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Manfred plus trop à la montagne

Rappel du premier message :



Voilà quelques semaines que l’Atout faisait secrètement suivre l’une des flottes du Malvoulant, dont les activités lui semblaient être curieuses. Si toutes les flottes de l’empereur agissaient de la sorte, Ragnar estimait qu’il fallait tous réellement les éradiquer de cette planète. Ainsi, le monde se portera sans doute mieux. Chemin faisant, entre filatures et enquêtes de voisinage, les hommes de l’ombre au service de la révolution s’arrêtèrent à Winter Island, vestige de du défunt empereur d’Ivoire. Sans trop s’interroger sur la question, il comprit largement les motifs qui amenaient les sbires de Teach en ces lieux.  

Quelques semaines que la révolution observait les raids des pirates sur cette œuvre géologique glacière. Ragnar avait eu l’autorisation de s’en prendre à Teach, à condition de s’allier aux bonnes personnes et d’avoir une stratégie en béton. Ce que ses collègues du DRAGONS ignoraient encore, c’était ce qu’il projetait avec Winter Island. Chaque chose en son temps, il fallait à présent se rendre en ce lieu qui sera celui de la déclaration de guerre officielle contre l’empereur considéré comme le plus maléfique de son ère. De fines gouttelettes de sueurs froides parcouraient le dos du révolutionnaire en réalisant l’enjeu de ses actions.  

Son navire enfin prêt à quitter Aeden, il partit accompagné de ses hommes, puis de Yukikuraï, Rogers et Kardelya qui les avait rejoints à la base. Son équipage, se présentant comme une flotte - quand on savait que les révolutionnaires cités avaient des soldats à leur commandement -, commençait à prendre de l’ampleur.  D’après les renseignements des services secrets de la révolution, un second raid n’allait pas tarder à revenir sur l’île de glace. Objectif pour Ragnar et ses alliés : arriver avant pour se présenter et les défendre.  

Le Capitaine Red, ressuscité parmi les morts, avait quasiment retrouvé son pouvoir et son autorité d’antan. Cette énième aventure, quelque part, représentait l’occasion pour chacun des acteurs de se perfectionner avant la date fatidique. À l’instar de l’aveugle qui l’accompagnait, Jeska, qui ne semblait pas gênée par son handicap. Comme le disait le révolutionnaire, le monde ne lui a jamais été aussi visible que lorsqu’il était aveugle. Le fruit de l’œuf lui permit de retrouver la vue, mais il retenait un bon souvenir de sa vie d’avant. Il existait femme dénommée Boïna, faisant trembler les plus grands rien que par son nom, et pourtant privée de la vue également.  

***

La vigie, tenue par Yami, annonça l’arrivée prochaine sur Winter Island, le tout en se prenant des rasades de rhum pour se réchauffer. Voilà quelques temps que les températures étaient assez faibles, signe qu’ils se rapprochaient de leur destination. La plupart des hommes n’étaient pas à l’aise avec ces températures et s’était vêtu de tenues chaudes et épaisses. De son côté, couvert également, l’Atout semblait supporter ce froid avec une facilité déconcertante. Suelto expliqua aux quelques curieux qu’en contrepartie, Ragnar supportait très mal les fortes chaleurs.  

La cartographie de l’île n’était pas encore optimale, mais certaines zones demeuraient difficiles d’accès. Les navires se dirigèrent vers le sud-est de l’île, décrite comme étant la plus douce au niveau des températures, mais surtout la plus paisible. La preuve étant, les quelques curieux partirent en courant en apercevant l’approche de la flotte. Les chaloupes jetées à l’eau, la petite troupe sauta dessus pour effectuer le reste de la traversée. Il ne restait plus qu’un demi-nœud de rame avant d’accéder à la terre ferme. En effet, cette partie de l’île était la seule où la terre était encore partiellement visible.

- Notre seule chance est de ne pas être arrivés avec l’étendard de Teach en canonnant les abords de l’île. Ne sortez aucune arme et ne montrez aucune animosité. Le prince sera rapidement averti de notre arrivée, tâchons d’être bien perçus, fit l’Atout en guise d’introduction d’un air assez décontracté, comme son à son habitude.  

Ragnar sentit des auras meurtrières autour d’eux. Au sein de ce village paisible, certains avaient développés des qualités d’assassin pouvant tuer de sang-froid. Par ailleurs, il remarqua des villageois se déplacer d’une manière très efficace en s’aidant de la brume environnante. La rudesse de l’environnement et les attaques d’un empereur ont forcément façonné des soldats de l’ombre. Le révolutionnaire lança la marche en levant les mais en l’air en guise de paix. Ils passèrent ce village sans encombre. Ils vivaient essentiellement de l’agriculture et ne semblaient pas hostiles tant que l’on venait de manière sans mauvaise intention.

***

Plus ils avançaient et plus la neige et la glace se faisaient denses. La marche devenait longue et pénible au fil des heures. Certains se plaignaient de ne plus sentir leurs membres, mais s’arrêter était synonyme de mort. Avec des coups de pied bien placés, l’Atout poursuivait avec sa petite délégation. Il fallait persévérer car la route n’était plus très longue. Pour redonner aux hommes la force de dépasser leurs limites, Ragnar pointa du doigt les sommets des palais visibles à travers les bois enneigés. Des sourires firent leur apparition.  

L’effort ne resta pas vain. Au bout du sentier, après une quarantaine de minutes, les révolutionnaires arrivèrent en-face d’un pont, accueillis par une palanquée de soldats hautement armés. Il y avait également des loups féroces. Naturellement, l’Atout ordonna l’arrêt de la troupe et resta immobile en s’attendant à ce que l’un des soldats prenne la parole. Il n’en était rien. Ils restèrent muets et regardèrent les étrangers sans expression particulière. En y regardant d’un peu plus près, ces soldats ressemblaient à des moines, ou du moins pas à des soldats particuliers.  

- Ce p’tit bled va m’plaire, j’le sens... Bonjour messieurs, je souhaiterai m’entretenir avec votre prince.  

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Apache est là. J'entends les types autour de moi discuter.

"Il y a des femmes!"

"Beaucoup?"

"Que de ça!"

"C'est terrible!"

Oui, je l'ignorais, mais le choix du Malvoulant de confier l'attaque de Winter Island à sa troisième flotte, était loin d'être innocent. En effet, après tant de tentatives infructueuses, l'Empereur avait fini par recueillir quelques informations sur le fonctionnement de l'île. Notamment sur la place des femmes dans la socièté Winterienne. Mais aussi sur une autre réalité que je n'allais pas tarder à apprendre.

"Qu'est ce qu'on va faire?"

"On ne peut pas frapper des femmes! Ce serait indigne!"

"Heureusement que ces étrangers sont arrivés! Il vont pouvoir les repousser pour nous!"

Donc les abrutis phallocrates de cette île givrée on un semblant de code d'honneur. J'en serai presque émue si ça ne nous amputait pas de la moitié de notre force de frappe! Nom d'une biscotte! On est super mal! Parce que j'ai compris à qui on allait avoir à faire, mais aussi que la mission se compliquait sérieusement. C'est alors que les types qui discutent depuis tout à l'heure s'approche de moi. Je pourrais faire mine de ne pas les sentir arriver, mais je ne suis pas d'humeur.

"Je suis aveugle, pas sourde. Vous voulez que je vous aide. Seulement, je ne suis pas une gentille révolutionnaire, moi. Je suis une pirate. Et vu comment j'ai été traitée jusqu'à présent, ma motivation à vous aider est au plus bas..."

"Qu'est ce qu'on peut faire pour vous motiver?"

"Me payer, pardi!"

"Vous êtes sérieuse? Comme une p..."

"Oui, comme une prostituée, et je suis toujours sérieuse quand il s'agit d'argent."

"On ne peut pas décider ça nous même…"

"On perd du temps, là! Mettez-moi en relation avec quelqu'un qui peut!"

J'attends patiemment. Après tout, j'ai tout mon temps. Enfin, c'est l'impression que je donne. Car, en fait, le temps joue contre moi. Ce n'est qu'une question de temps avant que les locaux se rendent compte que Red et les révolutionnaires sont tout à fait capables de bloquer la menace. Puis soudain, on me présente un den den.

"Vingt millions, ça vous convient?" dit une voix sans même présenter.

"Rajoutez un zéro très cher. Ce n'est pas quelques juste quelques rats que je vais chasser de vos caves. C'est la troisième flotte d'un Empereur."

"Cent millions."

"Très bien, je partirai me battre quand l'agent sera là.

"Dans ce cas, on ne vous avance que la moitié."

"Ca peut se comprendre. J'accepte."

Quelques minutes plus tard, un type arrive en courant, une valise à la main. L'homme me tend l'objet sans mot dire. Je sens que l'ambiance s'est tendue. Il faut dire que je profite salement de la situation. Mais je m'en tape. J'ouvre l'objet, et je vérifie sommairement l'avance. Il y a des idiots qui disent que l'argent n'a pas d'odeur, et bien, c'est faux! Le papier qui sert à faire les billets a une odeur et une texture uniques. Grace à ça, je suis rassurée. Je file donc planquer mon larcin. Ensuite, direction Ragnar! Pourquoi? Parce que c'est lui qui va affronter le plus de gens. Et aussi que je connais sa propension à se mettre tout seul dans la panade!

Chemin faisant, je tombe sur quelque chose d'assez insolite. Un glacier. L'endroit est sans doute magnifique, mais je suis aveugle. Par contre, avec la bataille qui a lieu en contrebas, ça me donne une idée. Cependant, je ne veux pas agir précipitamment. Je dois m'assurer que la situation est mauvaise.

Et elle l'est.

Le gros de la troisième flotte est bien supérieur en nombre. Et la bataille tourne à la boucherie. Malgré Ragnar. En effet, de ce que j'entends, ce dernier à fort à faire avec son adversaire, ce qui l'empêche de participer activement à la bataille. Je n'ai pas le choix, il faut que je me dépêche. J'use de mon poison dissolvant pour faire fondre la roche devant le glacier. J'ai remarqué que lorsque cette substance attaque son substrat, ça dégage de la chaleur. Pas beaucoup, mais largement assez pour faire fondre l'eau sous la glace. Ceci faisant je m'attend à ce que le monolithe quitte son lit et glisse dans la vallée.

Que nenni! Grace à quelques Echo Sonar Waves, je comprend que je n'ai libéré que l'avant du glacier. Et que cette partie est encore retenue par ce qui se trouve en amont. Je n'ai pas le choix, il va falloir que j'aider un peu! Je monte sur la langue de glace et je m'élance dans les airs. Grace à de nombreux geppou, je prends de l'altitude. Mais je ne fais pas ça à l'aveuglette, un mince filament de poison me relie à ma cible. Je me propulse alors vers la partie supérieure de la névé. Tekkai plus haki de l'armement afin de booster ma puissance et aussi à me protéger de l'impact.

