Noah Grantz
• Pseudonyme : Aucun pour l'instant.
• Age : 18 ans
• Sexe : Homme
• Race : Humain - Sang de géant très lointain (voir histoire de la famille Grantz, sur l'île de Bliss.
• Métier : Soldat
• Groupe : Marine
• Age : 18 ans
• Sexe : Homme
• Race : Humain - Sang de géant très lointain (voir histoire de la famille Grantz, sur l'île de Bliss.
• Métier : Soldat
• Groupe : Marine
• But :
• Équipement : Un sabre tout ce qu'il y a de plus basique et une carabine, l'équipement du parfait soldat banal.
• Parrain : X
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? X
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? X
Codes du règlement :
- Purger le monde de tout les vices.
- Devenir Amiral - voir Amiral en chef. Ambition démesurée pour une vie démesurée.
• Équipement : Un sabre tout ce qu'il y a de plus basique et une carabine, l'équipement du parfait soldat banal.
• Parrain : X
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? X
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? X
Codes du règlement :
Description Physique
Noah n'a pas spécialement d'atout pour plaire, peu importe le sexe visé par son orientation sexuelle. Des cheveux noirs, coupés mi-long, et qui ornent le haut de son crâne de façon bien mal ordonné. Les quelques mèches rebelles qu'il essaie de coiffer ne viennent aucunement parfaire sa coupe mal engagée. De plus, ses cheveux ont une couleur plutôt terne, malgré tout les soins que le jeune homme se plaît à leur apporter. Aussi, de loin, semblent-ils constamment gras et mal lavés.
Ses yeux, d'un vert émeraude, reflètent quant à eux la haine que voue le jeune homme à ceux qui osent enfreindre la loi. Son regard est ferme, appuyé, et il n'a aucun mal à défier ceux qui tentent de le soutenir. C'est, certainement, ce qui le démarque le plus physiquement.
Le reste de son corps est plutôt banal. Environ un mètre soixante-dix pour soixante-deux kilogrammes, des muscles légèrement affirmés mais rien d'exceptionnel pour quelqu'un qui se maintient en forme. Les affres de l'adolescence ayant fait des ravages, quelques cratères viennent joncher la peau de son visage de jeune adulte. De même, une barbe naissante – dans le domaine du duvet vu le peu de poils dont elle se garnit – vient dessiner les contours de son visage anguleux. Une cicatrice, au niveau de la commissure de sa lèvre, lui vient d'une mauvaise chute lorsqu'il était enfant.
Toujours habillé de la même façon, le jeune homme ne dénote pas non plus par ses tenues. Du sobre, souvent des couleurs alliant marron et blanc. L'uniforme des soldats de la Marine lui va cependant à ravir, comme s'il était né pour le porter. Peut-être là un signe du destin ? Ou simplement les doigts de fée des pauvres employés chargés de confectionner les tenues des soldats.
Droit, digne et fier, cela transpire également dans son attitude. Il marche le torse bombé, et est capable de se mettre au garde-à-vous en un instant si la situation l'exige. Certains disent qu'il semble avoir un balai placé dans le mauvais orifice, même si les critiques ne semblent pas l'atteindre. Véritable exemple de droiture, c'est un modèle pour les nouvelles recrues dans cet unique domaine.
Faisant peu attention à ce qu'il inspire chez les autres, Noah garde cependant en permanence une petite fiole contenant de l'essence de Nusza, une fleur de chez lui. Une simple fragrance qui suffit à parfaire son odeur. Sait-on jamais, s'il venait à tomber sur l'âme sœur au détour d'une mission pour la Marine.
Ses yeux, d'un vert émeraude, reflètent quant à eux la haine que voue le jeune homme à ceux qui osent enfreindre la loi. Son regard est ferme, appuyé, et il n'a aucun mal à défier ceux qui tentent de le soutenir. C'est, certainement, ce qui le démarque le plus physiquement.
