusqu'alors en profitant des vagues pour gagner subtilement en vitesse. Les minutes défilèrent alors dans un silence de cathédrale, uniquement brisé par le mouvement de la mer berçant presque les deux pirates. Finalement, une forme dans le lointain finit par paraître, rapidement repéré par Kaito.

      On l'a trouvé. fit-il savoir.
      Cool. Du coup, tu ne m'as toujours pas dit comment tu comptes les aborder ? répliqua la navigatrice.

      Le kanokunien ne répondit pas immédiatement, observant plus en détail cette forme à l'horizon qui grandissait à mesure qu'ils progressaient vers elle. Déjà à son plus grand bonheur, celle-ci était à l'arrêt, mais surtout, elle était approchée par un énorme navire qui, s'il n'était pas suffisamment proche pour en déterminer la provenance, ne manqua pas de faire sourire le capitaine pirate qui se doutait bien de ce qu'il en retournait.

      Notre diversion nous as devancé. révéla-t-il.
      Notre diversion ? s'interrogea Sarah, incrédule.
      Tout à fait. Minos, le fameux « Roi démon », est visiblement dans le coup.

      La seconde des Intrépides afficha un air étonnée. Elle savait cependant parfaitement de qui Kaito lui parlait, et en connaissait plus à son sujet que lui.

      Mais que ferait un homme de sa trempe dans ce coin du monde ?
      Aucune idée, les informations ne le mentionnent pas, je sais juste qu'il y avait une chance qu'il intervienne. Et c'est visiblement le cas, même si on ne peut pas s'en assurer actuellement. expliqua le sabreur.
      On fait quoi du coup ? Je commence à en avoir marre de pas savoir ce que l'on va faire.

      Le kanokunien se gratta l'arrière du crâne.

      Eh bien, tant que je ne peux pas être assuré que notre homme est sur place, on s'approche en faisant profil bas. Le cas échéant, on prend le convoi par derrière et on aborde rapidement et simplement. On ne devrait pas avoir à forcer le combat, mais si nécessité il y a, sois prête.
      C'est noté.

      Sarah accepta très facilement le plan de son capitaine, quand bien même celui-ci se montrait plutôt simpliste dans sa présentation. Il faut dire que sa confiance presque aveugle en lui et l'assurance qu'il avait en énonçant son idée ne manqua pas de la convaincre. Au pire, elle se disait qu'il avait déjà en tête un plan de secours pour fuir.

      Le projet désormais établi et approuvé par le duo, l'Aventurier poursuivit son chemin en toute tranquillité jusqu'au convoi. Kaito remarqua en approchant de la zone qu'ils n'étaient visiblement pas les seuls à vouloir intervenir sur place, repérant une forme de bateau évoluant à proximité de la zone de conflit. Il remarqua surtout l'énorme navire qui ne laissait que peu de doute sur son possesseur dans ce coin des blues.

      Le Barbarosa. C'est bien le navire du « Roi démon ». confirma Sarah.
      Bien. On fait comme prévu, dans ce cas.

      La navigatrice approuva, et manœuvra de nouveau, contournant le navire quelque peu étrange pour éviter d'être repéré trop rapidement. Avec l'énorme embarcation à côté, Kaito se disait qu'il pouvait compter sur une bonne discrétion au moins pour s'approcher. L'Aventurier parvint ainsi à rejoindre le bord de l'étrange radeau à moitié immergé – probablement adapté pour accueillir le gang Soshark qu'il transportait – et se posta à portée pour grimper sur ce qui devait probablement être le pont principal.

      Néanmoins, alors qu'ils se postèrent à proximité, voilà que le bateau repéré un peu plus tôt s'approcha à son tour, visiblement mené par un homme seul. Curieux comme jamais, le capitaine des Intrépides se tourna vers celui-ci et lui lança des signes pour se faire repérer. Quand ce fut fait, il plaça ses mains devant sa bouche.

      Oy ! Je suppose que tu viens aussi pour le convoi ? En tout cas, tu n'as pas l'air de t'être paumé.

      Kaito n'avait pas le temps. Le type qu'il venait d'alpaguer semblait avoir des intérêts à venir jusqu'à ce convoi, et le kanokunien comptait bien en profiter. Pour les formalités cependant, il repasserait plus tard, malgré l'air dépité de sa seconde : sa mission ne le lui permettrait guère …




      HRP:


      Dernière édition par Kaito Yamamoto le Dim 18 Avr 2021 - 14:22, édité 1 fois
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      A mesure qu’il approchait de sa destination, Azerios remarqua de nouveaux détails. Un énorme bâtiment de couleur rose avait déjà approché le convoi, le jeune homme savait pertinemment à qui appartenait ce navire. Une taille pareille et des couleurs aussi singulières ne pouvaient pas tromper, il s’agissait sans aucun doute du Barbarosa appartenant a Minos le Roi démon. Des frissons parcourent le corps du jeune rookie, mélange d’excitation et de peur. La présence du navire coloré allait permettre au jeune homme d’approcher sans prendre trop de risque d’être repéré et c’était un excellent  point. N’étant plus qu’à quelques mètres du grand radeau, il remarqua alors qu’un autre petit navire s’était invité à la fête, une coque de noix, sur lequel se trouvaient deux personnes, venait d’accoster.

      Le jeune homme mena sa barque jusqu’a l’étrange radeau et au moment où il était en train de grimper, fut interrompu par l’une des deux silhouettes qui l’interpella. C’était un jeune homme qui semblait de grande taille, la chevelure d’un gris cendré, coiffée en bataille. Il était accompagné d’une jeune femme à la chevelure bleue, qui se tenait en retrait. De toute évidence ces deux là n’appartenaient pas à la marine et n’étaient pas là par hasard. Après avoir attaché son embarcation, le rookie grimpa à son tour sur le radeau en tête de convoi et afficha un sourire amical a ses deux interlocuteurs.



      Disons que je semble être arrivé au bon endroit au bon moment. Moi c’est Azerios, et vous êtes ?


      Le radeau était plutôt spacieux et semblait à moitié immergé ce qui laissait deviner qu’il allait potentiellement falloir nager à un moment où un autre. Scrutant les environs, il compta plusieurs blocs d’éclisses en bois tirés par le radeau, ça n’allait certainement pas être une mince affaire. Il était d’ailleurs surpris de ne pas encore avoir eu affaire aux gardiens de ces geôles... Le grand Minos avait probablement accaparé toute l’attention, et il faut dire qu’il n’avait pas réputation à passer inaperçu. Il prit quelques secondes pour réfléchir à la suite. Monter pour aider les prisonniers et peut être pouvoir recruter un navigateur était un début de plan du moins ça y ressemblait. Tenter de détacher les blocs directement ne serait par contre pas très judicieux, ces derniers couleraient probablement comme du plomb, ce qui rendrait quasi impossible la libération de ses occupants. Il fallait trouver un moyen de les ouvrir directement, et peut être que les deux autres intrus avaient réfléchit à la question.


      Pour dire vrai, j’étais bel et bien perdu... Je dérivais, profitant du soleil et du son mélodieux des vagues... Et je me suis dit que ce ne serait pas idiot de recruter un d’ces mecs pour la navigation.

      Il montra du doigt les blocs

      Et vous ? Vous n’avez pas l’air perdus non plus, j’imagine que vous avez un intérêt à être ici ?


      Azerios jouait carte sur table comme d’habitude, il avait un bon feeling avec ces deux-là. Peut être était-ce justifié ou peut être était-ce le fait de ne pas avoir vu âme qui vive depuis plusieurs jours... Peu importe, une entente mutuelle pourrait sûrement déboucher sur une entraide. Ensemble ils auraient sans doute de meilleurs résultats, d’autant qu’il ne pourrait sans doute jamais atteindre les prisonniers seul. Peut être pourrait il leur être utile à son tour, il attendait avec impatience de connaître les raisons de leur présence sur ce rafiot.

      Pour le moment, aucune trace du Roi démon, qui était aussi une variante non négligeable à prendre en compte.
        - ...Quoi.


        OK, note pour plus tard : ne plus jamais acheter les cigarettes premier prix, parce que visiblement, c’était pas que du tabac qu’il y avait dedans! Comment expliquer autrement le fait que non seulement le Pascal O’Billot s’était fait aborder par le « Roi Démon » Minos en personne qui menait la charge, qui s’était arrêté en plein vol… Juste pour le Roi Démon essayer de pécho Helena? Boa Hancock, ta relève est assurée.

        La carrure et la réputation de Minos étaient bien assez d’arguments pour De Ruyter pour éviter d’appliquer la traditionnelle stratégie Marine de « courir en agitant une arme et en criant très fort » sous peine de devenir la première femme dans l’espace sans utiliser de fusée. Il faudrait la jouer fine. Mais d’un autre côté… Depuis COMBIEN de temps au juste quelqu’un l’avait traitée comme une femme et pas juste une Marine à nichons? Le dernier homme à l’avoir traitée aussi bien était Jackey, et encore, en faisant le calcul, ça n’avait duré que quelques mois. Et Carlo était encore bien trop jeune et pas assez solvable pour lui payer le restau 5 étoiles pour la fête des mères. Minos n’arrangeait pas les choses. Soit il était très prévoyant, soit la théorie d’Helena qu’elle avait un stalker se vérifiait; entre le peignoir (de très bon goût) piqué à un gradé, une table à dîner et une enclume en guise de siège, le pinard, la pièce de bœuf assez large pour nourrir la moitié du navire… Il savait y mettre les manières, il fallait l’avouer. Après, se comporter comme un clodo en ayant le titre de Roi, y aurait eu des procès pour publicité mensongère depuis longtemps.

        Y aurait-il du mal à se laisser prendre au jeu? Tout au plus, il suffirait de prétendre avoir agi sous la contrainte; pas très honnête comme procédé, mais est-ce que les gradés iraient croire qu’un type à la réputation pareille avait offert un repas 5 étoiles à une porteuse du chapeau à mouette parmi tant d’autres sans autre raison que la version grand luxe de « Hé Mamoiselle t’es bonne » ?

        Au diable la bagarre pour le moment. S’asseyant sur l’enclume, effectivement encore tiède, Helena laisse poliment Minos finir son discours avant de s’attaquer à la viande.


        - J’ai rarement vu une viande aussi persillée, je dois le reconnaître. Je ne pensais même pas que c’était possible.


        Une bouchée plus tard, le bœuf était exactement comme Minos l’avait vendu : même comparer ce qu’on servait au mess de la Marine à une semelle de godasse moisie était une trop gentille comparaison! Quand au pinard...


        - Indubourgstein. Pas leur meilleure année, mais le genre de bouteille qu’on ne verrait jamais chez l’épicier du quartier.

        Entre cette viande et ce vin… Votre palais est à l’égal de votre réputation, Roi Minos.



        S’il fallait reconnaître que le colosse aimait s’entendre parler, il était à des années-lumières devant les commentaires du style « Ils ont l’air lourds, besoin d’aide pour les porter? ». Un minimum de classe et de mise en forme, ça sépare le séducteur du lourdingue.


