Le commencement
Une île inconnue de South Blue :
Un immense radeau voguait sur la mer du Sud, à son bord se trouvait deux hommes que l'on pouvait qualifier de pirate. Le plus vieux se nommait Angus, il s'agissait d'un vieux pirate ayant connu nombres d'aventures au cours de sa vie, sa prime était de 7.500.000 de Berry. Pour le jeune qu'il l'accompagnait, ce type était un géant provenant de l'île d'Erbaf, enfin, ses ancêtres provenaient de cette île, lui, il avait vu le jour sur une île paumé de South Blue. Les deux pirates discutaient de tout et de rien, Angus était un vieil homme silencieux d'ordinaire, Atlas était le plus bavard des deux, même s'il n'était pas un grand bavard.
- Où allons-nous ? Disait le géant en regardant l'horizon.
- Sur une île... Disait le vieux en fumant sa pipe.
C'était le genre de conversation qu'ils avaient habituellement, ce n'était pas de grand bavard, mais ils s'appréciaient mutuellement.
- Voilà, l'île.
- Je vais me faire un plaisir de boire comme un trou, et pourquoi pas découper quelques types au passage.
- Ta gueule, ne commence pas à vouloir foutre la merde... Ça va mal finir.
- La ferme ! Je fais ce que je veux, et si t'es pas d'accord, on règle ça au pugilat.
Le vieux soupira, il ne voulait pas se battre contre un géant, il perdrait pour sûr. Atlas avait envie de se battre, une envie de comparer sa force aux cloportes qui vivaient sur cette île, sa soif de combat était lié à son patrimoine, il avait ça dans le sang. Le radeau arriva au port de l'île, cette terre n'était qu'un point relais pour les navires marchands, elle n'avait rien d'exceptionnelle. Le géant resta au port pour surveiller le radeau, d'ailleurs ce radeau était assez immense pour contenir Atlas, autant dire qu'il ne passait pas inaperçu. Le vieux quant à lui se promena en ville, il n'y avait qu'une seule ville pour cette petite île, en guise de protection, il y avait une unité de la marine en poste là-bas. Il s'agissait de la 845 ème division, à sa tête, il y avait le sous-lieutenant Pulima, un marin réputé pour sa maîtrise de l'art du pugilat, pour être plus précis l'art de la boxe. Il avait sous ses ordres une cinquantaine de soldats, le sous-lieutenant avait pour responsabilité de veiller à la sécurité de l'île relais, et de la cargaison qu'elle contenait.
Angus arriva en ville, il se posa sur une chaise en bois qu'il avait pris sur une terrasse, puis il plaça un tonneau vide devant lui, ce tonneau servait de poubelle à un restaurant.
- Approchez, approchez ! Je vous défie de trouver la bonne carte, ce n'est pas sorcier. Hurla Angus.
Des passants s'arrêtèrent pour jouer à ce jeu, Angus misa mille Berrys, un joueur en proposa mille également. Le but du jeu était simple, il y avait trois cartes sur la surface du tonneau, et il fallait trouver la bonne carte du premier coup, si le client arrivait par chance à la dénicher, il remporterait toute la mise, mais s'il venait à échouer la mise reviendrait au vieux. Le vieux pirate mélangea les trois cartes si vite que les civils autour eurent du mal à repérer les symboles sur les cartes. Pour gagner, il faillait trouver le cochon, si le client tombait sur l'âne, ou même sur la chèvre, ce serait perdu.
- Alors, jeune homme, où est le cochon ?
- Pff... Il est à droite !
Angus retourna la carte de droite, mais il tomba sur la chèvre, Angus venait de se faire deux mille Berrys. Son affaire marchait bien, les clients venaient de plus en plus pour gagner la fortune que le vieux avait amassée, d'ailleurs, il remettait en jeu tous ses gains pour être sûr d'appâter les passants. Mais de toute façon, c'était peine perdue, Angus avait truqué le jeu, à chaque fois qu'il mélangeait les cartes, il remplaçait la carte du cochon par une deuxième carte chèvre, grâce à sa vitesse d'exécution. La carte cochon finissait dans ses manches, ni vu, ni connu.
Pendant que le vieux se faisait de la thune sur le dos des pauvres civils, Atlas buvait un coup de gnôle assis contre un entrepôt qui était utilisé pour réparer les navires de commerce. Les ouvriers hurlaient après le fléau, ils n'appréciaient guère de voir un type aussi balèze ne rien faire.
- Hé, toi ! Le gros machin, là ! Hurla un ouvrier du port.
- Moi... ?
- Dégage d'ici, tu risques de détruire l'entrepôt, vas boire ailleurs !
Atlas se leva, son corps cachait les rayons du soleil, les travailleurs avaient peur, peur qu'il s'en prenne à eux.
- Tu cherches la castagne, c'est ça ?
- N... Non ! Oubliez ce que je viens de vous dire, mais pouvez-vous boire sans vous appuyer contre l'entrepôt, il n'y a pas mal de navire en révision, et ça serait dommage qu'ils soient détruits pas inadvertance, n'est-pas ?
