Marie-Joie. Leur dernière apparition dans ce lieu sacré remonte à bien trop longtemps. Être convoqué en ces lieux, Ethan le savait, n’était pas toujours bon signe, surtout pour des officiers. À peine reposé depuis leur sauvetage à Tetsu, ils quittèrent rapidement la base du G-5 pour honorer cette convocation reçue. Le contre-amiral était évidemment conscient des conséquences de leur opération clandestine. Jakku Kattar, venu les sauver également sans autorisation, risquait une légère réprimande. Yamamoto allait certainement recevoir une soufflante du colonel, mais la marine d’élite est plus ou moins apte à ce genre d’opération suicide.
Non. Celui qui avait commis la plus grosse faute n’était autre que le seul officier de la régulière de ce trio. Il était pour l’administration le moins légitime de tous. Par définition, un marine d’élite était moins soumis à la hiérarchie et aux protocoles interminables. Parfois, Ethan se demandait ce qu’il fichait encore dans la régulière, qui lui était plus contraignante qu’autre chose. Il lui était insupportable de ressentir cette étreinte qui l’empêchait d’agir. Plutôt que de faire profil bas, c’était bien remonté que le jeune Levi allait se rendre à cet entretien.
Hébergés dans les locaux de la marine locale, chacun des trois officiers s’apprêtaient à affronter leur supérieur respectif. Mozart et Daniel n’étant pas conviés, s’entrainèrent ensemble pour se perfectionner. Les trois hommes se retrouvèrent en dans le hall du bâtiment, prêts à se diriger vers la cage aux lions. Dans cette cage, ils seront la nourriture jetée en pâture, destinée à nourrir les fauves. C’était du moins ce que penserait n’importe quel marine convoqué chez la “Vierge d’Acier” ou le Major. Tous, ou presque, car aucun des bonhommes du jour ne se laisserait bouffer sans se défendre.
- Avez-vous pensé à rajouter une cotte de maille ? balança le contre-amiral en guise de salutation. Ne rendons pas la journée plus longue qu’elle ne l’est déjà, je n’apprécie pas le suspens.
Armés de leur seul courage, le trio traversa la majestueuse ville, saluant au passage quelques connaissances. Marie-Joie était la capitale, beaucoup de collègues passaient ici. La plupart, pour ce qui était de la régulière, savaient pertinemment les raisons de la venue d’Ethan. Il n’en avait cure. Il avait fait son devoir. D’ailleurs, il ne daigna même retourner les salutations ou ne serait-ce qu’un regard. Ils longèrent les rues jusqu’à la destination finale : le palais de Justice où travaillait bon nombre de l’Etat-Major. Évidemment attendus, ils furent aussitôt accueillis par un soldat qui les mena jusqu’à la porte. La fameuse porte qu’Ethan connaissait déjà. C’était la deuxième qu’il se retrouvait chez Kenora. Ils attendirent l’ouverture de la porte, grande et majestueuse, à l’image de l’architecture du palais.
- Prêts, messieurs ? dit Levi en esquissant un sourire.
L’excitation prenait presque le pas.
Décision au sommet
Et encore de retour à Marijoa, heureusement qu’on a pas de frais de déplacement sinon, je serais de force amené à prendre un abonnement. Après, bon je reconnais qu’on aura droit au sermon plus ou moins classique de l’administration, pour ensuite en douce, nous féliciter en secret. Après, on va moins s’emmerder du coté de l’élite, le Major se contentera de dire qu’on en a eu de grosses, et que c’était plutôt cool, mais qu’on aurait pu faire mieux. L’autre, elle nous parlera de politique, d’image, d’équilibre tout ça, les grands classiques de la régulière. Une perte de temps, quoi, il est temps d’assumer que le GM n’est qu’une associations de militaires qui n’existe dans le seul but d’éradiquer toute forme d’opposition, nous ne sommes pas des anges. Les lois passées au cours des dernières années amènent vers de plus en plus de violences et de massacre d’ennemi, l’humanitaire, ça devient plus que de la communication. Et pourtant, on veut nous faire un blâme, avec sans doute une excuse publique… ah non bien sûr, rien de public sinon, ça compromettra des trucs… j’aimerais tellement pas être à la place des gens dans les bureaux, ça m’éclate. Surtout quand on voit les missions que l’on se tape à notre retour… après, bien tourné, ça peut sonner comme de l’humanitaire indirect, on tape sur l’un pour qu’il ne tape pas sur l’autre… ça se tient.
Ethan semble stressé, et a raison, il avait moins de raisons que moi que de tenter ce type d’assaut. Dans la régulière, tu passes du statut de chair à canon, à celui de guerrier et commandant, t’es pas celui qu’on envoie en première ligne, t’es celui qu’on envoie par stratégie. Par contre, dans l’élite tu commences en chair en canon, et tu finis en arme de guerre qui est jugée sur sa capacité destructrice, et je pense que sur ce plan-là, on a plutôt bien bossé. Donc, il aura sans doute plus de réprimandes, mais pas tant que ça, ça reste un combattant compétent, apprécié et avec pas mal de pistons. Le pire qu’il puisse lui arriver, c’est de nous rejoindre dans l’élite, ce qui serait pas mal en vrai.
Après, la ville est agréable, je connais pas mal de monde ici, et c’est un peu le coin de rencontre des officiers supérieur, quand on est pas sur le front ou dans une base. En somme, c’est là où le gratin peut passer du bon temps et dilapider sa solde dans des boui-boui hors de prix réservé au nobles, un truc qui se rapproche des vacances, sauf que t’es quand même au boulot. Par contre, y’a aussi plein de planqués, genre des fils à papa, payés pour surveiller une porte ou suivre l’un ou l’autre gars de la haute. Et enfin, on arrive devant les locaux de l’amirauté, la tête pensante de l’armée, et la salle de fête où tu reçois des médailles.
-La cote de maille aurait été de trop… par contre, on aurait pu leur rapporter des souvenirs, genre une tasse de thé en porcelaine de pirate et une bouteille d’alcool bien tassé… et peut être une boite de chocolat…
On est alors conduit par un subalterne dans les dédales tortueux de la base pour enfin arriver devant la porte, celles qui abritent les plus puissant de ce monde, en un claquement de leur doigt, un pays est rasé, en un sourire, un criminel est gracié, la marine n’est peut être pas présentée comme la plus haute instance du GM sur l’organigramme, mais, on est celle qui possède la force de frappe… et c’est ici que le sort du monde sera joué… a quel fin sera utilisé la force de frappe de trois des officiers les plus prometteurs de la nouvelle génération ?
Ethan semble stressé, et a raison, il avait moins de raisons que moi que de tenter ce type d’assaut. Dans la régulière, tu passes du statut de chair à canon, à celui de guerrier et commandant, t’es pas celui qu’on envoie en première ligne, t’es celui qu’on envoie par stratégie. Par contre, dans l’élite tu commences en chair en canon, et tu finis en arme de guerre qui est jugée sur sa capacité destructrice, et je pense que sur ce plan-là, on a plutôt bien bossé. Donc, il aura sans doute plus de réprimandes, mais pas tant que ça, ça reste un combattant compétent, apprécié et avec pas mal de pistons. Le pire qu’il puisse lui arriver, c’est de nous rejoindre dans l’élite, ce qui serait pas mal en vrai.
Après, la ville est agréable, je connais pas mal de monde ici, et c’est un peu le coin de rencontre des officiers supérieur, quand on est pas sur le front ou dans une base. En somme, c’est là où le gratin peut passer du bon temps et dilapider sa solde dans des boui-boui hors de prix réservé au nobles, un truc qui se rapproche des vacances, sauf que t’es quand même au boulot. Par contre, y’a aussi plein de planqués, genre des fils à papa, payés pour surveiller une porte ou suivre l’un ou l’autre gars de la haute. Et enfin, on arrive devant les locaux de l’amirauté, la tête pensante de l’armée, et la salle de fête où tu reçois des médailles.
