Malon Rouge
• Pseudonyme : Le porte peste
• Age : 33 ans
• Sexe : Homme
• Race : Cornu
• Métier : Infirmier
• Groupe : Révolutionnaire
• But : Découvrir toutes les maladies existantes et les transmettre à tous.
• Équipement : Une mallette remplie de matériel médical de base. A savoir: Pansements, alcool fort, produit anesthésiant. Un grand manteau, un pantalon lâche et des bottes en cuir noires.
• Parrain : Aucun
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ?Non
Codes du règlement :
• Équipement : Une mallette remplie de matériel médical de base. A savoir: Pansements, alcool fort, produit anesthésiant. Un grand manteau, un pantalon lâche et des bottes en cuir noires.
• Parrain : Aucun
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ?Non
Codes du règlement :
Description Physique
Dans l'atmosphère lourde et polluée de l'île de Zaun, on pouvait y croiser un colosse cornu déambulé sans but apparent dans les rues. Il n'était pas difficile de le suivre. Il boitait. Une grande corne dépassait de son chapeau noir. Le son de ses grosses bottes sur les pavés s'entendait même lorsqu'il fendait la foule d'un marché aux puces. A vue d'œil, il devait mesurer 2 mètres, un peu plus quand il redressait sa colonne voutée. Bien qu'il était très large d'épaule, il ne bousculait personne. Il n'impressionnait pas par son gabarie, mais repoussait par son odeur fétide. Il paraissait amorphe de dos, malgré qu'il ne semblait porter sur lui rien de valeur, quelque jeunes bandits le suivaient pour l'invectiver, de loin...
En restant derrière lui, on finissait à un moment ou à un autre par atterrir dans un cul de sac, où traînent poubelles et déchets entassés. C'était le moment de le passer à tabac, ne serait-ce que pour s'amuser.
Quand il était interpellé par des insultes, il se retournait lentement. Un moment de silence observait son visage.
On raconte que ces yeux verts fixaient ceux de ses interlocuteurs. Peu importe ce qu'on lui disait il nous souriait. Ses dents étaient verdâtres et difformes. Personne n'osait regarder l'intérieur de sa bouche tant l'odeur qu'il s'en dégageait était immondes. Une longue barbe brunâtre allongeait son visage, mais ne suffisait pas à cacher ses boutons et blessures mal cicatrisées. On avait du mal à distingué sont nez minuscule sur un visage où fourmillait autant de détails. Des petits boutons en masse aux peaux mortes, des plaques rouges aux plaies verdâtres, c'était un étrange spectacle. On pouvait entrevoir à travers ses longs cheveux gars que ses oreilles avaient été mutilées. Sur ses épaules reposaient la pointes de sa tignasse que l'on confondrait presque avec sa barbe.
Il répondait à ces interpellations avec un voix à la voix rauque et douce:
Bonjour à vous, comment se passe votre journée?
Sa prosodie était si lente que certains la trouvaient insupportables, d'autant plus que l'homme ponctuait ses phrases de quelques sons gutturaux répugnants.
Les voyous de seconde zone étaient déjà terrifiés, les plus téméraires essayaient de jauger son physique. Même en le regardant de plus prêt, on n'apprenaient pas grand chose de plus. Son long manteau cachait on ventre à l'avant et ses talon à l'arrière. A cause de son pantalon très large, on ne pouvait pas estimer la largeur de ses jambes. Lorsque l'on posait son regard sur les bottes qui faisaient tant de bruit dans les rues, on pouvait se rendre compte qu'elles serraient le bas de ses jambes. Ses gants troués ne laissaient voir qu'un index droit sans ongle.
La plupart de ces rencontres se terminaient sans heurt. Il paraît que ceux qui ont frappé Malon ressortait du combat avec une morsure. Mais bon, ce ne sont que des rumeurs car comme par hasard tous ceux qui se seraient battus avec lui auraient passer l'arme à gauche quelques semaine plus tard. De maladie dit-on.
Description Psychologique
Malon est connu dans plusieurs coin de Zaun, dans l'usine de métallurgie où travaillait son père comme dans l'hôpital de fortune dans lequel il a exercé en tant qu'infirmier.
Ce que tous diront, c'est Malon est un grand rieur. Il arbore un sourire naturel en toute circonstance. Malgré son apparence et son odeur repoussantes, ceux qui ont mangé à sa table appréciaient grandement sa compagnie pour sa bonhommie. Il était connu pour parlé beaucoup et très fort, mais il savait tout autant écouté. D'une grande patience et d'un calme olympien, on se sentait en sécurité à ces côtés. Même les plus âgés l'appelaient "père" ou "grand-père" pour louer sa sagesse et son détachement face aux situations les plus délicates. Il avait un très grand appétit, mais jamais ne se plaignait de la faim ou de la soif.
