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Dévouement & Envoûtement.

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Dernière édition par Nakamura D. Akane le Mer 04 Jan 2023, 08:47, édité 13 fois
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ARC — LES SPARTES.
Ça fait maintenant quelques jours que NAKAMURA D. Akane et son amie Roza ZAÏTSEV profitent de leur séjour à Kage Berg suite à leur mésaventure face à l'Équipage du Minotaure. Elles se prélassent au bord de la route non loin de la ville à discuter de leur prochaine destination. En effet, la samouraï cherche à se rendre sur Grand Line pour deux raisons. Tout d'abord, parce elle est missionnée dans cette région du monde pour récupérer le trésor national de son pays qui est désormais entre les mains d'un criminel. Ensuite, car elle souhaite aller sur Amazon Lily retrouver son mentor afin de commencer un nouvel apprentissage. Et son camarade est prête à la suivre jusqu'au bout, même si pour une raison ou pour une autre elle devient une hors-la-loi aux yeux du Gouvernement Mondial. Il faut dire que sa partenaire est la première à croire en elle et perçoit des choses qu'elle-même ne voit pas encore.

« Akane? »

Allongée dans l'herbe à regarder les nuages d'un air songeur, Roza est une navigatrice novice et elle s'interroge encore sur les secrets de Grand Line. Après tout, cette partie du globe ne s'appelle pas pour rien la Mer de tous les Périls. Consciente des dangers éventuels, elle pense qu'elles ne sont pas prêtes. Il faut dire qu'elles connaissent quasiment personne qui pourrait leur dire un peu plus. Seule la maîtresse d'Akane aurait pu apporter son savoir, mais elle doit malheureusement accomplir de son côté un dernier devoir.

« Hum? »

Adossée contre un arbre, la sabreuse écoute attentivement la requête de son interlocutrice.

« As-tu déjà entendu parler de la Nouvelle Ohara? »
« Non. » Fait elle, nonchalamment.

Mademoiselle ZAÏTSEV se retourne alors pour regarder droit dans les yeux l'épéiste.

« C'est la plus grande bibliothèque du monde! Et par chance, elle est sur notre Blue. » Dit-elle d'un ton enthousiasme.

Akane comprend tout de suite où est-ce que son amie veut en venir. Il ne lui faut pas plus d'argument pour la convaincre. Bien qu'elle aspire à finir sa quête avant ses intérêts personnels, la guerrière estime qu'elle peut se permettre quelques écarts si ça peut servir ou s'il est question de justice. Après tout, ça fait maintenant trois ans qu'elle fait cette mission. Elle n'est plus à quelques jours près. Alors, interrompant sa partenaire, la jeune NAKAMURA prend les devants.

« Inutile de me vendre les mérites de cette île. Si tu penses qu'on doit y aller, alors on y va. »

Roza connaît sa partenaire depuis seulement deux ans, mais elle ne s'habitue pas encore à sa façon de parler. Elle lui renvoie alors un sourire gêné, l'air de vouloir dire "Gniah niah niah!" Dans la foulée, elle se relève alors d'un bond, se frottant un peu partout pour se débrasser des brindilles. Elle secoue ensuite la tête pour faire pareil. Ses longs cheveux roses ondulent alors dans tous les sens.

« Dans ce cas, allons au port voir si des navires son en partance pour la Nouvelle Ohara. »

Sans un mot, la samouraï se met à son tour debout. Elle remue également sa très longue chevelure rouge dans le vent pour faire tomber les bouts d'écorce. Après quoi, elles se mettent toutes les deux en route en direction de la ville.


Dernière édition par Nakamura D. Akane le Sam 31 Déc 2022, 10:10, édité 8 fois
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Dévouement & Envoûtement. N924
"Avec Akane et Sohalia"

Deux jours plus tôt, sur un croiseur de la Marine.

« Navire amarré Commandant !
– Excellent ! Préparez le ravitaillement puis reposez-vous ! Nous repartons demain comme prévu.
– Oui !
– Vous deux, vous pouvez confirmer l’amarrage du Vent Couvert. »

Le Commandant était sur le pont supérieur, donnant ces ordres à deux soldats dont un de la Brigade Scientifique. La camarade de ce brigadier a de longs cheveux noirs et arbore un sourire très prononcé par rapport à lui : un homme du même âge et de la même couleur et longueur de cheveux, mais surtout à l’expression faciale plus sobre, quoique tout de même heureux de servir la Marine. Ce dernier d’ailleurs, en plus de sa taille qui surplombait les marins environnants, jurait par son flegme frôlant l’insolence avec son regard presque hautain – carrément hautain –. Et alors que l’homme hocha subtilement de la tête au Commandant, ajustant au passage ses grosses lunettes rondes, il se tourna vers l’escargophone entreposé au mât, la jeune marine haussa le ton :

« On confirme on confirme… Dites Monsieur le chimiste vous me rappelez ce qu'on fout là ?
– Peleu peleu peleu peleu… Peleu peleu peleu peleu…
– Chimiste en Chef. Et pour la quarante-deuxième occurrence Vice-lieutenant, nous sommes venus quémander des informations à un forban pirate de Grand Line. Notamment sur ses activités…
– Gatcha.
– Chimiste en Che…
– Et Vice-lieutenant Caroline !
– … Nous annonçons notre arrivée à bon port au Lieutenant-Colonel John Horse, je vous prie.
– Chimiste en Chef Nervine, votre supérieur nous a prévenus de votre visite. Le détenu vous attend en salle d’interrogatoire.
– Merci bien.
– À tout à l’heuuuure !
– Gatcha. »


Aujourd’hui, du côté de Giacca e Sciabola, alias Vice-Lieutenant Caroline et son camarade le Chimiste en Chef.

« Dites, pourquoi vous les corrigez pas quand ils vous appellent ? On dirait qu’ils se trompent à chaque fois.
– Tout simplement parce que je n’ai pas de nom pour cette mission. Ils tiennent absolument à m’en donner un, alors pourquoi le refuser ?
– Mais… ça fait aucun sens ? Comment ils peuvent vous croire ?
– Quand vous voyez une forme floue dans le noir et que vous savez pas ce que c’est, à quoi pensez-vous ?
– Euh… à lui foncer dessus ? Si j’sais pas ce que c’est j’ai qu’à aller voir. »

Le chimiste soupire très fort à cette réponse. Il s’y attendait pourtant, il sait que poser une question aussi libre laisse forcément la possibilité d’une telle interprétation, surtout venant de sa sœur. Si bien qu’il laisse échapper un deuxième soupir, cette fois noyé dans la boisson gazeuse qui agresse ses papilles. Certes, sa teneur en sucre est supérieure à ses tasses habituelles de café, reste que le Potentiel Hydrogène ce diabolo-fraise est bien trop inférieur à sept ; sept étant le niveau de l’eau pure, autrement dit :

« Hm, c’est acide.
– J’vous l’avais dit que ça vous plairait pas. Et c’est quoi la réponse à votre devinette là ? »

Nouveau soupir noyé. Au même moment grince l’écriteau du restaurant, le Bon Conbay, juste au-dessus de leur tête ; un rapide coup d’œil par-delà son petit doigt levé lui permet d’ailleurs de le voir. Se concentrant sur ses attaches, occultant par ailleurs les allées et venues des clients et serveurs, il reprend sans sourciller :

« Imaginez que vous ne pouvez vous déplacer, vous ne pouvez qu’observer cette forme depuis votre siège.
– Quoi, il y a un siège maintenant ? J’comprends plus rien. »

Le diabolo-fraise déborde sur les joues pour finalement ruisseler à la gorge.

« Diantre… »


Dernière édition par Yoligan Niveren le Sam 15 Mai 2021, 01:27, édité 4 fois
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Deux jours plus tôt
Si son frère avait passé une bonne partie du trajet à se plaindre de la limonade et à lui poser des énigmes impossibles qu’elle n’avait même pas chercher à comprendre, elle, avait passé le trajet à observer l’horizon. Elle aimait ça, prendre la mer, d’autant qu’elle avait renfilé l’uniforme de la Marine. Bon, c’était celui de la régulière, mais c’était mieux que ces choses façon pingouins qu’on leur imposait – sans grand succès – au Cipher Pol.

Elle avait écouté d’une oreille les divagations scientifiques de son frère, pardon, du chimiste en chef qui l’accompagnait.

Dégoter des infos sur un pirate. Bon, jusque-là rien de bien compliqué, et par conséquent ça n’avait rien de très excitant. Ils avaient accosté sur Kage Berg. Elle avait fait ses devoirs et savait que c’était une île rurale, de type bouseux en tous genres.

« On a de la chance Monsieur le Chimiste, il fait beau. »

Ce n’était pas un euphémisme. Le soleil tapait fort. La jeune femme qui avait teint ses cheveux en noir à reflets rouge pour se différencier de son frère lui balança un coup de coude peu délicat en respirant l’air frais. Ils avaient accosté à un port peu actif, rien d’étonnant l’île n’était pas connue pour son activité de pêche prolifique. Elle avait ses armes dans le dos et glissa une main dans sa poche.

Dévouement & Envoûtement. 90537c1f612a7435e38af9d6131d4129

Elle lâcha un soupir bruyant et un gars, un peu bourru peu gradé qui les approcha avec deux chevaux tenus par un bride. Il leva sa main pour saluer Yoligan

« Madame la Chimiste en chef, Vice-lieutenant… Je suis Popolite, on m’a dit de vous escorter… »

Tiens tiens… La jeune femme leva un sourcil en l’observant. Elle regarda Yoligan les sourcils froncés. Pourquoi est-ce que c’était toujours lui qu’on prenait pour le marine. Elle tenait son dos droit. Elle fit un petit mouvement.

« Repos Soldat, je suis le Vice-Lieutenant Caroline, vous devriez revoir vos grades et vos écussons. »

Ce qui la hérissait le plus c’était qu’il n’avait même pas pris le temps d’observer leurs uniformes qui n’avaient rien en commun. Elle lâcha un soupire et regarda son frère avec un petit rictus en attrapant la bride d’une jument blanche et grande. Popolite se confondit, devenant aussi rouge qu’une tomate, il leur tendit les rênes du cheval.

«  Ça ira monsieur le Chimiste ? Dans mes souvenirs vous ne montiez pas à cheval comme un cador. »

Yoligan lui lança un regard noir. Il ne pouvait pas la rabrouer comme il aurait voulu alors il se contenta de répondre plus froidement.

«  Ça ira, merci de votre attention. »

Il avait l’air si piqué que la jeune femme ne put que rire avant de monter sur son cheval d’un mouvement souple. Elle assura son assise avec un petit rictus, observant Yoligan enfourché sa monture, on ne peut plus raide. Vous savez ce qu’il y a de drôle quand on a un balai dans le fondement ? On peut tenter autant qu’on veut de monter à cheval correctement, si on a le dos droit comme un piquet, on finit sous le cheval immanquablement. Et Sohalia savait si bien ça qu’elle en jubilait d’avance. S’il tentait souvent de la mettre au pied du mur avec ses énigmes à la con, elle savait qu’il n’en menait pas large quand il fallait faire des trucs avec son corps. A croire que ce dernier l’encombrait. Peut importait finalement.

