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Nous nous en allerons (de requin) [PV Kaito]

Mallory c’était foutu dans de beaux draps. Depuis son implication accidentelle dans la libération d’un susnommé Jack Black, et une capture humiliante après s’être époumonée devant pédalo, elle fut jetée aux fers en attendant que la marine décide quoi faire de son cas. La poiscaille solidement menottée fut débarquée au QG de North Blue, première escale du baleinier question de remettre leur rapport, remettre le bateau à flot avant de repartir pour exécuter les deux prisonniers restants dans la joie et la bonne humeur. La seule chose qui fit sourire Mallory fut l’affirmation de ses nouveaux geôliers que le collier explosif qu’elle portait autour du cou était bel et bien faux! Quel soulagement! Cela signifiait qu’elle pouvait garder sa tête… Du moins pour le moment…

Les marines de la base n’avaient pas beaucoup plus d’initiatives que leurs collègues partis quelques jours plus tôt. Fallait-il l’enfermer? Commencer la démarche pour une décapitation en bon et de la forme? La transférer vers une autre cellule? L’envoyer à Saint-Urea et laisser un esclavagiste s’en charger? En attendant que l’on trouve réponse à cette question elle fut jetée dans l’une des cellules de la base; son statut d’homme-poisson lui assurant un traitement royal.

Une petite cellule sombre et miteuse, le pavé et les murs en pierre étaient partiellement recouverte d’une moisissure verte et spongieuse, le matelas reposant sur une base métallique rouillée et branlante avait été en partie éventré par l’ancien locataire des lieux et personne n’avait pris la peine de le changer, le tout couvert une couverture faite d'un matériel inconnu, hybride entre la laine, papier abrasif et herbe à puce. Comme seule source de lumière pour éclairer son palais, une fenêtre obstruée par d’épais barreaux de fer offrant une vue relative sur le tronc d’un arbre, quelques racines disparaissant sous l’herbe fougasse et un simple caillou, Mallory en avait vite fait le tour…


Ses repas partageaient un lien de parenté avec son logement. Une épaisse bouillie d’une couleur variant au gré des jours mais n’inspirant jamais confiance, mais dégageait toujours une odeur… Particulière… Mallory estimait qu’il s’agissait des restants de la journée précédente, mais elle n’y mettrait pas sa main à couper, si ça se trouve les ingrédients de cette répugnante mélasse ont depuis longtemps passés leurs dates de péremption. Le tout servis dans un modeste bol en bois, sans couverts pour rajouter un peu plus de plaisir. Les différents gardiens faisaient leur ronde sans réellement marquer l’esprit de la jeune femme. Ils passaient sans trop se soucier d’elle, elle récoltait quelques insultes aux passages, mais comparé à la bouffe et son lit c’était presque rafraichissant… Un peu de froideur humaine de l’autre côté de ces barreaux de fers.


Après environ une semaine, Mallory avait oublié le sentiment de la liberté, elle était habitué à l’odeur fétide de la taule et s’imaginait passer le restant de ses jours en cellule (l’esprit combatif de Mallory n’est pas ce qu’il y a de plus solide). Ses seules occupations consistaient à se peigner les cheveux, de regarder la mousse verdâtre par terre ou encore de discuter avec David, la pierre de l’autre côté de sa fenêtre. Il est peut-être encore moins bavard que les gardes, mais au moins lui il ne risquait pas de l’insulter si elle osait lui adresser la parole… Et puis lui vint une idée… Elle pourrait essayer de s’échapper tient!


Elle aurait peut-être mieux fait de réfléchir à son plan au lieu de nommer des cailloux maintenant qu’elle y pense…


Dernière édition par Mallory Murphy le Mar 2 Nov 2021 - 16:47, édité 4 fois
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Commodore Wallace Gambetta, vous m'avez dit ?
Tout à fait, c'est lui qui m'envoie.

Kaito répondit du tac au tac à l'officier qui lui faisait face. Un homme à l'allure renfrogné, quoique plutôt avenant dans sa posture. Il ne paraissait nullement montrer de méfiance envers le kanokunien, bien que son poste devait nécessairement lui inculquer de ne pas baisser sa garde face au jeune pirate, bien qu'il ignore ce statut.

Je vais en informer mon supérieur, il attestera de vos dires le moment venu. fit savoir le marine avant de s'éclipser tranquillement.

Le sabreur resta ainsi seul dans cet petite pièce catatonique, dans un silence de mort doublé d'une ambiance oppressante. Malgré tout, il conserva son habituel sourire enjoué, motivé par l'objectif qu'il s'était fixé en arrivant en ces lieux. Maintenant, essayons de comprendre comment il avait pu en arriver là. Comment … il en était venu à se rendre jusqu'au QG de North Blue, véritable forteresse de la marine dans cette partie du monde.

Peu après son intervention sur le convoi qui transportait sa cible, Buster Finn, vers une mort certaine, Kaito, ayant échoué à sa mission première, s'était mis en tête de sauver l'autre personne qu'il avait alors rencontré sur place : une femme-poisson dont il ignorait jusqu'au prénom, mais qui s'était liée à lui sans le vouloir lorsqu'il l'avait aidé à s'extirper de l'emprise du bateau. À sa grande tristesse, il n'était pas parvenu à la soustraire totalement à ses geôliers et avait dû se résoudre à la laisser pour parvenir de son côté à fuir.

Néanmoins, il n'avait pas souhaité en rester là-dessus. Dès qu'il en avait eu l'occasion, il s'était mis à la poursuite du convoi où elle se trouvait, cherchant dès lors à découvrir où elle serait emmené. Lorsqu'il découvrit qu'elle avait été transféré au QG de North Blue – ou du moins le supposait-il, le convoi de prisonniers y faisant finalement halte après une journée de voyage supplémentaire.

Sur le coup, Kaito avait hésité : s'il n'était pas connaisseur du danger que l'endroit représentait, et bien que la zone ne paraissait présenter une menace trop grande pour lui, il sentit qu'il ne pourrait pas arriver sur place et simplement attaquer tout ce qui bouge sur son chemin. Avait-il seulement une stratégie pour parvenir à pénétrer sur l'île ? Dans un premier temps non, mais très vite, il s'était remémoré la lettre que lui avait fourni Wallace. Cela avait marché pour se couvrir lors de son passage sur le bateau de la marine que suivait l'étrange convoi, alors pourquoi cela ne pourrait-il pas se produire de nouveau ?

De toute façon, il tenait avec cette lettre la seule possibilité qui lui paraissait sécurisée, et il était déjà décidé à tenter de sauver cette femme-poisson qui pour lui n'avait rien à faire en prison. Du moins, son instinct le lui avait dicté. Ainsi, après avoir rapidement modifié comme il pouvait quelques mots dans cette lettre, il s'était finalement tenté à approcher l'île en espérant qu'il ne soit pas abattu sur le champ.

Il parvint finalement sans trop d'encombre jusqu'à une des plages de l'endroit, mais comme il s'y attendait, un groupement de marines l'attendait de pied ferme, fusils pointés et prêts à tirer à tout instant, aussi il avait pris la peine de lever en avance ses bras pour faire comprendre qu'il n'était pas une menace. Enfin, cela n'empêcha guère les hommes à la casquette de maintenir leur position, surtout en voyant le katana à la ceinture du kanokunien.

