Othar donna ses ordres et le navire se transforma instantanément en véritable fourmilière. Le bateau, sur lequel je me trouvais, allait être sacrifié pour faire diversion et bélier en même temps. Je n’étais pas vraiment fan du plan. Le temps que j’en discute avec Othar les premiers avaient déjà quitter le navire.
« Othar, on va quand même pas sacrifier un deuxième navire, alors qu’on a temps de mal à les acquérir ? Surtout un navire aussi bien armé. » « Oui, ça me fait mal au cul aussi. Mais apparemment, leur armement tir bien plus loin que le notre et tu vois les taches dans le ciel, ce serait des dirigeables pour nous canarder d’en haut. »
« Ok, mais l’explosion va intervenir assez tard pour masquer la vue des ballons. Puis, il restera toujours la puissance de feu du Couperet. » « Je suppose que Ragnar a un plan. Puis on a le Moby Dick en soutien, pour infiltrer le convoi. »
« Ok, mais je veux tenter quelque chose. Je reste sur le navire. » « Si ça te chante camarade. Je n’ai pas le temps d’essayer de te convaincre. Bonne chance. »
Tous les barils de poudre et autres matières explosives étaient placés aux endroits clé pour offrir un magnifique feu d’artifice. De mon côté, je rassemblai ce dont j’avais besoin. Avant que les derniers ne quittent le pont, je leur demandai de charger tous les canons et de les pointer vers l’avant. Moi pendant ce temps, je rassemblai des draps dans des cuves métallique à l’avant et à l’arrière du navire, j’y rajoutai du sel de cuisine et un peu d’huile. Le temps que j’en finisse les derniers membres d’équipage sautaient à l’eau.
Je me retrouvais donc à la barre du navire qui avançaient toute voile dehors droit sur le piège de la marine. J’étais seul à bord et je fendais des flots relativement calmes. Le roulis fit tomber la pièce d’or porte bonheur que le navigateur avait oublié dans la précipitation. Alors que je me penchais pour la ramasser une balle atterrit la où ma tête se trouvait quelque instant plus tôt. Je ramassai la pièce, me sentant plutôt vernis sur le coup. Je déployai aussitôt mon haki de l’empathie pour essayer de repérer celui qui venait de me tirer dessus. Je repérai mes alliés que j’avais quitté il n’y a pas si longtemps. A la limite de ce que j’arrivais à ressentir devant moi, je percevais l’agitation de la marine. Je me rendis compte qu’instinctivement, j’étendais mon observation dans le même plan que moi. Je faisais abstraction de ce qu’il y avait au-dessus et sous moi. Souvent c’était des animaux qui occupaient ces positions-là. Il me fallut quelques instants supplémentaires pour détecter des présences dans le ciel. Mais il restait flou néanmoins. Je serais bien incapable d’en viser un. J’avais affaire à de sacrer tireur, là.
Je ne pouvais pas dire combien ils étaient dans le ciel, mais l’instinct meurtrier aiguiser du chasseur au moment du tir était perceptible, contrairement à leur projectile. Cette information, me permis de me mettre en route et d’éviter un deuxième tir. Je me ruai vers la porte en acier du poste de pilotage et l’arrachai de ses gonds. Il était temps d’allumer les fumigènes maison. Je sautai sur le toit pour bouter le feu au premier baril. J’eus le temps d’y jeter une allumette avant le tir suivant qui perça mon baril. Vu le temps entre les tirs, soit il n’y avait qu'un sniper, soit un seul d’entre eux pouvait me viser d’aussi loin.
Continuant d’avancer toute voile dehors sans plus personne pour maintenir le cap, je me rapprochais malgré tout, assez vite de l’Alice Couperet et ses jolis ballons. J’étais au milieu du pont quand trois tirs partir coup sur coup. Je levai aussitôt la porte au-dessus de ma tête et le métal sonna trois fois. J’étais maintenant à portée pour plus de tireur. Avant de mettre le feu au fumigène avant, je jetai un coup d’œil rapide à la longue vue vers ma cible et ses moyens de défenses. J’aperçus ainsi un nombre indécent de canons et surtout un canon bizarre comme je n’en avais jamais vu. Les dirigeables, eux, volaient dans le ciel en partie caché par des nuages bas. Soudain, la longue vue explosa. Une balle était passé à travers la porte comme dans du beurre. Mon bouclier de fortune ne ferait pas long feu, si je restais immobile. J’allumai donc le deuxième fumigène et commençai à courir en zigzag sur le pont.
