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Le Dragon ne Dort Jamais


-Les lumières de Nakamura sont en vue Colonel !
-Appelez aux poste de combat. Sans les cloches, uniquement les denden.
-A vos ordres Colonel !

Nakamura. Longtemps ce nom avait été synonyme de puissance, de force, un nom craint et redouté à une époque ou le Gouvernement était jeune, et ou les flottes guerrières des long bras se répandait impunément à travers Grand Line en brulant et pillant les iles et royaumes humains.

Un autre temps, une autre époque. Aujourd'hui la poigne de fer du Gouvernement Mondial tient le monde entier dans le creux de sa paume, et des peuples comme les long bras ne sont plus qu'une virgule de l'histoire, un paragraphe en bas d'une annexe que le temps efface doucement dans l’indifférence générale. Et Nakamura n'est maintenant plus qu'un gigantesque ghetto enclavé ou tout un peuple s'éteint lentement faute d'avoir su plier le genou à temps. Un bel exemple de la Justice implacable des cinq étoiles et du trône vide. Et une juste punition pour les exactions passées du peuple long bras.

Une juste punition et une clémence politique qui a permis aux long bras de conserver leur terre, un semblant de royaume, et le droit de continuer à glorifier les lointains exploits guerriers de leurs ancêtres tant qu'ils acceptaient de rester dans leur trou et de continuer à baisser la tête.

Mais les long bras ont la mémoire aussi courte que les hommes, et a force de boire en se prétendant aussi fort que leurs ancêtres, les seigneurs de Nakamura ont fini par se croire capable de défier le gouvernement mondial à nouveau. Ils ont accueilli un révolutionnaire, lui ont parlés, ont commercé et passé des accords avec lui, probablement persuadés que tout cela passerait inaperçu, ou pire, que les Cinq Étoiles laisseraient faire.

Et ce matin à leur réveil, ils vont découvrir que le vieux dragon a encore des griffes, et que contrairement à eux il n'oublie rien, et ne dort jamais.

-Colonel sur le pont ! Gardes à vous !
-Repos. Quelle est la situation ?
-Nos éclaireurs sont en vue des phares de Nakamura. Ils n'ont rien relevé d'anormal.
-La météo ?
-Inchangée et stable, garanti par la division scientifique.
-Des nouvelles du Commandant Kogaku et de l'amiral Levy ?
-Ils ont envoyé le signal convenu, ils sont prêts.
-Les troupes de la force disciplinaire ?
-Ils sont en train de finir d'embarquer dans les chaloupes de débarquement.
-Alors il est temps. Lancez la phase Un.


Et pendant que dans le port de Nakamura, les travailleurs les plus matinaux croisent à peine les noctambules les plus résistants, au large, l'implacable machine bien huilée de la Marine se met une fois de plus en marche pour broyer, écraser, et apporter à des barbares la parole civilisatrice du Gouvernement Mondial.
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Après avoir quitté Marie-Joie, voici Yamamoto, Jakku et Ethan repartis sur de nouvelles bases. Le Major et Kenora avaient tous deux bien compris qu’ils avaient à faire avec deux officiers fiers de leurs idéaux et qui se battront au péril de leur vie pour protéger les innocents. Et pour cela, malheureusement, il était nécessaire de bousculer certains royaumes alliés aux mauvaises personnes. En somme, Kenora, à travers l’amiral Tetsuda, leur avait donné cette mission pour prouver leur valeur et semer la terreur comme ils en avaient l’habitude.  

L’objectif était simple : raser le port de l’île de Nakamura. En temps normal, Levi aurait refusé cette mission dénuée de sens, mais cela pourrait servir de leçon à ces long-bras. Ils avaient eu la mauvaise idée de s’allier à Ragnar, et donc à la Révolution, l’actuel ennemi du Gouvernement. Enfin ça, c’était avant l’affaire Sweetsong. Ou Bonny. Il n’était pas bon d’être au sommet de la hiérarchie en ce moment. Néanmoins, l’amirale en chef pouvait maintenant compter sur des officiers déterminés et qui ne reculeront devant rien. Une nouvelle ère était en marche. Le Gouvernement ne se laisserait plus faire et le ferait savoir avec son armée.  

Malheureusement pour eux, la sentence tombait sur les habitants de l’île Nakamura. Ils n’étaient plus que les reflets du danger que pouvait représenter leurs ancêtres. À présent, excepté un sale caractère et une grande gueule, ils ne faisaient plus grande chose. Les seuls bienfaits de la révolution avaient été de cesser l’esclavagisme et de travailler les terres d’eux-mêmes. Après l’intervention musclée de la marine, ils auront intérêt à en faire de même sans pour autant commercer avec l’ennemi. Ils promettraient de revenir tant que leur pacte commercial n’était pas annulé.  

- Ethan, le commandant Kattar a ordonné le lancement de la première phase.  

Le contre-amiral méditait dans sa cabine. En effet, sa tête était maintenant mise à prix chez les pirates. Kiyori lui en voulait et pouvait s’en prendre à lui à tout moment. Ce n’était pas de la peur que ressentait l’officier, mais plutôt de la fatigue dû à ses instincts qui, finalement, ne se reposait plus depuis cette annonce. Chaque personne qu’il croisait pouvait être un danger. Dormir la nuit n’était quasiment plus possible, et ce, malgré une protection rapprochée de Daniel et Mozart. Cela ne pouvait durer et il fallait prendre une décision radicale pour régler ce souci.  

- Ethan, dit le commodore en ouvrant la porte. Il est l’heure. Quels sont tes ordres ?

Levi sortit de ses songes et se redressa lentement.

- Nous allons limiter les pertes humaines, de notre côté, et détruire le fort à l’ouest en faisant hurler nos canons. Daniel, je te laisse coordonner les tirs, je file m’occuper personnellement des résistants.  

Mattlefield acquiesça. Il couvrira les arrières de son ami à distance, à l’aide de son fusil de précision. Le commodore sortit pour donner les consignes et manœuvres à effectuer. Le Leviathan se détacha légèrement de la flotte, en direction de l’ouest, pour barrer en T et avoir les canons face à la cible : le fort. La machinerie à vapeur s’activa, de la fumée commençait à se dégager et le navire se déplaça quelques instants plus tard. On croirait presque voir l’Umi Resha, mais beaucoup plus lent. Les canonniers étaient déjà en place, prêts à pilonner le fort et les occupants.

Ethan fut le second à sortir. Elégant, la tête haute, les mains gantés, les poings serrés, le regard noir et déterminé. La fatigue et le doute n’étaient plus visibles face à ses hommes. Il était conscient de son rôle et de l’image qu’il devait fournir aux soldats qui attendaient patiemment ses ordres. Il ne pouvait en être autrement. Il dégaina lentement son meitou de son fourreau et pointa la pointe de celle-ci en direction du fort. Il resta ainsi quelques instants, laissant légèrement caresser sa fine chevelure et tenant son assemblée en haleine.  

- Nous ne sommes pas ici pour de la prévention. Il n’est pas dans nos habitudes de raser des peuples, de soumettre par la force et de commettre des abominations. Néanmoins, les ordres viennent d’en-haut et nous avons accepté de les recevoir en nous engageant dans la marine.  

Il laissa un second temps de silence avant de reprendre.

- N’ayez aucune pitié pour ceux qui périront, ils ont également choisi leur camp. Maintenant, soldats, détruisez tout ce qui est à la portée de nos canons. Faites rugir la colère du Gouvernement Mondial. La marine est juste avec ceux qui respectent les lois établies, mais impitoyable avec ses ennemis. Aujourd’hui, vous le montrerez au monde entier.  

Un regard lancé à Daniel pour lui annoncer qu’il prendrait la suite des opérations. Ensuite, Ethan disparut du champ de vision de son équipage. Ce fut quelques instants avant les premières salves de canon.

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Et me voila de retour dans les rangs, enfin ! Le poids de mon manteau de marin, doublé de cuir, et alourdi par le poids des ans, est-on ne peut plus agréable. Notre excursion sur Tetsu bien que nécessaire ne me semble au final qu’une pause dans ma carrière. Et je la reprends sur les chapeau de roues avec une mission que j’aurai certainement refusé par le passé, s’attaquer à un port civil, étranger certes, mais civil, sur lequel avait mis la main sur la révolution. Je dois reconnaitre, que ce type de coup enfreint mes principes, mais je dois reconnaitre, que cela fait quelques temps que je renie ces mêmes principes. A ce stade, une trace de bottes de plus ou de moins, ça ne fait pas grande différence, tant que cela ne devient pas une habitude. Puis, bon, je reconnais, que j’ai peut-être, une part de responsabilité dans ce qui s’est passé sur cette île. Après, tout, avant qu’il ne lance sa carrière, j’avais rencontré un musicien raté, pas des plus malins, sur une île hivernale. Le pauvre gusse était presque mort de froid et semblait pas très dégourdi, alors je l’ai sauvé, j’ai combattu un yéti et lui ai prodigué quelques conseils. Aujourd’hui le gus est devenu, LE Ragnar, comme quoi, les gens finissent toujours par nous surprendre quand on les laisse en vie.

Je reçois le signal de départ et je sors à l’air libre, mon manteau claque dans le vent et les troupes qui m’ont été attribuées par Jakku sont au garde à vous. Avant, je n’aimais pas ces marques de respect et d’obédience, aujourd’hui, je les comprends. Au large, Nakamura, ancien bastion de la culture des long bras, qui après des années de guerre et de diaspora n’est plus que devenue une enclave gangrénée par le crime. Pas que je n’y ai jamais été, mais c’est ce qui est marqué dans mon briefing et dans « Mouette futée ». La cité est fière mais décadente, des structures exotiques cernent le port, mais on ne voit qu’elles ne sont pas de première jeunesse. Et sur les pourtour, des taudis s’entassent, dans un autre style architectural, si ces agrégats de planches puissent être propre à un style autre que la promiscuité et le désordre. Un marin me fait signe, et je prends place dans l’une des nombreuses chaloupes motorisée mise à notre disposition. Je me positionne, sabre au clair, à l’avant de celle de tête, prêt à contrer la moindre attaque…. Ce type de mission est trop secondaire à mes yeux pour gaspiller la vie de nos hommes. Et quel dommage de détruire de si belles architectures...

Les premières bordées de canons commencent, les obus arrachent des morceaux de structures, l’air vibre sous la détonation des canons, auxquelles répondent en écho les cris des révolutionnaires. AH la la, et dire qu’au début de ma carrière, j’avais du protéger un chantier naval de cette même révolution. J’avais alors affronté celui qui serait l’assassin de mon père adoptif, leur plan minable consistait juste à poser des bombes camouflées en peluches dans le port… risible. Quand on voit la puissance du gouvernement et sa capacité à mobiliser une flotte assez puissante pour raser un port en un après-midi, les efforts de la révolution pour accomplir leur basses besognes, deviennent vites insignifiante… la guerre est perdue les gars, vous êtes dans le mauvais camp, celui des perdants, la seule manière de changer le monde, c’est de jouer à son jeu… en devenant un puissant parmi les puissant, pas en coupant les ongles du dragon.

-Messieurs, je ne vais pas vous faire de grands discours, vous n’avez que deux ordre à suivre, survivre et leur latter le cul ! Nous sommes de l’élite, alors nous allons prouver que nous sommes les plus forts ! On rentre, on détruit les défenses, et on sort, contenez-vous d’ignorer ou blesser grièvement ceux qui ne sont pas une menaces, les autres, vous savez quoi faire.

En principes, je devrais faire en sorte de protéger les vies humaines des deux côtés. Mais, je ne peux pas protéger les gens de leur propre stupidité, s’ils se mettent sur notre route, ils doivent être neutralisé. Stratégiquement, il est plus intéressant de ne pas tuer, juste mettre à terre, cela forcera les ennemis à s’occuper de leurs camarades plutôt que nous et de se replier… sinon, ce ne sont que des bêtes qui ne pensent qu’à mordre plutôt qu’a s’occuper de leur semblables. Nous nous battons pour protéger les innocents, et nos alliés, alors j’attends d’eux la même chose, ils ne peuvent pas gagner, alors ils doivent plier.

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- Soldats, préparez-vous à débarquer.

Les hommes se regardèrent entre eux, inquiets. Les moins naïfs affichaient déjà sur leur visage un air d'effroi. La force disciplinaire était constituée de la lie de la marine. Une sanction pour les soldats qui avaient failli à leur devoir. Nous sommes ce que le monde fait de nous. Ailleurs ils étaient matelots, frères, maris, pères. Ici ils n'étaient rien. Une force dont l'unique but était d'attirer l'attention. De la chaire à canon.

Camille jetait un dernier coup d'oeil au soleil qui s'annonçait au loin. Ses rayons se réfléchissaient sur la mer calme qui brillait de mille feux à leur rencontre, annonciateur d'une belle journée. Des souvenirs capricieux martelaient son esprit comme pour lui rappeler l'injustice de sa présence ici. Lui qui avait passé l'intégralité des vingt-quatre années de sa vie  sur l'Amerzone  se retrouvait à quitter sa terre natale pour avoir fait son travail. La vérité était de bien peu d'intérêt au sein de l'administration de cette très fière marine. Seul le grade comptait et avec lui, l'influence qu'il apportait.

Camille posa sa main sur l'épaule d'un jeune matelot tremblottant. FRANCIER, pouvait-on lire sur l'insigne arboré sur son uniforme. De l'autre main, le caporal sortit de sa veste une flasque à moitié rouillée qu'il but longuement.

La première salve de canons des navires du gouvernement mondial les survolèrent pour s'écraser  un peu plus avant, emportant avec elle les rares travailleurs autochtones sur le pont. C'était juste avant le débarquement. Le lieutenant sur la chaloupe donna l'ordre d'attaquer à peine le port atteint. Les soldats s'élancèrent, inconscients. L'artillerie  des long-bras ne mit pas longtemps à répliquer. Prise en tenaille, la force disciplinaire n'eut d'autres choix que de s'enfoncer plus en avant dans la ville ennemie mais les canons des long-bras réussirent à tirer avant que la marine ne réussit à les atteindre.

Un bruit assourdissant. La terre qui explose. Des régiments entiers projetés dans le ciel. La tête de Francier, emportée par un boulet; son corps désarticulé qui continue sa course folle.

A côté de Camille, il y avait un homme qui contemplait ses viscères et un autre dont le bras ne tenait plus que par une veine. Des centaines d'homme étaient morts ainsi, sous un déluge de feu et d'acier. Des centaines de corps, déchiquetés, éparpillés aux quatre coins du port. Des centaines de vie éteintes, en un instant.

Le dos appuyé contre une bâtisse en pierre, Camille tentait de reprendre sa respiration. Du sang chaud coulait sur son visage. Un chaos s'était installé. Des cris de guerre avaient rejoint la symphonie des armes à feu.

A une dizaine de mètres, un boulet était venu perforer la muraille qui entourait la partie intérieure de la ville. Jetant un coup d'oeil tout autour de lui, il repéra plusieurs autres malheureux coincés comme lui, tétanisés. Un par un il les ramena jusqu'à lui, jouant sa vie à chaque fois qu'il quittait sa maigre couverture. Rien n'avait changé et pourtant, la simple vue de camarades partageant leur détresse vint réchauffer leur coeur.

Camille pointa du doigt la brèche. Tous savaient que derrière cette rempart se trouvaient les artilleries ennemies. Sans autre forme de discussions, ils s'enfoncèrent à travers la brèche avant de disparaître derrière un épais nuage de poussière.


Dernière édition par Camille Vetinari le Sam 3 Juil 2021 - 16:41, édité 3 fois
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-La première vague est passée. Les canots rapides fonctionnent mais les forts long bras sont en train de déployer leur artillerie.

L'avantage d'une attaque surprise sur des endroits qui n'ont pas étés attaqués depuis des lustres c'est qu'on a rarement affaire a des garnisons sur le pied de guerre. Une constatation qui se vérifie une fois de plus quand la première vague de canots à vapeur traverse la baie menant au port d'Hungeria sans essuyer toute la puissance de feu des deux forts qui en défendent l'entrée. Les tirs qui vont voler en éclats les navires sont parsemés, dispersés, et sont clairement l’œuvre d'une équipe de quart en sous effectifs, simplement laissés la à une veille de routine, et pas du tout préparés à une attaque soudaine et massive...  

Mais le flottement dans la défense ne dure pas. Alors que la première vague de canots, délesté de sa cargaison d'hommes, fais demi tour pour rejoindre les navires, les soldats des forts arrivent à leurs postes de combat, les officiers reprennent le contrôle des équipes, et le tir se fait soudain bien plus nourri et discipliné.

-Retardez le départ de la seconde vague. Que les navires prennent pour cibles les forts de la défense côtière. Obus incendiaires et fumigènes, salves rapides, nous devons les rendre aveugle pour assurer la sécurité du débarquement. Informez les Amiraux Kogaku et Levy que la seconde vague de renforts aura du retard, et que je leur suggère de profiter de notre couverture d'artillerie pour s'attaquer en premier au fort avec les troupes de la première vague.
-Cela va laisser sans défense les hommes débarqués dans le port !
-Les régiments disciplinaires ? Ils devront tenir. Dites leur que les renforts sont en route, cela devrait leur donner suffisamment de moral pour qu'ils continuent le combat. Et rappelez leur que les long bras ne font des prisonniers que pour les transformer en esclaves. Entre ça et le départ des bateaux, nul doute qu'ils ne se battront jusque au bout...

Suivant mes ordres, la flotte se divise en deux, délaissant le soutien au troupes débarqués sur le port pour faire pleuvoir un tir de barrage intensif sur les forts. Les obus incendiaires, merveilles de la marine scientifique, explosent à l'impact, nappant les murs, les cours et les murailles des forts de liquide inflammable, et transformant les positions fortifiées en fournaises ou l'air devient brulant et irrespirable et ou se consument tous les défenseurs. Et pendant que les guerriers long bras abandonnent les positions extérieures et les postes de vigie et de surveillance pour se réfugier dans les profondeurs du fort, les obus fumigènes qui explosent devant les murs recouvrent les positions d'artillerie d'une épaisse fumée qui empêchent toute visée efficace dans la baie que les forts sont censés défendre.

-Faites préparer mon canot. Et lancez la seconde vague.

Il s'agit de ne pas perdre de temps et d'aller secourir la tête de pont sur le port avant qu'elle ne soit massacrée par la riposte des troupes long bras. Même si ce ne sont que des troupes sacrifiables, tant qu'ils tiennent leur position la 102eme pourra débarquer en force avec des pertes minimales, et a partir de la, si les forts sont pris, nous aurons l'avantage.

-Votre Sabre Colonel !
-En avant, Sus à Hungeria !
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Si l’on retirait la force de frappe actuelle de la marine, que l’on laissait la force disciplinaire attaquer ainsi sans rien faire, ils mourraient tous. Les long-bras sont des entités assez robustes avec une force herculéennes. Un humain lambda ne faisait donc pas le poids. D’autant plus que Nakamura n’était pas un empire sans défense. L’effet de surpris a permis aux soldats du gouvernement d’infliger quelques dégâts et ouvert l’accès aux matelots de poser pieds, mais leur réaction fut plutôt rapide. Les canons commencèrent également à pleuvoir de leur côté, mettant grandement en péril l’avancée de la force disciplinaire.  

Le commodore Mattlefied, actuellement en charge du Leviathan, continua d’ordonner la destruction du Fort face auquel il se tenait. Canons, obus incendiaires, tout y était. Les consignes venaient du colonel Kattar, qui faisait parler son expérience des combats maritimes. Pour le coup, Mattlefield n’était qu’un exécutant. Provoquer la descente des troupes avec les flammes qui se propageaient au sommet de la tour, puis les aveugler avec des fumigènes une fois de retour au sol. Brillant. Après cette offensive, le colonel jugea bon de se rendre sur place avec la deuxième vague.  

Ethan, de son côté, avait usé de son geppou pour prendre de la hauteur. Il observa la première vague se faire démolir, prise en tenaille dans les ruelles de la ville par l’artillerie des long-bras. Ils devaient tenir le coup avant l’arrivée de la seconde vague, renforcée par le colonel en personne, songea le contre-amiral qui, lui, visait un tout autre objectif.  Il observait les fuyards du fort, qui courraient vers la mer, mais surtout à leur mort. Le commodore Mattlefield, tireur d’élite de formation, dirigeait sa petite escouade qui canardait tout ce qui bougeait.  

Le corps de Levi se recouvrait peu à peu de haki. Il n’était pas particulièrement pris par le temps, alors il faisait en sorte de le faire correctement. Son bras droit commençait à scintiller, jusqu’à dégager des filaments électriques. Son seul objectif était de détruire l’une des places fortes aux abords du port : le fort situé à l’ouest, au-dessus duquel il se trouvait à présent. Cela enverrait un message fort à l’ennemi. Ils poseraient bagages autour des ruines pour fortifier leur position. Le fort aurait pu être utilisé contre les long-bras, mais il se trouvait déjà bien trop endommagé par les canons et diverses attaques.  

Le contre-amiral s'orienta vers le Fort et concentra ses forces sur ses membres inférieurs pour réaliser un puissant Geppou qui le propulsa à grande vitesse sur la bâtisse. Le poing en avant, il fracassa le sommet de la tour et détruisit l’édifice en continuant la descente, détruisant tout sur son passage. Le tout s’écroula en créant un grand nuage de poussière. Nuage rapidement balayé par une multitude de petites lames d’air généré par Ethan. Ayant tout observé avec sa longue-vue, le commodore ordonna expressément le débarquement de la première, dans laquelle se trouvera Mozart, leur cyborg préféré.  

Des renforts commençaient déjà à se rapprocher. Logique. Dans une bataille, perdre de tels points stratégies était inacceptable. Malheureusement, ils arrivaient trop tard. Même si nous partions maintenant, le Fort serait quand même détruit et le reconstruire prendrait évidemment du temps. Ethan leva les yeux vers Yamamoto, encore au ciel, scrutant l’horizon et probablement l’arrivée de l’armée de long-bras. Le contre-amiral tapota l’ensemble de sa tenue pour y retirer les couches de poussière.  

- Dis, peux-tu retarder leur avancée, le temps que les branleurs débarquent et se positionnent ? demanda Levi à son vieil ami.  

Un bref sourire fut échangé entre les deux hommes. Voilà bien longtemps qu’ils ne s’étaient pas retrouvés ensemble sur un champ de bataille.

 



Dernière édition par Ethan R. Levi le Sam 26 Juin 2021 - 9:49, édité 1 fois
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De nouvelles salves de canons et l’odeur métallique de la poudre envahit l’atmosphère, j’avais toujours détesté cette odeur, mais je remarque, qu’elle m’avait manqué. Cette odeur est celle des guerres rangées, des bases navales et des soutes, l’odeur de la marine. Je prends de la hauteur aux cotés d’Ethan laissant mes troupes prendre position derrière un remblai de fortune à l’aide de ruines fumantes tranchées avec amour. Ils doivent conserver leur forces pour frapper dés que l’artillerie sera tue et s’assurer que la voie soit dégagées pour les prochaines vagues d’invasions. Je laisse donc le soin de gérer mes troupes à un marin plus qualifiés, mon truc c’est les opérations coup de poing, voire mener des escouades triées sur les volets. Alors prendre en charge une centaines de portes flingues tout justes bon à se faire canarder, non merci.

Ethan se charge du fort ouest et je l’assiste de quelques lames d’air désinvoltes. Je lui laisse le soin se faire mumuse avec le terrassement et projette mon regard vers le premier corps de soldat qui approche de notre direction, on a la chance d’être dans l’angle mort de l’artillerie, mais on a une voie directe sur les arsenaux et donc le point de passage obligé des troupes au sol. Je ferme les yeux un instant et m’imprègne de l’ambiance du champ de bataille, notre première vague d’assaut est séparé entre plusieurs groupes au moral et à la hargne divergent. Celui du front principal, la peur au ventre, est acculé par l’artillerie, ils n’ont qu’un seul choix, avancer ou mourir. Nos troupes sont dans l’impatience et l’attente sordide d’un combat qui fera battre leur sang à la mesure de l’hymne du GM, et enfin les troupes de Jakku attentent pour frapper. La ville elle, est dans l’émoi, l’assaut surprises les a pris de cours, le fier peuple long bras se lève pour faire sus à l’envahisseur et comme un seul hommes ils chargent l’ennemi avec l’assurance que leur culture martiale et leurs gènes supérieurs leur permettra de vaincre… les pauvres, ils vont tomber de haut…

Je couvre mon poing de haki et me propulse à leur rencontre. J’atterris puissamment, en frappant du poing, la pierre tremble et se fissure avec un grondement qui n’a rien à envier avec l’artillerie, si ce n’est qu’elle est le produit d’un homme seul. Je me relève dans la poussière des gravats et dégaine ma lame, avant de la couvrir d’un halo de froid, créant ainsi un appel d’air qui fait battre mon manteau d’officier de la marine. Je me tiens donc avec toute ma hauteur, certes, moins haute qu’un long bras, mais avec nettement plus de prestance. Je tente alors de mettre en place ce que certains appellent mon aura froide, prenant une pause farouche et contemplant les troupes qui chargent dans ma direction. La somme de ma réputation et de mon expérience me suffit pour frapper le cœur des hommes, mes ennemis savent qu’ils font face à un héros du gouvernement et mes alliés savent qu’ils ne sont pas contre moi. D’un geste presque anodin de mon bras armé, je produis une lame d’air qui tranche un large sillon, peu profond, mais néanmoins approfondis par le givre qui couvre ma lame. Alors d’une voix forte, j’annonce ma présence.

-LONGS BRAS, JE SUIS LE COMMANDANT KOGAKU ! PASSEZ CETTE LIGNE ET MOURREZ !

Bien sûr, ce petit numéro, bien que créant un peu d’hésitation, ne suffit pas à faire flancher un adversaire sûr de sa supériorité. Plusieurs d’entre eux, toujours en courant arment leur fusil à l’épaule et tirent, d’un bâillement feint, j’esquive les seules balles qui auraient pu me toucher d’un pas de Chésire, un pas de coté en soru qui donne l’impression que je ne bouge absolument pas, bien que je me déplace légèrement. En contrepartie, du pouce, je déploie le air ring sur ma main gauche, un petit anneau muni d’une lame dépliable. Encore un autre petit truc pour parfaire mon numéro de monstre du gouvernement. Par le passé, c’était une manière de combler des lacunes martiales, aujourd’hui, ce n’est plus qu’un truc d’esbroufe. D’un coup de poing désinvolte, j’envoie donc une « air blunt », une lame d’air émoussée… donc on pourrait appeler cela un poing d’air, à la différence qu’il ne repose pas sur une technique martiale précise, juste un « truc ». Ma lame d’air fauche une colonne de long bras qui sont propulsé en arrière et qui ne chutent pas, juste grâce à l’appui que leur fournissent les hommes derrières. Bien qu’ils réduisent la cadence et hésitent, ils continuent, après tout que peut faire un homme seul face à une armée ? aussi prestigieux soit il.

Une nouvelle grêle de coup vient dans ma direction, et je les dévie avec la main du capitaine, en projetant une vague de haki devant moi tel un bouclier. Je déteste les amateurs, ils ne savent jamais quand s’arrêter. Ils ne sont alors plus qu’à une trentaines de mètres. Je prends ma lame à deux main, couvre la lame de mon fluide, et d’un coup puissant, je propulse une lame d’air dévastatrice qui vrombit dans l’air avant d’arracher les jambes de tout le front de l’assaut, ils étaient longs bras, ils sont à présent courte jambe… Alors d’un coup de retour, je propulse une nouvelle lame d’air pour faucher ceux qui avaient survécu à la première. Alors, je lève la main, et donne l’ordre à mes troupes d’avancer… que pourrait bien faire un amas de chair hurlant pour les arrêter ? si ce n’est supplier…
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Les guerriers longs-bras mis à part, la ville semblait déserte. Toute la population s’était évanouie. Un chat au pelage grisonnant traversa furtivement la rue. Seule une poignée de marins, isolés, tentaient leur chance au milieu du chaos. Les pas étaient hésitants, fébriles. L’escouade se faufilait de ruelle en ruelle, espérant esquiver tout nouvel affrontement.

Curieusement, les soldats s’en remettaient tous à Camille. Ils le suivant comme des canetons suivraient leur mère. Peut-être était-ce l’insigne sur les épaules qui le plaçait quelques grades au-dessus des leurs. Peut-être était-ce parce qu’il représentait l’espoir d’une survie qu’ils ne savaient atteindre seuls. Sa seule certitude à lui, c’était qu’ils avaient plus de chances de sortir vivant protégés par les murailles qu’au milieu de la mêlée à même les côtes.

Jetant un coup d’œil derrière lui, il remarqua trois de ses confrères arrêtés contre la paroi sale d’une bâtisse. Il trottina jusqu’à arriver à leur hauteur.

- Faut pas s’arrêter, on se tient dans la gueule du loup là.

Un des soldats, silencieux, souleva le manteau de celui qui se tenait avachi contre la brique. Un fragment de métal s’était logé dans le ventre du malchanceux.

Les mines déjà basses se firent graves. Aucun d’entre eux n’était médecin mais nul besoin de connaissances médicales pour savoir que la blessure était mauvaise. Le foie, l’intestin, le pancréas, l’estomac, l’un d’eux voire plusieurs se trouvaient perforés. A supposer qu’il s’en sortirait sain et sauf jusqu’aux navires amiraux, il mourrait d’une septicémie sur le trajet du retour.

De la poche intérieure de son gilet en cuir, Camille sortit sa flasque. Il en prit une grosse gorgée avant de la tendre à l’homme blessé, accompagné d’un pistolet à silex. Ils le saluèrent puis ils partirent, laissant leur camarade d’infortune à son destin.
On dit que les regards sont l'artillerie lourde du flirt: tout peut être communiqué par un regard, mais ce que disent les yeux peut toujours être nié, car cela ne peut être cité mot pour mot. Ce jour-là, n’importe qui auraient admis que le flirt n’était pas la seule occasion où cette maxime se vérifiait.

Alors qu’ils s’aventuraient au milieu d’une place, Camille remarqua un bâtiment à l’architecture différente, moins agréable à l’œil mais plus massive. Quand le crissement de roulettes mal lubrifiées se fit entendre, Camille se jeta derrière une caisse en bois. Les autres s’exécutèrent à leur tour, trouvant cachette là où ils le pouvaient. Des longs-bras couraient avec d’énormes cabrouets remplis de munitions qu’ils tiraient difficilement.

C’était là l’occasion de porter un coup déterminant à la défense de Nakamura. Rien de bien compliqué, une petite étincelle à l’intérieur des réserves suffirait à oblitérer l’arsenal et probablement tout le ravitaillement. Sauf qu’un tel endroit stratégique se trouvait nécessairement lourdement protégé, et ils ne constituaient pas une force d’assaut suffisante pour l’attaquer de front. L’infiltration n’était même pas à envisager, la taille de leur bras les trahirait à la moindre tentative d’intrusion au sein de l’arsenal.

- J’ai peut-être une propo…
- ILS SONT LA !

Une patrouille d’une trentaine de long-bras fit feu dans le dos de la troupe de marins. Une maigre riposte vint s’imposer un court instant pour leur laisser le temps de courir très vite. Le nombre était contre eux, l’expérience et les compétences sans doute aussi. Le choix cornélien d’abandonner une fois pour toute l’arsenal ou de s’y plonger corps et âme se présentait à eux. Camille était perdu. A ce moment précis, il aurait aimé échanger sa place avec un officier supérieur les arpions bien au chaud assis confortablement à donner des ordres en observant le champ de bataille à la longue-vue. Ça, c’était dans ses cordes.


Dernière édition par Camille Vetinari le Sam 3 Juil 2021 - 21:21, édité 1 fois
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Dans un port dont les défenses sont maintenant couvertes par la fumée et les bombardements, la seconde vague d'assaut traversent la rade en n'essuyant qu'un tir de barrage puissant mais heureusement relativement imprécis. Et qui, très vite, ne provient plus que du fort de l'Est, pendant que les défenseurs de celui de l'Ouest sont confrontés à la puissance écrasante du duo d'officiers qui mène l'assaut.

-De nouvelles des équipes débarquées ?
-Les civils ont l'air d’avoir vidé les lieux, mais les troupes long bras sont déjà en train de se déployer pour faire face. Les hommes les plus avancés signalent qu'ils se replient face a une forte résistance et une contre attaque nombreuse et organisée.

Les long bras réagissent et ce n'est évidemment pas une surprise, mais je ne m'attendais pas a ce que leur réaction soit si rapide. J'espérais une confusion du à la violence de l'assaut, une contre attaque ralentie par la fuit des civils et l'appui de l'artillerie, et voila que nous nous attaquons a une zone déca défendue et qui n'est plus occupé que par des soldats.

Les pertes vont êtres lourdes...

Nous passons la digue qui protège la rade et virons de bord pour entrer dans ce qui était le port militaire des long bras à l'époque ou ils avaient des flottes dignes de ce nom. Sur les quais se pressent encore les hommes de la première vague, et ils ont déjà l'air de compter de nombreux blessés dans leurs rangs, et une nervosité qui n'est pas du a un combat qui s'annonce bien. Au deal, dans les rues du port et de l'arsenal retentissent déjà des rafales de coup de feu, les sons plus lourds des pièces mobiles, les cris des blessés. Et les bannières et les uniformes qui se profilent au loin entre les maisons ne sont pas celles de la marine.

Les canots heurtent les quai et nous sautons à terre, marée compacte et dense d'uniformes rouges qui défilent au pas cadencés, bousculant les hésitants et ceux qui tardent à se mettre à l'écart du flot avide de se battre.

On dira ce qu'on veut de la 102Eme, mais quand il s'agit d'aller mourir en fanfare ils mettent du cœur à l'ouvrage.

Laissant la gestion du déferlement à mes officiers, j'avise un poste de commandement érigé à la hâte, ou une poignée de gradés de la première vague se dispute autour de cartes étalés sur des caisses.

-Messieurs, au rapport !
-Colonel ! Vous arrivez juste a temps !
-Quelle est la situation ?
-Nous avons débarqué et avancé suivant les ordres, mais nous nous sommes heurtés à la garde royale ! Apparemment ils avaient un exercice aujourd'hui et ils étaient déjà équipés et en armes quand nous avons lancé l'attaque ! Et ils sont en train de sortir en masse pour nous repousser !
-Et nous avons échoué a prendre la caserne qui couvre l'entrée du port Militaire. Il y au moins un millier de long bras la dedans, ils y sont parfaitement retranchés et leurs canons prennent en enfilade toute les rues qui doivent nous permettre d'avancer !
-Je vois.

Comme d'habitude, aucun plan ne résiste au premier contact avec l'ennemi, et c'est sur le terrain qu'il faudra faire la différence. Et pour continuer a recevoir des renforts au lieu de se faire bouter à la mer, il va falloir frapper fort. Désignant la carte je pointe du doigt les deux buts les plus probable de l'armée royale long bras.

-Ils vont tenter de faire la jonction avec la caserne ici et nous couper des troupes qui ont débarqués dans les arsenaux. S'ils réussissent ils pourront nous isoler par petits groupes et nous écraser les uns après les autres. Une équipe de sapeur arrive avec la troisième vague, vous allez les emmener par les égouts vers la caserne pour essayer d'en faire effondrer les murs, et en les attendant envoyez des hommes dans les maisons les plus proches pour les maintenir sous le feu. J’emmène la 102eme droit sur le palais pour les forcer à reculer pour nous arrêter pendant que vous fortifiez votre position.
-Fortifier ?
-Faites effondrer les maisons, bouchez les rues, débarquez les canons des chaloupes pour les poser sur les barricades. Nous allons gagner du temps pour que les renforts débarquent, mais il en faudra plus pour miner les quais.
-Et l'arsenal ?
-Ils vont devoir attendre encore. L'amiral Levy et le Commandant Kogaku devrait leur porter secours dés qu'ils en auront fini avec le fort.
-A vos ordres Colonel.
-Allez vous autres ! Debout ! Vous croyez que les long bras feront quartier si vous restez la à les attendre ! Alors relevez vous et allez vous battre !

Et sabre au clair, entrainant les troupes disciplinaires au coude à coude avec la 102eme, je charge au son du tambour droit vers les hauteurs ou se trouvent le palais en ralliant au passage tout ce que nous trouvons sur la route de soldats en déroute, jusqu’à rencontrer un ennemi qui, surpris par le brusque changement d'allure court dans l'autre sens sans penser a tenir sa position. Nuages de fumées et de détonations, on se flingue à bout portant un bref instant, sans cesser de hurler ou de courir, et l'instant d’après on se heurte brutalement et on se met à s'étriper joyeusement à la baïonnette, au sabre, au couteau, et les pavés se couvrent de sang, de tripes, et de cadavres encore assez frais pour hurler de douleur en agonisant.

-Au palais !

D'un coup de lame je tranche la tête d'un officier long bras qui a cru que se mesurer avec un officier serait bon pour sa montée en grade, d'une lame d'air je fais le vide autour de moi en découpant la poignée de soldats qui l'accompagnent. De l’arrière une pluie de grenades me survolent pour tomber sur l'ennemi, explosant en nous couvrant de bouts de membres et de chair pendant que nous reprenons la progression en laissant derriére nous une rue jonchée d'uniformes rouges.

Maintenant, il faut que les Long bras prennent vraiment cette attaque au sérieux.
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Yamamoto semblait différent depuis quelques temps, pensa le contre-amiral en observant son camarade à l’œuvre. C’était comme s’il découvrait ses capacités réelles. Cette force, cette vitesse, elle était à lui. Ethan le savait depuis toujours qu’un fossé les séparait et il en avait la confirmation à chacune de ses interventions. Le mieux qu’il pouvait faire était de l’épauler pour lui permettre de se hisser au plus haut, sans pour autant oublier ses propres ambitions. À lui seul, le commandant d’élite parvenait à retenir les troupes ennemies, comme convenu.

- Mozart, rejoint Yama’ avec l’infanterie lourde, fit le contre-amiral en observant l’horizon. Ne te retiens pas.

Une lumière jaillit du casque du cyborg. Il obéissait au doigt et à l’œil de Levi, mais il désirait par-dessus tout se défouler sur un champ de bataille. Alors quand celui-ci lui ordonna enfin de ne pas se retenir, le cyborg était aux anges. Longtemps mis en retrait le temps de découvrir l’étendue de ses capacités, Mozart était maintenant habilité pour agir. Lui et son escouade permettrait au reste des hommes d’arriver et de fortifier les défenses. Si les long-bras ne prenaient cette attaque au sérieux, ils seraient bientôt obligés de voir les choses autrement.

- Daniel, ton équipe et toi, avancez jusqu’à nos remparts et installez-vous-y. Vous couvrirez l’équipe de Mozart lors de leur repli, mais servirez aussi de soutien.

Daniel acquiesça et s’exécuta. Le contre-amiral ne resterait pas derrière les défenses. Non. La première vague était cernée non loin en-face de lui. D’un autre sens, c’était tout un régiment qui était maintenant pris en tenaille. Le colonel Kattar se dirigeant au palais entre la caserne fortifiée et les arsenaux, les long-bras qui s’en prenaient aux soldats de la première vague étaient maintenant bloqué entre les arsenaux et le fort. Ethan s’approcha du commodore Mattlefield qui avait l’ennemi en visuel, l'œil plaqué sur la lunette de son arme.

- As-tu leur officier en visu’ ?

- Si c’est celui qui fait le plus de dégât et qui se dirige vers Mozart, alors oui.

- Ordre de tir accordé.

- Je ne l’ai pas demandé, abruti, rétorqua le commodore sans détourner son regard de sa cible.

- M’emmerde pas et tire.

Daniel Mattlefield tira. La balle transperça têtes, épaules, jugulaires, de certains long-bras au passage, avant d’atteindre sa cible... ou presque. Le général long-bras saisit, à une vitesse ahurissante, le cadavre d’un soldat de la marine pour s’en servir de bouclier. D’instinct, il devina la trajectoire de la balle et remonta jusqu’au tireur. Son regard croisa la lunette du commodore dont des sueurs froides commençaient à couler dans le dos. Après avoir armé son bras, le cadavre à bout de main, le général lança ce dernier en direction des snipers. Ethan tapota l’épaule de son ami, puis il disparut.

Il réapparut une dizaine de mètres devant le mur d’infortune, réceptionnant presque aussitôt la dépouille du soldat. Inutile de prendre le pouls, il était bien mort. Son corps était en miette. Une véritable boucherie. Levi posa délicatement le corps au sol. Il serra les poings en regardant droit devant lui. Certes, ils étaient ceux qui avaient osé s’introduire de force dans un lieu fermé. Néanmoins, le Gouvernement devait asseoir son autorité, et ce, par un moyen très efficace : la destruction. Au fond de lui, le contre-amiral ne ressentait pas de haine face à la barbarie de son adversaire, cela faisait partie du jeu. Ils s’étaient cependant alliés à la Révolution, alors ils devaient payer.

Levi se retourna vers Daniel, lui ordonnant un nouveau tir. Le commodore s’exécuta une nouvelle fois. La trajectoire fut cette fois-ci circulaire. Un effet permettant à la balle de ne pas ralentir inutilement en perforant des corps. Elle arriva sur le flanc gauche de l’officier adverse. Surprit par cette trajectoire peut ordinaire, il dévia maladroitement la balle avec sa hache. De l’autre côté, sur son flanc droit, apparut subitement le contre-amiral, armé de son meitou. Le regard du long-bras se tourna vers la petite chose qui voulait le trancher.

- Crois-tu qu’un nain puisse m’atteindre avec ce genre de manœuvre de bas étage ?

Le mot a été prononcé. Il était évident que le contre-amiral paraissait minuscule face à cet individu, mais c’était le mot à ne pas prononcer. Alors oui, l’officier avait bien lu le coup, il commençait déjà sa contre-attaque en abaissant sa large main, renforcée de haki, en direction d’Ethan pour l’écraser. Penser qu’il serait atteint par une attaque aussi grossière était de l’ignorance. Son bras droit scintillait, tandis qu’il décroisa son bras gauche pour balancer une puissante lame d’air sur la jambe de son adversaire. Simultanément, alors que la lame pénétra profondément dans la chaire de l’ennemi, un jet de foudre envoyé par le bras droit de Levi repoussa le bras du long-bras.

Déséquilibré par la blessure, engourdi par le coup de jus, il chuta lamentablement. Ethan n’eut pas besoin de l’achever. Une balle vint se loger dans sa tête. Daniel n’avait rien loupé du combat. Le contre-amiral fut progressivement rejoint par Mozart et sa troupe. L’idée était justement de ne pas trop avancer. Dans des légendes antiques, un certain Patrocle n’écouta pas les conseils de son ami Achille, à savoir de ne pas trop s’enfoncer dans le camp ennemi. Ethan comprit les enjeux de leur mission et semblait s’être assagi. Le sermon reçu à Marie-Joie lui avait visiblement servi de leçon.

- Mozart, nous avancerons jusqu’à cette bâtisse, dit-il en pointant les arsenaux du doigt. C’est là-bas que se trouvent les survivants de la première vague. Derrière, se trouve le colonel Kattar et ses hommes. Nous n’irons pas au-delà pour l’instant.

Le cyborg obéit et appliqua la consigne à la lettre sans rien ajouter.

- Yama’, je nettoie la zone à l’aide des tireurs. Tu peux accélérer l’avancée des troupes de Mozart afin de secourir nos camarades le plus rapidement.

Un peu plus loin devant, une salve de boulets de canon s’écrasait sur le groupe du cyborg, sur Ethan et Yamamoto, mais aussi sur les tireurs d’élite. Les deux haut-gradés parvinrent à s’en défaire rapidement. La chose n’était pas aussi aisée pour les autres. Décidément, ces types n’avaient pas dit leur dernier mot. S’ils ne neutralisaient pas ces canons, les pertes pourraient bien être plus lourdes que prévu.


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Décidément, ils n’apprennent jamais, c’en est presque déprimant. On arrive avec une force de frappe inébranlable, possiblement une première vague en l’attente d’une nouvelle flotte, on fait passer le message qu’il y a parmi les meilleurs éléments de la marine embarquer, et ils refusent de capituler en s’engagent dans une guerre vide de sens qui va juste gaspiller des vies humaines. Franchement c’est désespérant, cela fait des années que la marine montre qu’elle est une force implacable qui peut raser une île sans trop de difficulté, sauf s’il s’agit de l’île d’un empereur, et y’en a encore qui trouvent assez d’inconscience pour nous tenir tête… C’en est désespérant… A quoi ça sert d’être mondialement reconnu si cela ne permet même pas d’arrêter des bains de sang inutile. Entre temps, je suis rejoins par le corps de soldat de Mozart, pour une fois, il ne joue pas une musique d’ambiance, mais entonne un requiem pour les troupes adverses.

Une salve de boulets nous fonce dessus, nous sommes donc à nouveau en zone d’averse, génial ! D’une lame d’air, je nous protège du danger et ordonne aux troupes de continuer à avancer, tant que l’on aura pas supprimé l’artillerie, on perdra des troupes, bêtement. Je ferme les yeux une secondes, les troupes de Kattar ont débarqué et s’avancent dans les terres, les troupes disciplinaires sont engluées à leur point de de chute et celle d’Ethan continue à avancer, des pensées parasites font vriller mes tympans pour quelques secondes, principalement de la terreur, et l’adrénaline qui s’emparent des combattants, il n’est plus possible de les raisonner. Seule la mort ou la preuve d’une mort inéducable fera ployer l’un des deux camps, ce qui est certain, c’est qu’il ne s’agira pas du nôtre. Les charognards feront un véritable festin ce soir… Je déteste le reconnaitre, mais pour sauver des vies humaines à l’avenir je n’ai d’autres choix que d’être impitoyable, j’avais commencé à le réaliser sur Tetsu, et cette fois-ci, je comprends plus que jamais ce terrible dilemme…

Je sens cela dit dans toute cette tourmente une série de voix dissidente, j’entends les intonations retorses d’un plan qui se referme sur nous, et la fierté des longs-bras qui ne lâcheront devant rien. Je ferme les yeux à nouveau, en effet, des troupes se déplacent sous terre, manifestement pour prendre les troupes de Jakku à revers, bingo… Quelle tragédie, leur plan aurait marché, il aurait même été efficace, profiter de la connaissance du terrain et de l’effet de surprise pour mettre à mal l’envahisseur. Néanmoins, cette stratégie possède un défaut fatal, la présence d’un adversaire possédant le fluide de l’empathie. A leur décharge, il faut reconnaitre que ce don est plutôt rare, surtout dans les débuts de Grand-Line. J’attrape mon Den den mushi.

-Ethan, je te laisse le front, je m’occupe d’invités indésirables, transmet à Kattar que j’ai de quoi briser le siège.

J’ordonnes ensuite à Mozart de s’occuper des troupes, ils n’ont pas la capacité de me suivre, je ne sais moi-même pas où déboucheront les troupes ennemies, il faudra donc que je les rejoigne par la voie des airs et les suive, et je sens quelques gros clients dans le tas, cela ne sera sans doute pas un affrontement aisé. Je prends alors mon envol enchainant geppou et soru. Après une bonne minute, j’arrive au-dessus des troupes belligérantes. Je me pose sur une construction pour reprendre quelque peu mon souffle. J’en profite pour regarder autour de moi, il y a une série de points de conflits, la bataille fait rage, et elle n’est pas près de finir directement. Les troupes sous-terraines progressent encore, mais je suppose qu’elle ne vont pas tarder à sortir, elles sont dans l’angle mort de Jakku. En soit, le mieux que ces troupes puissent faire c’est engluer l’attaque et nous faire perdre du temps et des hommes… attends… pourquoi je me fais chier à attendre qu’ils sortent…

Je saute et me réceptionne d’une roulade avant de courir sur une centaines de mètres,  La zone a vraiment été vidée, le no man’s land typique, les citoyens ont dû se réfugier vers le cœur de la ville et les troupes affluer vers les points chauds. Quoi qu’il en soit, il n’y a qu’a espérer que l’on ne fera pas trop de victimes civiles, ou de dommages collatéraux comme on dit. Je dégaine alors ma lame et d’un moulinet du poignet, je perfore la route et accéder à ce sous-terrain, qui a l’odeur m’a tout l’air d’être un égout. Je sens les troupes se retourner vers mon point d’entrée, j’imagine que le bruit et le rai de lumières a dévoilé ma position… Même que l’une des voix, la plus puissante je dirais fonce dans ma direction, bah, si c’est le chef, ses troupes se rendront. Je me laisse alors tomber dans le trou.

Ouh danger, mon empathie me prévient au dernier moment et j’ai juste le temps de couvrir mon bras de haki avant d’encaisser un impact puissant, l’attaque glisse sur mon coude et me percute en plein thorax pour me projeter sur une douzaines de mètres, ça pique. Je roule dans une eau froide et me laisse aller sur mon séant pour expirer. Je lève les yeux et tente de m’habitué à la pénombre tandis qu’un bruit de cavalcade se répercute dans le boyau obscur. Mon instinct m’ordonne de me pencher et un objet massif vrombit juste à côté de mon oreille. Mon ennemi continue sa charge avant de s’arrêter pour que je puisse enfin réaliser à quoi je fais face. Devant moi se dresse une forme massive dans les trois mètres de haut et sans doute autant de large, une forme anguleuse à la peau terne et couvert d’une armure faite en plaque de bois. La forme se retourne vers moi, manifestement, j’ai tiré le gros lot, je suis face à un long bras avec le fruit du rhinocéros ou de l’un ou l’autre pachyderme. Il est armé d’un kanabo, une lourde masse, une arme qui parvient parfaitement à un ennemi de cet acabit. Je me relève en m’appuyant sur le fourreau de mon sabre et fait craquer ma nuque.

Le Dragon ne Dort Jamais 1bf96222515c6e057cb5180c0a16c4bb

Le rhino se lance dans une nouvelle charge, mais cette fois-ci, cela ne se passera pas aussi bien pour lui. J’arme mon bras et me prépare à me glisser sous son coup pour trancher son flanc, de quoi remédier facilement à ce type d’ennemi. Mais alors que je m’apprête à rentrer en contact avec l’animal, j’entends un étrange sifflement et je sens quelque chose s’enrouler autour de mon poignet, une corde, une seconde vient s’enrouler autour d’une de mes chevilles… merde… Je tente de me libérer avec une traction du bras, mais, malheureusement, je n’ai pas assez de puissance pour garder mon équilibre et libérer mon bras, comme si plusieurs combattants tiraient la corde vers eux. J’ai juste le temps d’encaisser l’attaque qui me décroche du sol, directement après, les longs bras tirent sur la corde pour me faire percuter le mur… j’ai peut-être pris un peu trop de risque… je laisse échapper un grognement et évite de justesse la nouvelle attaque du pachyderme qui démolit en partie le mur.

Du pouce, j’active mon dial de flamme, cela devrait m’aider à mieux discerner ce qui m’entoure, je fais alors un pas en avant, suivi d’un second pour utiliser le corps de mon adversaire comme d’un obstacle pour tendre la corde et donc pouvoir plus facilement la trancher, me libérant ainsi au passage. Mes jambes libres, je me propulse tel un obus avec une combinaison de haki, de geppou et de soru et percute les troupes du rhinocéros. Ce dernier ne peut pas charger à travers ses hommes donc je profite de l’effet de surprise pour louvoyer entre les combattants les charcutant au passage. L’un d’eux, dans son dernier râle, supplie à son commandant de venir les aider, j’ai donc touché au jackpot. A courte portée, les grands bras de mes adversaires ainsi que leur armes à longues allonge n’ont aucune utilité, qui plus est dans un égout. De même que leur corde ne leur permet pas grand-chose sans risquer de s’emmêler entre eux. Au bout d’une poignées secondes, il ne reste plus que moi, le rhino, et derrière lui une voie directe pour pénétrer dans le château et briser le siège…
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- On va se faire encercler d’ici quelques minutes, on peut pas rester ici, on va se faire fumer. C’est de la merde ton plan.
- Quoi ? Quel plan, s’interloqua Camille entre deux tirs. On s’est planqué parce que j’ai pas mieux en stock. Si tu veux la jouer assaut suicide vas-y, fais toi plaisir, ça nous fera une diversion pour se tirer.
- C’est toi qui nous a ramené par ici je te signale.
- Mais je t’emmerde.

Le stress prenait le pas sur la courtoisie. Le lien fragile qui les unissait montrait vite ses faiblesses quand leurs vies ne tenaient précisément qu’à un fil. Son camarade s’apprêtait  à rétorquer dans des termes tout aussi joyeux quand une balle perfora son crâne de part en part. Recroquevillés contre un muret qui séparait la voie principale des accotements, les marins subissaient le feu nourri long-bras.

Le désespoir se saisissait lentement de leurs cœurs quand des vibrations grondèrent depuis le sol. Bien plus importantes que les secousses lointaines de l’artillerie, celles-ci semblaient avoir lieu juste sous leurs pieds. C’est alors qu’une étrange silhouette jaillit du sol, fracassant les pavés et faisant voltiger les long-bras au-dessus dans une course effrénée. Du même trou sortit un homme qui portait un kimono bleu et des cheveux en bataille. Les tirs longs-bras se concentrèrent sur lui un instant. Juste un instant. Le temps de quelques clignements de cils. Après quoi ils furent intégralement décimés.

- C’est le commandant Kogaku ! On est sauvé !

« Qui ça ? » voulut dire Camille. En bon habitant de l’Amerzone il était satisfait d’ignorer et d’être ignoré par le reste du monde. De toute manière, qu’y avait-il au-delà des frontières ? Des saloperies d’étrangers pour certains, des donneurs d’ordres pour d’autres…  Le juste milieu ? C’était bon pour les lopettes de philosophe que la providence n’avait pas pourvu en manichéisme amerzonien.  En conclusion, un gradé de l’élite ne risquait pas de faire écho à sa mémoire.

En revanche, il put constater que les longs-bras eux semblaient bien plus préoccupés par nouveau challenger que par sa troupe de bras cassés – à raison. Camille et les survivants en profitèrent pour quitter leur couverture et se terrer discrètement derrière l’arsenal. Les troupes longs-bras sortirent en masse afin de prendre en chasse le commandant Kogaku.

- C’est le moment ils sont tous en train de se faire la malle. Suivez-moi.
- Pourquoi tu veux te lancer là-dedans ? Si le commandant est là ça veut dire que le reste des troupes ne va pas tarder. Ça sert à rien de risquer nos vies.

Des pleutres. Et qui pouvait les en blâmer. Payés une misère à se jeter aveuglement sur des champs de bataille, les membres de la force disciplinaire ne faisaient pas partis des plus vaillants ni des plus sages. Et pourtant la réponse à cette question était simple : sauver les vies de leurs confrères.  Pour Camille, l’affaire était beaucoup plus pragmatique.

- Ça te plaît de servir de sous-fifres dispensables ? Moi pas. Je veux repartir chez moi. Et le meilleur moyen pour ça c’est de montrer patte blanche et réduire la durée de ma peine en montrant que j’ai fait un peu plus qu’attirer des boulets de canon sur ma tronche.

Cette réponse égocentrique eut le mérite de convaincre les réticents. Ils entrèrent ainsi à l’intérieur de l’énorme bâtisse.

Les mouettes avançaient dans un long couloir mal éclairé. Les murs en pierre étaient noircis par la crasse accumulée depuis des années. Les aller-retour des cabrouets avaient laissé leur marque sur le sol usé qui était désormais emprunté par des pas prudents et discrets.

Quelques rencontres isolées ponctua le chemin jusqu’aux réserves de munitions sans pouvoir opposer beaucoup de résistance. La réserve quant à  elle, n’était gardée que par cinq longs-bras. Ils furent fusillés de dos alors qu’ils préparaient les prochains ravitaillements.

- Faut qu’on concentre les boulets de canon dans un coin pendant que d’autres surveillent l’entrée. Vous deux, venez m’aider à trouver suffisamment de cordage pour faire une longue mèche.

Vu l’explosion que dégagerait l’arsenal, il leur fallait prévoir un temps suffisamment long pour s’enfuir. Camille se mit à fureter dans les recoins. Armes, sabres, munitions, tout y était, sauf de quoi faire des mèches.  C’est alors qu’il remarqua une trappe au fond de la salle. A en juger par la tonne de poussière qui la recouvrait, elle ne devait que peu servir.  Il s’approcha et déverrouilla le mécanisme.

- Putain de merde.

En contrebas, s’étendaient à perte de vue dans une gigantesque cave femmes, enfants et vieillards.
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-Ils fuient colonel ! A nous le palais !
-Faites cessez la poursuite !

Autour de nous, la rue ou nous nous sommes heurtés aux long bras n'est plus qu'un immense étal de boucherie, partout des corps massacrés par les balles et la mitraille, équarris par les sabres et les baïonnettes. Des morts que l'on piétine avec indifférence, pataugeant dans le sang, les membres et les organes, des vivants qui râlent, hurlent, supplient, qu'on traine vers l’arrière sans ménagement si ce sont des alliés, qu'on achève sommairement au couteau si ce sont des ennemis.

L'air sent la mort, la merde, la poudre. Les parfums de la gloire. En tout cas pour les officiers qui s'en tireront victorieux.

Un tonnerre de détonations éclate un peu plus loin, le crépitement nourris de rafales de fusils, les détonations plus denses de pièces d'artillerie légère chargés à la mitraille. Comme je le pressentais, ceux des hommes trop pressés à courir à la suite des long bras, viennent de découvrir que loin de fuir, les troupes ennemies se sont surtout repliés vers le palais, nous invitant ainsi a venir combattre sous les murs de la forteresse, et a portée de tir de ses armes et de ses défenseurs. Les braves soldats qui déboulent les premiers sur l'aire découverte qui entoure les murailles du château se font littéralement hacher par les tirs, les autres refluent en désordre vers notre position.

Observant les mouvements autour de moi je cherche à évaluer les pertes, n'y parvient pas, l'inconvénient et l'avantage des uniformes rouges sang... En tout cas nous avons pris le terrain, et l'offensive long bras s'étant replié sur le palais, nous n'avons plus à craindre une contre attaque qui nous reprendrait l'arsenal et nous renverrait à la mer.

-Au rapport ! Que font les officiers Kogaku et Yamamoto ?
-Le fort et la muraille sud sont tombés et nos troupes progressent dans l'arsenal.
-Les renforts ?
-Il y a des pertes dans la flottille, mais nous renforçons nos positions sur le port.
-Très bien, nous restons sur place. Tant que nous tenons cette position, les long bras ne peuvent pas lancer d'attaque surprise sur l'arsenal ou le port.

Reste à savoir combien de temps nous pourrons la tenir. Lançant des ordres autour de moi, j'exhorte les hommes a prendre position dans le coin. On défonce les portes et les fenêtres des maisons pour s'y embusquer, on jette les meubles a l'extérieur pour dresser des barricades de fortune et rendre plus ardu une contre attaque massive...

-Colonel ! Des soldats ont pénétrés les arsenaux !
-Parfait. Envoyez leur les hommes du génie qu'ils commencent à poser des explosifs.
-Ils disent que la plupart des caves et des entrepôts souterrains servent d'abris à des civils !

Des civils ? En quelques secondes j'évalue rapidement les options qui s'offrent à nous. Ne pas faire sauter les arsenaux ? Impensable. Évacuer des civils ? Des long bras, des ennemis, sortant des arsenaux pour traverser nos troupes ? Non, ce serait prendre bien trop de risques...

-Dites leur qu'il n'y a pas de civils la bas.
-Colonel ?
-Pas de civils, et pas de changement dans les ordres, tout doit sauter !

Un sifflement strident attire mon attention. Depuis le palais, une trainée lumineuse décrit une courbe ascendante avant de plonger droit sur nous, touchant le sol a un pâté de maison avant d'exploser, pulvérisant un batiment et transformant maison et soldats en copeaux.

-Ils ont des fusées !
-Gardez vos positions !

Un cri m'attire sur la barricade la plus proche ou je me hisse pour jeter un œil prudent. La bas, au bout de la rue, les alentours du palais sont maintenant noirs de monde, et pendant que les tambours sonnent la marche, l'armée long bras repart à l'assaut de nos positions de fortune. Chargeant de façon parfaitement suicidaire dans le déluge de feu que nous leurs réservons et qui les massacre groupe après groupe...

Une manœuvre a priori absurde dont je ne comprends l'utilité que trop tard, quand un groupe d'assaillant s'évanouit soudain dans les ruelles adjacentes, pour nous laisser contempler, en face de nous, la gueule mafflue d'une bordée de canons d'artillerie, certainement sortis du château pour l'occasion.

-Repli !

Et la seconde d’après, une bordée d'obus pulvérise barricades et maisons.
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Yamamoto, comme à son habitude, avait l’air de bien s’en sortir. Son adversaire n’était pas un tendre, mais lui non plus visiblement. Ethan pouvait encore le sentir à l’aide son empathie. Le combat n’était pas fini mais son ami était toujours debout. Il était temps pour le contre-amiral d’avancer jusqu’aux arsenaux, là où s’étaient retrouvés piégés nombre de leurs camarades. Un soldat vint au rapport, signalant l’entrée de ces dits hommes dans les arsenaux, ainsi qu’un ordre de commandant Kattar de tout faire exploser. Choix judicieux, pensa Ethan, avant que le soldat ne dise que des familles se trouvaient cachées dedans.

Que penser de cela ? Ces gens n’avaient rien demandé en soit. Ils habitaient simplement dans un peuple dont les dirigeants décidèrent de s’allier à la Révolution. Leur avait-on laissé le choix ? Probablement pas. Néanmoins, pensa Levi, à la guerre comme à la guerre. Il promit à l’Amirale en chef d’être une épaule sur laquelle s’appuyer, signifiant aussi qu’il ne pouvait se permettre des états d’âme en de pareilles circonstances. À la guerre comme à la guerre. Ethan se retourna vers le soldat/messager pour lui dicter des ordres à transmettre.

- Transmettez ce message à Mozart : avancez jusqu’aux arsenaux, éliminez les fuyards long-bras et évacuez nos camarades. Les renforts débarquent sur la plage, j’avance d’un cran toutes nos troupes. Si Mozart est acculé pour une raison quelconque, les renforts seront juste derrière. Rompez, soldat !

Il se retourna vers la fortification d’infortune et fit un geste de la main au commodore Mattlefield, encore retranché derrière les barricades. D’un geste de la main, il lui ordonna d’avancer. Pour la première fois depuis le début, Ethan prit le temps de contempler ce décor apocalyptique. Nakamura n’était plus que l’ombre d’elle-même, les dégâts estimés étant bien trop importants. Mais il fut rapidement obligé de retourner au front quand des détonations venues des abords du parlais frappèrent les positions du commandant d’élite Kattar.

- Contre-amiral ! Les troupes du commandant Kattar se replient !

Le courant tournait. Jusqu’ici, ils avaient su profiter de l’effet de surprise, mais l’ennemi s’était largement organisé depuis. La vraie bataille allait maintenant commencer. Au loin, Levi aperçut toute une armée se lancer sur la troupe de Mozart. Merde, pesta-t-il intérieurement. Par où étaient-ils passés ? En scrutant au loin, en direction du port, le contre-amiral vit des navires attaquer ceux de la marine, tandis que certains étaient en train de décharger des hommes à proximité des arsenaux. Le temps à la réflexion était bien trop court. Il fallait agir.

- Informez le commodore Mattlefield de la situation. Qu’il garde ses positions et oriente les canons vers les navires ennemis ! Vous autres, allez porter secours à Mozart, rapidement !

Ethan se rendit également à ce même point de rendez-vous. Mais sur coup, l’ennemi l’avait observé et même devancé. Même pas le temps d’arriver, un coup rapide coup d’estoc l’arrêta brutalement, alertant tous ses sens pour tenter d’en réchapper indemne. Il esquiva in extremis, observant une mèche de cheveux lui échapper. Cependant, au même instant, un puissant coup de pied latéral vint éjecter Levi dans une maison, fracassant murs et supports, ce qui provoqua l’éboulement de celle-ci. Une fois le nuage de fumée dissipé, aucune réaction particulière.

- Ne fais pas semblant d’être mort, Levi ! On parle quand même à un type ressorti vivant de Tetsu Island, dit l’officier long-bras en ricanant.

Cette fois-ci, ce n’était ni quelqu’un d’impulsif, ni un gros bourrin facilement arrêtable. Quelques gravats furent éjectés, laissant place au petit homme qui se releva et balayé la poussière accumulée d’un revers de main. Il dégaina ensuite sa lame pour faire face à son nouvel adversaire. Un épéiste, tout comme lui. La situation se dégradait légèrement, mais pas encore insurmontable. Si le commodore Mattlefield parvenait à tenir la flotte ennemie éloignée, et que les troupes au sol parvenaient à éradiquer l’ennemi apparut, alors l’espoir pouvait encore perdurer.

Mais quelque chose clochait. Le sabreur n’était pas ici pour s’occuper d’Ethan. Il ordonna à ses hommes de descendre soutenir le rhinocéros. Le groupe de Mozart était retenu par l’arrivée massive de l’ennemi. Avant de rejoindre ses hommes et de sauter dans le trou, le long-bras fit un clin d’œil au contre-amiral Levi, qui enragea de l’intérieur. Une lame d’air vint alors déchirer toute une rangée de long-bras se tenant devant Mozart. Ce dernier comprit d’où venait l’attaque et attendait les ordres. Ethan apparut aussitôt à ses côtés, le regard noir.

- Je vais descendre en bas soutenir Yama’. Rejoignez-moi dès que les renforts vous parviendront.

Le cyborg resta stoïque.

- File. Je savais déjà tout ça.

Un léger sourire se dessina sur le coin des lèvres de l’officier. Il courut ensuite vers ce trou béant au milieu de ce champ de bataille. Il fut rapidement immergé dans cette obscurité. Son haki de l’observation fut immédiatement déployé. Les pieds dans une eau froide et puante, une idée lui parvint immédiatement à l’esprit. Il créa un trou dans le mur pour s’y accrocher et de n’avoir plus aucun membre au contact de l’eau. De son bras libre, celle constituée de l’arc Tesla, il la trempa intégralement. Quelques instants plus tard, son bras rayonna et le courant électrique se répandit dans tous les égouts. Levi concentra les jets en direction des ennemis qui se dirigeaient justement vers son camarade.



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Manifestement, j’ai tiré le gros lot, le rhino a la peau dure et s’évertue à la conserver. Il revient à la charge tentant cette fois-ci de substituer un semblant de finesse à sa brutalité. Ses coups s’enchainent avec une rigueur chirurgicale, et force de le reconnaitre, mais cela doit faire quelques années que je n’ai plus rencontrer d’adversaire qui me surclasse en force brute, après, c’est un long bras et un zoan, le contraire serait étonnant, j’imagine que seul un homme-poisson ou un géant pourrait se trouver au-dessus de lui. Le problème, c’est que notre danse nous a amené à reculer juste en dessous de nos forces, si bien que je ne peux pas me permettre d’attaquer avec trop de puissance sans risquer de mettre la vie de mes alliés en jeu. Cela me force donc à retourner sur mes bases technique et donc me reposer plus sur ma vitesse et mon habilité à la lame, plutôt que la force brute comme j’en avais pris l’habitude. Comme quoi on en apprend tous les jours. Mais le mieux serait de parvenir à atteindre une nouvelle étape dans mes capacités martiales en trouvant un style équilibré… bah ça peut attendre… je dévie une nouvelle attaque de mon adversaire et profite d’une ouverture pour tenter un coup final, je fais alors glisser ma lame le long de son arme, pour enchainer avec un puissant coup montant, qu’il bloque avec un bras couvert de haki, et d’armure. Du moins, il tente de bloquer, le coup certes ne tranche pas, mais le propulse à travers le plafond… je jette un coup d’œil à ma lame, à l’instar de mon bras, elle est recouverte d’une sorte de brume translucide qui donne l’impression que j’ai doublé de volume… va falloir que je m’intéresse un jour à ce phénomène…

D’un bond, je rejoins la surface, le rhino est sur son séant, groggy, il tente de se soulever à l’aide de son arme. Tout autour, c’est le chaos, des cadavres et de la chair hurlante peuple les décombres. Nos troupes profitent de l’effet de surprise causé par notre arrivée pour se replier, bah je suppose que des renforts arrive, j’entends mon den den vibrer dans ma poche et décide de l’ignorer, j’écouterai ce que les autres auront à dire quand j’aurai fini de me débarrasser des menaces aux alentours. En plus du rhino, il a de nouveaux copains long bras, qui après quelques secondes d’hésitation se décident à me charger dessus… la rançon de la gloire sans doute. D’un coin de ma conscience j’en ressens d’autres, plus malins que les autres qui s’apprêtent à me canarder, j’imagine que je vais devoir me charger d’eux en priorité…. Et que je devrais être le plus impressionnant possible pour leur faire comprendre qu’ils n’ont aucune chance. J’allume mon dial de feu qui nimbe ma lame d’un halo de flamme qui complète à merveille l’aura brumeuse qui la couvre. Je prends une profonde inspiration et me propulse d’un soru en direction du bataillon de tireurs. Alors d’un second soru, et me couvrant de haki de la tête au pieds,  je tranche mes adversaires en transperçant leurs rangs. Je ne vois qu’un monde flou suivi d’un tas de corps tranchés et brulants, mais je suppose que pour mes adversaires, cela doit être une vision de cauchemar… une ombre qui éradique un groupe en quelques secondes. J’expire profondément, ce genre de coup puise dans mes réserves, donc je dois éviter de trop en faire, je n’ai pas encore tout à fait récupéré de Tetsu et la guerre est loin d’être finie.
Je remarque alors du coup de l’œil un long-bras rescapé qui tente de m’attaquer, je le contre d’un revers qui le fait basculer au sol.

-Dis mon gars, t’as une prime de risques ou t’es juste con ?

Il se contente de pousser un beuglement et de se relever d’un bond pour rejoindre ses camarades à ma prochaine attaque… c’en est presque déprimant… on leur donne quoi à manger à ces types ? Je propulse alors une nouvelle lame d’air sur les troupes au sol qui est réceptionnée par le Rhino qui me charge dessus… ça commence à bien faire. Je lève alors ma lame au-dessus de ma tête et l’abat sur mon adversaire alors qu’il charge vers moi, a nouveau, il se couvre de haki et bloque la lame, mais cela à le mérite d’arrêter sa course et plus que ça de le propulser à travers le sol par un nouveau trou… j’ignorais posséder une telle puissance… a croire que ma lame me rend réellement plus fort…

Je regarde en contrebas, mon adversaire est tombé dans l’eau, j’arme mon bras pour une lame d’air perçante pour le finir. C’est alors qu’avec un bruit de tonnerre, l’eau s’agite et le rhino convulse comme s’il s’était pris une décharge, sans doute un coup d’Ethan. J’en profite alors pour porter le coup final. Il aura vécu glorieusement, mais péri comme un chien, je serais presque tenté de faire l’un ou l’autre signe ou rite en l’honneur de mon adversaire, mais je n’en ai pas le temps, j’ai une guerre à finir. Je propulse alors un barrage de lames d’air sur les ennemis visibles. Les plus malins d’entre eux décident de rester au sol, massacrer des fanatiques de la révolution ne servira pas à grand-chose après tout… ils doivent comprendre que ce n’est pas individuellement qu’ils sont foutus, mais en tant que groupe. Je me laisse retomber dans les sous-terrain et attendant que mon camarade arrive à ma hauteur. Je décapite le long bras qui avait récupéré sa forme humaine, un chauve barbu couvert de cicatrices. Je lui lance alors nonchalamment la tète.

-Depuis quand t’es du genre à te salir tes fringues toi ? Bon, je suppose que par là se trouve un fort ou le palais, on y va et on finit cette guerre… a ton avis, on rajoute quel autre tête sur une pique pour faire comprendre à ces connards qu’ils ont perdu ?

C’est regrettable, mais face à la folie, seule la violence sans concession peut répondre. J’imagine qu’on ne peut que très difficilement être une force de dissuasion telle qu’elle force un pays à courber l’échine. Mais c’est une renommée que je vais devoir parvenir à atteindre et pour se faire, je pense qu’il va falloir que je consente à encore plus de sacrifices… et le fait que je l’accepte aussi aisément me fait presque peur. Profitant de la lueur de ma lame, on traverse donc des boyaux pour enfin arriver dans une grande salle cubique qui est manifestement utilisée pour permettre à des corps de soldats de rejoindre les égouts sans trop de difficultés. Si mon empathie ne se trompe pas, on se trouve sous le palais, au-dessus de nous, se trouve le gratin ainsi que toutes les forces qui nous résistent encore. Une seule question subsiste… est ce qu’on y achemine des charges destinées au port ou est ce qu’on fonce dans la mêlée à deux contre tous… après une rapide de discussion on en conclut qu’il vaudrait mieux transmettre l’information, surveiller la zone et attendre des troupes pour nous épauler.  Ce qui est stratégiquement plus intéressant, il nous sera possible de consolider des positions, et prendre des prisonniers plutôt que juste tout traverser dans une optique de faire mal.
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- Reculez-tous !

Le bras était tremblant, la mise en joug approximative.

- C’est les mêmes que ceux qui viennent de nous massacrer et tu veux les sauver ? Qu’ils aillent se faire mettre.

Les bourreaux étaient-ils vraiment ceux qui défendaient leur île ? La question revenait chambouler son esprit sans cesse comme une mouche se heurtant contre une vitre. La marine n’était-elle pas la gardienne de la paix et de la justice ? Sur l’Amerzone, terre désolée et désertée par le gouvernement mondial, il avait fini par abandonner toute idée de justice. Mais ici, ici il pouvait peut-être changer les choses.

En face, les marins avaient regroupé des tonneaux d’huiles qu’ils avaient commencé à déverser à l’intérieur de l’arsenal. Seul Camille avait été et continuait d’être horrifié par la seule idée de mettre à mort des innocents par centaine. Naïvement, il les braquait, se sachant pourtant incapable de presser la détente.

- Baisse ton arme, si tu tires de toute façon tu nous fais tous sauter.

La tête de Camille faisait des allers retours, tantôt vers les regards effrayés des longs-bras, tantôt vers ses camarades qui le toisaient avec une certaine incompréhension. Pour la première fois de toute sa vie, il tenait au cœur de ses mains la vie de tant d’innocents. Mais il faisait erreur : le sort de ces vies ne lui appartenait pas.

Une petite toux vient réclamer l’attention.

- Lieutenant d’élite Terkora, unité sapeur de la 102ème. Nous prendrons le relais pour la suite. L’intégralité de la force disciplinaire est attendue au nord.

D’un sifflement ses hommes pénétrèrent l’arsenal.

- Lieutenant il y a des civi…
- Ce sera tout Caporal. Exécution.

L’un des hommes s’approcha de la trappe et la referma avant de la verrouiller par un cadenas. Camille eut juste le temps d’apercevoir un dernier regard larmoyant d’une femme en contrebas. Son bras s’était naturellement relâché, absent de toute vie. Deux membres du génie vinrent le saisir pour le diriger vers la sortie, amorphe.

Ses pieds se plaçaient l’un devant l’autre tel un zombie suivant les silhouettes qui couraient devant lui. Abandonné par les siens qu’il menaçait tantôt il finit par errer dans la seule direction qui le rassurait : le port. Épuisé, il avait fini par se poser contre la muraille, si perturbé qu'il était à peine capable de respirer.

- Lieutenant Terkora pour le Colonel Jakku. Destruction des arsenaux imminente. Le sabotage du chantier naval est en cours de finalisation. Attendons confirmation pour repli.

Combien de temps le calvaire avait-il duré ? Une heure. Une minute. Il n’avait pas de souvenir clair. Juste celui d’une explosion. Puis d’une autre. Et encore une autre. Les flammes s’envolèrent si haut qu’elles léchèrent le ciel. De hautes colonnes noirâtres s’échappèrent alors des ruines fumantes.

Au même moment, les troupes longs-bras s’apprêtaient à charger droit sur le gros de l’armée du gouvernement mondial, forcée en retraite par des canons dissimulés au milieu des allées de la cité. Les détonations les stoppèrent immédiatement, fixant l’horizon. Un long-bras au milieu de la horde vit ses genoux ployer sous la seule vision de la fumée lointaine. Ils savaient pertinemment que la destruction des arsenaux signifiait soit la mort ou pire, la capture de leurs êtres aimés et avec elle la quasi-totalité de leur ravitaillement.

La pause fut de courte durée. Aveuglés par leur chagrin, les longs-bras reprirent leur charge. Enragés, la mort était devenue entièrement secondaire, seul comptait le nombre de vies qu’ils emporteraient avec eux. Une vengeance brûlante. Un ultime hommage à leur gloire abattue.

C’était la distraction qu’une misérable créature avait attendu, dissimulée dans les rochers qui bordaient la côte. De par les malheurs de la génétique, ses bras ne s’étaient jamais développés entièrement. Deux membres rabougris pendaient à ses épaules.

Son enfance, il l’avait passée enfermé dans l’atelier de son père, trouvant son seul plaisir en jouant à l’apprenti chimiste dans la blouse de sa mère. Malgré son talent, ses inventions ne trouvèrent jamais grâce aux yeux de son peuple. Considéré comme un monstre par les hommes, rejetés par les siens il avait longuement pensé à mettre fin à sa vie.

Aujourd’hui il avait l’occasion de le faire avec brio en faisant honneur à sa race. Coupant la retraite de la marine, il fut fusillé dans l’instant. Ils ne remarquèrent que trop tard la ceinture de fioles aux liquides fluorescents qui le saucissonnait de part en part. Le sourire aux lèvres, il eut juste le temps de jeter un coup d’œil à la réaction chimique qui commençait à s’installer avant de disparaître dans un gigantesque brouillard toxique aux couleurs impossibles.
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Mon Haki me recouvre le corps pour me protéger au moment ou la barricade de fortune est vaporisée par les obus. Un dense essaim de mitraille massacre les hommes autour de moi pendant que le souffle de l'explosion me propulse en arrière à travers les murs d'une maison.

Les oreilles bourdonnantes et emplies d'un sifflement lancinant et aiguë, je me relève avec peine du tas de débris ou j'ai atterri. Mon uniforme ensanglanté est en lambeaux, mon corps couverts d'impacts et de bleus douloureux... Ignorant la douleur, je reviens en titubant sur ma trajectoire, rejoignant la rue a travers le trou béant qu'a laissé mon passage dans le mur, dehors, la rue n'est plus qu'un énorme cratère d'impact dont le fond est jonchée des restes des soldats tenant la barricade, et dont je suis visiblement le seul survivant.

Je secoue la tête sans réussir à me débarrasse du sifflement dans mes oreilles qui rend inaudible tous les autres bruits. Depuis le palais, la horde long bras déferle dans direction, à mon poignet, mon den den étrangement intact dans son étui agite sa bouche sans que je ne comprenne rien a ce qu'il dit, et quand je me propulse d'un soru en direction du port, je loupe presque la formidable détonation qui engloutit l'arsenal de Nakamura dans toute série d'immenses colonnes de flammes.

Bien, au moins nous ne serons pas venus pour rien.

J’atterris maladroitement au niveau des défenses montés à la hâte autour du point de débarquement. Ignorant les officiers dont je n'entends pas le rapport pour houspiller les hommes imparfaitement préparés à accueillir l'écrasante déferlante longue bras qui nous arrive dessus. Heureusement que les troupes du génie ont suivis mes consignes, et que les canons des embarcations sont maintenant déployés a terre...

Reste à savoir si cela suffira...

Les hommes lèvent la tête autour de moi, cherchant surement à suivre du regard un sifflement annonciateur d'une frappe d'artillerie, mais ce n'est pas un obus qui nous tombe dessus.

Le Dragon ne Dort Jamais E614

Le long bras qui atterrit au milieu de nos rang en pulvérisant le sol au point d'impact a un corps qui semble fait de blocs de pierre incandescente, il dégage une chaleur palpable, et n'a pas plus tôt atterri qu'il saisit l'arme massive qu'il brandit a deux mains pour lâcher autour de lui une vague d'air qui vient pulvériser tout ce qui l'entoure avec la puissance d'un typhon. Hommes, maisons, armes, embarcations, tout est brisé par la monstrueuse attaque que je n'évite que d'un geppou qui me fait sauter au dessus du cercle de dévastation.

Sabre en avant je plonge dans le dos découvert de l'ennemi qui se drape soudain du même noir que ma lame, nos deux hakis se heurtent de plein fouet, et au lieu de lui traverser la poitrine, la lame de mon sabre ripe sur une peau bien trop blindée, plie sous la pression et se brise net à deux pouces de sa garde.

Bien trop rapide pour son gabarit, le monstre long bras se retourne pendant que je prends du champ en conservant une garde tout a fait inutile vu mon moignon d'épée, me pointant du doigt en hurlant des injures ou un défi que je n'entends pas, s’arrêtant le temps de recevoir une réponse attendue, avant de froncer les sourcils devant mon haussement d'épaules.

Mon fragment d'épée ricochant sur son crane achève de le convaincre que l'heure n'est pas aux discussions, et l'instant d’après nous nous empoignons à nouveau, et cette fois c'est mon poing qui ne réussit pas à le blesser, juste avant que d'un revers de son arme il ne me renvoie rouler au milieu des troupes en désordre.

-CONTACTEZ LES OFFICIERS LEVY ET KOGAKU ! C'EST ICI QUE NOUS AVONS BESOIN D'EUX !
-...
-JE N'ENTENDS RIEN ! CONTENTEZ VOUS D'OBÉIR !

Et j’espère qu'ils ne sont pas trop loin...
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Yamamoto se débrouilla comme un chef. Chef qu’il était réellement de par ses fonctions. Il s’était défait du rhinocéros, tout seul, comme un grand garçon. La présence d’Ethan n’eut pour effet que d’augmenter la volonté des troupes, mais aussi de coordonner des assauts pour les stopper dans leurs arrivées. Tout d’abord en bloquant l’accès par la mer de ce coin du port, en sachant que des renforts arrivaient pour sécuriser le secteur. En d’autres termes, du Fort jusqu’aux arsenaux, la flotte avait intégralement investi les lieux. Certains long-bras se faisaient encore appréhender.

Alors que le contre-amiral souhaitait avoir des nouvelles de l’assaut du colonel Kattar, un homme arriva justement pour demander expressément l’aide des deux plus gradés du coin.  Ethan arqua un sourcil en direction de son camarade. Jakku n’était pas du style à demander un coup de main sans raison apparente. La situation se stabilisait par ici. Le but était de ne pas trop avancer et renforcer leur position en attendant que les renforts débarquent sur l’île. Avec tout ce beau monde, les barricades, les canons, les tireurs d’élite, tout rentrait à peu près dans l’ordre dans ce secteur.

Le commodore Mattlefield débarqua à son tour, maintenant que le Fort était bien gardé.  

- Danny, le colonel Kattar a besoin d’aide, apparemment, dit Ethan avec observant la manche de veste salie par la poussière. Je vous laisse gérer l’organisation des troupes dans ce secteur. Renforcement des barricades, installation des canons dans tous les points stratégiques, organisation des soldats...  

Les deux savaient leur ami pressé, alors ils acquiescèrent simplement. Ethan et Yamamoto disparurent ensemble du regard des autres officiers. L’officier de la régulière décida de prendre de la hauteur, à l’aide du geppou, pour analyser la situation. Les troupes de Kattar diminuaient à chaque détonation, encerclée et massacrée par les boulets de canon. Le colonel, lui, semblait en assez mauvaise posture. Levi comprit assez rapidement la demande d’aide. L’arsenal fut aussitôt détruit, provoquant une explosion retentissante, qui balaya tout ce qui se trouvait aux alentours.  

Tandis que le commandant d’élite Kogaku, Levi décida de stratégiquement se défaire des canons qui avaient absolument tout saccagé dans les alentours. Au-delà des alliés morts par les boulets, c’était une désagréable défense qui empêchait les forces du gouvernement d’avancer jusqu’au palais. À l’instar du Fort qu’il détruisit précédemment, Ethan se propulsa vers le sol pour fracasser les canons posés derrière des barricades, à l’est de la position de Jakku. Il décima les timoniers par la même occasion. Des renforts arrivèrent aussitôt, mais il était déjà ailleurs.  

Il réalisa la même chose à l’ouest et sud, permettant à la marine d’avancer progressivement sans risquer de se faire canarder. Mais alors qu’il voulut annihiler les timoniers au nord, au niveau du palais, il fut stoppé et violemment repoussé par un long-bras, le même épéiste que tout à l’heure. Ethan fut étonné de le retrouver ici, à croire qu’il le suivait sans arrêt. C’était la deuxième fois que ce type repoussait les assauts d’Ethan sans qu’il ne puisse rien y faire. Il enragea intérieurement, surtout quand ce type lui lançait de brefs sourires moqueurs. Il ne l’avait pas remarqué au départ, mais il s’agissait d’un Mink.  

Le Dragon ne Dort Jamais Bc6c2010

- Tu n’es pas de taille, gamin, lui dit le chat cheaté. Je t’aurais bien demandé de retourner pleurer te consoler sur les genoux de ta mère, mais nous ne pouvons hélas pas vous laisser repartir ainsi.  

Aussitôt terminé, Ethan voulut le prendre de vitesse pour lui asséner un coup d’estoc. Mais son adversaire, habile et rapide malgré sa grande taille, passa en-dessous pour le contrer du même coup, mais avec un centre de gravité bien plus bas. Levi était sans défense. Il plaça son bras mécanique, recouvert de haki,  au niveau de l’abdomen pour parer l’attaque. Sauf que là encore, le Mink allait bien trop vite. Il avait déjà lâché sa lame, armé son bras libre pour coller un puissant direct du droit en pleine tronche du contre-amiral. Il fut projeté sur un bon nombre de mètres, complètement sonné. Il était tombé sur plus fort que lui.  

Il se releva avec difficulté. Il était déjà si mal qu’il ne pensa même pas à retirer la poussière sur sa tenue à moitié déchirée à cause des longs frottements sur le sol. Sa vue était trouble mais il entendait derrière lui un terrible affrontement. Certainement les deux officiers de l’élite contre ce terrible adversaire. Nakamaru avait donc des soldats aussi puissants en leur sein. Ethan ne ressentit pas la présence du Mink, il ne l’avait pas suivi. Néanmoins, des boulets de canon arrivèrent dans sa direction. N’ayant cessé de tenir fermement sa lame, Levi fendit et dévier les boulets, les yeux fermés en s’aidant de son mantra.  

Après avoir régulé sa respiration, retrouvé ses sensations, il rouvrit les yeux. Les forces ennemies présentes aux pieds du palais semblaient avoir abandonné Nakamura, priorisant la protection du roi et de son édifice. En effet, la marine avait largement investi les lieux. Seul un adversaire plutôt robuste résistait, comme pour permettre de gagner du temps à ses alliés au palais. Le contre-amiral comprit aisément qu’il n’était pas de taille à affronter le Mink, qui continua de l’observer de sa haute estrade, les bras croisés. Ethan retroussa ses pas, lame en main, puis se dirigea vers la bête chaude, qui combattait ses deux camarades.



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On a peine le temps de disposer des troupes pour occuper les réseaux sous-terrain et consolider des positions en surface que l’on reçoit une demande de renfort du colonel Katar. A croire que le seul colonel un peu compétent est ce bon vieux Moloch… d’ailleurs, ça me fait penser que ce bon vieux Brick a été rétrogradé, me demande si le Katar va pas y passer. Franchement, le gars il est colonel et il galère contre un bête soldat local, même pas une star internationale. A force de mettre n’importe qui au poste de colonel, on va finir par passer pour des ploucs, merde quoi. Avec tout ça, on ne peut pas mener l’attaque par les égouts, mais bon quitte à avoir sécuriser l’espace autant l’utiliser. Je donne l’ordre de disposer des charges a des points stratégiques, de quoi se faire effondrer des structures. On doit bien avoir des gens du génie dans le lot capable de bien saper les infrastructure de l’armée adverse. Ils viennent de faire péter l’arsenal, donc ils peuvent au moins s’occuper de mes demandes… Je laisse Ethan passer ses ordres et partir s’occuper de l’artillerie et me dirige vers le colonel, franchement, l’organisation de cette attaque est désastreuse, les corps armés se baladent comme des poulets sans têtes et les officiers ne savent pas où en donner. La prochaine fois qu’on me colle avec ce type de job, je m’occupe de l’organisation, plutôt que demander à me petits camarades de s’en occuper…

Après quelques minutes j’arrive au niveau de la position du colonel, le pauvre gusse est aux prises avec un gros client en plein dans un charnier sanglant. Ses troupes ont été largement réduites par les tirs d’artilleries et par un officier adverse. Ethan s’occupe de l’artillerie donc, il ne me reste plus qu’à soutenir. Son adversaire n’a pas fait dans le détail, il a tout ravagé, à en croire mes standard c’est un grand stratège. Foncer dans le tas et faire le plus de dégâts possible en profitant de sa force surhumaine, voici une vrai tacticien. Le mec a manifestement un corps fait de pierre magmatique, encore un autre maudit, à croire que Hungeria en fait la collection, donc forcément, le gars il peut se jeter dans la mêlée sans risque. Le machin est basiquement un boulet de canon sur pattes et il utilise ses compétences à bon escient, chapeau vraiment. Par contre Jakku, lui n’en démène pas large, une série d’armes brisées gisent au sol et il tente bien que mal de s’en prendre à main nue à un adversaire qui n’en a cure. Le gars porte une tenue sensiblement similaire à celle du rhino, donc c’est sans doute un autre commandant. Bah, c’est un colonel, il devrait encore tenir quelques secondes. Tout autour de lui, les rescapés s’activent dans une confusion sans noms tentant tant bien que mal d’aider leur supérieur, et de sauver leur peau, il va sans dire que sauver leur peau est leur priorité.

J’atterris sur un tas de décombre à peu près stable et campant mes deux pieds au sol, je projette une volées de puissantes lames d’air enrichie de fluide sur les positions ennemies pas encore prise par Ethan, de quoi se débarrasser de l’artillerie et des troupes ennemies sans faire dans la dentelle. Mon empathie m’informe qu’Ethan et Jakku sont aux prises avec des cadors, donc les troupes longs bras ne disposent probablement plus d’ordre ni de gardiens. Mes attaques terminent le travail entamé par les combattants qui m’on précédé érodant les structures adverses et rasant les structures… j’aurai du commencer par la tient… les arsenaux et les forts ne sont plus que des ruines fumantes, la caserne ne va plus faire long feu, et le palais a connu des jours meilleurs, je jette un autre coup d’œil à Jakku qui se prend une autre torgnolles et propulses quelques nouvelles lames d’air, cette fois-ci du coté de la mer pour épauler les troupes sur ce front et me concentre enfin sur le combat du colonel. Je descends au sol et attrape un marteau de guerre à l’air solide, ça devrait permettre au coco de se défendre un peu mieux qu’avec un morceau de métal estampillé « acier supérieur du GM ».

Je me propulse alors avec un geppou en direction du duo, le sol est jonché de trop de débris organiques et artisanaux pour ne pas savoir se déplacer sans de gameller. J’assène alors un puissant coup vers ce que je pensais être l’angle mort du gars en caillasse, mais ce dernier parvient in-extremis à parer l’attaque, mais est néanmoins repoussé sous la violence de l’impact. Je me réceptionne avec une roulade malhabile et passe la masse au colonel.

-Alors comme ça on galère avec le gros caillou colonel ? Je reconnais que c’est plus un truc de bagnard que des fonctionnaire.

Ma pique semble toucher les deux intéressés, surtout le long bras qui pousse une série d’injures très fleuries. En règle générale on reconnait un bon meneur d’hommes à la somme d’insultes qu’il est capable d’additionner en une phrase sans avoir l’air d’un alcoolo névrosé, et celui-ci était très doué. Le combo caillou qui fume, gabarit impressionnant et franc parler le classe directement parmi les sergents instructeur du Ban lors de leur première semaine. Il projette une puissante lame d’air et nous fonce dessus, je dévie la première attaque et bloque la seconde pour permettre à mon acolyte de planter son arme dans l’épaule du gros méchants lui faisant gicler sa premières gerbe de sang. Je lache alors ma lame d’une main pour la faire glisser le long de l’arme adverse, passer sous sa garde et lui trancher, moins profondément que je ne l’aurai espéré la jambe du malabar. Un rictus de douleur et d’incompréhension passe sur ses traits, voila sans doute des années qu’il n’avait plus été blessé de la sorte. En combat singulier contre le colonel, il avait peut être une chance, mais contre deux officiers d’élites…

-Désolé mon gros, mais j’ai pensé ma lame pour affronter des monstres comme Aoi Nakajima… alors des freluquets dans ton genre…
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Les refus s'étaient accumulés.Trois, précisément. Le dernier ponctué d'un "nous ne recevons pas d'ordre de la part de la force disciplinaire". Camille avait donc abandonné l'idée de les convaincre. Pour une fois dans sa vie, il prenait les choses en main en se dirigeant au sommet de la muraille. Les  simples escaliers constituaient en soi un challenge pour le caporal encore groggy. Heureusement pour lui, les longs-bras avaient complètement abandonné cette partie de la ville.

La muraille surplombait le champ de bataille. Elle offrait à la fois une vue épatante et désolante du chaos qu'était l'affrontement. D'un côté, les marins suffoquaient d'un brouillard empoisonné; de l'autre ils combattaient péniblement les forces longs-bras enragées. Au centre, un no man's land s'était délimité par l'affrontement entre les hauts gradés et le maudit.

Le Caporal Vetinari avait une idée. Cela n'arrivait pas si souvent alors il comptait en profiter. Il dirigea la tête d'un canon vers le brouillard qui massacrait ses confrères et fit feu. Avant même de voir le résultat, il chargea un autre boulot et fit à nouveau feu.  Les explosions mirent probablement fin à la vie de quelques marins condamnés, néanmoins leur souffle balaya le gaz, ouvrant la voie de la retraite aux forces du gouvernement mondial.

Pour sa dernière munition, il orienta le canon vers le monstre de roches en fusion en contrebas. Seul problème, ses adversaires. Un seul tir sur eux et il était bon pour finir avec une condamnation à mort de la Cour martiale. Et ça c'est dans le cas où il serait chanceux. Il espérait donc une opportunité où les gradés serait suffisamment à distance pour faire feu. Une opportunité probablement un peu trop gourmande. Il sentit la présence qui s'était installée juste derrière lui.

- Excellent travail soldat. Le gouvernement mondial te remercie pour tes services.

Les félicitations se conclurent par un coup si rapide que le Caporal sentit la douleur avant de voir la jambe poilue s'encastrer dans ses côtes. Le choc brutal le projeta à une vitesse phénoménale. L’amerrissage assourdissant provoqua de grandes ondulations dans l'eau qui retournèrent une barque abandonnée proche du port. Jeu set et match pour le marin de l'Amerzone.

De son côté l’officier long-bras qui n'en avait que le nom rejoint son coéquipier en contrebas, la gueule ouverte prête à déchiqueter le premier membre qu'il gnaquerait au passage. Au fur et à mesure qu'il s'approchait, il comprit la difficile situation dans laquelle se trouvait son camarade et changea de tactique. Les deux pieds en avant il vint emboîter le dos du Commandant Kogaku, qui malgré son haki ne put que constater l'étendue de la force du Mink à travers la douleur dans ses vertèbres.

- Colonel Jakku, le sabotage du chantier naval est accompli. A vos ordres pour la détonation.


Dernière édition par Camille Vetinari le Lun 19 Juil 2021 - 19:27, édité 1 fois
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