-La cote de maille aurait été de trop… par contre, on aurait pu leur rapporter des souvenirs, genre une tasse de thé en porcelaine de pirate et une bouteille d’alcool bien tassé… et peut être une boite de chocolat…
On est alors conduit par un subalterne dans les dédales tortueux de la base pour enfin arriver devant la porte, celles qui abritent les plus puissant de ce monde, en un claquement de leur doigt, un pays est rasé, en un sourire, un criminel est gracié, la marine n’est peut être pas présentée comme la plus haute instance du GM sur l’organigramme, mais, on est celle qui possède la force de frappe… et c’est ici que le sort du monde sera joué… a quel fin sera utilisé la force de frappe de trois des officiers les plus prometteurs de la nouvelle génération ?
Deux ans. Deux ans maintenant que les actes de ce maudit capitaine Red ont mis en cause l'efficacité de la 102eme division, jetés l'opprobre et le doute sur la plus redoutée des divisions de la Marine, ébréché l'acier du bouclier personnel des 5 étoiles, et que je me suis vu stoppé dans mon ascension et obligé de courir les mers à la recherche de pirates, de combats, de gloire, comme un vulgaire soudard.
Deux ans. Deux ans loin des fastes et du luxe de la seule ville qui compte, du centre du Monde, du cœur de la puissance du Gouvernement Mondial et de ses maitres Tenryubittos. Deux ans perdus sans que je mette la main sur l'action d’éclat qui me permettra enfin de laver l'honneur de ma division pour retrouver ma place, juste un tout petit pas en retrait des dirigeants du monde.
Deux ans, et au lieu de revenir couvert de gloire pour réintégrer ma quartier je ne reviens à Marijoa que pour y ramener les deux chiens fous de Salem. Deux officiers bien trop attachés à leur supérieur, et qui pour le venger sont allés très loin, au point de s'attaquer de front à Kiyori en ignorant sciemment la politique habituelle de guerre froide du GM vis à vis des quatre pirates qui se font appeler empereurs. Trop loin ? Je n'en suis pas sur. Âpres tout c'est Kiyori qui a frappé la première, et même sans ordres direct, quel officier général pourrait laisser passer l'attaque du G-5 sans réagir ? Quel officier pourrait trouver préférable de ne pas étendre les mesures anti révolutionnaires au pirate du nouveau Monde ?
Probablement pas Kenora, du moins je l’espère. Même si je suis certain en mon for intérieur que je ne suis convoqué dans cette affaire que parce que j'ai supervisé l'extraction des deux autres, partager une éventuelle félicitation, mais certainement pas un possible blâme.
-Amirale! Les officiers Ethan Levy, Yamamoto Kogaku, et Jakku Kattar !
Mon salut est évidemment aussi impeccable que mon maintien et ma tenue, claquement de talons, main qui frappe les médailles épinglés sur mon torse pendant que nous faisons face au regard métallique et dur de celle que tout le monde appelle la vierge d'acier.
-Amirale Kenora !
Je me demandes si les rumeurs qui ont couru temps sur elle et Red sont vraies.. Amiral en chef, c'est un poste qui me plairait assez.
L’amirale en chef était en train de lire le journal tout en discutant calmement avec le Major. Elle ouvrit sa montre à gousset pour voir l’heure qu’il était. Le choix du prochain directeur du Cipher Pol devait être en train de se faire au conseil des cinq étoiles, pendant qu’elle allait faire cette petite réunion avec de moins hauts gradés. Les portes s’ouvrirent pour laisser la place à trois jeunes marins qui étaient remplis d’ambitions.
Le premier à se manifester fut le colonel d’élite Jakku Kattar, impeccable dans sa tenue carmin. Il se frappa le poitrail en se mettant dans un garde-à-vous tout aussi propre que son uniforme. Le sauveur des deux autres marins qui se trouvaient dans le bureau de l’amirale en chef.
Kenora passa ses longs cheveux derrière son oreille avant de poser ses yeux de glace sur le contre-amiral Levi, celui qui était l’œil du cyclone. Ethan se trouvait être le seul du groupe sous les ordres directs de l’amirale Makuen.
J’ai hâte d’entendre votre rapport, messieurs.
Elle fit tinter deux fois sa cuillère en argent sur le rebord de la porcelaine de sa tasse en attendant calmement le retour de mission, enfin de vadrouille, des trois personnages.
Pendant ce temps, Le Major regardait avec des yeux pétillants les deux hommes qui étaient sous ses ordres, lui ne prenait pas le thé, plutôt un bon verre de scotch sans glace. Il n’était normalement pas en service et il s’était permis ce petit écart alors qu’il devait tout de même faire son devoir qu’était de resserrer la vis pour les petits jeunes ou de leur faire gagner du galon pour leurs actions s’ils avaient réussi quelques actions d’éclat.
Moi aussi, je veux entendre tout ce que vous avez fait. Et je ne veux pas que vous me cachiez le moindre détail !
Le premier à se manifester fut le colonel d’élite Jakku Kattar, impeccable dans sa tenue carmin. Il se frappa le poitrail en se mettant dans un garde-à-vous tout aussi propre que son uniforme. Le sauveur des deux autres marins qui se trouvaient dans le bureau de l’amirale en chef.
Kenora passa ses longs cheveux derrière son oreille avant de poser ses yeux de glace sur le contre-amiral Levi, celui qui était l’œil du cyclone. Ethan se trouvait être le seul du groupe sous les ordres directs de l’amirale Makuen.
J’ai hâte d’entendre votre rapport, messieurs.
Elle fit tinter deux fois sa cuillère en argent sur le rebord de la porcelaine de sa tasse en attendant calmement le retour de mission, enfin de vadrouille, des trois personnages.
Pendant ce temps, Le Major regardait avec des yeux pétillants les deux hommes qui étaient sous ses ordres, lui ne prenait pas le thé, plutôt un bon verre de scotch sans glace. Il n’était normalement pas en service et il s’était permis ce petit écart alors qu’il devait tout de même faire son devoir qu’était de resserrer la vis pour les petits jeunes ou de leur faire gagner du galon pour leurs actions s’ils avaient réussi quelques actions d’éclat.
Moi aussi, je veux entendre tout ce que vous avez fait. Et je ne veux pas que vous me cachiez le moindre détail !
Voilà un accueil digne de nos supérieurs, je regarde longuement notre assistance, Makuten a son regard mauvais habituel. Le Major lui, semble plutôt de bonne humeur, il est vrai qu’il n’est pas tout les jours qu’il entend parler de l’union d’un colonel et d’un commandant pour s’en prendre à Kiory. Ethan affiche son mauvais caractère, je suis presque sûr qu’il veut leur dire de lire le rapport au lie de nous faire chier. Kattar lui, est endimanché comme jamais, bah j’imagine que je vais devoir me taper le blabla. Je prends alors une profonde inspiration, regarde mes interlocuteurs dans les yeux et me lance dans un récit des évènements sur place.
-J’aurais été persuadé qu’un rapport écrit vous avais été envoyé, mais tant qu’à être là, autant vous raconter les choses telles qu’elles se sont passées ! Après notre rencontre amirale Kenora, et notre rencontre Major, j’ai été investi par votre mission de redorer le blason de la marine, avec un coup d’éclat des plus grandioses ! Après discussion avec partenaire, l’amiral Levi, nous avons donc de décider de faire une pierre, plein de coup. Répéter l’exploit de El Jazeda, parachever l’œuvre du regretté amiral Fenyang, laver l’honneur de la marine après l’humiliation du G5 et enfin, prouver au monde qu’il serait éternellement en sécurité car son bras armé veille et est prêt à affronter tout dangers ! C’est pourquoi sur base des informations recueillies auprès de Fenyang, nous avons décidé de nous infiltrer sur l’île pour ensuite la faire se fissurer de l’intérieur. D’après nos calculs seul un groupe réduit pouvait accomplir cet exploit, nous avons donc décidé de ne pas amener de subalternes avec nous. Nous avons donc assumé des fausses identités pour rentrer incognito, et après avoir pris le pouls de la population, on a décidé de se séparer. Levi a eu l’opportunité d’infiltrer les rangs de l’impératrice et est parvenu à donner du pouvoirs à des pirates prêt à la trahir, ils ont d’ailleurs participé à la destruction du dojo et des futures recrues de l’impératrice. Pour ma part, après avoir armé les locaux et incité à la formation de petits groupes séditieux, j’ai ravagé une série de symboles et vaincu en duel le chef des formations de l’impératrice. Nous avons ainsi pu enrayer pendant au moins plusieurs années l’afflux de soldats et d’officiers dans les troupes de l’impératrice. De plus, nous avons écrit des rapports et désigné des contact sur place pour permettre à des agents du CP de continuer à saboter le pays de l’intérieur. Je compte aussi contacter le BAN pour voir si mon retour d’expérience sur ce type de manœuvre peut leur être profitable. Par la suite, Levi a continué à semer la sédition au sein des troupes pirates. Pour ma part, j’ai rejoint l’insurrection locale menée par un déserteur de la marine, un dénommé Horus. Levi et moi nous sommes alors débrouillées pour déclencher une guerre ouverte entre les deux camps qui a couté très cher au deux camps et permis de saper l’autorité de l’impératrice. Nous avons cela dit, sous-estimé son influence, si bien qu’à son retour sur l’île, nous avons entamé une attaque éclair contre la prison de l’impératrice. Nous avons eu alors le déplaisir de croiser la route de l’ex-directrice du CP 9, qui a l’aide de son fruit des séismes a répandu encore plus de chaos sur l’île. Face aux forces en présence, nous avons jugé préférable de mettre fin à l’opération. La raison de la présence de la tourne-casaque est inconnue, si ce n’est pour renforcer ces troupes avec des prisonniers, on peut donc s’attendre à un clash entre les deux puissances, avec peut être la volonté de la maudite de reproduire les exploits de Newgate. Pendant ce temps, la couverture de Levi était tombée et il a décidé de ravager le port, si bien que l’attention des troupes de l’impératrice a été divisé en plusieurs foyers de convergences. Levi a d’ailleurs croisé le fer avec Nakajima, la pirate au magma, dont l’allégeance à Kiory est certaine.
Les troupes que nous avions alors appelé pour nous épauler et finir notre œuvre ont été remplacée par le colonel Kattar qui a assuré notre sortie. Si bien qu’à la fin de notre expédition, nous avons réduit d’au moins 40% les forces en présence de l’impératrice, permis de doubler les effectifs de l’insurrection, sous les ordres, cette fois-ci de combattants locaux et non plus d’un transfuge. Ce dernier a trouvé la mort lors d’une rencontre entre l’impératrice et ses officiers, Horus et ses troupes, l’ex-directrice et les siennes et moi. De nombreux points fort de l’impératrice ont été détruit, tel que sa prison et son port. On peut donc estimer qu’elle sera bloquée sur son ile pour au moins encore 6 mois si elle désire réduire à néant ses opposants ou sans doute 3 si elle reprend la mer, mais sa légitimité n’en sera que plus amoindries. Si bien, que nous aurons les coudées franches pendant les prochains mois pour nous concentrer sur d’autres adversaires que l’impératrice, voire la possibilité, certes peu envisageable de mobiliser des troupes pour réduire à néant son règne. Nous avons échoué à faire se retourner l’île, mais nous avons néanmoins acquis des renseignements important, et eu un impact conséquent sur sa capacité d’action dont pourraient profiter d’autres pirates et les rixes qui en suivront nous en seront profitable. Je vous invite à consulter nos rapports écrits au seins desquels nous revenons plus en détails sur les évènements, sauf si vous désirez un long rapport qui retrace les évènements au jour le jour.
Je reprends alors une posture roide, et attends le rapport de mes deux comparses et le verdict qu’en tireront nos officiers, au pire on est privé de perm’ et de salaires pendant quelques mois…
-J’aurais été persuadé qu’un rapport écrit vous avais été envoyé, mais tant qu’à être là, autant vous raconter les choses telles qu’elles se sont passées ! Après notre rencontre amirale Kenora, et notre rencontre Major, j’ai été investi par votre mission de redorer le blason de la marine, avec un coup d’éclat des plus grandioses ! Après discussion avec partenaire, l’amiral Levi, nous avons donc de décider de faire une pierre, plein de coup. Répéter l’exploit de El Jazeda, parachever l’œuvre du regretté amiral Fenyang, laver l’honneur de la marine après l’humiliation du G5 et enfin, prouver au monde qu’il serait éternellement en sécurité car son bras armé veille et est prêt à affronter tout dangers ! C’est pourquoi sur base des informations recueillies auprès de Fenyang, nous avons décidé de nous infiltrer sur l’île pour ensuite la faire se fissurer de l’intérieur. D’après nos calculs seul un groupe réduit pouvait accomplir cet exploit, nous avons donc décidé de ne pas amener de subalternes avec nous. Nous avons donc assumé des fausses identités pour rentrer incognito, et après avoir pris le pouls de la population, on a décidé de se séparer. Levi a eu l’opportunité d’infiltrer les rangs de l’impératrice et est parvenu à donner du pouvoirs à des pirates prêt à la trahir, ils ont d’ailleurs participé à la destruction du dojo et des futures recrues de l’impératrice. Pour ma part, après avoir armé les locaux et incité à la formation de petits groupes séditieux, j’ai ravagé une série de symboles et vaincu en duel le chef des formations de l’impératrice. Nous avons ainsi pu enrayer pendant au moins plusieurs années l’afflux de soldats et d’officiers dans les troupes de l’impératrice. De plus, nous avons écrit des rapports et désigné des contact sur place pour permettre à des agents du CP de continuer à saboter le pays de l’intérieur. Je compte aussi contacter le BAN pour voir si mon retour d’expérience sur ce type de manœuvre peut leur être profitable. Par la suite, Levi a continué à semer la sédition au sein des troupes pirates. Pour ma part, j’ai rejoint l’insurrection locale menée par un déserteur de la marine, un dénommé Horus. Levi et moi nous sommes alors débrouillées pour déclencher une guerre ouverte entre les deux camps qui a couté très cher au deux camps et permis de saper l’autorité de l’impératrice. Nous avons cela dit, sous-estimé son influence, si bien qu’à son retour sur l’île, nous avons entamé une attaque éclair contre la prison de l’impératrice. Nous avons eu alors le déplaisir de croiser la route de l’ex-directrice du CP 9, qui a l’aide de son fruit des séismes a répandu encore plus de chaos sur l’île. Face aux forces en présence, nous avons jugé préférable de mettre fin à l’opération. La raison de la présence de la tourne-casaque est inconnue, si ce n’est pour renforcer ces troupes avec des prisonniers, on peut donc s’attendre à un clash entre les deux puissances, avec peut être la volonté de la maudite de reproduire les exploits de Newgate. Pendant ce temps, la couverture de Levi était tombée et il a décidé de ravager le port, si bien que l’attention des troupes de l’impératrice a été divisé en plusieurs foyers de convergences. Levi a d’ailleurs croisé le fer avec Nakajima, la pirate au magma, dont l’allégeance à Kiory est certaine.
