Nordren D. Ush
• Pseudonyme : Le bâtard.
• Age : Proche de la quarantaine d'années (Trente-trois ans exactement).
• Sexe : Masculin.
• Race : Demi Homme-Géant.
• Métier : Fouteur de merde.
• Groupe : Pirate.
• Age : Proche de la quarantaine d'années (Trente-trois ans exactement).
• Sexe : Masculin.
• Race : Demi Homme-Géant.
• Métier : Fouteur de merde.
• Groupe : Pirate.
• But(s) :
- Faire respecter les droits et l'image des croisements de toute espèce.
- Devenir l'une des plus puissantes personnalités des mers.
• Équipement : Un Kanabo qui n'a rien d'exceptionnel, si ce n'est sa taille adaptée à celle d'un demi-géant.
• Parrain : /.
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Reroll de Genkishi.
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? Robina Erwolf.
Codes du règlement :
- Faire respecter les droits et l'image des croisements de toute espèce.
- Devenir l'une des plus puissantes personnalités des mers.
• Équipement : Un Kanabo qui n'a rien d'exceptionnel, si ce n'est sa taille adaptée à celle d'un demi-géant.
• Parrain : /.
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Reroll de Genkishi.
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? Robina Erwolf.
Codes du règlement :
Description Physique
Ush est le croisement entre un humain, et un géant. Qui était le sexe masculin, et qui le sexe féminin, c'est une histoire qu'on préferera taire pour des raisons évidentes. Toujours est-il qu'il a hérité des traits des deux races. Se tenant à pas moins de huit mètres du sol, il possède une musculature on ne peut plus développée. S'il fallait entrer dans les détails, il faudrait dire que le haut de son corps, et ses jambes, sont d'une taille relativement équivalente, contrairement à certains géants qui pourraient s'avérer plus courts sur pattes, ou avec un torse plus petit, ici, l'équilibre est de mise. En partant du haut, son faciès est relativement rectangulaire, une mâchoire bien carrée, bien tracée et définie, fait la part belle à des traits tirés, et quelques peu marqués faute de garder un air relativement sévère le plus clair du temps. Des lèvres relativement épaisses, trôneront sous un nez taillé en cône, "gros" s'il en est et pas le moins du monde retroussé, tombant même. Animées par la rancœur, et la colère le plus clair du temps, les iris de la bête sont assez sombres, quoique teintées de violacé ou de rouge en fonction de la luminosité ambiante. Sa chevelure, quand à elle, est toujours relevée vers le haut, par un habile stratagème qui ne serait peut-être qu'une sorte de lotion pour cheveux, et une sorte de corde relativement fine nouée autour d'une des plus hautes mèches de son crâne, afin de lui faire une très courte queue de cheval. Ainsi, ses oreilles taillées en pointes restent dégagées, la plupart du temps, dépourvues de quelconque objet ostentatoire.
Large d'épaules, celles-ci sont taillées pour le combat, comme tout le reste de son corps, finalement, ses bras se veulent marqués par l'effort, des biceps et triceps grossièrement taillés, dans le marbre, marqués par des veines proéminentes lors d'un quelconque effort de force, il en est de même pour ses jambes, qui sont capable de le porter, et surtout de supporter son poids gargantuesque. Son torse ne fait pas non plus exception, marqué par un exercice quotidien, ou en tout cas, par des gênes de guerrier, les pectoraux du bâtard n'ont d'égales que sa ceinture abdominale développée au possible, marquée par pas moins de six tablettes de chocolats imprimées à même la peau, et ce même si il n'est pas en plein effort. Le semi-géant est bourru, c'est certain, et même son dos sert de fier ode à l'une des races qui l'a engendré, à rappeler leurs aptitudes et possibilités physique au-dessus des simples normes humaines.
Pour ce qui est de la pilosité, celui-ci est relativement fourni à ce niveau là, disposant d'une chevelure épaisse, de sourcils drus mais aussi de poils au niveau notamment du torse, des avant-bras, et de l'intégralité des jambes sans pour autant que celui-ci soient épais comme au niveau de son faciès. Par ailleurs, il n'y a aucune barbe à noter, à se demander s'il n'est pas même imberbe uniquement à ce nouveau-là. Autre chose qu'il est bon de noter, d'ailleurs, c'est la couleur de la pilosité, qui se veut rougeâtre, coloration peu naturelle s'il en est mais également inexplicable pour le colosse.
Avec cette corpulence, viens également, et inexorablement, la démarche d'un simple bourrin. On l'entends, te ce même à une bonne distance, si en tout cas vous ne l'aperceviez pas. Ses pieds s'écrasent lourdement sur le sol, faisant craqueler le dallage, ou marquant la terre de son passage, et les sonorités sont encore plus audibles lorsqu'il est en pleine course, à n'en point douter.
Pour seule tenue, le semi-géant porte un kimono usé, créer spécialement à sa taille hors des normes et usé par le temps. Il ne revêt d'ailleurs plus de manches, laissant l'entièreté de ses bras à l'air libre, au travers du pauvre tissu arraché. Généralement, le kimono s'avère relativement ouvert au niveau du torse, afin de dévoiler la musculature qu'il a durement acquis et qu'il entretient, et celui-ci est finalement noué au niveau de sa taille, par une corde épaisse, nouée de sorte à laisser apparaître les deux boucles à l'avant de la tenue. La fripe qui lui sert de vêtement est d'une couleur à la mi-chemin entre le bleu marine et le violet profond. Il marche pieds nus, le plus clair de son temps, ne s'embêtant que peu de la santé de sa plante de pieds, vraisemblablement.
Seul objet ostentatoire qu'il possède, un collier de perles de bois inspiré de la religion bouddhiste, qui pour le coup ne le quitte jamais, même pas quand il dort. Celui-ci s'avère néanmoins assez long pour permettre d'être retiré aisément, sans avoir à se contorsionner dans tout les sens ou à en briser l'unité.
