Quel officier dirigera le CP9 ? Les résultats !

 

Alfred est d’un naturel pragmatique. On pourrait croire que seuls les résultats comptent à ses yeux, mais il déteste par-dessus tout le gaspillage et les pertes inutiles. Tout devait être calculé et pensé en amont, afin d’agir avec efficience, et non simplement avec efficacité. Ses équipes étaient ordonnées, réfléchies et conçues selon les caractéristiques. Il apprécie relativement peu les têtes brûlées n’agissant que par leur instant, mais reconnait sans mal qu’ils sont parfois d’un grand secours et peuvent également débloquer des situations désespérées. Pragmatique mais pas fermé d’esprit.  

Sur le champ de bataille, le vice-amiral Van Bottenberg est intraitable. Il ne peut laisser place à de quelconques émotions. La moindre faiblesse de sa part peut couter très chère à l’ensemble de ses hommes. Impitoyable, l’officier de la marine abat ses cibles sans la moindre hésitation. Si celle-ci était clairement identifiée, aucune raison pour lui d’hésiter. Si l’on veut éviter d’avoir plus de pertes que nécessaire, abattre l’ennemi le plus rapidement possible est une nécessité. Alfred n’apprécie pas ses hommes plus que cela, mais il connait l’importance de la vie pour ne pas les sacrifier inutilement.

Le vice-amiral est un homme irréprochable dans le domaine administratif. Contrairement aux soldats d’élite, les formulaires administratifs sont ici essentiels et chaque dossier est soigneusement complété à chaque fois. Ponctuel, il assiste à chaque conseil organisé, et ce, qu’importe les missions et sa localisation dans le monde. Van Bottenberg est ainsi connu pour être d’une grande fiabilité. Certains amiraux préfèrent se confier à lui plus qu’à d’autres, sachant qu’aucun secret ne sera divulgué. Il en est également ainsi quand on lui demande son avis, car sa proposition sera toujours mûrement réfléchie. Si une personne désirait faire plonger cette sur son travail, elle devait changer d’adversaire sous peine de perdre son temps.

Ses compétences de combattant ne sont plus à démontrer. L’erreur serait de croire qu’il a atteint ce statut uniquement grâce à son cerveau, son sang-froid et son professionnalisme. Une grossière erreur. Alfred est un véritable chien fou. Un trait de caractère conservé de son enfance difficile, puis peaufinée par la suite. L’oisiveté et les grasses matinées ne font pas parties de ses habitudes, il consacre tout son temps au perfectionnement de son corps, de sa technique et de son esprit. Un homme inébranlable en quête de puissance. Toujours plus haut. Toujours plus loin.

Élégant, raffiné, Alfred n’a pourtant pas vécu avec une cuillère en or. Enfant, il a grandi dans la misère la plus totale, vivant dans un des bidonvilles de Saint-Uréa, jamais très loin de la grande richesse, finalement. Au cours d’une patrouille de la garnison du royaume, il fut ébloui par l’élégance de ces soldats et comprit qu’il devait s’élever à un plus haut rang, plutôt que de croupir dans ce trou à rat. Cette simple patrouille lui inspira la carrière qu’il a actuellement. Utilisé comme une simple échappatoire, il prit rapidement goût à son travail - plutôt bien fait – et voulut poursuivre son ascension au sein de cette grande institution.  

Aujourd’hui encore, son évolution ne cesse d'être ascendante. À présent dans l’amirauté, son souhait est bien évidemment d’avoir de plus grandes responsabilités. Dans la marine ou en sein même du Gouvernement, cela lui importe peu, tant il se sait polyvalent et apte à n’importe quelle mission. Un poste est devenu vacant à la direction du célèbre cipher pol 9, un poste où le sang-froid est activement recherché. Le vice-amiral voit pour lui une opportunité malgré la dense concurrence autour de lui. Une concurrence qu’il est prêt à écraser si on le lui ordonne.

Bottenberg n’est pas inconnu au conseil des cinq. En effet, celui-ci passe un peu de temps avec l’un d’entre eux, Mint Figura, ancien directeur du CP9, qui voit en Alfred un véritable successeur. Tous deux échanges des points de vue communs et semblent avoir une vision identique de ce monde. La vénérable étoile comptait, discrètement, appuyer la candidature de son poulain pour continuer de voir le CP9 évoluer dans une direction qu’il approuverait.