Jour fatidique, j'attends l'arrivée des deux acheteurs. L'argent vient à manquer. Mes fonds, acquis de l'île aux esclaves, se sont épuisés en un temps record. Création des Âmes Sonneurs à Poiscaille et maintenant une succursale ici. Je jongle avec les rentrées d'argent et les dépenses depuis plusieurs semaines. Vivement que le bateau se vende aujourd'hui sinon le chantier s'arrêtera aussi sec et je serais dans la merde. Pour rester en positif, avec mes différents projets, je dois tirer de la vente, au minimum, un beau billet de cinquante millions... Perdu dans mes pensées, un ouvrier vient m'en tirer sèchement. - Chef de chantier (CdC): Prince White. Nous avons un problème.
...
Prince White ?!
- Ah! Oui. Pardon. J'ai toujours pas l'habitude. J'vous ai déjà dit de m'appeler William ou monsieur à la limite.. Bon, qu'est ce qui se passe ?!- CdC : C'sont les ouvriers. Veulent plus travailler.
- Quoi ?! Pourquoi ?- CdC : Veulent être payés.
- Mais... Les travaux sont pas finis !- CdC : J'sais bien Prin.. Monsieur. Mais ici, sur Alba, on a la coutume de donner une petite avance sur salaire de temps en temps.
- C'est vrai c'mensonge ?... Bon... Dis leurs... Dis leurs de prendre leur journée. J'ai des acheteurs pour le "Bon Entendeur" qui viennent aujourd'hui.- CdC : Le "Bon entendeur" ! Que va dire la Princesse et Laird Douglas ?
- J'dirais la vérité. Pour l'instant, ça reste entre nous. ...
le soleil, haut, perd néanmoins de sa grandeur tandis qu'une chaleur de plomb tombe sur nos épaules. Quelques nuages, éparses, traînent las de leurs périples de ça et là prodiguant leur ombre salvatrice.
Sur le port dallé de Castle Douglas, j'attends les futurs acheteurs.
Sur le port dallé, j'envie les oiseaux plongeant dans l'océan calme d'East Blue pour éviter la chaleur.
Sur le port dallé, je ne cesse de penser à ce mariage, est il de coeur ?
Moi qui ne pense qu'aux intérêts, aux taux et rentabilité, ai-je agis par erreur ?- Môsieur White ! Bien l'bônjour !- Sir Hurwitz je présume. - C'est c'lâ oui, c'est c'lâ. On se serre la main. ...
- ??? : Bonjour Messieurs ! Qui est monsieur White ?
- Moi même. - Enchanté ! j'suis l'homme envoyé par la guilde pour négocier l'achat de votre navire. Vous pouvez m'appeler Dwayne.
- Et bien, Dwayne, laissez moi vous présenter Friedrich Saül Hurwitz, votre concurrent, ainsi que le
"Bon Entendeur"...
Après vous messieurs...
Comme vous le voyez, la majorité du navire est en bois issu cette île même. Pas d'importation, pure produit du savoir ancestrale locale. Voyez ce cabestan. Magnifique non ?... - Dwayne : Auriez-vous des chiffres à nous fournir ?
- Bien entendu. Son pont peut accueillir aisément 60 hommes. Il mesure exactement 42m de long pour 3 mats et un foc. Les voiles, à elles seules, peuvent pousser l'embarcation jusqu'à 20 noeuds. 20 noeuds ! C'est énorme pour ce genre de navire marchand. Et, si vous rajoutez les rames, 12 au total, vous pouvez encore en grappiller. - C'est très bien lâ vitesse. Mais dâns quel but pour un nâvire mârchand ?- Très bonne question, merci, j'allais y venir. Une question avant ma réponse. Qu'est-ce qui est le plus important dans un commerce messieurs ? - Les clients ?- Dwayne : Le bénéficie ?
- Désolé messieurs mais, c'est loupé. Les clients et les bénéfices sont certes essentiels mais, sans produits et approvisionnement vous ne pouvez avoir ni l'un ni l'autre. Qui dit navire rapide dit réapprovisionnement rapide. De plus, vous diminuez grandement le risque de piraterie. Les clients et les bénéfices suivront. - Très jûste. Vous mârquez un point. - Dwayne : Et du reste ?
- Le navire est composé d'une immense cale pour entreposer les biens. Un dortoir composé exclusivement de hamacs superposés, une salle pour le médecin de bord, des douches et des latrines lancées directement en mer.
Vous avez aussi un garde-manger et, vous la voyez d'ici, une superstructure avec la cantine et les cuisines ainsi que 3 cabines.
Mais je vous en prie. Prenez le temps de visiter l'ensemble à votre guise. Je vous attends ici et nous pourrons discuter ensemble du prix... Bonne visite messieurs....
- Alors ? Satisfaits de la visite messieurs ? Je vous propose 90 millions. - Dwayne : 90 ! Soit vous ne vous connaissez pas en navire soit vous essayez de nous duper. Il ne vaut pas plus de 50 millions.
- 50 millions. C'est à peine si cela permettrait de rembourser sa création monsieur l'usurier.- Dâns ce câs disons 60.
- 80 messieurs. Je ne peux pas moins. - Dwayne : Bien entendu que vous devez faire votre marge. Pour ma part, il me faudra l'entreposer, pas certain de le vendre tout de suite et le maintenir opérationnel... 65.
- Montons à 70. Vous pouvez le revendre facilement. - Celâ me pârait côrrect. Pour 70 je prends. - Dwayne : 72 pour moi.
- Mônsieur Dwayne, je vôus relânce à 74. - Dwayne : 74 millions et demi. Dernier môt.
- Âlôrs j'irâis à 75. ...
- 75 ? Pas plus ? Un, deux... Dwayne ? - Dwayne : Je décline cette offre.
- Dans ce cas. Adjugé, vendu à Sir Hurwitz pour 75 millions pile. - Dwayne : Ce fut un plaisir monsieur White. Si jamais vous avez d'autres propositions n'hésitez pas à nous recontacter.
- Je n'y manquerai pas. Ce fut un plaisir.- Dwayne : Sir Hurwitz... Une bonne fin de journée messieurs.
...
- Sir Hurwitz, si vous voulez bien me suivre pour remplir les papiers et organiser la transaction...- Biên entendû, biên entendû. Et appelez moi Friedrich. 