Les ports sur les îles étaient souvent l’entrée de la ville, ici aussi ça aurait pu être le cas, mais à part quelques baraques, qui semblaient pour la plupart être des petits entrepôts et boutiques, sûrement pour de l’import-export, il n’y avait pas grand-chose. La jeune femme qui n’était pas vraiment férue de Géographie ne s’en formalisa pas, et ses quelques pensées interrogatives furent rapidement balayées par la vue qui s’offrait à eux.

Si Yoligan était trop concentré à ne pas finir sous sa monture, et si leur guide était trop stressé, elle ne put pour sa part que lâcher un sifflement admiratif.

Des plaines à perte de vue. L’odeur de l’herbe fraîche la prit aux tripes. Il fallait le dire, si elle n’avait pas été en mission elle aurait passé des heures à gambader dans les prés d’herbe verdoyante.

Son île de Sanderr était plutôt verdoyante en été, mais vallonnées de montagnes, elle n’avait jamais, non jamais observer pareil paysage. La route n’était que de la tête graveleuse, il n’y avait que peu de route en y regardant de plus près, il s’agissait plutôt de chemin qu’avaient creusés les pas des chevaux et des hommes, le reste n’était que… Prairies à perte de vue. Le ciel était si bleu, si beau, si doux… Des arbres disséminés qui abritaient des vaches qui mastiquaient avec lenteur à l’ombre de leurs branchages en cette journée chaude.

Les vents balayaient les douces collines, les clôtures, tantôt de bois bruts, tantôt peintes de blanc, il y avait quelques choses de presque mélancolique en ce paysage.

Bientôt, ils passèrent d’un chemin de terre à la prairie.


«  Alors Popolite, l’île est joli, qu’est-ce que ça fait d’être en service ici ? »

Il chevauchait à côté d’elle, au pas, tranquillement. Il avait vu qu’elle observait le paysage et n’avait pas cherché au vu de la raideur de leur Chimiste d’accélérer la cadence. L’agente jeta un œil à son frère sur lequel elle voyait une perle de sueur perlé tant il tentait de se tenir sur l’animal. Serrant les cuisses. C’était là qu’elle voyait que c’était une bonne bête, il ne rechignait pas alors qu’il serrait trop les cuisses pour se tenir dessus. Bref, revenons-en à nos moutons.

« Je suis de la région Madame, j’ai grandi ici. Alors je suis content, parce que j’avais pas la fibre avec les bêtes. ‘Fin vous savez ici on élèves des vaches et des moutons, on a bien quelques personnes qui font pousser des fruits et légumes, mais c’est surtout les bêtes. C’est d’ailleurs pour ça qu’on monte tous à cheval, parfois, ils laissent les vaches aller paître loin alors pour les ramener, on utilise les chevaux. Et puis c’est plus rapide, l’île est grande, vous savez. Oh et puis comme je n’étais pas doué avec les moutons – c’est ce que ma famille élève – alors quand il y a eu l’incident avec le tueur, en 1626, j’ai décidé de m’enrôler. J’ai pas pu être très utile, mais j’espère que je serai utile dans le futur. »

Tout ragaillardit par sa tirade le caporal rougit en se rendant compte qu’il avait beaucoup parler. Pour sa part, Sohalia ne put que sourire, ce besoin d’être utile elle ne pouvait que le comprendre. Elle sourit.

« Pas besoin de rougir Popolite, vous aimez votre île et c’est une bonne chose pour pouvoir la protéger. Bon alors et ces moutons ? On n’en n’a pas encore vu. »

Il eut l’air un peu heureux qu’elle en parle.

« Bientôt Madame. On y sera bientôt, les prés pour les vaches sont en premier, on va passer devant un pré de moutons. L’île fait pas mal d’import-export. »

Elle acquiesça, au moins, il faisait la conversation. Il n’était pas désagréable et elle pouvait observer tranquillement la végétation. L’herber n’était pas, comme elle l’avait soupçonné plus tôt d’un vert brillant qui reflétait le ciel dans un vert d’eau agréable, elle y voyait maintenant les pissenlits, les marguerites qui y fleurissaient gentiment. La jeune femme profitait de la balade pour se détendre un peu, sa jument était agréable à monter, elle avait un guide touristique qui parlait avec passion de cette île et surtout une vue imprenable sur son frère qui serrait les fesses à en faire péter une noix, pour ne pas tomber. La belle vie quoi.
Elle ne sut pas exactement combien de temps ils mirent à traverser l’île pour se rendre à la Garnison de Kage Berg. C’était une espèce de mur externe en pierre, le Caporal n’eut pas besoin de les annoncer pour qu’ils franchissent la grille, elle était ouverte. C’était un signe assez évident que l’île était en paix quasiment toute l’année. Sans compter la Foire de la Vache évidemment. À l’intérieur, il y avait des baraques de pierre, pas très hautes, assez modeste, mais bien entretenues, ils laissèrent les chevaux à l’entrée. Les premières bâtisses étaient des étables de bois. Elle tapota avec affection l’échine de la brave bête – qui s’appelait Pâquerette elle l’avait appris – et ne put retenir un rire un peu narquois en voyant son frère marcher en canard. Ouais, il avait vachement serré les fesses. Elle lui tapota le dos alors qu’on les accompagnait.

On avait dû les annoncer parce qu’une Adjudante chef vînt les accueillir droite comme un piquet. Elle avait des cheveux blonds et courts, elle les salua avec raideur, mais un petit sourire.

«  Je suis L’adjudante Chef Sora. Je suis là pour vous conduire au prisonnier, nous l’avons installé dans une salle d’interrogatoire pour vous. »

Eh bah voilà, ils entraient dans le vif du sujet ! L’agente acquiesça.

« Vice Lieutenant Caroline et Chimiste en Chef Nervin. Merci pour votre accueil… Et pardon pour l’air grognon de mon camarade mais il va se souvenir un bon moment de cette balade. »

Elle savait que s’il avait pu, il aurait répondu quelques choses de très mature comme « nya nya nya » au lieu de quoi il grommela un peu dans sa direction et salua avec sérieux la femme qui leur fit signe de la suivre.

« Il y a des chances qu’il ne soit pas très loquace, mais vous obtiendrez peut-être des informations que nous n’avons pas réussi à avoir. Qui sait, on peut toujours rêver. »

Elle semblait un peu désespérée, peut-être agacé, c’était sûrement un sacré machin qu’ils devaient interroger. Génial, génial. Elle s’en frottait les mains d’avances, si ça prenait trop de temps, on l’autoriserait peut-être à taper du poing sur la tables, une histoire de gentil flic et de méchant flic. Elle lança un regard à Yoligan.

«  On fera de notre mieux. Il y a des chances que nous ayons quelques techniques que vous n’avez pas. »

Evidemment, il n’allait pas admettre qu’ils allaient peut-être se planter au même titre que la garnison de l’île. Yoligan restait Yoligan. Dans tous les cas ils ouvrirent la porte de la cellule et allèrent s’asseoir en face d’un jeune homme, taille moyenne, carrure assez développée, cheveux bruns en bataille, l’air assez méprisant, et situation plus marquante il lui manquait un bras. Ouais du pirate quoi. La jeune femme tira la chaise et s’assit en croisant les chevilles sur la table.

Que la partie commence.
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Chloris THÉOTOKIS, dite la Harpie, est la Commandante de la 6ème Flotte des Spartes et la Capitaine de l'équipage qui porte le nom de son épithète. Expérimentée par ses aventures sur Grand Line, c'est une femme intrépide et ferme. Elle se sert de ses charmes à la fois comme une arme et comme un moyen de transformer la peur de ses nakamas en courage sans pareille. Utilisant une harpe à la manière d'une massue, elle fait aussi preuve d'habilité au combat, mais elle préfère enivrer les gens grâce à ses chants mélodieux. La plupart du temps, elle reste sous la forme hybride que lui procure son Fruit du Démon, considérant que ça lui donne plus de prestige. Marchant sur les pas de son mentor, elle croit en la suprématie des Zoans. Elle veut voir une nouvelle ère sous le règne de son capitaine. Et pour cela, elle est prête à chercher ses compagnons de même rang aux griffes des ennemis les plus redoutables même si elle considère cette faiblesse inacceptable. Apprenant donc qu'Hadrien KANAKIS, le frère de son chef est sous les verrous à Kage Berg, elle s'attend alors à une mission ridicule. Et à ce propos, elle ne comprend pas pourquoi ce dernier a échoué dans la sienne. Quoiqu'il en soit, elle compte bien montrer à quel point il est facile de s'en prendre à une base aussi mal équipée que celle sur cette île.

Chloris THÉOTOKIS, dite la Harpie:

L'Équipage de la Harpie parvient à débarquer dans une crique à l'autre bout de Kage Berg où les rescapés de l'Équipage du Minotaure attendent. Mettant ses pattes sur la terre ferme, elle les dévisage, désapprouvant dans son regard leur échec.

« C'est tout ce qui reste de vous?! »

En effet, il ne reste qu'une petite dizaine de pirates livides. Les hommes d'Hadrien ne désirent qu'une chose. S'en aller. Ils redoutent plus les chasseurs de primes qui ont coffré leur capitaine que la force de Chloris qui est censée être bien plus redoutable que ce dernier.

— « Le Steel Hunter et la Samouraï Silencieuse sont les responsables de notre défaite. »
« Arrêtez de gémir. Si vous êtes dans ces beaux draps, c'est de la faute d'Hadri'. »
— « Vous feriez mieux de ne pas prendre à la légère ces chasseurs de primes, ils sont plus dangereux que la 460ème toute entière! »

Les sourcils froncés, les dents serrés, la Harpie fusille du regard les malheureux forbans.

« Qu'importe! Je ne veux pas perdre plus de temps à rattraper les erreurs de cet incapable. Dites moi où se trouve la vache. »

Un flibustier lui indique précisément l'endroit.

« Très bien. Nyléa, tu t'occupes de récupérer cette vache. »

La dénommée opine du chef et fait aussitôt son devoir en partant en direction de la ferme où loge le bovidé.

« Vous autres, vous allez me faire du grabuge dans les villages aux alentours. Soyez sans pitié et n'hésitez pas à tout saccager. Plus vous faites du bruit, mieux c'est. Quant à moi, je pars attaquer de front la base. »

Aussitôt, l'Équipage de la Harpie et celui qui reste du Minotaure se mettent en route dans les contrés verdoyantes de Kage Berg. Même s'ils ne sont pas enthousiasmés par l'idée, les hommes d'Hadrien s'exécutent à contrecœur. Le début des hostilités commence!


Dernière édition par Nakamura D. Akane le Sam 31 Déc 2022, 07:06, édité 11 fois
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Dévouement & Envoûtement. Vuh7
"Avec Akane et Sohalia"

Deux jours plus tôt, au QG de la Marine de Kage Berg.

