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Une vaste fumisterie.

Voilà ce qu’était cette dernière affectation à Inu Town. Belphégor tirait le regard des mauvais jours, celui qui épousait parfaitement la forme d’un loup en colère. Des rides nauséabondes s’étaient formées sur son visage juvénile, et ses yeux, fixes et colériques, dévisageaient tous les imbéciles qui daignaient l’observer. Le prince Belphégor Harrington était d’une humeur massacrante, qui marquait la différence avec son attitude profondément positive. Et ce n’était pas les rues pavées qui arrangeaient la situation. La légère pluie venait juste de s’abattre sur les quelques milliers d’habitants que comptaient cette ville pittoresque où il ne se passait jamais rien. L’eau venait de faire ressortir la boue des pavés, et les bottes de Belphégor avaient désormais changé de couleur. Le noir était devenu un vulgaire marron boueux sans aucun style. Le manteau immaculé noué sur sa tête pour se protéger de la colère des nuages, Belphégor remontait la grande rue de la cité à vive allure. Chaque pas intensifié à la boue sur ses chaussures.

De son regard, Belphégor le percevait facilement : il y avait quelque chose d’impressionnant dans cette cité. Chaque habitant avait une mine renfrognée. Leurs visages étaient comme fermés, sans le moindre sourire. La pluie, probablement, y était pour beaucoup. Les fines gouttes s’imprégnaient avec facilité le tissu de la modeste chemise en satin noir que le prince avait revêtu, et pour dire vrai, il commençait à ressentir l’humidité qui avait élu domicile dans le tissu. Seule sa cravate pourpre semblait virevolter à travers la légère brise pour éviter les gouttelettes.

Et dans sa randonnée contre la pluie, Belphégor commençait à apercevoir la ligne d’arrivée. Devant lui, comme épargnée par la pluie et par le temps, il y avait un vieux magasin. Le bois décrépit composait sa devanture, sans panonceau pour marquer l’enseigne. Et cela était d’une évidence. Ici travaillait le noble Jaquemart. Le vieil homme n’avait pas besoin d’intronisation. Nul moine du temple bleu n’avait entendu les histoires légendaires de Jacquemart, le formidable poseur de rune. Bel’ avait grandit avec ses histoires. Mieux, il avait vu les plus beaux katanas marqués par les symboles mystérieux de l’artisan. Et avec le temps, Belphégor avait appris à respecter grandement le pouvoir mystique de ces runes. Elles étaient le simple témoignage de la grande dévotion des moines pour leurs divinités, et une promesse gravée dans l’acier pour leurs champions. Désormais, c’était à Belphégor de découvrir le secret.

S’arrêtant net devant la boutique, victime de la pluie qui devenait de plus en plus dense, Belphégor savait qu’il avait désormais rendez-vous avec son destin. La Déesse, Dame Destinée, était silencieuse. Elle ne susurrait aucun mot, ne soufflait aucune consigne. Voilà un ordre bien donné : poursuivre. Avancer. Pénétrer.

C’est avec motivation que Belphégor s’engouffra sur le porche, pénétrant la boutique avec vitalité. L’intérieur était chaleureux, Bel’ le perçu immédiatement ; et malgré cet accueil vivifiant, le prince ne sentit aucun regard. Il arracha alors subitement la veste qu’il avait noué autour de sa tête pour se protéger, laissant ses cheveux blonds respirer. La veste tomba lourdement au sol sur le paillasson, à l’entrée. Belphégor fit un pas en avant, abandonnant alors la veste derrière lui, seul élément l’identifiant comme membre de son organisation, la Marine.

