▬ Tu veux savoir d’où viennent ces cicatrices ? Mon père était un ivrogne... et un sadique ! Et, un soir alors qu’il est plus toc toc que d’habitude ; maman chope le couteau de cuisine. Il n’apprécie pas, il n’apprécie pas du tout. Ensuite... moi regardant, il lui enfonce le couteau dans un immense éclat de rire. Et il se tourne vers moi et il dit « Pourquoi cet air si sérieux ? ». Il s’approche avec sa lame. « Pourquoi cet air si sérieux ? ». Il m’enfonce la lame dans la bouche ! « Il faut mettre un petit sourire sur ce visage ! ». Et... pourquoi cet air si sérieux ?
▬ Dure vie. Moi mon père il est mort quand je suis né. Ma mère m'a élevé seule et à mes dix huit ans, le lendemain de mon anniversaire, elle est morte. Après on m'a engagé comme contrebandier, j'ai monté les échelons et la marine à explosé tout ce que j'avais. Maintenant je suis là, à la recherche d'un équipage pour définitivement les rétamer.
▬ Personnellement, ce qui ne me tue pas me rend plus... bizarre.
Satoshi avait passé la nuit à discuter dans un bar avec cet homme très...Etrange. Ils se racontaient leur vie avant qu'ils ne se rencontrent. Mais le lendemain, notre héros se rendit compte que son pote lui racontait que des bobard, il avait trouvé un avis de recherche sur lui, non didjiou il était primé à 31 000 000 de berrys. On l'surnomait Le Clown. C'était justifié vu sa gueule. Enfin bref, Satoshi faisait semblant de ne pas le reconnaître, ils papotaient ils papotaient et là, tout d'un coup, quand le pirate lui demanda comment il s'était fait ces marques sur les joues, il répondit une tout autre chose.
▬ Dans le temps j’avais une femme qui était magnifique, comme ce beau brin de fille là bas. Kana Suu d'après l'avis de recherche. Qui m’disait que je n’devrais pas m’inquiéter autant... que je devrais sourire plus. Elle était accro aux jeux et elle s’est fait piéger par des requins. Un jour ils lui ont lacéré le visage. On avait pas l’fric pour la soigner. Elle l’a pas supportée... mais j’voulais juste revoir son sourire, je voulais juste qu’elle sache que je me fichais des cicatrices. Alors, je me suis collé un rasoir dans la bouche et regarde... c’que j’me suis fait. Et tu sais... je lui ai donné l’envie de vomir. Et elle s’est envolée... Mais maintenant je vois le bon coté. Maintenant je peux sourire en permanence.
De dieu qu'à s'moment là il se disait notre bon vieux Satoshi. Il avait un psycopathe surement tueur en série et violeur à côté de lui. De plus, il essaye toujours de faire des blagues et rigole comme quelqu'un qui vient d'aimer son crime. Vous savez les malades mentaux qui te regardent en te lacérant de partout et te dise : Mwouhahahahahahahahhahaha. Enfin bref, à c'moment là le pirate equarquilla les yeux, faut dire, ça vous ferait quoi à vous de vous rendre compte que votre ami du jour ( des deux jours cette fois ) est un tueur en série avec un sourire de l'ange ? Ben personnellement, moi, j'me taillerais en vitesse. Mais pas notre bon ptit gars. Lui, il essuyait les diverses goutes de sueur qui lui dégoulinait de son front, et continuait d'écouter le gars. Mais à un moment.
▬ Dis moi, t'as combien de berrys sur ton compte toi ?
▬ Je suis à sec.
Oh. Un mec primé qui se permet de demander à quelqu'un à quel point il est riche ? Là c'était la goute qui fit déborder le vase. Rien à faire qu'il soit peut être bien plus fort que lui, rien à faire qu'il est surement le pire enfoiré que Satoshi ai vu, maintenant, il a ouvert les hostilités.
▬ Et pourquoi tu voudrais savoir ça hein ?
▬ Mais pourquoi ce visage si sérieux soudainement ....
▬ Je sais qui tu es, si je te dis que j'ai 89 256 123,25 Berrys sur mon compte je sais très bien que tu vas tout tenter pour me les piquer.
▬ ...Pardon ? Combien ?