« Vous m’excuserez, je suis d’une humeur massacrante aujourd’hui, le chemin a été rude. Cigarette ?
– Laissez-moi le frapper dans ce cas, il manquerait plus que vous vous claquiez le poignet.
– Si un poignet doit claquer, ce sera pas le mien, mais j’ai pleinement confiance en notre ami. »

Dit le brigadier en sortant la fine boîte de métal d’une poche intérieure de sa veste ; on peut voir gravé « Fumer fume. » en gros sur la face supérieure qu’il soulève délicatement. Tandis qu’il approche le jeun homme, faisant le tour de la table de métal auquel son unique bras est ferré, le regard mauvais, son interlocuteur refuse l’offre d’un mouvement de tête :

« Ne me prenez pas pour une cruche. Je connais cet uniforme, t’es chimiste, tu crois que je vais fumer ta drogue ?
– Ah vraiment ? Tant pis pour vous alors… » expire-t-il la mine déconcertée en claquant des doigts pour la griller, une flammèche sortant du pouce ; les traits de son visage se détendent au fur et à mesure qu’il inspire : « Elle est pourtant excellente, mais bienheureux sont les ignorants je suppose.
– Comme tu dis. »

À cela le chimiste répond d’une simple expiration au visage, faisant toussoter le pirate de surprise ; expression qui s’amplifie quelques instants après cette quinte de toux, les yeux se perdant dans le vide ; le fumeur se tourne vers sa camarade qui semble fixer le miroir qu’est le mur d’en face, derrière l’interrogé :

« Et vous ma chère, désirez-vous tester cette exquise production ?
– Pas en service voyons, il faut montrer l’exemple pour les enfants. En plus c’est pas bon pour le souffle, ça.
– Le souffle le souffle… on n’attrape pas le cancer en une aspiration non plus. Sans parler du fait que je suis loin d’en fumer régulièrement… Des enfants ? »

Une simple désignation du pouce de la première, suivie d’un regard vers la porte blindée du second, permet à celui-là de faire s’évaporer les trois-quarts qui restaient de sa cigarette. N’apercevant pas la silhouette apeurée et blême de l’éclopé à cause du peu d’éclairage de la pièce, deux petites têtes rondes et un chat observent gaiement la scène depuis le hublot de la porte ; visiblement l’expression changeante de la tête à lunettes semble les amuser. Souriant alors jusqu’aux oreilles, ce dernier les salue innocemment avant de tourner une valve de la porte ; une plaque de métal vient obstruer la seule source de lumière extérieure qu’est le hublot. Les heures passant, les torches et autres lampes du quartier général éclairent progressivement les fenêtres extérieures.

« Achevez-moi… J’en peux plus… »

Le pauvre éclopé, pourtant indemne en apparence, semble particulièrement déshydraté et à ses joues perlent encore des larmes ; ses vêtements sont d’ailleurs trempés, notamment à la gorge, sur le col de sa chemise de prisonnier. Son visage, pour ainsi dire, exprime un fort soulagement de voir le duo quitter la pièce :

« Ne vous inquiétez pas, nous reviendrons demain.
– Non… pas encore…
– On a encore tant de choses à se raconter pourtant ! Aller, bonne nuiiiiiit ! »

Lorsque la jeune femme ferme la porte, l’Adjudante en Chef Sora semble plutôt perturbée de ce qu’elle avait pu entrapercevoir puis ce cri inintelligible d’Hadrien, contrastant avec le calme du couloir :

« Euh… Il a parlé ?
– Un peu qu’il a parlé !
– Elle veut savoir si nous avons eu les infos que nous cherchions, Vice-lieutenant.
– Ah ! Pour le moment on l’a cuisiné. Pour vous dire, ce qu’il avait lâché pendant ce temps ressemblait plus à : … »

C’est ainsi que les prouesses théâtrales des deux bruns s’expriment, afin d’imiter fidèlement l’expression déclinante du pirate :

« … « Vous comptez continuer tous les deux comme ça ? » ; « On peut pas aborder un autre sujet s’il vous plaît ? » ; « J’ai mal à la tête… » ; « Vous pouvez pas me laisser tranquille ? » ; « Pitié… arrêtez… » En tout cas, c’est ce dont je me souviens.
– Vous avez oublié une phrase importante, avec une pointe de rage dans la voix, comme ça : « Arrêtez de discuter comme ça vous me fatiguez ! ». »

Extrêmement intriguée par le contexte de leurs propos, leur interlocutrice laisse échapper un rire nerveux alors qu’elle froisse quelque peu les rapports qu’elle leur avait apportés :

« Ahahaha… ça veut donc dire qu’il est prêt à parler alors ? »

Un éclair de fierté traverse le regard de la sœurette qui la pointe du doigt :

« Presque ! Contentez-vous de le nourrir sans lui dire quoique ce soit, si ce n’est les politesses habituelles bien sûr : Bonsoir… un coup de pied dans les côtes s’il s’est endormi… dépôt du plateau repas… n’oubliez surtout pas le coup de pied dans les côtes, c’est très important, il paraît que ça réactive la sudation en cas de déshydratation lors du sommeil. Ce serait dommage qu’il meure littéralement de chaud pendant la nuit. »

L’auteur certifie qu’il n’y a aucune preuve scientifique à sa connaissance pouvant affirmer ces propos ou infirmer leur contraire, veuillez ne pas essayer cela chez vous.

Et pendant que la contact locale voit son visage se décomposer au fur et à mesure des explications, le chimiste gratte furieusement son nez, avant d’éternuer violemment à en faire sursauter ses lunettes. La seconde d’après, un chat à la mine bien digne vient se frotter à sa jambe, avant de poser ses yeux de nyctalope sur ceux de la spécialiste en interrogatoire.
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Il faut le dire, les deux agents n’avaient pas vraiment expliqué à l’adjudante chef leur méthode. Alors quand on lui demanda de garder l’homme éveillé toute la nuit et de le réveiller en cas de somnolence, elle acquiesça un peu pale. Sohalia s’étira après une journée un peu trop longue. Au moins, avaient-ils eu le temps de jouer un peu aux cartes. Quoi ? La première partie d’un interrogatoire n’a pas systématiquement besoin d’être violente.

La jeune femme observa le chat qui passa entre les jambes de son frère, le regardant renifler bruyamment avec un sourire en coin. L’animal avait un drôle de chapeau sur la tête. Est-ce que c’était une plume ? La jeune femme lâcha un petit cri de joie. Le chat était adorable.

« Eh bien alors Nevrin, on est terrassé par une adorable créature ? »

Elle l’observa avec un air moqueur et s’enfuit vers la sortie, ayant hâte de prendre un peu l’air après avoir respiré l’air vicié des cigarettes spéciales de son jumeau. L’adjudante les accompagna, leur expliquant que les chats qui étaient dans le coin descendaient d’une lignée de chat de bourreaux, et que les descendants directs, par lubie de ce dernier avaient leur portrait dans la salle d’équarrissage du bourreau. Sohalia ne put que rire devant l’air outré de son frère. C’est qu’il n’était pas fan de ce genre de créature. Ainsi, Donc « Papouille Le Grand » les escorta jusqu’à la sortie avec son chapeau vissé sur sa petite tête adorable.

Après une nuit de repos bien mérité, les deux agents arrivèrent fringants… Enfin, ce fut le cas de Sohalia car Yoligan marchait en Canard. Sohalia ne pouvait pas nier que ses déboires la faisaient se marrer, alors elle sifflotait de très bonne humeur, une petite mallette en cuir à la main. Accueillis par le drôle de chat au chapeau, ils furent escortés par Sora.

« Il n’a pas dormi, enfin très peu, il sera sûrement dans un drôle d’Etat. Je doute que vous puissiez lui soutirer la moindre information de valeur. »
« Peu de chance ça ne veut pas dire aucune chance. Est-ce que vous pourriez nous apporter à manger à midi ? »

L’adjudante acquiesça un peu confuse. Alors les agents s’engouffrèrent dans la petite pièce, prenant gare de bien fermer le hublot pour ne pas avoir d’observateur extérieur.

« Salut Hadrien ! Bien dormi ? On a passé une super nuit, on a mangé du bœuf hier soir. Vous saviez que la viande ici est d’une super qualité ? »

La jeune femme posa sa mallette sur la table dans un fracas qui fit tinter des outils métalliques à l’intérieur. L’homme leur lança un regard noir, il avait le visage émacié et de lourdes cernes sous les yeux. L’homme cracha presque en leur répondant.

« Vous n’aurez aucune… »
« Houlala, mais regardez-moi ce visage. Il n’a pas dû bien dormir. Il est l’heure de lui faire une petite beauté. »

Yoligan l’avait interrompu en s’adressant à la jeune femme qui se tapota le menton d’un air songeur. L’homme voulut répliquer.

« Je doute qu’on puisse faire grand-chose pour son visage, on va plutôt s’occuper de son allure générale. Virez-moi ces guenilles qu’il porte ça n’a rien de classe. »

La méthode pouvait être discutable. En fait, la jeune femme étala ses outils devant elle en ignorant Yoligan qui retirait le t-shirt plein de sueur de l’homme. Son moignon était bandé avec soin, mais on pouvait discerner les bords d’un ecchymose important au niveau de son épaule. Bah on, on ne guérit pas d’un bras en moins en quelques jours. La jeune femme siffla.

« Mais c’est un ours ma parole ! Pas pratique pour vos fameuses orgies…»

La jeune femme secoue la tête d’un air désapprobateur. Elle n’avait aucune information à ce propos, de fait, elle venait en chercher. Silène Kanakis, dit « Dionysos » ou encore « le roi de l’orgie » commençait à poser problème depuis que le Gouvernement mondial avait des doutes sur de possibles manigances avec les révolutionnaires. Hadrien les observa, presque incrédule, et l’homme se fendit d’un rire.

« Je ne vois pas de quoi vous parlez. »

Sohalia sourit en tripotant une pince à épiler dans son attirail.

« Ne le taquinez pas comme ça, il fait bien ce qu’il veut, nous devons lui rendre une image humaine, la captivité lui a rendu le teint gris. »

Sohalia haussa les épaules en s’approchant de l’homme menotté. Elle s’assit sur la table face à lui.

« Vous avez raison Nevrin. C’est pourquoi je propose de lui transmettre notre amour. »

Il ne fallut pas longtemps pour que le duo se remette à parler de choses et d’autres alors que d’une main experte, la jeune femme commença à arracher méticuleusement un poil après l’autre, de la toison du prisonnier. La jeune femme se tournait de temps en temps vers son frère alors qu’Hadrien serrait les dents.

« Vous voyez Nevrin, si vous tendez la peau, la douleur est diminuée… »

Elle tira sur un nouveau poil, s’approchant du téton gauche de l’homme, sans réduire la douleur du tout. Hadrien lui lança un regard assassin en sifflant un « connasse » entre ses dents. La jeune femme sourit affectueusement. La douleur d’une épilation de ce genre, n’était pas vraiment de la torture, mais il fallait le dire l’homme avait du poil, et de plus, elle arrachait à un rythme irrégulier. L’empêchant de s’habituer à cette douleur. C’était peut-être là que se situait la partie qui affaiblissait ses défenses. En dessinant des cœurs autour de ses tétons, la jeune femme se félicitait de son œuvre, sous le regard presque conquis de Yoligan.

