Présentation Wayne Macallan

Certains considèrent que mon look débraillé ne fait pas honneur à la fonction que j'occupe. Mais il faut que j'vous dise, ça m'est bien égal, je ne troquerais mes chemises au style tropical pour rien au monde. Quoi les tops colorés ne sont pas adaptés pour c'que j'fais ? L'important c'est que le boulot soit bien fait non ? Bref, pour le bas, Rien de bien particulier la couleur de mon pantalon va osciller entre le noir et le marron foncé, avec des rangers noires en cuir... Oui l'aspect est légèrement usé, elles ont du vécu que voulez-vous... Y’a pas que mes chaussures qui ont un aspect usé ? Je vois le genre. Ouais ouais, basique je sais je sais, et pour éviter de me geler les miches, je n'oublie jamais mon manteau long noir. Quoi encore ? Le manteau de l'uniforme pour afficher ma fonction ? Te fais pas de bile pour ça, je m'présente toujours avant de cogner.

En somme, je n'pense pas être désagréable à regarder hein ? Bon ok mon épaisse barbe et ma coupe de cheveux me donnent vraiment un air négligé, je l'admets... Mais là encore, je m'en contrefous l'ami. Ah ça oui j'ai toujours le sourire ! Comment ça un regard de dément ? C'est parce que j'ai les yeux foncés que t'as cette impression c'est tout. J'suis tout ce qu'il y a de plus sympathique je te le garantis.

Je ne suis pas ce qu'on qualifierait des plus athlétiques. Attention, je m'entretiens je ne dis pas le contraire, un mètre quatre vingt sept, je suis un beau bébé faut bien me nourrir. Un petit costaud ? Ouais ok je fais du sport je l'admets. Hein ? Qu'est ce que tu reproches a ma démarche nonchalante ? Continue sur ta lancée et j'peux t'assurer que tu vas t'prendre une branlée toi.

Je ne suis pas un modèle d'intégrité. Oui disons que pour moi, c'est la finalité qui prime, car comme on dit la fin justifie les moyens... Et quand on me donne une mission, évidemment que je fais tout c'que je peux pour la mener à bien, tu m'as pas pris pour un tir-au-flanc quand même ? Insubordination ? J’vois que t’as bien lu mon dossier hein... Écoute je n’suis en rien un de ces foutus forbans, la loi c'est la loi, et je respecte ça comme tout le monde devrait le faire. Ah ça oui, après ça ne signifie pas que vais suivre les directives d'un petit péteux haut gradé à la lettre. Mais tant que le résultat est là après tout on peut bien se permettre un peu de fantaisie t'es pas d'accord ? Hein ? Borderline, moi ? Oh mais non...

Non vraiment je suis quelqu'un de sérieux, de loyal et crois moi quand il s'agit de s'occuper de la vermine, oh bordel y'a pas plus volontaire que moi... Non pas comme un chasseur de prime, me prends pas pour un de ces minables... Si j'me suis engagé dans la marine c'est pour aider à faire régner l'ordre en ce bas monde, pas uniquement pour envoyer les rebus derrière les barreaux. Ouais j'avoue que j'adore la castagne et c'est aussi une des raisons.

Tu veux parler de cette bouteille ? Whisky, single malt, trente cinq ans d’âge, en provenance de North Blue, mon favoris... Un problème de boisson ? Non disons que j'me suis rapidement rendu compte que ça fonctionne mieux que les médocs et le programme de suivi psychologique dont on peut bénéficier dans le cadre de la médecine du travail... Euh n'y vois aucune offense hein. Alors ouais, j'aime m'en jeter un p'tit ou deux après une journée de dur labeur, je n’vois pas de mal à ça.

M'emporter ? J'avoue que je m'emporte vite quand quelqu'un décide de me faire suer, je n'y vais pas par quattre chemins... On est sous tension, j'imagine que c'est le métier qui veut ça. J'ai pas un caractère facile c'est vrai, et je reconnais que je peux parfois me montrer un peu... Moqueur avec les gens. Mais malgré tout je sais respecter la hiérarchie sois-en sûr.