« Maître Jacquemart ! » cria-t-il, espérant trouver le fameux maître qu’il n’avait jamais vu. Mais la seule chose qu’il vit fut des cheveux argentés, et devant le silence morose de la déesse, Belphégor avançant vers ces cheveux. « Maître, laissez-moi requérir votre aide, je vous prie ! » Belphégor ploya la tête. Il n’avait aucune idée de comment demande de l’aide. Il ne l’avait jamais fait. Pire, sa fierté le privait souvent de l’aide des autres. Mais pour une fois, Belphégor avait besoin de la précieuse expertise du maître Jacquemart. Alors, il arracha de son étui le boken, ce sabre en bois où était gravés des runes. Ce sabre, il lui avait été confié par les moines du Temple bleu ; alors c’était forcément le célèbre artisan qui avait gravé le message qu’il refermait. Il était donc le seul espoir de Belphégor. Il n’hésita pas, fierté enfermée bien loin, à agiter respectueusement le sabre, pour requérir l’aide du plus célèbre des graveurs. « Vous devez m’aider à comprendre le message de la déesse Destinée ! »


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Moi qui pensais pouvoir me reposer avec la pluie battante dans ma chaloupe. Mais bon, ma soif d'aventure semble surpasser l'envie de se reposer c'est la raison pour laquelle je me suis retrouvée dans la ville en train de fouiner un peu dans tous les magasins. J'ai pu trouver au moins de nouveaux vêtements, des choses assez sobres mais qui sont hors de prix. Avec ça je ne sais pas de quoi je vais me nourrir pendant un mois. J'ai acheté un sweat gris ainsi qu'un long cardigan de la même couleur. D'après les mannequins du magasin, ce sweat semble être d'une taille assez grande pour servir de robe pull. Un modèle que je n'avais jamais vu jusqu'à maintenant, comme quoi, la mode avance si vite.

J'ai finalement fini dans un magasin de type artisanat, un vieil homme serait apparemment reconnu pour graver des objets d'une très grande importance. D'après certaines personnes vivant dans le coin, il est dit qu'il aurait gravé de grands sabres et seraient reconnu pour déchiffrer des choses d'une rareté et d'une ancienneté importante. Peut-être que chez lui je pourrais trouver des Ponéglyphes, ou du moins, il pourrait peut-être m'apporter des informations sur ces écritures anciennes. Qui ne tente rien n'a rien, c'est la raison qui m'a poussé à entrer.


« Bonjour ? »

Personne ne répond, je reste un petit temps à l'entrée sans oser avancer puis finalement, je m'avance timidement vers des présentoirs avec des sabres sous vitrines qui semblent graver de la main de ce talentueux artisan. Je ne pensais pas voir un jour d'aussi belles gravures d'aussi près. Je me penche de tous les côtés pour ne pas louper la moindre gravure. Rien n'est écrit dans une langue que je pourrais comprendre. Soudain, la porte derrière moi s'ouvre rapidement et un homme se précipite vers moi. Intriguée, je le laisse parler sans le couper. Il semblerait qu'il veuille s'adresser à l'artisan de ce magasin qui n'est pas là. Une fois son petit monologue finit je lui souris en penchant la tête sur le côté.

« Eh bien bonjour. Je pourrais potentiellement vous aider sur le déchiffrage de ces gravures mais vous semblez faire erreur sur la personne. J'étais à la recherche du monsieur Jacquemart dont vous parliez, mais il n'est pas là. Et cela doit bien faire une bonne dizaine de minutes que je suis là sans l'avoir vu. »

Maintenant que je l'annonce à haute voix, je trouve cela intriguant que le vendeur n'ai pas pointé le bout de son nez depuis mon arrivée. Peut-être est-il dans l'arrière boutique mais il n'y a pas un bruit depuis tout à l'heure. S'est-il fait capturer et torturer ? Oh non, je n'oserais pas sous-entendre cela, mais c'est une hypothèse qu'il ne faut, selon moi, pas écarter. Je me garde cependant bien de la dire au nouveau venu qui semble mieux connaître cet homme que moi.