Les troupes que nous avions alors appelé pour nous épauler et finir notre œuvre ont été remplacée par le colonel Kattar qui a assuré notre sortie. Si bien qu’à la fin de notre expédition, nous avons réduit d’au moins 40% les forces en présence de l’impératrice, permis de doubler les effectifs de l’insurrection, sous les ordres, cette fois-ci de combattants locaux et non plus d’un transfuge. Ce dernier a trouvé la mort lors d’une rencontre entre l’impératrice et ses officiers, Horus et ses troupes, l’ex-directrice et les siennes et moi. De nombreux points fort de l’impératrice ont été détruit, tel que sa prison et son port. On peut donc estimer qu’elle sera bloquée sur son ile pour au moins encore 6 mois si elle désire réduire à néant ses opposants ou sans doute 3 si elle reprend la mer, mais sa légitimité n’en sera que plus amoindries. Si bien, que nous aurons les coudées franches pendant les prochains mois pour nous concentrer sur d’autres adversaires que l’impératrice, voire la possibilité, certes peu envisageable de mobiliser des troupes pour réduire à néant son règne. Nous avons échoué à faire se retourner l’île, mais nous avons néanmoins acquis des renseignements important, et eu un impact conséquent sur sa capacité d’action dont pourraient profiter d’autres pirates et les rixes qui en suivront nous en seront profitable. Je vous invite à consulter nos rapports écrits au seins desquels nous revenons plus en détails sur les évènements, sauf si vous désirez un long rapport qui retrace les évènements au jour le jour.
Je reprends alors une posture roide, et attends le rapport de mes deux comparses et le verdict qu’en tireront nos officiers, au pire on est privé de perm’ et de salaires pendant quelques mois…
Le regard d’Ethan croisa férocement celui de l’amirale en chef. Il avait le sentiment d’être pris pour un idiot. Pourquoi m’emmerder à rédiger un rapport si c’est pour me demander de vous en faire un quelques jours plus tard ? L’avez-vous ne serait-ce qu’épluché ?. C’était ce que le commodore pensa à cet instant et probablement ce qu’il aurait dit si le commandant d’élite Kogaku n’était pas intervenu. À croire qu’il connaissait son ami sur le bout des doigts. Ethan était incapable de cacher sa colère. C’était écrit sur son visage que cette situation l’énervait plus qu’autre chose. Mais il se calme en réalisant que l’amirale était assez calme, pour une fois.
- Madame, Monsieur, ai-je réellement besoin réciter le rapport que vous avez normalement reçu et lu, sans quoi nous ne serions pas ici devant vous. De plus, le commandant Kogaku a parfaitement résumé les faits, n’oubliant aucun détail de ce qu’il s’est passé. Que souhaitez-vous de plus ? Des regrets ? Des excuses ? Amirale Kenora, pardonnez-moi, n’en avez-vous pas marre de devoir courber l’échine ?
S’il y avait eu un public à cet instant, il aurait certainement détourné le regard par peur de voir une réaction punitive.
- Loin de moi l’idée d’être désobligeant, mais nous subissons des pertes et des attaques, que ce soit les empereurs pirates ou les révolutionnaires, nous n’en finissons plus. Alors certes, nous avons agi sans autorisation en sachant pertinemment que notre requête aurait été refusée, mais vous allez réellement nous reprocher d’avoir fait notre devoir ? Que Kiyori soit une impératrice ou non, je m’en moque. Elle a une prime colossale sur la tête, ce n’est certainement pas pour rien. Tant que les empereurs feront comme bon leur semble, les pirates ne cesseront de se multiplier et tenter de se hisser à leur niveau. En s’attaquant aux vitrines, on élimine psychologiquement tous les minables.
Le contre-amiral Levi s’avança d’un pas.
- Je sais aussi que vous subissez une pression insupportable, que l’étoile Figura ne vous lâche pas avec les révolutionnaires, que vous devez fournir des résultats imminents, que notre force aurait été utile pour vous permettre d’avoir un poids moins lourd à supporter.
Il plaqua son poing sur la poitrine.
- Amirale Kenora Makuen, je ne regrette absolument pas d’avoir effectué cette mission clandestine, mais je vous promets de ne pas recommencer une telle vendetta sans votre autorisation. Je vous promets aussi de porter en partie votre fardeau et d’appliquer expressément cette loi martiale. Vous devez fournir des résultats, vous en aurez.
Le regard de braise, Levi ne sourcilla pas et continua de fixer intensément sa supérieure.
- Cependant, Amirale, je vous le demande solennellement : donnez-moi le pouvoir d’agir avec plus de puissance et de liberté. Si vous accédez à cette requête, je deviendrai rapidement une épaule sur laquelle vous pourrez solidement vous appuyer.
La question pour cette femme était donc de savoir s’il était bon d’avoir Ethan comme allié indéfectible ou de le sanctionner et prendre le risque d’avoir un nain qui lui mettrait à l’avenir des bâtons dans les roues. Politiquement parlant, Kenora était effectivement dans une situation assez cocasse où les résultats primaient sur le reste. Le contre-amiral Levi obtiendrait forcément sa promotion dans les mois à venir étant donné son activité, alors se le mettre à dos dès maintenant serait peut-être dommageable pour elle. Néanmoins, même si ce dernier l’avait bien réalisé, son acte méritait certainement une sanction.
- Vous pouvez me sanctionner pour servir d’exemple, mais la marine doit montrer un autre visage, Madame. Nous avons déjà eu l’occasion, à diverses reprises, de converser ensemble sur l’avenir de ce monde. À moins que vos supérieurs vous privent même de la liberté d’éradiquer le mal de ce monde.
Il baissa le bras mais maintint le poing serré.
- Si je me suis engagé dans la marine, c’est uniquement dans le but de purger le monde des déchets qui le composent. Personne autour de moi ne pourra nier mon investissement pour cet unique but.
Le ton était donné. Le contre-amiral ne fléchirait pas, sa volonté étant bien plus grande qu’on ne l’imaginait. Yamamoto avait peut-être décidé d’endosser la responsabilité de leurs actes, mais ils étaient deux dans cette affaire. Ils n’avaient pas les mêmes chefs, certes, mais Ethan ne se voyait pas rester sagement en retrait.
Hum...
Le rapport de Kogaku n'est pas si mal tourné, mais la tirade de Levi me semble un tantinet précipité. C'est le genre de coup de gueule qu'il est plus judicieux de sortir une fois qu'on a tâté le terrain et qu'on s'est assuré que ses interlocuteurs partagent ses vues. Et ça l'est encore plus quand lesdits interlocuteurs sont des supérieurs directs dans une hiérarchie aussi rigide que celle de la Marine.
Et si la tirade de Levy peut probablement faire ricaner le Major, habitué à traiter avec ce genre de tête brulée et à passer l'éponge après un coup de chaud compréhensible, je doute qu'elle soit du genre à plaire à Kenora, qui n'a clairement pas gagné son surnom en se laissant parler un ton trop haut.
Ce qui me laisse vulgairement le cul entre deux chaises. Je ne connais pas assez les rapports entre mes deux collègues du jour et leurs supérieurs pour présager de la bonne réception de leurs rapports, impossible de savoir si leurs actes vont se faire encenser, s'ils vont écoper d'une tape sur la joue et d'un sourire, ou au contraire d'un blâme sévère. La seule chose dont je suis sur, c'est que de mon coté je n'ai de soutien à attendre ni de l'un ni de l'autre. Les fonctions principales et historiques de la 102eme, à savoir châtier les traitres au sein de la marine, et servir au besoin de contre pouvoir a un coup d'état militaire, ne m'ont toujours valu qu'un mépris a peine voilé de mes camarades de l'élite, et une froideur toute diplomatique de ceux de la régulière...
Reste maintenant à savoir si les actions sur le terrain de la 102eme auront suffi à nuancer cette opinion... Après tout, j'ai quand même sauvé leurs poulains ! Mais je crois que je n'ai pas fini de maudire le jour ou cette ordure de Red m'a poussé dans la mare ou se débattent tous ses officiers que j'avais surpassés jusque la...
-La 102eme rejoignait le G-5 pour prendre livraison d'une troupe de prisonniers destinés à l'échafaud.
