Lapègre
Repaire de la pègre – Île inconnu :
Il était dix heures du matin, dans un bar miteux se trouvait quatre personnes issues de la pègre, ces hommes en attendaient un cinquième. L'ambiance était plutôt calme, les quatre bonshommes attendaient leur patron patiemment. Le bar était vide, ce rendez-vous était prévu depuis un mois, la pègre n'allait pas laisser fuiter ses informations, même un ivrogne avait une langue.
- P'tain, il fout quoi ?! J'en ai marre d'attendre...
Le type qui était en train de râler se nommait Genji, ce type était le chef du groupe, il était connu pour ses excès et sont mauvais caractère. Son surnom était Genji le survolté, il était nommé ainsi à cause de son impulsivité. Pour le moment, il était accoudé au comptoir du bar, tout en fumant une clope.
- Patience...
Le type bavard s'appelait Hattori, si Genji était les muscles du groupe Hattori en était le cerveau, il n'était pas plus intelligent que le blondinet, mais il était plus calme et raisonnable. D'ailleurs, ce cher Hattori était un assassin maîtrisant le Ninjutsu, un être redoutable. Pour le moment, il regardait par l'une des fenêtres du bar, pour y apercevoir leur visiteur.
...Tuer.
Le gars sympathique s'appelait Shu, ce bonhomme était différent de ses camarades, déjà ce type était un cyborg, mais la différence ne s'arrêtait pas là. Shu était connu pour son sang-chaud, il était violent et sadique, il prenait plaisir à voir souffrir les autres personnes. Pour le moment, il aiguisait ses lames qui lui sortaient de ses avant-bras, tout en examinant le quatrième larron derrière le bar.
- Il va bientôt arriver, pas de panique. S'il vous plaît, ne cassez rien.
Ce gars n'était que le gérant du bar, ce n'était qu'un larbin de la pègre qui devait veiller sur ce lieu de rendez-vous, il s'appelait Make. Pour le moment, il essuyait ses verres rempli de saleté. Tout d'un coup, la porte s'ouvrit, l'endroit mal éclairé devint subitement lumineux, dans la lumière se trouvait trois hommes. Le premier fit son entrée suivi de ses gardes du corps, la porte fut fermée de nouveau, le bar retrouva son sombre éclairage.
- Hum... Assis, tout de suite.
Le parrain était là, ses ordres étaient incontestables, les gardes du corps regardaient les petites frappes avec insistance.
- Tout de suite parrain.
Les gars s'assirent autour d'une table crasseuse, les gardes du corps prirent place en face des malfrats, leur boss s'assit sur une chaise se trouvant entre les deux mastodontes. Que dire sur les gardes du corps ? Bah, pas grand-chose. Ils étaient jumeaux, plutôt balèzes, crâne chauve, costume noir, cravate noire, chemise blanche, lunette noire. Ho, si ! Ces types n'étaient que de la ferraille, des cyborgs sophistiqués. Ils faisaient passer Shu pour un vieux modèle bon pour la casse et, ça, l'ancien modèle le savait. Ils ne vivaient que pour servir et protéger le patron, leur vie n'en était pas une, sans leur patron, ils n'avaient aucune raison de vivre, la pègre savait conditionner leurs hommes. Le parrain, ce type n'était pas ce qu'on pouvait appeler une gravure de mode. Il avait du bide, il sentait le cigare froid, ses cheveux étaient plaqué en arrière grâce à une tonne de gomina qui sentait la lavande, l'odeur était prenante. Il était vêtu d'un chemise violet, le parrain avait un pantalon noir avec des chaussures noires également, un manteau blanc constitué de plume d'oie, il avait un chapeau Borsalino blanc.
Hum... Bon, vous voulez mon appui pour organiser vos petits trafics ? C'est ça ?
Genji arboraient un sourire confiant, il était sûr de lui.
- Écoutez parrain, nous ce qu'on veut, c'est le respect. J'ai entendu dire que des baltringues dans la famille nous considèrent comme des petites frappes, alors qu'on mérite largement notre réseau...
Le parrain dévisagea le survolté.
- Sous votre surveillance, bien entendu.
Genji prenait sur lui, lui qui d'habitude préférait parler avec ses poings, sa diplomatie avait surpris ses camarades. Le boss croisa les bras, il regarda les rigolos en face de lui, ces types voulaient du respect ? Eh, bah, le patron agira en conséquence.
- Vous voulez être reconnu comme de vrai mafieux ? Bien, je veux bien vous accorder une chance pour me prouver votre loyauté. D'habitude, je ne donne pas ce genre de mission à des débutants, mais comme je vois que vous en avez dans le pantalon, assez pour me dire vos revendications en face. Plus d'uns se seraient évanoui dans leur propre défection rien qu'en me parlant.