Personne ne l'a jamais vu pleuré. Sa vie l'a rendu très stoïque face à la douleur. Il était souriant et joyeux, mais très cru et froid face à la mort. Parler d'événement dramatique comme du temps qu'il fera demain est une partie intégrante de sa personnalité tordue.
Malon est né avec une constitution fragile et est tombé malade très souvent, il a par conséquent adopté une attitude assez particulière face aux maladies. D'un cadavre se nourrissent des milliers de créatures, toutes plus petites les unes que les autres. On se nourrit de plantes et d'animaux, pas de caillou. La vie se nourrit de la vie et, au final, la mort donne naissance. La vision d'un nourrisson tétant sa mère est aussi belle que celle d'un champignon poussant sur les restes d'un animal, disait Malon. Il faut accepter que rien n'est éternel pour profiter pleinement de la beauté de notre existence. Tout le monde finit par mourir, tous les empires s'effondreront un jour, tout a une fin. C'est avec cette idée en tête que Malon accepte sa finitude et celle de tout ce qu'il aime. Il ressort toujours heureux de ses pensées morbides. Il a mené sa réflexion jusqu'à l'extrême, en voulant accueillir en lui toutes sortes de bactéries et virus. Cela l'a conduit à se mutilé atrocement et il a finit par devenir le colosse malade qu'il est aujourd'hui.
Sa philosophie ne l'a pourtant pas mené à l'amorphie la plus totale, puisqu'il a finit par rejoindre les rangs de la Révolution. La vie à Zaun est mené par la compétition entre les individus. Cette injonction à écraser les autres et à devenir le meilleur l'a toujours dégoûté. Malon exerce en tant qu'infirmier, il voit tous les jours des gens souffrir et mourir. La mort est acceptable, mais la souffrance n'est pas nécessaire. Elle empêche la cohabitation sereine entre la bactérie et son hôte. Le sort des travailleurs l'importe, il se sent proche d'eux. Ils n'éviteront pas les maladies, ni les accidents graves, ni la vieillesse, ni la dégénérescence et encore moins la mort. Malon ressent le besoin de les aider pour accepter la fatalité de la vie et la fragilité de leur corps. Ce n'est pas la vie qui fait souffrir, mais cette organisation sociale et économique basée.
Dans le principe, chaque être humain est libre et quoi de plus naturel que de laisser cette liberté s'exprimer sous toutes ses formes? Mai que vaut cet idéal dans le monde matériel? L'ouvrier et le propriétaire de l'usine sont ils autant libres l'un que l'autre? Dans l'idée oui, mais dans les faits, qu'en est-il? Les indigents le sont-ils par choix? Par fénéantise peut-être? Celui qui est né avec une cuillère d'argent dans la bouche, l'a-t-il forgée sa cuillère? Ces interrogations l'ont mené à détester Zaun et sa manière de fonctionner.
Il dénonce ces gens qui s'accaparent les richesses créées par les autres et qui passent leur temps à la dilapider, à inventer des concepts philosophiques pour justifier leur domination.
L'idéal de la liberté individuelle qui règne à Zaun à donné naissance à une société violente, régie par un tyran, des grands bourgeois et une stupide milice. Il est temps de mettre un coup de pieds dans cette fourmilière.
Sans prétendre faire le bien, sans avoir d'idée préconçue sur ce que doit être demain, sans se penser vertueux, Malon a rejoint les rangs des révolutionnaires pour gangréner ce monde jusqu'à sa mort pour qu'une vie différente se cimente à nouveau. Il va chercher à imposer sa volonté. Tous les moyens sont bons pour réduire la souffrance dans ce monde pourrissant.
Je pars partager la vie qui grouille en moi à la terre entière. Le monde sera pourri, il sera beau et les gens seront heureux et plus vivants que jamais.
Ecrit-il sur sa lettre d'adieux destinée à ses frères.
Biographie
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Salut Othon! J'ai entendu que ta femme a accouché. Comment va le gamin?
Oui, c'est le troisième. Encore un garçon. On a bien cru que celui là allait y passer... Et Mylda avec.
L'infirmière m'a raconté... Vous avez eu chaud! C'est la corne qui...
Il n'a pas osé terminé sa phrase. Le père de famille semblait déjà épuisé. Son fils est né prématurément. L'accouchement avait des allures de fausse couche. Même si finalement la mère et l'enfant s'en sont sortis, la santé du nouveau né était très fragile. Comme si Othon n'en avait pas déjà assez bavé.
Ils étaient les seuls cornus du quartier, peut être même de toute l'île, puisqu'il n'en avait vu aucun depuis son arrivée il y a vingt ans de cela. Othon et sa femme étaient venus pour trouver un travail. Mylda devant maintenant s'occuper de leurs fils, le salaire d'ouvrier d'Othon était leur seul revenu. Cela était suffisant.