Après j'suis pas non plus la plus exemplaire des figures paternelles vis à vis d'mes gars. Mais ne te méprends pas là dessus, je tiens tout particulièrement à eux et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour éviter au maximum qu'ils se fassent trucider. J'suis pas non plus une petite pleurnicheuse et je ne tolère pas ça sur mon navire, si ils se sont engagés c'est qu'ils connaissent les risques. Ben quoi ? Nourri, logé, blanchi, avec un p'tit salaire sympa ? On ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et le cul d'la crémière. J'suis juste un mec pragmatique, je ne me suis jamais bercé d'illusion, le monde n'est pas tout rose et j'en ai conscience. Maintenant si j'suis là aujourd'hui, c'est avant tout pour maintenir l'ordre du mieux que j'peux.

Que je te parle de moi ? C’est c’que je fais depuis taleur... Ah ! D’où je viens ? Écoute je suis né en 1586, en tout début d'année à Lavalliere sur la Belle du Nord. Ouais Boréa quoi, pour les ignorants comme toi... Mon paternel était brasseur, oui oui la bierraubeurre, toujours les mêmes clichés c'est dingue. Bon la prochaine fois que tu m'interromps je te coupe la langue et je te l'enfonce dans... OOPS, ouais restons corrects. Ou en étais-je déjà ? Ah oui, je reprends, c’était en tout début d'année à Lavallière. Dans le temps ma mère tenait une boutique de prêt-à-porter, fabrication Boréaline garantie, sacré gage de qualité tu peux m'croire. Une vraie artiste ma p'tite maman, mais je m'égare. J’ai eu une enfance correcte, j’ai pas à me plaindre, fils unique j’ai été chouchouté ça oui. 

Bref, même si le service militaire n'est devenu obligatoire qu'en 1612, déjà à l'époque il était vivement conseillé. Ne comptant pas devenir mineur ou bucherons je décidais de m'engager lorsque je fut en âge de le faire. J'exagère a peine, mais je peux t'assurer qu'en ce temps là, y'avait pas beaucoup plus de possibilités. Bref j'ai servit dans l’armée et j’ai finit par rejoindre la marine régulière sous les ordres du commandant Ranford pendant pas moins de huit ans. On dépendait du QG de North Blue et notre champ d'action s'étendait sans surprise sur l'ensemble de la mer. Nos missions se cantonnaient principalement à la surveillance du territoire et au maintien de l'ordre.

Ayant fait ses preuves au bout de huit ans, on affecta alors le commandant Ranford a des missions un peu plus... Risquées, sous les ordres du commandant Mephis Toffel. Oui je devine à ton air inquiet que t'as entendu parler du "Porte-Poisse" toi aussi. Son aspect endurci ne semble être qu'une carapace, je n'ai pas souvent eu affaire à lui, mais les rares fois ou j'ai pu croiser son chemin, il m'a semblé être un mec plutôt sympathique... La 444ème division ? Non c'est out récent ça. Arrête de m'interrompre j'ai dit.
Bref en changeant d'affectation, le commandant Ranford et son équipage se virent confier des missions plus périlleuses. C'était aux alentours de 1613 si ma mémoire est bonne, en ce temps-là j'étais Adjudant. On en a cogné des malfrats en ce temps la tu peux m’croire, et on en a coulé des rafiots. On faisait ce qu’on pouvait pour maintenir l’ordre sur North Blue quoi. Un beau jour, on fut envoyé sur une intervention en mer aux environs du Royaume de Luvneel, un gang d'hommes poissons s'attaquait régulièrement à des convois marchands. L’objectif de la mission était très  simple, se rendre sur place pour leur flanquer une bonne raclée, on s’exécuta alors sans attendre. Faut savoir qu'à l'époque j'étais un jeune homme plein d'ambition, bercé par les histoires de triomphe de tel ou tel héro de la marine, je voulais entrer dans les bouquins et gagner en renom quoi... Donc ce genre de mission était l’occasion de s’illustrer un peu plus. Mais revenons à nos moutons, on arrive sur place, on met pas longtemps à entrer dans le bain si j'puis dire, un navire marchand, en flammes, des cris de partout, c'était terrible.