Un rappel discret d'une autre mission réussie aux cotés de l'amirale Boina. Une mission d'escorte, ou malgré une opposition tout à fait pléthorique, nous avons su mener jusqu’à leur exécution les criminels que la fine fleur de la piraterie semblait vouloir libérer.
-J'étais donc sur les lieux quand la base a reçu l'appel de l'amiral Levy et du Commandant Kogaku. Sachant cela et devinant leur position précaire, j'ai décidé de mener une patrouille armée le long des eaux de Tetsu, dans l'attente d'un moment propice pour les récupérer et les extraire de l'ile. Quand leur couverture est tombée, et qu'il s'est avéré que Kiyori en personne était sur l'ile et que s'y trouvait aussi Annabella Sweetsong, j'ai abandonné l'option discrète pour me porter au plus vite à leur secours. Je craignais que la présence d'Annabella n'indique une possible collusion avec Kiyori, et que cela n'entraine la capture ou la mort de deux valeureux officiers.
Ma flotte a écrasé les pirates qui se sont portés à notre rencontre, soutenue l'extraction de l'amiral Levy et du Commandant Kogaku par un lourd barrage d'artillerie, et nous nous sommes ensuite repliés en bon ordre sans poursuivre le combat.
Et s'il est visiblement maintenant assez clair que Sweetsong n'était pas la pour s'allier avec la déesse enfant,, contrairement à Nkajima, les vraies raisons de sa présence dans le coin restent assez nébuleuse. Et l'avoir laissé échappé est clairement mon plus gros regret. Avec une telle prise, le bilan de l'opération aurait été tout autre...
Yamamoto Kougaku. Un élément de l'élite prometteur et sans doute amené à remplacer le Major un jour. Enfin, si jamais à l'avenir ce dernier se permettait de clamser, ou de prendre sa retraite. Les deux choses semblaient impossibles pour ses hommes néanmoins, qui essayaient de briller par tout les moyens aux yeux de leur chef sacré.
Ce n'était pas le problème.
Ethan Levi, ce petit contre amiral, condensant toute l'animosité de la marine à l'égard des criminels, était souvent de pair avec le grabuge. Il avait brillé dans les différent convois et missions où l'on avait envoyé. C'était un bon élément, un gars sur qui compter... En réglé générale.
Ce n'était pas non plus un soucis.
Et que dire de Jakku Kattar, le colonel fringant et pimpant, à la mise en plis soignée, représentant de tout ce qui faisait la grandeur de la marine ... Si ce n'était que l'homme tenait la 102ème d'une main de fer, et semblait capable de tout, même de s'imposer en terrain hostile contre les pirates d'une Impératrice, pour sortir ses "amis" et collègues, de la panade ...
Non, clairement, ce n'était pas le problème.
Elle reposa durement la tasse sur la table, qui se fendit sur toute la longueur, son regard s'allumant de tout les feux de la rage dont était capable la vierge de fer. Le peu d'hommes qui avaient déjà vu ce regard savaient, qu'il était de mauvais augure.
- Si je vous écoute, la marine se tourne les pouces, et vous, Monsieur Kogaku et Monsieur Levi, êtes les seuls qui ayez assez de crans pour s'opposer à la montée en puissance de Kiyori, ses sbires et les autres ? Si je vous écoute, la machine que nous avons mit des années à huiler, pour vous permettre d'exprimer votre plein potentiel aujourd'hui, a subit des coups qui l'ont abimée, travestie, changée ?! Mais je suis toujours là, messieurs. Je suis toujours là et je veille au grain.
Elle reprit la tasse, et but une nouvelle fois dans la coupette fendillée.
- Sachez messieurs, que vous êtes libres de devenir chasseurs de primes, si le goût de l'aventure et de l'indépendance vous semble plus fort que celui de l'obéissance, et de la voie administrative. Je dis vous, mais je pourrais m'adresser uniquement à Monsieur Levi, qui semble tout particulièrement fier d'avoir réussit à tromper la vigilance de ses administrateurs.
Elle souffla en regardant par la fenêtre. Dans le fond, on devrait leur donner une médaille, mais c'était aussi le rôle d'un chef, que de faire respecter l'ordre et la hiérarchie.
- On ne déclare pas une guerre à un Empereur, tout comme on ne peut se permettre d'assumer les conséquences de vos actes, à votre place. Ce n'est pas vote rôle que de décider des stratégies globales de la marine régulière, Monsieur Levi ! Quand vous aurez mon siège vous comprendrez. Et que dire du fiasco qui a faillit avoir lieu, j'ai cru comprendre que sans Monsieur Kattar, vous seriez encore à Tetsu Island, peut être même entrain de vous faire lécher les pieds par un requin, la tête au bout d'une pique ou que sais-je encore !
Elle pouffa, et s'avança vers les deux comparses victimes de sa verve.
- Ne surestimez jamais vos forces ! N'agissez jamais sans réfléchir, et si vous avez un doute, référez vous à la hiérarchie ! Ce sont les trois piliers de la réussite dans mon armée.
Elle plongea son regard abyssale dans ceux des trois marins, avide d'entendre l'avis de ses hommes, des commentaires ou des conseils qu'on pourrait encore lui donner sur sa façon de diriger.
Ce n'était pas le problème.
Ethan Levi, ce petit contre amiral, condensant toute l'animosité de la marine à l'égard des criminels, était souvent de pair avec le grabuge. Il avait brillé dans les différent convois et missions où l'on avait envoyé. C'était un bon élément, un gars sur qui compter... En réglé générale.
Ce n'était pas non plus un soucis.
Et que dire de Jakku Kattar, le colonel fringant et pimpant, à la mise en plis soignée, représentant de tout ce qui faisait la grandeur de la marine ... Si ce n'était que l'homme tenait la 102ème d'une main de fer, et semblait capable de tout, même de s'imposer en terrain hostile contre les pirates d'une Impératrice, pour sortir ses "amis" et collègues, de la panade ...
Non, clairement, ce n'était pas le problème.
Elle reposa durement la tasse sur la table, qui se fendit sur toute la longueur, son regard s'allumant de tout les feux de la rage dont était capable la vierge de fer. Le peu d'hommes qui avaient déjà vu ce regard savaient, qu'il était de mauvais augure.
- Si je vous écoute, la marine se tourne les pouces, et vous, Monsieur Kogaku et Monsieur Levi, êtes les seuls qui ayez assez de crans pour s'opposer à la montée en puissance de Kiyori, ses sbires et les autres ? Si je vous écoute, la machine que nous avons mit des années à huiler, pour vous permettre d'exprimer votre plein potentiel aujourd'hui, a subit des coups qui l'ont abimée, travestie, changée ?! Mais je suis toujours là, messieurs. Je suis toujours là et je veille au grain.
Elle reprit la tasse, et but une nouvelle fois dans la coupette fendillée.
- Sachez messieurs, que vous êtes libres de devenir chasseurs de primes, si le goût de l'aventure et de l'indépendance vous semble plus fort que celui de l'obéissance, et de la voie administrative. Je dis vous, mais je pourrais m'adresser uniquement à Monsieur Levi, qui semble tout particulièrement fier d'avoir réussit à tromper la vigilance de ses administrateurs.
Elle souffla en regardant par la fenêtre. Dans le fond, on devrait leur donner une médaille, mais c'était aussi le rôle d'un chef, que de faire respecter l'ordre et la hiérarchie.
- On ne déclare pas une guerre à un Empereur, tout comme on ne peut se permettre d'assumer les conséquences de vos actes, à votre place. Ce n'est pas vote rôle que de décider des stratégies globales de la marine régulière, Monsieur Levi ! Quand vous aurez mon siège vous comprendrez. Et que dire du fiasco qui a faillit avoir lieu, j'ai cru comprendre que sans Monsieur Kattar, vous seriez encore à Tetsu Island, peut être même entrain de vous faire lécher les pieds par un requin, la tête au bout d'une pique ou que sais-je encore !