Les problèmes de la naissance de Malon était à sa corne, son unique corne très développé sur le côté gauche de son crâne. Il était petit, maigre et s'agitait très peu. Il était une source d'angoisse constante pour sa mère. Pour ses frère Krolon et Tzénon, il était déjà mort.
Malon était si souvent malade, que sa famille ne se demandait si leur fils l'était, mais seulement si Malon était cloué au lit. Sa mère prenait fort soin de lui, mais petit à petit ne s'inquiétait plus. Le mono cornu finissait toujours par s'en sortir avec très peu de médication, faute de moyen financier. Il fut contraint cependant de ne pas assister à la naissance de son quatrième frère, Slanon, avec qui il a cinq ans d'écart. La famille Rouge avait peur que le dernier fils ne survive pas aux maladies de son ainée.
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N'oublie pas de nettoyer la cuisine et de recoudre le pantalon de ton père, surveille bien ton frère surtout!
Bien sûr maman, fais moi confiance!
Malon tenait la main de son petit frère, maintenant âgé de 7 ans, pendant qu'il regardait sa mère s'éloigner en direction de la place du marché. Une atrophie musculaire de sa naissance l'empêchait de courir et sa respiration douloureuse et bruyante lui a valu le surnom de " ronfleur " par ses frères. Il savait pertinemment que si Slanon se mettait à courir pour s'amuser dehors, il lui serait impossible de le rattraper.
Il fit rentrer son frère dans la maison, puis verrouilla la porte. Son frère partit s'amuser avec son bilboquet dans la chambre. Trop fragile pour travailler à l'usine, Malon restait aider sa mère au foyer, " comme une fille " s'amusait à rappeler Krolon. Le malade aimait bien les tâches ménagères, il les exécutait avec soin et minutie. Il se mit au travail immédiatement. Il tendait l'oreille au cas où son cadet aurait décidé de faire une bêtise. Décidément, il ne l'aimait pas. Il n'a que sept ans pourtant, mais Malon avait la sensation que ça n'évoluerait pas avec le temps. Ses aînés non plus n'avait de place dans son cœur. Krolon le plus vieux est un imbécile violent. A 17 ans, il se bagarre dans les ruelles sombres de Zaun en rentrant de l'usine. Le second, Tzénon, a fêté sa quinzième année la semaine dernière. Il est fourbe et menteur. Il a réussi à se faire remarquer par des intellectuels de la ville et est le seul à faire des études sérieuses. Tant mieux pour lui, mais son intellect ne le rendait guère sympathique. Les quatre frères ne s'aiment pas, mais se supportent. Ils vivent sous le même toit, mange à la même table et c'est déjà bien. Son père, Othon, ne leur laisse de toute façon pas le choix. C'est un travailleur fier, mais très absent. Il rentre rarement saoul et on peut déjà s'en satisfaire.
Ce qui manque vraiment à Malon, ce sont les câlins de sa mère. Comme il est tout le temps malade, il a très peu de contact physique avec autrui et encore moins de geste affectueux. Sa mère a pris l'habitude de ne plus le toucher et cela l'affecte. Il comprends son comportement, mais il a cruellement besoin d'elle. Il s'est prix d'affection pour les chats errants qui passent devant le pas de la porte. Il les nourrit et les caresse dès qu'il peut.
La cave est propre, le pantalon rafistolé, son frère n'a rien fait. Il se dirige vers la fenêtre.
Il ne manque plus que toi maman... * Soupire t'il *
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Aïe! Putain de merde! Ca fait mal!
J'arrive ne vous en faite pas!
L'infirmier applique le coton imbibé d'alcool sur la plaie béante du manutentionnaire.
Aïe! C'est quoi ce truc c'est encore pire!
Ca va passer.
Il continue d'appliquer une pression sur la cuisse blessée malgré les râle de l'homme. Ce dernier finit par se calmer regarde attentivement le gaillard. C'était le troisième fils d'Othon. Lui qui était minuscule étant petit, c'est un véritable colosse à présent. Il se passe des choses étranges en vingt ans...
Jamais le vieil ouvrier pensait que ce gamin allait survivre. Il connaissait bien son père et d'après lui, son fils était une encyclopédie des microbes à lui tout seul. C'est vrai qu'il a l'air bizarre.
L'homme commença à se demander si il n'allait pas attraper quelque chose de louche en se laissant toucher par Malon. Quoiqu'il en soit impossible de s'en défaire, il tenait sa jambe avec une poigne de fer. Pendant que l'infirmier s'appliquait a serrer un bandage bien propre autours de la plaie, le blessé demanda avec une voix fébrile:
Alors comme ça... Tu bosses ici?