Rapidement nous nous sommes déployés pour aborder le bâtiment, plein de civils et c'était une véritable boucherie. Des cadavres déchiquetés pour la plupart, à n'en plus finir, le feu qui grignotait peu à peu les derniers centimètres de bois encore intact, vraiment pas beau à voir tout ça... Mais aucune trace des hommes poissons, on était arrivé trop tard et ils avaient déjà filé. Du coup le commandant Ranford ordonna à ce qu'on évacue les survivants avant que le rafiot ne sombre dans les abysses. On s’exécuta, accompagnant les quelques marchands, traumatisés vers notre cuirassé, le plus rapidement possible. L'épave en devenir commençait à se remplir d'eau, il ne restait plus beaucoup de temps, j'accompagnais un de mes camarades vers les ponts inférieurs pour vérifier qu’on oubliait personne et on ne tarda pas à arriver devant une porte fermée, coincée par un morceau du cabestan qui avait visiblement servit de projectile. Alors le cœur plein d’héroïsme, ni une ni deux on s'affaire à dégager la porte, du mieux qu'on peut, la flotte nous arrive déjà aux genoux et dans un élan d’adrénaline on ouvre cette fichue porte.

La c'est la surprise totale... Mais pas l'agréable surprise, ouais la surprise qui te file un sacré mal de tronche. Je me suis prit un coup de rouleau à pâtisserie en pleine gueule, tu sais le rouleau massif, en bois, bien lourd... Plusieurs civils s'étaient réfugiés la dedans, sans doute pour fuir leurs assaillants et ne sachant pas que la Marine avait débarqué, surement pensaient ils qu'on était la pour les saigner. J'ai rarement eu aussi mal, et je te parle pas de douleur physique, non non, j'ai rarement eu aussi mal à ma fierté. Se tenant debout devant d'autres réfugiés, je put découvrir la personne qui venait de manquer de me fendre le crane en deux. Une jeune femme, plutôt pas mal, son inoubliable chevelure d'un magenta flashy, ses yeux d'un vert émeraude envoutant, elle était là à nous regarder, la mine désolée. Pleine de gêne, elle m’aida à me relever, et malgré les tristes circonstances, mon camarade ne put s’empêcher de pouffer.
Les derniers civils hissés sur notre propre bateau, le leur s'enfonçant dans l'obscurité de la mer, il était temps de rentrer. Mouillant dans le port de Norland au royaume de Luvneel, c'est là qu'on déposa les rescapés. Puis on reprit la mer, notre mission était plus ou moins un succès. Il nous est arrivé deux-trois fois en cette période d'être envoyé pour une intervention musclée, mais rien de bien méchant, faut dire que le Commandant était un excellent épéiste et quand il se frittait il n’était pas là pour rigoler.
Fin voilà, routine de soldats dans la Marine. On se lève, manœuvres d’exercice, arrestations de gus etcétéra. Voilà d’où j’viens. Quoi la suite ? Tu veux savoir ce qui s’est passé depuis ? C’est un peu moins rose hein... Bon si tu insistes...

En 1615, soit un peu plus d'un an après le sauvetage en mer dont je t'ai parlé plus tôt, on a eu une perm' avec les collègues et on a décidé d'aller écouler notre solde dans les bars. Quoi déjà à l'époque ? Qu'est ce... Restons corrects, je continue. Donc on était au royaume de Luvneel, à écumer les bars avec les collègues, des beuveries et un peu de castagne, on s'marrait bien quoi, et c'est ce soir là que je suis retombé sur elle. Une chevelure magenta, des formes divines, j'te fais pas un dessin tu vois le tableau hein ? Alors à l’abordage, je saisit ma chance, je l'accoste. D’ailleurs fait amusant, elle se souvient de moi. Parfait. Les présentations faites, Sylla quel prénom magnifique, le courant passe bien. On discute, on rigole, je vois bien qu'elle n'est pas insensible à mon charme naturel... Si si je t'assure que ça s'est passé peu ou prou comme ça. Ce fut une soirée mémorable, qui se terminera au lever du jour et on conviendra de se revoir. On se revoit quelques jours après, je me noie dans son regard, bois ses paroles, je pense que je peux dire que j'ai connu l'amour, le véritable amour.

