Belphégor Harrington
• Pseudonyme : /
• Age : 17 années
• Sexe : Homme
• Race : Humain de sang royal
• Métier : Dévot
• Groupe : Marine
• Age : 17 années
• Sexe : Homme
• Race : Humain de sang royal
• Métier : Dévot
• Groupe : Marine
• But : Servir la Dame Destinée, déesse vénérée sur l'île de Garamond
• Équipement : Outre un sabre de qualité modeste et son attirail de marin, Bel' dispose d'un boken, un modeste épée de bois, orné des symboles sacrés du Temple bleu.
• Parrain : /
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? C'est mon premier compte
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? ...
Codes du règlement : &
• Équipement : Outre un sabre de qualité modeste et son attirail de marin, Bel' dispose d'un boken, un modeste épée de bois, orné des symboles sacrés du Temple bleu.
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Description Physique
De ses 17 ans, on aurait facilement imaginé une musculature naissante se dessinant derrière un style vestimentaire discutable. Et pourtant, dès le premier regard, on note immédiatement que Belphégor est un homme de goût. Chemise cintré, couleurs adaptées, cravate naviguant au gré du vent ; Belphégor sait s’habiller. C’est là, probablement, ce qui fait la différence entre le jeune homme et ses camarades. Bel aime prendre des libertés avec l’uniforme, non – parfois – sans humour, provoquant à l’occasion l’ire de ses Commandants. Mais comme il aime le rappeler, Bel est un Prince ; et à cette occasion, il jouit d’une liberté sur les communs.
Mais derrière ses airs vestimentaires princiers, Bel illustre également la rudesse d’une formation stricte. Sa chemise, cintrée, est de la soie de la plus fine qu’on puisse trouver. Légère, elle dessine à la perfection la brutalité d’un entrainement salvateur. Le long de son torse, en guise de preuve d’un entrainement rigoureux, se dessine une cicatrice affable, à la fois délicate et âpre. De ses bras, on devine les muscles savamment formés par des années d’entrainement. De son torse, on témoigne de la solidité de ses abdominaux, mis fréquemment en valeur lorsque le prince décide d’accorder à sa peau un bain de soleil sur le pont d’un navire. De ses jambes, on dirait qu’elles sont de la même trempe que celle du tigre. Belle musculature, à la fois élégante et ombrageuse. L’adversaire est prévenu. Belphégor frappe avec dureté.
L’observation est courte ; le jeune prince montre immédiatement toute la noblesse de son attitude. L’allure certainement élégante, caractéristique ô combien nécessaire pour un homme de son rang, il montre également la rigueur qu’on attend d’un militaire. Malgré la légère extravagance de son uniforme, Belphégor montre toute l’inflexibilité de l’armée : le sabre, le dos droit et le regard porté vers l’avant, quoi qu’il en coûte.
Et alors, que dire de son visage ? Le regard vers l’avant, une douceur anime la finesse artistique de ses traits. Le visage de la couleur de l’océan, ombragé seulement par son nez, cette pointe vers l’horizon. Sa bouche, aux lèvres extatiques, attend seulement d’être bercée avec amour. Gonflée d’un rouge vif, juste avec ce qu’il faut pour être appréciable, elle donne le ton : Liberté, fierté et devoir ; et pas forcément dans cet ordre-là.
Mais derrière ses airs vestimentaires princiers, Bel illustre également la rudesse d’une formation stricte. Sa chemise, cintrée, est de la soie de la plus fine qu’on puisse trouver. Légère, elle dessine à la perfection la brutalité d’un entrainement salvateur. Le long de son torse, en guise de preuve d’un entrainement rigoureux, se dessine une cicatrice affable, à la fois délicate et âpre. De ses bras, on devine les muscles savamment formés par des années d’entrainement. De son torse, on témoigne de la solidité de ses abdominaux, mis fréquemment en valeur lorsque le prince décide d’accorder à sa peau un bain de soleil sur le pont d’un navire. De ses jambes, on dirait qu’elles sont de la même trempe que celle du tigre. Belle musculature, à la fois élégante et ombrageuse. L’adversaire est prévenu. Belphégor frappe avec dureté.