« Vous avez un certain talent pour ça, Caroline. Mais ça va faire tache quand il se mettra nu, vous ne croyez pas ? »

La jeune femme sembla réfléchir un instant alors que le prisonnier pâlit significativement.

« Vous avez raison, aller Hadrien, debout, et retire le bas. Ne fais pas cette tête, c’est pour toi que nous faisons ça. Vos partenaires seront reconnaissants. »

Il est inutile je pense, de vous parler de la teinte verte que prit le visage de l’homme, tout autant qu’il sera inutile de vous décrire la scène en détail. Contentez-vous donc d’imaginer des cris étouffés et une épilation du maillot qui grattera incroyablement lorsque le cœur parfaitement dessiné se mettra à repousser. En plus de la honte que l’homme ressentait. Il levait les yeux au ciel, sûrement pour ne pas voir, sûrement pour ne pas accepter le visage concentré de la jeune femme. Lorsqu’elle eut fini elle se releva avec un petit cri triomphant.

« Eh bien ! En voilà une bonne chose de faite. On t’a redonné un visage humain Hadrien. N’es-tu pas reconnaissant ? Oh ne fait pas cette tête, assied-toi, je vois bien que tu es tout troublé… Pas la peine de te rhabiller pour la suite. Tu n’as plus rien à nous cacher. En plus, il fait chaud ici. »

Et c’était peu dire. La jeune femme s’étira et désinfecta sa pince doucement.

« Je ne vous dirais rien. »

C’est qu’il était tenace le bougre. La jeune femme papillonna des yeux en regardant Yoligan, un peu perplexe.

« Mais nous n’avons rien demander Hadrien. Tu as des choses à nous dire ? »

La jeune femme secoua la tête.

« Mais non Nevrin,, il l’a dit. Il ne nous dira rien. Il n’a plus qu’un bras mais rien ne nous empêche de lui faire une petite mise en beauté de la seule main qui lui reste, qu’en pensez-vous ? Oh aller, je suis motivée allons-y. »

La jeune femme sifflota en sortant une pince coupante de son attirail. Elle l’observa.

« C’est vrai qu’il n’a pas eu l’occasion de se couper les ongles récemment. »

Yoligan sortit une cigarette de sa poche et l’alluma. Prenant une bouffée, la jeune femme s’assit en face d’Hadrien qui ne chercha même pas à négocier, il tendit sa main. De toute façon, il n’avait pas l’air impressionné par les deux agents. Épuisé, oui, mais impressionné… On toqua à la porte. On leur apporta un plateau repas.

« Déjà ? Le temps passe vite quand on s’amuse, pas vrai Hadrien ? »

Le soldat qui leur avait apporté à manger observa la scène, faisant visiblement de son mieux pour ne pas avoir l’air étonné. Est-ce que c’était du dégoût qu’il montrait en regardant Hadrien ? Parfait. Les deux agents se mirent à manger, évidemment, il n’y avait que deux assiettes. Le soldat reparti un peu confus, mais pas outré. Ils mangèrent en papotant, prenant ce temps comme une pause déjeuner qui ne se passait pas dans une salle d’interrogatoire avec un mec à poil qui écoutait leurs babillages sur le confort relatif des selles des chevaux, et des coins à visiter. Se demandant s’ils ne reviendraient pas pour la fête de la vache. Après tout, c’était un gros événement. Hadrien, lui… ? Eh bien, il y avait fort à parier qu’il voulait se tirer une balle, car même quand l’un des deux lui posait une question, on ne laissait pas le temps à l’homme de répondre et c’était l’autre jumeau qui continuait la discussion.
Ils prirent un bon moment pour vider le contenu de leurs assiettes, et enfin, leurs yeux se posèrent sur le pirate.

« Ah oui ! La manucure. »

La jeune femme se saisit une nouvelle fois de son outil et Hadrien, grommelant, lui tendit sa main valide. Elle sourit et commença à couper sans trop y prêter attention, continuant à parler avec son frère.

« Tu crois que ça se passe comment toi une orgie ? Y’a un ordre de passage ? On prend un numéro et on fait la queue ? »
« Ce sont des pirate Caroline, ils ne sont pas civilisés. »

La jeune femme acquiesça et elle appuya plus fort sur l’auriculaire et l’homme lâcha un hurlement de douleur. Elle était allée visiblement un peu trop loin sur l’ongle, arrachant un bout de peau.

« Pardon Hadrien, ce n’est pas ce que je voulais faire. »

Elle lui tapota la main alors que l’homme soufflait comme un bœuf. Elle soupira et d’un air contrarié et regardant le bout d’ongle qui restait, elle attrapa une petite pince.

« Mais maintenant que c’est fait, on ne peut pas laisser ça comme ça. »

Elle serra la main de l’homme dans la sienne et arracha d’un geste sec l’ongle qui restait. L’homme hurla une nouvelle fois. Elle lui dit un grand sourire et lui tapota la main alors qu’il luttait pour la retirer et que le sang se faisait abondant sur la table.
« C’est quand même plus propre comme ça. Il faut juste égaliser maintenant. »

Sohalia lança un sourire à son frère.

« Vous êtes tarés putain ! »
« De la part d’un pirate sans fois ni lois, ça me touche.

Répondit Yoligan une main sur le cœur, l’air contrit. La jeune femme se saisit d’un nouveau doigt.

« Voyons, nous ne faisons rien de spéciale, pas vrai Hadrien ? »
« Mensonges ! »

Il commençait à peine à fulminer qu’à l’aide de sa pince, l’agente égalisa l’annulaire. Hadrien lâcha un nouveau hurlement qu’il tenta en vain d’étouffer.

« Voyons, nous ne faisons que nous mettre sur la même longueur d’onde que toi. Tu sais, nous avons tout notre temps nous. C’est toi qui décides. »

Lâcha Yoligan en tirant une bouffée sur sa cigarette pour marquer son propos. Alors, pour la première fois en deux jours, les deux agents purent lire la peur dans les yeux de l’homme. L’agente fit une grimace.

« Bon, faudra demander des serviettes la prochaine fois, il saigne partout. Ce n’est pas très propre. Il risque de tacher le magnifique cœur qu’on lui a fait tout à l’heure. »

Sohalia désigna la zone basse de l’homme qui se rendit alors bien compte de la situation périlleuse dans laquelle il se trouvait. L’agente attrapa alors son majeur et lui fit un petit sourire avant de tirer en douceur. En douceur, c’était relatif lentement serait plus adapté à la situation, le cri d’abord étouffé, explosa dans leurs oreilles alors que l’homme frappa son genou contre la table, sûrement dans l’espoir de faire cesser le supplice. Il tira sa main assez forte pour que le sang, mêlé à son mouvement fasse glisser son poignet des mains de Sohalia. Il la ramena contre son ventre alors qu’il les regardait avec des larmes dans les yeux.

« STOP ! BORDEL STOP ! JE VAIS PARLER !! »

Yoligan se redressa dans sa chaise et Sohalia essuya son outil sur un torchon. Il était courageux, mais pas brave visiblement.

« Eh bah voilà… Ce n’était pas si compliqué. Bon garçon. »

La suite, eh bien, il balança tout. Crachant tout ça comme s’il le faisait le plus vite possible de peur de se dégonfler. Après tout, il balançait son frère, il avait du mal à s’y résoudre, la situation était on ne pouvait plus délicate pour lui d’un point de vue personnel.
Il confirma qu’il appartenait bel et bien à la flotte de Dionysos, il fut d’ailleurs surpris en constatant que les agents notaient cela comme si ce n’était pas acté. Visiblement, ils avaient bien joué leur partie puisqu’il continua à cracher ses informations comme du venin, le nom des personnes qu’il connaissait, un fruit du démon qui aurait été mangé par une vache sur l’île et monsieur finit sur une information qui… Eh bien, qui plairait grandement aux supérieurs des deux agents. Un filon de Granit Marin sous forme de poudre se trouverait sur Alabasta. Cela, ils ne le marquèrent pas sur le même calepin.

Les deux agents se levèrent de concert et sourirent à l’homme.

« Ce fut un plaisir Hadrien. »
« Oui, bon courage pour la suite ! »

La jeune femme fit un petit mouvement enjoué et Hadrien siffla, tenant sa main tout contre lui, il cracha dans leur direction.

« Allez-vous faire foutre ! »

Le chat, Papouille pour les intimes, les attendait derrière la porte. Et cette fois, il vint se frotter entre les jambes de Sohalia. Elle le prit dans ses bras pour le câliner. Est-ce qu’il appréciait la torture ? Elle n’en avait aucune idée, n’empêchait que l’animal ronronnât dans ses bras comme un moteur. L’adjudante-chef Sora les rejoignit. Alors les agents lui transmirent les informations qu’ils avaient pu obtenir, et demandèrent des soins médicaux pour l’homme au plus vite. Il était toujours en train de pisser le sang le pauvre. Ce furent des aurevoirs en bonne et due forme. À vrai dire, Sohalia dut se débarrasser à contre-cœur de Papouille qui semblait l’avoir pris en affection. La jeune femme lâcha même une petite larme avant de s’éloigner de la caserne. Il faisait beau, il faisait chaud, il leur avait fallu à peine une journée et demie pour obtenir ce qu’ils voulaient. Si ça ce n’était pas une mission les doigts dans le nez, elle ne savait pas ce que c’était.

Retour au présent

Les agents s’étaient empressés de rentrer dans leur taverne pour prendre un bon repas, profitant une dernière fois de la viande du coin. Il fallait voir la tronche de Yoligan quand il goûta le Diabolo Fraise. Quelle tête de mule de frère elle avait là. En plus, il lui posait des énigmes sans queue ni tête. La jeune femme ne chercha même plus à comprendre lorsqu’il afficha une mine déconfite à sa question. Elle leva les yeux au ciel. Il était toujours dépité de voir sa bêtise, pourtant, c’était toujours elle qui se chargeait de la partie intimidation des interrogatoires. Alors Ils finirent leur repas en parlant des informations qu’ils avaient obtenues, et finirent par sortir après avoir grassement remercié la serveuse avec des Berrys et filer en balade digestive. Ils avaient quelques heures avant qu’on ne les engueule pour ne pas être retournés au bateau assez vite. Déambulant dans la ville non loin de la caserne Sohalia lâcha un bâillement.

« Bon l’était quand même sympa cet Hadrien. Bourré de conversation, franchement, un plaisir. »

Son frère lui lança un regard de travers face à son cynisme.

« Tu sais qu’il faut qu’on retrouve ce fruit pas vrai ?

L’agente lança un regard de travers à son frère.

« Quoi ? On doit aussi trouver une vache ? Bordel, ils ne peuvent pas envoyer quelqu’un d’autres ? Je pensai qu’on rentrait moi ! »
« Réfléchis, si Hadrien est au courant ce ne sera sûrement pas le seul. Est-ce qu’on peut laisser qui que ce soit s’emparer d’un Fruit du Démon comme ça ? »

Il lança un regard en coin à deux jeunes femmes, attirant l’attention de Sohalia. L’une avait des cheveux roses semblait un peu plus énergiques que la rousse avec des armes. Ce n’était pas qu’elles étaient bizarres, juste qu’elles dénotaient assez dans le décor pour attirer l’œil des agents qui se doutaient qu’il y avait sûrement des gens qui viendraient récupérer le fruit.