Bien sûr. *Répondit tranquillement le soignant*
Mais, ils te laissent faire? Je veux dire... Je croyais que dans ton état...
Le vieillard était gêné. Il avait le pressentiment que posé ce genre de question allait lui valoir des ennuis. Son interlocuteur est une force tranquille, mais il a peur de la réveiller.
Je me lave les mains assez souvent. Ne vous inquiétez pas...
L'ouvrier se mit à frémir. C'était bien de la frustration dans sa voix, il n'a pas rêvé! On raconte des trucs bizarres sur ce type. On l'aurait vu torse nu entrer dans la forêt, dans des usines abandonnées ou encore dans une fosse aux ordures. Comme s'il cherchait à tomber malade par tous les moyens possibles... Mais bon, des gens comme lui qui font fonctionner un hôpital de fortune pour les démunis, ça ne court pas les rues, surtout à Zaun.
Et Mylda? Comment se porte-t-elle? Ton père m'a dit pour son accident.
Malon reposa sa jambe puis tourna sa tête vers l'homme grisonnant. D'un air grave il lui répondit:
Maman ne guérira pas. Sa brûlure est profonde et les médecins pensent que des organes vitaux ont été touchés. Elle est coincée au lit et peut à peine avaler un bol de soupe.
Choqué par la réponse si brute, le vieil homme a jugé qu'il devait arrêter de poser des questions. Othon lui avait dit que son fils était le seul à s'occuper de Mylda. Il était visiblement décidé de l'accompagner jusqu'au bout. Finalement ce Malon est bien particuliers. A la fois malsain et affectueux, rieur et insensible à la douleur, on ne sait pas par quel bout le prendre. Le convalescent regarde l'infirmier se diriger vers un autre alité, le sourire aux lèvres, comme si la souffrance de sa mère était déjà dans la norme.
Le soir même, à la tombée de la nuit, Malon rentra chez lui et monta d'un pas lourd les escaliers vers la chambre de sa mère. Elle semblait s'être réveillée à l'instant. Les yeux à moitié fermés et le sourire aux lèvres, elle balbutia:
On t'entends venir de loin. Comment s'est passée ta journée?
Comme d'habitude, on ne me laisse que faire des pansements et donner des anti-douleurs. Comment-te-sens-tu?
J'ai un peu faim...
Je t'apporte quelque chose très vite.
Pendant qu'il lui réchauffait un bouillon de légumes, ses frères et son père rentraient un à un. Il ne les regardait même pas et touillait le liquide patiemment. Il n'entendait même pas ce qu'ils disaient, il ne vaut mieux pas, ils sont tous inintéressants au possible. Son père et Krolon travaillait dans la même usine et se disputaient souvent. Des abrutis bagarreurs, il n'y avait rien à en tirer. Slanon et Tzénon sont moins stupides, mais le premier passe son temps à se droguer tandis que le second fait partie des intellectuels douteux de Zaun.
Il monta les escaliers avec un plateau et pénétra dans la chambre. Mylda l'attendait. Ses brûlures ont déformés son visage, elle ne peut manger que du mou. Pendant qu'elle mangeait, Malon lui parlait de sa journée. Non pas qu'elle soit intéressante, mais pour qu'elle ne reste pas seule dans le silence assourdissant de sa chambre. Il observait sa mère se sustenter. Elle peinait à ouvrir la bouche et tremblait en y amenant sa cuillère. Othon n'osait même plus la regarder, il n'a jamais su apprécier les belles choses. Les crevasses de ses joues rouges faisait d'envoutant mouvement lorsqu'elle mangeait. Ce spectacle, Malon prenait beaucoup de plaisirs à y assister tous les soirs. Quelle dommage qu'elle en souffrait autant. Certes, c'est malsain, mais il n'y avait personne d'autre que lui qui la lavait, la promenait pour lui faire prendre l'air et même, lui parlait. Cependant, elle s'affaiblissait petit à petit. Ce corps atrophié ne bougera plus très longtemps.
Elle mourut deux semaines plus tard dans son sommeil.
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Malon frappa la petite porte en bois en face de lui. Elle correspondait bien à description que Tzénon lui avait faite: au bord d'un petit ruisseau à l'eau trouble, dans une impasse proche de l'usine de métallurgie et sur la gauche, un tonneau marqué avec de la peinture rouge. Une voix se fit entendre à travers la porte.
C'est pour quoi?
Une livraison de clous.
C'est bon. Viens, rentre!
La porte s'ouvrit en craquelant en laissant apparaître un homme encapuchonné. Malon dû se baisser pour rentrer. Il espérait voir du monde. Ses frères étaient aussi dans la combine, à son plus grand étonnement d'ailleurs. C'est la première fois qu'il participait à ce genre de réunion clandestine. Il avait déjà fait comprendre à ses camarades à quel point il détestait la tyrannie qu'il régnait à Zaun. Ironiquement, l'information a finit par tomber dans les oreilles de Tzénon, lequel est venu vers lui un soir le sourire aux lèvres, pour une fois. De nombreux ouvriers et intellectuels en avaient assez du mode de vie, ou plutôt de survie, que la tyrannie faisait régner à Zaun. Tzénon était l'un d'entre eux et lui a proposé de s'intégrer à groupe de " révolutionnaires " pour changer tout ça. Un grand coup d'éclat se préparait à Zaun.
Malon devait encore se vouter davantage pour avancer dans cette sombre maisonnette. Il dû descendre un escalier étroit avant d'arriver dans une grande salle ou une centaine de personnes étaient réunis. Au fond de la pièce, sur une estrade, il reconnut son frère Tzénon qui discutait avec d'autres intellectuels. On les distinguait facilement car contrairement aux autres, ils étaient propre et vêtus de vieilles veste de costume usées. Bien qu'ils ne paraissaient pas riches, ceux ci dénotaient de la masse en haillons, qui semblait attendre avec impatience le début de cette réunion. Malon put reconnaître ses autres frères. Krolon traînaient derrière l'estrade avec d'autres brutes dans son genre. Armés jusqu'aux dents, ils scrutaient la foule d'un œil dédaigneux. Non loin de l'entrée, un groupe de personnes affalés sur les sacs de couchage, beuglaient des choses incompréhensibles tout en brandissant des bouteilles vides. Il reconnut son frère Slanon avachit la bouche ouverte et la langue pendante, une seringue vide dans sa main à moitié fermée. Malon voyait que l'organisation manquait de sérieux. Cependant il ne regrettait pas d'être venu. Tout cela finira certainement très mal, mais l'idée de donner un coup de pieds dans cette fourmilière polluée le réjouissait.
Silence tout le monde! Le conseil va commencer! Silence!
Hurla un homme en arme
Krolon frappa sa masse violemment sur une taule pour faire la masse grouillante. Le calme arriva rapidement. Un vieil homme à monocle s'avança sur l'estrade et pris la parole.
Camarades! Nous sommes réunis ici pour porter nos idéaux dans les rues! Nous allons faire valoir notre droit à être traité dignement. Ne craignez pas l'échec! Nous sommes une centaine ici, mais des milliers dans Zaun! Nous avons réunis les ouvriers de toutes les usines, de tous les chantiers. Dans trois jours, le comité révolutionnaire de Zaun a mis en place un plan ingénieux pour renverser le tyran et ses sbires en un jour seulement!
A ces moments, la foule commença à s'agiter. Peut être n'était elle pas convaincue par de tels propos? En tout cas, c'était le cas de Malon. L'orateur paraissait extatique, mais cela ressemblait plus à de la foi qu'à de la réelle conviction. Krolon se mit à hurler pour faire taire les dissidents et le silence revint aussitôt. Le vieillard reprit sa tirade:
Nous avons déjà formé le futur gouvernement et préparé les réformes qui seront mises en place immédiatement. Il ne nous manque plus que le pouvoir et c'est vous qui allez nous le donner!
Cet homme grisonnant semblait avoir compris qu'il devait prouver sa crédibilité. Les auditeurs étaient suspendus à ces lèvres, ils voulaient en entendre plus, sur les réformes et le plan d'action.
Dans trois jours, tous les camarades de Zaun occuperont les usines. Nous prendrons en otage tous les cadres que nous trouverons et menacerons de mettre en pièce les matériels de production. Il sera impossible pour le tyran de nous vaincre par la force. Nous serons trop nombreux et tiendrons en nos mains ce qui fait la puissance et la richesse de l'île. Nous allons vaincre!
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C'est le grand jour. Les camarades se préparent à lancer l'assaut depuis leur repère. Tzénon regarde d'un air inquiet le grande horloge de la grande tour, visible depuis une fenêtre du hangar. Il faut que tout le monde soit prêt à temps. Il tourne le regard vers les ouvriers, en fil indienne, qui se voient distribués des armes diverses et usagés par son jeune frère Slanon. Krolon son aînés motivent les plus réticents avec son avant garde éclairée. Malon se fait discret dans la fil comme les autres. Attendant patiemment son tour. Lorsqu'il arrive devant son frère, Slanon a comme un moment d'hésitation. Il descend de son estrade et va chercher une grosse hache rouillée qu'il est obligé de prendre à deux main. Son frère la prends puit se dépêche de sortir de rejoindre le groupe armé que l'on lui avait désigné. En se rapprochant, il se fait abordé par un ancien pilier de bar.
C'est moi qui dirige ces couillons! Comment tu t'appelles?