        - Il n’y a malheureusement pas grand-chose à dire à mon sujet. Vous devez avoir entendu des dizaines de fois l’histoire du parent abandonné par sa moitié qui prend le premier travail qui lui est accessible pour subvenir aux besoin de son enfant, aussi je ne vous ennuierai pas avec. Mais de vous à moi, la Marine reste préférable à faire de la barre de danse.
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        Quoi !?!  Vous avez été abandonnée par un parent !? Quelle histoire, c'est la première fois que j'entends quelque chose d'aussi triste.

        Convoi 08: Pascal O'Billot Manliesttears

        Je reste digne en ne dévoilant pas mes émotions, à peine j'arque les sourcils. Poker face à cinq mille dorikis. Mais c'est super triste quand même. Sauf si sa maman lui a dit ça pour la consoler.

        Je l'imagine, bébé sirène, barbotant dans un aquarium. Et un jour, y a un gros ver de terre piqué d'une broche qui se tortille à la surface. Papa de Ruyter, il va gnaper ça pour régurgiter le tout dans la bouche de sa fille, comme font les piafs et les poissons, je suppose. Et tchoup! plus de papa de Ruyter. La mère, qu'est-ce que tu veux qu'elle dise ? Parti pour un monde meilleur ? Sur une poêle avec du citron ? Ben nan, elle a menti bien sûr. Pour protéger l'innocence de sa fille aux petits petons palmés. Ouais, à mon avis c'est ça sa véritable histoire.

        Mais je donne le change quand même, subtil le Minos. Puis réconfortant aussi. Une épaule sur laquelle on peut se reposer. En arrachant les tendons succulents du boeuf, je partage aussi un bout de ma vie.

        Chez nous, personne n'abandonne sa famille. On peut pas, on vit sous terre. Enfin, on vivait. Mais j'ai plus de père non plus. Je l'ai tué. Avant d'êt' mort, il était Roi, comme moi quoi ! Et pas un tendre.

        C'était pas un père normal, genre coups de ceinturon quand t'as renversé ta bouffe, non. Une fois, il m'a balancé dans la Tartara Gould d'un coup de pied en plein plexus. Le Tartara Gould, c'est un genre de gouffre super profond, puis où t'as plein de trucs super friands, à toi si possible. Six mois à crapahuter dans les tréfonds pour revenir ! Seulement voilà, j'avais osé lui répondre "s'il vous plait pas tout de suite" quand il m'avait dit de remettre en place la table en marbre, dont je m'étais servi pour jouer avec mes soldats de plomb. Je sais qu'il pensait bien faire, mais merde quand même, j'avais cinq ans ! On est un peu fifou à cet âge, j'ai pas raison ? Bref, l'ai tué. Pas pour ça, je vous rassure. On n'est pas des sauvages. Tout ça pour dire que je sais ce que c'est que perdre un parent proche.


        Je m'interromps pour taper la pogne qui dépasse de sa cage, et qui tente vainement de voler le venaison.

        Aïeuh ! Ca fait très mal !

        Pas touche, malandrin ! C'est pour la dame.

        Le gars se masse la mimine en boudant, mais ne lâche rien et surtout pas l'affaire.

        Oh, mais allez quoi, juste un petit morceau ! Je vous l'échange contre une information si vous voulez.


        Huh ? Dis toujours.

        Red n'est pas mort. Je le sais de source sûre.

        Tout le monde sait ça.

        Ah bon ? Ah.....je sais ! Union John s'appelait autrefois l'île du Capitaine John. On dit qu'un certain Révolutionnaire barbare et affreux a conquis l'île et y a pris le trésor du Capitaine John.


        Alors, il était pas révo. Mais ouais, j'ai trouvé le trésor. Sans dec', sont nulles tes infos !

        Il fait une tronche, la loose totale. Le pauv' gars a le fruit du démon de la poisse.

        Convoi 08: Pascal O'Billot 193850591_small
        C'était vous ? Ah....possible que mes informations datent un peu...  

        Et il y avait quoi dans le coffre à trésor ?

        Je te le dis pour un kilo de viande, hu hu hu !

        Rhaaa, z'êtes pas sympa. Allez quoi, un petit morceau ? Et je me tais !

        Je me marre encore un peu en lui détachant un morceau assez grand pour passer entre les tresses de son dôme et pour lui caler le ventre. D'un petit coup d'oeil entre mes jambes, je vois que, sous la surface, ça s'agite pas mal. Je me lève, vérifie par le trou fait par ma jambe que personne n'arme un harpon à roustons pour me faire la même mauvaise surprise qu'au père de de Ruyter. Tout ce que je vois, c'est un homme-poisson à l'air fourbe qui se sert des échardes de mon cassage de toit pour crocheter la pièce où il est. Ca sent la mutinerie. En levant la trogne, je vois que d'autres invités sont là. Pas prudent le Minos, je me suis complètement laissé hypnotiser par la belle au Boa dormant. Pour la peine, je leur fais signe d'approcher.

        Bon, et les copains, là, ils ont faim ? Maintenant que j'ai nourri l'autre perroquet, suis obligé de faire tourner.

        Un peu désolé, d'amener des invités surprise, puis pour ne pas que la petite Marine pense que sa présence ne suffit pas à me combler, je fais des convenances.

        Scusez le manque de promiscu....promisquit....promuiscité.....de rapprochage entre nous, mais bon, règle maritime. On partage tout, à deux-trois exceptions prêt. Genre les slips. Et sont pas de chez vous ces oiseaux-là.  Z'êtes venus en barquette rendre visite à des amis au parloire ? Moi c'est Minos et voici de Ruyter. C'est une sirène. Et là c'est Indulboulchtaïne, la gnôle. Servez-vous. Tranchette de barbaque ?

        Azerios et Kaito....Kaito et Azerios ? Ouais c'est mieux. Kaito et Azerios prennent place, sans non plus compter rester pour la nuit. Déjà, y a qu'une enclume pour poser les miches sans tremper le falzar. Mais en plus, ils doivent aussi se douter que ça grouille en-dessous et que ça peut péter à tout moment. Même Helena, astre de beauté, rayonne un peu moins en voyant que ça se peuple pas mal autours des paniers à prisonniers sans branchies. Il est temps de reprendre le boulot.

        Bon, va falloir causailler un peu. De Ruyter, je suis embêté. D'habitude, je dis "aboule la marchandise ou j'te coule". Sauf que vot' navire, il est déjà coulé. Je peux pas menacer de grand chose, à part de le remorquer ? Et on s'entend bien, en prime. Comme diraient les anguilles sous roche: le courant passe bien.  Ca m'ennuierait de devoir serrer les mailles de ce rafiot jusqu'à que tout le jus en sorte.

        Je cogite un peu, histoire de trouver un terrain commun. Puis, en plantant la lame dans la pitance comme une de Ruyter sur son enclume, j'ai le deal qui se profile.

        Si vous filiez la moitié de vos lascars ? On touche pas à votre bouffe, ni à vos armes, encore moins vos soldats. Juste, on sélectionne un zig sur deux pour venir payer sa dette envers la société par le travail forcé. Franchement, entre la chaine aux pognes ou la corde au cou, leur choix sera vite fait. Vous, ça vous fait moitié moins de gens à devoir surveiller et nous, on évite de débaucher des honnêtes civils pour calfater et caréner la carlingue des engins. De vous à moi, je leur promets pas une vie meilleure, seulement plus longue. Et encore. Tout le monde gagne.

        Et tiens, on vous laisse la viande pour le dérangement. Pas vache, le Minos !


        J'interroge les deux pirates d'une mimique. Z'ont peut-être aussi des revendications, autant que chacun négocie les termes d'une guerre froide. Bon je me doute que comme tout est sous flott, mon navire est déjà encerclé, du moins entouré, de plusieurs homme-poissons parés à lancer l'assaut. Ils seraient déjà remontés si leur plan était de nous arrêter ici. Mais c'est rien, l'Arch pourra endurer et même répliquer. Pour l'instant, l'Etat Major négocie en gens de bien.
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        Disons que je semble être arrivé au bon endroit au bon moment. Moi c’est Azerios, et vous êtes ? déclama finalement l'inconnu.

        Azerios donc. Kaito tâcherait de retenir ce prénom. Il se contenta néanmoins de hocher la tête par politesse, malgré son sourire amical et sa voix tranquille.

        Kaito et Sarah. Comme toi, nous sommes arrivés au bon endroit au bon moment.

        La navigatrice soupira légèrement. La désinvolture et la confiance facile de son capitaine ne lui rendait pas vraiment les choses faciles à accepter, mais avec le temps, elle avait appris à s'y adapter. Son soupir, elle le devait plus à l'habitude qu'à une vraie déception vis-à-vis du kanokunien. Elle choisit ici de le laisser faire et s'affaira plutôt à amarrer l'Aventurier au gros radeau – enfin plutôt devrions-nous dire le panier renversé – le temps que la discussion entre Azerios et Kaito se fasse.

        Pour dire vrai, j’étais bel et bien perdu... Je dérivais, profitant du soleil et du son mélodieux des vagues... Et je me suis dit que ce ne serait pas idiot de recruter un d’ces mecs pour la navigation. poursuivit le solitaire.
        Je vois qu'on est sur la même longueur d'onde. répliqua aussitôt le capitaine pirate.
        Et vous ? Vous n’avez pas l’air perdus non plus, j’imagine que vous avez un intérêt à être ici ?

        Le brun posa sa question en achevant de montrer les blocs de bois rattachés au radeau, signe qu'il venait bel et bien pour cela. Enfin, après ce qu'il venait d'expliquer, cela s'apparentait bien plus à un sacré hasard, mais dans tous les cas, l'objectif était le même : sauver des prisonniers.

        Nous sommes en mission pour sauver un gus qui s'est retrouvé sur ce bateau. Mais si on en a l'occasion, on extirpera aussi les hommes-poissons qui se trouvent là. révéla sans hésitation Kaito.

        Il désigna alors le Barbarosa.

        Peut-être as-tu compris avec la présence de cet énorme navire que le « Roi-Démon » est présent, aussi pourra-t-on en profiter pour agir. Cela te dirait de te rallier à nous pour cette petite aventure ? On devrait bien trouver un arrangement. proposa-t-il finalement.

        Le kanokunien offrit ainsi l'initiative à Azerios de faire ses demandes sans devoir s'adapter – du moins sur le coup – et une fois les termes convenus par un échange laissé à l'initiative du solitaire, le duo des Intrépides Libres grimpa sur le convoi, certainement suivi de près par le troisième pirate

        Quelle ne fut pas la surprise – que dis-je, la stupéfaction – de tomber nez à nez avec le fameux Minos joyeusement attablée avec une marine, plus ou moins confortablement installé sur une enclume, aux formes certes envoûtantes, mais certes peu intéressantes aux yeux de Kaito qui se contenta de poser sa main sur son katana – à l'instar de Sarah avec sa rapière – tandis qu'un petit groupe de marines, visiblement paumés par l'étrange situation qui se jouait sous leurs yeux, se tourna vers eux en écarquillant les yeux plus encore.

        Oups, j'ai bien l'impression de gâcher un dîner en tête à tête … fit remarquer le capitaine pirate.

        Nouveau soupir de la seconde des Intrépides Libres, plus sincère cette fois. Il faut dire que Kaito n'était pas du genre à cacher sa surprise quand elle survenait, et à en rire le moment venu. Malheureusement, il n'était pas rare que cela le desserve. Coup de chance, la présence du « Roi-Démon » semblait bien plus mettre mal à l'aise les simples soldats que l'humour passable du sabreur.