Le reste de son corps est plutôt banal. Environ un mètre soixante-dix pour soixante-deux kilogrammes, des muscles légèrement affirmés mais rien d'exceptionnel pour quelqu'un qui se maintient en forme. Les affres de l'adolescence ayant fait des ravages, quelques cratères viennent joncher la peau de son visage de jeune adulte. De même, une barbe naissante – dans le domaine du duvet vu le peu de poils dont elle se garnit – vient dessiner les contours de son visage anguleux. Une cicatrice, au niveau de la commissure de sa lèvre, lui vient d'une mauvaise chute lorsqu'il était enfant.
Toujours habillé de la même façon, le jeune homme ne dénote pas non plus par ses tenues. Du sobre, souvent des couleurs alliant marron et blanc. L'uniforme des soldats de la Marine lui va cependant à ravir, comme s'il était né pour le porter. Peut-être là un signe du destin ? Ou simplement les doigts de fée des pauvres employés chargés de confectionner les tenues des soldats.
Droit, digne et fier, cela transpire également dans son attitude. Il marche le torse bombé, et est capable de se mettre au garde-à-vous en un instant si la situation l'exige. Certains disent qu'il semble avoir un balai placé dans le mauvais orifice, même si les critiques ne semblent pas l'atteindre. Véritable exemple de droiture, c'est un modèle pour les nouvelles recrues dans cet unique domaine.
Faisant peu attention à ce qu'il inspire chez les autres, Noah garde cependant en permanence une petite fiole contenant de l'essence de Nusza, une fleur de chez lui. Une simple fragrance qui suffit à parfaire son odeur. Sait-on jamais, s'il venait à tomber sur l'âme sœur au détour d'une mission pour la Marine.
Description Psychologique
Noah n'a pour lui que l'accord tacite de sa mère d'être toujours bienveillant et protecteur envers les autres. Mû par cette unique promesse faite à celle qu'il aime plus que de raison, il s'évertue depuis à être le bourreau des âmes qui tourmentent les plus faibles. Bien loin d'être assez puissant et en constante recherche de force pour assouvir ses intérêts, Noah survit donc avec le simple plaisir de voir ceux qui font du mal être mis aux arrêts ou, le cas échéant, torturés pour leurs actes. Partisan d'une justice implacable, il conçoit la paix véritable comme un monde dénué de tout vice. Pirates, Révolutionnaires et hors-la-loi vont donc dans le même panier à ses yeux, et il est nécessaire de déraciner l'arbre par lequel ils répandent leurs racines maudites.
Foncièrement gentil, Noah peut aider la veuve comme l'orphelin par simple besoin de venir secourir ceux qui l'entoure. Il ne cherche ni la gloire, ni l'opulence, et se contente donc de faire son métier comme bon lui semble, respectant sa hiérarchie et les ordres qu'on lui donne. Cependant, il peut lui arriver de se rebeller si ce qu'on lui demande de faire va à l'encontre de ses principes les plus fondamentaux. Une mission où l'alliance avec un pirate est nécessaire sera donc hautement difficile à réaliser pour lui, voir impossible. Il pourra même se révéler dangereux dans une pareille situation, puisqu'incapable de mettre de côté la rancœur qu'il a envers ceux qui ne respectent pas la loi.
Fervent joueur de jeux d'argent, Noah a pour habitude de dépenser une grosse partie de son maigre salaire dans les casinos ou bien de les perdre dans une quelconque partie de poker entre camarades de frégates. Très mauvais parieur, il s'engage cependant à toujours respecter une dette, rendant aux centuples les intérêts qu'il ne pourrait rembourser dans l'immédiat. En cela, son sens psychorigide de la loi est bien utile à ceux qui profitent de son innocence pour lui rafler sa paie.
Le jeune homme se montre rarement belliqueux, conscient que sa force actuelle ne lui permet pas de jouer les têtes brûlées à tout-va. Il réfléchit donc lorsqu'une situation complexe se présente à lui, préférant utiliser son cerveau pour être sûr de ne pas perdre la vie par négligence. Cependant, face à un pirate ou à un mécréant, il ne pourra s'empêcher de s'emporter, usant des quelques parades qu'il connaît pour tenter d'appréhender le hors-la-loi.