On terminera par un timbre de voix relativement reconnaissable, et marqué, la voix du géant est rauque, forte, et portante, à l'image des deux caisses de résonnances qui en sont à l'origine, à savoir ses poumons et pectoraux qui les renferment. Le moins que l'on puisse dire, c'est que lorsqu'il s'exprime, il sait se faire entendre.
Large d'épaules, celles-ci sont taillées pour le combat, comme tout le reste de son corps, finalement, ses bras se veulent marqués par l'effort, des biceps et triceps grossièrement taillés, dans le marbre, marqués par des veines proéminentes lors d'un quelconque effort de force, il en est de même pour ses jambes, qui sont capable de le porter, et surtout de supporter son poids gargantuesque. Son torse ne fait pas non plus exception, marqué par un exercice quotidien, ou en tout cas, par des gênes de guerrier, les pectoraux du bâtard n'ont d'égales que sa ceinture abdominale développée au possible, marquée par pas moins de six tablettes de chocolats imprimées à même la peau, et ce même si il n'est pas en plein effort. Le semi-géant est bourru, c'est certain, et même son dos sert de fier ode à l'une des races qui l'a engendré, à rappeler leurs aptitudes et possibilités physique au-dessus des simples normes humaines.
Pour ce qui est de la pilosité, celui-ci est relativement fourni à ce niveau là, disposant d'une chevelure épaisse, de sourcils drus mais aussi de poils au niveau notamment du torse, des avant-bras, et de l'intégralité des jambes sans pour autant que celui-ci soient épais comme au niveau de son faciès. Par ailleurs, il n'y a aucune barbe à noter, à se demander s'il n'est pas même imberbe uniquement à ce nouveau-là. Autre chose qu'il est bon de noter, d'ailleurs, c'est la couleur de la pilosité, qui se veut rougeâtre, coloration peu naturelle s'il en est mais également inexplicable pour le colosse.
Avec cette corpulence, viens également, et inexorablement, la démarche d'un simple bourrin. On l'entends, te ce même à une bonne distance, si en tout cas vous ne l'aperceviez pas. Ses pieds s'écrasent lourdement sur le sol, faisant craqueler le dallage, ou marquant la terre de son passage, et les sonorités sont encore plus audibles lorsqu'il est en pleine course, à n'en point douter.
Pour seule tenue, le semi-géant porte un kimono usé, créer spécialement à sa taille hors des normes et usé par le temps. Il ne revêt d'ailleurs plus de manches, laissant l'entièreté de ses bras à l'air libre, au travers du pauvre tissu arraché. Généralement, le kimono s'avère relativement ouvert au niveau du torse, afin de dévoiler la musculature qu'il a durement acquis et qu'il entretient, et celui-ci est finalement noué au niveau de sa taille, par une corde épaisse, nouée de sorte à laisser apparaître les deux boucles à l'avant de la tenue. La fripe qui lui sert de vêtement est d'une couleur à la mi-chemin entre le bleu marine et le violet profond. Il marche pieds nus, le plus clair de son temps, ne s'embêtant que peu de la santé de sa plante de pieds, vraisemblablement.
Seul objet ostentatoire qu'il possède, un collier de perles de bois inspiré de la religion bouddhiste, qui pour le coup ne le quitte jamais, même pas quand il dort. Celui-ci s'avère néanmoins assez long pour permettre d'être retiré aisément, sans avoir à se contorsionner dans tout les sens ou à en briser l'unité.
On terminera par un timbre de voix relativement reconnaissable, et marqué, la voix du géant est rauque, forte, et portante, à l'image des deux caisses de résonnances qui en sont à l'origine, à savoir ses poumons et pectoraux qui les renferment. Le moins que l'on puisse dire, c'est que lorsqu'il s'exprime, il sait se faire entendre.
Description Psychologique
Pour Ush, le monde n'est rien d'autre qu'un terrain de jeu, sur lequel il peut bien faire ce qu'il veut. Après tout, sa force physique et sa condition de demi-géants lui offrent bon nombres de possibilités de s'illustrer comparés aux autres races qui peuplent le monde. Une des seules règles à laquelle il daigne obéir sans broncher, c'est bien celle du plus fort. Sans doute les restes d'une culture guerrière d'Erbaff, qui quand bien même, ne prône pas les combats entre géants au sein de son territoire, celle-ci offre la possibilité de régler ses différents, et ce uniquement par la force. Ainsi, il fût habitué et entraîné dès son plus jeune âge, à se défendre, et à attaquer.
L'une des autres caractéristiques principales du colosse, c'est celle d'exécrer au plus haut point les personnes ne respectant pas les sang-mêlé, et ce, de quelque races qu'ils soient. Il y a été soumis, et ce, depuis sa naissance à Erbaff, toute sa vie, c'est d'ailleurs l'une des raisons qui le poussa à quitter son île natale, sentant bien qu'il n'avait plus sa place au sein de cette société. Quiconque se verra proférer des offenses à un bâtard en la présence d'Ush, se verra donc certainement, et sans ménagement attaqué, jusqu'à ce qu'une bonne correction lui soit infligée, ou jusqu'à ce que le demi-géant réalise qu'il a trouvé plus fort que lui, auquel cas.
En sommes, et principalement, le demi-géant ne pourrait bien être dépeint uniquement comme un concentré de colère, de rage, et de poings salvateurs, mais il n'en est pourtant rien. Si c'est ce qui transpire le plus chez lui, de prime abord, et ce qui fait qu'il peut-être connu à travers les mers, il n'en reste pas moins quelqu'un de profondément humain, du moins autant qu'un bâtard puisse l'être, bien évidemment.