« A-t-il pour habitude de s'absenter souvent ? »

Dis-je à l'homme en face de moi.
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A cet instant précis, une seule mission comptait. Le symbole de gouvernement mondial, brodé sur l’uniforme gisant au sol, avait comme disparu des quelques neurones allumés du jeune marine. Maintenant, il n’y avait qu’une seule vérité, qu’une seule quête qui revêtait une quelconque importance : suivre Dame Destinée dans sa quête de vengeance. Certes, Belphégor l’admettait. Quand le vieil ermite, maître de l’ordre du Temple Bleu, lui avait confié cette tâche ; Belphégor s’en était moqué. Voilà une mission peu importante. Les écritures sacrées des Moines n’avaient point d’importance. Puis, la Déesse lui avait secrètement confié la mission d’être son champion, et de résoudre le mystère. Le mystère, le secret de cette quête, elle était gravée sur ce sabre en bois, ultime moquerie des moines à son encontre. Belphégor le savait, et Dame Destinée lui avait soufflé la première étape de la résolution, comme l’indice d’un mystère savamment susurré à l’oreille d’un champion.

Son entrée dramatique et énergique, Belphégor l’assuma. Il chercha immédiatement du regard cet artisan réputé. Il ne vit qu’une femme. Une cliente, ou peut-être son apprentie. Oui. Elle ne pouvait être que son apprenti ; et comme dans les histoires qu’on lui comptait, les apprentis étaient meilleurs que les maîtres. Alors, cette femme, elle avait la solution. Elle était la solution. Alors vînt le temps des suppliques. Nulle fierté ne méritait de tenir face aux besoins de Dame Destinée.

« Aidez-moi ! » dit-il, sans se retenir. S’il avait pu, il se serait jeté à ses pieds. Mais un vilain promontoire se dressait entre eux. Belphégor ne daigna même pas regarder les œuvres qui s’y trouvaient. Elles étaient pourtant de qualité, suffisamment pour que Jacquemart veuille les exposer.

Puis, le jeune homme s’interrogea devant la question de la jeune femme. S’absente t’il souvent ? Bonne question. Il relativisa alors ses connaissances de Jacquemart. L’homme tenait de la légende. Jamais il ne l’avait vu. Mais le prince avait toujours idéalisé le graveur. Ses connaissances devaient être aussi importante que sa renommée mais ses habitudes relevaient du mystère le plus complet.

« Je m’appelle Belphégor » avoua finalement le jeune homme, avant d’attraper vigoureusement le sabre en bois. Il le tendit respectueusement, offrant à son sabre de métier une légère secousse. Il n’y avait pas à dire, même pour un manant comme Belphégor, le bôken était une merveille. Parfaitement équilibré – ce qui était rare pour un sabre en bois – et loin d’avoir une apparence rude, il ressemblait à une merveille d’artisanat. Puis, lorsqu’on attardait le regard sur la poignée, on y voyait les premiers signes d’un message. Les caractères, gravés avec précision, ressemblaient à un langage aussi complexe que merveilleux. Et plus le lecteur s’attardait sur la calligraphie, plus la langue semblait présenter une douce histoire.

Comme un murmure à son oreille, Belphégor s’était récemment convaincu qu’il s’agissait de l’ultime message de la Déesse au Temple bleu, et à son champion. Ce message, mystérieux, était peut-être une clé pour satisfaire le désir de la divinité ; et acquérir une place définitive dans son panthéon, à ses côtés. L’objectif d’une vie.

Belphégor chassa soudainement l’idée de sa tête, cherchant à se reconcentrer sur la situation. Il s’agissait là du premier enseignement des Moines. « Ce sabre est l’héritage de la Déesse Destinée, Dame Protectrice du Temple Bleue de l’île de Garamond. » Puis, Belphégor se perdit dans les souvenirs de son île. Nostalgique, il souvînt du sang, puis de l’odeur de souffre qui se dégageait des nombreux champs de bataille. L’île était en proie à la plus grande des guerres de son histoire, et elle semblait durer depuis si longtemps que les habitants peinaient à se souvenir de la cause. Seul le Temple Bleu persistait à se dresser comme l’infamie de la guerre, en haut d’une montagne, pour dominer l’île. Quel endroit magnifique. « Il y a, sur ce sabre, un message qui m’est destiné. A moi, Belphégor de la maison royale Harrington de Garamond. »

Et soudain, Belphégor ricana en entendant son nom complet, énoncé comme les us et coutumes de l’ile. Il se reconcentra néanmoins très vite. Il y avait beaucoup en jeu.