L’observation est courte ; le jeune prince montre immédiatement toute la noblesse de son attitude. L’allure certainement élégante, caractéristique ô combien nécessaire pour un homme de son rang, il montre également la rigueur qu’on attend d’un militaire. Malgré la légère extravagance de son uniforme, Belphégor montre toute l’inflexibilité de l’armée : le sabre, le dos droit et le regard porté vers l’avant, quoi qu’il en coûte.
Et alors, que dire de son visage ? Le regard vers l’avant, une douceur anime la finesse artistique de ses traits. Le visage de la couleur de l’océan, ombragé seulement par son nez, cette pointe vers l’horizon. Sa bouche, aux lèvres extatiques, attend seulement d’être bercée avec amour. Gonflée d’un rouge vif, juste avec ce qu’il faut pour être appréciable, elle donne le ton : Liberté, fierté et devoir ; et pas forcément dans cet ordre-là.
Description Psychologique
Une noblesse dans l’âme ; voilà ce qui anime le prince Belphégor. Risible pour les forbans, pêchés de ce monde, le jeune homme s’interroge toujours sur la noblesse qui guide ses actions. Il s’interroge. Il questionne. Il doute. Puis, il en vient à une conclusion, unique dénouement à une réflexion biaisée. Il est de ceux qui guide le Monde. La loi des hommes est imparfaite, et sa noblesse le contrait à l’action parce qu’il est de ceux qui ont été choisi pour appliquer la loi divine, celle qui s’appelle la justice. L’égocentrisme nié, Belphégor s’avance dans l’obscurité de sa propre réflexion, mensonge éhontée dont est né la plus étrange des destinés. C’est à elle que Belphégor répond comme le prêtre répond à Dieu. Destiné ; gente dame qui guide ses pas vers une justice rude, parce qu’il le faut. Voilà le secret de la noblesse de son regard tourné vers l’horizon.
Camouflé derrière les beaux idéaux, Belphégor s’affiche à la douceur des visages qui s’interroge sur le Prince. Non. Belphégor n’est le prince rêvé ; il est le garçon qui a arraché son titre de prince des mains sanguinolentes de son frère. Tremblant dans une folie bien dissimulée, le jeune homme sait que le mensonge est le plus timide des alibis. Et alors, le prince s’arroge les droits divins. Ceux de la décision timorée, délicate et dénuée de principe. La main ferme, il avance vers l’obéissance aveugle vers sa belle Destinée, divinité de son cœur. Et alors, pour satisfaire la belle déesse, le prince fait vœu de perfection. Son épée guidera sans trembler la justice, comme un serment vers l’au-delà. Sans nul doute, l’observateur verra en lui un génie, un talent comme il en naît un par génération. Bel ne manie pas l’épée mieux que quiconque. Non. Belphégor a un talent inouï, plus impressionnant encore. Le prince a vaincu le plus terrible des adversaires. Sa conscience. Fermé. Morte sur place. Belphégor regarde vers l’avenir avec la plus douce des folies : celle de la froideur d’un changement nécessaire, comme un vent salvateur emportant avec lui les fondations d’un monde en peine. Belphégor s’arroge un dernier droit, celui de la folie de ceux qui peuvent changer le monde.
Puis, à l’ombre des regards inquisiteurs – dont le sien –, Bel renonce à la dernière de lucidité qui lui restait. La nostalgie d’un monde doux, il l’oublie au gré des tempêtes qui s’abattent sur lui. La senteur d’une nuit d’été s’évapore pour faire face à l’hiver. La vie devient la mort. Et la douce sensation de la colère, du frisson, de l’émotion ne devient que froideur. Bel renonce à la plus belle des sensations car il sait ; il sait que la gente Dame Destinée ne demande qu’un unique sacrifice, celui de la raison.