Un craquement sinistre m'indique que j'ai réussi mon coup. Malheureusement, pas aussi bien que je le pensais. Je comptais faire choir la moitié de la moraine, mais c'est un petit tiers qui se détache dans une grondement de mille tonnerres. Aussi vite que faire se peut, je grimpe dessus et je descend dans la vallée avec ma luge improvisée. La vitesse est démentielle et je vais faire un carnage. Aussi bien parmi mes alliés que mes adversaires… heureusement que la bataille était en train de tourner en faveur des forces du Malvoulant. Ca soulage mon âme.

J'entend la glace crisser contre la roche, faire rouler les pierres, coucher les arbres sans efforts. Et soudain, les cris. Malgré moi j'ai mauvaise conscience. Soudain je sens que deux personnes viennent de sauter, sans doute pour passer au dessus de la catastrophe. Je sens Ragnar, son odeur masculine ne trompe pas. L'autre fumet, plus féminin à la surprise de se faire intercepter au vol par un jet de poison qui la précipite dans l'avalanche. Encore quelques instants et le glacier va finir sa course dans la mer quand soudain…

Il est stoppé. Comme ça, net. Une présence immense est là. Je la sens. Et pas avec mon nez. Sa colère m'écrase et je vacille. C'est ça, le Haki des rois? Bordel, et c'est même pas la nana que je viens d'envoyer valser! On est mal! La personne qui à stoppé le cataclysme envoie un coup de poing et réduit le fleuve de glace en glaçons! Ragnar et moi nous mettons en garde contre la formidable adversaire devant nous. Je sais à présent qu'il ne peut s'agir que d'Apache. Je déglutis difficilement. D'habitude, dans ce genre de merdier, j'ai Red pour couvrir mes arrières. Là, j'ai un peu peur que l'Atout ne suffise pas à me sauver les miches.

Puis soudain, derrière nous, émerge des débris Anya, la femme aux prise avec Ragnar tout à l'heure. Elle est salement amochée, mais encore en vie.

"La fille, je veux sa tête." annonce froidement la commandante.

Soudain, je perçois une menace et, instinctivement, j'esquive. Je réalise alors que les deux femmes sont l'une à coté de l'autre. Je sens comme un courant d'air froid sur mon coté droit. Et je constate avec horreur
que Anya à quelque chose à moi dans sa main…

Mon bras droit!

Comment? Comment elle a pu passer outre ma sphère perceptive sans que je m'en aperçoive? Je… j'ai mal! Je suis blessée. Et pas que physiquement! La perte de sang obscurcit mon jugement, si elle repasse à l'attaque ainsi, c'en est fini de moi! Première chose, je dois me cacher! Gagner du temps! J'émets un épais nuage de poison lacrymogène mais… ce n'est pas suffisant! Elle va me tuer!

Le bruit métallique d'une lame en rencontrant une autre me fait reprendre mes esprits. Le révolutionnaire vient de me sauver la couenne. Si je n'avais pas si mal, j'en sourirais presque que nos rôle soient ainsi échangés. Maintenant, il faut que je profite du temps que vient de me faire gagner Ragnar pour me faire un garrot et l'aider du mieux que je peux.

En espérant qu'Apache n'intervienne pas.


Dernière édition par Jeska Kamahlsson le Jeu 16 Sep 2021 - 9:51, édité 1 fois
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Mars 1620, camp d'entraînement révolutionnaire d'East Blue:

La jeune blonde va pour abattre son pied en plein sur la truffe de son partenaire d'entraînement... mais ce dernier fait un tour sur lui-même, esquivant le coup et repoussant sèchement l'assaut de son élève d'un coup de coude, la faisant rouler sur le coté.
Kardelya peste en frappant du poing au sol, avant de se relever, pour foncer de nouveau sur le Mink chat noir, un colosse de près de deux mètres, drapé dans une longue veste marron la toisant bien de haut, son regard vert perçant celui de la révolutionnaire. Il reste stoïque devant la frappe ennemie et lève la jambe au dernier moment, frappant et faisant s'envoler la blonde, qui fait deux tours sur elle-même, avant de s'écraser au sol tête la première:

- Ah, tu t'énerves là.

- Nan je m'énerve pas!

- Ah? Tu veux dire que tu ne fais pas comme lors nos vingt-six derniers affrontements, où tu ne m'as jamais porté un seul coup?


Elle grogne, pestant contre son maître qui passe son temps à la prendre de haut et surtout qui la bloque.
Elle distribue une rafale de coups de pieds à l'ennemi, ne cachant clairement pas sa frustration:

- Cela fait des semaines que je dois partir en mission, mais vous me bloquez pour des raisons débiles! Je suis prête pour ma prochaine mission!


Malgré sa stature, le félin esquive l'assaut aisément, avec quelques mouvements fluides du corps, la jambe de Kardelya frôlant à chaque fois la veste du Mink. Le dernier coup de pied est esquivé par un bond en arrière, laissant en plan une Kardelya tremblante de colère.

- Je vois ça... Et non, tu n'es pas prête pour la suite; c'est ta première mission en solitaire et je ne vais pas laisser partir une passoire comme toi partir seule. Tu vas te faire tuer par le premier soldat venu vu comment tu te laisses aller!

- C'est pour ça que je n'ai plus aucun appel pour des missions depuis des jours? C'est parce que vous m'empêchez de partir!
J'ai besoin de servir la cause, pas d'avoir une nourrice collée à mes bottes constamment!


Elle fonce pour décocher un coup de pied retourné au Mink et ce dernier roule des yeux, avant de faire un grand pas de coté à la dernière minute, laissant traîner sa jambe gauche, Kardelya trébuchant contre et se vautrant lourdement au sol. Elle grince des dents et se redresse après quelques secondes, alors que son maître continue à la narguer:

- Un cadavre ne sert en rien à la cause, encore moins les têtes brûlées comme toi! Tu es impulsive, constamment pressée, voulant toujours aller au plus simple, comme pour passer à autre chose. Tu sers à rien en infiltration, tu es bourrée d'ouvertures au combat et le seul truc que tu saches faire, c'est cogner un peu plus fort que la moyenne. Mais ta puissance est contrebalancée par ta stupidité et ton empressement; ça sert à rien de frapper fort si tu ne touches pas!
Je ne vais pas te laisser partir alors que tu ne sais même toucher quelqu'un comme moi, qui aurait eu des centaines d'occasions de te tuer lors de nos entraînements! Rien que là, lorsque tu es tombée à terre, j'aurai pu t'écraser la tête, la colonne vertébrale, te tordre les jambes, te casser les bras... Rien qu'en un geste, je pouvais mettre fin à ta vie et ce n'est qu'un entraînement: tu crois toujours que tu vas survivre en-dehors de cette base, toute seule et sans soutien, alors que tu n'arrives même pas à me frapper une fois?


Le nez en sang, toute tremblante à terre, la blonde fulmine de colère: elle est persuadée qu'il y a une piste pour son enquête sur la mort de ses parents sur l'île de sa prochaine mission et c'est pour ça qu'elle s'est jeté dessus, même si c'est la première fois qu'elle sera seule, sans renfort, dans une île ouvertement hostile à la Révolution.
C'est pour ça que... qu'elle doit y aller, coûte que coûte.

Elle se relève en se frottant le nez, fusillant son maître du regard:

- Humpf... vous dites avoir des centaines d’occasions de me tuer, vous pensez décortiquer mes moindres mouvements au moindre regard et vous me prenez de haut constamment...
Plus ça va et plus je me demande... Vous êtes vraiment si fort que ça?


Le Mink hausse un sourcil, alors que la blonde part sur un nouvel assaut, une rafale de coups de pieds comme tant d'autres avant celle-ci et qu'il esquive sans trop de difficultés:

- Vous ne faites qu'esquiver, encore et encore! Jamais vous ne levez la main sur vos élèves!

- Parce que ce n'est pas mon rôle de vous fracasser comme des punching-ball! Je laisse ça à mes frères d'armes plus bourrins! Ton parcours d'entraînement t'a mené à moi, mais ce n'est pas parce que je ne me bats pas que je dois être pris pour un troufion de bas-étage!
Si je dis que tu n'es pas prête, c'est que tu ne l'es pas et je ne vais pas laisser la Révolution perdre des membres aussi bêtement qu'un combattant qui va courir vers la mort comme toi!


Elle recule de quelques pas, avec un sourire en coin:

- Je vois... Je vois plutôt que vous vous planquez derrière vos galipettes et que vous n'avez rien d’intéressant à m'offrir! Je suis là pour servir la cause et purger le monde de ses déchets, pas pour conforter un type dans sa médiocrité, à ne pas oser s'avouer qu'il frappe comme une fillette et qu'il cache ça derrière la fuite!

Le poil du Mink se hérisse fortement et il serre le poing fortement, avant de casser la distance d'un bond et frapper lourdement la blonde au visage d'un crochet du droit:

- Tu crois que je...

Mais il n'a pas le temps de finir sa phrase qu'il remarque que son bras est saisi fermement par Kardelya et il sent un choc dans sa mâchoire et sa tête se relever légèrement sous la surprise.
Kardelya a encaissé le coup du mieux qu'elle pouvait, avant d'empoigner le corps de son adversaire, pour l'empêcher de fuir et décocher un coup de pied à sa mâchoire.
Le coup est cependant assez faible, parce que le Mink vexé n'y est pas allé de main morte, mais...

- Je vous ai... frappé...

Après avoir faiblement parlé, la blonde lâche prise et s'effondre au sol, assommée.


++++++


Kardelya se réveille dans un lit de camp, le corps endolori, tournant la tête pour voir son maître dans un coin de la pièce, bras croisés.
Il garde le silence un moment... avant d'éclater de rire:

- Eh ben chapeau! T'as bien retourné la situation, gamine! C'est bien la première fois que je tombe dans ce piège aussi grossier!

Elle grimace en se frottant le nez bandé:

- Ben... Je me disais que vu comment vous me parliez, je sentais énormément de fierté en vous et je me suis dit que je pouvais tenter de jouer dessus, pour vous pousser à la faute...

Il tire une chaise et s'installe près de la blonde:

- T'as bien fait: cerner la personnalité de l'ennemi peut-être aussi dangereux pour lui que si tu le braquais directement avec une arme. En la jouant finement, tu peux en faire ce que tu veux, quand tu sais comment l'ennemi fonctionne et surtout comment il pense.

Il se renfonce dans sa chaise, levant les yeux au plafond:

- Cependant... c'est pas parce que tu m'as frappé une fois que je vais te laisser partir comme ça.

- Mais vous...

- Je quoi? Je n'ai rien promis et il n'y aucun lien entre le fait que tu me cognes une fois et le fait que je te laisse partir en mission comme ça.
Non... on va surtout attaquer l'entraînement mental maintenant. On doit travailler ton esprit, parce que c'est ton plus gros défaut et j'ai l’impression que les autres blaireaux qui t'ont servi de maîtres ne t'ont jamais enseigné à t'en servir.
Tu sais te battre avec le corps, mais l'esprit, c'est vraiment volatile en fait: dès l'instant où tu as commencé à cogiter, tu as pu me surprendre et me retourner le cerveau, pour me pousser à agir comme tu voulais.


Elle grommelle un peu, avant de se grattouiller la joue:

- Euh... Oui... C'est vrai que... je n'ai fait que m'entrainer physiquement... J'ai dû faire taire les réflexions sur le fait que j'étais une faible femme et que je ne savais pas me battre et je me suis investi pleinement dedans...
Mais... et la mission? Je dois...


- Ta mission peut attendre: le contact que tu dois aller voir est un de mes plus doués élèves et je lui fais confiance pour garder sa couverture des semaines durant... Les supérieurs sont aussi d'accord sur le fait que la mission n'est pas urgente et que tu dois être prête pour celle-ci.

Elle grommelle un peu:

- Je... Bon d'accord...

- Dernière chose: j'ai une question à te poser, quelque chose que je demande toujours à mes élèves et qui peut sembler clairement banale.
Pourquoi tu te bats? Et je n'accepte par la réponse générique "Pour la cause".


Kardelya bloque longuement, ne sachant pas quoi répondre sur le coup... Elle a toujours dit agir pour la cause révolutionnaire, ce qui est grandement vrai, parce qu'elle a adhéré à celle-ci au fil du temps... mais en vrai...

- Je...
Sur cette île... là où il y a la mission... je suis certaine qu'il y a une piste pour une enquête que je mène, sur la disparition de mes parents...


Le Mink reste silencieux un moment, l'air plus grave, avant de simplement hocher la tête:

- Je vois... Et après? Quand tu auras terminé ton enquête, ce que je te souhaites, tu ferras quoi? Quelle sera ton ambition?

- Ben la cau...

Le chat hausse un sourcil avec un léger grognement et la blonde se tut.

- Je... Je ne sais pas à vrai dire...
La Révolution... c'est tout ce que j'ai maintenant... alors je vais clairement y rester...


Il sourit doucement et tapote la tête de Kardelya:

- Tu es encore jeune, donc ma question peut clairement prêter à confusion, tellement elle reste large.
En tout cas... j'espère que tu trouveras la vraie raison qui te fera te lever tous les matins.


++++++


Retour au présent

Complètement sonnée, je reprends mes esprits et m'extirpe du tas de gravats, le corps endolori.
J'ai l'impression d'avoir divagué un moment, suite au choc... Je suis partie bien plus loin que ce simple rocher...

- Mais putain, tu peux pas juste crever et rejoindre tes parents? Tu crois vraiment que ce monde a besoin de toi?
Tu vis dans le mensonge et le déni depuis des années: je suis sûr que tu regrettes tes froufrous et dentelles, ta cuillère en argent dans la bouche, tes domestiques qui te torchaient après chaque passage aux toilettes!
D'ailleurs... je me demande comment la Révolution réagirai, s'ils apprenaient que tu étais une bourge qui s'étaient servis d'eux des années durant? Apparemment tu leur sers pas mal, donc ça serait marrant de voir l'effet domino que ta mort et la vérité leur ferrait!


Mon cœur se serre et une longue inspiration me prend, comme si tout le palais royal à proximité me tombait dessus de tout son poids, alors que les battements cardiaques semblent me remonter aux oreilles et prendre possession de mon corps.

- Non...

Je me relève à-peine qu'un poing s'abat dans mon estomac et je réplique avec deux balles d'air comprimé que je tire devant moi avec les mains. Un double-choc se fait entendre et le cri de douleur de Malkio résonne au loin.

- Argh! Sale péta... Kof!

Je retrouve mon équilibre comme je peux, mais un violent choc se fait entendre devant moi et je me rappelle des gantelets de Malkio, qui semblent générer des ondes de choc à l'impact...
Je me fait submerger de coups de poings que je peine à contrer avec mon Haki, reculant pas à pas sous la déferlante de violence:

- Je suis pas sûr, mais je crois que t'essayais de causer à l'instant! Vas-y! Craches le morceau, avant de finir à la flotte! Parce que ouais, t'es un des fameux maudits maintenant, hein?!? C'est cool, je vais te balancer au fond de la mer et jamais tu ne seras enterrée auprès de tes chers parents! On va jamais retrouver ton corps et tout le monde t'oubliera!

Je me fais harceler de coups! Je n'arrive plus à me concentrer pour générer du vent, pour m'envoler ou riposter!
Je... Non! Non! Je n'ai pas fait tout ça pour mourir ici!
Je dois me concentrer! Réfléchir! Réfléchir à un moyen de sortir d'ici!
Peut-être que quelqu'un va venir... ou pas? Non, je ne peux pas me reposer sur les autres constamment! Non, ce n'est pas comme sur Jotunheim (même si le climat prêt à confusion), où j'ai dû être sauvée par Ragnar! Du temps a passé depuis, j'ai trop de choses à... à...

À protéger

Tous les révolutionnaires que l'on a aidé avec Ragnar... mon équipage... cet oncle que je n'ai pas encore rencontré... Tout ce que je ne sais pas sur mes parents, sur ma famille...
J'ai trop fait et j'ai encore trop à faire pour perdre maintenant... Mais... j'ai menti à tout le monde en fait... J'ai caché mes origines nobles à tout le monde... Donc...

Pourquoi les protéger?

J'entends de plus en plus le fracas des vagues dans mon dos et...

Je vois une silhouette apparaitre soudainement devant moi, alors que j'ai les yeux clos... Une silhouette s'acharnant sur moi?!? Mais... Malkio?!?

Je le vois

J'imprègne mes paumes de Haki et saisis fermement ses poings pour le bloquer:

- Hein?!? Que...

Il n'a pas le temps d'en dire plus que j'ai insufflé du Haki dans mon front et je lui assène un brutal coup de boule, fracassant son nez et le faisant hurler de douleur. Sa silhouette colorée recule de quelques pas, alors que je reprends le contrôle de mon pouvoir, générant du vent autour de moi:

- Toi...

Je génère un trait de vent à mes pieds, passant sous Malkio et allant quelques mètres derrière lui, avant de hurler en fondant sur lui:

- TU NE M’ENLÈVERAS PAS UNE AUTRE FAMILLE!

Je vois Malkio se protéger de mon assaut en croisant bras devant lui, j'imagine en insufflant du Haki... mais c'est là que j'utilise mon champ éolien pour générer et projeter des lames d'air dans son dos. Il est frappé de plein fouet et hurler de douleur et de surprise et l'instant d'après, je lui enfonce mon pied dans son estomac, avec une sphère d'air comprimé dans le talon, la faisant détonner sur lui. L'explosion et sourde et résonne aux alentours, alors qu'il est projeté en arrière, le long de mon champ éolien.
Je me concentre et génère une projection pressurisée sur sa route et la pointe d'air comprimé le transperce et l’envoie voler dans les airs.

Malkio s'écrase au sol avec des cris de douleur, se roulant par terre:

- Argh! Sale truie! Sale... Argh! Comment t'as fait pour... J'allais t'avoir! J'allais enfin en finir!

Je soupire longuement, tremblant légèrement sous le contrecoup des assauts répétés que j'ai eu et la suite d'attaques que j'ai faite à l'instant:

- Je ne sais pas non plus... mais si ça me permet de les protéger de gens comme toi... j'accepte n'importe quelle aide...

- Putain mais protéger qui!?!


Je le vois se relever et je lui fonce dessus, après avoir généré un autre couloir de champ éolien étendu en cercle autour de lui. Il reçoit trois nouvelles lames d'air sur ses flancs et son ventre et je prend de l'élan et de la hauteur avec Cloche-Air
Je tends les mains à l'opposée de Malkio, dans le ciel, faisant comme avec le Pacifista que j'avais affronté il y a peu, me propulsant avec les balles d'air dans mes mains, laissant mes pieds insufflés de Haki pour pulvériser l'adversaire.

L'ancien esclave hurle de rage et distribue une rafale de coups de poings, pour contrer chacun de mes coups de pieds. C'est une cacophonie d'impacts brutaux et métalliques qui emplit l'atmosphère, alors que je prépare déjà autre chose.
Alors que je continue de l'assaillir et de me stabiliser avec la main gauche, je canalise une balle d'air comprimée géante dans l'autre.

J'envoie finalement le projectile sur lui, en hurlant ma réponse:

- N'importe qui!

Harcelé par mon attaque, il ne peut pas esquiver le détonation de la tempête de shrapnel et je vois des entailles apparaitre sur sa silhouette colorée, en même temps qu'il hurle de plus belle. La glace éclate autour de nous et un grondement se fait entendre.
Mais... j'entends encore Malkio vivre et... c'est un problème...
Toujours en suspension avec Cloche-Air, j'utilise Airsoft avec mes deux mains, mes dix doigts générant et tirant des multitudes de balles d'air comprimé sur Malkio, dont je vois la silhouette sombre de plus en plus, alors que les craquements s'intensifient.
J'ai... j'ai l'impression qu'une partie de l'île est en train de s'effondrer là!

La silhouette de Malkio s'enfonce dans ce qui semble être la mer et je m'éloigne de tout le raffut, cherchant un endroit où me poser...
Je frotte mes yeux endoloris, pestant un peu. Quand j'ouvre les yeux, c'est toujours brouillé... mais à coté, en me rapprochant du château, je vois plusieurs silhouettes plus ou moins lointaines m'entourant...
Que... Qu'est-ce qu'il m'arrive?

Je reprends à peine mes esprits que je me rappelle de ma mission principale, rejoindre Jeska et Red sur... Snow Park, à l'Est!
Je fabrique un bandeau de fortune, pour couvrir mes yeux et les laisser se reposer. J'ignore comment ce... "truc" marche, mais cette vision "altérée" pourrait m'aider, le temps de me remettre... Je prends quand même le temps d'étudier une carte de la région, même avec mes yeux fragiles, pour arriver à peu-près à me repérer.
Je fonce ensuite vers Snow Park à toute vitesse, en espérant ne pas arriver trop tard, après ce "contretemps".
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L’alcoolique parvint jusqu’à son chef, en titubant, vomissant à ses pieds. Ragnar lui épargna les explications, il saisit la situation. Il comprit également que son homme n’était pas trop ivre, mais que l’aura d’Apache fut si intense qu’elle le fit chanceler, pendant que d’autres dormaient paisiblement. Le spectacle fut effrayant. De sa hauteur, l’Atout vit une bonne partie de ses soldats à terre, tandis que la troisième approchait dangereusement. Il descendit aussitôt, mobilisa les hommes encore aptes à combattre, plaça en retrait ceux se trouvant inconscient, dont Suelto qui mena habilement les troupes avant l’arrivée du commandant.  

En voyant le placement du navire, le musicien de métier comprit ce que souhaitait faire son ami. Il reprit ses desseins et ordonna la projection de canons. Certains touchèrent légèrement, d’autres furent déviés de leur trajectoire par des lames d’air. L'Atout reconnut Anya qui avait son style bien à elle. Une épéiste hors pair reconnue dans le monde entier. Par ailleurs, Jeska, apparut soudainement en soutien, put constater des talents à l’épée de notre adversaire au prix de son bras. Repoussant in extremis une de ses attaques destinées à achever l’aveugle. Au passage, il saisit le membre tranché et le balança à l’un des soldats présents non loin de lui.  

- Ramène ça à Robert, il saura comment le conserver avant de recoudre.  

Légèrement écœuré par ce qu’il tenait dans les mains, le soldat courut le plus vite possible pour s’en débarrasser. L’avantage, pensa Ragnar, était qu’ils se trouvaient dans une froide très froide et que le médecin de l’équipage allait certainement utiliser ce froid pour garder le membre au frais. Bref. Le révolutionnaire se trouva face à Anya, qui sourit à grandes dents pour exprimer la joie d’affronter un adversaire à sa taille. Ses déplacements félins étaient rapides, précis, pourvus d’une soif de sang. Anya était un animal en quête de chair fraîche. Malheureusement pour cette dernière, Ragnar était aussi un grand prédateur.

Néanmoins, un danger bien plus grand se trouvait sur son navire, à scruter les alentours d’un regard peu perturbé. Des batailles avaient lieu sur toutes l’île, mais elle ne semblait pas plus inquiète que cela. Cette attitude laissa l’Atout perplexe avant de parer une nouvelle charge de son adversaire. Perdre son temps avec celle-ci l’embêtait cruellement. La présence de Jeska est plus que la bienvenue, même si elle avait un gros ménage en éliminant une partie des soldats, tout camp confondu. Avec son logia, elle pouvait aisément reconstituer un bras temporaire, voire permanent selon sa maîtrise. Elle tenta cependant de contrôler sa perte de sang, la raison pour laquelle le révolutionnaire gagnait du temps.

Les deux lames déployées, elle les fit tournoyer à vive allure en fonçant sur son adversaire. Ragnar ne bougea pas d’un pouce. Lorsqu’elle fut à deux doigts de le découper, il déversa une puissante vague de haki royal sur son adversaire. Ragnar sentit dès le départ que l’écart de niveau était très mince, qu’il pouvait aisément perdre la partie, alors il devait tout tenter pour y parvenir. Aussi mince fut cet écart de niveau, toute personne confrontée à cette aura ne peut en rester insensible. Alors évidemment, Anya ne tomba pas inconsciente, mais elle eut cette seconde d’hésitation qui ne fallait pas avoir face à un loup tel que Ragnar.  

Ce dernier profita de cette seconde pour passer en plein milieu et asséner un puissant direct du droit en pleine tronche, faisant valdinguer l’épéiste. Les troupes pirates restantes posèrent les pieds et rattrapèrent la position de la seconde d’Apache. Du côté de Ragnar, ses hommes - encore en vie - étaient également en place, prêts à en découdre avec l’ennemi. Une bataille entre deux lignes qui s’écraseraient l’une contre l’autre. Ce qui inquiéta le plus l’Atout était l’inactivité d’Apache qui, sans aucun doute, interviendra pour terminer le boulot. Il ne pouvait s’épuiser à combattre Anya et économiser ses forces pour tenir tête à celle qui se trouvait à la tête de cette flotte.  

- T’as intérêt de te mettre en surrégime, Jes’. Va falloir puiser au-delà de ce que nous sommes capables si nous voulons espérer entrevoir une chance de nous en sortir, dit le révolutionnaire d’une voix presque enjouée.  

Il esquissa un sourire dans sa direction. À le voir et à l’entendre, la situation ne semblait absolument pas désespérée. Pour beaucoup, Ragnar était un idiot et cette réaction en était un parfait exemple. Yumi apparut rapidement aux côtés de son chef, en meilleure forme qu’auparavant. Il lui informa que Suelto se remettait petit à petit. Merveilleuse nouvelle. Ces deux-là allaient aider Jeska en priorité, finir le combat le plus rapidement possible contre la féline. L'Atout comptait soutenir l’aveugle dans son affrontement, mais lorsqu’il aperçut Apache descendre de son navire, craquelant la glace à chaque pas, son cœur se glaça littéralement.  

Un discours tout aussi poignant, inspiré des émotions qu’il ressentait dans l’instant, afin de motiver chacun de ses soldats, de réveiller quelques-uns de ceux qui étaient jusqu’ici inconscients. Les hurlements de rage émanant des guerriers des deux camps envahirent les lieux. La mer gelée se transformera en un champ de bataille dans les instants à venir. Cette eau claire deviendra rouge pourpre. Ragnar dégaina ses deux dagues, le sourire aux élèves, préparé pour ce combat perdu d’avance. Apache avait rejoint Anya après avoir complètement détruit la moraine, se trouvant maintenant à la tête de son armée. Le regard des deux commandants se croisèrent un long moment. Puis d’une synchronisée parfaite, ils démarrèrent tous deux une course l’un vers l’autre. Chacun savait qu’il ne fallait pas les gêner. Les armées suivirent à leur tour.  

L'effroyable bataille débuta. La première collision, celle entre Ragnar et Apache, retentit et provoqua une puissante vague d’air. Un bloc glace se craquela sous leurs pieds, séparant de fait leur combat des autres. La pirate utilisait un guando plus grand que sa propre personne. Cela prouvait cependant sa grande force. L'atout parvint à parer cette attaque, mais son corps tout entier tremblait. Il se demanda même comment ses deux dagues avaient pu tenir. Malgré cela, l’excitation était pleine et sa joie intense. S'il était mort, Jonas Mandrake se retournerait dans sa tombe en voyant cette scène. L'esprit guerrier prenait malheureusement le dessus sur le général des armées.  



Dernière édition par Ragnar le Sam 28 Aoû 2021 - 23:43, édité 1 fois
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Quand les premiers hommes du navire arrivèrent dans la région de Rain Ice, pour y déverser leur haine et leur violence, ils furent accueillit par une dame de fer. Celle de la révolution, bien qu'encore néophyte, avait elle également des arguments à faire valoir. Des arguments polit par des années de sévices, de privations, de captivité. Des arguments brûlant comme la carapace de fer qui recouvrait la moindre parcelle de son corps. Les autres femmes, toujours aussi courroucées, arrivèrent au sommet du monticule de terre sur lequel elle se trouvait, toutes armés d'épées et de haches qui semblaient flambant neuves, et portées avec rage. Certaines avaient optées pour un rouleau à pâtisserie, ou encore une fourche de leur propre arsenal personnel.

Se tenant sur son épée personnel, une claymore aussi grande que meurtrière, Canaille attendait, retenant la charge des donzelles venues avec elle. Au milieu du champ de bataille, se tenait une grande femme rousse, tout en cuir et en métal. La timonière de l'Apache était sans doute l'une des tête de proue de cet assaut sur Winter Island. Elle était celle qui tenait la direction du navire, mais de l'équipage également. Elle était comme l'un de ses points cardinal, donnant le ton et la gamme qu'aurait l'attaque comme un diapason, en fonction de comment on l'utilisait.

Elle pointa du doigt la petite troupe, qui se trouvait en hauteur, surplombant un paysage de glaces et d'eaux qui explosaient comme des geysers par à-coups, dans lequel des drôle d'animaux munies de défense et de poils drues broutaient l'herbe de la plaine.

- On attends ! Qu'elle fit en repoussant une donzelle qui voulait y aller, aussi emportées que Canaille, mais la stratégie en moins. Canaille avait toujours aimer gagner, jamais perdre. Aussi, même si elle était impulsive, elle savait raison garder, pour utiliser le timming à son avantage.

- On attends j'ai dis !
Fit-elle en regardant les files trépignées d'avance, et ne presque plus se retenir de foncer sur les pirates malfaisants qui voulaient décimés  leur terre, et leur famille.

La grande rousse commença son ascension de la colline, et un premier geyser emporta quelques hommes ou bien même une jambe en ébouillantant son propriétaire par la même occasion. Ils commencèrent à ralentir, mais déjà trop engagés dans la pente, ne pouvaient pas vraiment reculer. Entre eux et le groupe de fille, le terrain était minés, et Canaille avait prit la peine d'étudier le terrain en attendant leur arrivées.

Elle descendit avec les filles derrière elle par une pente sans aucun geyser, et lança un : Chargez ! qui resonna dans les airs. Son casque en métal sur la tête, ses vêtements élimés, sa longue chevelure noire et blanche savamment attachés pour ne pas la gêner, débordant de sa gangue de métal, lui donnait l'air d'une déesse guerrière aux atours de carnage.

Les hommes hésitèrent un instant quand elle pénétra leur défense comme dans du beurre, dans un bruit de métal et de terre se soulevant par motte. Les paisibles herbivores ressentirent la bataille, commençant à s'agiter et à piétiner certains hommes qui semblaient de plus en plus effrayés, alors que le combat avait commencé, et que les échanges de coups faisaient rage.

La grande rousse réceptionna les premières femmes qui débordèrent sur la droite le mur d'hommes et d'armes, et une grande roue à la main, commença l'hallali. Du sang gicla dans les deux camps, tandis que Canaille faisait un carnage dans les rangs, éliminant chaque homme méthodiquement, avec sa grande claymore. Bientôt, elle se porta à l'encontre de son homologue rousse. Elles se toisèrent un moment, la bataille faisant rage autours d'elles.

Canaille porta un coup de pommeau à un homme qui passa à sa portée, brisant le silence et le moment d'attente. Les deux femmes se portèrent au contact. la lame brisa un des rayons de l'étrange arme de la rousse, aucuns mots n'avaient été prononcés encore, que des éclats de voix des autres venaient briser le silence, des râles de souffrances et des hourra de victoire parvenant des deux camps.

Pendant ce temps là, Canaille concentra son energie dans son estomac, et cracha une vague de métal en direction de la rouquine, dans le but de l'empêtrer dans une nappe de fer, son petit déjeuner quotidien depuis quelques temps déjà.