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J'affiche un léger sourire en voyant l'homme présenter son arme en bois gravée. Je pourrais l'aider certes, mais je ne travaille pas ici. Je regarde rapidement autour de moi et le vendeur ne semble pas être revenu. Je vais devoir faire son boulot à sa place en plus ? Je prends l'arme en main en hochant respectueusement la tête lorsque l'homme en face de moi se présente. Je jette un rapide coup d'œil à son accoutrement et il semblerait qu'il faille partit de la Marine. C'est bien ma veine ... je tache de ne pas paraître suspecte en gardant mon sourire.

« Enchantée Belphégor. Je m'appelle Lise. Mais je ne travaille pas ici, cependant je peux vous aider à déchiffrer ces symboles. »

Je réajuste convenablement ma cape en toussant, pour finir par me plonger dans le déchiffrage de ces symboles. Ils sont anciens, pas autant que les Ponéglyphes ça c'est sûr mais ce ne sont pas des écritures que l'on croise souvent. Je n'arrive malheureusement pas à tout déchiffrer à la lettre près mais ... on dirait que ce qu'il y a d'écrit n'est absolument pas sérieux. J'arrive à en déceler le message principal mais pas à le déchiffrer littéralement. Je ris légèrement avant de tendre son arme à l'homme en face de moi.

« Eh bien Belphégor on dirait que les personnes qui vous ont offert ça se sont bien joués de vous. Ce message n'a absolument rien de sérieux, c'est une simple moquerie écrite par un Doyen, que vous devez sans doute connaître car il se moque de vous, de vos capacités et de votre côté tête en l'air parfois. Je n'arrive pas à traduire mot pour mot ce qu'il y a d'écrit c'est une écriture ancienne et peu utilisée mais ça n'a rien d'une prémonition ou du message d'une Déesse que vous devez suivre. J'en suis désolée. »

« Mais qui êtes-vous ? »

Une voix vieille et rauque nous surprend alors, eh bien le voilà ce vieux vendeur. Un vieux homme à longue barbe, à l'allure très sage. Je me tourne alors vers lui en faisant un long mouvement de cheveux.

« Enchantée, vous devez être le tenancier de cette boutique. Je m'appelle Lise, je voulais simplement venir ici pour vous poser quelques questions sur les gravures que vous réalisez. Quant à cet homme ... je crois que je l'ai perturbé. Il m'a demandé de traduire ce qu'il y avait d'écrit sur son arme, peut-être pourriez vous confirmer mes dires. Je ne suis pas une experte, dans ce langage en tout cas. »

Terminais-je par dire tout bas. Le vieil homme me lança un regard interrogateur, ne voyant sûrement pas là où je souhaitais en venir. Il finit par me dépasser et s'approcha lentement de Belphégor.
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C’était une panique contrôlée. L’air tendu sur le visage se déliait, petit à petit, dès que la jeune dame s’empara du bâton. Son cœur se noua, pourtant, lorsqu’elle prononça les premiers mots. C’est à cet instant précis que Belphégor songea à l’apparition de sa chère déesse silencieuse. Il espéra jusqu’à la dernière seconde, jusqu’à l’apparition d’un vieil homme. Finalement, elle le laissa seul. Encore. C’était devenu une habitude. Ses apparitions étaient de plus en plus rares, et ses mots de plus en plus recherchés. Belphégor vit malgré tout dans les quelques mots un apéritif à une révélation plus grande, plus fameuse, plus extraordinaire.

Mais l’ombre jaillissante avait un regard désapprobateur. Ce genre de regard, Bel’ ne le connaissait que trop bien. Il l’avait vu pendant des années dans le visage des divers moines qui s’étaient chargés – bien mal – de son éducation. Peut-être est-ce pour cette raison que le jeune homme ne fut guère déçu du message laissé à son attention. Restreint par la bienséance, et malgré l’ombre dignement apparu, Belphégor s’inclina en signe de respect. Il aurait bien prononcé une vaine formule de remerciement, si le vieil homme ne s’était guère plus approché. Rapidement, il dépassa la jeune femme dénommée sobrement Lise. Il attrapa le bôken au passage, et scruta les marques. Il expulsa, sans ouvrir la bouche, un coussin d’air par la gorge, provoquant au passage un mollement sentiment de suffisance. Il caressa alors sa barbe excessive.

