Barbe Rousse
• Pseudonyme : Barbe Rousse
• Age : 49 ans
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Pirate
• Groupe : Pirate
• Age : 49 ans
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Pirate
• Groupe : Pirate
• But : Mettre le monde à feu et à sang
• Équipement : Un pistolet, un sabre d’abordage, une dague et une flasque de rhum
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? • Si oui, quel @ l'a autorisé ? Robina
Codes du règlement :
• Équipement : Un pistolet, un sabre d’abordage, une dague et une flasque de rhum
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? • Si oui, quel @ l'a autorisé ? Robina
Codes du règlement :
Description Physique
Si l’on devait comparer Barbe Rousse à un autre être humain il y aurait sûrement qu’un choix possible :
L’utilisateur du fruit de la répugnance.
Barbe Rousse est un homme d’environ deux mètres, pesant pas moins de cent cinquante kilos. Son épaisse barbe rousse, fouillis et dégoûtante est séparée en de nombreuses queues pointant vers le bas. Les dents jaunes, l’œil noir, l’haleine pestilentielle aucune femme, même payée ne voudrait de lui. La peau grasse, la peau rongée par l’air marin. Il possède un habit de marin qui lui colle à la peau. Après tout, les douches sont si rares. Les bras et le torse velu, il est loin du physique d’athlète de nombre de pirates. Non, lui c’est le gras qu’il cultive, pas les abdominaux. Des cuisses larges, des mains caleuses gigantesques.
Sans qu’il ne soit gigantesque, il paraît si solidement ancré dans le sol qu’un ouragan ne l’en arracherait pas. Une ceinture de rangement lui permet de garder un pistolet à silex ainsi qu’une dague en tous instants.
Il rit fort, bois à outrance et balance des jurons à tout va. Barbe Rousse est un archétype ? Pire que cela, c’est à partir de lui que l’on a inventé ce terme. Nonchalant, il s’allonge un peu là où il en a envie. Il met les pieds sur la table et aime taper du poing sur la table, un peu pour tout et pour rien d’ailleurs.
Voilà ce qu’est Barbe Rousse.
Description Psychologique
Torturé, vil, malfaisant, assoiffé de sang, haineux, hargneux, destructeur… tant d’adjectif pour parler d’un seul homme.
Celui que l’on nomme désormais par un sobriquet aussi évidant que le nez au milieu de la figure n’aime pas le monde. Il le rejette, viscéralement. Il n’a plus de rêve, plus de sentiments, plus de bon sens. Il n’a plus la moindre once de remords, ni même d’humanité. Barbe Rousse n’est qu’un animal féroce, prêt à tout pour briser ce qui se trouve autour de lui. Il se pensait seul, perdu dans ce flot de haine mais non. Une lumière, une silhouette ténébreuse l’accompagne dans cette voie infâme : le Malvoulant.
Pourquoi en est-il arrivé à cette déchéance, ou plus largement, comment un être humain peut-il plonger assez profondément dans le désespoir pour transcender le mal qui réside en chacun de nous ?
Voici une part, subjective, de la réponse.
Un homme voit des schémas ancrés tels que la famille, ou son statut d’homme, bafoué. Il perd l’être aimé, mais la côtoie tous jours, se forçant pour ses enfants. Il développe alors une tristesse profonde, qui le prend aux tripes. Qui ne lui donne plus envie de rentrer chez lui le soir, ni même de sortir de son lit le matin.
Puis, un beau jour, des êtes divins décident de détruire son monde, le font pendre. Il voit la mort en face, cette faucheuse qui maligne, ne se révèle qu’aux qui ne peuvent en témoigner. Il en survit mais se fait enterrer vivant au milieu de cadavre. Le désespoir, la peur, la terreur, le dégoût et l’instinct se mélangent alors dans un cocktail diabolique. Lorsqu’après quelques heures d’efforts il ressort de son sarcophage, il n’est plus rien. Il est réduit en esclavage, puis devient hors-la-loi avant de mourir une seconde fois de noyade. Il sent l’eau salé infiltrer ses poumons. La sensation d’étouffer, de mourir sans rien pouvoir faire car il était pieds et poings liés.