J'te passe les détails je vois que t'es en train de baver. Le plus bel évènement de toute ma chienne de vie arrivera en 1620. Je me souviens de cette journée comme si c'était hier... Une belle matinée ensoleillée, au royaume de Luvneel, Sylla venait de donner naissance à ma fille. Tu te rends compte putain ? MA fille. Cette sensation incroyable, quand tu tiens la vie au creux de tes mains et quand il s'agit de ton enfant j'te raconte même pas comme c'est fou... Lyonna, c'est comme ça qu'on la baptisa ce jour-là, un hommage à ma grand mère. Tu commence à comprendre hein...

Non je ne pleure pas, tu crois quand même pas que tu vas m'avoir a ce p'tit jeu ?! S'ensuivirent de merveilleuses années, la journée je cassais des petites gueules de voyous pour le bien commun et la paix. Dès que je le pouvais je rentrais chez nous, retrouver ma petite famille. On peut pas s'plaindre d'une telle vie je te le dis franchement, je n'ai jamais été aussi heureux, j’avais une raison évidente de me battre.
Et c'est en 1626 que les choses ont dérapées. Tout au long de ma vie, les choses ont toujours dégénéré dans le fond... Je ne me souviens pas exactement du nom de cet équipage et pour être franc je m'en fous, aucun pirate vaut mieux qu'un autre. Ce que je sais c'est que des pirates, revenant de Grand Line se sont dirigés vers le Royaume de Luvneel. Qui étaient ils ? Pourquoi faire ? Qu'est ce que ça change... Le fait est que nous étions en patrouille et rapidement nous avions deux navires pirate en visuel. Le commandant Ranford s'est tourné vers moi. Il faut savoir que je m'étais pas mal rapproché de lui pendant les longues années passées à son service et même si j'ai parfois fait preuve d'insubordination, un respect fort était né entre nous. Plein de confiance il me demanda de choisir le navire que l'on prendrait en chasse puisque les deux se séparèrent et prirent un cap différent.

Je savais que des forces étaient supposées être stationnées au port de Norland, je ne m'inquiétais pas du tout pour le navire qui se dirigeait droit dessus. J'ai donc pris la décision et nous avons traqué le second navire qui s'éloignait au large. Nous l'avons suivit, rattrapé, pilonné puis coulé sans grande difficulté. N'importe quelle patrouille un tant soit peu stratège aurait pu s'en occuper. Une nouvelle grande réussite pour le Commandant. Mais c'était la décision la plus lourde de conséquence qu'il m'ait été donné de prendre.

L'escargophone de bord nous informa rapidement que le port de Norland était attaqué, la situation était préoccupante et ils avaient besoin de renforts. Pour que le sous amiral Jared L'Etau soit dépêché sur place, tu te doutes bien que ça devait être un minimum sérieux hein... A notre arrivée, la bataille était déjà terminée, le port était partiellement détruit. Je n'sais même pas te dire ce qu'il est advenu des pirates, je m'en contrefichais... Tout ce qui m'importait, c'était de poser pied à terre, et de gagner ma maison pour serrer ma petite femme et ma fille dans mes bras.

Mais si je suis là, assit dans ce divan en si charmante compagnie, m'abreuvant de toute l'empathie qu'un psy de ton acabit peut m'offrir... Bah tu te doutes que je n'ai jamais plus pu les serrer dans mes bras. J'ignore ce qui s'est réellement passé ce jour là, j'ignore si le responsable était parmi les pirates, ou parmi la marine... Mais ce jour-là ma maison a tout bonnement été détruite et  quelqu'un m'avait pris Sylla et Lyonna. Jamais plus je ne reverrai leur sourire lorsque je franchirai la porte de ma maison, jamais plus je ne sentirai le parfum enivrant de celle qui avait fait de moi l'homme le plus chanceux et le plus heureux que ces mers aient porté.