Malon. Je suis le troisième fils d'Olon.
Le visage du petit chef se décomposa quand il compris qu'il avait à faire à un frère d'une tête pensante du mouvement. Le géant à qui il faisait face lui souriait.
Et toi? Je t'ai déjà vu quelque part. On se connaît?
Je... Je travaillais avec ton père et...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Malon, qui se fichait éperdument de sa réponse, reprit:
Et donc c'est toi qui commande ici? Je suis à vos ordres chef!
Il se mit à rire au nez de son supérieur qui ne répondit pas, trop occupé à compter les aphtes purulants dans la bouche de son interlocuteur.
Il fallu attendre une heure avant que le bataillon se mit en marche vers l'usine. L'objectif était clair pour les révoltés: Occuper les centres de production les plus importants pour faire pression sur le pouvoir en place et ainsi obtenir les changements désirés. Ils étaient entre 400 et 500 pour cette usine de plus de 1500 ouvriers. Concernant la dite usine, il fallait passer via l'entrepôt qui n'était fermé que via un fragile grillage. Ensuite les différents groupes devaient occuper différents endroit stratégique dans l'usine. Les chefs devaient rallier à leur cause le maximum d'ouvriers sur place. Malon faisait partie d'un groupe d'une trentaine d'hommes. Ils avaient pour mission de monter dans les bureaux et de prendre les cadres en otage. Tzénon ne voulait pas donner cette tâche à Krolon trop violent, ni à Slanon trop peu fiable. Même si Malon ne dirigeait pas, il était assez calme et raisonnable pour cette tâche d'après son frère. En effet, il ne l'a pas mis dans ce groupe au hasard. Psychologiquement, c'est bien Malon qui avait l'ascendant, même s'il ne pouvait pas diriger officiellement car il n'est rentré dans le complot trop tardivement.
Enfin. Ils y étaient. Le bataillon était devant cette immense machine à gaz. Les hommes étaient fébriles d'autant que leur présence a été très vite remarquée. La milice n'allait pas tarder à arriver. Tzénon était inquiets, les autres bataillons étaient ils partis à l'heure? Un traître pourrait tout faire échouer. Krolon, en première ligne, enfonça la grille avec son groupe de brutes et s'engouffra dans l'entrepôt. Le reste de la troupe suivit. Malon et son groupe pris la direction des bureaux. Il y avait déjà des confrontations, des ouvriers se faisaient déjà prendre à partie tandis que d'autres tentaient de fuir.
Où sont-ils? Trouvez les!
Le chef de groupe parlait fort, mais d'une voix tremblante. Il semblait déjà épuisé. Pour accéder aux bureaux, il a fallu monter de très longs et étroits escaliers en colimaçon, si une bombe avait été lancée, ils étaient tous morts. Malon se dirigea avec deux autres dissidents vers une grande porte dorée au fond du couloir. Il fonça dessus pour la défoncer avec son épaule. La force de l'impact ouvrit la porte. Au fond de la pièce, on pouvait y voir un homme en train de s'habiller en panique. Il tourna son regard vers les intrus et se saisit du gros pistolet au fond de la pièce, accroché sur le mur en guise de décor.
Lâchez votre arme et tous se passera bien pour vous!
La grosse voix de Malon fit paniquer l'homme dévêtu.
S-Sortez d'ici! S-S-Sauvages!
Il appuya sur le détonateur, mais l'arme était trop puissante pour son corps fragile et le recul le fit tomber par terre et la balle atterrit dans le plafond.
Amenez le au chef, je vais fouiller la pièce.
Ses camarades ligotèrent le bourgeois et le traînèrent dans le couloir. Malon referma doucement la porte. Il sentait la présence de quelqu'un d'autre. Une personne plus vive que el jeune homme qui a eu le réflexe de se cacher. Malon se promena dans la pièce en scrutant tous les recoins. Il en profita pour mettre le pistolet à sa ceinture. Sa main épousait parfaitement la forme de la crosse.
Il se dirigea vers la grande armoire, puis l'ouvrit brusquement. Il y trouva un femme, elle aussi dévêtue, en pleur recroquevillée dans un coin du meuble. Ils avaient interrompu un moment intime visiblement. Il pris la femme par les cheveux et la dévisagea. Elle était bonde aux yeux bleus, sa peau était très pâle et la demoiselle paraissait étonnement maigre.
Soudain il entendit un coup de canon. Il regarda par la grande fenêtre qui donnait sur la place: Des milliers de miliciens armés de fusils et de canons étaient massés là. Il semblait effectuer un mouvement pour encercler l'usine. Les doutes de son frère était fondés, quelque chose ne s'est pas déroulé comme prévu. Ils n'auraient jamais dû être aussi nombreux, si préparés et si tôt sur place. Malon comprit que c'était déjà fini. Il regarda la jeune femme à nouveau, le sourire aux lèvres. Il tira la prisonnière jusqu'à la fenêtre.