Camouflé derrière les beaux idéaux, Belphégor s’affiche à la douceur des visages qui s’interroge sur le Prince. Non. Belphégor n’est le prince rêvé ; il est le garçon qui a arraché son titre de prince des mains sanguinolentes de son frère. Tremblant dans une folie bien dissimulée, le jeune homme sait que le mensonge est le plus timide des alibis. Et alors, le prince s’arroge les droits divins. Ceux de la décision timorée, délicate et dénuée de principe. La main ferme, il avance vers l’obéissance aveugle vers sa belle Destinée, divinité de son cœur. Et alors, pour satisfaire la belle déesse, le prince fait vœu de perfection. Son épée guidera sans trembler la justice, comme un serment vers l’au-delà. Sans nul doute, l’observateur verra en lui un génie, un talent comme il en naît un par génération. Bel ne manie pas l’épée mieux que quiconque. Non. Belphégor a un talent inouï, plus impressionnant encore. Le prince a vaincu le plus terrible des adversaires. Sa conscience. Fermé. Morte sur place. Belphégor regarde vers l’avenir avec la plus douce des folies : celle de la froideur d’un changement nécessaire, comme un vent salvateur emportant avec lui les fondations d’un monde en peine. Belphégor s’arroge un dernier droit, celui de la folie de ceux qui peuvent changer le monde.
Puis, à l’ombre des regards inquisiteurs – dont le sien –, Bel renonce à la dernière de lucidité qui lui restait. La nostalgie d’un monde doux, il l’oublie au gré des tempêtes qui s’abattent sur lui. La senteur d’une nuit d’été s’évapore pour faire face à l’hiver. La vie devient la mort. Et la douce sensation de la colère, du frisson, de l’émotion ne devient que froideur. Bel renonce à la plus belle des sensations car il sait ; il sait que la gente Dame Destinée ne demande qu’un unique sacrifice, celui de la raison.
Biographie
Certains hommes naissent riches ; si riches qu’ils s’émancipent de la foule. Et au gré des impôts, le roi de la petite île de Garamond devînt si riche qu’il oublia les lois des hommes. Renonçant de son plein gré à la sacralité du mariage, il prit épouse sur épouse, n’hésitant pas à trancher les dames récalcitrantes de son épée. Il en devînt une fable pour les habitants de la petite province, une douce histoire destinée à effrayer les petites filles. « Mange tes épinards, ou l’horrible roi t’épousera ! » racontait les comptines. Et cela restait une simple farce tant le roi s’isolait dans son palais, ne participant qu’à de rares fêtes religieuses sur l’île. Et c’est à cette occasion que le roi épousa à nouveau une jeune nonne, et donna naissance à un énième prince, le jeune Belphégor qu’il répudia immédiatement, comme ses nombreux frères et sœurs. La Reine suivant son jeune enfant répudié, vivant des faibles rentes que le Roi déniait accorder aux rejetés, offrit une tendre enfance à son fils, lui enseignant la douceur de la compassion. Et c’est donc dans une relative pauvreté que le jeune prince grandit.
A mesure que l’infamie de la royauté grandissait, un mouvement étrange naissait. C’était un sentiment de colère qui se répandait dans les provinces, une saine rage devant les agissements d’une royauté déconnectée de son royaume. Puis, cette colère populaire devînt une révolte. Le déchaînement de la nouvelle dissidence contre les symboles du pouvoir fit naître une troisième faction, une autre foule de citoyen en colère prêt à défendre les symboles de la royauté. Sabre à la main, la poudre pleinement chargée dans les canons ; les mouvements se rencontrèrent, sous le regard désabusé de la royauté qui s’amusait à voir les manants s’écharper sous les hauts remparts de la cité royale. C’était une guerre civile. La chaleureuse fumée des canons et la froideur incontestable de l’acier devînt le quotidien d’un peuple en proie à la sédition ; et ainsi les maigres repères de l’île de Garamond s’éroda sous le sens du mot révolution.