Sohalia lâcha un râle de frustration en passant à côté des deux jeunes femmes.

« Ça va c’est bon j’ai compris, on part chasser une vache sur une île qui est REMPLIE de vaches. »
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S'il existe bien une qualité en particulier chez Akane, c'est l'observation. Son regard se pose facilement sur des détails qui font la différence. Elle aurait pu exercer le métier de détective ou d'agent de Cipher Pol avec une faculté pareille. Encore faut-il qu'elle soit intéressée par les investigations ou qu'elle voue un amour sans faille pour le Gouvernement Mondial. En réalité, elle préfère mettre à profil ses capacités d'épéiste et de chasseresse de gibiers pour le bien commun plutôt que de dévoiler son talent ouvertement. D'instinct, elle se méfie des humains. En effet, les hommes et les femmes possèdent à la fois la possibilité de faire le bien et le mal. Seulement, du point de vue de la bretteuse, l'équilibre penche plus souvent du mauvais côté, d'où ce scepticisme constant vis-à-vis d'eux. Et paradoxalement, elle se sent toujours prête à aider son prochain à condition qu'il soit légitime. Il faut dire que dans sa perception des choses, elle parvient souvent à détecter les intentions des autres. En réalité, elle ressent une certaine connexion avec les individus ayant une éthique qui se rapproche de la sienne.

Étant sur Kage Berg depuis déjà quelques jours, la rousse fait la différence rapidement entre un habitant du coin et un touriste. Elle est capable de voir les étrangetés plus facilement que n'importe qui d'autre. Elle en est même sensible! Et il ne faut nécessairement pas être dans le milieu pour comprendre une situation, car les éléments en eux-mêmes peuvent déjà donner des explications. En tout cas, pour Akane, ça lui saute aux yeux. Du fait que l'île soit petite et que ça fait déjà un moment qu'elle traîne dessus, elle s'habitue aisément au quotidien des locaux. Notamment, aux patrouilles ou aux métayers.

À l'approche des NIVEREN, elle s'interroge sur la raison qui pousse la Brigade Scientifique à venir ici. Qu'il y a t-il de merveilleux qui se cache sous la terre labourée des champs? N'étant pas vraiment à l'aise en ce qui concerne la technologie et préférant la nature aux grands espaces, la narcoleptique préfère oublier ses questionnements bien qu'elle ne peut pas s'empêcher de trouver curieux de voir un seul scientifique isolé. Peut-être que ses collègues sont déjà sur le terrain? Ce raisonnement ne tient pas, car si une telle équipe séjournait dans le pays, ça se raconterait dans chaque village. Et comme la Foire de la Vache est pour bientôt, il est évident qu'une information de ce genre aurait déjà fait le tour. Au contraire, serait-il le premier à inspecter la zone?

Quoi qu'il en soit, l'hypersomniaque remarque l'attitude du jeune homme et parvient à entendre la conversation malgré elle. S'il est question d'un Fruit du Démon, c'est sans doute en rapport avec l'incident survenu quelques jours plus tôt. Comme la quête d'Akane consiste à retrouver le meitō appartenant à son pays natal qui a été dérobé, elle est obligée de suivre des pistes obscures. De ce fait, les termes comme F.D.D. lui sont maintenant familiers. Toutefois, grâce à son frère qui est agent du Ciphel Pol, elle est averti également que le Gouvernement Mondial peut suivre des sentiers douteux. Depuis peu, elle sait que la personne qui possède le katana volé opère mystérieusement sur Grand Line sous le pseudonyme de "Zagreus". Pour l'instant, ça reste très maigre comme information, mais à force de questionner des criminels ayant un pied dans la pègre, elle se rapproche de plus en plus de son objectif.

Régulièrement, la samouraï fait part de son avancement à son frère qui l'aide comme il peut en interne. Recroiser les info' est toujours une bonne chose, surtout avec le G.M. Alors, entendre deux personnes de ce milieu parler de Fruit du Démon, ça ne peut qu'être une nouvelle piste intéressante. Finalement, sans doute qu'il serait plus judicieux de repousser le départ pour la Nouvelle Ohara et discuter avec ce "couple". Quelque chose lui dit que cette Marine et ce Scientifique ne sont pas rattachés à la 460ème Division. Une fois n'est pas coutume, c'est Akane qui entame la conversation. Elle se tourne plus naturellement vers la fille.

« Excusez-moi, seriez-vous à la recherche d'un criminel en particulier? Nous sommes des chasseuses de primes et peut-être que nous avons des informations. De notre côté, nous en recherchons un également. »

Elle reste prête à lui montrer sa licence. Ne laissant pas Sohalia le temps de répondre, Roza s'exclame d'un coup.

« Oh! Il est trop marrant!! »

Un peu plus loin, Papouille arrive tout fier vers les NIVEREN. Rapidement, il vient ronronner dans les jambes de la jeune Marine.


Dernière édition par Nakamura D. Akane le Sam 31 Déc 2022, 07:07, édité 2 fois
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Malheureusement, il faut laisser de côté les présentations, car le clocher de la plus proche bourgade se met à sonner jusqu'aux environs. Inutile d'être un soldat pour comprendre que ce retentissement indique une mauvaise nouvelle encore plus grave qu'un décès. Mettant ses sens en alerte, Akane est la première à scruter l'horizon en direction du son qui se perd dans le vent. En tant que samouraï, elle estime que son devoir est avant tout de protéger les citoyens sans défense. Peut-il s'agir d'une attaque? Pourtant, l'Équipage du Minotaure a bien été défait, alors qu'en est-il? Alors qu'elle s'apprête à s'excuser pour le départ précipité, une deuxième cloche se met à vibrer un peu plus loin dans les terres. Un autre hameau serait dans le même cas de figure? Ne possédant pas le don d'ubiquité, la guerrière aux cheveux rouges suggère simplement de séparer le groupe en deux.

« Tant pis pour les présentations. Avec Roza, je me propose d'aller vers le port voir ce qu'il se passe On vous laisse voir l'autre village. »

Ne perdant pas de temps pour se séparer, les deux chasseuses de primes avancent au pas de course en coupant à travers les champs. Alors qu'elle se tient aux côtés de son amie, la fille aux cheveux roses lui pose alors une question.

« Tu crois que ça a un rapport avec le pirate qu'on a arrêté quelques jours avant? »
« Aucune idée. Le mieux, c'est de nous rendre sur place pour savoir de quoi il en retourne. »
« En tout cas, ça à l'air grave... »

La 460ème Division n'est pas vraiment habituée à agir rapidement en cas d'attaque sérieuse, car généralement, à part quelques écarts lors de la Foire de la Vache, il ne se passe jamais grand chose. Il faut dire que les criminels de renom n'ont absolument pas besoin de mettre les pieds ici. Il n'y a rien de valeur ou rien d'exceptionnel, et pourtant, pour la Flotte des Spartes, il est vital de mettre la main sur le Zoan du Bovidé modèle Buffle et de libérer Hadrien. Du moins, bien qu'il préfère jouir à d'autres occupations, Silène aime malgré tout son frère cadet, même s'il le trouve incapable et indigne de le servir. Seulement, son lien de parenté est si forte qu'il est prêt à sacrifier un membre de son équipage pour le récupérer. Cela dit, étant donné les capacités de la Marine à Kage Berg précisément, ça ne devrait pas être compliqué de faire une pierre deux coups.

Au fur et à mesure que les deux jeunes femmes se rapprochent du village, elles peuvent voir de la fumée au loin. Elles se dépêchent alors, craignant le pire. Pour Akane, c'est clairement le signe d'un pillage. Son île natale a été victime à deux reprises, elle sait comment ça se passe. Toutefois, elle ne comprend pas ce qui peut attirer des forbans. Elle se dit que Roza a sûrement raison. Dans tous les cas, elles doivent d'abord sécuriser la bourgade avant de retourner dans la caserne. Arrivant non loin des premières maisons, elles réalisent que des citoyens se précipitent hors de l'agglomération en paniquant, ce qui est mauvais signe. Les Marines sur place sont dépassés et se font écraser à vue d'œil, renforçant alors la zizanie dans la population.
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Du côté de la caserne, c'est le branle-bas de combat. Le rempart d'enceinte se fait pulvériser dans un nuage de fumée. Quand la poussière retombe, la silhouette du Capitaine THÉOTOKIS se dessine. Sous sa forme hybride, mi aigle, mi humaine, elle se contente de dévisager les soldats désemparés quelques instant histoire de divertir. Elle constate à quel point la différence est flagrante entre la Marine de Grand Line et celle des Blues. Esquivant aisément les balles ou les coups de sabres, elle donne une seule frappe avec sa harpe pour assommer, fendre un crâne ou briser une articulation. D'un air amusé, elle reste dans la cours principale à attendre une personne précise. Considérant le menue fretin comme un échauffement et se riant de voir le désordre, elle n'hésite pas à tuer ses opposants. Les militaires ne savent pas où donner de la tête, car entre l'intrusion d'une seule criminelle et les villages à secourir, ils sont vite débordés.

« Quand est-ce que vous dédaignez me donner un adversaire à ma taille? »

En l'absence d'un responsable, la discipline est à revoir. Cela dit, chacun homme sur place est conscient de la gravité de la situation et fait dans ses moyens pour défendre la base, mais certain d'entre eux s'offusquent particulièrement d'y voir une seule mégère prendre d'assaut le complexe militaire. Se faire ridiculiser aussi facilement n'est pas dans leur appréciation et font donc preuve de plus de fougue.

— « Nous nous laisserons pas faire, pirate! »
— « Tu nous fait pas peur, sale garce!! »

Voir autant de détermination dans des corps aussi frêles pourrait presque la faire prendre d'empathie, mais elle reste déterminée à faire sa mission, laissant les sentiments de côté.

« Oh? Vraiment? Vous devriez, pourtant... »

Témaires, les soldats n'hésitent pas à redoubler d'effort pour la surmener et espèrent compter sur le nombre.

— « On t'aura forcément à l'usure! »
— « Tu n'es pas de taille à t'attaquer à nous. »

Toujours est-il qu'elle évite sans problème les différents tirs ou coups de sabre. S'avançant avec grâce et élégance, elle laisse derrière elle un tas d'hommes et de femmes inconscients. Si avec ça, ça ne convainc pas les plus réfractaires, elle garde encore quelques éléments dans sa manche pour parvenir à ses fins.

« Vous ne savez donc pas qui je suis?! Cela m'offusque! Vous allez payer votre ignorance. »

Son visage change radicalement de forme, de quoi faire reculer quelques âmes et les faire réfléchir à deux fois. Il ne faut jamais sous-estimer un adversaire susceptible. Les Spartes ne sont pas à prendre à la légère et il faut encore moins jouer avec leur sentiment. Proclamant la suprématie des Zoans, ils sont redoutables et leur exploit ne sont plus à refaire. Méprisant les moins que rien, ils sont toujours prêts à écraser les plus faibles afin de bien faire valoir leur supériorité. Sûrs d'eux, ils ne reculent devant rien.
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Aux abords du village, des hommes en uniforme tente de contenir le pillage et d'aider la population à se refugier dans les granges situées plus loin dans les près. Seulement, une seule patrouille ne peut retenir un assaut. Et il est encore plus difficile tant que la force en présence est supérieure en nombre. Peinant à faire leur boulot, un gradé se plaint de la situation.