Regarde! Ils sont venus te sauver! Je vais t'aider à les rejoindre!
Il prit la jeune fille par la ceinture et la jeta contre la fenêtre. Elle se brisa et la pauvre victime tomba d'une dizaine de mètres en criant.
Sébastien se trouvait ce jour là parmi les miliciens sur la place. Il se retourna de frayeur lorsqu'il entendit la voix d'une femme hurler. Il vit un corps tomber depuis une tour. Lorsqu'il leva les yeux, il vit un homme massif depuis la fenêtre se retourner et partir lentement. Il s'en rappellera toute sa vie.
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C'est la première fois qu'il tuait quelqu'un. Une mort gratuite et cruelle. Quel sentiment étrange, il se sent comme une bête acculée qui sent la mort arriver et qui fera tout pour infliger le maximum de dégât avant de mourir. C'est sûr, c'était fini. Les miliciens allaient les encercler et leur faire la peau. Il fallait faire souffrir les bourgeois zauniens le plus possible pendant ce qui leur restait de vie. Une larme coula sur sa joue.
Non! Il faut se reprendre. Les maladies n'ont jamais eu raison de lui, les hommes ne sont que de grosses bactéries qui ne demandent qu'à pulluler. Il n'y a aucune raison de s'inquiéter. Malon sortit de la pièce d'un pas décidé pour rejoindre son escouade. Il étaient là, au fond du couloir, près de l'escalier, paniqués autour du petit chef. Ils savent ce qui les attends. Sur une chaise de bureau, le vieux commandant balbutiait de traîtres mots.
A-Attendez! Peut être que si on se rends maintenant, ils nous laisseront en vie...
Malon vérifia si le pistolet qu'il avait volé était chargé. En effet, il y avait bien de quoi tirer. Après tout, il avait déjà commencé. Il fallait qu'il agisse avant que la peur et la culpabilité ne s'empare de lui. Les séditieux commençaient à crier sur leur meneur, ils ne le croyaient pas.
Arrêtez! Je suis sûr que...
Un énorme coup de feu retenti et une fraction de seconde plus tard, un énorme impact de balle défigurait le visage du lâche. Son corps tomba de sa chaise. Les ouvriers se retournèrent vers le colosse qui venait de tirer. Le silence avait pris la place des cris paniqués.
Suivez-moi, nous allons chercher un moyen de s'enfuir.
La grosse voix de Malon semblait plus rassurante pour les hommes que leur défunt chef. Ils se retournèrent vers lui, une lueur d'espoir dans leurs yeux.
Achevez les prisonniers. Nous allons redescendre le plus vite possible et passer par la décharge. On pourrait se faufiler à travers les carcasses métalliques pour disparaître.
Ce plan était basique, mais s'ils étaient assez rapides, il pourrait bien fonctionner. Les ouvriers semblaient approuver et certains commençaient déjà se saisir des prisonniers regroupés dans le coin du couloir.
Ne gaspillez pas de balles pour eux, on risque d'en avoir besoin plus tard.
Sa voix roque a galvanisé la petite troupe, à nouveau opérationnelle. Malon rangea son pistolet à la ceinture et sorti sa hache massive. Il fallait agir vite. Quand il ouvrit la porte qui menait aux escaliers, il entendit les plaintes des prisonniers et les coups qui leur étaient portés. Un jeune homme de la troupe l'approcha, il ne devait pas avoir plus de quatorze ans. Malon se retourna vers lui en souriant.
Tu aimes ce chant? C'est le chant du pardon.
Ce ne sont que des râles d'agonie. Lui rétorqua l'adolescent.
C'est exactement à quoi ressemble le chant du pardon. Des cris puis du silence.
Malon avait définitivement endosser le costume du meneur cruel pour maintenir la cohésion du groupe. Peut être n'était-ce pas la bonne solution, mais ça ils prendront le temps d'en discuter une fois en sécurité.
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Une fois les prisonniers silencieux, ils prirent la route vers la sortie. Quand ils ont atteint le cœur de l'usine au rez-de-chaussée, Malon constata la panique et la discorde parmi les chefs la troupe. Il ne fallait pas s'en mêler et partir en priant pour que ses frères s'en sortent aussi. Le groupe pris le chemin de décharge, et s'enfoncèrent dans la forêt de métal. Il fallait grimper un monceau de carcasse pour quitter la zone appartenant à l'usine. Tout semblait calme autours d'eux, mais des coups de canon résonnèrent de l'autre côté du complexe industriel. Malon incita les hommes à gravir cette bute artificielle. Certainement, nombre des fuyards mourront du tétanos dans quelques temps. Mais c'est mieux que rien.
