Au fin fond de son lit, Vassili récupérait du mieux qu'il le pouvait. Son pronostic vital avait été engagé il y a si peu de temps et pourtant, le voilà déjà en mer. Le patrouilleur de la Marine voguait à bonne allure mais le blondinet n'avait pas la chance de pouvoir profiter de bonnes conditions climatiques. Confiné dans une chambre afin de s'assurer qu'il vive jusqu'à son arrivée au QG de North Blue, les seules contacts humains qu'il eut furent avec les deux médecins qui l'accompagnèrent dans ce trajet. Perfusé, bandé comme s'il était prêt pour l'embaumement, le Commandant n'avait pas fier allure. Lorsqu'enfin, le bâtiment arriva au port de destination, Vassili fut transporté jusqu'aux quartiers des quatre division résident sur l'île. On lui cala une béquille sous le bras droit afin de l'aider à avancer et l'un des médecins le suivait avec le pieds à perfusion. Une entrée remarquée qui ne manqua pas de surprendre les soldats qui le réceptionnèrent. Nul ne s'attendait à un Officier Subalterne à demi-mort après tout. Rapidement on lui désigna une chambre, afin qu'il se repose, tout en lui assignant une invitation. Le lendemain à onze heure du matin, rendez-vous au bureau du Sous-Amiral Jared " L'Etau". Honoré, le blondinet qui avançait presque machinalement assimilait ce qu'il pouvait, ses facultés mentales altérées par les anti-douleurs qui lui étaient administrés.
Soulagé une fois que l'on le laissa à sa chambre, ses deux médecins installèrent le matériel médical au plus vite, contraints de rentrer sur Inari.
> Bonne soirée Commandant Joukov prenez soin de vous, firent-ils en cœur.
> Merci beaucoup, rentrez bien messieurs et assurez-vous de la défense d'Inari, répondit-il avec reconnaissance.
> Oui, ne vous inquiétez pas pour cela.
Lorsque la porte claqua, un vide s'installa. Les pensées de Vassili fusaient. Il se remémorait chaque instant de la bataille qu'il avait mené contre La Cabale. Il en ressentait chaque coup de feu, chaque douleur, chaque émotion. Cette fois-ci il était allé bien au-delà de ce dont il était capable. Son corps meurtri en étant la plus criante des preuves, lui qui n'était pas un combattant avait transcendé sa propre nature. Il était malgré tout fier, fier d'avoir su pallier ses faiblesses dans un tel instant. Une seule chose était désormais sûr, il n'allait pas pouvoir réitérer cela à chaque fois sinon il rejoindrait bien trop vite son défunt père. La soirée passa vite, les médicaments lui sapant toute énergie il dormit comme jamais il ne l'avait fait auparavant.
Au petit matin, un soldat lui fut envoyé afin de savoir ce qu'il en était. Vassili demanda quelque chose à manger et un peu de lecture. On lui apporta bien vite tout cela et, satisfait, le Commandant souhaita qu'on le laisse seul jusqu'à sa réunion. Sur un plateau trônait un morceau de pain frais et un petit pot de verre contenant une confiture d'un orange estival. Un petit verre de jus d'orange pressé accompagnait le tout. De quoi redonner le sourire à un grand blessé d'autant que la lecture se résuma en quelques affiches. Une pénurie de livres peut-être mais cela n'était pas pour déplaire au blondinet. Il aimait être renseigné des dernières nouvelles, le savoir c'est le pouvoir. Tartinant son pain de la mélasse fruitée, il croqua quelques morceaux tout en feuilletant les dernières mises à prix. Changeant de met, il porta son verre à ses lèvres pour se désaltérer lorsqu'il tomba sur une tête connue. Manquant presque de cracher le liquide sucré, il sourit automatiquement.
> Un charpentier, ahah, c'est bien ce que je me disais ! Et bien, monsieur Azerios, vous ne perdez rien pour attendre, susurra-t-il lorsqu'il reconnu l'homme qui l'avait aidé à combattre le terroriste lors de l'attaque à Inari.