— « Mais que fait le poste de commande? Il nous faut des renforts! »
— « On ne tiendra pas longtemps!! »

Désespéré, l'officier essaye d'analyser la situation pour limiter la casse. Alors qu'il réfléchie, l'un de ses subordonnés revient de la caserne essoufflé.

— « Sergent!! Sergent!! Fuh, fuh, fuh. On a un sacré problème! »

S'attendant au pire, il reste sur le qui-vive.

— « Hé bien, crache le morceau. La vie de centaines de gens est en jeu. »
— « Fuh, fuh, fuh. La caserne est attaquée! Fuh, fuh, fuh. »
— « Quoi?! Ce n'est pas vrai!!! »

Sans attendre une seconde, Akane dépasse les soldats et vient au cœur de la bataille les soutenir. Manifestement, elle dénote aucun signe en présence d'un quelconque chef, alors elle se rue sur une cible, puis, un autre, sans se ménager. Consciente de la gravité de la situation et par l'inefficacité de la Marine, elle préfère agir et faire le nécessaire à sa manière. Sans aucun remord, elle se fiche de désarmer, de découper une jambe, un bras ou une tête tant qu'elle empêche le criminel de nuire. Se faufilant entre chaque victime, elle fait en sorte de ne pas perdre du temps à s'y prendre plusieurs fois. Un seul coup doit suffire, tel est l'enseignement de son père.

— « Qu'est-ce que?! »

Le Sergent est désemparé de voir surgir de nulle part une guerrière à la crinière de feu être plus efficace que ses hommes. Le rejoignant, Roza lui adresse la parole.

« Dépêchez vous de vous ressaisir. Je m'occupe avec mon camarade de nettoyer la zone. Vous, évacuez les civils. »

Les yeux ébahis, le gradé perd la voix. Son subordonné prend le relais.

— « Je vous reconnais. Vous avez capturées le Capitaine KANAKIS... »

Sans perdre une seconde, la fille aux cheveux roses élimine les lascars depuis sa position, laissant alors la 460ÈME le soin d'emmener les habitants hors du village. Prompt à agir sans trop réfléchir, poussée par un certain sens de la justice, elle veut montrer aux criminels qu'ils ne resteront pas indéfiniment impunis. Néanmoins, contrairement à son camarade qui n'hésite pas à aller de front, elle préfère tenir ses adversaires à distance. Faisant preuve d'un sang-froid exemplaire, elle motive quelques hommes à la soutenir.


Dernière édition par Nakamura D. Akane le Sam 28 Jan 2023, 17:43, édité 1 fois
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L'Équipage de la Harpie se retrouve dépassé. Comment le doute peut les saisir aussi rapidement? Voir la samouraï décimer leur rang avec une facilité déconcertante ne les encourage pas de continuer. Acculés, certains d'entre eux commencent à se poser des questions.

— « C'est une blague?! »
— « C'était censé être un jeu d'enfant! »

Un des forbans tente de garder une cohésion dans le groupe.

— « Hé, vous n'allez pas plier le genou maintenant. On en a vu d'autres! »
— « C'est un travail pour Nyléa, ça! »
— « Vous êtes ridicules. Je vais vous montrer qu'on ne recule devant rien. »

Sans hésiter une seconde, il part à la rencontre d'Akane. Sûr de lui, il parvient à s'approcher d'elle et fait preuve de fourberie une fois à sa hauteur. Il tente de lui tirer à bout portant avec son arme à feu, mais la guerrière est sur ses gardes. Se déplaçant avec dextérité, elle évite non sans mal la balle et réalise qu'elle doit faire face à un adversaire plus tenace qu'à l'ordinaire. D'un rapide coup d'œil, elle est capable de jauger la force d'un homme. Ne se faisant aucun souci, elle ne craint pas pour sa vie, mais elle redoute plus de perdre du temps. Et dans ce genre de circonstance, chaque seconde est précieuse.

— « Bordel! T'es chiante avec tes katanas. »

Agacé de trouver aucune faille dans la défense de l'épéiste, le criminel se contente de battre en retraite le temps de trouver une solution. Il essaye également de dissimulée sa crainte, mais il sent qu'il est voué à l'échec. En attendant, les autres pirates ne restent pas les deux pieds dans le même sabots et font appel à du renfort. Il faut dire qu'en utilisant quatre lames, Akane ne laisse aucun moyen à son adversaire de la toucher une seule fois. Cela dit, son opposant a le mérite de tenir légèrement, mais il s'essouffle rapidement. Cherchant à soutenir leur camarade, quelques sbires utilisent leur fusil sans résultat. Parant les projectiles sans difficulté, la rousse est loin d'être impressionnée, et surtout, il lui en faut plus pour qu'elle soit submergée. Soucieuse de mettre un terme à son duel, elle réussit à mettre le forban qui lui face dos au mur, tant au sens littéral que figuré. Avec un rictus dans le coin de la bouche, le flibustier se réjouit d'avoir tenu jusqu'à là.
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Sachant Margueritte, sa vache favorite, en danger, le métayer s'occupe d'elle dans sa grange. Il ne souhaite pas la laisser dehors sans surveillance et préfère garder un œil dessus. Étant loin des bourgades, il n'est pas trop au courant de ce qu'il se passe sur l'île. Ses enfants et ses arrière-enfants ont tous rejoint la mer, il est le seul, amoureux de la terre, à être resté sur son île natale. Le ruminant est le seul être qu'il chérie encore. Totalement ignorant, et ce, malgré l'évènement survenu quelques jours auparavant avec l'Équipage du Minotaure, il est loin de s'imaginer que la pauvre bête détient le Fruit du Bovidé modèle Buffle et qu'elle est sujet à de la convoitise.

De son côté, la fameuse Nyléa VOULGARIS ne met pas beaucoup de temps à trouver la ferme. Avec ses aptitudes, elle est capable de retrouver en un rien de temps une cible. De plus, elle se repère très bien dans l'espace et mémorise bien les détails. Pénétrant dans le bâtiment avec assurance, elle surprend l'éleveur de bétails en train de donner du foin à sa vache. Ne présentant aucun signe d'agressivité, la criminelle signale sa présence avec un air chaleureux.

« Excusez-moi. »

Le vieillard sursaute. Il se retourne et constate une jeune femme se tenant sur le seuil de sa porte. N'étant pas ravi de voir une étrangère dans sa propriété privé, il réagit avec méfiance.

— « Qu'est-ce que vous voulez? »

Faisant preuve de toute l'amabilité qu'elle peut démontrer, Nyléa tient à s'assurer de récupère le bon animal.

« J'aimerais voir votre vache. »
— « Je ne laisserais personne s'approchez d'elle. Maintenant, partez. »

La traqueuse souffle un coup. Elle aurait préféré faire ça sans effusion de sang, mais le temps presse.

« Tant pis pour vous. Ce n'est pas comme si j'avais manqué de courtoisie. »

L'envoyée de Chloris sort alors un couteau à dépecer. En voyant l'arme, l'homme âgé se met à paniquer, reculant même jusqu'à un mur.

— « Je vous en prie... Ne lui faites pas de mal. Pitié, laissez-la tranquille. »

Nyléa s'approche alors de la bête et remarque un petit détail qui permet de l'identifier. Avant d'être battus par la samouraï, les hommes d'Hadrien ont pu laisser une petite entaille particulièrement singulière afin de la retrouver facilement. Gardant un œil sur le fermier, la pirate tient à lui rappeler à l'ordre.

« Restez en arrière. Ne faites rien d'imprudent ou vous risquerez de le regretter. »

Tétanisé, le malheureux ne peut qu'obéir tant il est angoissé. Impuissant, il se désole de voir Margueritte se faire kidnapper. Se rappelant de l'incident quelques jours avant, il ne peut qu'exprimer son étonnement.

— « Mais... Mais qu'est-ce que vous lui voulez?! Ce... Ce n'est qu'une vache! »

Ne répondant pas à la question, la criminelle se contente de faire sortir la créature d'un air patibulaire. Le métayer ne cherche pas à lui courir après tant il se sent dépassé par la situation et désespère.
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Les effectifs sont réduits dans la caserne, car la Marine est tombée dans le piège en envoyant des patrouilles repousser les différents assauts dans les villages. Ne voulant pas se laisser déborder par la situation, le Lieutenant-Colonel HORSE fait appel à un de ses collègues qui patrouille en mer. Ayant le sens du devoir, ce dernier, accepte évidemment de se dépêcher sur les lieux pour lui prêter main forte. Il s'agit du Commodore Archibald Chester Horncliff Aristide DE LA BATERILLA, de quoi pouvoir faire opposition. Et il ne faut pas longtemps pour faire le tour de l'île, donc il est en route pour débusquer le navire du Capitaine THÉOTOKIS afin de leur couper leur retraite éventuelle. En attendant de pouvoir compter sur l'intervention de son homologue, le responsable de la sécurité de Kage Berg sort enfin dans la cours soulager ses hommes, quoique lui-même n'est pas encore à son maximum. En effet, lors de l'incident quelques jours auparavant, il a été blessé. Faisant face à son adversaire, il ne sait pas quel sera l'issu du combat, mais il promet de faire le nécessaire pour éviter la progression de Chloris.

« Alors, c'est toi qui importune mes hommes? Ne sais-tu donc pas qu'on n'attaque pas une base de la Marine sans en faire les frais? »

C'est avec un sourire carnassier que la criminelle accueille le gradé.

« Ah, bah, il était temps, mais n'est-ce pas imprudent de ta part de t'opposer à moi? N'aurais-je pas quelqu'un de plus, disons, qualifié pour me défier? »

La Capitaine de l'Équipage de la Harpie fait preuve d'insouciance, car elle considère que la force déployée sur les Blues ne sont pas de son niveau. Ayant fait ses armes sur West Blue, elle sait à quel point la puissance est faible ici, d'autant plus que le Quartier Général de cette mer est réputé pour sa garnison particulièrement fainéante. Et pour couronner le tout, cette île est censée être la plus paisible de toutes! Alors, elle s'attend en aucun cas tomber sur une personne capable de lui tenir tête. À vrai dire, c'est même impensable! Oublier d'où on vient est un tort qu'elle regrettera, car elle n'est pas la seule à évoluer. Il existe des gens avec un potentiel naissant qui ne demandent qu'à faire leur preuve.