Mort deux fois, il n’a dès lors plus rien d’humain. Il n’est plus qu’un être, une entité vouée à sa propre survie et à la destruction d’autrui.
Barbe Rousse est mauvais, crasseux et misogyne sur les bords. Il hait les humains, se considérant lui-même comme un bête. N’ayant pas la moindre retenu en public, il ne connait plus l’existence du mot savoir-vivre. C’est un rustre, un goret. Il crache, il bois à outrance, il insulte et mange comme un équipage entier.
Ah et puis son passe-temps favori : briser des rêves. Il réduit les espérances à néant, annihile les rêveurs. Sinon, il aime à dire qu’il est « boucher-freelance » après, il ne vaut mieux pas goûter ses pièces de viande, en générale elle est encore fraîche et sanguinolente, juste prélevée à la source.
Biographie
> Attention, si tu n’es pas sage je te promets que Barberousse viendra chercher, gronda un père un peu maladroit qui ne parvenait plus à dissiper l’énergie débordante de son fils à l’heure du couché.
> Barb quoi… c’est qui ? Raconte-moi une histoire ! Fit la petite teigne qui se moquait de son paternel. Ce dernier, exaspéré commença alors son récit, espérant faire taire sa progéniture trop turbulente à son goût
Il y a longtemps, nous n’étions alors qu’en 1579 quand, bien loin d’ici, aux confins de West Blue naquit un enfant. Rieur, le visage angélique il fut élevé dans une famille modeste mais aimante. Il était cajolé par ses parents, plein de vie et de sourires. Cette petite tête rousse vivait avec ses deux parents, Marjolaine et Firmin Law. Ils tenaient une épicerie qui, finalement au fil des années grandit un peu. Ils avaient une quinzaine d’employés et tous ceux qui vivaient dans le Bled se fournissaient chez eux. Le jeune Charles grandit correctement, alla à l’école, découvrit le monde par les récits d’auteurs amoureux d’aventures. Joyeux lurons, il avait plein d’amis et jouait jusqu’au couché du soleil avec eux. Lorsqu’il fut plus grand, il débuta en tant que magasinier dans l’entreprise familiale puis, à force de travail et d’abnégation il pu devenir le second de son père. Leurs relations s’étaient un peu détériorées, gangrénées par les affres du business en famille mais ça allait encore. Ils ne parlaient plus beaucoup, mais lorsqu’ils en avaient besoin, étaient toujours là l’un pour l’autre. Marjolaine, elle gardait de bon rapport avec Charles, ils mangeaient ensemble de temps au temps au restaurant puis discutaient de tout et de rien.
Lorsqu’il eu passé les vingt-cinq ans, le rouquin connu une femme, Maïa Labeye. Elle était pétillante, douce mais un peu butineuse. Ils eurent ensemble deux enfants assez vite puis se passèrent la bague au doigt. Un mariage d’amour, enfin c’était ce que Charles s’imaginait. Malgré leur vie de famille, elle ne s’empêchait jamais de se faire charmer par d’autres hommes et, lorsque l’envie l’en prenait, elle faisait fi de ses barrières aussi vite qu’elle enlevait ses vêtements.
Les années passèrent et Charles s’en rendit compte. Les disputent fusaient, la haine montait en lui et il lui décocha, un jour, une sacrée claque. Pourtant, malgré le désastre qui sévissait dans leur couple, ils faisaient l’air de rien à l’extérieur et, selon les coutumes familiales, ne divorcèrent jamais. Simplement, ce qui aurait pu être une véritable idylle était devenu un enfer, une cage dans laquelle était enfermé Charles. Chaque jour, il y mangeait son pain dur, buvait son verre d’eau et subissait. Enfin, jusqu’à ce qu’aux alentours de 1620 il fasse la rencontre d’une autre jeune femme. Minerva, le regard coquin et à l’esprit libre. Il commit alors l’adultère lui aussi, se revigorant dans cette nouvelle relation. Le bonheur familial n’était plus, mais pensaient-ils qu’au moins les enfants n’étaient pas malheureux. Tout du moins, Charles l’était-lui, malheureux comme la pierre.