« Un bôken. » dit-il. Sa voix – Belphégor devait bien le reconnaître – respirait la sagesse. C’était un maître artisan. Il suffisait de le regarder pour s’en convaincre. Ses bras, malgré sa vieillesse évidente, n’étaient pas charnues. Il y restait une once de muscle. Ses yeux étaient bien hagards, et son calme était olympien. « Il est rare de graver des objets aussi inutiles. » ajouta-t-il.

Belphégor acquiesça.

Les vieux moines adoraient la symbolique. Le prince, lui, pensait que les gravures étaient un phénomène de mode qui ne se distinguait pas de la couleur d’une écharpe. Mais les moines étaient friands de ce genre de sottise. Ainsi, ils étaient capables de la pire des âneries, comme graver un message secret de la Déesse sur le plus inutile des objets. « Quant au message … »

Le regard de Belphégor se tendit immédiatement. L’espace d’une seconde, il ne put s’empêcher de penser que Lise avait peut-être fait une erreur. « Je n’en dirais pas davantage avant d’avoir discuté le prix. » Le prince l’observa. Si l’allure laissait penser à un professionnel dont l’estimation valait le prix d’un château, Belphégor savait que sa bourse était plus vide que l’estomac d’un sanglier famélique. Il garda donc le silence quelques secondes. « Vous êtes dans la Marine ? » Belphégor suivit le regard du vieil homme vers sa veste estampillée de la marque des forces armées du Gouvernement Mondial. Peut-être était-ce la sa chance : l’homme devait être reconnaissant de l’apport des forces de la marine. « Je ne fais pas à crédit. » dit-il, sur un ton autoritaire. Belphégor senti son énergie se briser soudainement.

Il resta malgré tout silencieux.

« Si vous avez déjà récolté une information, vous devez également payer. » Le vieil homme lança le bôken à Lise, en retournant vers le comptoir. « Toute information acquise ici est payante. » dit-il en rigolant. « Je ne m’engage pas sur la qualité de ce que vous a dit cette gamine, par contre. »

Belphégor serra le poing. Peut-être était-ce le sentiment d’injustice qui grandissait, soudainement ; ou alors il s’agissait uniquement de la triste idée de devoir se séparer d’un quelconque billet, déjà rare dans son portefeuille. Puis, fronçant les sourcils, Bel’ lorgna cet homme qui venait de jeter son précieux bôken comme si c’était une vulgaire breloque de son magasin. Le prince grognait de colère. Si l’objet était puéril, c’était un symbole pour les moines. Et malgré tout le ressentiment de Belphégor pour eux, il avait une valeur.

Belphégor s’inclina alors à nouveau en face de Lise. « Merci beaucoup. » dit-il, simplement. Le jeune homme tendit ses mains pour recevoir humblement son sabre de bois, dont les insultes étaient finement gravées. Les moines s’étaient donnés du mal, et il comptait bien les frapper avec le modeste objet. « Votre expertise est incroyable Madame Lise. Elle n’a d’égale que votre gentillesse. » Belphégor lança un regard agressif, durant quelques secondes, au vieux propriétaire qui s’était installé derrière son comptoir. Il y répondit à peine, trop occupé à fixer la pauvre femme.



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Belphégor ne sait pas vraiment quoi dire face à ce que je viens de lui dévoiler, et je dois bien avouer qu'à sa place j'aurais réagit de la même façon. Il semble déçu mais pas tant que je l'aurais cru. Ce message de personnes qu'il connaît doit tout de même lui faire plaisir. Je me tourne finalement vers le comptoir, où le tenancier s'approche de nous. À première vue comme ça, je ne saurais pas vraiment quoi penser de lui, je le trouve très sec, assez aigri. Il prend le boken en main et l'analyse rapidement avant de me le jeter dans les mains. Je le récupère agilement de la main droite en penchant légèrement la tête sur le côté.

« Vous avez un certain sens de l'humour c'est indéniable. Mais votre respect cependant ... »

Belphégor fait donc bel et bien partit de la Marine, je ne devrais pas faire ami-ami avec lui, mais on dirait que ce qui me révolte le plus c'est le manque de respect que le vieux a fait en jetant le boken de Belphégor dans mes mains. Pour un tenancier d'une boutique de renom pour ses gravures sur des objets et des reliques légendaires ... j'ai connu mieux. Je fais un revers de main dans mes longs cheveux avant de me tourner lentement vers l'homme de la Marine, il se prosterne presque devant moi comme pour réclamer son objet tout en me remerciant grandement.

« Oh tenez. Et ne vous en faites pas je m'y connais bien en langues anciennes. »

Devrais-je dire ça à un homme de la Marine ? En temps normal non, mais ce Belphégor n'a pas l'air très concentré sur son devoir, donc il ne devrait pas faire de liens entre les langues anciennes et les Ponéglyphes. Le vieil homme par contre, ce n'est pas sûr. Mais il n'a pas l'air d'être un obstacle sur mon chemin. Je croise finalement les bras en rabattant ma cape en arrière, dévoilant une partie de mon Climat-Tact qui pend derrière moi.

À vrai dire je ne sais pas trop quoi faire, est-ce que les deux hommes ont envie de discuter ou bien est-ce que Belphégor souhaite partir d'ici ? Cet homme ne m'a pas l'air mauvais et ça n'a pas non plus l'air d'être un homme de la Marine très dangereux pour moi. Je pourrais passer un peu de temps avec lui pour en apprendre un peu plus sur lui, et sur la Marine sur les Blues. Si je réussis à poser mes questions avec un minimum de tact je pourrais emmagasiner des informations intéressantes. Je m'adosse finalement au mur de la boutique en souriant.


« Belphégor, je ne sais pas ce que vous souhaitez faire mais l'on dirait que cette histoire vous a chamboulé. Souhaitez-vous sortir discuter et boire un petit remontant malgré le temps pluvieux à l'extérieur ? »
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Cette journée n’avait pas bien commencé. La pluie, d’abord. Cette foutue averse avait mis des nerfs de Belphégor de travers. Et en ce moment, il n’avait pas besoin de ça. Travailler pour le gouvernement mondial et qui plus est la marine, était d’une difficulté qu’il n’avait jamais appréhendée. Bel’ n’avait jamais réfléchi. On lui avait confié une mission, la mission de retrouver les hommes qui s’étaient emparés du trésor sacré du temple bleu. C’était sa quête, son ultime tâche pour rentrer dans les bonnes faveurs des moines. Et dans cette mission, il se savait épauler par le plus merveilleux des coéquipiers : la déesse Dame destinée.

Mais aujourd’hui, la déesse n’en faisait qu’à sa tête. Elle était silencieuse ; ce qui énervait passablement Belphégor. Puis, la pluie avait troublé la beauté de la paisible ile de Inu Town. Voilà que Belphégor se retrouve face a une jeune dame qui lui apportait des nouvelles étranges. Alors comme ça, son sabre en bois ne recelait aucun secret ; juste une blague de mauvais goût des moines du temple bleu. Cette nouvelle troubla Belphégor. Ce message, il comptait dessus. C’était supposé être une preuve du choix de la déesse, une preuve du choix de son champion. Et pour la énième fois depuis qu’il avait quitté l’île, Belphégor était encore livré à lui-même. Et cette fois, non sans ironie, la porteuse du message décevant veille à son réconfort.

« J'aime le thé bien chaud » dit-il, retrouvant un sourire immédiat.