« Épargne-moi tes fanfarons, pirate. Quelque soit la raison qui te pousse à venir ici, je vais faire tout le nécessaire pour entraver tes plans. »

Le rictus de Chloris s'efface pendant que l'officier charge avec son sabre. Cette dernière n'éprouve pas de difficulté à contrer l'assaut. Pendant que les deux s'affrontent, les soldats s'occupent des leurs. Le duel est intense, car le Marine, bien que blessé, ne se laisse pas faire. Sentant l'embarras, il sait qu'il ne sortira pas de cet affrontement indemne, mais il repose ses espoirs sur la jeunesse. Avant de se confronter à l'hors-la-loi, il a chargé un Sergent de retrouver les chasseuses de primes. La priorité est d'empêcher l'extraction d'Hadrien, car il ne voit aucune raison de s'en prendre à une caserne si ce n'est que faire diversion. Sachant le temps compté, il redouble d'effort pour retenir la Harpie, mais en vain. Agacée de ne pas pouvoir clore ce duel plutôt que prévu, la pirate fait un bond en arrière et tient son adversaire à distance.

« Être optimiste est une qualité, mais être utopique moins. Rends-toi à l'évidence, je te domine! Je me suis bien amusée. Maintenant, laisse-moi faire mon boulot. »
« Et toi, le mien. »

Les échanges de coups reprennent alors de plus belle et aussi avec plus de violence. Couverte des plumes et usant de ses serres comme des lames acérées, Chloris dévoile une personnalité toute diabolique. Telle une véritable harpie, elle fait appel à toute sa méchanceté pour en finir. S'échauffer c'est utile, mais il ne faut pas en abuser!


Dernière édition par Nakamura D. Akane le Sam 28 Jan 2023, 19:27, édité 1 fois
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Quand il y en a plus, il y en a encore! Akane ne s'amuse pas à compter le nombre de personne qu'elle bat, car elle ne veut pas divertir son esprit avec des absurdités et elle estime qu'il n'y a aucun mérite à défaire des gens qui ne font pas le poids. Si elle veut progresser, elle doit affronter un adversaire de son niveau, voire, plus élevé. En tout cas, ce n'est pas avec le menu fretin qu'elle peut s'évaluer, quoique pour maintenir son endurance et gérer plusieurs points en même temps, ça reste un exercice intéressant, mais elle s'en lasse. Toujours est-il qu'elle préfère se mesurer à un mentor pour faire un entraînement ou mettre en pratique ses connaissances en situation réelle avec un opposant notable. Quoiqu'il en soit, elle reste consciente qu'elle est la seule qui peut mettre un terme à l'afflux constant de pirates, mais d'un autre côté, elle sait qu'ils ne sont pas pour autant innombrables. Sa philosophie consiste à s'en prendre directement au cerveau de l'opération sans chercher à gérer le reste. Une fois la tête qui tombe, l'ensemble de l'équipage cesse leur méfait en principe, sauf pour les plus téméraires évidemment.

De son côté, si les balles viennent à manquer, Roza ne peut plus rien faire. Généralement, il ne faut pas longtemps à sa partenaire pour décimer les lascars, mais pour une raison qui lui échappe, les criminels ne cessent de venir. Certes, du renfort côté Marine permet de la soulager, mais elle ne cache pas qu'elle espère que ça prenne fin. En tout cas, ça lui donne matière à réfléchir à d'autres types de munitions ou trouver un moyen d'en avoir en quantité suffisante en toutes circonstances. Elle cache du mieux qu'elle peut qu'elle s'inquiète, mais son comportement la trahit. Elle n'est pas du tout sereine. Barricadée, elle ne peut pas s'empêcher de s'exprimer.

« Qu'est-ce que tu me fais, ma petite Aka'. Ça urge ici! »

Loin de s'imaginer d'être entendue, un Sergent lui répond.

— « À la caserne aussi! J'ai l'ordre de vous conduire à la base avec votre camarade. C'est regrettable à dire, mais ils ont besoin de vous. »
« Que? Quoi? Mais, vous allez pouvoir tenir, vous, ici?! »
— « Euh, on va se débrouiller... Les civils sont évacués. On peut facilement établir une stratégie pour repousser l'invasion, désormais. »
« Euh, par contre, je commence à être à court de munitions, alors je risque de ne pas trop faire la différence. »
— « Oh, ne vous en faites pas. La Marine peut vous prêter tout ce que qu'il vous manque. En attendant, on a besoin de vous, là-bas! »

La fille aux cheveux roses ne sait pas trop quoi penser de toute ça. Peut-elle, d'une part, déranger sa collègue qui fait déjà très bien son travail, et d'autre part, peut-elle réellement penser qu'une base de la Marine puisse requérir les talents de la samouraï? Elle peine à le croire. Si leur présence est véritablement sollicitée, c'est que ça doit être grave, mais elle se dit qu'elle ne sera pas très utile. En revanche, s'il faut assurément quelqu'un pour prêter main forte, alors il s'agira clairement de la guerrière. Elle seule peut faire la différence!

« Mais, comment est-ce possible?! »
— « On n'est pas de taille contre elle! Elle vient de Grand Line!! »
« Qui ça?? »

Les deux chasseuses de primes veulent justement se rendre sur cette mer. Sont-elles prêtes à se mesurer aux dangers qui sévissent là-bas? Un seul moyen de savoir. Si la pirate en question prétend bien venir de ce coin du globe, alors il faut effectivement s'attendre à une difficulté toute singulière. Roza se met à feuilleter ses avis de recherches et essaye de mesurer la gravité de la situation. Hadrien ne vient pas de la Route de tous les Périls et il a pourtant éprouvé Akane. Est-ce sage de se précipiter vers un ennemi drastiquement plus puissant que lui? La tireuse d'élite ne peut prendre la décision, mais d'un autre côté, elle est embêtée de devoir déranger son camarade. Son sens de la justice reste malgré tout assez fort pour la motiver et faire preuve de courage.


Dernière édition par Nakamura D. Akane le Sam 28 Jan 2023, 17:43, édité 1 fois
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L'Équipage de la Harpie est constitué d'environs 150 hommes. Une petite dizaine d'entre eux surveille leur petit galion. Les pirates à bord se contentent de scruter la mer et la terre sans se soucier que deux chasseurs de primes échappent à leur vigilance. En effet, le duo les traquent depuis un moment, attendant le bon moment pour agir. Escaladant la chaîne qui relie l'ancre au bâtiment, ils sont en route pour préparer un piège destiné à Chloris. Conscients de ne pas faire le poids en cas de surnombre, c'est l'occasion idéale pour préparer le terrain afin de faire tomber dans leur filet leur prise de choix. Faisant preuve d'une patience exemplaire et d'une totale discrétion, ils infiltrent le navire en entrant par un sabord pendant que l'autre continue son ascension jusqu'au pont supérieur. À l'intérieur, Astrid WESTGAARD parvient à débusquer un premier lascar et l'assomme. Utilisant la pénombre pour frapper sans se faire voir, elle poursuit son chemin jusqu'à trouver sa prochaine victime.

De son côté, Heinrich Gerhard JÄGER n'hésite pas une seule seconde à faire le ménage avec un peu plus de précipitation et de force. Jouant le rôle d'appât, il ne craint pas de s'exposer au danger, car il a une confiance aveugle envers sa partenaire. En effet, quand il attire une cible, il sait que sa collègue le couvre. Éliminant deux criminels en un éclair avec l'aide de son arme d'épaule, la détonation permet de le localiser rapidement. Aussitôt, les pirates restants se dépêchent de voir ce qu'il se passe et le remarquent.

— « Qu'est-ce que?! »
— « Hé! Toi, là-bas! »

Ne pouvant pas réarmer son fusil à temps, il se laisse volontiers appréhender par les sentinelles. Échappant sa carabine à ses pieds, c'est avec le sourire qu'il lève les mains. Du coin de l'œil, il voit sa compagne sortie de la cale dans le dos des forbans. Intrigué par le rictus, l'un des brigands tente de cerner en détail l'homme qui se tient face à lui. Son accoutrement, son visage, son comportement, il essaye de se souvenir si ce n'est pas quelqu'un qu'il connaît.

— « Hum, mais? Tu ne serais pas le Rabatteur?! »

Heinrich fait durer le suspens en gardant le silence quelques secondes le temps que sa partenaire se rapproche assez près, puis, avec un air particulièrement avenant, il s'exprime enfin.

« Exacte. »

Savoir qui est leur prise ne rassure pas le pirate. Une goutte de sueur apparaît alors au niveau de son front.

— « Mais?? Mais? Mais, alors, où est l'autre?! »
« Ici. »

Dans la foulée, elle administre un coup à la nuque d'un premier hors-la-loi. Se retournant, le pirate qui pose les questions comprend que trop tard de son erreur et se fait assommer par Monsieur JÄGER. Le troisième est rapidement dépassé par la situation et préfère ne pas riposter. Faisant face aux deux chasseurs de primes, il recule jusqu'à se heurter au bastingage. Conscient de ne pas faire le poids, il lâche son arme a contrario.

— « Pfff, vous ne partirez pas d'ici vivant. Vous ne savez vraiment pas qui nous sommes?! »
« Oh, mais contrairement à vous qui prétendez êtres des terreurs de Grand Line, nous sommes des professionnels. »
« Et tu peux être sûr que la Harpie ne repartira pas d'ici libre. »

Immédiatement, Heinrich cogne la tempe du malheureux et le laisse s'écrouler le long de la rambarde. Sans perdre une minute, avec son camarade, il s'active pour rassembler les corps et les enfermer dans la geôle. Ensuite, ils se rendent dans la sainte-barbe pour préparer le sabotage. Avant de mettre en place le piège destiné à Chloris, ils veulent assurer leur arrière. Minutieux dans le travail, ce duo de chasseurs de primes est réputé pour son efficacité redoutable. On pourrait croire que l'Équipage de la Harpie est du gros poisson pour eux, mais ils savent ce qu'ils font. Et pour s'en prendre à une telle cible, ils ne se précipitent pas et minent le terrain au préalable.


Dernière édition par Nakamura D. Akane le Sam 28 Jan 2023, 17:43, édité 1 fois
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Roza prend son courage à deux mains et se faufile entre les forbans qui se ruent sur la Marine ou sur Akane. Pour économiser ses balles, elle ramasse des cailloux au passage et les balance comme elle peut. Autant, elle est particulièrement habile avec une arme à feu, autant, elle se fait ridiculiser à rater ses cibles. Quelques criminels remarquent les tentatives et s'en moquent. N'acceptant pas le mépris, elle parvient à imprégner une pierre dans le crâne d'un vaurien, le tuant sur le coup. Constatant que son camarade est en difficulté, la samouraï se dirige vers elle. En chemin, elle continue d'embrocher, d'entailler, de découper ou de fendre les pirates sans remord, mais elle commence à sentir son épaule droite se faire de plus en plus lourd, signe que la faiblesse se réveille. Lors de son combat contre Hadrien, ce dernier l'a blessé. C'est déjà un exploit d'avoir pu tenir jusque là.

« Akane! Est-ce que ça va?! »

La guerrière parvient à retrouver son amie et se mettre à l'abri pendant que la Marine reprend le relais. Faisant fi de son problème d'épaule, elle fait part de son inquiétude à son interlocutrice.

« Ne t'en fais pas pour moi. Dis-moi plutôt si toi tu vas bien. »
« Ça va, ça va. Je suis juste un peu fatiguée. »

La fille aux cheveux roses n'ose pas lui dire qu'elle commence en avoir marre. Elle aimerait pouvoir en faire plus, mais avec des ressources limitées, c'est frustrant. N'étant pas convaincue, Akane fronce les sourcils et tente de voir une once de vérité dans les yeux de son camarade. L'exténuation est effectivement visible, mais elle sent qu'il y a autre chose, mais elle ne sait pas quoi.

« Aussi incroyable que cela puisse paraître, la caserne a besoin de nous. Chloris THÉOTOKIS met à mal toute la base à elle toute seule! »

La samouraï incline légèrement la tête en signe d'étonnement. Fouillant dans son esprit rapidement, elle se souvient qu'il s'agit d'une calamité de Grande Line. Comprenant l'urgence de la situation, il ne lui en faut pas plus pour prendre l'évènement au sérieux et se hâter. Et Roza sent alors la détermination chez sa collègue, ce sens du devoir qui fait qu'elle ne pourra pas la convaincre si jamais elle décidait d'y renoncer. Soufflant un coup, elle se met à la suivre. S'éloignant de la bourgade, elles se dirigent au pas de course vers la base en espérant qu'il ne soit pas trop tard.


Dernière édition par Nakamura D. Akane le Sam 28 Jan 2023, 17:44, édité 1 fois
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Chloris se lasse. Se positionnant en hauteur, elle effectue une lame d'air avec son sabre, ce qui étonne totalement son adversaire. N'étant pas habitués à ce genre de chose, les Marines sont stupéfaits. Même le Lieutenant-Colonel HORSE est surpris par cette faculté fulgurante au point d'y laisser des plumes. Se prenant de plein fouet l'attaque, il finit par tomber à la renverse. L'entaille au niveau du torse lui est particulièrement douloureuse et peine à s'en remettre. Essayant de se relever, il regarde dans les yeux une dernière fois la femme qui lui témoigne du dégoût. Ne voulant pas perdre la face, il grimace à cause de ses plaies et se remet en garde en ignorant du mieux qu'il peut sa souffrance. Quitte à mourir, il préfère le faire la tête haute. Le sourire à l'envers, la Harpie y voit un affront et réitère la même frappe. Encaissant une nouvelle fois, John se tient droit cette fois sans broncher, mais son corps ne peut plus supporter. Quelques secondes gênantes s'installent, puis, finalement, il finit par s'écrouler les genoux en avant. Le cheval n'est plus, l'aigle subsiste.

— « Monstre! »
— « Enflure! »
— « Sale garce! Tu vas le payer!! »

Les soldats qui ont pu assister à la scène sont emportés par une vive colère. Leur impuissance les pousse dans leur dernier retranchement. Utilisant des canons portatifs, ils font feu de concert sur la femme oiseau. Se mouvant dans l'air avec grâce, elle évite les projectiles sans aucun problème. Toujours en surplombant la caserne, elle se met à jouer de la harpe en entonnant une douce mélodie. Envoutant alors les militaires aux alentours, sa musique hypnotique lui permet de se débarrasser des faibles en grande quantité en un clin d'œil. Les soldats ne se rendent pas compte qu'ils tombent tous les uns après les autres dans les bras de Morphée. Libre d'agir selon son gré, Chloris se repose dans la cours et reprend forme humaine.

« Bon, je me suis bien amusée. Maintenant, passons aux choses sérieuses. »

Aussitôt, elle se dirige vers les cellules. Entrant dans le bâtiment principal, elle rencontre encore un peu de résistance, mais ce n'est pas un véritable obstacle pour elle. Elle se dépêche de trouver la salle des confiscations. Débusquant une cage d'escalier menant dans les sous-sols, elle l'emprunte sans hésiter. Elle parvient à trouver les affaires du Capitaine KANAKIS, puis, elle se précipite vers la prison. Trois pirates réclament leur libération en la voyant. Il faut dire que la caserne de Kage Berg n'est pas équipée pour accueillir beaucoup de prisonniers. Les malheureux négocient leur sortie en prétendant vouloir intégrer son équipage, mais elle fait fi de leur cas pour se concentrer uniquement sur la seule personne qui l'intéresse. Elle consulte le registre et récupère les clés sur un bureau. Avançant avec assurance, elle cherche la cellule correspondante, puis, se place devant la porte. Elle s'empresse de l'ouvrir.

« Ah, ce n'est pas trop tôt! »
« Toujours reconnaissant, à ce que je vois. Dépêche-toi d'enfiler ça, je t'attends dans les escaliers. »
« Pfff! Ne me donne pas d'ordre. »

Se revêtant du mieux qu'il peut de son manteau du fait qu'il soit manchot, Hadrien reprend ensuite sa pendule circulaire. Il rejoint dans la foulée son homologue, soulagé de pouvoir jouir la liberté qu'il estime mériter. Il garde un goût amer de la séance de torture et se promet de se venger des NIVEREN. Réalisant son bras en moins, la Harpie se moque.

« Ne me dis pas que c'est ce vulgaire Lieutenant-Colonel qui t'a fait ça?! »
« Je ne veux pas en parler. »

Voyant qu'il peut la suivre, Chloris continue d'emprunter les couloirs dans l'autre sens afin de retrouver la sortie. Une fois dans la cours, elle sort son Den Den Mushi.

« Nyléa, où en es tu? »
« J'ai la vache, capitaine. Et je ne suis pas loin du navire, mais il y a urgence. »
« Quoi?! Hum, rappelle les autres, j'ai récupéré Hadrien de toute manière. Dans ce cas, il faut partir d'ici le plus rapidement que possible! »
« Très bien. »

Elle s'empresse de raccrocher son escargotphone. Alors qu'elle s'apprête à sortir avec son camarade par la brèche qu'elle a faite, elle aperçoit deux silhouettes sans uniforme courir vers la base. En les reconnaissant, le Capitaine de l'Équipage du Minotaure sort immédiatement son arme et se met à s'énerver.

« Ce sont elles! Elles vont me le payer!! »
« Ne t'occupe pas d'elles. Il faut partir d'ici. Tu les auras une autre fois. »

Crispé par la haine, il se fait tirer par la Commandante de la 6ème Flotte des Spartes dans la cambrousse. Acceptant a contrario de devoir fuir, il ne cache pas de trouver ça idiot. Il aurait préféré se débarrasser des chasseuses de primes pendant qu'il est encore temps. En vérité, il ne sait pas que la Marine vient juste de débusquer leur petit galion, ainsi que son vaisseau, ce qui fait qu'il ne peut pas se permettre une revanche.
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Roza et Akane arrivent trop tard à la base. À part des Marines endormis, meurtris ou morts, il est inespéré de trouver qui que ce soit pour expliquer ce qu'il s'est passé. Dans tous les cas, le désastre parle de lui-même. L'ennemi n'est plus là. Les jeunes femmes remarquent alors la brèche et s'y engouffrent. Au loin, elles réalisent que Chloris est dans la cambrousse avec un homme facilement identifiable et qu'elle s'apprête à passer par les bois. Comme l'île n'est pas grande, la samouraï prend un petit instant pour réfléchir. Manifestement, protéger la caserne ne sert plus à rien et empêcher une extraction non plus. Du moins, c'est encore jouable, et c'est précisément ce que la guerrière étudie. Dans le doute que du renfort manque à l'appel, il faut bien quelqu'un pour intervenir. Est-ce donc judicieux de prendre cette initiative? Vu la contrainte temporelle et l'incertitude, elle préfère s'assurer que les secours peuvent toujours venir et agir selon ses préceptes. Après tout, pourquoi les pirates se précipitent? De son point de vue, ils doivent faire face à une urgence des plus importantes s'ils veulent quitter Kage Berg sans encombre. D'abord, un souci lié au temps, puis, un second problème potentiellement en rapport avec la cavalerie. Et si c'est bien le cas, alors, autant resserrer l'étau.

« Dépêche-toi, Roza. On va leur mettre la pression. »

N'étant pas particulièrement endurante, la tireuse d'élite est un peu essoufflée.

« Fuh... Fuh... Continue sans moi, je te rattraperais... »

Akane fait un mouvement de tête pour dire qu'elle accepte, puis, se dirige vers le bois sans perdre une seconde. N'étant plus à portée de vue, les deux fuyards s'imaginent que cette dernière renonce à les poursuivre. Avec ce raisonnement, elle pourra justement les surprendre, étant donné qu'ils ne s'y attendront pas. Puis, suivre leur trace à distance lui sera facile, car leur priorité est de regagner leur navire quoi qu'il en coûte, donc sans penser à brouiller les pistes. Et ça ne sera pas non plus compliqué pour Roza de prendre le même chemin que tout le monde.

« Je vais en profiter... Fuh... Pour prendre des munitions... »

Marcher sur des longues distances est le quotidien pour la rousse. Courir ne l'éprouve pas également. En s'entraînant dans sa jeunesse, elle a enduré son corps pour se maintenir en forme et réaliser de bon niveau de performance. Avec ses aptitudes de la chasse, elle est convaincue de pouvoir mettre la main sur Chloris. Après, pouvoir la défaire est une autre paire de manche, mais elle s'en n'inquiète pas. Délaissant son camarade, elle poursuit sa course au milieu des vaches avec le seul objectif en tête. Puis, si la Capitaine de l'Équipage de la Harpie possède bien la force des pirates de Grand Line, alors ça sera l'occasion de vérifier cela, quitte à faire appel à toutes ses compétences.

Akane traverse maintenant le bois. Elle sent l'embrun de la mer, le rivage ne doit donc pas être loin. Les animaux sauvages ne sont pas là, du moins, ils se cachent. Maintenant, savoir si les forbans sont allés à droite ou à gauche, voire, s'ils se sont séparés dans deux directions différentes, demande de l'expertise. En tant que chasseuse de gibiers, la sabreuse est en mesure de reconnaître les différentes traces ou comportement des bêtes aux alentours. Ce n'est pas une grande réserve ici, il n'y a pas beaucoup de cervidés. Et voir un certain nombre de branches craquelées au sol peut être déjà une bonne indication. Toutefois, ce qui permet de confirmer qu'il s'agisse bien l'acte d'humain, ce sont les traces de pas dans la terre meuble. En distinguer plusieurs est encourageant, car cela veut dire que les fuyards sont restés ensembles. Alors que la samouraï observe attentivement les environs, son camarade la rejoint. Cette dernière se dépêche de venir auprès de son amie afin de reprendre la traque côte à côte. Toujours le souffle court, elle lui demande ce qu'elle en pense.

« Alors? »
« J'entends des coups de feu. »

Ça veut dire que les pirates ne sont pas seuls. Les chasseuses de primes se remettent alors en route, convaincues que la situation est grave. Akane ne sait pas encore comment intervenir si les circonstances sont plus compliquées que prévu. Secouant la tête, elle chasse ses pensées qui lui rajoutent de l'inquiétude inutilement et se concentre sur ce qui se présente devant elle. Elle préfère garder sa vigilance et observer encore une fois si nécessaire. Après tout, elle et son homologue sont à l'abri en étant dans la forêt. Elles pourront y établir une stratégie dans le pire des cas.
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