- M'en fous... Je cherche juste un endroit loin du soleil, il me tape sur la tête.
- Désolé, je ne pense pas qu'il y a un endroit assez grand pour vous éviter le soleil.
- Hum... Je vais donc faire une petite nage.
- Attendez, nos pêcheurs ne seront pas d'accord, vous allez faire fuir les poissons !
- M'en fou... J'ai chaud, et j'ai soif...
Atlas se déshabilla, il était complètement nu, puis il sauta dans la mer, il éclaboussa tout le port. Il était appuyé contre un mur en béton, il prenait un bon bain, l'eau même salée le rafraîchissait. Un ouvrier décida de contacter la marine, car si un mec comme lui avait une poussée de colère le port n'y survirait pas.
Base de la marine :
- Sous-lieutenant ! Sous-lieutenant ! Hurla un soldat.
Le troufion rentra dans le bureau du sous-lieutenant, il n'avait même pas frappé, ça aurait pu en déranger plus d'un, mais pour être honnête la division en charge de l'île avait été oublié il y a bien longtemps, donc la division s'en fichait totalement du respect.
- Oui... Répondit Pulima sur un ton las.
- Nous venons de recevoir un appel d'un ouvrier du port, un géant s'est installé là-bas, et il ne semble pas vouloir dégager du lieu.
- Hein... Un géant, ce serait la bonne occasion pour prendre du grade et, je pourrais demander ma mutation ailleurs, ce trou paumé commence à me fatiguer.
- Mais attraper un géant ça ne sera pas si facile, d'ailleurs, il n'a rien fait de mal.
- Je vais te dire un truc mon petit soldat de plomb...
- Je m'appelle Hupo, sous-lieutenant.
Hupo était un simple soldat qui se plaisait dans sa fonction de simple soldat, c'était un gars plutôt sympa.
- Les géants, les hommes-poissons, les nains, les longs bras, ect... Ce sont tous des vermines, ils ne causent que des problèmes, et dire que certains font partit de la marine.
Le sous-lieutenant se leva de son fauteuil, puis avec une unité, il partit en direction du port pour calmer le fléau. Sur le chemin, il tomba sur Angus qui avait plumé plus d'une vingtaine de clients, sa fortune avoisinait les trois cent mille Berrys. Pulima s'y arrêta pour y faire une petite partie. Angus fit son tour habituel, puis le gradé misa un million de Berrys sur la carte de gauche. Le vieux pirate était aux anges, tomber sur un tel couillon était rare, surtout qu'il faisait partie de la marine. Le fourbe était prêt à se défendre contre ce genre d'individu, Pulima sentait qu'il y avait une arnaque derrière tout ça.
- Ah, désolé monsieur, vous avez perdu...
- J'ai tiré l'âne, ça me semble un peu trop facile... Qu'en pensez-vous soldat de plomb ?
- Heu... Mon nom est Hupo, sous-lieutenant.
- Pff... Je m'en fous de votre nom, je vous demande ce que vous en pensez.
- À propre de ?
- Des arnaqueurs, car ce type est un voleur. Je suis sûr que si je retourne les autres cartes, je ne trouverais pas le cochon.
Et c'est ce qu'il fit, il n'y avait point de cochon, que deux chèvres. Angus dégaina un pistolet à silex, puis il prit en otage une petite fille qui passait par là, il menaça la marine de tirer si elle faisait le moindre geste suspect. La petite avait peur, elle pleurait, ses parents suppliaient le preneur d'otage de ne pas faire feu, le père de la petite se proposa pour remplacer sa fille.
- Fermez-là, sinon je tire !
- Pas de panique, ce vieux fou ne fera rien, il bluff.
- Je ne fais pas semblant !
- Il bluff.
Pulima était confiant, il espérait vraiment qu'il était en train de bluffer, mais de toute façon l'affaire était déjà réglée. Un tireur embusqué qui suivait le sous-lieutenant était prêt à faire feu, Pulima avait ordonné à ce soldat de se tenir à l'écart pour prendre par surprise le géant. Mais ses services seraient utilisés plus tôt que prévus, Angus était dans la ligne de mire, le Sniper n'attendait qu'une seule chose, un signe de son supérieur hiérarchique.
- Abandonne, et tu seras conduit en cellule, la prison vaut mieux que la mort.
- Tu ne sais pas qui je suis, dans ma jeunesse, j'ai affronté et vaincu beaucoup de soldats dans ton genre... Je suis Angus aux poings sanglants !
- Angus... J'ai déjà entendu ce nom quelque part, il y a bien longtemps un pirate et son équipage faisaient régner la terreur dans la région, et tu serais ce capitaine, cet Angus qui a une prime de 7.500.000 de Berrys sur sa tête... ? Si je t'arrête, à moi la promotion de lieutenant et, je pourrais demander ma mutation.
- Rêve pas, petite merde !
- Donc, tu choisis la mort... Dommage, de toute façon, ta prime indique mort ou vif.