Et, lorsque les opportunistes s’attaquent à un symbole, il cherche un autre symbole. Visant le pouvoir, ils cherchent cette allégorie qui peut conduite à une couronne d’or et d’argent. C’était une route longue, difficile dont le chemin escarpé n’amenait que vers un petit groupe, les princes déchus. Et, sans comprendre, le jeune Belphégor, quatre ans, était mué comme symbole d’une lutte intestine, violente et vulgaire. Sa mère, ancienne concubine royale, sentit le danger d’être mis en avant ; et loin d’être perçu comme la solution d’un avenir sans misère, il le fit conduire en sécurité, non sans pleurs et prières. Un endroit unique, là où la guerre ne violait pas les règles élémentaires de la société ; il n’y en avait qu’un à Garamond : le temple bleu, là où la lune affronte le soleil dans un duel miséricordieux. Belphégor, 4 ans. Prince déchu, abandonné par son royal géniteur. Belphégor, 4 ans, abandonné par sa mère à des moines qui cultivaient un art sacré : la vénération des déités par la passion de l’épée. Et, alors qu’il était confié à ces moines, la marâtre disparaissait dans la brume sanguinolente, accompagnée uniquement par les canons de la joie d’une île ; signe d’un jeune homme pleinement inconscient des événements.
Il n’y avait pas deux endroits comme le temple bleu. C’était une place privilégiée par les moines de l’île, un endroit sacré où la guerre n’avait pas l’accueil approprié. Un symbole intact, sur une île qui sombrait, chaque jour, dans la plus meurtrière guerre de son histoire. Le temple bleu était un havre de paix où les princes, déchus ou royaux, furent toujours des invités d’honneurs, des invités à qui on enseigna, durant des centaines d’années, la voie de la déité. Prier les dieux par la voie de l’épée, ainsi était le temple bleu. C’était un enseignement rude, difficile auquel un jeune enfant, privé de repère, dû se conformer. La première voie, celle du soleil, lui fut enseigner par une abbesse, dont le moindre signe de féminité lui avait été ôté par un entrainement bourru. Le soir, on lui enseignait la seconde voie au clair de lune, donnant ainsi son nom poétique : « La seconde voie : la voie de la lune ».
Belphégor passa les années suivantes dans une opulence contrastée, revendiquant doucement, par le mérite, son titre de Prince à travers un travail acharné pour maîtriser le cœur même de l’île, le titre le plus recherché chez les moines sacrés : Dieu tutélaire de la voie sacré du soleil, de la lune et des étoiles. A Garamond, nul titre n’était plus sacré, pas même celui de Roi. Et le plus barbare des entrainements l’amenait, chaque jour, à une compréhension plus fine du style sacré. A travers l’opprobre acariâtre des canons qui annonçait le glas du royaume, Belphégor devenait un brillant étudiant au côté de ceux qui avait gagné, par le sang ou par l’or, le droit d’écouter la divine philosophie du temple bleu.