L'un d'eux, très certainement le chef de peloton, avait fini par s'avancer, demandant par la même occasion à Kaito de quitter son bateau, ce qu'il fit dès qu'il eut confirmation qu'il était bien ancré dans le sable et ne risquait pas de partir à la dérive à la moindre montée des eaux. Il garda ensuite les bras bien en évidence, restant stoïque en laissant le soldat approcher lentement en s'assurant qu'il était seul ou qu'il ne présentait visiblement pas une menace. Il finit par rejoindre le kanokunien et se pressa pour lui choper les mains et le menotter bien comme il faut, lui demandant alors enfin la raison de sa venue dans un tel endroit.

Je suis envoyé par le commodore Wallace Gambetta. J'ai une lettre de sa provenance. avait-il fait savoir sur un ton sérieux et honnête.

Techniquement, ça n'était pas faux. En tout cas, officiellement, la raison était valable. Restait à savoir si l'homme était prêt à le croire.

Tu nous raconteras tout ça plus en détail là-haut, hein. avait répliqué le chef de peloton.

Il ne le crut donc pas totalement, mais le bénéfice lui fut visiblement laissé. Après tout, Kaito n'avait rien d'un pirate – sa coque de noix le faisant plus facilement passer pour un simple pêcheur qu'autre chose – et visiblement, le nom de Gambetta en avait fait tilter plus d'un. Le sabreur fut donc emmené en bonne compagnie jusqu'à l'intérieur de la garnison géante, escorté jusqu'à cette fameuse salle où on lui imposa de rester pour au moins les quelques prochaines heures.

Très vite cependant, un nouvel officier s'était présenté à lui, l'homme qui avait été mis à la charge de l'interroger. Destitué de tous les biens qu'il avait à sa disposition, lettre comprise, le marine n'avait pas manqué de la récupérer pour en discuter plus longuement avec le kanokunien. Enfin, à vrai dire, la discussion avait été expéditif, le jeune homme se montrant des plus coopératifs avec son interrogateur.

Nom, prénom, profession « officiel » – à savoir homme de main de Wallace Gambetta, en l'état –, raison de sa présence – de ce qu'il en avait écrit, il continuait de chercher Buster Finn car il avait besoin d'informations en sa possession nécessaire pour la protection de civils – et même l'existence de ses camarades, passant rapidement sur leurs prénoms sans entrer dans les détails. Il se présenta enfin comme un ancien habitant de Kanokuni – vrai pour le coup – ayant alors rejoint Luvneel pour se mettre au service du commodore – un sacré mensonge cachant le peu de vérité qui lui suffisait pour rendre cela crédible.

Et voilà que toutes les informations visiblement obligatoires obtenus, l'homme était parti s'en référer à son supérieur, laissant ainsi Kaito solitaire. Et voilà donc où nous en étions, avec le pirate au cœur de la zone où se trouvait sa cible et achevant gentiment de peaufiner son plan. De son point de vue, le plus dur restait encore de parvenir à quitter l'île sans que l'Aventurier ne soit détruit avant même qu'il n'y parvienne, mais avec de la chance, personne n'y ferait attention et il pourrait partir avec la femme-poisson avec.

Allez, c'est l'heure. se lança-t-il à lui-même.

Kaito quitta son assise et se dirigea tranquillement vers l'unique porte de la pièce, constatant que l'officier s'en revenait dans le même temps. Difficile de dire s'il était armé, mais peu importe. Il se positionna du côté de l'ouverture et attendit que l'homme commence à pénétrer à l'intérieur, constatant la « disparition » du pirate, avant de se jeter sur lui, profitant de ses menottes pour l'attraper au cou et le projeter au sol dans un fracas des plus audibles.

Le marine se trouva alors sonné par l'assaut fulgurant qu'il venait de subir, laissant l'occasion à son prisonnier de se diriger vers la pièce d'à côté, où se trouvait les pièces à conviction qu'ils avaient pu rassembler sur lui – à savoir l'ensemble de ses possessions à son arrivée sur l'île. Récupérant ainsi son katana et ses quelques effets personnels, il ressortit pour tomber nez à nez avec quelques soldats de la marine visiblement alertés par le bruit provoqué par son assaut. L'officier, quant à lui, finissait de retrouver son souffle par quelques quintes de toux rauques.

Vous ne me laissez pas trop le choix … soupira Kaito.

Lui qui espérait profiter de sa vitesse pour échapper à la vigilance des hommes de ce QG, il s'était montré un peu trop présomptueux. Qu'il se surestime, en revanche, était un point qui demandait encore les prochaines secondes à venir pour s'en assurer.

En tout cas, le sauvetage de la femme-poisson venait de commencer …
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Pour être commencer, il était commencé. Mais Mallory n’a pas besoin qu’on vienne la sauver, elle avait déjà bien entamé son plan d’évasion. Elle l’a tracée au fur et à mesure dans la pierre friable et poisseuse du sol de sa cellule, avec son doigt comme seul outil. Entre ces quatre murs exigus son espace de travail devait être ménagé sous peine de manquer de place pour retranscrire son plan génial. Bien évidemment, tout bon gardien ne laisserait pas un prisonnier lambda préparer pénard sa propre évasion avec calcul et schéma. Du coup le requin c’est fixé comme objectif de rendre le tout le plus confus et incompréhensible possible, afin qu’au premier regard un geôlier passant par-là ne verrait au mieux une fresque se voulant artistique, sinon les premiers symptômes d’une folie grandissante.

Mallory excellait à ce jeu. Il faudrait une mauvaise foi légendaire pour admettre être capable de tirer un sens à tous ces gribouillis. Le tout était si bordélique que Mallory elle-même n’arrivait plus à les décoder. Elle qui avait passé un quart d’heure à jouer dans la boue est maintenant assise en tailleur devant son propre dessin, tentant de se souvenir l’ordre et la signification des espèces de hiéroglyphes nouveau genre qu’elle vient tout juste d’esquisser. Perplexe, elle se frotte passivement le menton avec son index, se barbouillant en partie le visage de terre alors qu’elle recherche dans son subconscient la signification de se qui pourrait bien être au choix un nuage, une explosion ou un chou-fleur et de retrouver le lien qu’il pourrait bien entretenir avec l’homoncule atrophié et mécontent, la flèche tourbillonnante et le reste des symboles.
Les actions de son bon samaritain, dont elle ignorait toujours l’existence, finit par attirer l’attention de quelques gardiens, alors que les autres soldats menaient la vie dure au kanokunien l’un des hommes s’étaient détacher de la troupe afin de chercher des renforts. Pas la peine de sonner l’alarme, clama-t-il, l’intru était seul et, vu la tête de son embarcation, dont lui et le reste de son groupe s’étaient allégrement moqué avant de surprendre son propriétaire dans la même pièce qu’un officier étouffant, un péquenaud un peu fêlé. S’il fallait causer une panique générale à chaque fois qu’un plouc passe dans le coin…

Pendant ce temps, le requin avait atteint ses limites, elle en vint à effacer son travail au mieux de ses capacités recouvrant sa paume de crasse qui se retrouva rapidement sur son visage. Sa nervosité pris peu à peu le dessus, se métamorphose ensuite en une colère aveugle. Étouffant un juron elle prit son bol de bouillis, heureusement vide et le lance contre l’un des murs de sa taule. Le pot eut immédiatement sa revanche et ricocha pour la frapper sur le front et mettre le feu aux poudres. Comme une furie, elle se projette contre les barreaux rouillés pour ses faire les dents sur l’un d’entre eux, elle secoue sa tête dans tous les sens, pareil à un prédateur océanique qui aurait enfoncé ses crocs dans une proie potentielle. Manque de bol, cette tige en particulier a été le souffre-douleur d’un bon nombre de prisonniers avant elle, la pierre le maintenant s’était ameublit sans que personne ne sente le besoin de rénover la cellule.

Elle était sur le point de se calmer que dans un bruit retentissant, paf, la voilà armée d’un beau cylindre rouillé, figée de surprise en réalisant l’implication de ce qui venait de se passer. Elle fixa un moment le barreau démantelé de ses grands yeux ébahis, partagés avec ceux d’un gardien venu tester les valeurs thérapeutiques du pommeau de son arme. Le silence se posa, aucun des acteurs de cette scène n’était prêt à cette tournure de situation. Mallory fut la première à agir, essayant de remettre la pièce manquante à sa place, ni vue ni connue…

Va sans dire que le stratagème ne porta pas ses fruits. Alors que Mallory tentait de remettre la barre de fer de ses gonds le marine sortit des siens. Il se rapproche des barreaux, pour mieux postillonner au visage du requin, même si du haut de ses 1 mètre 40 il lui arosait plus le torse que le visage.


« Hey! Les mains en l’air là où je puisse les voir! »

La géante obéit en recrachant toutes les excuses qui lui traversaient l’esprit, qu’elle avait les nerfs en boules et qu’elle ne voulait pas faire de bris, qu’elle a glissée, tout ça…
Le problème avec les tiges de fer c’est que sans support ça ne tient pas exactement en place. Une fois libre de la poigne de la femme poisson, le barreau se stabilisa pour un très bref instant avant de tomber sous l'effet d'un truc que les savants appellent la gravité en direction de la tête du gardien. Les yeux du marine rivés sur la géante, il fut pris de court et la lourde barre lui martela solidement sa jolie casquette sur le crâne.

Voilà le gardien au sol, frappé d’une soudaine crise de somnolence. Bon… Ce n’était pas exactement le plan, mais de toute façon elle n’arrivait pas à le déchiffrer. Elle avait toujours le choix de rester dans sa cellule comme une bonne petite détenue, mais elle aurait bien du mal a expliquer la présence d'un guardien assoupi devant sa cellule, et l'absence d'un barreau dont elle devrait rester derrière... Bon, vallait meiux tenter sa chance du coup.

« Excusez-moi… Ce n’est pas contre vous… »

S’excusa la géante au gardien inconscient question d’avoir bonne conscience tandis qu’elle lui empruntait son uniforme et le glissa avec peine dans sa cellule. Et quelle chance! L’uniforme était exactement à sa taille! Hahaha, non je rigole. Son uniforme était fait sur mesure. Mallory gardait en tête qu’un déguisement de fortune et partiellement déchirer valait toujours plus qu’aucune couverture, alors bon, peut-être qu’en gardant la tête basse et en saluant tout ce qui bouge ça allait passer crème… En enfilant les manches de l'habit il se déchira au niveau du dos. Un mal pour un bien au final, le sillon permettait au requin de boutonner le tout et d'avoir une apparence presque normal (En estimant que durant la période estivale les marines se baladent nu-pieds avec un mid drift combo salopette). Elle pratiqua doucement son salut dans le corridor vide, essaya au passage la sueur froide qui ruisselait sur son front. Elle même n'y croit pas trop.
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Alors on se croit malin ? Je vais te mettre au fer, moi. lâcha l'officier entre deux quintes de toux.
Vous m'en direz tant. répliqua Kaito, souriant légèrement.

L'homme à moitié à terre allait pour se relever, utilisant le sabre à sa disposition comme appui, mais le kanokunien ne lui en laissa guère l'occasion, dégainant définitivement sa lame pour venir frapper le premier soldat sur sa route, parvenant à le prendre de vitesse pour lui infliger une blessure au bras, le poussant à lâcher son arme.

Une première menace était vaincue, mais les trois autres étaient maintenant sur le qui-vive et s'apprêtaient d'ailleurs à le viser l'un de son sabre, les deux autres de leur pistolet de service. Kaito n'eut alors d'autre choix que de foncer sur l'un des deux derniers pour bousculer, évitant de très peu l'assaut des deux autres. Néanmoins, le soldat désormais à terre et légèrement sonné par le choc, il devint plus aisé pour le pirate de s'occuper de ses camarades.

Un rapide saut sur la gauche, et voilà qu'il était à portée du deuxième marine au pistolet, lui infligeant une balafre au flanc sans vergogne, suffisante pour l'obliger à déclarer forfait. Le dernier, quant à lui au sabre, ne tint pas nécessairement plus longtemps. Son arme vint plusieurs fois taper le katana de Kaito, mais celui-ci le repoussa sans trop de peine, finissant par briser sa garde en lui prenant à son tour de vitesse pour le frapper au visage avec le pommeau avant d'enchaîner avec une attaque au flanc, l'envoyant au tapis. Le kanokunien secoua rapidement sa lame en regardant cet adversaire s'effondrer, puis se tourna vers l'officier qui achevait ses dernières quintes de toux, désormais prêt à en découdre.

Tu vas pas faire mumuse bien longtemps. menaça ce dernier.
Qui sait. Mais je ne suis pas là pour vous, alors vous m'excuserez … répliqua le jeune homme.

S'armant d'un grand sourire, il salua d'un mouvement de la main cet homme avant de s'enfuir sans préavis, prenant au dépourvu le marine qui mit un petit temps pour comprendre que Kaito s'en allait sans se battre. Quand il vit cependant disparaître le sabreur au virage du couloir, il grinça des dents avant de s'approcher du seul soldat encore en état qui retrouvait ses esprits.

Soldat, prévenez toute votre troupe, nous allons traquer cet homme. N'en touchez pas un mot à quelqu'un d'autre cependant, il serait bête d'alerter tout le QG pour un simple intrus un peu trop téméraire, surtout avec ce qu'il se passe actuellement … lui ordonna-t-il.
Bien reçu, lieutenant ! obtempéra le matelot de première classe, secouant rapidement sa tête avant de partir sans discuter.

L'officier lui indiqua un point de rendez-vous, situé un peu plus loin dans les couloirs du quartier général, puis laissa son subalterne courir rejoindre ses collègues. Pendant ce temps, il s'étira rapidement les muscles pour se mettre pleinement en conditions avant de se mettre en route, suivant la trace de Kaito – peu difficile, à vrai dire, au vu des marines jonchant le sol.

[...]

Il n'y avait pas à dire, Kaito s'était fichu dans un sacré merdier. Il en avait conscience avant même d'arriver sur place, mais le vivre était autre chose que de l'imaginer. Le fait est que les couloirs étaient tout de même pas mal animés et très vite, il fit la rencontre d'autres soldats qui passaient par là, ne manquant pas de chercher à lui barrer la route en apercevant son katana ensanglanté et surtout son regard furieux et combatif qui ne laissait que peu de doutes sur son hostilité envers eux.

Kaito était passé en mode attaque. Il n'était désormais plus question de réfléchir à être discret ou autre, il était là pour un objectif et il s'y tiendrait coûte que coûte, qu'importe les obstacles … Surtout si les obstacles ne lui posent pas trop de soucis. Car si leur nombre pouvait paraître impressionnant, le kanokunien ne s'en montrait pas pour autant décontenancé.

Au contraire, cela le motiva à redoubler d'efforts, utilisant justement cette masse de soldats pour les éliminer rapidement. Ainsi, venant frapper le premier homme sur son chemin d'un coup de lame rapide et précis tout près de la gorge, il profita de son corps pour faire obstruction et empêcher les quelques pistolets qu'il put apercevoir de le viser sans y réfléchir à deux fois, lui laissant ainsi l'occasion d'approcher un autre soldat pour réitérer. Un coup de sabre parvint bien à raser son flanc gauche et une balle lui laissa une légère trace rosée sur la joue, mais rien qui n'ait pu le mettre en réel danger dans l'immédiat.

Kaito fut tout de même surpris par la facilité avec laquelle il envoyait au tapis ses ennemis. Aucun d'eux ne semblait pouvoir lui opposer de réel résistance et aucun d'eux ne dégageait cet aura menaçante qu'il avait pourtant senti un peu plus tôt chez cet officier qu'il avait préféré fuir pour ne pas perdre de temps et laisser l'occasion aux soldats de l'encercler. Il y avait quelque chose d'étrange dans cette situation, mais malheureusement, il n'eut guère le temps d'y réfléchir, pressé par le temps.

Bon, où est-elle ? se lança le pirate à lui-même.

Au final, il avançait dans l'inconnu. Il ignorait totalement la position des cellules et il éliminait ses opposants par sécurité, ne se laissant pas l'occasion d'en interroger un. Enfin, en y pensant, sans doute qu'ils n'en auraient rien dit, à la fois pour perdre du temps et par fierté. Kaito préférait de toute façon ne pas compter dessus et continuait simplement de progresser en laissant la chance être de son côté.

C'est justement ce qui finit par arriver, à son grand plaisir. Alors qu'il tournait à l'angle de deux couloirs donnant sur ce qui devait être un dortoir, il tomba nez à nez avec un petit peloton de soldats, mieux préparés que leurs collègues, que le kanokunien avait dû attirer à cause des bruits de combats. Il évita de justesse une ligne de balles, parvenant à retrouver la sécurité du mur.

Hmpf, je vais pas m'en sortir si facilement avec cette aff- commença à grommeler le jeune homme.

Alors qu'il parlait, son regard croisa le corps gisant d'un des soldats inconscients qu'il avait éliminé juste avant, et une idée lui vint en tête. Fort heureusement pour lui, l'homme paraissait assez svelte aussi le soulever ne fut pas difficile. Le porter nécessita cependant au pirate de ranger son katana, mais parce qu'il avait confiance en son idée, il se résolut à le faire, transportant ainsi ce qui allait lui servir de bouclier humain. Voilà ainsi qu'il ressortit de sa cachette, constatant sans grande surprise que le peloton en avait profité pour progresser vers lui prudemment. Quelque part, cela l'arrangeait.

Ne tirez pas ou c'est votre homme qui en subira les conséquences ! s'exclama le pirate.

Kaito laissa le silence s'installer, attendant une réaction des soldats et de leur chef, visiblement un sous-officier dont lui grade lui était inconnu. Cela lui laissa le temps de constater qu'ils étaient cinq face à lui, en plus du chef de groupe. Parfait. Enfin presque, car voilà que ce dernier ordonna une nouvelle salve de tir. Le sabreur gloussa, il ne s'attendait pas à ce que son opposant se montre si peu conciliant envers lui avec cet otage à disposition. Visiblement, par ici, c'était marche ou crève.

Il n'en démordit cependant pas. Ce n'était pas ça qui allait le déstabiliser si facilement, bien au contraire. En guise de réponse, il accéléra son rythme, puisant quelques forces supplémentaires pour atteindre le peloton juste avant qu'ils ne tirent, projetant son bouclier humain aussi violemment que possible sur eux pour les distraire. Et si le sous-officier s'écarta rapidement, ce fut moins le cas des deux hommes directement face à lui qui furent emportés dans la manœuvre qui les assomma, brisant la formation et secouant un court instant les soldats pour laisser l'occasion à Kaito de ressortir son katana et d'accomplir l'une de ses attaques spéciales, Coup croix, frappant le plus proche à sa portée qui ne put rien faire, balayé par cet assaut dévastateur qui lui laisse une jolie croix au niveau du torse. Ses deux collègues restants ne surent comment réagir, sentant leur heure venir et réagir finalement par réflexe, tentant de tendre leur canon vers Kaito. Trop tard, car celui-ci vint trancher dans le tas au niveau de leur abdomen,

Ayez plus de considération pour vos pairs, la prochaine fois.

La phrase était lancée à la volée, tandis que ses deux nouvelles victimes s'effondraient, attrapant leur ventre pour supporter la douleur. Le pirate n'avait pas franchement apprécié qu'ils aient bêtement obéi à leur chef alors même qu'un de leurs collègues était mis en danger de mort. Du peu qu'il connaissait de la marine, il la pensait pourtant plus juste, plus protectrice envers ses membres. Visiblement, il allait pouvoir revoir l'idée qu'il s'en faisait. En attendant, il restait encore le sous-officier qui venait de sortir un pistolet et qui tenait encore un sabre plutôt imposant dans l'autre main.

Meurs, crevure ! s'exclama l'homme, légèrement paniqué.
Pas de suite, mon cochon. lui répondit avec sérieux Kaito.

Alors que la balle fusa, touchant très légèrement le pirate au bras sans parvenir à lui toucher réellement un point sensible, ce dernier répliqua en lui infligeant une autre de ses attaques spéciales, la Lame juge, levant ainsi son katana en l'air avant de l'abattre avec fracas devant lui, laissant ainsi une longue entaille tout le long de son corps. Et si les soldats, eux, avaient bonne chance de s'en sortir avec les blessures subies, il n'avait pas été clément avec celui-ci. S'il devait survivre, ce ne serait pas de son fait.

Kaito sentit cependant – avec un léger regret – qu'il avait sans doute un peu trop surréagi, sentant que son dernier coup lui avait sapé quelques forces pourtant nécessaires. Il haletait très légèrement, rien qui ne soit dangereux pour lui, mais il comprit qu'il valait mieux ne pas continuer de forcer inutilement, en tout cas pour le moment. Il se le mit donc bien en tête et reprit son che-

Oh ?

Alors qu'il allait partir, un reflet lumineux le stoppa net, le poussant à savoir ce qu'il en était. Des clés. Un trousseau de clés, même. Difficile de dire ce qu'elles ouvraient, mais la piste des cellules n'était clairement pas à exclure, alors sans hésiter, il s'empara de cela, poursuivant cette fois bel et bien sa route. Comme il l'espérait néanmoins, cela fut de courte durée car il finit, au terme d'un long escalier, par rejoindre les fameuses cellules qu'il recherchait.

Sauf qu'il n'y trouva pas celle qu'il était venu chercher. Au mieux quelques gars paumés ou visiblement en prison depuis un bon moment, mais aucune trace de la femme-poisson. Cependant, il s'aperçut bien vite que l'une des cellules était en partie démolie, laissant l'occasion à n'importe qui de s'en extirper, et surtout cet homme à terre – et à moitié désapé – qui se frottait la tête, une belle bosse et une barre de fer au sol laissant présager de ce qui lui était arrivé. Kaito s'approcha sans discrétion, attirant et faisant aussitôt paniquer le marine qui attrapa la première chose à sa portée – à savoir la barre de fer.

Qui êtes-vous, qu'est-ce que vous voulez ? Je suis de la marine, alors je vous préviens … s'exclama-t-il, paniquée et cherchant sûrement à comprendre la situation.
Je cherche une femme-poisson amenée ici. Je puis supposer que vous avez fait sa rencontre, au vu de l'état de la cellule où elle devait se trouver … et de votre habillage. répondit calmement le pirate.

Il savait qu'il n'avait aucune raison de mentir sur la raison de sa présence en ces lieux. De toute façon, au vu de son état et de celui du soldat, il n'avait pas de raison de tenter de se cacher. Et puis il finirait par être au courant, alors autant ne pas passer par quatre chemins. La réponse ne fut cependant pas celle qu'il attendait, l'homme ayant encore visiblement assez de lucidité.

C'est top secret.

Kaito soupira en voyant que l'homme ne comptait pas être coopératif. Lui qui espérait éviter de se montrer plus direct encore, il dut malheureusement s'y résoudre, et s'élança rapidement vers l'homme, un peu trop secoué encore pour réagir à temps, et la lame du pirate vint trancher la barre de fer en deux, dans un fracas qui fit hurler les occupants des cellules alentours.

Je n'ai pas de temps à perdre avec de la fierté mal placé. menaça le sabreur.

L'homme gloussa, fixant le katana qui se tenait prêt à être utilisé de nouveau. Il observa une seconde son reste d'arme improvisé avant de s'effondrer à nouveau, fixant avec désespoir Kaito.

Il-il y en avait bien une, mais elle s'est évadée. J'ignore où elle est partie par contre, je vous le jure ! dévoila-t-il, mâchant ses mots pour aller aussi vite que possible.
Merci pour votre coopération. lui répondit simplement Kaito.

Et sans prévenir, il lui infligea un énorme cou à la tête avec son pommeau, l'assommant de ce fait. Il n'avait pas de raison de le tuer, mais puisque ses vêtements avaient disparu, il n'y avait aucun doute quant au fait que la femme-poisson les lui avait pris et tentait maintenant de passer incognito dans les couloirs – même si une femme de son acabit devait difficilement passer inaperçue. Mieux valait donc éviter qu'il ne dévoile l'information. Après tout, lui s'en fichait s'il était repéré, mais s'il avait moyen de rediriger toute l'attention sur lui le temps qu'elle s'enfuit, alors c'était bénéfique pour eux … Du moins il l'espérait.

Mais en attendant, il se devait au moins de la retrouver pour pouvoir s'organiser dans la fuite à venir. Il s'empressa donc de se remettre en route, entendant en contrebas que des soldats étaient en approche rapide. Maintenant, il n'était plus question de trouver la cellule où se trouvait la femme-poisson, mais bien de retrouver sa trace – en espérant pour elle qu'il ne lui arrive rien entre-temps.

Kaito gardait également en mémoire son interrogation d'avant, concernant la situation sur place. Même dans les cellules, il n'y avait quasiment aucun soldat sinon quelques gardes dont il n'avait pas vraiment à avoir peur, alors qu'il se trouvait pourtant dans un quartier général de la marine. Que passait-il donc en ces lieux ? Il ne tarderait sans doute pas à le découvrir …




Je mets à disposition une petite fiche de PNJ sans prétention qui servira pour le RP ~
Il se peut que je le réutilise à l'avenir je sais pas trop encore, mais en tout cas pas pour le moment (donc pas de fiche) '3'

Lieutenant:


Dernière édition par Kaito Yamamoto le Dim 6 Juin 2021 - 20:43, édité 2 fois
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L’évasion de Mallory se passe bien, tout baigne, ça va comme sur des roulettes. À vrai dire son superbe déguisement n’aide en rien, les rares officiers qu’elle rencontre on d’autre préoccupations, à savoir un intru armé et dangereux. Donc oui, une femme-poisson très visiblement déguisée en marine qui se balade un sourire crispé aux lèvres avec un bras figée dans un salut militaire approximatif… Mouais, ce n’est pas banal mais bon, juste à la regarder chaque chose en son temps…

C’est ainsi que notre poisseuse de service se fraya un chemin en dehors de la prison, rebroussant le chemin à chaque fois qu’elle croisait un couloir un peu trop peuplé de mec en uniforme, quelques détours hasardeux dans les prisons qui pour finir n’eurent comme effet que d’empêcher la rencontre de la fugitive et de Kaito.  Elle réussit tout de même à s’extirper des méandres de la prison pile au moment où ce dernier secouait davantage le pauvre gardien que Mallory avait accidentellement assommé. Sa sortie ne fut pas des plus gracieuse, plagiant une marche militaire elle avançait la tête haute et ne regardait aucunement où elle mettait les pieds si bien que lorsqu’elle tomba sur les marines agonisant que Kaito avait laissé dans son sillage elle ne fut pas foutue de faire trois pas sans trébucher sur l’un d’eux.

Mallory se convint elle-même que c’était une dalle malle placée, une motte de terre ou une racine d’intérieure, hypothèse plus stupide les unes que les autres puisque rien de tout ça ne gémit de douleur ou t’insulte quand tu fous ton pied dessus. Elle accélère la cadence, évitant du regard les nombreux marines plus ou moins blessés qui jonchaient le seul, n’osant imaginé qu’elle faillit croiser le chemin du dangereux sabreur (c’est pas contre toi Kaito t’inquiète) qui avait fait ce carnage… Mais bon c’est solide un marine, ils vont s’en remettre, mourir en servant son devoir, n’est-ce-pas le rêve de tout marines? Et puis ce n’est pas sa faute quoi, c’est bon! Voilà, elle avait réussi à nouveau de se libérer de tout sentiment de culpabilité quant au sort de ces braves hommes, maintenant il fallait qu’elle explique son raisonnement à un public un peu moins crédule. À remonter la piste de Kaito en sens inverse elle croisa le chemin du lieutenant. Stephen ne connait pas personnellement tous les hommes sous ses ordres et encore moins tous les officiers du QG il avait un pressentiment qu’il aurait gardé en mémoire l’arrivé d’une recrue au physique aussi atypique et étrangement similaire à l’une des prisonnières. Il cessa même sa course poursuite afin de questionner cette nouvelle fouteuse de trouble.

Mallory se savait déjà dans de beaux draps, en vu de l’uniforme du mec en face, qui était quand même plus classe que celui du soldat lambda, il fallait qu’elle fasse preuve d’ingéniosité si elle ne voulait pas se faire escorter gentiment vers une nouvelle cellule…

« Euh… Repos soldat… »

Il eut un bref moment de silence tandis que le requin essayait de se souvenir comment baisser son bras.

« Ah oui! Pardon sergent! »

« Sergent? »

« Commandant? »

« Vous me flattez, mais non. »

« Lieutenant? »

« Alors oui, mais lieutenant comment? »


« … Grave cool? »


Bien joué Mallory, il n’a dû y voir que du feu.