Lors de cet événement il savait que ce soi-disant charpentier lui mentait, cette fois-ci au moins c'était clair. Six millions de berries, une belle somme. La seule question qu'il se posa c'était de savoir quel méfait Azerios avait bien pu commettre pour se voir primé par la Marine.
Le Commandant avala rapidement le reste de son petit-déjeuner avant de déposer affiches et plateau sur la table de chevet à sa gauche. Il fallait désormais qu'il se prépare. Il sorti alors la tête de sa chambre, tant bien que mal et fit venir un soldat. Un médecin lui fut alors rapidement envoyé et, une fois qu'il fut lavé, se chargea de renouveler ses pansements. Après tout, blessé ou pas, le Commandant se devait d'être digne de ses ambitions. Sa tenue blanche immaculée, sa longue chevelure dorée et ses yeux d'un bleu perçant, il restait fidèle à lui-même. Sortant de sa chambre, béquille sous l'épaule, il boita jusqu'au fameux bureau de l'Etat Major. Là, il respira un coup, s'arrêtant un long instant. Son rythme cardiaque s'intensifiait. Que l'attendait-il de l'autre côté ?
Puis, Vassili déposa sa béquille contre le mur, s'en débarrassant afin de se dévoiler robuste et digne de son rang. Il toqua puis entra lorsqu'on l'invita à le faire. A l'intérieur, un large bureau massif dissimulait un homme à l'allure d'un espion plus que d'un Sous-Amiral. Il s'agissait de Jared l'Etau, le plus haut gradé et le responsable de tout North Blue, une pointure. Dans son dos, d'immenses fenêtre en forme de voute laissaient entrevoir la baie de l'île. Un point de vue imprenable. L'intérieur était assez sobre, un costume de l'amirauté, quelques armes sous verre et des armoires de dossier. Face à lui, un autre homme se tenait droit. Un homme de prestance, à la tenue parfaite et à la chevelure pâle. Vassili passa en revue quelques noms célèbres de North Blue et tiqua sur l'un d'eux. Se figeant, main au front pour saluer ses supérieurs, il senti une vive douleur lui déchirer les entrailles. Grimaçant le moins possible, il tenta de faire bonne figure.
> Sous-Amiral, Commodore CAPSLOCK, enchanté !
> Colonel CAPSLOCK, rectifia l'homme dont le grade était cependant celui de Commodore.
> Entrez Commandant Joukov, fit Jared. Placez-vous ici en retrait du Commodore CAPSLOCK..
> Colonel, murmura l'intéressé.
> Nous attendons encore du monde ! Finit-il, toisant de regard le Commodore dont l'attachement à un titre qu'il ne portait pas commençait déjà à le fatiguer.
Vassili se plaça alors deux pas derrière le Commodore, droit tel un piquet, attendant que tous les conviés arrivent. Curieux de savoir ce qui allait être annoncé, le blondinet parvint presque à éclipser la douleur tenace qui le malmenait.
Soulagé une fois que l'on le laissa à sa chambre, ses deux médecins installèrent le matériel médical au plus vite, contraints de rentrer sur Inari.
> Bonne soirée Commandant Joukov prenez soin de vous, firent-ils en cœur.
> Merci beaucoup, rentrez bien messieurs et assurez-vous de la défense d'Inari, répondit-il avec reconnaissance.
> Oui, ne vous inquiétez pas pour cela.
Lorsque la porte claqua, un vide s'installa. Les pensées de Vassili fusaient. Il se remémorait chaque instant de la bataille qu'il avait mené contre La Cabale. Il en ressentait chaque coup de feu, chaque douleur, chaque émotion. Cette fois-ci il était allé bien au-delà de ce dont il était capable. Son corps meurtri en étant la plus criante des preuves, lui qui n'était pas un combattant avait transcendé sa propre nature. Il était malgré tout fier, fier d'avoir su pallier ses faiblesses dans un tel instant. Une seule chose était désormais sûr, il n'allait pas pouvoir réitérer cela à chaque fois sinon il rejoindrait bien trop vite son défunt père. La soirée passa vite, les médicaments lui sapant toute énergie il dormit comme jamais il ne l'avait fait auparavant.