Par son sang, Noah vient de la respectable famille Grantz, les souverains de Bliss. Cependant, il n'en parle quasiment jamais, n'ayant pas grandi aux côtés de ses honorables cousins et n'ayant donc aucune mesure de la royauté telle qu'ils la conçoivent. De toute façon, son sang noble est bien trop dilué pour qu'il puisse espérer le revendiquer un jour. Aussi, se contente-t-il d'énoncer l'anecdote lorsqu'elle vient sur le tapis, sans tenir rigueur des reproches que l'on pourrait lui faire à ce sujet.
Foncièrement gentil, Noah peut aider la veuve comme l'orphelin par simple besoin de venir secourir ceux qui l'entoure. Il ne cherche ni la gloire, ni l'opulence, et se contente donc de faire son métier comme bon lui semble, respectant sa hiérarchie et les ordres qu'on lui donne. Cependant, il peut lui arriver de se rebeller si ce qu'on lui demande de faire va à l'encontre de ses principes les plus fondamentaux. Une mission où l'alliance avec un pirate est nécessaire sera donc hautement difficile à réaliser pour lui, voir impossible. Il pourra même se révéler dangereux dans une pareille situation, puisqu'incapable de mettre de côté la rancœur qu'il a envers ceux qui ne respectent pas la loi.
Fervent joueur de jeux d'argent, Noah a pour habitude de dépenser une grosse partie de son maigre salaire dans les casinos ou bien de les perdre dans une quelconque partie de poker entre camarades de frégates. Très mauvais parieur, il s'engage cependant à toujours respecter une dette, rendant aux centuples les intérêts qu'il ne pourrait rembourser dans l'immédiat. En cela, son sens psychorigide de la loi est bien utile à ceux qui profitent de son innocence pour lui rafler sa paie.
Le jeune homme se montre rarement belliqueux, conscient que sa force actuelle ne lui permet pas de jouer les têtes brûlées à tout-va. Il réfléchit donc lorsqu'une situation complexe se présente à lui, préférant utiliser son cerveau pour être sûr de ne pas perdre la vie par négligence. Cependant, face à un pirate ou à un mécréant, il ne pourra s'empêcher de s'emporter, usant des quelques parades qu'il connaît pour tenter d'appréhender le hors-la-loi.
Par son sang, Noah vient de la respectable famille Grantz, les souverains de Bliss. Cependant, il n'en parle quasiment jamais, n'ayant pas grandi aux côtés de ses honorables cousins et n'ayant donc aucune mesure de la royauté telle qu'ils la conçoivent. De toute façon, son sang noble est bien trop dilué pour qu'il puisse espérer le revendiquer un jour. Aussi, se contente-t-il d'énoncer l'anecdote lorsqu'elle vient sur le tapis, sans tenir rigueur des reproches que l'on pourrait lui faire à ce sujet.
Biographie
Le sang bleu sous la lune noire.
Bliss, patrie des bateaux centenaires et des marchands ambulants envieux de déverser sur la population les babioles qu'ils disaient provenir des quatre coins des mers, alors que toute personne censée pouvait douter de leurs origines. La volubile maniabilité de ses souverains et les conflits internes ont fini par faire fleurir sur ces terres avinées nombre de mécréants, à l'ombre des Everglades. Antique niche de l'ancienne gloire du royaume, cette zone de non-droit avait depuis toujours eu la facilité d'offusquer Noah, quand elle ne le mettait pas foncièrement en rogne.
Il faut dire aussi qu'il n'avait aucune raison de traîner dans les abords de ce quartier bouillonnant de vices. Lui, membre de la prestigieuse famille des Grantz, monarques immortels de l'île, n'avait aucunement sa place dans les ténèbres des Everglades. Même si nuance est toujours nécessaire et preuve de bonne foi, cependant. En effet, Noah est né sous l'égide sacrée du blason Grantz, fier protecteur de Bliss. Mais à un degré si ténu que beaucoup considèrent son sang comme bien trop impur pour être affilié à la noblesse. Fils d'une cousine éloignée de l'actuel roi, bâtard de par son père charpentier, il n'a jamais eu la reconnaissance de son patronyme, tout juste si le droit lui a été donné de clamer haut et fort son appartenance à la famille royale.