Elle pouffa, et s'avança vers les deux comparses victimes de sa verve.
- Ne surestimez jamais vos forces ! N'agissez jamais sans réfléchir, et si vous avez un doute, référez vous à la hiérarchie ! Ce sont les trois piliers de la réussite dans mon armée.
Elle plongea son regard abyssale dans ceux des trois marins, avide d'entendre l'avis de ses hommes, des commentaires ou des conseils qu'on pourrait encore lui donner sur sa façon de diriger.
Le moment qu’elle prit à la réflexion parut long, voire interminable. Durant ce laps de temps, Ethan réalisa qu’il s’était une nouvelle fois précipité, emporté par sa colère et frustration. Il ne le dira jamais assez. La marine est devenue trop molle pour lui. Il se trouvait néanmoins devant son amirale et son comportement avait dépassé le cadre de ses fonctions. Il n’était qu’un contre-amiral après tout. Un contre-amiral qui, certes, s’était largement démarqué des autres avec les nombreux faits d’arme réalisés, mais dont la réputation de tête brulée venait entacher celles-ci. Son bras mécanique le lui rappelait régulièrement avec de vives douleurs qui le tiraient souvent de son sommeil.
On ne pouvait certainement lui reprocher d’œuvrer pour le bien du gouvernement. Au-dessus, au sein du conseil, on devait voir en lui un bon ouvrier. Mais l’amirale, elle, devait tenir son entreprise d’une main ferme et ne pouvait tolérer que ses petits soldats puissent ainsi agir dans son dos. D'ailleurs, elle fut très claire là-dessus, notamment quand elle mentionna la porte avec un éventuel parcours de chasseur de prime. Le message était clairement destiné au contre-amiral qui baissa honteusement la tête. Il était encore jeune et ce remontage de bretelles lui servira de leçon.
Contrairement à ce qu’elle pensait, ou du moins ce qu’elle disait, Levi ne surestimait pas vraiment ses capacités. Sur Tetsu Island, il se savait plus en danger que quiconque. Mais il ne devait tout simplement pas montrer ses faiblesses. On disait que les petits chiens étaient ceux qui aboyaient le plus, Ethan en était un exemple concret. Sauf qu’il mordait aussi. Aussi fort qu’il le pouvait. En contrepartie, le revers de médaille s’avérait souvent être douloureux. Selon lui, cela faisait partie du métier et sa conception n’était vouée qu’à cette unique tâche.
Chez les Levi, dès le berceau, les enfants sont entraînés et éduqués pour être des assassins, au service du Gouvernement. Généralement de merveilleux agents du cipher pol neuf, à l’instar de son grand-père, son père, sa mère, sa sœur, son frère et d’autres encore... Ethan, pour se détacher de ses derniers, décida d’intégrer la marine régulière. Alors qu’il était moins libre en l’intégrant, il acheta en réalité sa liberté en s’éloignant de sa propre famille. Il ne portait pas de séquelle physique de son enfance, mais plutôt psychologique et, en plus de ses douleurs au bras, de mauvais souvenirs avaient tendance à le réveiller.
Le contre-amiral retrouva évidemment son calme et son regard changea également. Il accepta évidemment les remontrances. En rajouter une couche serait suicidaire, l’amirale ne laisserait pas passer un nouvel affront. De plus, ses idées étaient très claires et donc délicat de lui faire comprendre un autre point de vue. Ethan restait néanmoins persuadé que leurs idées n’étaient éloignées, mais que son statut lui donnait bien trop de responsabilité pour laisser ses instincts agir. Kenora vivait des moments difficiles et le contre-amiral ne souhaitait pas être un souci supplémentaire.
- Pardonnez-moi, Amirale Makuen, fit-il en s’inclinant respectueusement, d’une voix calme et posée.
Il ne pouvait se leurrer. Toute son enfance, Ethan a été éduqué pour obéir aux ordres de ses chefs. Aboyer n’était qu’un moyen de se dire que ce n’était pas vrai, mais le naturel revenait rapidement au galop pour lui donner tort. Le regard attendri, il se redressa pour refaire face à sa maîtresse. Il fut tenté de reprendre la parole, mais après s’être bien trop mis sous les projecteurs, Levi décida de se taire et laisser la place à ses deux camarades. Mais la flamme continuait de brûler dans ses yeux. Kenora put l’apercevoir si elle y prêtait attention. Son contre-amiral était prêt à rebondir.
J’écoute les remontrances du rand manitou, et autant que ça me fait chier de l’admettre, elle a raison. J’imagine que l’on ne monte pas dans les rangs sans avoir de quoi prouver son ascension, surtout depuis l’affaire Pludbus… Dans ce qu’elle dit, il y a effectivement une réalité que l’on ne voulait pas regarder en face. On a très probablement pêché d’orgueil… peut être même d’hubris qui sait ? N’a ton pas tenté de s’en prendre à une déesse ? Bon c’est une humaine et une connasse de surcroît, mais on s’est jeté dans la gueule du loup dans l’espoir à deux de faire pencher la balance sur une terre qui conçoit sa monarque comme une divinité, en superficie, certes, mais comme une déesse toutefois. En retournant notre plan sous tout les angles, ça me semble presque risible, en fait, hilarant même. Riri, Fifi et Loulou seuls contre tous pour sauver le monde ! Ca fera certainement joli dans les livres d’histoire, mais pour l’instant c’est juste … grotesque ? Et je pense qu’on pourrait dire que c’est le cas pour l’intégralité de ma carrière.
Mes premières années de services ont été constellés d’échecs et de risques toujours plus grands. Je pensais avoir dépassé mon tempérament de tête brulé avec le temps, mais manifestement non. Je n’étais qu’un adolescent, avec un cerveau à peine formé quand j’ai décidé de rejoindre la marine, le tout par rêve d’héroïsme. J’avais passé des années à danser sur la crète du précipice, à me mouvoir au plus près de la faucheuse. Sans prendre en considération quoi que ce soit je chargeais vers mon objectif par la voie qui me semblait la plus directe. Et l’amirauté à raison, la fougue de la jeunesse, c’est bien beau, mais il arrive toujours un jour et ce n’est plus suffisant. Tetsu était un paris risqué, un peu comme faire un all in mais avec une paire de deux, et heureusement qu’un gars est tombé sur la table avant qu’on ne doive payer les mises. Ce n’est pas la premières fois que je me fais cette promesse, mais il serait temps de devenir plus mesuré.
Je regarde tour à tours mes interlocuteurs, Jakku, fidèle à lui-même montre une façade inflexible, Ethan, lui semble en plein conflit intérieur et finit même par s’excuser, je suis presque tenté de regarder par la fenêtre s’il ne neige pas, en même temps qu’on a une éclipse solaire et lunaire en même temps. La Major lui, semble amusé par la charade qui se passe devant lui. Il a mis en branle un corps de combattant moins soumis à la procédure et en admire les externalités positives et négatives. Kenora elle, comme touchée à vif déploie sa fierté pour réduire la nôtre. Il est clair que nous n’allons pas particulièrement être félicité pour nos choix, mais pour l’instant on s’en sort pas trop mal. Et pour que cela continue, le temps n’est plus au défi, mais à la contrition. J’imite donc Ethan.
-Effectivement, notre volonté de faire les choses juste dans les temps impartis ont obscurci notre jugement, nous avons encore beaucoup à apprendre de la part de nos prédécesseurs.