Son sourire éteignait toute noirceur dans ce lugubre commerce. Le vilain patron, commerçant et artisan qu’on disait de valeur, resta silencieux. Il avait bien essayé de les arnaquer ce pourceau. Belphégor s’inclina en direction de Madame Lise. Puis, il tendit sa main vers la porte pour l’ouvrir. La poignée était des plus glissantes, Belphégor dû s’y prendre à deux fois pour ouvrir la porte. « Après vous Madame Lise ! » dit-il avec simplicité. Dehors, la puissante averse sévissait encore. Alors que Belphégor attendait simplement que Lise sorte, le patron toussota. Avec amertume, il frappa de son poing son comptoir. « Tu n’oublies rien, gamin ? »

Bel lui lança un regard timide, les yeux virevoltant sur les marchandises. « Non. A plus. » répondit-il, avec un irrespect parfaitement assumé. « De toute façon, j'ai pas un sou.» lâcha t-il en rigolant. L'état de sa bourse, en effet, ne lui permettait aucunement de financer l'escroquerie de ce vieil artisan. Alors, il emboita simplement le pas de Lise, laissant sa veste mouillée derrière lui. La nouvelle ne sembla pas l’avoir plus blessé que ça. Rapidement, Belphégor avait compris qu’il devrait juste donner une correction aux moines quand il rentrerait victorieux avec les manuscrits poussiéreux. Finalement, le sabre en bois aurait une utilité.

« Madame Lise, vous avez déjà entendu l’histoire du serpent Valhëim et de la façon dont Dame Destinée l’a vaincu ? » demanda Bel’ qui quittait le commerce. « Je crois qu’il y a une très bonne taverne en face. Le thé y est fameux, dit-on. Mais il faut traverser la pluie. » s’écria Belphégor, peu motivé à affronter à nouveau les puissantes gouttelettes qui s’abattaient en trombe juste devant eux.

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La réflexion que Belphégor lança au vieil homme me fit légèrement rire. Je lui emboîte ensuite le pas en passant la porte, la pluie dehors bat son plein et je dois bien avouer que je n'ai pas envie de me retrouver toute mouillée mais malheureusement mon Climat-tact ne me permet pas encore de me protéger de la pluie, simplement de la générer. Je dois bien avouer que se serait une technique à mettre en place pour sortir lorsque j'en ai envie sans risques d'être toute trempée. Le jeune matelot me parle ensuite d'une légende dont je n'ai jamais entendu parler. Je lui souris alors avant de m'avancer lentement sous la pluie.

« Non, je n'ai jamais rien entendu de tel, mais si vous le voulez bien j'aimerais que nous terminions cette discussion dans cette taverne. »

Je me mets alors à courir rapidement vers cette taverne pour entrer dedans en trombe. Et à l'intérieur c'est un calme plat qui nous accueille. Il y a une petite dizaine de personnes mais ils n'ont pas l'air très bruyants, d'un côté de la pièce il y a l'air d'avoir un groupe de cinq qui semblent manigancer des choses louches en vues des regards qu'ils me jettent lorsque j'ai franchis la porte. Quant aux autres, ils sont attablés à deux et trois et discutent tout bas. Le patron de cette taverne est un homme musclé et imposant qui nous regarde sévèrement alors que nous venions d'entrer, tout trempés.

« Quelle ambiance ... allons nous installer au bar Belphégor. »

Je m'avance, confiante au centre de cette taverne avant de me faire arrêter par l'un des hommes installés au groupe de cinq, ceux qui étaient en train de manigancer des choses dans leur coin. Il m'attrape la cape, dévoilant mon Climat-tact à ses collègues, qui commencent alors à me lancer des regards intéressés et des rires laissant clairement penser qu'ils avaient des sous-entendus derrière la tête. Je lui donne un revers de main, lui faisant lâcher l'emprise qu'il tenait sur moi. Avant de le regarder de haut.

« Je ne sais guère qui vous êtes ni ce que vous me voulez, mais ne vous avisez pas de me toucher. »

Je vais ensuite m'installer confortablement au bar, mais l'homme n'ayant pas pu ouvrir la bouche pour parler, semble l'avoir de travers et commence à se lever de sa table pour venir nous voir. Je ne sais pas ce qu'il prévoit de faire mais il n'a pas intérêt de me toucher une seconde fois ni même de s'en prendre à Belphégor, il risquerait d'être bien accueilli.
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