« … Vous n’êtes pas d’ici vous, hein? »

Un petit balbutiement de la part de requin, incapable de regarder le lieutenant dans ses yeux elle se mit à contempler les godasses parfaitement cirées du marine.

« Ah bien vous voyez je viens d’être… euh… Transférée! Oui c’est ça! »



« Et de quelle division? »

« … La 33e? »

« … Vous pouvez cesser cette mascarade, c’est très embarrassant… »

Au pied du murs, Mallory se réconforta un minimum en ce disant qu’elle aurait au moins la chance de retirer ce satané uniforme, dont elle se libéra avec toute la grâce dont elle était capable, transformant de ce fait l’uniforme déjà très mal en point en un tas de chiffons qu’elle déposa au pied du lieutenant en lui larguant un flot d’excuses et d’explications abracadabrantes et indéchiffrable. Au premier regard… Disons au deuxième… Il était clair que la femme poisson ne posait aucune menace, maladroite et bien peu sûre d’elle elle n’avait rien à voir avec les autres éléments récalcitrants qui pullulaient entre les murs de la prison, il avait possibilité de lui offrir une chance de réhabilitation, et puis sa tombe bien un peu d’aide supplémentaire ne serait pas de refus!

Avec un sourire bienveillant, il replaça une mèche de cheveux imbibée de sueur.


« Aujourd’hui est votre jour de chance. »


Mallory n’en croyait pas un mot mais le laissa continuer.

« Comme vous avez pu le deviner nous avons un… perturbateur dans la base. »

« A-Ah bon? »

Elle essuya discrètement sur une dalle de pierre composant le pavé de la base le sang de bleusaille lui collant à la plante du pied.



« Voici ce que je vous offre, vous nous aider à coffrer cet individu et vous êtes libre de partir. Rien de plus simple. »

Elle avait des doutes mais puisqu’en vue de sa tentative d’évasion elle se doutait que son retour en cellule ne serait pas de tout confort… Le lieuteant était des plus heureux, si tout se passe comme prévu il ferait une pierre deux coups, il arrêterait ce satané pirate et offrait à une jeune brebis égarée une chance de rédemption, et ça c'est beau.

« Bon, eh bien j’accepte… »

« À la bonne heure! »

Une bonne tape sur l’épaule plus tard et voilà Mallory qui retourne d’elle-même vers les prisons, épiant chaque recoin à la recherche de l’homme qui a fait tout ce grabuge, ignorant elle-même que tous les hommes blessés sur son chemin, et que le lieutenant grave cool tente d’aider au mieux de ses capacités, sont dans cet état pour ses beaux yeux. Ce ne sont pas exactement les conditions parfaites pour des retrouvailles, chargée d’appréhender le mec qui a volontairement plongé dans ce guêpier pour la secourir, mais se sont les retrouvailles auxquelles Mallory a droit.


Dernière édition par Mallory Murphy le Mar 3 Aoû 2021 - 23:47, édité 2 fois
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On ne change pas les bonnes habitudes.

Les minutes qui suivirent se résumèrent en quelques nouvelles rencontres de soldats de seconde classe que Kaito put défaire sans trop de soucis, visant prioritairement ceux avec des fusils et des pistolets. Des combats qui s'enchaînèrent sans vraiment de répit, épuisant petit à petit le kanokunien sans toutefois l'empêcher de poursuivre sa route après avoir éliminé les menaces qui tentaient de le bloquer.

À vrai dire, le kanokunien se montrait quelque peu inquiet : la jeune femme-poisson n'était toujours pas en visuelle et rien ne semblait avoir indiqué son passage. Parviendrait-il seulement à mettre la main sur elle avant que son état ne l'oblige à se retirer s'il voulait s'en sortir ? Il espérait bien que oui. Puis si elle avait disparu de sa cellule, nulle doute qu'elle tentait de s'évader par ses propres moyens, alors mieux valait pour eux de le faire à deux.

Elle a peut-être fait demi-tour ? finit par se dire le jeune homme.

Après un nouvel affrontement contre deux hommes un peu trop téméraires que quelques coups de lames parvinrent à défaire sans trop de soucis malgré la fatigue qui pointait tranquillement ses premiers signes avec des coups un peu moins précis, Kaito réalisa qu'il allait tout de même un peu trop loin dans cette partie du quartier général pour que celle qu'il recherchait ait eu l'idée d'y aller. Après une rapide réflexion, il se dit qu'elle avait très bien avoir loupé un virage et serait revenu en arrière, tombant peut-être avec ceux qui le poursuivaient.

Il soupira. Longuement.

Le pirate aurait préféré poursuivre sa route et trouver une sortie en bout de course, mais visiblement, ses plans allaient devoir changer. Il chassa rapidement le sang qui coulait le long sa lame et se mit en route, esquivant les blessés qui, pour certains, tentèrent de le stopper dans sa route. En vain.

Sur son chemin, cependant, un détail l'interpella. À l'extérieur, il lui semblait apercevoir le centre de la ville, totalement déserte, mais au loin, il entendait un léger brouhaha. Il pouvait même apercevoir quelques mouvements au fond de la zone, sans pouvoir identifier leur origine. Il finit par s'arrêter près d'un petit trio de soldats qui leur dévisagèrent aussitôt d'un regard mauvais, récoltant pour toute réponse de sa part une moue dépitée.

Bon, je me doute que vous ne me répondrez pas, mais vous pourriez me dire ce qui se passe ici ? J'aurai pensé rencontrer plus de résistance.

Kaito ne disait pas ça en mal, pour dénigrer ces hommes qu'il avait abattu, mais énonçait les faits qu'il avait pu constater. Il eut cependant pour réponse un rire gras de la part des trois hommes malgré leur douleur et le moins touché d'entre eux, tentant de récupérer son sabre pour attaquer – rapidement stoppé par un coup de pied dans la lame de la part du pirate –, lui répondit avec un sourire narquois.

Tu fais le malin gamin, mais sache que là, ils en exécutent des bien plus dangereux que toi sur la place. Dès qu'ils auront fini avec eux, je puis t'assurer que tu regretteras d'être venu ici. dit-il en renforçant ses paroles d'un air de défi.

Le capitaine des Intrépides Libres se contenta d'un rapide haussement d'épaules avant de reprendre sa marcher, esquivant une fois encore les quelques-uns encore debout sur son trajet. Il en profita pour réfléchir à ce que cet homme venait de lui répondre. Des exécutions ? Cela expliquait très certainement l'absence de soldats vraiment dangereux pour le stopper dans sa course. Tous ou presque devaient profiter de l'événement en sachant qu'ils n'avaient pas forcément besoin d'être parfaitement sur le qui-vive pour des petites situations comme la sienne.

Mais qui pouvaient-ils bien exécuter ? Certainement pas la femme-poisson, ça aurait été un châtiment trop important pour elle, de ce qu'en pensait Kaito. Les prisonniers du convoi ? Très probablement cela, maintenant qu'il y pensait. Après tout, il était venu en suivant le bateau qui les avaient amené, alors nulle doute que c'était ceux que l'on envoyait actuellement à la mort. Sans aucun doute que Buster Finn faisait parti de la liste des condamnées. Malheureusement, là où il était actuellement, il n'y avait désormais plus aucune chance de faire changer son destin. Pas à son niveau. Kaito se fendit d'un nouveau soupir dépitée avant d'accélérer son rythme de course, rejoignant rapidement la partie prison dont il venait.