Ouéch, la gaffe, il essaye de s'croire riche mais il va mourir jeune finalement. Le Clown sort son canif, le met à la gorge de Satoshi, et lui gueule comme un malade dessus, en prenant soin de dire à tout le monde de s'écarter, sinon il les bute tous. Il fit signe à un mec de fermer toutes les portes, c'était une prise d'otage non de diou. Bon, mauvaise posture. Il bouge il se fait trancher la gorge. Allez bande de poltrons, si il se fait tuer maintenant j'pourrais plus raconter d'histoire palipitante comme celle là ! Un mec du public se désigne ? Où une femme remarque. Kana Suu peut être ? Celle qu'il a désigné comme primé là bas ! Allez steupléééé !
Après le Clown, Poison Kana !
Un nouveau départ, une nouvelle destination et un nouveau but. Oui, c'était bien ce que représentait le fait d'être sur ce bateau pour Kana. Elle avait besoin de respirer un nouvel air, moins vicié et beaucoup moins dangereux. Jamais la jeune femme ne se pardonnerait ce qui avait pu se passer précédemment. La vie de son frère avait été en péril par sa faute, uniquement parce qu'il avait voulu la protéger et que l'albinos avait été trop prétentieuse et trop imbue d'elle-même. Et comme d'habitude, elle fuyait son principal problème en changeant de coin. C'était devenu une sorte de rituel par les temps qui couraient, étant donné qu'il y avait des marines un peu partout. Non, au lieu de se contrôler, la pirate repoussait aussi loin que possible le problème.
La lâcheté... Une notion très à la mode chez les pirates que certains appliquaient sans doute encore plus que les autres. Bien évidement, nous mettions Suu dans ce panier. Et puis alors ? Qu'est ce que ça faisait qu'elle n'ai pas le courage de se confronter à ses démons ? Qu'est e que ça changeait à part le taux de survie de la seule personne qui comptait pour elle ?... La médecin était encore bien trop faible, que ce soit dans son domaine de prédilection, les poisons ou encore dans l'étude chirurgicale, c'était loin de suffire mais il fallait tellement de temps pour accumuler ces connaissances. Tout ne venait pas en un jour, loin de là. Certains grands maîtres privilégiaient la pratique sur le terrain aux autres façons de faire, plus théoriques. Les élèves étaient censés s'améliorer plus vite lorsque les dangers étaient réels mais qu'en était-il de la prise de risque ?
Kana soupira en regardant dehors. Le ciel était gris et les étoiles entièrement masquées par d'épais nuages qui volaient bien bas ce soir là. Ce temps était à l'image de l'humeur de notre protagoniste, maussade et méritant un changement, une action, un truc pour se changer les idées, n'importe quoi mais vite. Normalement, dans un bar ce n'était pas l'animation qui manquait mais qui aurait pu dire si c'était l'étrange aura version déprime ou la tête de la jeune femme qui faisait fuir les gens ?... Bon, il était véridique que le choix entre les deux n'était pas compliqué. Pourquoi Suu était-elle ici d'ailleurs ? Elle aurait du rester au chevet de son frère, à l'hôtel... Ah si, Hotaru avait besoin de repos et ce n'était pas ce à quoi il avait le droit lorsque la doctoresse vérifiait ses bandages toutes les deux minutes.
Un homme à la mine atroce se mit alors à crier à travers la petite pièce surpeuplée, captivant l'attention de chacun. En fait, en précisant, l'albinos découvrit qu'il s'agissait d'un taré psychotique, pas très éloigné d'elle au final, enfin dans son cerveau en ce moment même le rapprochement était en train d'être établi. Une banale prise d'otage. Dans un bar. C'était d'un tel cliqué que Kana fut obligée de soupirer. Mine de rien, ce n'était pas la première fois qu'elle était retenue prisonnière quelque part... Le problème, c'était qu'elle détestait cordialement cela. L'interdiction de bouger, de faire un geste sinon... Sinon quoi ? Ce type là, le brun, il allait crever ? La belle affaire ! C'était un inconnu après tout.
La jeune femme se recula précautionneusement dans l'ombre, derrière la foule. Le drôle de type ne la regardait pas ce qui maintenait le captif en vie. La pirate décida de contourner le fou pour se retrouver dans son dos. Attaque version lâche ? Mais non voyons, ça n'avait rien en commun là ! Silencieuse, la médecin glissait entre les gens et les tables, faisant toujours attention au preneur d'otages qui semblait parcourut de spasmes. De plus en plus nerveux, il devenait également incroyablement dangereux au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient. Ses nerfs devaient s'agiter dans tous les sens en ce moment même.