Sous les présages d'une mort certaine d'enjeux de pouvoirs, Noah a grandi entouré des légendes fondatrices de son île, et de la fierté qu'on accordait à ceux qui l'avaient forgée. Pour autant, les quelques rencontres qu'il avait eu avec le souverain en son temps l'avait fait vite déchanter, tant leurs deux mondes étaient bien trop distincts pour oser ne serait-ce que s'assimiler.
Sa mère, Nozeline Grantz, était déjà considérée en son temps comme une cousine bien trop dérangeante, une branche secondaire à l'ascendance rare qu'on ne pouvait renier sans pour autant la reconnaître. Alors, quand elle avait fui la douce protection et la richesse des quartiers riches pour s'amouracher d'un homme travaillant sur les chantiers navals, la branche principale avait été bien contente du fossé qu'elle avait creusé entre eux. Le bâtard qui allait naître de cette union, Noah, n'aurait des Grantz que le nom, et rien de plus. Et c'est donc ainsi que c'est toujours considéré le jeune homme : un « rien de plus ».
Grandissant sous la poigne de fer de Juspin Raatzar, homme de peu de foi ayant abandonné son nom pour une quelconque reconnaissance grâce à celui de son épouse, Noah a depuis toujours eu peur de son père. Alcoolique notoire et mari bien peu attentionné, Juspin se contentait de quelques châtiments corporels pour seules marques d'affection. L'enfant comme la femme n'avaient d'autres choix que de subir en silence, l'égide de leur rang ne protégeant rien dans les petites ruelles de Portgentil.
Noah se considère pour autant comme chanceux d'avoir eu une enfance un tant soit peu heureuse. Son père était bien souvent absent, s'acharnant à construire des bateaux qui s'amoncelaient sur les quais du port. Le jeune homme passait donc le plus clair de son temps avec sa mère, qui n'avait de cesse que de lui rappeler la prestance de son sang et l'héritage qu'il emportait avec lui. Enfant, Noah croyait facilement dans les histoires fantasques de sa mère. En grandissant, il prit cependant conscience des propres difficultés psychiques de sa mère, encore ancrée dans un passé qui n'était pas le sien. Car, aussi anarchique qu'aurai pu l'être le garçon, la pauvreté du sang qui coulait dans ses veines ne lui permettait en rien de revendiquer une quelconque place au soleil. Tout au plus si les Grantz lui accorderaient quelques terres pour enterrer une histoire un peu trop houleuse.
Noah atteignit le doux âge de douze ans sans encombre. Les coups de son père se raréfiaient avec le temps qui passait, le vieillissement de Juspin jouant sûrement dans l'absence de bleus sur ses bras. C'est à cette période que l'état de Nozeline empira. Le jeune garçon en avait conscience depuis un petit moment maintenant, mais sa mère présentait sûrement un désordre de l'ordre psychiatrique, auquel il avait du mal à se confronter. Des bouffées délirantes qui lui intimaient de se mettre nue sur les toits de la maison familiale en pleine nuit, ou des envies de suicide que le jeune pubère avait bien du mal à réfréner. Les périodes de calme dans l'esprit de sa mère semblaient de moins en moins fréquentes et elle se perdait de plus en plus dans les méandres de son passé, mélangeant fantasmes et réalités à chacune de ses phrases. C'était difficile à vivre pour Noah, mais il parvenait la plupart du temps à calmer les ardeurs de sa mère avant qu'elle n'aille trop loin.
Une nuit d'hiver cependant, Nozeline quitta la maison avec grand fracas, réveillant au passage son fils bien endormi sous sa paillasse. Le jeune adolescent ne prit même pas la peine d'enfiler une tenue chaude et, en pyjama, il quitta le confort de sa chaumière pour partir à la poursuite de celle qui lui avait donné la vie. Se perdant au milieu des quartiers de la capitale de l'île, il finit cependant par la rejoindre après plusieurs kilomètres de marche. Dans un état second, Nozeline ne semblait plus être maîtresse d'elle-même. En pleine bouffée délirante, elle débitait un flot de paroles continu, osant tout juste prendre la mesure de la présence de son fils à ses côtés. Fils qu'elle repoussa d'une main leste, faisant tomber le jeune Grantz sur le sol, avant de prendre la fuite.