Shu dévisageait les gardes du corps toujours inexpressif, toujours silencieux, mais attentif. Hattori avait peur, peur de la réponse de Genji, il se vexait pour rien. Genji était envieux, ce type voulait la place du parrain, mais il savait qu'il devait lui lécher les pompes rien que pour rester en vie.
- Merci... parrain.
La tension retomba, Genji avait pris sur lui. Le grand manitou claque des doigts, l'un des gardes du corps sorti un dossier de son torse, une cachette sécurisée. Le cyborg posa le dossier sur la table, puis il referma son torse. Le survolté et ses compagnons observaient ce document, mais ils n'osaient pas le toucher, par peur d'irriter le parrain. Ce dernier le fit glisser jusqu'aux losers, Genji l'ouvrit aussitôt, dans ce dossier figurait l'identité d'une balance.
- Mais...
- Vous le connaissez ?
- De réputation.
Le parrain sortit un cigare de sa poche, puis il le mit dans son bec, un garde du corps sectionna le bout du cigare avec son majeur, puis il alluma l'extrémité avec son index.
- Bumpy dit le baveux, on aurait dû se méfier avec un nom pareil.
- On ne pensait pas qu'il allait baver ailleurs que chez nous, ce type demeure une menace pour notre réseau, il connaît beaucoup trop d'information sur nous.
- Il a trahi notre famille, mais pourquoi ?
- Il n'a pas encore parlé, mais on sait de source sûr qu'il est en relation avec la marine. Il a un rendez-vous prévu avec le colonel de la 475ème unité de la marine, sur l'île de Dawn, plus précisément à Grey terminal. Votre travail est simple, ramenez-moi cet enfoiré de traître, mort ou vif... Famille et tout le reste, vous me cramez tout ce qui est susceptible de conduire à Bumpy.
Genji regarda ses potes, puis il prit une décision.
- J'avais décidé à la base d'envoyer d'autres hommes plus qualifiés que vous, mais j'ai envie de voir comment vous vous en sortez.
- Nous allons ramener ce traître pieds et poings liés, mort ou vif !
Le parrain pouffa en entendant ses paroles, il se leva, ses gardes du corps le suivirent. Puis il se dirigea vers la sortie du bar, l'un de ses gardes du corps ouvrit la porte, le boss adressa une dernière parole à ses hommes avant de les quitter.
- Si vous échouez, vous endurerez le même traitement que Bumpy... Je ne tolère pas l'échec, encore moins les petits arrivistes qui ne sont pas dignes de ma confiance.
Le parrain s'en alla, laissant derrière lui quatre hommes terrifiés par cette menace. Ils se rendirent sur leur caravelle, puis levèrent les voiles en direction de l'île de Dawn.
Une journée de voyage plus tard :
La caravelle accosta dans le port du village Fushia, les trois petites frappes descendirent de leur navire avec hâte. Quelques hommes de mains étaient avec eux, la pègre était généreuse en chair à canon, mais ils servaient aussi de témoin. Les types ne passèrent pas inaperçu, ils étaient vêtus comme les gardes du corps du parrain, sauf qu'ils avaient des armes à feu à la ceinture.
- En route, ne perdons pas de temps.
La pègre traversa Fushia sans se préoccuper des villageois qui les regardaient avec méfiance, un homme en particulier était plus méfiant que les autres, il s'arma d'un harpon, puis il suivi discrètement les mafieux.
Quelques minutes plus tard :
Un bateau de pêche arriva au port du village Fushia, trois hommes s'y trouver à son bord. Trois révolutionnaires accostèrent au port, l'un d'eux était déjà venu au village auparavant, mais à cette époque, il n'était encore qu'un chasseur de primes. Clint et ses hommes sortirent du bateau, ils remarquèrent la caravelle qui se trouvait à côté de leur embarcation, dessus, il y avait quelques hommes vêtu en noir qui gardaient le navire. Les trois révolutionnaires arrivèrent en ville, puis ils se rendirent dans l'unique bar du village. Pourquoi étaient-ils sur Dawn ? Tout simplement parce qu'ils n'avaient plus rien à boire, à manger, l'île de Dawn était la plus proche de leur position. Les trois révolutionnaires se posèrent autour d'une table, ils commandèrent de quoi boire, de quoi manger à s'en faire péter la panse.
Dernière édition par Dallas Clint le Jeu 20 Mai 2021 - 11:45, édité 1 fois