Le colosse malade prit les devant pour montrer l'exemple. Il atteignit le sommet en premier. Comme prévu, il n'y avoir personne de l'autre côté. Ce côté de la décharge donnait sur une petite ruelle malfamée. De toute évidence, ce n'est pas par là que les déchets étaient évacués. Avec un peu de chance, ils s'en sortiront.
Ils descendirent discrètement ce qui semblait une montagne pour des hommes en fuite. Malon les attendaient un à un et les observaient. Comme prévu, certains se sont coupés avec les détritus, dont le jeune garçon de tout à l'heure, quelle tristesse. Le groupe une fois réuni, se mit à courir, Malon toujours en tête. ils finirent pas arriver à un croisement et tombèrent sur un groupe de cinq miliciens. Il fallait s'en débarrasser au plus vite.
Encerclez les!
Les fuyards étaient redevenus les chasseurs et tous obéir aux ordres de leur sauveur. Aucun ne devaient fuir, ou ils allaient en ameuter d'autres. Les miliciens apeurés, se saisirent de leurs armes et mirent en joue les ouvriers.
Reculez! Où vous allez...
C'était trop tard, Malon avait déjà foncé sur le bavard et lui assena un coup de hache dans le crâne. Il devait être le premier à le faire. Galvanisés par la violence de leur chef, les ouvriers massacrèrent les soldats avant qu'ils n'aient eu le temps de réagir. La situation redevenait extrêmement tendue. Avant que les hors-la-loi ne crient de joie, Malon leur ordonna de continuer leur fuite.
Ils finirent par arriver à un petit port marchand. En suivant les ordres du meneurs, les hommes rangèrent leurs armes et les cachèrent autant qu'ils purent sous leur vêtement. De loin, Malon reconnut son frère Tzénon. Pour la première fois de leur vie, les deux frères courir l'un vers l'autre pour s'enlacer.
Quelle chance que tu t'en sois sorti! Tu as trouver un moyen de fuir?
Ne sais-tu donc pas que ton grand frère a toujours un coup d'avance? J'avais préparé une fuite au cas où. Je sentais que quelque chose ne tournait pas rond.
Tzénon bien que d'apparence sur de lui, semblait affecté par l'échec de la révolte. Ses yeux scrutaient les coins de rue et sa main droite tremblait.
Parlons peu, parlons bien. Il y a une cache dans le coin. Il faut que tu t'y mettes à l'abri avec tes troupes. Les marins sont de notre côté. Ils vont nous dispatcher dans les quatre coins du monde. Vous êtes nombreux?
Pas plus de trente.
Ca devrait aller. Dans quelques jours tu devrais être parti de cette île maudite.
Et les autres? Tu as une idée d'où ils sont?
On s'en fout. On sauve ceux qui sont là.
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Cela fait trois jours que Malon patiente dans une cave humide à l'abri des regards. Cela lui convient, mais il est frustré de ne pas être encore sur le navire qui le sauvera de cette situation. Car oui, c'est aujourd'hui à 23 heures, qu'il pourra embarquer. Encore 7 heures à attendre. Il avait réussit à récupérer du matériel médical pour son voyage et a emprunté une plume et du papier. Il y rédigeait ses mémoires. Pour qui? Son père? Ses frères disparus? Le fantôme de sa mère? Les autorités? Peu importe. Il s'occupait à soulager la souffrance des blessés et des mourants qui se retrouvaient dans la même situation que lui. Sept membres de son groupe d'assaut ont déjà péri de leur blessures. Maintenant, Malon avait un objectif en tête: Intégrer un groupe organisé et armé qui lutterait comme lui, pour bouleversé le monde, les mœurs, la misère, la morale et les puissants. Il reste persuadé que tout corps finit par se mourir pour qu'un nouveau grandissent, comme les mouches se sont nourris du corps de sa mère qu'il avait découverte morte dans son lit...
Malon! On a besoin de toi.
J'arrive. Je finis ces quelques mots.
Il rédigea quelques symboles de sa main lourde et peu habile, puis se leva pour sortir de la pièce. Les quelques mots dont il parlait, les voici:
Je pars partager la vie qui grouille en moi à la terre entière. Le monde sera pourri, il sera beau et les gens seront heureux et plus vivants que jamais.[/b]
Informations IRL
• Prénom : Kévin
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• Caractère : Je suis très peu confiant et assez patient. J'aime beaucoup parler au second degré.
• Fait du RP depuis : J'en ai fait un peu il y a une dizaine d'années
• Disponibilité approximative : Une fois par mois
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ONE PIECE REQUIEM
Dernière édition par Malon Rouge le Sam 12 Juin 2021 - 0:08, édité 5 fois