Relativement cultivé et intelligent, faute à de nombreuses années de vie en solitaire, à l'extérieur de la mère patrie des Géants, celui-ci à soif de découvrir le monde, de rencontrer le plus de gens possible, et éventuellement de lier des relations d'amitié avec ceux qui sauront le respecter à sa juste valeur, à savoir celle d'un guerrier bâtard loin de chez lui. Il peut donc faire preuve d'une certaine empathie, quand à la souffrance d'autrui, et d'une certaine compréhension dans la mesure du possible.
Fils de la liberté, et la prônant au travers de chacun de ses coups, il n'est pas question pour lui de se soumettre à quelconque organisme qui soit, et qui renierait ses valeurs. Peut-être qu'à la limite, il serait ouvert à la proposition de rejoindre un équipage pirate, mais il ne sera jamais question de s'affilier au Gouvernement Mondial, ou à tout autre organisme à sa solde, après tout, si ils faisaient correctement leur job, il n'y aurait pas tant de membres ou de Marines qui retourneraient leur veste.
Pour en finir avec ce portrait, quelque peu dual, il est bon de noter le goût d'Ush pour l'argent, et les trésors, faisant alors de lui un pirate on ne peut plus prononcé. Enfin, son appétence pour les jolies femmes n'a d'égal que son penchant pour les alcools de tout types, et la boisson de manière générale, ainsi que la bonne bouffe, faute à un métabolisme affreusement rapide, et nécessitant des apports nutritionnels journaliers au-delà des normes.
Biographie
Année 1605, Erbaff, Cité d'Utgard.
Voilà dix années que j'avais vu le jour, dix années que j'avais été porté jusqu'à un orphelinat et que j'y avais grandis, au côté de mes frères et sœurs. Tous avaient finalement atteint des tailles impressionnantes, là où moi, je ne faisais qu'une petite moitié de la leur, arrivant à peine à leur torse ou à leur ventre. Je ne l'avais pas compris, encore, à cette époque, je me disais que peut-être, était-ce simplement un retard de croissance, que je finirais par grandir de manière astronomique pour les rejoindre et voir même les dépasser.
- Ush ! Attrape !
Je me tournais prestement, mes jambes dans la neige, en balayant une bonne partie dans le processus tandis que j'observais finalement d'où venait le cri, et apercevait alors la balle me fondre dessus à une vitesse impressionnante. J'en venais alors à tendre les mains en avant, prêt à réceptionner le boulet de canon qui fendait les airs, et faisait presque instantanément disparaître les flocons de neige sur son passage, ou les repoussait alors avec force de l'air distordue par le mouvement.
J'étais prêt à réceptionner la balle, ou en tout cas, c'est ce dont je voulais me persuader, alors que mes bras tremblaient quelque peu, et mes yeux se plissaient de peur par l'impact. Il faut dire que la balle faisait presque le double du diamètre de mon crâne, et quand bien même celle-ci était faites d'un cuir relativement solide, elle avait été lancé par Thorks, le plus costaud d'entre nous, âgé d'une douzaine d'années.
- Je.. je.. Je l'ai.. !
Je venais alors à refermer mes mains autour du ballon, qui malgré toute la force que j'y mettais, vint s'écraser contre ma figure, continuant de tourner et me lacérant le visage, ou en tout cas, c'était l'impression que j'en avais alors que je tombais à la renverse, quelques gerbes de sang m'accompagnant dans ma déchéance, et venant imprégner les neiges éternelles du terrain d'exercice de la cité d'Utgard, prévu pour les nouvelles recrues. Dans un lourd fracas, je finissais par m'affaisser dans la neige, et à creuser jusqu'à atteindre le sol, tandis que le ballon rebondissait et poursuivait sa course, s'arrêtant quelques mètres plus loin.
Je gardais mes bras tendus devant moi, ceux-ci tremblotaient alors que mes mains, égratignées par l'effet mit dans le ballon suite au lancé de Thorks, venaient à me lancer quelque peu de douleur, me faisant davantage serrer les dents que pour mon nez qui venait au moins d'être fracturé, et dont un petit filet de sang venait à s'échapper. Je laissais, après coup, mes bras retomber à même la neige, allongé en croix en avisant le ciel tandis que j'entendais la course de quelques-uns de mes camarades de jeu vers moi.
- Bah alors Ush, t'as pas entendu ou quoi ?
Je venais à grommeler, reportant mon regard vers Thorks qui me tendais sa grosse main. D'un revers de la mienne, je venais à rejeter celle-ci, et me redressait alors pour venir m'asseoir en tailleurs. Voyant que je n'avais rien de grave, mes camarades de jeux se contentèrent alors de souffler quelque rires, sûrement à cause de mon nez qui avait dû s'être déplacé, et qui s'avérait on ne peut plus rouge que d'habitude. La seule qui ne se moquait pas, à vrai dire, et qui était resté plutôt loin, c'était Helga. Elle s'était contentée de me faire un sourire, avant de s'éloigner en courant, car après tout, il commençait à se faire tard, et il allait venir pour moi aussi, l'heure de rentrer.
Je me redressais donc doucement, m'étirant quelque peu, faisant rouler mon épaule gauche à l'aide ma main droite, et me dirigeant finalement vers l'orphelinat.
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L'heure du dîner était arrivée, et nous nous retrouvions donc tous autour de la table pour profiter d'une bonne soupe, ainsi de quelques portions de viandes que la nourrice avait dû acheter le jour même. Nous étions une petite dizaine, au sein de celui-ci, de tout âge, mais pas de tout horizons, la maison était essentiellement composée de géants, si bien que les meubles étaient adaptés à leur condition, et moins à la mienne, me forçant parfois à me mettre sur la point des pieds pour atteindre les lumières, ou autres. Il en allait de même pour les chaises de la salle à manger, et pour les couverts, tout semblait trop grand, la corne pour la boisson semblait interminable, quand je me mettais à y boire.