Au petit matin, un soldat lui fut envoyé afin de savoir ce qu'il en était. Vassili demanda quelque chose à manger et un peu de lecture. On lui apporta bien vite tout cela et, satisfait, le Commandant souhaita qu'on le laisse seul jusqu'à sa réunion. Sur un plateau trônait un morceau de pain frais et un petit pot de verre contenant une confiture d'un orange estival. Un petit verre de jus d'orange pressé accompagnait le tout. De quoi redonner le sourire à un grand blessé d'autant que la lecture se résuma en quelques affiches. Une pénurie de livres peut-être mais cela n'était pas pour déplaire au blondinet. Il aimait être renseigné des dernières nouvelles, le savoir c'est le pouvoir. Tartinant son pain de la mélasse fruitée, il croqua quelques morceaux tout en feuilletant les dernières mises à prix. Changeant de met, il porta son verre à ses lèvres pour se désaltérer lorsqu'il tomba sur une tête connue. Manquant presque de cracher le liquide sucré, il sourit automatiquement.
> Un charpentier, ahah, c'est bien ce que je me disais ! Et bien, monsieur Azerios, vous ne perdez rien pour attendre, susurra-t-il lorsqu'il reconnu l'homme qui l'avait aidé à combattre le terroriste lors de l'attaque à Inari.
Lors de cet événement il savait que ce soi-disant charpentier lui mentait, cette fois-ci au moins c'était clair. Six millions de berries, une belle somme. La seule question qu'il se posa c'était de savoir quel méfait Azerios avait bien pu commettre pour se voir primé par la Marine.
Le Commandant avala rapidement le reste de son petit-déjeuner avant de déposer affiches et plateau sur la table de chevet à sa gauche. Il fallait désormais qu'il se prépare. Il sorti alors la tête de sa chambre, tant bien que mal et fit venir un soldat. Un médecin lui fut alors rapidement envoyé et, une fois qu'il fut lavé, se chargea de renouveler ses pansements. Après tout, blessé ou pas, le Commandant se devait d'être digne de ses ambitions. Sa tenue blanche immaculée, sa longue chevelure dorée et ses yeux d'un bleu perçant, il restait fidèle à lui-même. Sortant de sa chambre, béquille sous l'épaule, il boita jusqu'au fameux bureau de l'Etat Major. Là, il respira un coup, s'arrêtant un long instant. Son rythme cardiaque s'intensifiait. Que l'attendait-il de l'autre côté ?
Puis, Vassili déposa sa béquille contre le mur, s'en débarrassant afin de se dévoiler robuste et digne de son rang. Il toqua puis entra lorsqu'on l'invita à le faire. A l'intérieur, un large bureau massif dissimulait un homme à l'allure d'un espion plus que d'un Sous-Amiral. Il s'agissait de Jared l'Etau, le plus haut gradé et le responsable de tout North Blue, une pointure. Dans son dos, d'immenses fenêtre en forme de voute laissaient entrevoir la baie de l'île. Un point de vue imprenable. L'intérieur était assez sobre, un costume de l'amirauté, quelques armes sous verre et des armoires de dossier. Face à lui, un autre homme se tenait droit. Un homme de prestance, à la tenue parfaite et à la chevelure pâle. Vassili passa en revue quelques noms célèbres de North Blue et tiqua sur l'un d'eux. Se figeant, main au front pour saluer ses supérieurs, il senti une vive douleur lui déchirer les entrailles. Grimaçant le moins possible, il tenta de faire bonne figure.
> Sous-Amiral, Commodore CAPSLOCK, enchanté !
> Colonel CAPSLOCK, rectifia l'homme dont le grade était cependant celui de Commodore.
> Entrez Commandant Joukov, fit Jared. Placez-vous ici en retrait du Commodore CAPSLOCK..
> Colonel, murmura l'intéressé.
> Nous attendons encore du monde ! Finit-il, toisant de regard le Commodore dont l'attachement à un titre qu'il ne portait pas commençait déjà à le fatiguer.
Vassili se plaça alors deux pas derrière le Commodore, droit tel un piquet, attendant que tous les conviés arrivent. Curieux de savoir ce qui allait être annoncé, le blondinet parvint presque à éclipser la douleur tenace qui le malmenait.