Mais avec l’âge, c’est l’indiscipline qui fleurissait chez Belphégor, et chez son frère de sang, l’infrangible Gabriel. Fatalement, les deux farouches adolescents s’heurtèrent à la dure réalité du monde : une guerre civile sans fin, dont le nombre de victime laissait les braves desséchés dans une délicate larme. Si Gabriel, prince royal et héritier auto-proclamé d’un roi impitoyablement spectateur d’une guerre âpre, avait la volonté de changer les choses, Belphégor se laissa oublier à la raison. Les mots courageusement mauvais des opportunistes firent de lui le symbole du renouveau de la révolution. Et sans comprendre, Belphégor était devenu l’emblème d’une recrudescence des conflits. La neutralité du Temple lui garantissait une saine sécurité, mais il devînt rapidement le prisonnier d’un affrontement, d’une bataille contre son propre frère, lui-même figure du mouvement opposé. Et la destiné est la plus perverse des déités. Les deux frères, plans de bataille dépravés mal exécuté de part et d’autre, durent croiser le fer. La bleuté du regard de Belphégor, malgré tout, illustrait son désir de prouver sa valeur contre celui qui avait tout : le titre, l’amour et le respect de chaque moine. L’acier sonna ainsi durant la cruelle bataille, et dans un soupçon frisquet, l’acier trancha la tête de Gabriel, le bon prince imperturbable. Le visage inanimé sur le sol, détaché de l’ambiance impitoyable de la bataille, s’ancra profondément dans un Belphégor. Comme un manteau hivernal languissant, Belphégor sentit une douce sensation. Fâcherie inerte qui lui caressa les épaules, il ressentit la passion chaleureuse de Dame Destinée. Folie naissante chez un esprit désormais dénué de philosophie, la divinité avait choisi son champion qui rentra victorieux au Temple, abandonnant à l’insensibilité de la terre le corps gisant de son frère, de son compagnon, de son plus proche ami. Désormais, Belphégor vivait pour une cause plus grande que la paix, il vivait selon le chemin que Dame Destinée traçait pour lui.
Victorieux. Belphégor ne fut accueilli qu’avec dédain. Il avait pris la vie de celui qui aurait pu libérer le style sacré, car voilà treize générations que personne n’avait résolu le mystère de la troisième voie, le secret même du Temple bleu. On ne lui reprochait guère d’avoir tué son frère, mais d’avoir pris la vie d’un successeur capable de faire perdurer la réputation infaillible du style du soleil, de la lune et des étoiles.
Rejeté par les moines, Belphégor ne dû sa félicité qu’à trois pirates. Profitant des troubles du royaume, ils subtilisèrent le boken sacré du temple, symbole du caractère sacré de l’art des moines. Ils ne laissèrent derrière eux qu’une fine odeur de soufre. C’est la panique qui gagna les moines, comme si les divinités qu’ils priaient ardemment avait décidé de se moquer d’eux. Alors, ils envoyèrent les trois meilleurs guerriers à la poursuite des forbans sauvages. Sans succès. Le trésor national perdu, les moines les plus anciens – maîtres de l’ordre – durent désigner la brebis galeuse du Temple, Belphégor, afin qu’il se lance à son tour à leurs poursuites à travers les mers. C’est au sein de la Marine que Belphégor se lança dans cette tâche, écoutant la douce voix de Dame Destinée pour le guider et lui susurrant que ces maudits boucaniers n’étaient que le début d’une merveilleuse aventure, bien loin de la désagréable contrée de la guerre perpétuelle, quotidien des citoyens les plus pauvres de Garamond. Manteau blanc immaculé sur les épaules, le regard perdu dans l'immensité de l'océan, le prince Belphégor se lançait dans la plus belle des aventures, servir la paix pour la Marine. Mais à qui obéissait vraiment le Prince ?
A mesure que l’infamie de la royauté grandissait, un mouvement étrange naissait. C’était un sentiment de colère qui se répandait dans les provinces, une saine rage devant les agissements d’une royauté déconnectée de son royaume. Puis, cette colère populaire devînt une révolte. Le déchaînement de la nouvelle dissidence contre les symboles du pouvoir fit naître une troisième faction, une autre foule de citoyen en colère prêt à défendre les symboles de la royauté. Sabre à la main, la poudre pleinement chargée dans les canons ; les mouvements se rencontrèrent, sous le regard désabusé de la royauté qui s’amusait à voir les manants s’écharper sous les hauts remparts de la cité royale. C’était une guerre civile. La chaleureuse fumée des canons et la froideur incontestable de l’acier devînt le quotidien d’un peuple en proie à la sédition ; et ainsi les maigres repères de l’île de Garamond s’éroda sous le sens du mot révolution.
Et, lorsque les opportunistes s’attaquent à un symbole, il cherche un autre symbole. Visant le pouvoir, ils cherchent cette allégorie qui peut conduite à une couronne d’or et d’argent. C’était une route longue, difficile dont le chemin escarpé n’amenait que vers un petit groupe, les princes déchus. Et, sans comprendre, le jeune Belphégor, quatre ans, était mué comme symbole d’une lutte intestine, violente et vulgaire. Sa mère, ancienne concubine royale, sentit le danger d’être mis en avant ; et loin d’être perçu comme la solution d’un avenir sans misère, il le fit conduire en sécurité, non sans pleurs et prières. Un endroit unique, là où la guerre ne violait pas les règles élémentaires de la société ; il n’y en avait qu’un à Garamond : le temple bleu, là où la lune affronte le soleil dans un duel miséricordieux. Belphégor, 4 ans. Prince déchu, abandonné par son royal géniteur. Belphégor, 4 ans, abandonné par sa mère à des moines qui cultivaient un art sacré : la vénération des déités par la passion de l’épée. Et, alors qu’il était confié à ces moines, la marâtre disparaissait dans la brume sanguinolente, accompagnée uniquement par les canons de la joie d’une île ; signe d’un jeune homme pleinement inconscient des événements.
Il n’y avait pas deux endroits comme le temple bleu. C’était une place privilégiée par les moines de l’île, un endroit sacré où la guerre n’avait pas l’accueil approprié. Un symbole intact, sur une île qui sombrait, chaque jour, dans la plus meurtrière guerre de son histoire. Le temple bleu était un havre de paix où les princes, déchus ou royaux, furent toujours des invités d’honneurs, des invités à qui on enseigna, durant des centaines d’années, la voie de la déité. Prier les dieux par la voie de l’épée, ainsi était le temple bleu. C’était un enseignement rude, difficile auquel un jeune enfant, privé de repère, dû se conformer. La première voie, celle du soleil, lui fut enseigner par une abbesse, dont le moindre signe de féminité lui avait été ôté par un entrainement bourru. Le soir, on lui enseignait la seconde voie au clair de lune, donnant ainsi son nom poétique : « La seconde voie : la voie de la lune ».
Belphégor passa les années suivantes dans une opulence contrastée, revendiquant doucement, par le mérite, son titre de Prince à travers un travail acharné pour maîtriser le cœur même de l’île, le titre le plus recherché chez les moines sacrés : Dieu tutélaire de la voie sacré du soleil, de la lune et des étoiles. A Garamond, nul titre n’était plus sacré, pas même celui de Roi. Et le plus barbare des entrainements l’amenait, chaque jour, à une compréhension plus fine du style sacré. A travers l’opprobre acariâtre des canons qui annonçait le glas du royaume, Belphégor devenait un brillant étudiant au côté de ceux qui avait gagné, par le sang ou par l’or, le droit d’écouter la divine philosophie du temple bleu.