Tu as entendu parler de mes écarts de conduite récents... Je vois. Alors à ma décharge, c'est eux qui ont commencé. Je vais tout t'expliquer...
J'étais tranquillement en train de siroter un petit rhum banane à la fin d'une dure journée de labeur... Quoi ? Ouais pendant mes "congés forcés", j'ai entrepris de cultiver mon propre potager, je fais des tomates, des courgettes, bref c'est pas le sujet, je m'égare une fois de plus. Donc ! J'étais tranquillement en train de profiter de ma petite boisson quand ces mecs sont entrés dans le bar. Bruyants, voilà ! C'est le mot, je les qualifierai de bruyants. Donc ils entrent, ils se pointent au comptoir, commandent un verre d'une façon un tantinet irrespectueuse, puis je les entends se vanter de quelques méfaits. Ils avaient frappé un type, tu t'rends compte ? A quattre, ils avaient massacré un pauvre gars juste sous prétexte qu'il n'avait pas voulu leur filer ses berrys.

Je me suis d’abord dit, "Wayne, ça ne te concerne pas..." "Wayne, t'es pas un de ces foutus justiciers, et t'es pas en service..." Puis j'suis resté dans mon coin peinard. Mais après quelques verres, ces mecs ont commencé à enguirlander Rosita. Ma douce Rosita qui n'allait pas tarder à terminer son service. Elle repoussait leurs avances graveleuses, et je sentais que la mayonnaise commençait à monter. C'est parti en sucette au moment ou elle a giflé un de ces minables. Fallait voir sa tête à ce pauvre mec, ah ça ! Ouais il avait mal à sa fierté.

Il a donc sorti un couteau et il a menacé ma Rosita. Ça m'aurait franchement ennuyé qu'il la blesse, tu comprends, sa compagnie après une duuure journée de travail m'était indispensable. On peut pas dire que j'ai beaucoup d'amis... Et si j'ai personne à qui causer, j'ai tendance à devenir grincheux. Donc je me lève, et de façon tout à fait pacifique je leur dit "Les gars, foutez lui la paix ou vous allez morfler." Bon ok, c'était p'tet pas si pacifique... Là y'en a un qui s'approche de moi et qui m'attrape par le col tellement fort, que j'ai carrément un bouton de ma chemise qui vole, c'est dire... A cet instant j'aurais pu mettre ça sur le compte de l'alcool, désamorcer la situation calmement et faire revenir l'ordre dans cette taverne. Faire revenir l'ordre ? C'est plus ou moins ce que j'ai fait, j'ai attrapé la bouteille de je n'sais quoi qui trainait sur le comptoir et je lui ai écrasé tellement fort sur la gueule, j’ai offert à ce pauvre gars une visite dans les étoiles. La suite tu la connais, bim bam boum, j'ai même eu quelques points de sutures et une côte cassée, ensuite cellule de dégrisement pour tout le monde, blablabla...

Oui j'admets avoir déconné à cause de mon passé au cours des deux dernières années... J'ai peut être un peu sombré dans l'alcool et d'autres saloperies ouais... Et il est effectivement possible que j’ai  usé une ou deux fois de certaines accréditations pour plancher sur des projets persos. Je ne vais pas me chercher d'excuses... Que veux tu, je n'ai pas réussi a remonter la pente. Perdre ce qui faisait ma joie et ma fierté, ça a sans doute été l'épreuve la plus difficile de ma misérable existence tu sais... J'arrive à en parler plus de manière détachée aujourd'hui parce que j'ai finit par me faire à l'idée c'est tout.

Encore une fois, si je suis là, à te regarder prendre des notes, pour rédiger ton rapport et décider si j'suis apte ou pas à reprendre du service... Ben c'est qu'au fond j'ai la volonté de me reprendre, de redresser la barre, tu crois pas ? Oh et t'en fais pas, c'est finit les dépendances je suis clean, archi clean... J'ai même fréquenté un groupe d'alcooliques anonymes pour te dire, quelle barbe. Aujourd'hui, je sais que j'suis prêt. Prêt à rempiler, à reprendre mon poste. Prêt à me battre et à donner tout ce que j'ai pour rendre ce monde moins merdique. Je n'ai foutrement plus rien à perdre, alors tu peux m'croire quand je te dit que j'suis prêt à tout donner pour accomplir mon devoir.

Alors maintenant, qu'est ce qu'on fait doc ? Est-ce qu'on repart pour de nouvelles aventures ?

A toi de me le dire.