        Même les quelques combattants visiblement plus confirmés à la vue de leur accoutrement restèrent en stationnement. Difficile de dire lequel était le plus dangereux d'entre eux, mais au fond de lui, Kaito ne se sentit pas terriblement en danger – contrairement à l'autre convoi où il s'était rendu – et souffla légèrement, se détendant. D'ailleurs, voilà que Minos, d'un mouvement de main, invita les nouveaux venus à sa table, sans prévenir. Ce que, curieux et enjoué, fit le kanokunien, suivi de près par Sarah qui resta tout de même sur ses gardes.

        Voilà que le semi-géant commença à enchaîner les phrases, mêlant de la convenance à la bonne franquette et de l'humour bien senti. Une chose qui ne manqua pas de faire grandement sourire le pirate tandis qu'il se laissa tenter par un des morceaux de viande bien juteux ainsi que par une coupe d'alcool, que sa navigatrice accepta à contrecœur mais que la politesse l'obligeait à faire.

        Vous avez ramené un sacre casse-croûte, tout de même. Y aurait de quoi tenir au moins deux semaines sans mentir. notifia-t-il avec un plaisir non dissimulé.

        L'ambiance était réellement calme, bien que la tension environnante des marines et surtout le chaos qui semblait progressivement grandir sous la surface, à en juger les nombreux bruits qui en provenaient depuis un énorme trou, dont l'origine était difficile à identifier bien que Kaito ait sa petite idée à ce sujet, et ce dernier était dans un état tel qu'un marine aurait très bien pu le surprendre d'un coup de sabre – en omettant la présence de Sarah toujours prête à intervenir.

        Il en vint même à laisser son esprit partir quelques instant alors que visiblement, Minos s'était engagé dans une négociation avec la marine à la table. Un peu paumé dans la conversation, c'est finalement une main inconnue qui soutira le kanokunien de ses pensées. En tournant le regard vers le bloc de bois à proximité, il remarqua alors la présence d'un visage bien connu et qui ne manqua pas de le faire sourire de satisfaction.

        Eh, j'te connais toi. T'es un des gosses de Luvneelroom, non ? Damn, j'pensais pas croiser une tête connue par ici ! s'exclama Tony Dinnozi.

        Kaito lui adressa son plus beau sourire.

        En effet. Sacré hasard, hein … s'amusa-t-il.
        On est venus pour te sauver. Pas sans condition, cependant. expliqua Sarah.

        Le pauvre prisonnier, en entendant les paroles de la navigatrice, fit la moue mais ne recula pas.

        Tant qu'y a de la bouffe au bout, ça m'botte. Puis j'ai pas envie d'crever, si vous voyez ce que je veux dire. dit-il en riant, au grand dam de Sarah qui soupira fort.
        Dans ce cas …

        En achevant de parler, Kaito adressa de nouveau sa concentration sur Minos, Azerios et la marine inconnue, pile à temps pour repérer la mimique étrange du colosse l'invitant sûrement à quelque chose, indiquée rapidement par la jeune femme aux cheveux bleus comme étant des revendications – celles du « Roi-Démon » étant déjà établies. Le sabreur prit donc un air un peu plus sérieux, quoique toujours détendu, et prit donc la parole.

        Ma mission est simplement de ramener ce gus en vie. il pointa Tony. J'aimerai aussi, possiblement, emporter avec moi ceux qui ont été enrôlés de force dans le gang des hommes-poissons que vous transportez, il doit forcément en avoir. J'aimerai leur permettre de retrouver leurs familles sans craindre plus longuement pour leur vie.

        Il finit par se lever, sortant alors son katana.

        Au pire des cas, je m'y résoudrai par la force, mais j'imagine que ce n'est pas à l'ordre du jour.

        Tout en disant cela, il fixa quelques marines entourant la table, leur faisant bien comprendre qu'il n'hésiterait pas à passer à l'attaque si les négociations ne se terminaient pas comme il faut. Avec Minos dans leur côté, Kaito se sentait pousser des ailes, et il faisait bien savoir par son regard déterminé et nonchalant. Maintenant, restait à savoir la réaction que cela engendrerait, autant pour Minos, pour la marine inconnue du sabreur ou ses collègues, mais surtout d'Azerios. Était-il de la même trempe que lui ? Difficile à dire, mais maintenant, c'était à son tour d'agir. À son tour de dévoiler sa nature à tout ce beau monde …


        Dernière édition par Kaito Yamamoto le Lun 19 Avr 2021 - 12:54, édité 1 fois
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        Kaito et Sarah donc ? Ainsi, contrairement à lui, ils étaient sur ce rafiot avec un but bien précis.  A vrai dire lui n'avait pas de réel objectif, sa présence relevait plutôt du hasard et de la curiosité. Mais il n'était pas fermé à l'idée d'aider à libérer les éventuels détenus amphibiens et de proposer à un ou plusieurs d'entre eux de l'accompagner dans sa quête à la découverte du monde. Le cendré lui proposa de les accompagner, ce que le jeune homme accepta dans un hochement de tête.


        Enchanté, je suis à la recherche d'un navigateur, maintenant si au passage je peux aider alors c'est bien volontiers que je le ferai.


        L'affaire étant entendue, tous trois grimpèrent sur la partie supérieur du convoi, et Azerios fut interloqué par ce qu'il était en train de voir. Ils tombèrent sur le fameux Roi démon, et les rumeurs le concernant semblaient fondées, il s'agissait d'un homme plus qu'imposant. Il était là, en compagnie de ce qui ressemblait le plus à l'officier en charge ici, attablée sur une sorte de grande enclume. Cette dernière était une charmante jeune femme, et tous deux étaient entourés par quelques soldats de la marin, qui semblaient être spectateurs impuissants à cette situation cocasse. A leur arrivé, les soldats se tournèrent alors rapidement vers le trio, et tous portèrent la main au manche de leur lame, prêt à passer à l'action, il faut dire qu'ils venaient d'arriver comme un cheveux sur la soupe. Kaito prit soudain la parole, tentant de détendre l'atmosphère, qui malgré la situation ubuesque, semblait quelque peu tendue, mais ce fut sans grand effet et sa second poussa un profond soupir.


        *Mais qu'est ce que je fous la encore...*


        A ce moment là, Minos les invita à se joindre au pic-nic de fortune, Kaito s'avança alors suivi de près par Sarah et après deux petites secondes d’hésitations car il ne voulait pas déranger, le rookie finit par faire de même. Sacré personnage ce Roi Démon, voilà qu'il se lançait dans un discours de bonne convenance, parsemé de touches humoristiques. Azerios accepta poliment de participer au repas, goutant à la viande et prit lui aussi un petit verre d'alcool. Et quels mets raffinés ! La viande était gouteuse, tendre comme il fallait, et le vin était divin. L'ambiance était vraiment curieuse, si tous étaient détendus autour de ce délicieux repas, on sentait cependant que les choses pouvaient dégénérer à tout moment, de plus il semblait se passer quelque chose dans les cellules non loin.

        L'attention du cendré fut alors captée par l'intervention d'un prisonnier non loin de lui, et après un court échange entre les deux pirates et ce détenu, Azerios compris qu'ils avaient trouvé celui qu'ils étaient venus chercher. Le cendré énonça alors son objectif a leurs hôte, alors il s'agissait bel et bien de prisonniers hommes-poissons. Cet homme semblait déterminé à rendre leur liberté à ceux qui le méritaient, et au même instant, il se leva et dégainant son sabre menaça de faire usage de la force si nécessaire.

        Ce type ne manquait pas d'audace, malgré la présence de Minos, ils étaient tout de même sur un navire pénitencier, entourés par les représentants de l'ordre. Ce cran plut à Azerios, qui eut un sourire amusé, posa son verre vidé et se leva à son tour avant d'énoncer ses intentions.



        Je suis ici par un concours de circonstance, mais ce sont les prisonniers Hommes-Poissons qui m’intéressent également. J'imagine que parmi eux certains possèdent des notions en navigation.


        Les quelques soldats qui regardaient alors Kaito avec des yeux écarquillés fixèrent le rookie de South Blue. Leurs regards passèrent alors de l'un a l'autre, visiblement surpris par cet enchainement de révélations. Les choses allaient surement pas tarder à se gâter et le jeune homme s'en voulait un peu de contribuer à saboter le pic-nic de Minos ainsi que sa charmante négociation avec l'officier. Difficile de dire comment le Roi Démon allait réagir suite à cela, mais il avait précédemment assuré à ses nouveaux alliés qu'il les aiderai dans leur entreprise, il dégaina son wakizashi à son tour.


        Ça ne m'enchante pas, car après tout nous semblons être entre personnes civilisées, mais je suis également disposé à user de la force si nécessaire.


        Même si il se serait bien passé d'arriver par la grande porte, préférant faire les choses en toute discrétion, Azerios était prêt à en découdre. Ses nouveaux alliés semblaient bien déterminés et il se devait de les suivre ne serait ce que pour honorer sa parole. Attendant la réponse de l'officier comme de Minos, il ne put s'empêcher de remarquer, au travers d'un trou dans le sol à proximité, que ça s'agitait drôlement la dessous, quelque chose semblait se tramer dans les cellules.
          Qui aurait cru qu’un tel colosse en avait aussi gros sur la patate, et surtout une telle maîtrise du verbe? D’habitude, la taille des muscles était inversement proportionnelle à celle de l’instruction et l’intelligence, mais Minos semblait être l’exception qui confirme la règle. Même si son histoire de famille était presque trop grosse pour être vraie, bien qu’à y réfléchir, un enfant de 5 ans Géant avait peut-être plus de facilité à déplacer une table en marbre qu’un humain. Ou c'était une petite table.


          - Oh, non non non. Le parent abandonné, c’est moi. Mère à 17 ans avec le courageux papa disparu pour aller écumer les mers, c’est une expérience particul-


          De Ruyter s’interrompit quand son galant du jour arrêta un des prisonniers sur le pont qui tentait de jouer les pique-assiette au sens propre du terme. L’individu tenta de négocier un bout de bœuf contre des « informations » qui s’avérèrent être un chouia périmées. La situation aurait pu en rester là, mais un regarde Minos sous la surface mit la puce à l’oreille de De Ruyter ainsi que des deux nouveaux arrivants, Car oui, outre Minos, de nouveaux squatteurs avaient décidé de venir intercepter le navire. Faudrait vraiment embaucher des videurs la prochaine fois. Ou à défaut, faire en sorte que le type qui planifie la route des convois apprenne à fermer sa gueule ou son bureau a clé (le bureau comme la gueule).

          Minos voulait la moitié des prisonniers et était prêt à laisser la bidoche pour le préjudice moral. Après une rapide conversation avec Huggy les Bons Tuyaux (Percés), les deux nouveaux arrivants avaient la même requête; se servir dans les prisonniers et repartir, sinon ça allait chier des marmottes. Le reste des Marines resta silencieux face à ces déclarations, ayant visiblement décidé que c’était De Ruyter la porte-parole officielle du gang des Chapeaux à Mouettes et/ou laissé leurs roustons au port. Soupirant, elle reprit une gorgée de vin avant de répondre.