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Lorsque nous arrivons au point où le groupe doit se disperser pour prendre position sur les différentes branches de l’ile, je suis encore partagé. Mes compagnons se posent beaucoup moins de question et formes deux groupes. L’un suit Red qui part escalader la montagne qui se trouve droit devant nous sur la branche ouest de l’ile. Kardelya est dans le groupe qui se dirige plus vers le sud. Ça laisse la branche du nord sans renfort révolutionnaire. D’ailleurs c’est bizarre, aucun groupe ne prend cette direction. Mais genre personne.

« Dis-moi Franco, pourquoi vous avez divisé nos forces seulement en deux alors qu’il y a trois branches de ce côté de l’ile ? »
« C’est parce que Strong Ice se défend toutes seules. C’est la zone la plus froide de l’ile et elle régulièrement balayée par du blizzard. Et comme si cela ne suffisait pas, la glace s’étend loin sur la mer, on est presque deux fois plus loin du centre que sur les autres branches. Il y a également des murs de glace allant jusqu’à cent mètres de haut qui se forme par moment. »

« Ok, si tu le dis, mais si j’étais eux, j’essaierais d’arriver par l’endroit où l’on m’attend le moins. J’aimerais que tu me conduises là-bas. »
« C’est une perte de temps, mais comme je ne suis pas en combattant pourquoi pas. Il vaut mieux ne pas négliger de possibilité. »

Avant de me mettre en route, j’étends au maximum mon haki de l’empathie pour essayer de suivre les différents mouvements sur l’ile. Pour gagner en portée, je néglige de l’étendre vers le ciel et sous la terre. Je perçois pas mal de vie. Certaines créatures, que je ressens, sont plus puissante que les habitants de l’ile. Je repère le groupe de Red et Red lui-même dont l‘aura ne passe pas inaperçue. Le deuxième groupe n’est pas plus difficile à repérer que le premier. Il faut dire qu’ils ne sont pas encore très loin. Je me focalise sur ce que je perçois à l’extrémité de mon champ de perception et je ne ressens pas la présence de groupe d’ennemi. Soit, ils ne sont pas encore là, soit ils sont encore hors de ma portée. Il faut dire que l’ile est quand même balèze.

Nous nous mettons donc en route Franco et moi direction le nord. Toutes les dix minutes environ, je m’arrête pour scruter l’ile. Assez rapidement je perds Red, puis finalement le retrouve en altitude. Il aurait donc choisi de surplombé la situation. Lorsque je perds le deuxième groupe, c’est définitivement. Il faut dire que nous allons dans des directions opposées.

« Cette ile est quand même assez étrange, non ? Qui pourrait croire qu’il y a tant de diversité dans l’hiver ? Si j’ai bien fait attention, j’ai croisé trois zones différentes : une assez douce où le brouillard règne, celle des chasseurs et cette montagne imposante. »
« Oui, chacune des six branches est particulière. Et selon moi tu en as vu quatre, car les bains chauds marquent la frontière avec la branche des geysers. Chaque climat diffère, chaque village aussi. Comme je te l’ai déjà notre cohabitation n’est pas toujours aisée. »

« La montagne de Snow park se fait plus petite, on devrait arriver à voir le début de Strong ice. Cette portion inhospitalière possède la glace la plus dur de l’ile. Les habitants qui y vivent construise leur igloo avec elle. Elle les protège de tous les dangers. Puis les températures extrêmes se charge du reste. Sent l’air commence à être plus froid et plus sec. »

Je ne sentais pas vraiment de différence au début, mais quand j’aperçu les premiers igloos, j’étais déjà pratiquement frigorifié. Et ça ce n’était encore rien. Franco m’abandonna dans le village pour rester au chaud. Avant de me laisser partir il me demanda si je saurai retrouver mon chemin. Une fois que je l’eu rassurer je me mis en route tout droit. Rapidement le vent s’est levé, me mordant chaque centimètre carré de peau qui dépassait. Je crois que j’ai encore progressé pendant dix minutes. J’avais de plus en plus froid et le vent continuait de me projeter de la glace et de la neige à la tronche. Je cherchai en vain un abri. Cette banquise était désespérément plate.  Du coup je voulu creuser un trou pour m’abriter, mais sous les dix centimètres de neige je rencontrai une glace dure comme du béton. Même plus dur que cela, car le béton ne me résiste plus. Je dus m’appliquer et utiliser une de mes techniques les plus puissantes, le Hasshoquake pour arriver à faire un trou ridicule comparer à d’habitude. J’arrivai à m’y pelotonner ce qui me cacha un peu du vent. J’étendis mon Haki et attendis. Ce qui me sembla être une éternité. Mais à mon avis je ne tins pas plus de cinq minutes avant de rebrousser chemin. J’avais froid et je ne voyais personne avec mon mantra. Pas même un phoque ou un ours. Le seul que je voyais encore, c’était les gens du village.

Sans mon pouvoir, je crois que j’aurais pu tourner un rond sur la banquise, sans point de repères, ni relief. J’arrivai exténuer au village. Je ne pense pas que j’aurais pu repousser qui que se soit dans cette état. Franco avait raison l’ile se défendait très bien au nord. D’ailleurs en parlant de lui, il me conduisit dans un igloo auberge. Si on peut appeler ça comme cela. Ils n’ont pas l’habitude d’avoir beaucoup de visiteur, mais c’était un endroit convivial et surtout chauffé. J’ingurgitai donc une soupe bien chaude et bien grasse en attendant d’hypothétiques opposants. Ou plutôt l’énergie de me remettre en route.


Manfred plus trop à la montagne  - Page 2 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Manfred plus trop à la montagne  - Page 2 Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Manfred plus trop à la montagne  - Page 2 Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"


Dernière édition par Yukikurai le Mar 24 Aoû 2021 - 23:04, édité 1 fois
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Apache et Raganr s'échangent des aimabilités tandis que moi, je limite la casse au niveau de mon bras. Une fois le traumatisme passé, je réalise que je suis encore en état de me battre. En plus le leader révolutionnaire m'adjoint ses deux sbires Yumi et Suelto. Je ne les connais que de nom et je vais certainement découvrir leurs aptitudes en combat durant cet affrontement. D'ailleurs, en parlant de ça, où est passée la trancheuse de bras? Plus alerte qu'avant, je la sens m'attaquer cette fois. Ce qui veut sans doute dire que j'ai été gravement négligente tout à l'heure. mais là, je n'ai plus le temps de m'interroger, il faut que j'esquive!

L'espace d'un instant, les deux adjoints de l'Atout ont l'impression que le combat vient de se finir car Anya a de nouveau tranché Jeska.

Que nenni! J'ai juste utilisé un usutsemi. C'est une technique tout nouvelle qui consiste à créer un double de moi-même en poison liquide l'instant même où mon adversaire me frappe et me carapater avec un soru. Je suis ravie de mon effet, tout le monde y a cru! J'en ai même profité pour tester mon poison neurotoxique. Seulement…

"Pas deux fois, pétasse!"

"Alors c'est tout ce que fait le fruit du poison? Je ne sens rien du tout." me nargue la seconde d'Apache.

"Co.. comment?"

Je feint la surprise. Mais en fait j'aurais été surpris de l'avoir affecté. Surtout que je n'utilise que rarement mes poisons à concentration maximale. Notamment quand je sais que je ne serais en mesure d'administrer une dose létale en une fois. Navré, je coupe un peu la dynamique de ce combat pour vous expliquer comment fonctionnent le fruit que j'ai ingéré. Chaque individu a une résistance innée à mes poisons. Mais personne n'y est totalement invulnérable. De ce fait, il existe, pour chaque être vivant, une dose de poison qui lui sera fatale. Et vous savez quoi, cette quantité de poison, j'ai remarqué que je n'étais pas forcée de l'appliquer en une fois.

C'est alors qu'un plan germe dans mon esprit. Cependant j'aurais besoin de l'aide des deux zigotos. Mais comment m'assurer qu'ils me prêtent assistance? Et surtout d'une façon propice pour faire fonctionner mon petit stratagème. C'est alors qu'une petite voix en moi résonne : "Joue là comme Ragnar!" ou, mais bien sûr! C'était évident maintenant que j'avais trouvé! Je me jette donc sur Anya. Et j'attaque. Entre elle qui s'est mangée un glacier et une grosse baffe d'un Atout et moi à qui il manque un bras, la différence est nette. Elle est plus forte. Plus rapide aussi. Et malgré le fait que ce soit moi qui soit passé à l'offensive, très vite, je me retrouve à faire du mieux que je peux pour rester entière. Ses deux sabres sont un véritable problème, tant est si bien que je m'expose à son jeu de jambes, moins tranchant, certes, mais tout aussi redoutable.

Alors, quand la pression devient trop forte, j'éjecte un peu de poison neurotoxique afin de me donner de l'air. Malheureusement, elle ne se laisse pas surprendre, esquive et se prépare à me trancher en deux quand Suelto bloque l'assaut! Je profite de sa surprise pour lui vaporiser une bonne dose de toxine noire à la figue. Immédiatement, l'adjoint de Ragnar se replie. Anya comprend alors une partie de mon stratagème. Et elle décide de s'attaquer à mes "renforts".

Mais je ne la laisse pas faire et je la punis aussitôt avec un bon jet de poison (toujours le même) qui l'écarte de sa cible. Et je repars à l'attaque. Cependant, cette fois la donne est légèrement différente. Touché trois fois pas mon agent neuroleptique, ses mouvements sont plus lents. Pas assez pour renverser la situation, ma suffisamment pour que notre affrontement soit pus équilibré. Je me prends encore de bons coups de pieds, mais après quelques efforts, j'arrive à passer sous sa garde et à lui coller un bon uppercut qui la soulève. Quelques instants plus tard, elle retombe lourdement au sol. Elle se relève péniblement.

"Je n'arrive pas à y croire , plus le combat avance, plus tu deviens rapide… à moins que… sale petite fouine! Depuis tout à l'heure tu me ralentis avec un de tes poisons!"

Mince! Elle s'en est rendu compte! Et pourtant je ne peux m'empêcher d'être fière car mes poisons arrivent à contrarier une personne comme elle. Cependant, elle ne me laisse pas le temps de savourer ma pseudo victoire et elle repart à l'assaut. Sa rage et l'urgence d'en finir vite la rendent encore plus dangereuse. J'essaie de l'éloigner avec une douche de poison mais, elle n'a aucun mal à passer au travers. Encore une fois, je suis à sa merci quand Yumi me sauve opportunément les miches!

Le malheureux se fait cependant dégager comme un malpropre par une Anya de très mauvaise humeur. Et, voilà une Deadly Surprise! Je reprends le contrôle du poison que j'ai fait tomber en pluie à l'instant et je l'enferme dans une boule de poison toxique. Immédiatement je me précipite et je la renforce au haki pour constituer une Poison Maiden. L'idée première est de noyer ma victime, cependant, je ne me fais pas d'illusions. La seconde d'Aparche va s'en sortir, ce n'est qu'une question de temps. Je la sens en train de briser ma bulle avec son propre fluide offensif. Sachant que je ne gagnerais pas à ce petit jeu, je m'éloigne avant de me mettre dans une position délicate.

Je crois qu'elle est tout bonnement furieuse. Elle se précipite vers moi, mais, c'est trop tard. Anya a sa "dose". Le neurotoxique fait enfin vraiment effet. Elle ne s'en est pas encore rendu compte. Elle ne percute sans doute même pas quand je lui tranche le bras droit avec une lame de poison solidifiée au haki. Dieu que j'aurais aimé voir l'incompréhension sur son visage!

Mais je vais devoir me contenter de son hurlement de douleur et de rage mêlés quand elle réalise ce que je lui ait fait. Et surtout, quand elle comprend, que, maintenant, elle est à ma merci.


Dernière édition par Jeska Kamahlsson le Jeu 16 Sep 2021 - 9:52, édité 1 fois
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En cours de route, je change encore la configuration de mon bandeau, optant pour un œil couvert et l'autre non. Ça picote encore un peu, mais cette étrange faculté de voir des silhouettes colorées autour de moi, ça me perturbe trop et ça me rassure d'avoir une vision "normale" à coté. Il faudra que je demande des détails à Ragnar, il en sait sans doute plus que moi sur ce truc...

Dégainant Menteuse, j'arrive finalement à proximité du combat, voyant des dizaines, des centaines de silhouettes s'entrechoquer devant moi et...
Une onde étrange me traverse et me fait trébucher, avec une légère nausée passagère. Je bloque complètement quelques secondes sur ce qu'il vient de se passer et... je reconnais cette sensation! C'est comme avec le capitaine: du Haki Royal! Mais d'habitude, je ne suis pas impactée par ça, le capitaine faisant attention à ses alliés... Non... un ennemi a ce pouvoir également?!? C'est mauvais... et je vois bien quelques dizaines de silhouettes s'effondrer d'un coup devant moi: très clairement, on a perdu une grande partie de nos troupes à l'instant!

J'utilise Cloche-Air pour passer par-dessus nos lignes de combattants et je rentre dans un premier tas d'ennemis,, en transperçant un premier et j'enchaine sur une tornade balayée, les fauchant et les éjectant aux quatre coins de la scène, déchiquetés et soufflés par la tornade émergeant de mon corps.
Je tourne la tête vers les révolutionnaires valides les plus proches:

- Trainez les évanouis hors du combat, le temps qu'ils se remettent d’aplomb!

Je ne vois pas Ragnar physiquement... mais je le sens plus loin, entre train d'affronter une seule personne, mais je me doute bien qu'il affronte le chef ennemi, c'est typique de lui...
Pour ma part, je vais me concentrer sur l'ennemi entourant nos troupes évanouies. Je canalise la lame-ouragan sur mon Meitou et fauche une première ligne ennemie d'une estocade pressurisée, puis une autre, puis encore une...
Trois ennemis se jettent sur moi et je m'entoure d'un dôme de vent pour les repousser et j'envoie une tempête de shrapnel dans un autre groupe, les pulvérisant et les charcutant sous la détonation et les lames d'air.

Je soupire longuement, profitant de la débandade causée par mon furieux assaut, pour voir comment se passe l'évacuation. Des révolutionnaires en traînent d'autres en direction du château et certains m'assistent pour protéger la fuite alliée.
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Le combat perdurait mais la domination était largement visible. Le nouvel élan de la Révolution, celui qui représentait son second souffle, l’espoir d’un monde nouveau, prenait une grande leçon face à son adversaire du jour. Son ascension aussi rapide dans la hiérarchie de sa cause n’était due qu’à ses prouesses, enchaînant souvent les victoires – aussi difficiles puissent-elles être, alors que l’une des commandantes d’un Empereur lui dessinait la différence entre eux. Ragnar n’était pas dupe pour autant. Se relevant d’une nouvelle offensive subie, il jeta un coup d’œil autour de lui et sonda les esprits en mouvement autour de lui.

Jeska reprit du poil de la bête, aux côtés de Suelto et Yumi, sans qui elle n’aurait pu tenir tête à une combattante telle qu’Anya. L'Atout salua intérieurement cet exploit, n’étant lui-même pas bien sûr de faire mieux face à cette dernière. En tant que commandant suprême des armées, il était en charge de garder le cap, de guider ses hommes et de les mener à la victoire. Ce jour, il en fut tout bonnement incapable. Il ne pouvait compter que sur ses camarades les plus fidèles pour diriger sa propre armée. Robert Oswald dans l’organisation médicale, avec l’aide de Maria et de Mokhtar ; Yami, Suelto et Jeska dans la gestion des troupes ; Marcel dans les réparations.

L'Atout serra les poings. La honte lui montait. Personne parmi ses hommes ne le jugerait, mais son incompétence et son impuissance le mettaient dans un état de honte... peut-être bien de colère, finalement. La tête baissée, les yeux fermés, il resta stoïque quelques instants. Apache, visiblement peu pressée, dominant complètement l’affrontement, resta de marbre et sonda l’esprit tourmenté de son adversaire. Elle sourit comme le ferait un prédateur devant sa proie affaiblie, se dirigeant vers la folie avant de mourir. D'ordinaire un grand prédateur, Ragnar était cette fois-ci le gibier.

- Tu m’as l’air troublé, petit agneau, dit la commande pirate en s’approchant d’un pas lent.

Soudain, diverses bourrasques de vent vinrent faire valdinguer des soldats ennemis qui, par la force du vent, s’écrasèrent autour des deux officiers. Kardelya faisait une nouvelle fois parler la puissance de son fruit. Maintenant, l’Atout esquissa un horrible sourire en ouvrant les yeux.

- Individuellement, ma chère Apache, je suis encore loin de t’égaler. Malheureusement pour toi, contrairement à ce que l’on pourrait croire de moi, j’ai su humblement m’entourer des bonnes personnes.

Ne prenant pas la peine de répondre pas la peine de lui répondre, la pirate s’en alla précipitamment à la rescousse de ses hommes, notamment Anya en grande difficulté. Le révolutionnaire utilisa un soru pour l’intercepter, la redoutable femme anticipa l’apparition de son adversaire et envoya un poing plein de puissance en direction de sa cible. Ragnar en fit de même. Les poings s’entrechoquèrent une énième fois, mais le jeune homme fut encore submergé par la puissance de la redoutable Apache. Son poing était recouvert d’une puissance supérieure, différente du haki de l’armement. Mais à l’instar d’un mollusque, le détenteur du fruit de l’encre s’accrocha désespérément à la femme.

- Ne connais-tu donc pas ta place, révolutionnaire ? Toi et ton équipage n’êtes pas invités. Tu as simplement eu le mérite de me distraire et de m’empêcher de ressentir certains nuisibles sur cette foutue île.

Elle se détacha des membres d’encre avec lesquels Ragnar l’avait saisi, et ce, d’un simple coup de guando.

- La rumeur était donc réelle. Le capitaine Red est revenu d’entre les morts ? La nouvelle risque d’irriter le boss... à moins que je ne m’en occupe moi-même, fit-elle en tournoyant son arme. Bref, pas de temps à perdre avec un nuisible tel que toi, Ragnar.

Elle cessa de tournoyer son guando et le fit battre violemment sur la glace. L'onde de choc se répandit partout aux alentours et réduit en miettes l’ensemble des blocs de glace. Granita se constituait déjà uniquement de blocs de glace, Apache n’en fit maintenant que de la bouillie. L'eau était directement reliée à la mer, donc nuisible pour un détendeur de fruit maudit. L'Atout se précipita sur les blocs les plus éloignés, afin de contourner la zone d’impact et se retrouver à une centaine de mètres plus loin, dans la direction d’Apache.

Elle s’agaça. Sans trop entrer dans les détails de l’affrontement, il fallait simplement imaginer un punchingball. L'Atout recevant des coups dépassant sa capacité à les contenir, il fut projeté de son nombreuses reprises, revenant sans arrêt se frotter aux frappes de cette redoutable guerrière, tracté par ses propres tentacules d’encre. Malgré son armure de haki, ses défenses étaient inutiles contre les coups de la commandante de la troisième flotte de l’empereur Teach. Saisissant évidemment le chemin à parcourir pour rivaliser, pour ses hommes, le révolutionnaire décida d’encaisser les coups aussi longtemps que nécessaire.

Cependant, le corps avait ses limites, Ragnar ne dérogeait pas au phénomène. Ensanglanté, la fière vitrine de la révolution tomba sous les coups d’un adversaire trop fort. À genoux face à elle, il était maintenant à son entière merci, sous les yeux impuissants de ses hommes. Il garda le sourire et ne cessa de la fixer droit dans les yeux. Un nuage d’encre se forma au-dessus de l’indomptable félin qui tournoya son guando en direction des cieux, le regard toujours sur celui du jeune révolutionnaire. Elle esquissa un léger sourire en le regardant dans son lamentable état.

- Tu me rappelles ma jeunesse, commença-t-elle en parant les aiguilles d’encre, avec une facilité déconcertante. J'avais conscience ou non de mes faiblesses, mais je poursuivais mes rêves, mes combats, sans jamais me soucier des conséquences. Vivre ou mourir ? Plutôt mourir que d’abandonner, hein ? N'est-ce pas en frôlant la mort que l’on se sent vivre ? Qu'en penses-tu, Ragnar, maintenant que je m’apprête à te ôter la vie ?

Ragnar cracha des restes de sang stockés dans sa bouche.

- Tst. Je ne te suis que sur un point : je ne me suis jamais senti autant vivant qu’aux portes de la mort. Mais hélas, mon jour n’est pas encore arrivé, la cavalerie est arrivée. Ton armée se fait décimer dans les quatre coins de l’île et tu as perdu bien trop de temps avec le nuisible que je suis.

Elle s’esclaffa.

- Sottises. J’ai encore le temps de renverser la tendance. Puis si tu penses que ton Red est une gêne, tu te méprends. Aussi nuisible que toi, seulement. Adieu, Ragnar. Peut-être nous retrouverons-nous dans l’au-delà.

L’Atout leva le bras vers Apache qui cessa brusquement de bouger.

- Peut-être. Mais pas aujourd’hui, dit-il en s’essuyant les lèvres de sa main libre. Il m’aura fallu du temps avant de prendre le contrôle de tes tatouages. L'encre utilisé n’est pas celui que j’ai l’habitude de manipuler. Emmerdante jusqu’au bout, hein.

Manipulant l’encre résidant dans ses tatouages, tout le long de son corps, le révolutionnaire pouvait vraisemblablement renverser la tendance. Il se releva et tenta de soumettre la jeune femme à son emprise. Les tatouages bougèrent à vue d’œil. Mais la prise de contrôle resta difficile. Alors qu’il voulut faire agenouiller le bête de force, il ne réussit qu’à légèrement lui fléchir les jambes. D’un coup, elle hurla férocement, dégageant une énorme vague de son aura conquérante. Rapidement, pour tenter de la maintenir, le révolutionnaire en fit de même - sans hurlement.

Au-delà de la fatigue accumulée, la différence était trop grande entre eux. Il réussit à contrer la vague sur lui, mais il fut carrément écrasé par celle-ci, tombant immanquablement dans un profond sommeil. Ce fut réellement la fin de leur combat, Ragnar ne se releva pas. Apache prit le temps de le scruter du regard, presque effrayée par sa dernière tentative. Elle remarqua le sourire aux lèvres sur le visage du commandant révolutionnaire, alors qu’il dormait. Elle comprit la raison de cette joie exprimée au plus profond de son être. Il était parvenu à la retarder. Elle sera le poing à son tour en regardant au loin devant elle. Il était là. Celui que l’on croyait mort, revenu des enfers pour s’emparer de la tête de son assassin.

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Le combat penche enfin en ma faveur, mais pas autant que je l'aurais cru. Anya résiste. Elle refuse de s'avouer vaincue. Nom d'une biscotte qu'elle peut être pénible! Plus le combat avance et plus je la paralyse avec mon poison, cependant, mais aussi, je fatigue. La perte de sang et l'exhaustion se font sentir de mon coté. Et ça équilibre les débats, à mon plus grand regret. Heureusement, Yumi et Suelto ont compris la situation, et ils viennent m'aider à achever la bras droit d'Apache. Ce qui est devenu une nécessité car Ragnar vient de perdre face à l'amazone. Et je ne peux m'empêcher de me sentir coupable. Aurait-il perdu s'il avait eu ses deux acolytes à ses côtés? Pas le temps de verser dans la sensiblerie, je dois me hâter de finir le job. Bien aidé par les révolutionnaires, j'en finis avec mon adversaire. Le paralytique fait maintenant pleinement effet, et la malheureuse Anya est allongé sur le sol incapable de bouger, dans quelques minutes, elle ne pourra même plus respirer, une fin assez horrible, mais je n'en ai cure. Je suis moi aussi à la peine.

C'est alors que je sens quelque chose envahir mon esprit. La peur. De quoi au juste? Je ne sais pas. Mais c'est là et bien là. Apache vient de voir l'issue de mon combat et ça ne lui fait vraiment pas plaisir. Je ne la pensais pas du genre à s'attacher, mais le funeste destin de sa subordonnée, lui fait changer ses priorités. Au lieu d'en finir avec Ragnar, elle se concentre sur moi. Et c'est la puissance de son regard que je viens de sentir. Fichu Haki des rois! C'est bien assez pour m'ébranler, et dans mon état je ne fais que de la figuration. J'aimerais appeler ça un combat, mais ça ne serait que pour préserver mon égo. Ca signifierait que j'avais une chance de l'emporter , alors que non. La commandante me donne une correction, et moi j'en suis réduite au rôle du sac de frappe. J'en prend plein la figure et ailleurs aussi. J'essaie de résister au mieux, d'offrir le minimum syndical de résistance. Je me rends compte alors qu'il n'en est rien. Ce n'est pas moi qui fait de mon mieux, c'est elle qui frappe juste assez fort pour me faire mal, mais pas assez pour m'étaler. Voilà à quoi j'en suis réduite. Un jouet dans les mains d'une gamine furieuse.

Cependant, a focaliser tout son attention sur son petit plaisir sadique, Apache ne voit pas que Yumi et Suelto ont récupéré Ragnar et qu'ils filent en direction de Kardelya. Et lorsqu'elle le réalise, elle enrage encore plus. Mais je ne peux pas me permettre qu'elle les rejoigne. Il faut que je tente le tout pour le tout.

"Red, te voilà enfin!" soupire-je au bout de l'épuisement.

Elle croit à un bluff, je le sais. Et pourtant, elle sent une ombre dans son dos! Comment? Grâce à mon poison, j'ai crée une vague silhouette dans le dos de la pirate. Elle n'hésite pas et se retourne pour frapper. Pour se retrouver aspergée de poison dissolvant. Profitant de l'ouverture j'essaie de m'enfuir. Un soru, deux soru et soudain mon esprit s'embrouille. Tout devient confus autour de moi. J'ai beau lutter, je m'effondre sur le sol, l'écume aux lèvres. Fichu haki royal...


Dernière édition par Jeska Kamahlsson le Jeu 16 Sep 2021 - 9:53, édité 1 fois
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J'arrive sur la scéne de la Guerre en laissant derriére moi une côte neigeuse transformée en scéne de boucherie et d’équarrissage, ou des yétis à la fourrure rougie de sang frais continuent de s'ébattre joyeusement avec des pirates plus ou moins morts, comme autant de chats s'amusant a mutiler et à jouer avec des souris fraichement capturées. Ce soir dans les grottes des montagnes de Snow Park, les ptits yétis goutteront du pirate...

Dans le chaos jonché de corps des deux camps qu'est devenu le champ de bataille choisi par Ragnar et Apache, ravagé par les hakis des deux adversaires, les bourrasques de l'Excuse, et la déferlante de glace et de poison de Jeska, le regard farouche de la nouvelle sbire du Malvoulant se plante dans le mien. Sa volonté concentrée dans son regard inflexible dans un défi que je m'empresse de relever.

Je me souviens d'une époque ou je me suis retrouvé à Shimotsuki dans un stage de sabre avec Gharr Hadoc en personne. Après nous avoir montré les bases, et, bien conscient que nous n'étions pas la pour devenir de grands sabreurs mais surtout pour en apprendre juste assez pour liquider rapidement un pirate croisé dans un abordage, le vétéran avait passé en revue une série d'entames de combat un peu plus complexe que les katas de base, des bottes un peu plus élaborés et permettant de jauger rapidement le niveau de l'adversaire que l'on croise au détour d'une bataille. Soit il n'a pas eu votre entrainement, ne connait pas la parade de votre attaque, et votre botte l'a blessé ou tué, soit il a paré le coup et il est probablement aussi bien entrainé que vous, ou meilleur...

Les souvenirs sont lointains mais sur le Nouveau Monde, l'usage du Haki n'est pas si différent des bottes que nous enseignait le colonel. Il permet de savoir qui on a en face de soi avant de se coincer trop avant dans un combat...

Comme soudain matérialisée, la volonté d'Apache emplit l'espace entre nous d'une violence démente et dévastatrice qui vient se heurter à la mienne. L'air autour de nous devient lourd, écrasant, électrique, comme si un puissant orage venait de jaillir entre nous, et l'instant d’après la déflagration qui en résulte balaye à nouveau le champ de bataille, l'effet de souffle zébrant le sol, projetant les corps et les armes qui le jonchent encore et fauchant ceux qui se tenait encore debout autour de nous.

Apache me fait penser à Toji. Son aura a le même gout, ce gout du sang, cette sauvagerie invaincue, cette passion brutale et cette joie au moment de combattre et de tuer. Mais le vieux poisson était plus vicelard, il savait perdre. Alors que j'ai l'impression que pour Apache, l'apprentissage est encore à faire.

J'avance d'un pas, et, reflet de mon avance, Apache recule, instinctivement, brièvement, reprenant sa position dés qu'elle prend conscience de la marque de faiblesse qu'elle vient de me montrer, son sourire conquérant maintenant devenu un rictus haineux pendant que le temps d'un souffle, son corps et son arme se couvrent des ténèbres du Haki et qu'elle bondit sur moi, assenant de son arme massive un coup propre à trancher l'ile en deux jusqu'au palais.

Il n'est toujours pas question de finesse ici. Elle sait, je sait. Comme moi, Apache est capable de lire les mouvements de son adversaire au moment ou ils sont encore en train de naitre dans son esprit, comme moi elle est capable de bouger et de frapper au cœur à l'instant même ou l'ennemi ordonne à ses membres d'attaquer...

Et comme moi, elle tient à savoir exactement contre qui elle se bat.

Ma main monte à la rencontre de sa lame et une nouvelle fois nos forces s'affrontent avec violence, sans aucune finesse, force brute contre force brute, haki contre haki. Sous la puissance du coup le sol de glace se fissure et explose autour de moi pendant que je bloque le coup loin au dessus de ma tête, paume nimbée de noir contre lame sombre.

Teach a trouvé un second autrement plus fort que feu la sabreuse du Démon...

Nous restons immobile une longue seconde d'éternité, évaluant l'adversaire. Le long de mon avant bras noirci par le pouvoir de l'armement une ligne de sang rouge vif se met à couler vers mon coude pendant qu'Apache se met lentement à sourire. Brièvement. Déjà fragilisé par l'impact de mes doigts frappant le fil de sa lame, le guando de la commandante explose quand je referme la main dessus, ne lui laissant entre les mains qu'un manche inutile, ou le Haki se retire déjà pendant qu'elle recule.

-Je vous laisse trois heures pour évacuer vos blessés et quitter l'ile. Ensuite j'attaquerais le château et si le roi ne se rend pas j'y tuerais tout le monde.
-Alors à tout à l'heure...
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J’ai la surprise quand un quart d’heure nous ressortons qu’un traîneau nous attends. Ce sera moins fatiguant, mais pas sûr que ce soit plus rapide. L’animal atteler devant est quelque chose entre une loutre et un phoque en modèle des neiges géants. Je suppose que c’est Franco qui a demandé au villageois de nous aider. Je n’ai pas le temps de lui demander, car à peine installer, le coché fait partir le traineau. Le bestiau fait deux grands bonds qui me plaque au dossier. Puis il se jette dans le plus fort de la pente qui va vers la mer. On file à une vitesse folle. Le vent m’empêche de parler. Cette bestiole doit s’appeler Brice, car c’est le roi de la glisse. Il a une puissance folle. Il nous tracte dans les montées puis glisse à merveille sur son ventre dès que ça descend. En un clin d’œil nous arrivons au contre fort de la montagne.

Du haut d’une colline proche de la mer bordant Snow park, je peux apercevoir la neige maculée de rouge. En tendant, mon Haki dans cette direction-là, je peux m’apercevoir que la bataille doit être finie. Je ne distingue plus d’aura humaine. Je perçois vaguement deux auras très menaçantes, mais elles ne semblent pas humaines, pas vraiment animal non plus. Sûrement encore une joyeuseté propre au nouveau monde ou à cette ile ou au deux. Mais le plus étrange, c’est que leur aura ne semble pas vouloir que je les perçoive. En tout cas, il n’y a plus de combat par là. Red semble avoir le ménage de manière assez brutal. Il doit avoir mis le cap vers la branche suivante pour donner un coup de main. D’ailleurs je perçois des présences qui commence à quitter la montagne. Sûrement ceux qui accompagnaient Red.

Cependant, c’était sans sneaky Tom Murphy. Cette pirate qui s’est retrouvée un peu malgré elle liée au Malvoulant. Avec lui, on obéit ou l’on meurt et ça elle n’en a pas trop envie. Ça pas du tout même. Elle arrive donc en vue de Winter Island, sur le navire qu’elle commande. Elle ne comprend toujours pas trop comment, elle en est arrivée là, mais c’est elle qui donne les ordres. Et tant mieux parce que, elle, elle n’est pas très obéissante. Le plan donné par Apache était un équipage par branche du flocon de neige pour disperser les forces ennemies. Pour Apache c’est un Plan, mais pas pour Tom. Elle a étudié tous les rapports fait au cours des multiples attaques. Essayer de débarquer au Nord c’est peine perdue pourtant, c’était l’ordre d’Apache.

Murphy ne fait que ce qui garantit sa survie. Alors, elle fait oui, oui, devant Apache, car elle est quand même soupe au lait la commandante de flotte. Mais, après, Tom ne fait quand même que ce qu’elle veut. Du coup, son navire fait semblant de partir au nord. Puis, il redescend vers le sud. Ils regardent le bateau qui accoste sur Snow Park, se faire attaquer. Ça fait une diversion. Eux, ils jettent l’ancre dans une baie entre la montagne et Strong Ice. Ils profitent de la fuite de leur allié vers le sud qui entrainent les forces locales et leur ouvre le passage. Par petit groupe, ils avancent discrètement. Technique de guérilla urbaine, frappe rapide, replis, on se cache. Faut dire que l’équipage ressemble à celle qui les guide, une envie de survivre à toutes épreuves et l’expérience nécessaire pour savoir comment y parvenir. Ils avancent donc dans les contreforts de la montagne, attaquant quand la victoire est sûre.

De mon côté, je pénètre dans le brouillard caractéristique d’une des branches sud quand je ressens une onde violente, qui fait trembler l’air. Ça semble être du Haki qui nimbe ce souffle. Le mélange de deux auras, semble-t-il. Red et quelqu’un d’au moins aussi fort que lui. Ça promet. Le temps semble s’arrêter, puis reprendre son cours normal. Pour reprendre mes esprits, je sonde les alentours avec mon Haki. Je repère ce qui semble être un combat assez proche de moi.

« Franco, allons plutôt dans cette direction-là. » Dis-je en pointant vers ce qu’il me semble être le centre de l’ile.
« Heu, je crois qu’on est bloqué. »
« Bloqué ? »
« Ben oui, on est à l’arrêt là. Notre moyen de transport n’est pas adapté à Hazey. Il n’y a pas assez de neige. »
« Merde, je n’avais même pas remarqué que l’on ne bougeait plus. Ce n’est pas grave. J’ai déjà gagné pas mal de temps. Je vais continuer à pied. Fais attention, j’ai l’impression que la zone est encore dangereuse. »

Je me mets donc à courir dans le brouillard, me fiant à ma Mini Map pour la direction et esquivant parfois de justesse un arbre. J’entends le bruit des armes avant de voir le combat. Je passe au-dessus d’un corps dont la gorge est tranchée nette. Plus je m’approche, plus je me concentre pour essayer de distinguer qui est le gentil dans le tas. Alors que j’arrive dans une clairière, je vois deux combattants. Deux femmes, dont la tenue ne me permet pas de dire qui est l’autochtone. L’une porte comme un kimono épais blanc. L’autre est équipée de grosse fourrure. Rien qui ressemble aux chasseurs que l’on a rencontré, ni à la garde locale, plutôt bleu.

Mon arrivée, semble avoir stopper leur affrontement. Elles ne semblent pas plus savoir que moi qui je viens aider. Celle au long cheveux noir brise l’attente en me balançant une chaine vers le visage. Le temps que j’esquive et elle avait disparu dans le brouillard. Mon instinct me dit alors que ce devais être la locale. Bêtement, je prends la parole.
« N’ayez pas peur, je viens vous aidez. »
« Qui ? Quoi? »
« Ben, je suis là pour repousser les hommes du Malvoulant. »
« Bien sûr et moi je suis la reine d’Angleterre. »
« Allez ce quiproquo est amusant, mais j’ai des gens à massacrer, moi. »

Tout en parlant, son poing s’était nimbé de noir et elle s’était propulsée vers moi, ponctuant sa phrase d’un crochet dans les côtes. J’eu juste le temps venir mettre mon genou en opposition pour parer le coup. L’impact me fit reculer de quelques mètres. Je n’étais donc pas tomber sur du menu frottin. Instinctivement je focalisai mon attention sur elle pour éviter les coups suivants. Grâce à cela et à des années d’utilisation de mon Kitai, je parvins à me contorsionner pour esquiver la plupart de la pluie de coups. Alors que je me demandais comment, j’allais pouvoir interrompre le barrage de coup, la chaine fendit la brume entre nous. Je ne sais pas qui elle visait. Mais mon opposante l’avait senti venir et fait un pas en arrière. Elle balança son poing avec une telle violence qu’un poing d’air suivi la chaine. Le souffle dissipa la brume, mais il n’y avait personne là-bas.

Profitant de l’ouverture que la guerrière aux longs cheveux noir m’avait offerte, je passai à l’offensive. Me servant du Hasshoken, je frappai à plusieurs reprises son abdomen, cependant l’impact me sembla étrange. Sans sourcilier ou presque, elle me rendit mon coup et me coupa le souffle. A nouveau la chaine apparut, mais convaincu qu’elle ne me visait pas je dégainai mon sabre et fondit sur l’assaillante aux cheveux cours. Tenshi Kage. Ma lame ripa sur son avant-bras, comme sur de l’acier. La chaine, elle, percuta sa tempe, sans beaucoup plus d’effet.

« Ca va être chiant par ici. Je me casse ! »
Elle bondit en arrière, m’envoya un poing d’air, suivit d’une lame d’air dans le brouillard, qu’elle avait générée par un simple coup de pied. Continuant à tourbillonner à elle frappa le sol et les arbres créant un nuage de neige. J’eu juste le temps de voir un fin sillon rouge couler sur son bras et sur sa joue, puis elle avait disparu.

L’esquive de son attaque m’avait donné un temps de retard, lui ouvrant la fuite. Alors que je la cherchai du Haki pour la poursuivre, la voix fantomatique de l’autochtone m’arrêta.

« Ne la poursuit pas ! J’ai besoin de ton aide. Je m’appel Mira et je ne t’ai jamais vu ici. Pourquoi m’aidez ? »
Je me dirigeai dans la direction de la voix de Mira. Je la trouvai agenouillée dans la neige, couverte de coupure et un filet de sang lui coulant de la bouche.
« Je suis Yukikurai et je suis un révolutionnaire. Nous sommes venus vous aidez à repousser le Malvoulant. »
« Cela ne sera pas gratuit, je suppose. Peu importe pour l’instant. Son dernier coup m’a bien touché. Kof ! Kof ! »

Alors que je me penchais pour l’examiner, elle s’évanouit dans mes bras. Ne sachant trop quoi faire, j’entrepris de la ramener à la capitale.


Manfred plus trop à la montagne  - Page 2 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Manfred plus trop à la montagne  - Page 2 Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Manfred plus trop à la montagne  - Page 2 Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"


Dernière édition par Yukikurai le Dim 3 Oct 2021 - 18:26, édité 1 fois
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Protéger le duel du capitaine, c'est mon seul et unique objectif en tête, en faisant valdinguer l'ennemi par paquets aux quatre coins de la zone. Je ne prête guère attention à l'énergie dépensée et les migraines que ça commence peu à peu à me causer; nous sommes sur le Nouveau Monde et je ne peux pas non plus me permettre d'y aller doucement, surtout face à un équipage d'Empereur.

Avec cette étrange vision de silhouettes colorées, je vois une rangée de personnes s'éloigner, levant leurs bras à hauteur de tête: clairement des fusils ou pistolets!
Je ne perds pas de temps et tend la main droite vers eux, générant des balles d'air comprimé de mes cinq doigts pointés dans leur direction, tirant une salve de Airsoft pour les fusiller et les repousser en un éclair.
Je tournoie ensuite sur moi-même et je balaie le coté opposé à Ragnar de deux lames soniques.

Je dois encore bloquer l'assaut d'un groupe d'adversaires m'attaquant d'un dôme d'air et je les déchiquète d'une nouvelle tornade balayée, recouvrant la neige d'une autre couche de sang et de membres découpés: cette île va longtemps garder des traces de notre passage...

Je vois cependant du coté de Ragnar que son adversaire prend l'avantage sur lui, même si mon capitaine s'acharne férocement à la tâche.
De mon coté... j'ai l'impression de ne pas voir le bout du chemin: l'ennemi perd en nombre petit à petit, je le vois bien, mais ça ne disparait pas assez vite à mon goût. Je vais tomber à court d'énergie bien avant l’extermination de l'armée adverse.

Je sens alors bien vite l'ambiance devenir lourde, un souffle puissant emplissant et "vidant" l'atmosphère: j'ai presque l'impression de ne plus entendre les bruits du combat, du fracas des vagues environnants... et je le vois...
Le capitaine Red se précipite sur Apache, prenant clairement la relève de Ragnar et un choc brutal se fait entre les deux combattants, sans qu'ils se touchent! Cette onde de choc émanant d'eux... c'est comme le Haki royal du capitaine!
La déferlante d'énergie rougeâtre frappe tout le monde autour d'eux et je m'effondre sur le coté, les jambes comme coupées net. Ma vision se brouille quelques secondes et je vomis sur le sol, toute tremblante.
Me mordant la langue pour rester consciente, je canalise mon Haki de l'Armement dans mes jambes, pour essayer de me relever au plus-vite. Secouant légèrement la tête pour me remettre les idées en place, je contemple le champ de bataille, alors que Red et Apache se livrent un féroce duel. Cependant, ils s'arrêtent bien vite et je les vois échanger quelques mots. Je peine à entendre le contenu de leur discussion, mais le fait de voir Apache tourner les talons me dit qu'ils ont établi un temps mort dans cette guerre.

Hum... Les révolutionnaires ont évacués les troupes encore vacantes et on s'occupe déjà de Ragnar...
Laissons tomber cette bataille: j'ai besoin de reposer mes yeux et mon crâne et j'ai du mal à dire si cette "première manche" s'est soldé sur une victoire ou pas...
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