Ça y était, Suu voyait la nuque du gars. Elle n'avait plus qu'à s'avancer en douceur et...
Hé toi ! T'étais là-bas tout à l'heure ! Bouge pluuuuuuuuuuuuuus !
Et merde, grillée.
La lâcheté... Une notion très à la mode chez les pirates que certains appliquaient sans doute encore plus que les autres. Bien évidement, nous mettions Suu dans ce panier. Et puis alors ? Qu'est ce que ça faisait qu'elle n'ai pas le courage de se confronter à ses démons ? Qu'est e que ça changeait à part le taux de survie de la seule personne qui comptait pour elle ?... La médecin était encore bien trop faible, que ce soit dans son domaine de prédilection, les poisons ou encore dans l'étude chirurgicale, c'était loin de suffire mais il fallait tellement de temps pour accumuler ces connaissances. Tout ne venait pas en un jour, loin de là. Certains grands maîtres privilégiaient la pratique sur le terrain aux autres façons de faire, plus théoriques. Les élèves étaient censés s'améliorer plus vite lorsque les dangers étaient réels mais qu'en était-il de la prise de risque ?
Kana soupira en regardant dehors. Le ciel était gris et les étoiles entièrement masquées par d'épais nuages qui volaient bien bas ce soir là. Ce temps était à l'image de l'humeur de notre protagoniste, maussade et méritant un changement, une action, un truc pour se changer les idées, n'importe quoi mais vite. Normalement, dans un bar ce n'était pas l'animation qui manquait mais qui aurait pu dire si c'était l'étrange aura version déprime ou la tête de la jeune femme qui faisait fuir les gens ?... Bon, il était véridique que le choix entre les deux n'était pas compliqué. Pourquoi Suu était-elle ici d'ailleurs ? Elle aurait du rester au chevet de son frère, à l'hôtel... Ah si, Hotaru avait besoin de repos et ce n'était pas ce à quoi il avait le droit lorsque la doctoresse vérifiait ses bandages toutes les deux minutes.
Un homme à la mine atroce se mit alors à crier à travers la petite pièce surpeuplée, captivant l'attention de chacun. En fait, en précisant, l'albinos découvrit qu'il s'agissait d'un taré psychotique, pas très éloigné d'elle au final, enfin dans son cerveau en ce moment même le rapprochement était en train d'être établi. Une banale prise d'otage. Dans un bar. C'était d'un tel cliqué que Kana fut obligée de soupirer. Mine de rien, ce n'était pas la première fois qu'elle était retenue prisonnière quelque part... Le problème, c'était qu'elle détestait cordialement cela. L'interdiction de bouger, de faire un geste sinon... Sinon quoi ? Ce type là, le brun, il allait crever ? La belle affaire ! C'était un inconnu après tout.
La jeune femme se recula précautionneusement dans l'ombre, derrière la foule. Le drôle de type ne la regardait pas ce qui maintenait le captif en vie. La pirate décida de contourner le fou pour se retrouver dans son dos. Attaque version lâche ? Mais non voyons, ça n'avait rien en commun là ! Silencieuse, la médecin glissait entre les gens et les tables, faisant toujours attention au preneur d'otages qui semblait parcourut de spasmes. De plus en plus nerveux, il devenait également incroyablement dangereux au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient. Ses nerfs devaient s'agiter dans tous les sens en ce moment même.
Ça y était, Suu voyait la nuque du gars. Elle n'avait plus qu'à s'avancer en douceur et...
Hé toi ! T'étais là-bas tout à l'heure ! Bouge pluuuuuuuuuuuuuus !
Et merde, grillée.
▬ Hé toi ! T'étais là-bas tout à l'heure ! Bouge pluuuuuuuuuuuuuus !
Haaa mais elle est complètement malade elle, si elle fait buter Satoshi j'raconterais plus l'histoire de personne moi, et je serais baiiiiiisé ! Bref. Oui donc, là, notre prisonnier préféré a eu une monté en flèche de ses pulsions cardiques. Il aurait pu lui trancher la gorge hein. Et ça c'est pas cool. Mais que va-t-il faire maintenant le taré ? Il a fait une prise d'otage pour rien non ? Enfin, on verra bien. Pour l'instant tout le monde est stressé, prenons donc le temps de nous calmer.[...]