          - Je ne peux pas accepter ces termes et vous vous en doutez. Pas à mon niveau, en tout cas; je ne suis qu’un rouage de la machine. Si cela ne tenait qu’à moi, nous pourrions en discuter, mais je ne suis qu’un rouage de la machine, et je ne pense pas qu’un officier acceptera non plus. N’y voyez rien de personnel, j’apprécie beaucoup qu’au moins nous ayons pu en discuter sans nous battre tout de suite. Mais je crois que la violence va être la seule solu-


          Un homme poisson requin-poulpe orné de belles cicatrices, flanqué de deux autres Croustibat sur pattes, interrompit le discours d’Helena en sautant tel des diables de leur boîte, la faisant bondir de son enclume. Si celui aux quatre bras n’avait pas d’armes, ceux derrière tenaient des sabres de Marine. Ainsi, l’agitation qu’avaient vu Helena et Minos n’était pas seulement annonciatrice d’une mutinerie, mais son déroulement. Tibbon, le requin-poulpe et un des VIP du convoi, pointa le groupe du doigt.


          - Vous, je sais pas qui vous êtes, mais j’ai un deal tout simple à vous proposer : moi et mes potes on est en train de s’évader, mais autant j’aimerais bien foutre le feu à ce radeau de mes deux, autant pour pas laisser de trace y compris parmi les clampins sur le pont que parce que j’en ai des mauvais souvenirs, autant je suis un peu rouillé et j’ai la flemme de rentrer chez moi à la nage. Ce que je vous propose, vous nous faites une place dans vos bateaux pour nous déposer pas trop loin de Luvneel et je vous paye la course cash; promis, on a pas de bagages et j’aurai le liquide prêt à notre arrivée au tarif express.

          Quoique… En fait si, on a des bagages. La petite blonde, là, je connais un gars qui connaît un gars qui paye cher pour, euh, des « profils particuliers » comme elle, alors je vais l’embarquer. Ah, et le gugusse dans la cage derrière vous, j’ai entendu dire qu’il était le genre à être au courant de tout, ça peut servir. Bref, j’aurais juste ça à emmener.



          Tibbon arrêta son discours un instant, tapant dans ses mains pour attirer l’attention de ses gorilles.


          - Je reste là à négocier avec tout ce beau monde et « faire les valises ». Vous, vous continuez à rallier les troupes et vous m’amenez Jéricho.
          - Tibbon, on fait quoi au fait pour les gars qui veulent pas se mêler à nous?
          - S’ils veulent venir, ils viennent. S’ils hésitent, vous les laissez là et couic si on vous résiste ou si on dit du bien de Jericho. J’veux bien discuter pour un moyen de transport, mais on va pas passer la nuit à faire ami-ami avec tout le monde.



          La conversation s’arrêta là et les lieutenants du requin-poulpe repartirent sous les flots par le même trou que tantôt.

          Pas difficile de deviner ce qu’étaient les « profils particuliers » en question. L’idée de devoir faire la soubrette chez les Longs-Bras ou la serveuse dans un troquet miteux d’Alabasta contre un salaire inexistant était extrêmement déplaisante pour Helena, Les yeux de la petite blonde balayaient la scène devant elle, alternant entre Tibbon, Minos et les deux nouveaux venus. Le géant, pour toutes ses bonnes manières, pouvait penser que repartir avec l’équivalent escargophone d’un 06 valait moins le coup que de copiner avec les Soshark. Quand aux deux autres, inconnus au bataillon, donc pas moyen de savoir quelles étaient leurs priorités. La seule chose sûre, c’était que seuls contre tout ce beau monde, Helena et la Marine allaient se prendre une raclée pire que la Seleção en 2014.

          Quelques instants après la disparition des lieutenants de Tibbon, des coups sourds contre la structure du bateau se firent entendre. La mêlée entre les hommes-poissons ralliés à Tibbon, ceux à Jericho et l’équipage du Pascal O’Billot avait débuté pour de bon sous les flots.



          - Alors, on fait affaire ? J’vous suggère de vous grouiller, vu ce que j’entends sous les flots, ça va vite devenir une passoire, ce rafiot.
          - Et si je veux pas venir?!
          - Bah on te pète les jambes et on t’emmène quand même. La demoiselle, c’est plus délicat parce que la marchandise abîmée, les esclavagistes la payent moins cher, mais toi, ça dérange pas.
          - Mais je sers à rien dans un équipage ou un gang, moi je fais juste donner et vendre des infos!
          - Euh, quel mot tu comprends pas dans "j’ai entendu dire qu’il était le genre à être au courant de tout, ça peut servir" ?
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          J'aurais dû prévoir plus d'enclumes. La sirène entamait à peine un passif à huit cents cailloux que les convives avaient flairé la bonne odeur du sauciflard et du raisin virilisé. Y a des convois où ils auraient rêvé d'un petit pique-nique entre ennemis. Nous, on l'a fait. Et si je dis entre ennemis, c'est parce que je suis pas un collectif collectiviste de renifleurs de pets qu'on renomme liberté, l'air d'y croire. Kaito le justicier manqué, il veut rendre les prisonniers à leurs familles. Ah merde, pour peu je chialerais. Les bouquins affaiblissent, sûr que lui a dévoré les aventures des gentils pirates qui libèrent des révos emprisonnés pour avoir parlé en rimes riches de la condition humaine dans un canard déchaîné. Pour lui, la prison, c'est une garderie à poètes superbes, peintres fleuraux incompris et autres doux rêveurs qui ont gratté quelques points sur l'échelle de Kinsey. J'aurais plus tendance à penser qu'il ont gratté les moeurs du bonhomme, parce que renvoyer à une famille son bon vieux daron "chutes dans les escaliers", pas sûr que ça ravisse son monde. Après, c'est un pirate, le Kaito. Peut-être que pour lui, vaut mieux des ordures au grand air, pourvu qu'elles respirent.

          Causant respirer, faut maintenant gérer un requin à trop de bras. Balèze, stylé aussi. Tatoué comme une ado qui cherche à faire gueuler sa mère, mais bon, qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour affrioler son voisin de cellule ? Doit en avoir assez de reluquer la dorsale de Rodriguo, parce qu'il s'intéresse à la seule viande savoureuse que la Marine emballe. De Ruyter a droit à sa stigmatisation du genre d'emblée, que même moi ça me rendrait féministe. Heureusement, j'ai une bonne force mentale. Puis, c'est un poisson avant d'être un homme. On parle quand même d'une espèce qui s'étouffe parce qu'elle bouffe des sacs plastiques. Au bout d'un moment, est-ce que les nourrir de porridge à la dysenterie après leur journée de turbin c'est pas de la sauvegarde de l'espèce ?

          Tibbon, il me fait un peu penser à l'autre pirate qui ne s'est pas vraiment présenté. Je vais l'appeler Azerios, il a une bonne tête alors hop, prénom en -os. L'un négocie son rapatriement, l'autre veut engager un navigateur. Eh, pour peu que Tibbon sot navigateur, c'est plus un dîner d'affaires c'est de la providence ! M'attendais à voir refouler des océans du requin en marinière, mais nop, y a que leurs armes. Notre sirène doit peut-être sa survie au goût des mondanités.

          Moi, je suis partagé. Y a un peu de moi en Tibbon, au sens figuré. Violence gratuite et fenêtres de conditions restreintes, on reconnait le bon chef. Je vais même te dire: il se serait arrêté avant de causer de bagages, c'était d'accord. Seulement, la Diva des zones de détention revoit ses conditions d'une phrase à l'autre. On rajoute des trucs, tranquillou. Pas un bonjour, mais je te paye pour un service et j'emmène ce que je veux sans te demander si t'as de la place dans le coffre pour ma trousse de maquillage. Il nous prend pour la compagnie des dindes lui ? Dans un demi-trajet, il négocie la navire et gonfle ses petits bras musclés pour tenter les idées à sens unique. Pas de ça avec Minos.

          Je m'approche de lui. Tibbon est grand, plus de trois mètres. Mais moi, je suis Minos. Le pif du machin m'arrive au nombril et je veille à capter son attention vers le haut avant que ça devienne gênant. Il me toise, ce qui prend un peu de temps. Tu peux t'en rouler une si t'as de quoi. Sitôt fait, c'moi qui cause.

          On était à table. T'aurais pu au moins frapper avant d'entrer.

          Je lui décoche une baigne à faire voler des maisons. L'impact est un coup de tonnerre en plein ciel bleu et le zouave n'a pas eu le temps de parer. Avec ce Minos express, il fait trois ricochets et atteint par prochaine île sans log pose. Sauf qu'il ne vole pas. Il douille, il se tord, il est même proche de devoir se rattraper. Mais il ne tombe pas. C'est pas normal que ça fasse ça. Tib' se redresse et va chercher une dent dans sa gueule que ma baigne a pété. D'un grand sourire, il me montre comme ça repousse tout de suite derrière et me tend sa cinquante huitième canine en guise de présent.

          Tu pourras t'en faire un collier. Accepte-le en gage de bonne foi.


          Ses tatouages changent soudainement de couleur. Le bleu profond passe à un genre de jaune sale. Mais ça lui va assez bien. De fait, c'est sport, comme attitude. Il m'est bien sympathique ce brave requin. Même qu'allez, j'accepte sa dent en cadeau. Qu'il ne soit pas dit que Minos commet des fautes diplomatiques. Et bon, concernant ses goûts en matière de sirène, qui suis-je pour le juger ? Les potes avant les mottes, comme on dit quelque part. Sûrement.

          Maaaah, Titi, en fait t'es un peu comme moi, en moins bien. Tu sais quoi ? Je me joins à toi, le temps de régler ces histoires de bagages. Pas de soucis d'argent entre amis, amène tes potes et veille ben à ce qu'ils ne cassent rien. Pour la fille, par contre, je l'ai vue le premier. Mais t'auras de quoi t'en payer d'autres.

          Notre nouvelle amitié scellée par une poignée de main virile, je me tourne vers Helena, Kaito et Azerios, restés hors de portée du color trap puisque je bloquais la vue. Tibb' a repris sa teinte naturelle, mais m'a laissé sa dent jaune que je m'attache autour du cou comme un bracelet de l'amitié. Il me va très bien.

          Votre voeu va être exhaussé les gars, on va pouvoir dispenser salut et merci pour le poisson.
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          Voiles dépliées et vent en bonne forme ! Je me tenais fièrement debout à l'avant de mon minuscule bateau sur cette immense étendue d'eau, armée de mon Climat-Tact que je tenais de ma main droite, tandis que la gauche me servait de visière pour empêcher le soleil de m'éblouir. Au loin, une immense forme se distingue du tumulte ambiant des vagues. Quelque chose s'avance ... très vite ... dans ma direction. Je titube légèrement en arrière avant de cogner le mat de mon bateau, prise d'un sursaut je manque de faire tomber mon Climat-Tact dans l'eau. Le rattrapant de justesse je le colle à moi en soufflant.