Je n’avais aucune idée de si j’étais à distance pour commencer à tirer au canon, mais je n’avais plus le temps de tergiverser. Ni de viser non plus. Ramassant un boutefeu pour aller plus vite, je commence à allumer les mèches à la suite, sans viser, sans regarder si je touche quelque chose. Juste pour donner l’illusion qu’il y a des gens avec moi. Pendant ce temps, ma porte se change en passoire. Je suis obligé de plonger dans la cale pour aller chercher la porte similaire qui ferme la sainte barbe.
Les tirs venus du ciel passent à travers le pont et moi je n’ai pas la place pour me mettre sous la porte. Je me retrouve avec plusieurs estafilades. Ce qui est vraiment bien payer. Je suis en train de galérer avec ma porte aussi grande que le couloir dans lequel je veux courir quand l’impact d’un premier boulet ébranle tout le navire. Plus de temps à perdre. Il va quand même finir en charpie, du coup je me propulse à travers le pont emportant ma porte avec moi. De retour à l’air libre je vois une pluie d’acier qui se dirige vers moi. Les snipers deviennent le cadet de mes soucis et mon bout d’acier ma seul défense contre eux.
Je reprends ma course effrénée, récupère le boutefeu qui par chance brûle toujours. Je boute le feu aux cinq derniers canons. Voilà qui est fait, il temps de passer à la deuxième partie de mon plan. J’arrive à la tourelle du navire quand celui-ci commence à partir en morceaux. Pas le temps d’ajuster la tourelle, je plonge dedans. Les pieds posé sur le boulet de calibre 18. La porte qui ne rentre pas, mes bras tendus qui la tiennent et le boutefeu lâcher sur la mèche longue que j’ai fait installer. L’explosion doit avoir lieu dix seconde après l’allumage. Alors, je compte.
10 …
9
Haha, la tête du canonnier quand je lui ai demandé de mettre une mèche longue sur le canon de la tourelle.
7
Comment-ça, il n’y a pas mèche sur ces modèles-là?
5
Débrouille-toi, il m’en faut une.
3
Ok, je fais ce que je peux.
1
Yukishiki wall avec les pieds.
Explosion ! Explosion, j’ai dit.
Merde et s’il n’avait pas réussi à mettre la… Booom !
Haaaaaaaaaaaa! Bon, ça y est, je vole. La porte prend le vent, mais aussi une jolie petite grêle d'acier. Je ne vais pas la jeter tout de suite. Est-ce que je vais dans la bonne direction au moins ? Bordel, je suis bien désaxé quand même. Je jette un coup d’œil au navire que j’ai quitté un peu plus tôt. C’est un vrai gruyère maintenant. J’y vois des flammes, il ne devrait plus tarder à exploser. Je reporte mon attention sur le Couperet et son énorme canon rotatif. Soudain, une douleur à l’abdomen me fais lâcher mon bouclier de fortune. Une de leur balle vient de me transpercer avec tellement de facilité que la blessure devrait être propre. Il est temps que je passe à l’action. Avec mon Yukishiki Wing, je prends appuis dans l’air et me dirige vers le navire et ses prisonniers à sauver. Je dégaine mon sabre, prends un autre appui pour partir en vrille et balance une lame d’air sur leur gatling géant.
Sauf que comme je suis en chute libre, ben rien n’arrête la vrille. Du coup, je me dis qu’il n’y a pas copain tout près, normalement et balance trois autres lames d’air de moins en moins puissante, sans viser. Ben oui, après plus de cinq tours sur moi-même en dix secondes, je commence à avoir la tête qui tourne.
- Spoiler:
Yoloooooo