Conscient des difficultés de sa mère dans ce genre de moments de trouble, Noah ne se laissa pas atteindre par la violence du coup qu'il venait de recevoir et parti de nouveau à sa poursuite. Sans même s'en rendre compte, il finit par pénétrer dans les hostiles Everglades, au niveau du huitième district, plus précisément. C'est au milieu d'un amoncellement de maisons en taules rouillées et debouts par la simple force du Saint Esprit qu'il retrouva la trace de sa mère. Elle était entourée d'un groupe d'hommes crasseux, hauts et musclés, qui s'amusaient de ses élucubrations. Nozeline, elle, se contentait de scander son nom et son appartenance à la famille royale, ne faisant qu'augmenter la tension autour d'elle. Mais, inconsciente des propres vices qu'elle était en train de propager, la jeune mère se contentait de tirer sur sa robe de soie blanche pour asseoir sa prestance bien passagère.
Noah aurait voulu intervenir. Il aurait voulu avoir la force de crier que sa mère n'était qu'une pauvre ignorante, une démente dont les fantasques tirades n'étaient qu'illusions de l'esprit. Mais, bien à l'abri derrière des cartons empilés et sales, son corps refusa de s'exposer au danger. Alors, dans cette nuit d'hiver, il ne put qu'être le témoin dormeur de la mort de sa mère, tuée d'une balle en pleine tête pour l'arrogance de ses propos. Victime de la distance de la monarchie. Victime de la séparation des pouvoirs. Victime de la racaille.
Le vieil homme aux cheveux blancs
Les semaines qui suivirent la mort de sa mère, Noah les a passées dans l'épaisse mélasse qu'était devenu son esprit. Totalement apathique et amorphe, il réussit tout juste à raconter aux autorités ce qu'il s'était passé. On ne retrouva pas le corps de Nozeline, emportée sûrement par les brigands qui avaient mis fin à ses jours. Le jour de l'enterrement, prostré dans un mutisme profond, Noah vit donc un cercueil vide s'enfoncer sous la terre. Bien loin de la reconnaissance que l'on devait à son sang, Nozeline fut enterré dans l'indifférence la plus totale, et la famille royale ne daigna même pas se déplacer jusqu'à ses funérailles, si bien que le garçon se mît à douter de la véracité des histoires que lui avait inculqué sa mère.
Juspin, lui, profita de la mort de sa femme pour se murer dans le travail. De plus en plus absent de la maison, il abandonnait totalement son fils pour se complaire dans le travail harassant qu'était le sien. Noah dus donc faire face au deuil seul, sans aucun soutien. Pour lui qui n'avait toujours connu que la présence rassurante de sa mère délirante, il entrait dans une phase où le vide laissait place à la colère. Colère envers ceux que l'on disait appartenir à sa famille. Colère envers les mécréants des Everglades. Colère envers lui-même de n'avoir eu le courage d'intervenir. Un sentiment qui l'envahi bien plus que de raison, et qu'il se chargea d'extérioriser sur les murs de sa maison, les poings saignants et encailloutés.
Au détour d'une soirée bien trop violente passée seul au domicile familial, un homme d'une cinquantaine sonna à la porte, alerté par les cris que ne pouvait s'empêcher de pousser Noah à chaque coup sur la demeure. Un homme dans un uniforme blanc, floqué du symbole si familier de la Marine.
Que t'arrive-t-il, mon enfant ?
Enfant. Oui, Noah était encore jeune. Tout juste douze ans, il est important de le rappeler. Sous l'apparente bienveillance de ce soldat, le jeune adolescent ne put s'empêcher de fondre en larmes. Le Marine, sans attendre plus de détails, proposa à l'enfant de le suivre jusqu'à un restaurant local, où il se proposa de lui offrir le dîner. Noah accepta avec plaisir, racontant entre chaque bouchée bienvenue les raisons de sa colère et de sa solitude. Un exutoire qu'il ne pensait pas trouver.
