Mallory c’était foutu dans de beaux draps. Depuis son implication accidentelle dans la libération d’un susnommé Jack Black, et une capture humiliante après s’être époumonée devant pédalo, elle fut jetée aux fers en attendant que la marine décide quoi faire de son cas. La poiscaille solidement menottée fut débarquée au QG de North Blue, première escale du baleinier question de remettre leur rapport, remettre le bateau à flot avant de repartir pour exécuter les deux prisonniers restants dans la joie et la bonne humeur. La seule chose qui fit sourire Mallory fut l’affirmation de ses nouveaux geôliers que le collier explosif qu’elle portait autour du cou était bel et bien faux! Quel soulagement! Cela signifiait qu’elle pouvait garder sa tête… Du moins pour le moment…
Les marines de la base n’avaient pas beaucoup plus d’initiatives que leurs collègues partis quelques jours plus tôt. Fallait-il l’enfermer? Commencer la démarche pour une décapitation en bon et de la forme? La transférer vers une autre cellule? L’envoyer à Saint-Urea et laisser un esclavagiste s’en charger? En attendant que l’on trouve réponse à cette question elle fut jetée dans l’une des cellules de la base; son statut d’homme-poisson lui assurant un traitement royal.
Une petite cellule sombre et miteuse, le pavé et les murs en pierre étaient partiellement recouverte d’une moisissure verte et spongieuse, le matelas reposant sur une base métallique rouillée et branlante avait été en partie éventré par l’ancien locataire des lieux et personne n’avait pris la peine de le changer, le tout couvert une couverture faite d'un matériel inconnu, hybride entre la laine, papier abrasif et herbe à puce. Comme seule source de lumière pour éclairer son palais, une fenêtre obstruée par d’épais barreaux de fer offrant une vue relative sur le tronc d’un arbre, quelques racines disparaissant sous l’herbe fougasse et un simple caillou, Mallory en avait vite fait le tour…
Ses repas partageaient un lien de parenté avec son logement. Une épaisse bouillie d’une couleur variant au gré des jours mais n’inspirant jamais confiance, mais dégageait toujours une odeur… Particulière… Mallory estimait qu’il s’agissait des restants de la journée précédente, mais elle n’y mettrait pas sa main à couper, si ça se trouve les ingrédients de cette répugnante mélasse ont depuis longtemps passés leurs dates de péremption. Le tout servis dans un modeste bol en bois, sans couverts pour rajouter un peu plus de plaisir. Les différents gardiens faisaient leur ronde sans réellement marquer l’esprit de la jeune femme. Ils passaient sans trop se soucier d’elle, elle récoltait quelques insultes aux passages, mais comparé à la bouffe et son lit c’était presque rafraichissant… Un peu de froideur humaine de l’autre côté de ces barreaux de fers.
Après environ une semaine, Mallory avait oublié le sentiment de la liberté, elle était habitué à l’odeur fétide de la taule et s’imaginait passer le restant de ses jours en cellule (l’esprit combatif de Mallory n’est pas ce qu’il y a de plus solide). Ses seules occupations consistaient à se peigner les cheveux, de regarder la mousse verdâtre par terre ou encore de discuter avec David, la pierre de l’autre côté de sa fenêtre. Il est peut-être encore moins bavard que les gardes, mais au moins lui il ne risquait pas de l’insulter si elle osait lui adresser la parole… Et puis lui vint une idée… Elle pourrait essayer de s’échapper tient!
Elle aurait peut-être mieux fait de réfléchir à son plan au lieu de nommer des cailloux maintenant qu’elle y pense…
Les marines de la base n’avaient pas beaucoup plus d’initiatives que leurs collègues partis quelques jours plus tôt. Fallait-il l’enfermer? Commencer la démarche pour une décapitation en bon et de la forme? La transférer vers une autre cellule? L’envoyer à Saint-Urea et laisser un esclavagiste s’en charger? En attendant que l’on trouve réponse à cette question elle fut jetée dans l’une des cellules de la base; son statut d’homme-poisson lui assurant un traitement royal.
Une petite cellule sombre et miteuse, le pavé et les murs en pierre étaient partiellement recouverte d’une moisissure verte et spongieuse, le matelas reposant sur une base métallique rouillée et branlante avait été en partie éventré par l’ancien locataire des lieux et personne n’avait pris la peine de le changer, le tout couvert une couverture faite d'un matériel inconnu, hybride entre la laine, papier abrasif et herbe à puce. Comme seule source de lumière pour éclairer son palais, une fenêtre obstruée par d’épais barreaux de fer offrant une vue relative sur le tronc d’un arbre, quelques racines disparaissant sous l’herbe fougasse et un simple caillou, Mallory en avait vite fait le tour…
Ses repas partageaient un lien de parenté avec son logement. Une épaisse bouillie d’une couleur variant au gré des jours mais n’inspirant jamais confiance, mais dégageait toujours une odeur… Particulière… Mallory estimait qu’il s’agissait des restants de la journée précédente, mais elle n’y mettrait pas sa main à couper, si ça se trouve les ingrédients de cette répugnante mélasse ont depuis longtemps passés leurs dates de péremption. Le tout servis dans un modeste bol en bois, sans couverts pour rajouter un peu plus de plaisir. Les différents gardiens faisaient leur ronde sans réellement marquer l’esprit de la jeune femme. Ils passaient sans trop se soucier d’elle, elle récoltait quelques insultes aux passages, mais comparé à la bouffe et son lit c’était presque rafraichissant… Un peu de froideur humaine de l’autre côté de ces barreaux de fers.
Après environ une semaine, Mallory avait oublié le sentiment de la liberté, elle était habitué à l’odeur fétide de la taule et s’imaginait passer le restant de ses jours en cellule (l’esprit combatif de Mallory n’est pas ce qu’il y a de plus solide). Ses seules occupations consistaient à se peigner les cheveux, de regarder la mousse verdâtre par terre ou encore de discuter avec David, la pierre de l’autre côté de sa fenêtre. Il est peut-être encore moins bavard que les gardes, mais au moins lui il ne risquait pas de l’insulter si elle osait lui adresser la parole… Et puis lui vint une idée… Elle pourrait essayer de s’échapper tient!
Elle aurait peut-être mieux fait de réfléchir à son plan au lieu de nommer des cailloux maintenant qu’elle y pense…
Dernière édition par Mallory Murphy le Mar 2 Nov 2021 - 16:47, édité 4 fois