Le voilà ! Soldate, je vous fais confiance pour neutraliser ce fauteur de troubles. Montrez que la repentance est toujours la meilleure solution. lâcha une voix calme mais sérieuse.

Alors qu'il parvenait auprès des marches menant à l'endroit où il avait laissé le gardien de cellule un peu plus tôt, voilà que deux personnes se présentèrent à lui, d'abord le lieutenant qui l'avait interrogé, sabre en main et quelque peu remonté même s'il conservait un air plutôt posé et amical, mais surtout une forme qui lui était familière, bien que l'absence de vêtements dignes de ce nom le mette quelque peu mal à l'aise.

Elle était là, celle qu'il recherchait, celle qui, sans le vouloir, l'avait motivé à se rendre jusqu'ici. Il n'y avait rien d'étrange là-dedans, ni sous-entendu, mais il avait tenu à la sauver, et il ne comptait pas revenir sur sa décision. Ce qu'il ne s'attendait pas à vivre, cependant, c'était que celle qui lui avait paru sympathique de prime abord se mit à l'attaquer, visant clairement à le mettre hors d'état de nuire, l'obligeant à reculer pour que ses coups de poings dévastateurs de femme-poisson ne lui soient pas fatales. Il avisa alors le marine qui semblait commander la jeune demoiselle.

Alors, c'est comme ça ? Vous m'aviez l'air plutôt amical, mais je constate que vous êtes de ces soldats vicieux qui n'hésite pas à priver les personnes de leur liberté pour arriver à leurs fins. C'est bien dommage. C'est votre choix, néanmoins …

Kaito bloqua une nouvelle attaque de la part de celle qu'il était venu chercher, l'avisant à son tour avec un air attristée mais aussi bienveillant.

La situation me paraît bien compliquée, pas toi ?

Il repoussa comme il put l'assaut et recula légèrement, se tenant hors de portée d'une nouvelle mandale surprise.

Je suppose que cet homme t'as offert ta survie contre mon arrestation. Est-ce vraiment ce que tu veux ? Échanger ma vie contre la tienne ? Je ne dirais pas que je suis contre, mais ne penses-tu pas …

Le pirate sourit de plus belle en prenant un temps pour respirer et garder un léger suspens.

Que ta liberté vaut mieux que cela ? Que tu pourrais la gagner d'une autre façon ?

Ce fut le lieutenant qui répondit à sa question, s'élançant pour que les lames des deux hommes se rencontrent avec fracas, leurs regards se fixant non plus comme s'ils se confrontaient eux, mais comme si c'était leurs idéaux qui se menaient désormais une bataille.

De biens futiles paroles de la part d'un pirate. En d'autres occasions, j'aurai souhaité pouvoir discuter avec un homme comme toi, mais tu ne me laisses pas le choix. Tu ne nous laisses pas le choix. lâcha-t-il avec détermination.

Seulement, parfois la détermination ne suffit pas pour combattre, et le katana de Kaito se montra plus efficace, offrant une ouverture à son possesseur pour désarmer son opposant avant de lui infliger un croc-en-jambe surprise, l'envoyant rejoindre le sol avec force.

Moi aussi, j'aurai préféré régler ça autour d'une petite discussion, mais je savais par avance que cela serait vain. Ce n'est malheureusement pas aujourd'hui que l'on deviendra amis, toi et moi ...

Le pirate sauta pour éviter une tentative de le faire tomber de la part du marine, puis se tourna vers la femme-poisson, lui adressant un large sourire.

Maintenant que cet homme est à terre, c'est à toi de choisir ce que tu souhaites faire. Reprendre ton évasion, et dans ce cas je t'y aiderai, ou accepter le deal de cet homme, et dans ce cas ne compte pas sur moi pour rester plus longtemps.

Il hésita à dire qu'elle était la seule et unique raison de sa présence, mais il ne tenait pas à paraître déplacé. Il se roula les muscles rapidement et attendit de connaître la réaction de la femme-poisson pour savoir quoi faire ensuite …
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Mallory pris un pas de recule et laissa les hommes s’affronter dans un silence gêné. Elle hésita à quelques moments à lancer des encouragements… C’est un beau combat… Elle présume, elle n’a jamais été très baston et préfère de loin s’éclipser avant que la situation ne dégénère à ce stade. Elle comprit tout de même malgré cette lacune dans l’art de casser des bouches que le pirate était de loin le favori, quand on a le temps de faire un joli discours sur la liberté pendant une bagarre, déjà c’est un gros manque de respect pour son adversaire, mais ça signifie généralement que le mec en face a déjà perdu. Pendant ce beau discours Mallory regardait au loin, prétendant ne pas entendre les propos du jeune capitaine pirate; à ce stade il valait mieux éviter que les marines s’imaginent une quelconque affiliation avec un criminel.

Tandis que le pirate optimiste et le marine en venait au main, Mallory eut tout le temps du monde pour réfléchir. Elle reconnu le pirate qui lui avait porté main forte durant cette histoire de baleinier… c’était bien gentil a lui de venir offrir son aide, bon, c’est vrai qu’à ce stade elle n’a aucune façon de savoir que Kaito a bravé vent et marré pour venir la secourir, si ça se trouve il passait par là au pif et est venu l’aider parce que c’est un mec vachement sympa! Au fond d’elle Mallory espérait un peu, rien qu’un tout petit peu de rien du tout hein, que c’était le cas. Elle qui a toujours apprécier les romans un peu niais à l’eau de rose ça lui faisait chaud au cœur de s’imaginer qu’un preux chevalier (faute de mieux Kaito fera l’affaire) débarque avec son fidèle destrier (pareil pour son bateau d’occasion) vienne la délivrer…

Ah c’est beau ces histoires mais quand même… Elle voudrait bien être le genre de fille se riant du danger, s’embarquant dans un joyeux équipage pirate, s’abreuvant d’aventure et de rhum, envers et contre tous… Mais non, s’enfuir avec Kaito signifiait entre autres rire au nez du lieutenant qui lui avait gentiment proposé de regagner sa liberté de façon complètement honnête, de mettre les voiles avec un pirate et que sa tentative d’évasion se change en délit de fuite… Plein de trucs qui feront que sa tronche soit placardée un peu partout en ville… Elle n’avait pas eu le temps de peigner et laver sa tignasse depuis maintenant une semaine, elle se sent dégueu et n’a pas envie, genre PAS DU TOUT, qu’on utilise cette tronche pour son avis de recherche! Trop c’est trop voilà!

Et voilà l’heure de vérité, le moment fatidique où Mallory devais faire son choix… Alors, à ce stade, malgré les belles paroles du gentil pirate et le fait que l’homme qui peut l’aider se soit fait retamer en deux-deux, et bien… Si elle voulait retrouver sa vie de poissarde vaudrait mieux éviter qu’elle ne retourne voir sa famille avec une prime sur la gueule… Alors c’est avec un poids sur l’estomac que notre requin devra annoncer au kanokunien que malgré tous ses efforts pour arriver jusqu’ici… Et bien elle va tout de même aider le lieutenant, dont le nom lui échappe encore, à foutre l’aventurier au trou. Elle hésita un moment, marmonne un début de phrase, s’arrête et se reprend. Si Kaito pouvait cesser de sourire comme un bon samaritain aussi ça faciliterait les choses!