Mes premières années de services ont été constellés d’échecs et de risques toujours plus grands. Je pensais avoir dépassé mon tempérament de tête brulé avec le temps, mais manifestement non. Je n’étais qu’un adolescent, avec un cerveau à peine formé quand j’ai décidé de rejoindre la marine, le tout par rêve d’héroïsme. J’avais passé des années à danser sur la crète du précipice, à me mouvoir au plus près de la faucheuse. Sans prendre en considération quoi que ce soit je chargeais vers mon objectif par la voie qui me semblait la plus directe. Et l’amirauté à raison, la fougue de la jeunesse, c’est bien beau, mais il arrive toujours un jour et ce n’est plus suffisant. Tetsu était un paris risqué, un peu comme faire un all in mais avec une paire de deux, et heureusement qu’un gars est tombé sur la table avant qu’on ne doive payer les mises. Ce n’est pas la premières fois que je me fais cette promesse, mais il serait temps de devenir plus mesuré.
Je regarde tour à tours mes interlocuteurs, Jakku, fidèle à lui-même montre une façade inflexible, Ethan, lui semble en plein conflit intérieur et finit même par s’excuser, je suis presque tenté de regarder par la fenêtre s’il ne neige pas, en même temps qu’on a une éclipse solaire et lunaire en même temps. La Major lui, semble amusé par la charade qui se passe devant lui. Il a mis en branle un corps de combattant moins soumis à la procédure et en admire les externalités positives et négatives. Kenora elle, comme touchée à vif déploie sa fierté pour réduire la nôtre. Il est clair que nous n’allons pas particulièrement être félicité pour nos choix, mais pour l’instant on s’en sort pas trop mal. Et pour que cela continue, le temps n’est plus au défi, mais à la contrition. J’imite donc Ethan.
-Effectivement, notre volonté de faire les choses juste dans les temps impartis ont obscurci notre jugement, nous avons encore beaucoup à apprendre de la part de nos prédécesseurs.
-Honneur, Tradition, Nécessité...
La devise de la 102eme d'élite. La devise officielle, tant le "Pour une dent, toute la gueule" est moins solennelle gravée sur un blason, malgré un coté incisif et dangereux que j'en suis venu à apprécier. Une devise qui se suffit à elle même et qui est le reflet fidèle des actions que j'ai menés depuis que j'ai pris la mer avec la troupe. Une différence de plus avec les deux autres mais qu'il ne convient pas de souligner outre mesure. Bien au contraire. Maintenant que je sais que les sanctions n'iront pas plus loin qu'une remontrance en privé, maintenant que je sais que dans le fond, l'amirale en chef approuve les actions des deux chiens fous, il convient de continuer a jouer les alliés efficaces. Celui qui a sauvé la marine d'une débâcle douloureuse tout en restant dans les clous...
-Nous servons Amiral. Donnez vos ordres et nous les exécuterons avec diligence. Désignez vos ennemis et nous les combattrons avec vigueur. Expliquez nous vos objectifs et nous ferons tout pour les mener à bien.
Si je peux me permettre de citer feu le grand amiral Akainu, l'oisiveté est mère de tous les vices. Et c'est la seule chose que nous craignons et désirons éviter. La seule chose qui a poussé à outrepasser vos attentes. Un ardent désir de servir la marine et la peur de n'avoir pas assez de temps pour la servir assez...
Voila pour le renouvellement de la déclaration d'allégeance. Un rien de contrition et une offre claire d'utiliser le duo auquel je viens d'accepter de me lier.
Reste à voir maintenant si Kenora la saisira au vol et saura nous employer à bon escient...
Le major confortablement assis dans son siège semblait presque roupiller, tellement il était silencieux. Parfois il hochait la tête pour appuyer les dires de l'amiral, parfois il replongeait dans ses pensées secrètes et mystérieuses. A dire vrais, le jeune Kogaku était une recrue qu'il appréciait, et qu'il appréciait à sa juste valeur ; L'élite et la régulière avait des dissensions d'opinion, mais servaient le même objectif, ne voulant pas remettre de l'huile sur le feu de Kenora, le vieux et néanmoins redoutable Major se taisait donc, mais l'on pouvait lire l'approbation des actions de son protégé dans son regard.
Du côté de Kenora, le comportement guindé se détendit quelque peu, l'on vit la jeune femme reprendre confortablement sa position dans son fauteuil, et boire à sa coupe sans abîmer la structure de la tasse. Elle eut un sourire, quelques mimiques bien à elle de satisfaction ; On la craignait encore, et cela lui plaisait.
- Bien, maintenant que je vous ais remonté les bretelles, et que les choses sont claires entre nous, nous pouvons tous avancer dans la même direction, sous la même bannière, unis et soudés. N'est-il pas mon cher Major ? Fit-elle, d'un petit coup de coude pour le réveiller, comme une pique lancé à son homologue, qui eut la bonté, et l'intelligence de ne pas la saisir au vol.
Si Kenora était un instrument de la volonté guerrière du Gouvernement mondial, elle était avant tout sa tête, et de ce fait, ne supportait pas que l'on aille à son encontre.
- Monsieur Kattar, Monsieur Levi et Monsieur Kogaku, je sens en vous une forte soif de justice, et surtout, une synergie qui me semble adéquate au plus grand hauts faits. Cela fait trop longtemps que les criminels de ce monde agissent sans en subir les conséquences. Que ce soit des révolutionnaires, comme Freeman, ou bien des Empereurs, comme Kiyori. De ce fait, je souhaite vous voir créer une nouvelle équipe, un nouveau front unis contre ses criminels de haut vol. Puis-je compter sur vous pour mener cette mission à bien ? Plus besoin de hiérarchie, vous agirez sur mes ordres, et ceux là exclusivement, plus besoin de resquiller, puisque nous regarderons alors tous dans la même direction ....
Elle les regarda tour à tour, une flamme dansant dans son regard à l'évocation de ce programme de défense des intérêts du gouvernement. Ce programme dont elle avait déjà eu l'idée, mais jamais l'opportunité de le créer, par manque de personnels adéquat notamment. C'était désormais chose faite, elle avait des têtes brulés devant elle, autant les utiliser à bon escient ...
Sa force avait toujours été de savoir se placer, mais aussi de saisir les opportunités quand elles se présentaient à elle. Sa force physique, sa rigueur, et son charisme n'étaient que des petit plus, qui l'avaient conduit sur le chemin de la perfection.
Ma foi, je ne m’y attendais pas, j’échange des regards mi-amusé, mi-étonnés avec mes comparses. Alors comme ça on est catapulté au service directe de la grande manitou ? J’ai du mal à savoir si c’est une punition et pour nous garder à l’œil, ou si c’est au contraire une marque d’honneur et de respect. Sans doute ourdit t’elle des stratégies sur le long terme, et le chiffre trois a toujours eu une certaine symbolique dans la marine, nous sommes jeunes… donc nous promet elle à demi-mot de devenir la prochaine génération. En tout cas, il faudrait nous trouver un nom, à moins qu’on nous en donne un. J’imagine qu’une équipe de choc comme la notre demande d’avoir un nom qui claque, un nom qui sonne, un nom qui roule dans les bouches. Le genre de nom qui passe de tables en tables dans les tavernes, qui éveille des ambitions chez les marmots et qui fait songer aux pirates à la reconversion en cultivateur d’asperges. Les trois amigos ? le trio grande ? le bon, la brute et le cinglé ? Bim, Bam et Boum ? Les trois piétons de l’Armageddon ? Yama & consort ?
Personne ne sait trop comment réagir, je me racle la gorge, après tout, de notre quatuor à trois roues, je suis celui qui tient le mieux le crachoir. Quand il ne s’agit pas de râler, menacer ou de faire des blagues, Ethan a du mal à aligner plus de trois mots, Jakku, lui il est trop rigide pour parler autrement qu’en rapport comptables.
-Je pense parler au nom de tous en disant que nous sommes honnoré… et… euh… conquis par l’idée… même qu’on va frapper fort direct… On s’est pris à la flotte des Sunset sans finir le boulot, alors autant commencer par-là ! Il y a un traitre dans leur rangs non ? Ca me semblerait être un bon client pour annoncer au monde notre arrivée, à moins que vous n’ayez une mission précise en tête à nous confier ?