J'en venais à couper la tranche de viande saignante qui m'avait été servie, et alors que je tâchais d'appuyer sur le couteau de toute mes forces, afin de parvenir à couper celle-ci, le couvert vint à m'échapper des mains, et glissa longuement jusqu'au centre de la table, sous l'œil curieux de tous. Je venais alors à souffler, ronchonner, et tendait le bras dans le but de le récupérer.
" Allez, encore un peu.. ! " me disais-je à moi-même, tandis que mes doigts parvenaient à peine à effleurer le couvert.
Je tirais la langue, fronçait les sourcils, et commençait finalement à serrer le poing quand mon voisin d'en face vint à me l'envoyer entre les doigts avec toute l'aisance de son gabarit. Si il avait eut pour but de m'aider, c'était une certitude, cela n'avait cependant pas eut l'effet escompté sur ma personne. Une montée de colère m'avait prise, et je venais alors à balancer l'ustensile d'une façon complètement aléatoire, celui-ci rebondissant contre la table et venant alors à se loger dans l'assiette d'un de mes camarades à droite.
- USH ! Allons bon, c'est quoi ces manières ?!
La nourrice s'était quelque peu redressée de sa chaise, me foudroyant du regard alors que je venais à croiser le sien, les sourcils froncés et le regard noir. Je venais alors à élever le ton à mon tour.
- Dites-moi qui sont mes parents maintenant ! Je sais qu'ils ne sont pas Géants ! Je suis le plus petit, je ne grandis pas ! J'en ais marre moi !
L'ambiance redescendit d'un ton, si déjà elle n'était clairement pas des plus joyeuse, tout le monde se tut, et la nourrice se contenta de se rasseoir, sans apporter aucunes réponses à mes questions. Je ne la quittais pas du regard, pendant quelques longues secondes, et comprenant que j'avais peut-être une attitude un peu déplacée, me contentait de m'excuser et de me rasseoir, reprenant simplement le repas sans faire plus de commentaires, ou sans plus poser de questions.
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Aux environs de l'année 1626, Erbaff, Cité d'Utgard.
Avec la chute de Toreshky, c'est l'alliance qu'avait Erbaff qui fût fragilisée. L'ancien Roi fût tuée, et un nouveau vint alors prendre sa place.
- Mes amis, mes frères, peuple d'Utgard. Notre Roi, n'est malheureusement plus parmi nous, faute est de constater que son grand âge l'a emporté. Aussi, je me porte personnellement garant de l'avenir de notre peuple, et de notre île d'Erbaff. Vous n'êtes pas sans savoir qu'avec la mort de Toreshky, notre allié de toujours, notre île se voit devenir une proie de choix, désormais, dans le Nouveau Monde.
Tout le monde était réunit sur la grand place, et avec la masse de monde, tous plus grands les uns que les autres, j'avais du mal à apercevoir notre nouveau Roi, du haut de son perchoir. Je tâchais de me faufiler, comme ma grande taille et ma carrure me le permettaient, au milieu des géants parmi lesquels j'avais grandis, et qui n'était plus surprise de me trouver dans leurs jambes, cherchant à pouvoir me faire une idée de celui qui aurait désormais la responsabilité de notre survie.
- Aussi, j'ai décidé d'envoyer un navire à la recherche d'alliés, afin de négocier des traités, de potentielles alliances, et de régler nos problèmes extra-muros. Le chef de cette expédition n'est nul autre que notre fameux, célèbre même, Stigand ! J'ose espérer que vous serez nombreux à vous joindre à lui dans cette entreprise, il en va de l'avenir d'Erbaff.
Nombre d'entre nous, comme moi, avaient toujours voulu quitter Erbaff, afin de découvrir le monde. Et à cette annonce, mes pupilles étincelèrent de ce renouveau soudain, de cette possibilité salvatrice qui m'avait finalement été apportée, après de longues années à prendre mon mal en patience, et à être dépeint par tous comme le plus petits, et le plus faible des Géants. Car c'est ce que j'étais, je n'étais qu'un croisement entre Humain et Géant, je l'avais finalement appris au cours de mon apprentissage des armes, et de la guerre. J'étais limité, à tout les niveaux, tant du point de vue physique, que du point de vue de la taille, ou de la musculature, comparé à mes frères et sœurs qui pouvaient exprimer leur capacité de destruction et de combat à leur plein potentiel.
J'en avais assez de rester ici, enfermé sur une île où l'hiver était quasiment éternel, et où je ne pourrais jamais rivaliser avec personnes. De toute manière, personne n'était là pour me retenir, personne n'avait daigné vouloir de moi. Même Helga, avec qui nous avions noués de certains liens, avait finit par me rejeter, faute à mon sang de semi-homme. Si je n'avais pas compris, au début, et que j'avais sombré des mois durant dans l'alcool, prix d'un amour éperdument perdu, il était évident qu'elle avait préféré me mettre sur la touche. Après tout, je n'allais certainement pas lui donner d'enfants complètement géants, qu'adviendrait-il, si ils étaient encore plus petit que moi, quelle honte était-ce. C'était un lourd fardeau à supporter, et j'avais finis par comprendre qu'elle était incapable d'en assumer la responsabilité.
Avec cette idée en tête, et celle que mes parents ne prendraient pas non plus leurs responsabilités pour se présenter à moi après tant d'années, plus rien ne me retenait sur Erbaff, et j'avais décidé d'enjoindre Stigand dans sa découverte des mers, au nom du peuple qui m'avait tant fait souffrir.
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Courant 1627, quelque part sur une île de North Blue.
- Rrr.. Rrrr.. BAHAHAHAHAHA... !