Il vit, en 1623, s’ériger une statue d’un natif de Troop Erdu. Un pirate, libre et féroce. Un homme qui avait tout plaqué et que la mer avait pris. Il s’était mis à rêver, se voyant voguer sur les mers à bord de l’un de ces fameux trois mâts. Seulement, le quotidien et la routine rattrapent 98% de la population. Alors, il travailla, encore et encore. Dur d’être un père de famille lorsque l’on n’est, soit même, pas heureux. Le dialogue était maigre, la fatigue omniprésente et les roustes un peu trop présentes. Finalement, son calvaire pris fin. Mais pas comme il l’aurait voulu.
On était en 1626 quand, au large des navires de guerres firent leur apparition. C’était la Marine. Ce foutu Tahar avait commis l’irréparable : un déicide. Alors, la foudre s’abattit sur l’île qui l’avait vu naître. Un châtiment divin qui sonnait comme une mise en garde pour le reste du monde. Lorsque l’Etat-Major arriva sur place, les jugements débutèrent.
Le juge Gravelton commença à énoncer les peines de mort, les envoies au bagne à perpétuité et autres infamies à tour de bras. Le travail était simple, expéditif et terriblement efficace. L’un des malheureux premiers jugés fut ce cher Charles. En pleine place publique il s’était mis à pleurer, implorant le pardon d’une autorité qui, ce jour, abattait son courroux sur lui. Des souvenirs qu’il en reste, on aurait vu son pantalon s’auréoler de pisse à l’instant même où il entendit un brutal « Coupable ». On le conduisit alors sur une estrade, là, les nœuds coulants étaient prêt. Les trappes aussi. Il fut placé, comme d’autre, dans l’emplacement prévu pour et la corde lui enserra la gorge. Le bourreau, machinalement, actionné la manivelle et fit s’ouvrir les trappes. Les corps pendaient-là, se débattant une ultime fois. Le public était horrifié, des familles entières étaient endeuillées. Seulement, coup du sort ou simplement à cause de l’usure, une corde lâcha. C’était celle de Charles qui s’écroula au sol, à moitié mort. La tête pleine de sang, il n’était plus vraiment conscient, percevant juste quelques stimuli extérieurs. Lorsqu’un soldat de la Marine fut envoyé pour vérifier son état, il feinta la mort. On le jeta alors avec les autres cadavres dans une fosse.
Puis, un navire somptueux arriva. Il était titanesque, à l’image de ses propriétaires, des Dragons Célestes. Ceux-ci énoncèrent l’amnistie du peuple de Troop Erdu. Seulement, le juge Gravelton qui avait débuté les exécutions fit reboucher la fosse au plus vite, redoutant la famille Yonesku.
Le soir même, peu après l’ultime coup de pelle qui venait de sceller cet amoncellement de morts dans le sol, une main s’en échappa. Tremblante, sale, elle jaillit du monticule. Puis, une seconde et finalement, Charles tout entier s’extirpa de ce tombeau. Pestilentiel, boueux, harassé il semblait être un véritable mort-vivant. Considéré comme mort et exténué, il n’avait plus la force d’avancer. Il bu alors dans une flaque presque noire et, pour prendre des forces, sorti quelque chose de sa poche. Un doigt. Il l’avait arraché, lorsqu’il avait été placé dans la fosse, coupé de ses propres dents. Dans un rythme effréné, tel une hyène se hâtant avant que le lion ne prenne sa part, il mangea la chaire, bien que maigre, qui enveloppait l’os. Comme fou, traumatisé, il prit la fuite le plus rapidement possible. Caché dans une cale que des marins ne surveillaient pas, il déguerpit de cette île maudite. On le trouva puis l’utilisa comme esclave quelques semaines avant que le navire ne se fasse aborder par des pirates. Là, il s’enrôla aux côtés des forbans mais passa plus de temps à briquer le plancher qu’à autre chose. Un soir, les débats s’envenimèrent et il prit une fourchette, l’empalant dans l’œil d’un camarade. La baston qui s’en suivit fit des ravages et, après que le capitaine ait rétablit l’ordre, on envoya Charles sur la planche. Il fut envoyé, en pleine mer, discuter avec les poissons. Pieds et poings liés, il hurlait et se débattait, tentant alors de rester à flots. Pourtant, la fatigue survint rapidement et il commença à se noyer. Après avoir été enterré vivant, il fut condamné à la noyade. L’eau emplissait ses poumons, il se sentait partir. Pourtant, il donnait toutes ses forces pour survivre. Frénétiquement, puis de moins en moins. Jusqu’à ce qu’alors le navire pirate déjà loin, il se fasse récupérer, bleuit par l’asphyxie, par un croiseur de la Marine les poursuivant depuis quelques jours.