Pulima claqua trois fois des doigts, le signal avait été donné, une balle fut tiré du toit d'une maison se trouvant derrière Angus. La balle perfora l'épaule droite du pirate, il lâcha son arme, l'enfant partit auprès de ses parents, elle était en larmes. Angus refusa de se rendre, il tenta de ramasser son pistolet, mais le sous-lieutenant ordonna de fusiller le criminel. Les coups de feu retentissaient dans toute la ville, le vieux fut criblé de balles contre un mur en pierre. Plus loin, Atlas entendit les coups de feu, comme il savait que son mentor était en ville, il voulait s'assurer de sa sécurité, alors il sortit nu de l'eau, et il remit ses fringues. La montagne de muscle se dirigeait vers le lieu d'exécution.
- Ça suffit ! Il est mort, ne l'abîmer pas plus qu'il ne l'est, après ce serait galère pour l'identifier.
- Bien, sous-lieutenant.
Les villageois étaient soulagés, mais un peu effrayé à cause de l'exécution.
- Embarquez-moi ce con, tout de suite.
- Bien, sous-lieutenant.
Disaient les marins.Le sous-lieutenant Pulima était un homme ambitieux et cruel, il ne rêvait que d'une chose, devenir un vice-amiral pour devenir l'une des autorités les plus influentes de la marine. Il vécut une enfance plutôt lambda, puis un jour, il s'engagea dans la marine, et des années plus tard, il passa sous-lieutenant. Mais à son grand malheur, il fut affecté sur cette île de relais, où il ne se passait jamais rien. Grâce à la capture d'Angus aux poings sanglants, il passerait sans doute au grade supérieur, Pulima était heureux. Mais son bonheur fut de courte durée, car le géant était là, il voyait le corps de son ami perforé de balles.
- Angus ! Angus !!!
Le géant péta un câble, ses yeux étaient injectés de sang, il ne pouvait retenir sa colère. Les marins présents sur place ordonnèrent au titan de se calmer, sous peine de finir comme son ami. Atlas poussa un cri de guerrier, il frappa le sol en donnant un coup de masse formé avec ses mains, le sol trembla. Une partie de ce dernier se fissura, les marins furent déstabilisés, les civils partirent en hurlant. Les soldats de la marine étaient terrifiés, un géant, un géant leur faisait face, autant dire qu'ils étaient dans la merde. Mais Pulima se réjouit, il pouvait avoir le complice du pirate.
- Messieurs, feu !
Les marins avaient peur, ils n'osèrent pas s'opposer à ce monstre, Atlas était en colère. Quand le sous-lieutenant constata que ses hommes étaient des poules mouillés, il décida de s'en charger lui-même. Il fit un signe au Sniper sur le toit, ce dernier rechargea son fusil, mais Atlas l'écrasa avec un coup de poing, fissurant le toit de la maison au passage. Le type périt de la main du colosse, les autres marins reprirent courage, car s'ils n'arrêtaient pas ce monstre, les civils seraient en danger. Ils tirèrent sur lui avec leur pistolet, il fut égratigné, les blessures n'étaient rien comparées à sa colère. Il avait mal, mais ses blessures le faisaient moins souffrir que la perte de son ami, alors il se déchaîna en ville. Il fracassa tout ce qui était sur son passage, les soldats furent écrasés par le fléau. Pulima décida de s'en occuper personnellement, il sauta sur un toit, puis il effectua un gigantesque bond, il arriva devant le visage de la montagne.
- Crève, monstre !
Il lui décocha un crochet monstrueux, Atlas recula de quelques pas, il l'avait senti venir celui-là, mais sa colère en était que plus grande. Le sous-lieutenant faisait face à ce redoutable titan, il retomba à terre, puis il envoya à nouveau un coup de poing, mais cette fois-ci il avait visé le tibia droit, ce qui le déstabilisa un peu.
- Je suis le grand Atlas, et vous n'êtes qu'une bande d'insectes ! Vous allez payer pour la mort de mon ami ! Groaaaahhhh !!!
- Prends ça !
Atlas tomba au sol, écrasant le gradé au passage, mais ce dernier avait réussi à contenir la masse du géant, environ pendant quelques secondes, puis il fut écrasé sous la masse du type. Quelques soldats de la marine prenaient la fuite, ils étaient blessés, mais pas mort. Atlas se releva, puis il prit le corps de son ami dans ses paumes, et il partit en direction du port, le géant fonçait sans s'arrêter. La marine contacta des renforts, mais il était déjà trop tard, le géant avait repris la mer sur son radeau.
Quelques jours plus tard, sur un immense caillou :
Atlas avait perdu son seul est unique ami, il organisa des funérailles dignes d'un géant d'Erbaf, il avait brûlé le corps d'Angus sur un bûché, Atlas était triste, mais il se réjouissait, car son compagnon demeurait désormais au pays des braves, là où les braves vivaient éternellement.
Codage par Libella sur Graphiorum
Hrp :
- Pulima:
- Hupo: