Les vents soufflent, tranquillement... et si sereinement, sans forcer, font avancer un massif navire de la marine. L'eau, galante, se plie avec élégance sous la coque, semble faire révérence. Si vous avez déjà connu la tempête en pleine mer, vous comprenez sans mal la douce mélancolie dans les yeux de Rowan. Parfois, l'océan... vous en veut, sans que vous ne sachiez trop pourquoi, il parait activement chercher à vous tuez dans sa furie divine ! Aujourd'hui ? Sous un ciel dégagé, avec quelques nuages éparses pour l'adoucir plus encore, le navigateur observe l'océan avec un regard aimant, et une admiration presque religieuse, reconnaissant de le voir si clément en ce jour.
Les yeux ouverts, qui parait pourtant dormir en plein rêve éveillé... bercé par le doux roulis des vagues lorsqu'elles caressent amoureusement la coque.
Rowan soupire... ce n'est pas son bateau et ce n'est pas lui qui navigue... au moins peut-il profiter de la route et se laisser porter par le bois sur l'eau. Quelques mouettes criardes au loin le font sourire, aussi bêtement qu'un enfant. Dire qu'à la base, il était censé se faire capturer comme le reste des pirates qui croupissent plus bas dans le bateau, aux fers. Heureusement qu'il a eu l'esprit vif et la tchatche qui va avec, capable de se prétendre retenu contre son gré... forcé au lieu d'être un membre de l'équipage pirate. Pour être honnête, ils l'ont repêchés en haute mer et il n'avait nul part où allez. Donc sa version est vrai, en fin de compte ?
Pour être honnête, encore un peu plus, il a pris une part active dans l'équipage qui dépasse le cadre de simple otage.
Ont-ils seulement remarquer que lui n'était pas emprisonné comme eux ? Où se gardent-ils de vendre la mèche ? A l'idée, Rowan se permettrait presque de verser une larme. Si c'est le cas, il doute que ce soit par pur sympathie et plus probablement avec l'espoir, vain sans vouloir rien vous cachez, qu'il complote pour les libérer.
Comme le destin peut être étrange, dans ces moments, Rowan se demande à quel point il peut s'amuser de ces quelques ironies cosmiques.
Ce ne sont plus les mouettes criardes qui l'interpellent...
" Île en vue ! Préparez-vous à accoster ! "
Comment ? Une île en vue ? Et Rowan, qui se prétend navigateur, était trop occupé à rêvasser pour s'en être rendu compte ? Sortit de sa contemplation d'un sursaut, avec une discipline de fer, l'équipage marin se met sur le pied de guerre. Plus loin, le navigateur perçoit des nuages grisâtres qui s'étendent au-dessus de "l'île en vue". Et ça court, et ça beugle, et ça s'active alors que le vent commence à souffler. Juste un peu plus fort, ce qui n'est pas assez pour influer fortement la navigation mais juste assez pour qu'on puisse, de manière raisonnable, s'en inquiéter.
Perdu comme un cheval au milieu des moutons, Rowan ignore sa place et probablement qu'au milieu des marines, il n'en a pas.
Bras croisés, boudeur d'être ainsi à l'écart, le jeune homme arque un sourcil en direction de l'île vers laquelle le navire s'approche à grands pas. Ca ne respire pas l'aventure, se dit-il à première vue. Car d'ici, sous un ciel inquiétant qui vire sournoisement à l'orage, tout ce qu'il voit, c'est un morceau de terre fortement urbanisé. Et on s'y attends, venant de la marine, que ce n'était pas prévu d'accoster sur des jungles où vieillissent d'antiques ruines.
Rowan a cru entendre parler de "Las Camp" et ainsi, le bateau arrive au port.
Une goutte, une seule, vient s'aplatir sur le front soudain plissé du jeune homme pour que celui-ci, avec respect, observe le ciel d'un oeil soucieux.
" Le temps ne va pas s'arranger, on dirait... " Dit-il, à haute voix lorsque le bateau s'immobilise enfin.
" Allez ! On bouge de là ! " Le vent gagne encore en intensité mais Rowan le remarque à peine, interpellé par un officier peu aimable et sortit de nulle part. Lorsque celui-ci lui dit de partir... " Oust ! On s'en va ! On déguerpit ! Plus vite que ça ! " ...il le fait avec ses mots autant qu'avec des gestes de le main, les mêmes dont on se servirait pour chasser une mouche.
Intérieurement vexé d'être si peu considéré, quoiqu'il en dise, Rowan s'exécute malgré tout et, au premier pas sur le ponton, se fige.
" LES NIVELEURS VOUS PASSENT LE BONJOUR ! "
Une large portion du quai volent en éclats de pierres ou de bois ! Momentanément, l'endroit s'emplit de lumières et de chaleurs, après l'instant d'un fracas assourdissant, l'explosion chasse momentanément le moindre son. Bien trop loin pour que le souffle ne le fasse valdinguer, Rowan a pourtant pu sentir l'air le gifler en une vague brûlante qui le laisse stupéfait. Ses oreilles bourdonnent et sifflent, le monde parait sans-dessus-dessous à sa vision floutée.
Son premier instinct, peu brave j'en conviens, c'est de faire machine arrière, ainsi tourne-t-il les talons face à l'origine de l'explosion !
Tout ça pour faire face à des marins, toutes armes dehors, qui lui passe dessus sans sourciller. Le pauvre navigateur se fait à la fois marcher dessus et emporté par le flot de marine qui part au combat. Dans les corps entassés au pas de guerre, on peut voir sa jambe qui dépasse en direction du ciel !
Les yeux ouverts, qui parait pourtant dormir en plein rêve éveillé... bercé par le doux roulis des vagues lorsqu'elles caressent amoureusement la coque.
Rowan soupire... ce n'est pas son bateau et ce n'est pas lui qui navigue... au moins peut-il profiter de la route et se laisser porter par le bois sur l'eau. Quelques mouettes criardes au loin le font sourire, aussi bêtement qu'un enfant. Dire qu'à la base, il était censé se faire capturer comme le reste des pirates qui croupissent plus bas dans le bateau, aux fers. Heureusement qu'il a eu l'esprit vif et la tchatche qui va avec, capable de se prétendre retenu contre son gré... forcé au lieu d'être un membre de l'équipage pirate. Pour être honnête, ils l'ont repêchés en haute mer et il n'avait nul part où allez. Donc sa version est vrai, en fin de compte ?
Pour être honnête, encore un peu plus, il a pris une part active dans l'équipage qui dépasse le cadre de simple otage.
Ont-ils seulement remarquer que lui n'était pas emprisonné comme eux ? Où se gardent-ils de vendre la mèche ? A l'idée, Rowan se permettrait presque de verser une larme. Si c'est le cas, il doute que ce soit par pur sympathie et plus probablement avec l'espoir, vain sans vouloir rien vous cachez, qu'il complote pour les libérer.
Comme le destin peut être étrange, dans ces moments, Rowan se demande à quel point il peut s'amuser de ces quelques ironies cosmiques.
Ce ne sont plus les mouettes criardes qui l'interpellent...
" Île en vue ! Préparez-vous à accoster ! "
Comment ? Une île en vue ? Et Rowan, qui se prétend navigateur, était trop occupé à rêvasser pour s'en être rendu compte ? Sortit de sa contemplation d'un sursaut, avec une discipline de fer, l'équipage marin se met sur le pied de guerre. Plus loin, le navigateur perçoit des nuages grisâtres qui s'étendent au-dessus de "l'île en vue". Et ça court, et ça beugle, et ça s'active alors que le vent commence à souffler. Juste un peu plus fort, ce qui n'est pas assez pour influer fortement la navigation mais juste assez pour qu'on puisse, de manière raisonnable, s'en inquiéter.
Perdu comme un cheval au milieu des moutons, Rowan ignore sa place et probablement qu'au milieu des marines, il n'en a pas.
Bras croisés, boudeur d'être ainsi à l'écart, le jeune homme arque un sourcil en direction de l'île vers laquelle le navire s'approche à grands pas. Ca ne respire pas l'aventure, se dit-il à première vue. Car d'ici, sous un ciel inquiétant qui vire sournoisement à l'orage, tout ce qu'il voit, c'est un morceau de terre fortement urbanisé. Et on s'y attends, venant de la marine, que ce n'était pas prévu d'accoster sur des jungles où vieillissent d'antiques ruines.
Rowan a cru entendre parler de "Las Camp" et ainsi, le bateau arrive au port.
Une goutte, une seule, vient s'aplatir sur le front soudain plissé du jeune homme pour que celui-ci, avec respect, observe le ciel d'un oeil soucieux.
" Le temps ne va pas s'arranger, on dirait... " Dit-il, à haute voix lorsque le bateau s'immobilise enfin.
" Allez ! On bouge de là ! " Le vent gagne encore en intensité mais Rowan le remarque à peine, interpellé par un officier peu aimable et sortit de nulle part. Lorsque celui-ci lui dit de partir... " Oust ! On s'en va ! On déguerpit ! Plus vite que ça ! " ...il le fait avec ses mots autant qu'avec des gestes de le main, les mêmes dont on se servirait pour chasser une mouche.
Intérieurement vexé d'être si peu considéré, quoiqu'il en dise, Rowan s'exécute malgré tout et, au premier pas sur le ponton, se fige.
" LES NIVELEURS VOUS PASSENT LE BONJOUR ! "
Une large portion du quai volent en éclats de pierres ou de bois ! Momentanément, l'endroit s'emplit de lumières et de chaleurs, après l'instant d'un fracas assourdissant, l'explosion chasse momentanément le moindre son. Bien trop loin pour que le souffle ne le fasse valdinguer, Rowan a pourtant pu sentir l'air le gifler en une vague brûlante qui le laisse stupéfait. Ses oreilles bourdonnent et sifflent, le monde parait sans-dessus-dessous à sa vision floutée.
Son premier instinct, peu brave j'en conviens, c'est de faire machine arrière, ainsi tourne-t-il les talons face à l'origine de l'explosion !
Tout ça pour faire face à des marins, toutes armes dehors, qui lui passe dessus sans sourciller. Le pauvre navigateur se fait à la fois marcher dessus et emporté par le flot de marine qui part au combat. Dans les corps entassés au pas de guerre, on peut voir sa jambe qui dépasse en direction du ciel !