Elle n’avait rien contre Kaito, si la situation avait été autre et probablement qu’elle l’aurait au moins remercié mais là… C’était complexe!

Mallory avait fait son choix, elle n’en était ni fière ni certaine mais elle l’a fait! Elle prit une grande respiration bomba le torse et se mis en position de combat qui aurait foutu la honte à n’importe quel instructeur de n’importe quelle technique d’auto-défense.

« H-haha! Bien essayer vil… Gredin? Mais tes mensonges et belles paroles n’auront aucun effet sur moi! Mon cœur appartient à la marine, et ahlala ce que j’aime la marine, la franche camaraderie, la justice tout ça! »

Si son jeu d’acteur abominable n’avait rendu ça assez clair, elle appuya TRÈS lourdement sa phrase de clins d’œil destinés au pirate, en espérant que le pauvre va se remettre émotionnellement de s’être fait si sauvagement insulté.

« Qu’est-ce que vous faites ?! Venez m’aider! »


Elle en avait presque oublié le lieutenant épinglé au sol qui continuait de se débattre. Tu m’étonnes qu’il souhaite étouffer l’affaire, si ses supérieurs avaient vu la raclée qu’il venait de se prendre…

« A-ah oui oui, j’avais une poussière dans l’œil! Vous savez il est très imprudent de se battre avec une poussi- »

« MAINTENANT. »

« T-tout suite! »


Maintenant venait la partie la plus compliquée de son plan, comment gentiment combattre un pirate sans le blesser? Mallory comme à son habitude opta pour la solution la plus simple, on frappe, mais on vise à côté! Elle se prit un élan, prête à porter un grand coup de pied en pleine poire du pirate, c’est-à-dire avec une marge de 30 centimètres. Du moins c’était ça le plan, s’arrêter avant de piétiner le lieutenant, faire semblant de frapper Kaito au visage et le tour et jouer! Mais pendant sa charge, la femme-poisson fut incapable de faire les 5 pas qu’elle avait à parcourir sans risquer de trébucher sur un truc! Elle perdit momentanément équilibre juste avant sa feinte.

Son coup de pied supposé passé quelques décimètres à droite du visage de Kaito avait dérivé à quelques décimètres à gauche… Si l’aventurier tient à sa mâchoire il a intérêt à se décaler très rapidement, le requin durant sa perte d’équilibre a paniquée et a revus à la hausse la force qu’elle allouait à cette attaque qu’elle voulait factice.

Ya pas à dire, rien de mieux qu’un bon kick en pleine poire pour montrer à quelqu’un qu’on apprécie ce qu’ils ont fait pour nous.
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Mais les choses ne se passent pas souvent comme prévues, dans le cas de Mallory il faudrait tout simplement cesser de planifier des trucs. Pour faire bref sa feinte était on ne peut plus réussit, même le lieutenant n’y a vu que du feu! Kaito, pirate gentleman et tout simplement un bon gars, venait d’être récompensé pour ses efforts d’un bon shoot dans les gencives. Et pas un petit coup de pied de rien du tout, non, non, non, plutôt celui qui te refait la dentition bien méchamment et t’envois à quelques lieux à la ronde voir si tu y es. C’était une surprise pour tout le monde, même Mallory ne se croyait pas capable d’une telle force! Et même temps quand tu mets tout ton poids d’un un seul coup et que tu mesure plus de deux mètres…

Kaito fend l’air, propulser par accident par la femme-poisson qu’il était venu assister. Le cœur de la poiscaille se sert, il n’y en avait pas énormément des gens dans ce monde prêt à aider gratuitement comme ça, et Mallory venait possiblement d’aider à réduire leur nombre, elle aurait bien souhaité s’excuser mais Kaito était déjà loin… Il y a un lourd moment de silence, seulement interrompu quelques moments plus tard par le plouf magistral du pirate transperçant la surface de l’eau. Les joues pourpres le requin se tourne vers le marine.

« Euh… Est-ce que j’ai remplie ma part du marché? »


L’officier en question était tout aussi dubitatif, sinon plus.

« Je… Je suppose oui. »


Bon, cela ne lui en a coûté que l’une des rares personnes sympathiques qu’elle a rencontrées sur cette satanée mers, pèsera sur sa conscience et d’autres trucs dont elle devra parler en thérapie, mais elle était libre! Allez Mallory, on ravale sa morale, on la fait descendre avec une bonne dose de dénie et on sèche ses larmes! Après tout le pirate était venu pour te libérer, oui ça aurait pu se passer autrement mais il a accompli son objectif! Il doit être fier de lui.

Bien évidemment le lieutenant n’était pas dupe, il servait pertinemment que les mecs supposément morts disparaissant sous la surface tumultueuse de l’eau finissent inévitablement par s’en sortir, mais l n’avait plus tête qu’à mettre tout ça derrière lui et de passer à autre chose, c’était une histoire suffisamment humiliante comme ça, pas besoins d’aller le repêcher, il espérait tout simplement qu’il avait retenu sa leçon et puis basta!

« Je dois dire que vous m’avez bien eu. » dit le lieutenant à Mallory, « J’étais persuadé que vous et ce pirate étaient de mèche! »


« A-ah bon? »


« Ne vous inquiétez pas, après ce que vous lui avez fait la question n’a pas lieu d’être! S’il vous voyait réellement comme une alliée il doit être dévasté! Le pauvre, j’ai presque pitié pour lui… »


Une bonne tape sur l’épaule du requin, qui s’assurait bien de tourner le couteau dans la plaie et de saler le tout, et s’était décidé, Mallory retrouverait son droit d’aller poissarder ailleurs et en toute liberté! Il n’était pas trop tôt! Une autre mention de ce qu’elle a fait à Kaito et Mallory allait imploser.

On envoya n tout discrétion, on n’allait pas non plus lui faire une parade, son dantesque combat avec le pirate était déjà assez nul comme ça, pas besoin de raviver le souvenir. Une bonne poignée de main quasi-officielle plus tard et tout est balayé sous le tapis, Mallory était libre de nager d’elle-même jusqu’à l’île de son choix! Bah quoi? Ils n’allaient pas l’apporter d’eux même! On l’oublie souvent mais c’est qui a des gens qui bossent ici! Elle plongea avec sa grâce habituelle, celle d’une pierre qu’on laisserait tombée et elle était partie. Un soldat anonyme (par ce qu’on s’en fout voilà) ayant assisté à la scène ne pu s’empêcher de demander :

« Dites-moi lieutenant, vous ne croyez pas que nous allons un jour regretter de l’avoir libérée celle-là? »


« Aaaaah! J’ai une algue entortillée autour du mollet! »


« … Non, je crois que ça devrait allez… »

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Et c’est ainsi que notre histoire se termine. Afin de se débarrasser des derniers détails, on poussa le modeste navire de Kaito vers l’horizon, voguer au loin vers le soleil couchant et de nouvelles aventures mais cette fois sans navigateur. Le bateau de pêcheur retrouverait bien un jour son propriétaire, ou inversement, après tout un mec n’a-t-il pas déjà dit que si on laissait deux navires dans l’océan ils allaient forcément finir par se rencontrer? C’est un peu comme deux céréales dans un bol de lait. Euh enfin bref...
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