Qu'est ce que c'est ? Pleins de billets sur la table ? Je crois qu'on a fait un break tellement long qu'on en a loupé le plus intéressant, revenons un peu en arrière, au moment ou elle se faisait chopper.[...]
Donc, ce clown est toujours là, visage en sueur - mais pourtant moins que celui de Satoshi - il tourne en rond, ne sachant pas quoi faire et étant pris à son propre jeu. Ici, personne n'a eu l'idée d'appeler la marine, ce qui est bien dommage, enfin, ils allaient devoir se débrouiller tout seul. D'un côté, le "pirate" pas primé pris en otage par un mec bourré de maquillage, et de l'autre une albinos pas discrète, primée, et qui a faillit le faire tuer. Ils allaient pas aller loin ces deux là. Mais tant pis, au moins, il mourra au côté d'une femme. Comme il en a toujours rêver. D'un côté la femme, et en dessous une marre de billets. Mais revenons au sujet principal. Couteau sous la gorge, rien pour se dégager. Fallait réfléchir et vite. Alors là, dans un élan d'imbécilité juste pour exciter le maquiller :
▬ Lâche moi et je te filerais mon argent en plus. Tu sais à quel point je suis riche non ? Alors enlève ton couteau et je vais chercher tout mon argent à mon auberge.
▬ Tu...Tu ferais ça hahahahaahahaha, et bien dépêche toi avant que je ne tue tous ces gens...!
Et il le lâche. Trop naïf le petit, ne sait-il pas que Satoshi Noriyaki est un vil stratège ? C'est donc avec rapidité que le héros de cette douce histoire se retourna, et là, pas de pot, le psycopate avait renverser de l'alcool par terre. Il glissa dessus et s'éclata le nez contre le sol. Pif en sang, le clown lui demanda ce qu'il y avait, il lui répondit qu'il a glissé en voyant partir. Tentative de retournement : échouée. Le héros parti donc du bar, s'engoufrant ainsi dans les sombres ruelles de Bliss.
C'était pas possible qu'un type soit assez idiot pour relâcher sa victime si facilement. Non mais sérieusement ? Avec une telle tronche de psychopathe, Kana s'était attendue à quelque chose de plus intéressant qu'une mise au tapis en un quart de seconde. Enfin, d'un autre côté, c'était temps mieux pour l'otage. Pas drôle mais avantageux pour sa vie à lui. La jeune femme resta un instant médusée devant la simplicité du moment avant de voir le captif glisser sur de l'alcool et s'écraser lamentablement contre le sol. C'était que c'était très classe ça ! Suu essaya tant bien que mal de réprimer le rire qui lui montait dans la gorge et se détourna quelques instants de la scène pour tousser discrètement. Enfin, c'était ce qu'elle espérait.
Après avoir reprit un visage dignement sobre, la médecin fit volte face et admira la sortie du clown et du pauvre petit brun qui l'accompagnait. Il faudrait peut être faire quelque chose pour l'aider... Quoi que, un grand gaillard comme ça pouvait bien sauver sa piquette tout seul mais bon, d'un autre côté une fois que le fou aurait obtenu ce qu'il cherchait, il reviendrait sans doute perturber à nouveau la tranquillité de ce bar ce qui pouvait sembler somme toute assez distrayant mais face aux évènements qui s'étaient déroulés précédemment, l'albinos se posait une question cruciale : était-elle plus ou moins forte que ce preneur d'otages ? Leurs techniques étaient-elles similaires ou bien la pirate se postait-elle clairement en dessous de lui ?
La doctoresse avait déjà choisi sa voie. Elle se leva et suivit les pas de l'artiste de cirque avec prudence, ignorant les regards stupéfaits des gens du bar qui semblaient plutôt penser que plus il y avait de distance entre eux et ce type et mieux cela valait pour leurs vies. Ils avaient pas tord et c'était tout à fait logique qu'ils pensent ainsi mais pour quelqu'un qui écumait les mers et qui faisait face au danger quasiment quotidiennement, les guêpiers étaient des coins dans lequel ce genre de casse-cou adoraient se fourrer, même pire, ils le recherchaient. Une fois que l'on avait goûté au grand frisson que procurait le fait de risquer sa vie, plus rien n'avait la même saveur et le quotidien se révélait étouffant. Il n'y avait alors plus qu'une seule solution : foncer au delà des dangers et attendre qu'ils les aient rattraper pour les affronter et lutter, indéfiniment.