En voilà une bien triste histoire, Noah. C'est tout à fait normal que tu sois en colère, je te rassure.
Douglas Marchev – puisque c'est ainsi qu'il se présenta – avait tout de l'homme fort d'expériences. Des cheveux blancs et longs, coiffés à l'arrière du sommet de son crâne légèrement dégarni. Quelques tâches de vieillesses sur la peau ravivaient l'éclat de ses yeux d'un bleu profond. Il était grand et svelte, et dégageait une confiance en lui déraisonnable. S'empressant de raconter sa propre vie, Douglas indiqua à Noah qu'il appartenait à la dix-neuvième division de la Marine, en poste sur l'île. Soldat de père en fils, Douglas avait eu l'occasion de naviguer par-delà les océans, avant de venir finir ses années de service au sein du royaume de Bliss, trouvant ici une paix qu'il n'avait pas eue depuis longtemps.
Le vieil homme passa la soirée à raconter à l'enfant ses histoires au sein du service actif. Sa rencontre avec un géant sur une île volante. Une fête apparemment délirante avec une sirène et un homme ayant un pouvoir dépassant l'imagination. La vue du coucher de soleil sur une île rayonnant de mille éclats puisque composées de roches invisibles. Autant de péripéties fascinantes qui, bien plus que les histoires à dormir debout qu'il avait entendu durant son enfance, lui apaisèrent l'âme. Aussi, quand fut venu l'heure de fermer la chaumière dans laquelle ils avaient passé la soirée, Noah n'avait aucune envie de rentrer chez lui. Quand il en fit part à Douglas, celui-ci se contenta de lui ébouriffer le haut du crâne.
Je t'aurai bien proposé de venir avec moi à la caserne, mais tu es encore un peu jeune. Quand tu auras aux alentours de dix-huit ans, si t'as envie et que je suis toujours de ce monde, tu pourrais nous rejoindre. J'pense que tu ferais une parfaite recrue, Noah.
Sur ces belles paroles, il raccompagna le jeune homme jusqu'à chez lui, avant de lui promettre de revenir le voir le mois suivant. Et c'est ainsi que s'installa cette drôle de tradition entre un vieil homme et un adolescent. Une fois par mois, toujours à la même date, Douglas sonnait à la porte de Noah et venait lui proposer de manger dans le même restaurant. Une véritable thérapie pour le jeune homme, qui attendait chaque repas avec une impatience nouvelle. Tenu par la simple promesse d'un dîner et d'histoires à raconter, Noah ne perdit jamais de vue ce que lui avait dit Douglas lors de leur première rencontre.
Aussi, au fil des ans, il s'entraîna d'arrache-pied, transformant sa colère en arme pour le combat. Affûtant son corps, il se soumettait à des exercices épuisants, sous les conseils formateurs du vieil homme qui attendait chaque mois de voir les progrès de ce jeune ami qu'il avait en quelque sorte pris sous son aile. En six ans, il vit donc le corps de Noah se transformer, passant de l'enfant chétif au jeune adulte musclé. Et c'est en unique serment à sa promesse qu'il proposa à Noah de le rejoindre dans les rangs de la Marine, ce que le jeune homme fini par faire.
Servir un intérêt plus grand. Devenir plus fort. Être capable de protéger les autres. Mettre un terme à la racine du mal. Autant d'ambitions et de rêves que lui avait inculqué Douglas, et dont le jeune homme voulait se sentir le fier porteur désormais.
Informations IRL
• Prénom : Jo
• Age : 24 ans
• Aime : Les pâtes, la culture geek dans sa généralité, la psycho et les séries
• N'aime pas : Les clowns
• Personnage préféré de One Piece : J'dirais, comme ça, Sanji. Sans trop de raisons.
• Caractère : Sociable et avenant
• Fait du RP depuis : Une dizaine d'années, plutôt sporadiquement.
• Disponibilité approximative : Le soir en général.
• Comment avez-vous connu le forum ? Grâce aux topsites
ONE PIECE REQUIEM