Mais avec l’âge, c’est l’indiscipline qui fleurissait chez Belphégor, et chez son frère de sang, l’infrangible Gabriel. Fatalement, les deux farouches adolescents s’heurtèrent à la dure réalité du monde : une guerre civile sans fin, dont le nombre de victime laissait les braves desséchés dans une délicate larme. Si Gabriel, prince royal et héritier auto-proclamé d’un roi impitoyablement spectateur d’une guerre âpre, avait la volonté de changer les choses, Belphégor se laissa oublier à la raison. Les mots courageusement mauvais des opportunistes firent de lui le symbole du renouveau de la révolution. Et sans comprendre, Belphégor était devenu l’emblème d’une recrudescence des conflits. La neutralité du Temple lui garantissait une saine sécurité, mais il devînt rapidement le prisonnier d’un affrontement, d’une bataille contre son propre frère, lui-même figure du mouvement opposé. Et la destiné est la plus perverse des déités. Les deux frères, plans de bataille dépravés mal exécuté de part et d’autre, durent croiser le fer. La bleuté du regard de Belphégor, malgré tout, illustrait son désir de prouver sa valeur contre celui qui avait tout : le titre, l’amour et le respect de chaque moine. L’acier sonna ainsi durant la cruelle bataille, et dans un soupçon frisquet, l’acier trancha la tête de Gabriel, le bon prince imperturbable. Le visage inanimé sur le sol, détaché de l’ambiance impitoyable de la bataille, s’ancra profondément dans un Belphégor. Comme un manteau hivernal languissant, Belphégor sentit une douce sensation. Fâcherie inerte qui lui caressa les épaules, il ressentit la passion chaleureuse de Dame Destinée. Folie naissante chez un esprit désormais dénué de philosophie, la divinité avait choisi son champion qui rentra victorieux au Temple, abandonnant à l’insensibilité de la terre le corps gisant de son frère, de son compagnon, de son plus proche ami. Désormais, Belphégor vivait pour une cause plus grande que la paix, il vivait selon le chemin que Dame Destinée traçait pour lui.
Victorieux. Belphégor ne fut accueilli qu’avec dédain. Il avait pris la vie de celui qui aurait pu libérer le style sacré, car voilà treize générations que personne n’avait résolu le mystère de la troisième voie, le secret même du Temple bleu. On ne lui reprochait guère d’avoir tué son frère, mais d’avoir pris la vie d’un successeur capable de faire perdurer la réputation infaillible du style du soleil, de la lune et des étoiles.
Rejeté par les moines, Belphégor ne dû sa félicité qu’à trois pirates. Profitant des troubles du royaume, ils subtilisèrent le boken sacré du temple, symbole du caractère sacré de l’art des moines. Ils ne laissèrent derrière eux qu’une fine odeur de soufre. C’est la panique qui gagna les moines, comme si les divinités qu’ils priaient ardemment avait décidé de se moquer d’eux. Alors, ils envoyèrent les trois meilleurs guerriers à la poursuite des forbans sauvages. Sans succès. Le trésor national perdu, les moines les plus anciens – maîtres de l’ordre – durent désigner la brebis galeuse du Temple, Belphégor, afin qu’il se lance à son tour à leurs poursuites à travers les mers. C’est au sein de la Marine que Belphégor se lança dans cette tâche, écoutant la douce voix de Dame Destinée pour le guider et lui susurrant que ces maudits boucaniers n’étaient que le début d’une merveilleuse aventure, bien loin de la désagréable contrée de la guerre perpétuelle, quotidien des citoyens les plus pauvres de Garamond. Manteau blanc immaculé sur les épaules, le regard perdu dans l'immensité de l'océan, le prince Belphégor se lançait dans la plus belle des aventures, servir la paix pour la Marine. Mais à qui obéissait vraiment le Prince ?
Informations IRL
• Prénom : P@
• Age : 28 ans
• Aime :
• N'aime pas : Me mettre la pression pour rien.
• Personnage préféré de One Piece : Je dirais Usopp, l'aspect comique du personnage me faisant horriblement rire.
• Caractère : L'humour avant tout. Très sociable, parfois avec l'humour piquant; je ne le cache pas. Je me cache, à l'occasion, derrière une pointe de sarcasme. Mais quand on franchit le premier rideau, je suis très agréable et facile à vivre et pas du tout modeste.
• Fait du RP depuis : Depuis que j'ai 11 ans, avec quelques pauses plus ou moins importantes.
• Disponibilité approximative : Je suis disponible quasiment tous les jours, pas forcément apte à écrire mais présent.
• Comment avez-vous connu le forum ?
ONE PIECE REQUIEM