          « Lise mon dieu ... »

          En plissant de nouveau les yeux j'aperçois un grand remous pas loin, serait-ce un animal marin qui conduit un ... bateau ? C'est réellement un bateau le gigantesque engin sous l'eau avec un léger pont à la surface ? Oh, mais ... je crois avoir déjà entendu parler de ça, j'entre dans la petite cabine et en ressort avec un journal à la main. D'après les dernières dépêches du Gouvernement, un convoi de prisonnier aura lieu aujourd'hui même sur les Mer, vers où ça ce n'est pas indiqué ou alors j'ai loupé l'information. Mais là dedans il y aurait des prisonniers intéressants, des hommes-poissons et un homme ... un certain Tony Dinozzi, un homme qui possèderait énormément d'informations sur beaucoup de choses. Peut-être pourrais-je obtenir des informations sur les îles célestes ou sur les Ponéglyphes. Pour ce faire par contre, il faudra que je le libère.

          Je serre mon Climat-Tact dans mes mains avant de plier mon bâton du froid et celui du chaud, je les fait tournoyer dans les voiles pour les gorger de vent. Un vent puissant qui emporte mon embarcation à vive allure en direction de ce navire engloutit. Une fois à quelques mètres, le remous des vagues dû aux mouvements du monstre marin fait sursauter ma chaloupe, l'envoyant voler sur plusieurs mètres avant d'atterrir violemment sur l'eau à quelques mètres du pont principal. Plus loin, plusieurs personnes y étaient mais ne semblaient pas m'avoir vu, fort heureusement pour moi. J'amarre tant bien que mal ma petite embarcation au pont d'une manière qui laisse à désirer, mais je ne vais pas faire ma difficile j'ai pas vraiment le choix là.


          « Dans quelle situation est-ce que je suis en train de m'embarquer là ? »

          Je replace les trois bâtons de mon Climat-Tact dans leur emplacement avant de réajuster ma cape pour ne pas qu'ils soient visibles. Je glisse un coup d'oeil à mon couteau qui est toujours à sa place avant de me relever et d'attacher mes cheveux en queue de cheval haute, voilà qui est mieux. Je regarde furtivement de tous les côtés avant de sauter par dessus mon bateau pour arriver sur celui du Gouvernement. Je n'ai jamais été aussi proche de mes ennemis, mais les personnes qui sont un peu plus loin doivent être bien occupés et je ferais mieux de ne pas me faire avoir, l'un d'eux semble être Minos. Un Révolutionnaire reconnu qui a souvent fait parler de lui dans les journaux.

          « Qui va là ? Qui êtes-vous ? »

          « Oh non sérieusement ? Déjà ? »

          Dis-je en me retournant vers trois hommes de la Marine, armes pointés vers moi. Sans réfléchir je file me cacher derrière la cage d'un prisonnier qui se moque ouvertement que mon entrée en scène laissait à désirer, je hausse les épaules avant de reformer mon arme climatique. Mais je n'ai pas le temps de lancer ne serait-ce qu'une Thunder Ball, qu'un matelot m'attrape le poignet en rigolant, je ne l'avais pas vu venir ! Me voilà dans de beaux draps à présent.

          « Lâchez moi ! »

          Malgré ma demande pourtant toute simple hein, l'homme ne daigna pas relâcher son étreinte et m'emmena jusqu'au groupe que j'avais aperçu en débarquant violemment sur les abords de ce navire. Il me jeta contre un homme que je ne connaissais pas du tout qui était avec eux, un homme brun. En relevant la tête je pu apercevoir deux femmes dont une qui semblait être la supérieure des Matelots, trois pirates et Minos. Le Matelot me donna un coup de coude en hurlant de rire.

          « Nous venons d'arrêter cette femme qui semblait vouloir s'introduire sur notre navire, nous retenons son moyen de sortir d'ici, une misérable chaloupe. Par contre en ce qui concerne son bâton, je ne sais pas ce qu'elle voulait faire avec mais il s'est électrifié tout à l'heure. »

          « Attendez, je ne suis pas la seule pirate ici n'est-ce pas ? Pourquoi est-ce moi que l'on traite de la sorte ? Vous sembliez avoir d'autres choses plus importantes à faire. Et veuillez arrêter de me titiller avec votre coude, je voulais simplement obtenir des informations d'un certain Tony Dinozzi avant qu'il ne soit exécuté. Vous pouvez m'appeler Lise. »

          Je repousse l'homme de la Marine à l'aide de mon Climat-Tact, dont le bout s'électrifie à nouveau. Je me force à ne pas trembler mais je ne suis vraiment pas à l'aise, c'est la première fois que je suis dans une situation aussi délicate et honnêtement, je panique là ! Je ne sais pas ce qui m'a prit de décliner mon identité de cette manière surtout que l'on ne m'a rien demandé. Je reste alors sur mes gardes en zieutant de temps à autre la femme Marine et les pirates à côté de moi.
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          Et on referme la coursive derrière Lise ! Fiou, c'était juste. Convoi 08: Pascal O'Billot 1916571091

          Je viens annoncer que les inscriptions pour le convoi sont closes. Il vous reste à finir, tranquillement. Mais pas trop trop tranquillement non plus. Il faut au moins un post par semaine, ou le convoi peut être fermé faute d'activité.

          Bonne baignade !
            Au grand plaisir de Kaito, Azerios ne tarda finalement pas à réagir à son tour, faisant savoir que s'il n'était pas là volontairement, il avait visiblement bien l'intention de repartir avec un nouvel allié à ses côtés. Un geste qui ne fit que renforcer la confusion des soldats de la marine tant leur détermination – du moins celle de Kaito – était palpable. Cela fut d'ailleurs renforcé par le dégainement de la part de l'allié du kanokunien qui par sa lame venait montrer à tous qu'il n'hésiterait pas à se montrer hostile si la suite ne se déroulait pas correctement.

            Malheureusement, il fallait s'y attendre, mais la demoiselle – devenue porte-parole de son camp par la force des choses visiblement – leur fit comprendre qu'il serait difficile d'accéder à leurs demandes à tous les trois. Une réponse logique, tristement, au fond, il n'y avait pas de raison de ne pas avoir tenté. Au moins le groupe était fixé et il était maintenant évident que les personnes en présence ne repartirait pas sans avoir échangé quelques coups. Surtout qu'avant même que l'affrontement ne devienne inévitable entre les pirates, le révolutionnaire et les membres de la marine, voilà qu'un nouvel élément vint perturber la petite sauterie.

            Tibbon.

            Le requin-poulpe fut instantanément reconnu par Kaito, tant son existence était connu à Luvneelroom. Bien sûr, il savait qu'il se trouvait dans ce navire, mais il se doutait pas qu'il parviendrait à quitter sa cellule, et encore moins le voir débouler ainsi accompagné de deux acolytes armés de sabres qu'ils devaient certainement avoir récupéré sur quelques marines qui se trouvaient en bas. Rien qu'à le voir, le pirate comprit que la situation allait très vite dégénérer.

            Et cela ne manqua guère. Voilà qu'après un rapide tour d'inspection du regard, il commença à faire son propre deal, demandant sans pression à récupérer navire, femme et informateur en échange d'une récompense à l'arrivée sur Luvneel où l'un d'eux le déposerait. Kaito ne réagit pas, simplement dépité à l'idée qu'il allait devoir maintenant batailler avec quelqu'un pour s'accaparer sa cible, mais la seconde des Intrépides Libres se montra plus véhémente, sensible au traitement que l'homme-poisson accordait à l'officière de la marine.

            Calmes-toi, Sarah. On va trouver une solution. lui dit-il.
            Hmpf …

            Le capitaine sentit combien la navigatrice se retenait de lui dire combien elle le détestait et qu'il ne faisait rien pour lui faire penser le contraire, mais il la stoppa d'un regard sérieux et fort. Il comprenait parfaitement ses sentiments, mais il savait aussi que cet homme était bien trop fort pour eux, qu'ils allaient malheureusement devoir laisser ce gros morceau à Minos – seul véritable contrepoids unique pour l'homme-poisson sur ce bateau – et éventuellement s'occuper de ses hommes qui s'en allait sur ses ordres chercher d'autres hommes.

            En parlant du révolutionnaire justement, voilà qu'alors que Tibbon s'affairait à récupérer Tony qui se débattait pour fuir la montagne de muscles, effrayé comme pas possible, il quitta sa place et fit face au requin-poulpe, lui assénant dans un silence fracassant une mandale qui aurait sûrement étalé en un coup la plupart des personnes autour de lui. Malheureusement, le mafieux n'était pas de ces gens-là et si la douleur se ressentit dans un mouvement presque désarticulé de son corps, il tint bon et se redressa même assez vite, se retrouvant dès lors caché par l'énorme masse qu'était Minos.

            La suite, Kaito et Sarah ne lui perçurent. Tout ce qu'ils comprirent se résuma en un échange entre les deux êtres rapide mais bien étrange, s'achevant par un Minos semblant se mettre quelque chose au cou ou en tout cas au niveau de la tête, avant de se retourner vers le trio de pirates et la marine porte-parole avec un grand sourire, commençant à déblatérer des paroles surprenantes vis-à-vis de ce qu'il venait de se passer.

            Dispenser salut et merci pour le poisson ? Que voulait-il dire par là ? Le kanokunien se montra des plus perplexes par les mots du révolutionnaire, qui semblait pourtant se montrer hostile avec Tibbon il y a encore quelques secondes. Que s'était-il donc passé pour qu'il vire de bord aussi vite ? L'homme-poisson ne semblait pas avoir changé ou quoi, pourtant, pas plus que le semi-géant à vrai dire. La confusion était totale.

            Vous allez bien ? Vous semblez … Différent. demanda le kanokunien.

            Kaito n'eut pas peur de poser la question. Cela le titillait beaucoup trop pour laisser passer. Il espérait bien en savoir plus. Non pas qu'il trouvait cela vraiment louche à vrai dire, mais il espérait bien que Minos ne se révèle pas bipolaire ou du genre naïf au possible.

            Malheureusement, il n'eut guère le temps d'obtenir une réponse, car voilà que trois marines – de simples soldats oubliables – se ramenèrent avec une jeune femme sortie de derrière les fagots. Elle semblait aux abois, car voilà que l'homme qui la tenait fit savoir qu'ils l'avaient arrêté alors qu'elle s'introduisait sur le bateau et qu'elle répliqua en se décrivant comme une pirate venant trouver Tony – une de plus dans la liste – du nom de Lise.

            Si l'on n'avait pas deviné son air paniqué sur le visage, il aurait été facile de penser qu'elle était un peu stupide de se dévoiler ainsi, mais Kaito n'en pensait rien. Il fut cependant étonné de la voir soudain porter un coup avec son bâton qui se mit à s'électrifier soudainement, prenant au dépourvu le marine qui dut se résoudre à abandonner sa prise. Drôle de situation qui se déroulait sous les yeux du capitaine des Intrépides Libres qui en perdit un court instant sa concentration sur l'autre situation … à son grand dam.

            Kaito, attention !

            Interpellé par l'appel soudain et au ton urgent de Sarah, le kanokunien se retourna, observant alors un immense poing s'approcher dangereusement de lui pour le frapper de plein fouet. Instinctivement, il réagit alors, profitant de l'instant que lui avait offert sa seconde pour reculer aussi loin que possible de l'assaut qui lui tombait dessus, constatant alors l'origine de l'attaque : Minos. Kaito devint incrédule. Pourquoi le semi-géant venait-il de l'attaquer sans prévenir ? Cela n'avait strictement aucun sens. Il allait demander explication au révolutionnaire, mais voilà qu'un deuxième coup partit, cette fois en direction de son allié de circonstance, qui lui se le prit malheureusement, sûrement pris au dépourvu.