Fait assez rare pour le mentionner une fois que j’ai fini ma tirade, je prends une stature plus droite et plus militaire que je n’en ai l’accoutumée. J’imagine que je dois commencer à ressembler à ce que je prétends être, je ne suis plus tout à fait le gamin tête brulée, indolent et insolent qui avait jaillis de son île natale dés ses seize ans à la recherche d’aventures héroïques et de sauver la veuve et l’orphelin. Je suis un soldat de l’élite craint par toute une partie du monde connu, et adulé par l’autre. En cinq ans, je suis devenu une pièce importante de la stratégie militaire, une pièce aux ordres directe de l’une des personnes les plus puissante du monde, si l’on omet les empereurs. Leur pouvoirs sont plus locaux cela dit, sur un mot de Kenora un bataillon se forme sur toutes les mers du monde, il s’agit donc d’un allié de poids.
Les tensions s’apaisèrent. L’Amirale s’installa confortablement sur son luxueux fauteuil, un peu plus détendue qu’au début de l’entretien. Manifestement, une entente entre l’élite et la régulière semblait réalisable. Yamamoto et Ethan en étaient la preuve de cette possibilité. Le colonel Kattar, venu les secourir dans leur périple, pour une raison encore inconnue, le prouvait également. Aussi bien pour l’Amirale que le Major, garder un œil sur ces éléments au sang chaud était nécessaire, le plus simple semblait être en les regroupant. Pire encore, Makuen prit le leadership en supprimant toute autre hiérarchie que la sienne, aussi bien pour l’élite que la regulière.
Ethan arqua un sourcil, ne comprenant pas l’impassibilité du Major face à cette annonce. La vieillesse ? L'approche de la retraite ? La puissance de persuasion de l’Amirale ? Pour le contre-amiral, cela ne changeait absolument rien. Sauf peut-être qu’aucun officier supérieur, excepté Kenora, pourrait lui soumettre des objectifs différents. Levi acquiesça tout simplement à l’écoute de cette annonce qui, finalement, l’arrangeait plutôt bien. Plus de distinction entre les deux camps de la marine, ils agiront maintenant de concert. Il fallait reconnaître que la force de frappe fraîchement conçue pouvait bien valoir la levée de certaines règles.
Ethan s’amusa à imaginer les pensées de son comparse, Kogaku, en train de trouver un nom à leur trio. De son côté, il songea plutôt que le nom viendrait rapidement après leur premier fait d’arme d’envergure. Par ailleurs, le commandant d’élite prit la parole pour amorcer une idée d’action à entamer. Les Sunsets Pirates. Levi n’y pensa plus à cause de l’affaire Tashahari, mais il s’agit en effet de leur plus grosse mission, entamée sans précipitions et dans le respect de la hiérarchie. Il salua d’un hochement de tête de l’idée de son ami. Il se tourna ensuite vers Jakku qui avait sans doute besoin d’éléments plus concrets pour évaluer la situation.
- Hem... Le commandant Kogaku vient de soumettre une idée intéressante, mais surtout la possibilité de réaliser un gros coup dans le respect des règles. Vous avez nos rapports concernant cette flotte. Avant notre mission de protection de la base G-5...
Qui, à elle seule, justifiait notre contre-attaque sur Tetsu Island, pensa l’officier, si fort que l’Amirale fronça les sourcils.
- Nous avons affronté et décimé une flotte sur El Jezeda. Nous avons donc sauvé le royaume des dunes d’une destruction certaine. Ce fut notre deuxième rencontre avec ces derniers. Nous avons obtenu certaines informations que nous allons utiliser pour poursuivre notre enquête sur leurs activités, mais surtout connaître leurs intentions. Couper les pattes de l’animal, la vider de toutes ses forces avant de s’en occuper de manière définitive.
Il aurait pu s’arrêter là, sauf qu’un élément le rongeait. Kenora le sentit et elle invita Ethan à poursuivre.
- Ces dernières semaines ont démontré un manque de puissance de ma part. Il ne s’agit pas là que de ma personne, mais bien de puissance militaire. Un contre-amiral n’est logistiquement parlant pas de taille à affronter ce genre de flotte. En voyant agir le colonel Kattar, armé d’une véritable armée, dirigée comme un orchestre, j’eus le sentiment de ne pas être à ma place.
Il s’arrêta un instant. Il poursuivit, mais la Vierge d’Acier comprit.
- Amirale Makuen, je vous demande – avec tout le respect que je vous dois – de ne pas faire de moi le maillon faible de cette unité que vous venez de mettre sur pied, aux côtés de ces deux officiers d’exception. Donnez-moi, s’il vous plaît, le pouvoir de commander davantage d’hommes et de me rendre réellement utile.
Les médailles, il les avait. Les faits d’armes, il pourrait en écrire des livres entiers pour les énumérer. Ce qu’il manquait au contre-amiral pour passer à l’étape suivante, c’était la confiance de son Amirale.
Silence de pierre tombale. Les mains jointes devant sa bouche, les yeux dans le vide, Kenora songeait. Profitant de la brèche crée par les paroles de Kogaku et de son diable de partenaire, le Major se leva de son siège si vite, que la plupart des gens dans la pièce eurent un mouvement de recul. Le vieil homme qui n'avait quasiment pas parlé depuis le début de la réunion, se racla la gorge bruyamment, et parla d'une voix profonde, son accent hachant tous les mots, plein de dignité en bouche, plein d'une noblesse et d'une sagesse sans équivoque.
- Je profite de ce moment d'accalmie, pour officialiser le transfert de Kogaku au service de l'Amiral Makuen, en ces temps de crises, nous nous devons d'être solidaire, et d'œuvrer ensemble, comme les doigts d'une seule et unique main. Voix métallique et discours répété de nombreuse fois rendirent ces précieuses paroles décidément bien roides et pittoresques dans un contexte des plus perturbé en cette année 1628. Tout était subit à changement, tout bougeait à une vitesse que même les plus visionnaires avaient du mal à évaluer. Bien sûr, cela ne va pas sans un retour d'ascenseur, n'est-il pas cher Amirale ? Un geste désinvolte de la mains, une moue lui répondit et laissa entendre que de toute manière ... Le sort en était jeté.
- Quand à vous commandant d'élite, prenez vos nouveaux galons en passant chercher vos affaires au QG, vous passez Colonel d'Elite pour l'occasion. Ne me décevez pas. Il aurait bien finit sa phrase pas un "rompez" des plus convainquant, si la surprise n'avait pas soufflé la politesse élémentaire de Kogaku, qui vit son patron tourner les talons direction la sortie la plus proche, flanqué de sa garde personnelle. Une fois la porte refermée, et plus solennellement, Kenora se leva de son siège, et attrapant sa tasse de thé, but une gorgée pour enfin prendre la parole.
- J'aime que mes hommes défendent leurs intérêts, surtout quand ils coïncident avec ceux de notre gouvernement mondial. J'étais déjà convaincu avant votre discours, mais je ne regrette pas mon choix préalable en vous voyant aujourd'hui. Félicitation Contre Amiral Levi, bienvenue dans le cercle de ceux qui ont des décisions à prendre ... Et a qui il en coûte souvent des vies, mais ça, il le découvrirait sur le terrain, s'il ne savait pas déjà ... J'ai ici deux missions prioritaires qui nécessitent votre attention, montrez moi de quoi vous êtes capable sous mes ordres et uniquement eux, et vous aurez vos galons !
- Et bien, qu'est-ce que vous attendez pour commencer à attraper ses 'Sunset Pirate' ? Dit-elle comme si elle parlait de vulgaire chenapans en regardant fixement le Colonel d'Elite. Et Contre Amiral, Colonel ... Ne m'embarrassez pas de détails insignifiants, je veux des résultats et des rapports de fin de missions détaillés. Des résultats, et des rapports. Fit elle en les chassant d'une main décidément plus puissante que l'ennemi pouvait le penser en premier lieu.