Notre protagoniste sentit la fraicheur du soir l'envelopper alors qu'elle franchissait le pas de la porte de l'établissement. La chaleur de ce dernier était douce, enivrante et l'endroit était même plutôt accueillant avec ses boiseries sombres et son papier peint orangé. Le lieu semblait plein de sécurité et de chaleur, semblable aux bras d'une mère pour un gamin. L'extérieur... C'était autre chose, avec son ciel bleu clairsemé d'étoiles et son dégradé parfait qui s'étirait vers l'infini. Il n'y avait pas à dire, le danger avait vraiment du bon quand on pouvait observer à loisir les beautés parfaites de la Nature. Il n'y avait qu'elle pour créer des œuvres d'une telle pureté. En échange, ce monde pouvait s'avérer brutal et sanglant, comme un combat entre deux animaux de la chaîne alimentaire, l'un luttant pour sa survie et l'autre voulant simplement apaiser son estomac. Kana ne put s'empêcher de sourire en pensant à cette métaphore. Un minuscule poisson rouge contre un grand requin. Quel combat inégal. Il faudrait sans doute muter en quelque chose de plus puissant. Comme un lapin... Ou pas.
Première étape : évaluer le niveau de son adversaire. Et pour cela, rien de mieux qu'une petite filature. Qui remarquerait sa présence en premier ? L'otage ou le clown ?
Après avoir reprit un visage dignement sobre, la médecin fit volte face et admira la sortie du clown et du pauvre petit brun qui l'accompagnait. Il faudrait peut être faire quelque chose pour l'aider... Quoi que, un grand gaillard comme ça pouvait bien sauver sa piquette tout seul mais bon, d'un autre côté une fois que le fou aurait obtenu ce qu'il cherchait, il reviendrait sans doute perturber à nouveau la tranquillité de ce bar ce qui pouvait sembler somme toute assez distrayant mais face aux évènements qui s'étaient déroulés précédemment, l'albinos se posait une question cruciale : était-elle plus ou moins forte que ce preneur d'otages ? Leurs techniques étaient-elles similaires ou bien la pirate se postait-elle clairement en dessous de lui ?
La doctoresse avait déjà choisi sa voie. Elle se leva et suivit les pas de l'artiste de cirque avec prudence, ignorant les regards stupéfaits des gens du bar qui semblaient plutôt penser que plus il y avait de distance entre eux et ce type et mieux cela valait pour leurs vies. Ils avaient pas tord et c'était tout à fait logique qu'ils pensent ainsi mais pour quelqu'un qui écumait les mers et qui faisait face au danger quasiment quotidiennement, les guêpiers étaient des coins dans lequel ce genre de casse-cou adoraient se fourrer, même pire, ils le recherchaient. Une fois que l'on avait goûté au grand frisson que procurait le fait de risquer sa vie, plus rien n'avait la même saveur et le quotidien se révélait étouffant. Il n'y avait alors plus qu'une seule solution : foncer au delà des dangers et attendre qu'ils les aient rattraper pour les affronter et lutter, indéfiniment.
Notre protagoniste sentit la fraicheur du soir l'envelopper alors qu'elle franchissait le pas de la porte de l'établissement. La chaleur de ce dernier était douce, enivrante et l'endroit était même plutôt accueillant avec ses boiseries sombres et son papier peint orangé. Le lieu semblait plein de sécurité et de chaleur, semblable aux bras d'une mère pour un gamin. L'extérieur... C'était autre chose, avec son ciel bleu clairsemé d'étoiles et son dégradé parfait qui s'étirait vers l'infini. Il n'y avait pas à dire, le danger avait vraiment du bon quand on pouvait observer à loisir les beautés parfaites de la Nature. Il n'y avait qu'elle pour créer des œuvres d'une telle pureté. En échange, ce monde pouvait s'avérer brutal et sanglant, comme un combat entre deux animaux de la chaîne alimentaire, l'un luttant pour sa survie et l'autre voulant simplement apaiser son estomac. Kana ne put s'empêcher de sourire en pensant à cette métaphore. Un minuscule poisson rouge contre un grand requin. Quel combat inégal. Il faudrait sans doute muter en quelque chose de plus puissant. Comme un lapin... Ou pas.
Première étape : évaluer le niveau de son adversaire. Et pour cela, rien de mieux qu'une petite filature. Qui remarquerait sa présence en premier ? L'otage ou le clown ?