            Mais que se passe-t-il, bon sang ? s'inquiéta le capitaine pirate.

            L'esquive avait permis au pirate d'éviter l'assaut de Minos, mais le vent que cela avait provoqué lui avait instantanément fait comprendre qu'il valait mieux éviter d'être touché pour des raisons de survie. La confusion restait cependant totale et cela se vit clairement sur le visage du jeune homme, d'autant plus en voyant que sa seconde affichait la plus grande des paniques. Elle non plus ne comprenait pas ce qui arrivait au révolutionnaire, mais elle sentait bien que cela n'était pas bon pour eux.

            Pas bon pour eux, parce que cela laissait l'occasion à quelques soldats un peu trop téméraires de se tenter à les attaquer de dos, l'un d'eux surprenant la navigatrice qui fut touchée à l'épaule, lui arrachant un cri de douleur qui fit aussitôt réagir Kaito. Jusqu'alors plutôt neutre vis-à-vis de ces hommes et femmes qui ne faisaient ici que leur boulot, toucher un de ses camarades était ce qu'il fallait pour que son opinion change. Pris d'une montée de colère, il sauta sur le marine et lui asséna sans vergogne un coup de lame au dos, ne retenant nullement sa force pour l'envoyer rapidement au tapis.

            Ce fut le coup qui fit déborder le vase. D'un seul coup, alors que sur le pont, la situation se trouvait dans un statut quo indescriptible, cet assaut venait de lancer les hostilités désormais inévitables. Voilà d'ailleurs qu'un des trois hommes qui avait attrapé la nouvelle arrivante se jeta sur Kaito, cherchant à l'avoir à son tour par derrière. Le pirate était cependant désormais sur le qui-vive et réagit rapidement à l'assaut, stoppant sa lame avec son katana avant de répliquer, le prenant de vitesse en lui infligeant la même balafre que son collègue, mais sur le flanc.

            On recule. ordonna-t-il.
            Oui … répliqua sa seconde.

            Malgré la douleur, Sarah sortit sa rapière et se tint prêt à réagir, obtempérant à l'ordre de son ami et capitaine en suivant son mouvement. Ainsi, le duo parvint jusqu'à la fameuse pirate venue trouver Tony, apportant leur soutien mais cherchant à entamer le contact.

            Tu t'appelles Lise, c'est ça ? Moi, c'est Kaito, et elle Sarah. On est aussi venus pour l'informateur, mais je pense qu'on va devoir mettre une croix dessus pour le moment. Cet homme, devant nous, c'est Minos, mais je suppose que ce nom ne t'est pas inconnu. Il n'est pas comme d'habitude, j'en ai la forte impression. Tant qu'on saura pas ce qu'il en est réellement, on va devoir le considérer comme un ennemi potentiel. se présenta puis expliqua le pirate.

            Il offrit son sourire le plus amical possible, même s'il n'était pas difficile de deviner qu'il était dans un état combatif s'apparentant à de la colère, de la panique et surtout une concentration de tous les instants.

            Que dirais-tu de te joindre à nous le temps de régler tout cela ? Ton bâton pourrait nous être utile, je pense. proposa-t-il.

            Il se garda bien de dire que le climact-tact ne lui était pas inconnu. De toute façon, il avait autre chose à penser, et dès qu'il obtint sa réponse, et en esquivant une tentative d'attaque d'un des deux autres hommes qui avaient attrapé Lise, il se tourna vers son allié tout en laissant le soin à sa navigatrice de faire la tête au carré à ce marine un peu trop déterminé.

            Azerios ! Tout va bien ? On va avoir besoin de se rallier rapidement, quelque chose a l'air de clocher avec Minos, même si je suppose que tu t'en es aperçu. lui lança-t-il.

            La phrase était envoyé sans espérer une totale réponse de la part du troisième pirate. À vrai dire, dans le chaos qui s'installait doucement mais sûrement sur le bateau, il ne prit guère la peine d'observer plus attentivement l'état d'Azerios. Il le savait cependant encore en vie et c'était déjà ça de pris. Pour le reste, il ne pouvait que croiser les doigts pour son allié qu'il l'ait entendu ou qu'il ait l'idée d'agir ainsi – à moins, bien sûr, qu'il ait d'autres idées intéressantes en tête …

            On fait quoi pour Tony, au fait ? Cette enflure de Tibbon risque de le kidnapper sous notre nez … s'interrogea Sarah.
            Rien pour le moment. Minos est notre priorité. J'ignore ce qui lui arrive, mais je ne vois absolument pas pourquoi il nous aurait attaqué soudainement alors qu'il était si sympathique envers nous juste avant. Tant qu'on saura pas ce qu'il en est, comme je l'ai dit à Lise, on fait une croix sur Tony. De toute façon, vu comme tout le monde a l'air de le vouloir, il devrait pas trop craindre d'y pass- répliqua Kaito, avant d'être interrompu par une balle sifflant à quelques centimètres de son oreille.

            Le dialogue risquait d'être compliqué, à présent. Les marines commençaient à s'agiter dans tous les sens avec la mutinerie montante des cales, les pirates en présence désormais hostiles aux soldats mais surtout … Minos.

            La bataille avait désormais commencé.
            Une bataille pour savoir qui survivrait et emporterait le pactole de prisonniers à la fin …


            Dernière édition par Kaito Yamamoto le Mar 1 Juin 2021 - 21:20, édité 1 fois
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            Tout ce beau monde se rassemblait peu a peu sur le pont, les premiers mutins approchaient d'ailleurs, le fameux Tibbon était accompagné de deux de ses sbires. Il s'entretient alors brièvement avec Minos qui lui décrocha une baigne qui aurait du être anthologique, mais l'homme poisson broncha a peine. Difficile de dire ce qui se produit entre ces deux là, l'attention du rookie fut retenue par des soldats qui remontaient sur le pont, avec un prisonnier. Non plutôt une prisonnière, qui se prénommait Lise, après tout plus on est de fous plus on rit pensa-t-il. Jetant de nouveaux un regard au géant, Azerios remarqua que ce dernier semblait comme... Perturbé.

            Mais la nouvelle arrivante engagea les hostilités, se servant de son bâton pour repousser l'un des soldats. Le jeune homme eut un sourire amusé à la vue de cette scène mais rapidement Sarah se met a interpelé son capitaine : Minos venait lui aussi de passer à l'action. A peine eut-il le temps de se retourner et de constater l'esquive de son nouvel allié de fortune que le géant fit volte-face et lui assena un violent coup de poing. Impossible de l’éviter tant que le colosse se trouvait proche, et prit au dépourvu, Azerios fut projeté à quelques mètres, lâchant son sabre. Restant allongé sur le sol un instant, les yeux levés vers le ciel bleu, il prit pleinement conscience de la violence du coup qu'il venait de prendre. Pourquoi était-ce tout le temps lui qui encaissait les coups ?

            Bondissant en arrière, il se releva tant bien que mal et repéra son sabre, au sol à quelques mètres. De leur côtés, ses alliés de fortune eurent visiblement un échange musclé avec des soldats. Non loin un jeune soldat à l'air ahuri posa ses yeux sur le sabre, puis son regard croisa celui du rookie. Après quelques secondes de silence, tous deux se précipitèrent alors pour ramasser l'arme. Pas de bol pour le soldat qui se montra moins malin et ramassa un bourre pif. Ramassant son sabre à la volée, le pirate para le coup d'un autre soldat et le repoussa en arrière. Kaito proposa alors à Lise de se joindre à eux, et lui demanda si ça allait. Évidemment quelque chose clochait avec le Roi Démon et il fallait rapidement trouver de quoi il s'agissait.



            Ouais ça va... Il n'y va pas de main morte l'enfoiré...


            Kaito donna alors les directives, mais fut interrompu par la marine qui avait visiblement décidé d'entrer pleinement dans la danse. Quelques balles sifflèrent et d'autres Hommes poissons surgirent, la bataille commençait à peine.


            Et c'est là que ça part en sucette.


            Un homme poisson maigrelet se rua sur lui en hurlant quelque chose d'incompréhensible, probablement dans l'optique de s'emparer de son sabre. Mais le rookie ne se démonta pas, en garde, il encaissa un coup de poing au visage, et contre attaqua aussitôt, tailladant le torse de son assaillant avec force. Jetant un bref regard à ses alliés d'infortune, il se jeta sur un soldat vraisemblablement déterminé à s'en prendre au capitaine et le frappa violemment dans le dos de deux coups d'estoc, le stoppant sur le coup. L'homme s'écroulant, le pirate se remit en garde à proximité pour leur prêter main forte. Le chaos régnait en maitre, toujours plus de soldats accouraient à mesure que d'autres prisonniers remontaient à la surface.


            Bien, bien, bien... Et maintenant ?


            Tibbon se tenait droit, fier comme un paon, entouré des deux même sbires. Tous trois regardaient la danse macabre qui se déroulait sur le pont, se délectant de tout ce sang versé. Peut être que si il parvenait à prendre sa tête, Azerios saperait le moral des hommes du mafieux. Sans trop prendre le temps de réfléchir, ce qui ne lui ressemblait pas vraiment, il s'élança sabre en main pour tenter sa chance. Un soldat se trouva sur sa route, levant son fusil dans sa direction, mais ce dernier trop lent se prit un rapide coup de coude au visage. L'obstacle hors de son chemin, le rookie n'était désormais qu'a quelques mètres de Tibbon qui le fixait avec dédain.


            Ah c'est beau d'y croire... Pitoyable


            Ses deux gardiens se préparèrent au combat, sabre en main, mais quelqu'un d'autre lui remit soudain les pieds sur terre. Minos surgit dans une vitesse folle, l'attrapa par le col et s'empressa de lui donner un nouveau coup de poing. Coup qu'il contra tant bien que mal avec l'aide de son fourreau. Il ploya peu à peu sous cette force de la nature, avant de se prendre un revers de l'autre main du géant, ce qui eut pour effet de le projeter de nouveau à quelques mètres.

            Attaquer de front était clairement une mauvaise idée. Agacé, Azerios se releva en soupirant et analysa la situation. Curieusement le Roi Démon semblait s'interposer entre Tibbon et ses éventuels assaillants, pourtant même si ils semblaient de connivence, ce dernier avait tenté un peu plus tôt de le frapper et il y avait été franco. Se tournant vers Kaito, il fronça les sourcils.



            Ya a un truc qui cloche avec notre cher épicurien...


            Mais il ne se contentait pas de rester stoïque et de protéger Tibbon, voilà que Minos poursuivait l'offensive. Il se rua dans leur direction, balayant deux soldats à la volée comme si il s'agissait de vulgaires insectes et frappa avec force. Le premier coup esquivé, pas de temps pour la contre-attaque, le géant offrit alors un nouveau bourre-pif au rookie qui fut une fois de plus projeté quelques mètres plus loin. De nouveau allongé sur le sol, de plus en plus agacé il fut interpellé par une voix à peine audible dans le vacarme des combats.


            Hé ben mon pote... Tu te fais dérouiller comme un chef... Shishishishi


            Détournant brièvement le regard, il remarqua alors la présence d'un homme poisson qui le regardait avec un sourire moqueur. Sa cellule était ouverte, sans doute par les mutins, et pourtant il restait là immobile. Peu être ne roulait il pas avec Tibbon ?