On le retapa alors, lui demandant de raconter son histoire. Il ne menti pas. Il se désigna pirate. Il se désigna aussi survivant des procès de Troop Erdu. Le Commandant qui dirigeait l’équipage été quelque peu zélé. Bien qu’aucune prime n’eût été mise sur la tête du pirate, il ne tarda pas à lui mettre les fers aux poings. On le plaça, à la cale et lorsque les Marines se rendirent compte qu’ils avaient perdu la trace des forbans, ils mirent le cap sur l’Ile aux esclaves. Déposant alors Charles qui, prisonnier, passa de longs mois à labourer la terre. Plantant, récoltant et participant, comme plusieurs milliers d’autres, à nourrir d’autres îles. Il était frappé, rationné et subissait ce qui l’entourait. Charles en avait assez de vivre. Il voulait mourir, seulement cela aussi était interdit. Il tenta à plusieurs reprises de s’en prendre à des surveillants, histoire qu’ils l’abattent mais ils se contentaient de l’assommer. Puis de le renvoyer, quelques jours après, dans les champs. Son salut, ou sa malédiction peut-être, vint de la Révolution cette fois-ci. A la fin de l’année, un célèbre opposant du Gouvernement Mondial remua l’île. Un certain Ragnar. Enfin, les fermes furent brûlées et dans la panique, nombre d’esclave parvinrent à fuir. Le rouquin en fit fait alors partie.
L’année suivante, on le retrouva tantôt sur Poiscailles, tantôt sur d’autres Blues. Il arpentait alors les mers en s’intégrant à des équipages. Seulement, il ne restait jamais bien longtemps à leurs côtés. Il n’avait plus rien d’humain. Ses pulsions malsaines étaient celle d’un fléau. Il tuait ses camarades, trahissait ses capitaines si bien qu’on le surnomma rapidement « Le Cauchemar ». Il avait renié tout humanité. N’ayant ni nom, ni prénom, ni même origines. Il était désormais « Barbe Rousse ». Pirate aux desseins sombres. Pirates aux aspirations sanglantes. Pirate qui avait entendu le terrible nom du Malvoulant et qui souhaitait alors le rejoindre. Ils étaient, chacun à leur échelle, de véritables pestes pour leur monde.
> Mais, Barberousse il est devenu pirate ? S’enquit le jeune garçon.
> Oui, et il a ravagé partout où il est passé !
> Il était méchant alors, s’insurgea le gamin.
> Oui, c’était un vrai méchant et si tu ne dors pas, je lui dirais de venir te manger !
> Eh… maman va me protéger !
> Oui, mais que si tu dors ok ?
> Oui papa…
L’enfant se coucha et son père s’en alla, refermant la porte derrière lui. Soudain, il entendit un bruit. Il lâcha alors le livre qu’il avait trouvé hier. Enfin, livre, il s’agissait plutôt d’un ensemble de feuillets, d’une écriture manuscrite. A la fin de la dernière, une signature ponctuée d’une tâche d’encre. L’on pouvait y lire : Barberousse. L’homme alla jusqu’à la porte d’entrée où il entendit frapper et, après avoir regardé sans succès par le judas, l’ouvrit. Un silence pesant puis un bruit lourd, celui d’une tête coupée. Revint alors le silence de mort, troublé, cette fois-ci, par les hurlements horrifiés de la mère du petit garçon. Il était là, son sourire était dégueulasse. Il transpirait le mal. Son sabre était teinté de rouge. C’était Barberousse.
ONE PIECE REQUIEM