Ridicules, risibles, voilà ce à quoi ils étaient réduits. Ces piètres humains avaient voulus nous rejeter, s'étaient moqués de nous, oh non, de moi, et avaient refusés de nous offrir l'hospitalité. Nous ne demandions que des provisions, rien de plus, pour pouvoir poursuivre notre voyage, et ils ont osés s'emparer de leurs fourches, de leurs torches, pour essayer de nous repousser.
J'ai trop subis les moqueries, les railleries des Géants, des Hommes, qui ne veulent pas comprendre que je suis aussi digne, et que j'ai autant le droit de vivre qu'eux. Si ils ne veulent pas le comprendre, alors ils en subiront les frais, ils en paieront le prix, tous autant qu'ils sont.
Mon Kanabo était brûlant, chauffé à blanc, à vrai dire, une technique que j'avais appris après des années d'entraînement à Erbaff, dans le but de contrer le froid, et apporter un peu de chaleur à mon coeur, et à autrui dans la mort, ou la défaite. D'un mouvement ample de la main, horizontal, je venais pulvériser le clocher de la pauvre petite église du village de ma massue à pointes, envoyant des débris de rochers s'écraser contre les habitants qui tentaient de vainement s'enfuir, et des morceaux de bois enflammées suite à la friction et au touché jusqu'à d'autres bâtisses qui commenceraient alors à s'enflammer par la suite.
Les hurlements des villageois, de ces femmes, de ces hommes, me confortaient dans mon idée, venaient à alimenter ma colère, ma fureur, et ma rage. Ils m'avaient refusés, ils ne m'avaient pas aidés, s'étaient montrés hostiles, c'en était trop, ils avaient franchit le seuil de non retour, et avait enflammés ma volonté. Et à l'image de celle-ci, plus rien ne pouvait m'empêcher de raser cette pauvre bourgade, il n'y avait ni Gouvernement Mondial ici, ni milice entraînée ou compétente, les seuls qui avaient osés se frotter à moi s'était vu être broyés contre mon armes, et avait rejoint leurs êtres chers lors d'une dernière et expéditive valse vers les cieux.
Personne n'allait m'arrêter, personne ne pouvait comprendre ma nécessité de déverser toute ma rage ainsi, mais personne ne pourrait m'empêcher de faire mon office, de laisser faire ma vengeance sur tant d'années d'ignorance, d'incompréhension, et d'irrespect. Personne -
- Ush ! Bon sang, mais que t'arrives t-il ?!
La voix de Stigand vint jusqu'à mes oreilles, et je pivotais alors vers lui, mes yeux injectés de sang se posant sur lui. N'était-il donc pas parti ? Ne m'avait-il donc pas abandonné, lui aussi ? Pourquoi était-il revenu, pourquoi était-il parti ? Je n'étais pas assez bien pour lui non plus, c'était ça. C'était forcément ça, il avait voulu quitter l'île en profitant du fait que je dorme à poing fermé.
Je tâchais de calmer ma respiration, qui était on ne peut plus bruyante, on ne peut plus saccadée. Un tel déferlement de rage et de colère, presque irréel, cela m'avait beaucoup fatigué, et la masse qui était chauffé à blanc entre mes doigts dont j'ignorais la douleur provoquée depuis maintenant quelques secondes, commençait finalement à me rappeler à l'ordre.
- C'est donc ça, l'image que tu veux donner d'Erbaff, des Géants, aux hommes ? Au reste du Monde ? Le fait qu'ils aient refusés de nous venir en aide ne t'autorise pas à les massacrer, et à détruire leur cité ainsi, Ush, reprends-toi !
Il ne comprenait donc pas, cet idiot. Il ne comprenait rien, comme tout le peuple d'Erbaff, comme tout les Géants qui étaient dans la norme, et qui m'avaient toujours méprisés. Jamais, ô grand jamais, je n'avais été encouragé dans quelconque entreprise que ce soit, personne n'avait voulu de moi, personne ne m'avais jamais accepté à ma juste valeur, personne sauf lui. Et voilà qu'il retournait finalement sa veste, lui aussi ? Ma déception était grande, si grande, si intense, une nouvelle cause qui venait octroyer un nouveau souffle à ma rage, à ma colère, incontrôlée.
- Tu.. Tu ne peux pas comprendre, mon frère.. Tu ne peux pas comprendre le vide de l'absence d'une mère, d'un père, l'absence d'amour, les moqueries, les railleries auxquelles j'ai été confronté, tu ne peux RIEN comprendre de tout ça !
Suite à ces mots, et porté par une rage inextinguible, aveugle, et l'arrogance, je pliais alors les genoux, et d'une puissante impulsion, me mettait à fondre vers le seul camarade que j'avais depuis ces dernières années, qui avait tenté, au moins, de me ramener à la raison. Armant mon bras droit, la paume de ma main laissant s'échapper de la fumée alors que celle-ci se voyait inexorablement brûlée par mon Kanabo, je n'avais même pas pris soin de réfléchir à la contre-attaque de celui-ci, ne prêtant pas la moindre attention à ses mouvements. Et alors que j'arrivais finalement à sa portée, j'envoyais tout droit mon Kanabo Brûlant.
La douleur qui s'ensuivit, fût insupportable. Son poing venait de s'écraser contre ma ceinture abdominale, perçant celle-ci sans la moindre difficulté, à vrai dire, alors que je sentais mes organes internes se faire doucement broyer par la férocité, et la puissance du coup qu'il venait de me décocher. Je n'avais même pas eut le loisir de l'atteindre, pas même cette fierté, que déjà, j'entamais le voyage dans le sens inverse, suite à une puissante déflagration qui m'avait fait dresser tout les poils de mon corps, et cracher une anormale gerbe de sang.
L'inconscience m'avait attrapée juste après, car autant que je l'aurais voulu, je ne me rappelais de rien. Tout s'était soudainement assombri, mon cerveau et mes organes avaient préférés me faire sombrer dans les méandres du sommeil, que de me laisser éveiller, et assumer pleinement l'erreur qu'avait été la mienne, et qui venait certainement de me briser quelques côtes et/ou vertèbres. Tout ce que j'avais ressenti, suite à ça, était quelques impacts contre la terre ferme, puis ce qui avait pu s'apparenter à de l'eau.
Voilà dix années que j'avais vu le jour, dix années que j'avais été porté jusqu'à un orphelinat et que j'y avais grandis, au côté de mes frères et sœurs. Tous avaient finalement atteint des tailles impressionnantes, là où moi, je ne faisais qu'une petite moitié de la leur, arrivant à peine à leur torse ou à leur ventre. Je ne l'avais pas compris, encore, à cette époque, je me disais que peut-être, était-ce simplement un retard de croissance, que je finirais par grandir de manière astronomique pour les rejoindre et voir même les dépasser.
- Ush ! Attrape !
Je me tournais prestement, mes jambes dans la neige, en balayant une bonne partie dans le processus tandis que j'observais finalement d'où venait le cri, et apercevait alors la balle me fondre dessus à une vitesse impressionnante. J'en venais alors à tendre les mains en avant, prêt à réceptionner le boulet de canon qui fendait les airs, et faisait presque instantanément disparaître les flocons de neige sur son passage, ou les repoussait alors avec force de l'air distordue par le mouvement.
J'étais prêt à réceptionner la balle, ou en tout cas, c'est ce dont je voulais me persuader, alors que mes bras tremblaient quelque peu, et mes yeux se plissaient de peur par l'impact. Il faut dire que la balle faisait presque le double du diamètre de mon crâne, et quand bien même celle-ci était faites d'un cuir relativement solide, elle avait été lancé par Thorks, le plus costaud d'entre nous, âgé d'une douzaine d'années.
- Je.. je.. Je l'ai.. !
Je venais alors à refermer mes mains autour du ballon, qui malgré toute la force que j'y mettais, vint s'écraser contre ma figure, continuant de tourner et me lacérant le visage, ou en tout cas, c'était l'impression que j'en avais alors que je tombais à la renverse, quelques gerbes de sang m'accompagnant dans ma déchéance, et venant imprégner les neiges éternelles du terrain d'exercice de la cité d'Utgard, prévu pour les nouvelles recrues. Dans un lourd fracas, je finissais par m'affaisser dans la neige, et à creuser jusqu'à atteindre le sol, tandis que le ballon rebondissait et poursuivait sa course, s'arrêtant quelques mètres plus loin.
Je gardais mes bras tendus devant moi, ceux-ci tremblotaient alors que mes mains, égratignées par l'effet mit dans le ballon suite au lancé de Thorks, venaient à me lancer quelque peu de douleur, me faisant davantage serrer les dents que pour mon nez qui venait au moins d'être fracturé, et dont un petit filet de sang venait à s'échapper. Je laissais, après coup, mes bras retomber à même la neige, allongé en croix en avisant le ciel tandis que j'entendais la course de quelques-uns de mes camarades de jeu vers moi.
- Bah alors Ush, t'as pas entendu ou quoi ?
Je venais à grommeler, reportant mon regard vers Thorks qui me tendais sa grosse main. D'un revers de la mienne, je venais à rejeter celle-ci, et me redressait alors pour venir m'asseoir en tailleurs. Voyant que je n'avais rien de grave, mes camarades de jeux se contentèrent alors de souffler quelque rires, sûrement à cause de mon nez qui avait dû s'être déplacé, et qui s'avérait on ne peut plus rouge que d'habitude. La seule qui ne se moquait pas, à vrai dire, et qui était resté plutôt loin, c'était Helga. Elle s'était contentée de me faire un sourire, avant de s'éloigner en courant, car après tout, il commençait à se faire tard, et il allait venir pour moi aussi, l'heure de rentrer.
Je me redressais donc doucement, m'étirant quelque peu, faisant rouler mon épaule gauche à l'aide ma main droite, et me dirigeant finalement vers l'orphelinat.
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L'heure du dîner était arrivée, et nous nous retrouvions donc tous autour de la table pour profiter d'une bonne soupe, ainsi de quelques portions de viandes que la nourrice avait dû acheter le jour même. Nous étions une petite dizaine, au sein de celui-ci, de tout âge, mais pas de tout horizons, la maison était essentiellement composée de géants, si bien que les meubles étaient adaptés à leur condition, et moins à la mienne, me forçant parfois à me mettre sur la point des pieds pour atteindre les lumières, ou autres. Il en allait de même pour les chaises de la salle à manger, et pour les couverts, tout semblait trop grand, la corne pour la boisson semblait interminable, quand je me mettais à y boire.
J'en venais à couper la tranche de viande saignante qui m'avait été servie, et alors que je tâchais d'appuyer sur le couteau de toute mes forces, afin de parvenir à couper celle-ci, le couvert vint à m'échapper des mains, et glissa longuement jusqu'au centre de la table, sous l'œil curieux de tous. Je venais alors à souffler, ronchonner, et tendait le bras dans le but de le récupérer.
" Allez, encore un peu.. ! " me disais-je à moi-même, tandis que mes doigts parvenaient à peine à effleurer le couvert.
Je tirais la langue, fronçait les sourcils, et commençait finalement à serrer le poing quand mon voisin d'en face vint à me l'envoyer entre les doigts avec toute l'aisance de son gabarit. Si il avait eut pour but de m'aider, c'était une certitude, cela n'avait cependant pas eut l'effet escompté sur ma personne. Une montée de colère m'avait prise, et je venais alors à balancer l'ustensile d'une façon complètement aléatoire, celui-ci rebondissant contre la table et venant alors à se loger dans l'assiette d'un de mes camarades à droite.
- USH ! Allons bon, c'est quoi ces manières ?!
La nourrice s'était quelque peu redressée de sa chaise, me foudroyant du regard alors que je venais à croiser le sien, les sourcils froncés et le regard noir. Je venais alors à élever le ton à mon tour.
- Dites-moi qui sont mes parents maintenant ! Je sais qu'ils ne sont pas Géants ! Je suis le plus petit, je ne grandis pas ! J'en ais marre moi !
L'ambiance redescendit d'un ton, si déjà elle n'était clairement pas des plus joyeuse, tout le monde se tut, et la nourrice se contenta de se rasseoir, sans apporter aucunes réponses à mes questions. Je ne la quittais pas du regard, pendant quelques longues secondes, et comprenant que j'avais peut-être une attitude un peu déplacée, me contentait de m'excuser et de me rasseoir, reprenant simplement le repas sans faire plus de commentaires, ou sans plus poser de questions.
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Aux environs de l'année 1626, Erbaff, Cité d'Utgard.
Avec la chute de Toreshky, c'est l'alliance qu'avait Erbaff qui fût fragilisée. L'ancien Roi fût tuée, et un nouveau vint alors prendre sa place.
- Mes amis, mes frères, peuple d'Utgard. Notre Roi, n'est malheureusement plus parmi nous, faute est de constater que son grand âge l'a emporté. Aussi, je me porte personnellement garant de l'avenir de notre peuple, et de notre île d'Erbaff. Vous n'êtes pas sans savoir qu'avec la mort de Toreshky, notre allié de toujours, notre île se voit devenir une proie de choix, désormais, dans le Nouveau Monde.
Tout le monde était réunit sur la grand place, et avec la masse de monde, tous plus grands les uns que les autres, j'avais du mal à apercevoir notre nouveau Roi, du haut de son perchoir. Je tâchais de me faufiler, comme ma grande taille et ma carrure me le permettaient, au milieu des géants parmi lesquels j'avais grandis, et qui n'était plus surprise de me trouver dans leurs jambes, cherchant à pouvoir me faire une idée de celui qui aurait désormais la responsabilité de notre survie.
- Aussi, j'ai décidé d'envoyer un navire à la recherche d'alliés, afin de négocier des traités, de potentielles alliances, et de régler nos problèmes extra-muros. Le chef de cette expédition n'est nul autre que notre fameux, célèbre même, Stigand ! J'ose espérer que vous serez nombreux à vous joindre à lui dans cette entreprise, il en va de l'avenir d'Erbaff.
Nombre d'entre nous, comme moi, avaient toujours voulu quitter Erbaff, afin de découvrir le monde. Et à cette annonce, mes pupilles étincelèrent de ce renouveau soudain, de cette possibilité salvatrice qui m'avait finalement été apportée, après de longues années à prendre mon mal en patience, et à être dépeint par tous comme le plus petits, et le plus faible des Géants. Car c'est ce que j'étais, je n'étais qu'un croisement entre Humain et Géant, je l'avais finalement appris au cours de mon apprentissage des armes, et de la guerre. J'étais limité, à tout les niveaux, tant du point de vue physique, que du point de vue de la taille, ou de la musculature, comparé à mes frères et sœurs qui pouvaient exprimer leur capacité de destruction et de combat à leur plein potentiel.
J'en avais assez de rester ici, enfermé sur une île où l'hiver était quasiment éternel, et où je ne pourrais jamais rivaliser avec personnes. De toute manière, personne n'était là pour me retenir, personne n'avait daigné vouloir de moi. Même Helga, avec qui nous avions noués de certains liens, avait finit par me rejeter, faute à mon sang de semi-homme. Si je n'avais pas compris, au début, et que j'avais sombré des mois durant dans l'alcool, prix d'un amour éperdument perdu, il était évident qu'elle avait préféré me mettre sur la touche. Après tout, je n'allais certainement pas lui donner d'enfants complètement géants, qu'adviendrait-il, si ils étaient encore plus petit que moi, quelle honte était-ce. C'était un lourd fardeau à supporter, et j'avais finis par comprendre qu'elle était incapable d'en assumer la responsabilité.
Avec cette idée en tête, et celle que mes parents ne prendraient pas non plus leurs responsabilités pour se présenter à moi après tant d'années, plus rien ne me retenait sur Erbaff, et j'avais décidé d'enjoindre Stigand dans sa découverte des mers, au nom du peuple qui m'avait tant fait souffrir.
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Courant 1627, quelque part sur une île de North Blue.
- Rrr.. Rrrr.. BAHAHAHAHAHA... !
Ridicules, risibles, voilà ce à quoi ils étaient réduits. Ces piètres humains avaient voulus nous rejeter, s'étaient moqués de nous, oh non, de moi, et avaient refusés de nous offrir l'hospitalité. Nous ne demandions que des provisions, rien de plus, pour pouvoir poursuivre notre voyage, et ils ont osés s'emparer de leurs fourches, de leurs torches, pour essayer de nous repousser.
J'ai trop subis les moqueries, les railleries des Géants, des Hommes, qui ne veulent pas comprendre que je suis aussi digne, et que j'ai autant le droit de vivre qu'eux. Si ils ne veulent pas le comprendre, alors ils en subiront les frais, ils en paieront le prix, tous autant qu'ils sont.
Mon Kanabo était brûlant, chauffé à blanc, à vrai dire, une technique que j'avais appris après des années d'entraînement à Erbaff, dans le but de contrer le froid, et apporter un peu de chaleur à mon coeur, et à autrui dans la mort, ou la défaite. D'un mouvement ample de la main, horizontal, je venais pulvériser le clocher de la pauvre petite église du village de ma massue à pointes, envoyant des débris de rochers s'écraser contre les habitants qui tentaient de vainement s'enfuir, et des morceaux de bois enflammées suite à la friction et au touché jusqu'à d'autres bâtisses qui commenceraient alors à s'enflammer par la suite.
Les hurlements des villageois, de ces femmes, de ces hommes, me confortaient dans mon idée, venaient à alimenter ma colère, ma fureur, et ma rage. Ils m'avaient refusés, ils ne m'avaient pas aidés, s'étaient montrés hostiles, c'en était trop, ils avaient franchit le seuil de non retour, et avait enflammés ma volonté. Et à l'image de celle-ci, plus rien ne pouvait m'empêcher de raser cette pauvre bourgade, il n'y avait ni Gouvernement Mondial ici, ni milice entraînée ou compétente, les seuls qui avaient osés se frotter à moi s'était vu être broyés contre mon armes, et avait rejoint leurs êtres chers lors d'une dernière et expéditive valse vers les cieux.
Personne n'allait m'arrêter, personne ne pouvait comprendre ma nécessité de déverser toute ma rage ainsi, mais personne ne pourrait m'empêcher de faire mon office, de laisser faire ma vengeance sur tant d'années d'ignorance, d'incompréhension, et d'irrespect. Personne -
- Ush ! Bon sang, mais que t'arrives t-il ?!
La voix de Stigand vint jusqu'à mes oreilles, et je pivotais alors vers lui, mes yeux injectés de sang se posant sur lui. N'était-il donc pas parti ? Ne m'avait-il donc pas abandonné, lui aussi ? Pourquoi était-il revenu, pourquoi était-il parti ? Je n'étais pas assez bien pour lui non plus, c'était ça. C'était forcément ça, il avait voulu quitter l'île en profitant du fait que je dorme à poing fermé.
Je tâchais de calmer ma respiration, qui était on ne peut plus bruyante, on ne peut plus saccadée. Un tel déferlement de rage et de colère, presque irréel, cela m'avait beaucoup fatigué, et la masse qui était chauffé à blanc entre mes doigts dont j'ignorais la douleur provoquée depuis maintenant quelques secondes, commençait finalement à me rappeler à l'ordre.
- C'est donc ça, l'image que tu veux donner d'Erbaff, des Géants, aux hommes ? Au reste du Monde ? Le fait qu'ils aient refusés de nous venir en aide ne t'autorise pas à les massacrer, et à détruire leur cité ainsi, Ush, reprends-toi !
Il ne comprenait donc pas, cet idiot. Il ne comprenait rien, comme tout le peuple d'Erbaff, comme tout les Géants qui étaient dans la norme, et qui m'avaient toujours méprisés. Jamais, ô grand jamais, je n'avais été encouragé dans quelconque entreprise que ce soit, personne n'avait voulu de moi, personne ne m'avais jamais accepté à ma juste valeur, personne sauf lui. Et voilà qu'il retournait finalement sa veste, lui aussi ? Ma déception était grande, si grande, si intense, une nouvelle cause qui venait octroyer un nouveau souffle à ma rage, à ma colère, incontrôlée.
- Tu.. Tu ne peux pas comprendre, mon frère.. Tu ne peux pas comprendre le vide de l'absence d'une mère, d'un père, l'absence d'amour, les moqueries, les railleries auxquelles j'ai été confronté, tu ne peux RIEN comprendre de tout ça !
Suite à ces mots, et porté par une rage inextinguible, aveugle, et l'arrogance, je pliais alors les genoux, et d'une puissante impulsion, me mettait à fondre vers le seul camarade que j'avais depuis ces dernières années, qui avait tenté, au moins, de me ramener à la raison. Armant mon bras droit, la paume de ma main laissant s'échapper de la fumée alors que celle-ci se voyait inexorablement brûlée par mon Kanabo, je n'avais même pas pris soin de réfléchir à la contre-attaque de celui-ci, ne prêtant pas la moindre attention à ses mouvements. Et alors que j'arrivais finalement à sa portée, j'envoyais tout droit mon Kanabo Brûlant.
La douleur qui s'ensuivit, fût insupportable. Son poing venait de s'écraser contre ma ceinture abdominale, perçant celle-ci sans la moindre difficulté, à vrai dire, alors que je sentais mes organes internes se faire doucement broyer par la férocité, et la puissance du coup qu'il venait de me décocher. Je n'avais même pas eut le loisir de l'atteindre, pas même cette fierté, que déjà, j'entamais le voyage dans le sens inverse, suite à une puissante déflagration qui m'avait fait dresser tout les poils de mon corps, et cracher une anormale gerbe de sang.
L'inconscience m'avait attrapée juste après, car autant que je l'aurais voulu, je ne me rappelais de rien. Tout s'était soudainement assombri, mon cerveau et mes organes avaient préférés me faire sombrer dans les méandres du sommeil, que de me laisser éveiller, et assumer pleinement l'erreur qu'avait été la mienne, et qui venait certainement de me briser quelques côtes et/ou vertèbres. Tout ce que j'avais ressenti, suite à ça, était quelques impacts contre la terre ferme, puis ce qui avait pu s'apparenter à de l'eau.
Informations IRL
• Prénom : Mathieu
• Age : 23 ans.
• Aime : One Piece, les sushis, écrire, lire, pleins de trucs.
• N'aime pas : Pleins de trucs aussi, mais j'ai la flemme là.
• Personnage préféré de One Piece : J'aime beaucoup Katakuri.
• Caractère : Je suis sommes toutes assez sympathique, j'ai envie de dire, très second degré aussi, et avec une touche d'humour noire.
• Fait du RP depuis : Pfiou, des années, peut-être sept ou huit ans.
• Disponibilité approximative : Plus présent le week-end, ou en soirée de semaine, quand je serais en forme.
• Comment avez-vous connu le forum ? Je l'avais connu via Google à l'origine, je crois.
ONE PIECE REQUIEM
Dernière édition par Nordren D. Ush le Mar 27 Avr 2021 - 15:30, édité 1 fois