            Oh c'est l'impression que je donne ?

            Hum... Ouaip. Sacré morceau ce géant, jvais pas te jeter la pierre...

            Ouais... Et toi tu es ?

            On m'appelle Reyshu.

            On fait trempette pendant que les collègues se mutinent Reyshu ?

            Ce ne sont plus mes collègues...

            Je vois. Une idée de ce qu'il se passe avec le golgoth là ?

            J'ai déjà vu ça plusieurs fois ouais... Après je suis surement pas le mieux placer pour expliquer ce phénomène. Jericho pourrait t'en dire davantage...

            Jericho hein ? Je note merci.


            Se relevant, le rookie fit un état des lieux du pont. La situation, toujours chaotique, voyait s'affronter les prisonniers entre eux, et les marines, un joyeux bordel. Il fit quelques pas en direction de Kaito Sarah et Lise puis se stoppa net à la vue d'un Minos déchainé qui soufflait les soldats à tour de bras. Quelque chose clochait vraiment, il fallait trouver la source du problème et ce Jericho pourrait très certainement les aiguiller. Jetant un regard à Reyshu, dont la tête dépassait toujours à la surface, il poussa un profond soupir et plongea dans son bloc. L'eau était gelée et il se trouvait désormais dans une situation très inconfortable, ouvrant les yeux, il analysa l'intérieur du bloc. Le sel lui brulait les pupilles, mais la lumière extérieure était suffisante pour distinguer les occupants de la cellule. Certaines chaines avaient été crochetées, d'autres non, retenant plusieurs hommes poissons. Surement des dissidents, qui pourraient s'avérer utile par la suite.

            Non sans mal, il frappa les chaines rouillées pour délivrer les prisonniers restants et se hâta de regagner la surface. Toussotant, il grimpa sur le bloc et bondit pour regagner le pont de l'embarcation principale. Il fut suivi de près par Reyshu et plusieurs hommes poissons visiblement reconnaissants au point de l'accompagner au combat. Arrivé sur le navire avec sa nouvelle bande de potes, plusieurs soldats se ruèrent sur eux, sabres en main. Il engagea le combat contre un gaillard plutôt adroit pendant que les autres luttaient tant bien que mal et prenant l'avantage, finit par l'abattre d'un coup d'estoc en pleine poitrine. Ce nouvel allié saisit alors son adversaire avec force et mordit a pleine dent la gorge de ce dernier, lui arrachant un bon morceau de viande en même temps que son dernier souffle de vie. Il fallait le reconnaitre, les hommes poissons ne faisaient pas dans la dentelle.

            Se rapprochant de ses alliés de fortune, alors affairés à livrer bataille, Reyshu lui emboitant le pas. Difficile de s'occuper de Tibbon tant que Minos était dans les parages, et impossible de récupérer ce crétin de Tony également. Leur meilleur plan était de trouver Jericho, qui pourrait peut être leur donner un semblant d'explication sur les capacités de son rival.



            Mon ami ici présent suggère d'aller rendre visite à Jericho. J'imagine que la situation la en bas est tout aussi merdique mais bon rester ici à découvert avec tous ces marines et ces hommes poissons...


            Il resta en garde, prêt à en découdre et surtout à vendre chèrement sa vie et celle de ses compagnons si nécessaire.


            Dernière édition par Azerios le Mar 1 Juin 2021 - 22:57, édité 2 fois
              Minos n’avait pas vraiment apprécié la familiarité de Tibbon et lui avait fait comprendre à l’aide d’un grand ramponneau… Et c’était la dernière chose normale qui s’était passée aujourd’hui. En quelques secondes, le Roi Démon avait fait un demi-tour complet et traitait l’homme-poisson comme un vieux pote, allant jusqu’à accepter de l’aider. O.K. La situation déjà rocambolesque ne fit qu’empirer quand trois autres Marines, visiblement ayant complètement foiré leur jet de perception ou alors complètement blasés amenaient un NOUVEAU participant à la comédie. Enfin, une participante; une qui, comme les autres, ne fit aucun effort pour cacher qu’elle était pirate et était intéressée par Dinozzi.


              - Faites la queue, il semblerait que tout le monde ici sauf moi soit intéressé par nos prisonniers… Quelle journée de me-


              Lise, la nouvelle pirate assumée, rompit le statu quo en sortant un bâton électrifié, manquant de toaster un des Marines qui l’avaient capturée. Heureusement, un peu plus et il aurait fallu qu’Helena mette une pièce dans la tirelire à gros mots! Mais cela aurait peut-être été préférable en voyant la suite des événements, à savoir Minos qui essayait de défoncer la race de tout le monde tel un Gigantamax fabuleux. Pour en rajouter en plus, le peu de Marines qui n’avait pas posé un RTT à l’improviste décidèrent que c’était le bon moment pour attaquer les deux autres pirates qui, jusque là, s’étaient avérés ouverts à la discussion. Si ces deux-là ne firent qu’une bouchée de leurs assaillants, la waifu de Minos ne l’entendait pas de cette oreille.


              - MAIS QUE FAITES VOUS ?!? Nous avons plus urgent à gérer qu’eux, au cas où vous n’avez pas vu!
              - Mais le Code de la Marine dit que-
              - Le Code ne nous servira à rien si nous sommes morts! Coopérons avec eux!
              - Je ne sais pas si-
              - VOULEZ-VOUS MOURIR ICI AU NOM DE CE SATANÉ CODE???


              Le hurlement d’Helena semblait avoir quelque peu secoué la Marine. Si plusieurs d’entre eux continuaient à vouloir attaquer les pirates négociateurs (faudrait leur demander leurs noms, tiens), la majorité de la bande des Casquettes se rallia a Helena et ne fit qu’une bouchée de leurs collègues un peu trop procéduriers. Si les forces du Gouvernement s’étaient enfin mises en branle, le résultat était le même; Minos faisait le merdier sur le pont et Tibbon semblait, on ne sait comment, contrôler tout ce barouf. Tandis que le pirate aux cheveux noirs discutait avec un des prisonniers sur le pont, celui aux cheveux blancs semblait vouloir s’allier avec la demoiselle au bâton électrique. Autant commencer par eux; en quelques enjambées, Helena était à leur niveau. Et tant pite si sa pote à cheveux bleus était jalouse d’elle!


              - Je ne sais pas ce que vous avez prévu, vous autres, mais nous allons devoir collaborer pour nous en sortir vivants. Je vais rallier autant de mes hommes que possible pour occuper les mutins, mais nous allons devoir nous occuper nous-mêmes de Minos!


              En temps normal, collaborer ouvertement avec des pirates était une invitation à se faire envoyer en cour martiale, mais comme dit plus haut, Helena privilégiait l’option qui lui permettait de revoir son fils un jour. Cependant, de l’autre coté du pont, Tibbon jaugeait la situation d’un œil mauvais...


              - Débarrassez-moi de la blondinette, les copains, je la trouve trop maline! Si possible sans la tuer!


              « Les copains »? Mais il n’y avait plus personne parmi ses alliés sur le pont, si ?

              Le temps de se poser la question, une dizaine de crosses de fusils et de pommeaux s’abattait sur le crâne et le dos de De Ruyter, causant des exclamations parmi la Marine et une nouvelle bataille. A moitié KO, la blondinette continuait à se gratter au sens figuré la tête. Comment Tibbon faisait-il pour faire ça? De la simple corruption était peu probable, sinon les marins pourris n’auraient pas attendu d’être en pleine mer et avec des pirates pour organiser leur mutinerie. Et surtout, Minos, même si elle le connaissait depuis à peine une demi-heure, ne semblait pas le genre à accepter un billet pour faire le sale boulot de quelqu’un d’autre. Il y avait un truc, mais quoi?!

              Si elle était toujours plus ou moins sonnée, Helena reprit vite ses esprits quand un pied géant s’écrasa devant elle, stoppant net la bataille intestine entre soldats. Un pied littéralement géant. Minos.

              Est-ce qu’il voulait exaucer le souhait de Tibbon? Ou est-ce que pour lui, c’était l’inverse de « potos avant lolos »?
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              Que pouvait-il bien se passer avec Minos ? Cette question taraudait depuis qu'il semblait avoir fait ami-ami avec Tibb....ah, non attends, me suis gouré de tablette. Hmm... na na na na....Helena appela son deuxième enfant Minos en l'honneur de...là je suis quelques aventures trop loin.....ah ! Voilà !

              Je pose mon panard entre Helena et la soldatesque mousquetée. Z'ont beau avoir l'amour du risque, le trouillomètre vire au brun quand je menace de sévir, sans déconner cette fois. Taper les pirates, c'était de bonne guerre. Le bon Titib m'avat prévenu qu'ils cherchaient à nous ravir la belle et à se la faire, la belle. Dans le sens se barrer, attention ! Mais même sous ces conditions, ben non en fait. C'moi qui l'ai vue d'abord alors qu'on me laisse au moins ma chance pour un rencard. Que là, ça y va à la pirate. Une femme est à tout le monde ou à personne selon leur code. Z'ont choisi le commuvice. Je pourrais comprendre si j'étais pirate, mais c'pas le cas. Je ne pratique que le bro code.

              Mais là, Titib, il devient con. C'est un pote, donc c'est avec toute la bienveillance du monde que je le dis. Le mec l'a un peu mauvaise d'être dans mon ombre depuis le début. Vrai que depuis que j'anime l'atelier baffounette, lui plus personne ne le calcule trop. C'est la copine moche qui reste avec son verre en dehors de la piste de danse, et pas dans la version où un prince charmant la remarque pour en faire l'héroïne de l'escargofilm. Non, Titib, il est la potiche. Une potiche pleine de qualités, mais pas celle d'accepter la supériorité de Minos. Ca me chagrine un peu, surtout venant d'un ami. Il pourrait juste être ravi pour moi en fait ! Je sais qu'on veut toujours le centre de l'attention, mais, hein, voilà quoi. Quand t'es poiscaille tu fais avec les cartes que t'as et c'est pas du racisme. J'ai un ami homme-poisson. Il s'appelle Tibbon, c'est un gars comme ça.

              Viens avec moi si tu veux vivre.

              J'attrape la Marinette et la pose sur mon épaule, que j'ai large et un peu plus tendre qu'une enclume. Sauf quand je contracte bien sûr, mais on n'est pas là pour ça. C'coup-ci, ce sont les pirates qui doivent l'avoir mauvaise. Jamais z'ont vu aussi belle oiselle sur épaule de Capitaine. La sirène aux cheveux d'or en sécurité, je dissipe toute envie d'en venir aux mains en balayant du pied les soldats qui l'ont frappée. Reste à gérer les autres. Les pirates, j'm'en fais pas trop. Z'ont compris que c'était pas-touche et quand des mecs que tu tapes font tout pour être occupés par leurs lacets, tu captes que la confrontation est inutile. Non, c'est Tibb le souci. Je me tourne vers lui et joue les bons amis, pour le raisonner.

              Oh, Titi, t'es con ou quoi ? C'pas parce que tu te fais tèj par la gente féminine qu'il faut avoir les moeurs d'un crabe. De Ruyter est sous ma protection et tu devras l'accepter.
              Quel idiot... Elle aussi te manipule. Tu as changé depuis que tu es avec elle. En tant qu'ami je ne veux que ton bien. Il faut qu'on se débarrasse d'elle.
              - Pures fadaises ! Il est jaloux de notre entente mutuelle.
              Chérie, laisse les hommes discuter s'il te plait. Oh puis non tiens ! C'est vrai quoi, c'est quoi cette manie de toujours laisser les mecs causer le bout de gras quand une nana interfère entre eux ? Elles ont le beau rôle, à juste coller la discorde entre les copains et rester en retrait pendant qu'ils devisent d'elle comme si elle n'était qu'une marchandise. Non, c'est bien que la femme prenne enfin le taureau par les cornes et ait le courage - ainsi que le pouvoir - d'elle aussi se faire chier à trouver son équilibre social dans un triangle amoureux.
              Mais de quoi tu parles ? T'es complètement barré.
              - Il a raison ! Minos a bien vu que vous aviez des sentiments à son égard.
              Quoi !!!
              Non mais Titi, je le sais depuis le début. Et sache que t'es pas le seul gars à fantasmer sur moi et que je m'en fous complètement. Tu fais ce que tu veux. Mais juste, je préfère qu'on reste amis quoi. C'est pas toi, c'est moi. Je suis trop bien pour toi.

              C'est encore plus confus que quand tout le monde se battait.
              Le Color Trap a ses failles et la Marine est en train d'exploiter la balance morale du géant. Tibbon a voulu aller trop vite en besogne, comme toujours.
              Au moins cette accalmie aura été profitable pour finir de se débarrasser des soldats. Reste ceux d'en-bas. Il faut aider à rallier Minos.
              « Laissez-là gérer. C'est un duel que seule une femme peut remporter. »

              Ca suffit ! J'en ai marre que tu te foutes de moi sans arrêt. Puisque tu tiens tant à tes amis et à tut faire toi-même, je te laisse le loisir de les massacrer de tes mains.


              Les tatouages de Tibbon prennent alors une teinte encore plus noire que d'habitude, comme si le tatouage venait d'être fait. Une profonde envie de faire mal à mes alliés me vient. Je tourne la tête vers mon équipage, spectateur détendu et habitué à ne pas intervenir. Je pourrais crever la gueule ouverte qu'ils continueraient à bouffer des pilons de poulet. Et dire que c'est mon armée. Vivement que je te purge tout ça. Braff est le pire. Si grand et si con. C'est ça mes amis ? C'est tout ce dont je suis capable ? Je mérite mieux. Il va falloir recommencer à zéro. Tous les butter, puis recruter bien plus fiable. Je considère alors Kaito et Azerios qui se mettent à se battre l'un l'autre alors que Reishu a mis sa main sur les yeux de Lise et les ferme lui-même. Sans doute que le spectacle de la baston de pirates est trop virile pour lui. Bon, z'y vont pas de main morte faut dire. Mon regard se porte alors sur Helena et la colère monte.

              Je file un énorme coup dans la mâchoire. La sirène perd l'équilibre, mais se raccroche à mon cou quand je finis mon crochet qui, cette fois, propulse Titi contre les igloo en osier qui servent de cellules aux humains. Et là, les yeux en rond de queue de poire de pelle.

              Oops ! Ah, désolé mon bon Titi, je sais pas pourquoi j'ai fait ça. Tu l'avais sans doute cherché.

              Il se relève péniblement, surpris de s'en être pris une. C'était pas une patate comme avant là, j'ai veillé à faire bien mal. Il en crachote un sang noir tandis que son tatouage reprend sa teinte naturelle. Kaito et Azerios cessent leur bagarre. Le silence reprend ses droits.

              Je pensais que tu étais amis avec eux. Je n'aurais pas dû coupler les effets. C'était stupide.
              Eux, mes potes ? Nan, m'en fous d'eux Titi. Je les connais à peine. T'es mon seul ami ici. Et je vais devoir te casser la gueule en ami. Tu essayes trop de changer mon caractère. C'est pas un truc que je peux tolérer de la part de proches.

              C'est la mort dans l'âme, mais pas le choix. Un vrai pote, c'est pas quelqu'un qui se colle aux désirs des autres ou qui devient ce qu'il pense qu'on attend de lui. Du caractère ! Et tant pis si ça implique de faire des trucs qui déplaisent. Personne n'aime le conflit, ni l'insécurité envers ses proches. Mais encore une fois, si tu passes ton temps à n'opter que pour les choix les plus simples et confortables, t'es déjà mort, spectateur de ta vie.

              Je me craque les phalanges et me prépare à tataner Titib. Helena reste accrochée à moi, mais se prépare aussi à devoir cogner.

              - Minos ?
              Ma sirène ?  
              - Vous devriez mettre de côté votre collier. Il risque de casser s'il vous venait l'idée de savater avec.
              T'as raison.

              J'ôte le cadeau et le passe au cou d'Helena. Comme ça, je garde mes deux trésors ensemble.

              - Non ! Ne faites pas cel...

              Elle prosteste, elle proteste, mais semble ravie dès que je lui ai mis autour du coup. Ah, les gonzesses... ça te sort du "il ne fallait pas" en pensant déjà au prochain bijou que tu lui offriras. Bon, elle a un pu des goûts à chier, d'aucuns diraient simplistes. Mais pour une femme-poisson, j'imagine qu'une dent de requin c'est l'équivalent d'un diamant. Tibbon et moi on peut se foncer dessus. Le premier coup est pour moi. Le second aussi.

              Sais pas te dire pourquoi, mais je me sens libéré. Délivré. Plus de sentiments de fraternité envers ce débile. Je suppose que je suis naturellement un sentimental, mais qu'au combat c'est discipline de fer. Non, vraiment, le faire saigner de la gueule à grands coups de genoux et lui marteler la tronche contre les dômes m'en touche une sans faire bouger l'autre. Et tu me connais, je suis taquin. On n'est pas à l'abri d'un petit bras cassé avec lequel on le baffe par la suite. Bon, il est souple cela dit. Et costaud. Ca a l'air facile là, parce que c'est moi qui m'en occupe. Mais je reconnais que le Titi a une puissance rare pour les Blues. Et l'idée de recruter un mec de sa trempe point en même temps que mon poing dans ses tempes.

              J'en ai pris quelques unes, mais le poiscaille poulpe n'est pas à la hauteur. L'idée de filer dans la flotte le travaille de plus en plus. Eh ouais, chaud de faire son karaté aquatique ici. Puis il ne peut pas se battre à plein potentiel. J'ai déjà affronté des poissons dans une zone qui s'inondait. C'est fou comme ils sont maladroits en terre ferme. Peut-être que Titi aurait dominé sous la flotte, mais comme j'ai pas l'intention de tremper un orteil on le saura jamais. EN attendant, je lui sévis le corps à lui faire roter du sang et se sentir comme une merde. Il a dans ce regard la panique d'un type qui n'a pas pris assez de trempes dans sa vie. On rattrape tout ça en une leçon.

              Le voilà au sol, boursouflé, quasi recroquevillé pour que j'arrête de le tabasser. L'eau est à moins de trois mètres, mais pour lui c'est trop loin. Reste à lui filer un talon qui tamponnera son admission en infirmerie jusqu'à la fin du voyage. Un moustique me pique le cou pendant que je donne mon coup. En sentant le sang gicler en jet pressurisé, j'interromps mon coup pour plaquer la main à la carotide. Une déglutition pénible et une alerte du corps me préviennent de ce que j'avais pigé: on m'a tranché le cou. A l'autre bout du sacrifice, y a Helena. Son sabre sorti, elle a fini par protéger Titi en me tranchant net dans le cuir.

              Un peu cliché non, la femme qui trahit le mec bien ?

              Elle a peur de moi, mais me défie malgré tout. Ma main libre s'enroule autour du haut de son corps pour la broyer. Dommage pour ses seins, mais ce sera bonnet A dans deux secondes. Seulement, en la cramponnant, je comprends. L'amitié envers Tibbon revient et se partage. Elle ne voulait pas que je le tue parce qu'il est aussi son ami. C'est tragique. Je la relâche.

              Et là, je pige pas pourquoi elle y tient, à ce demeuré. Mais elle se précipite vers lui pour lui prêter secours. Le tableau me donne envie de gerber, mais je perds déjà assez de sang pour ne pas me déshydrater inutilement. Titi, il jubile. Il a une gueule pas possible, mais il jubile.

              C'est très bien. Enfin une personne compétente. Et docile.

              Il lui tient le menton et elle le fixe avec admiration. Même pour les hommes, elle a des goûts de merde en fait. Tibbon lui emprunte son sabre et se replace quelques os. Il est vraiment très souple. Moi, je vais galérer avec le sang qui jute. Me faut des soins assez urgents et surtout pas de baston. Ca tombe mal. C'est à peu près là que les pirates font barrage entre Titi et moi. Z'ont sorti leurs sabres et leurs sourcils froncés, prêts à en découdre. Titi se marre, parce qu'il a quatre bras et ne semble pas craindre les duels aux couteaux. Cependant, c'pas une lame qui l'atteint.

              J'ai oublié de dire que Lise aussi s'en était mêlée. Et elle, c'pas la trancheuse son style. Elle manie un bâton qui dicte au temps ce qu'il doit faire. Après Alma et Raphaël, une autre climatacteuse. Doit y avoir des formations pour métier en pénurie. Mais je vais pas faire la fine bouche, surtout quand elle crée un courant d'air qui semble heurter Titi de côté sans frapper Helena. Pas préparé, puis toujours un peu groggy après le traitement que je lui ai fait, l'homme-requin titube. Lise redouble de puissance jusqu'à ce qu'on devine être une petite tornade l'élève dans les airs. Un poisson volant. Non contente de son effet, la climateuse pressent qu'il y a de l'orage dans l'air et le concentre en une bonne grosse décharge électrique qui fait hurler le mec humide. Ca a tellement bien grillé qu'on sent le poisson fumé jusqu'ici. Titi retombe lourdement dans l'eau, peut-être mort. Il ne l'est pas, mais nous on pense que peut-être que si. Ca serait pas honteux vu l'attaque qu'il s'est prise.

              - Non !

              Helena se précipite vers l'océan et plonge façon secouriste. Elle y tient vraiment à son connard. Je crois qu'on respire tous un grand coup, mais Lise sème le contrecourant.

              « J'ai fait ce que j'ai pu. Mais mes pouvoirs ne sont d'aucune utilité sous l'eau. »On lui dit que c'est pas grave, c'était très bien. L'idée d'aller repêcher Helena germe bien vite. Reishu en profite pour nous raconter. En bas, c'est le chaos. Les forces de Tibbon et celles de Jéricho se mettent sur la tronche. La marine a fait alliance avec les forces de Jéricho parce que Titi a employé le color trap sur une partie de la marine. Si on descend, ça ne sera pas pirates et révos contre uniformes, mais gens de tous aspects et faudra savoir qui est avec qui. Ca promet.

              Il nous faut un plan pour la bataille qui se profile. Enfin, pour ma part, il me faut des secours. Je commence à avoir le froc d'un mec qui pourrait prétendre avoir ses règles.

              Quelqu'un aurait-il du fil de pêche et dix à douze litre de sang à transfuser ?
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