-29%
Le deal à ne pas rater :
DYSON V8 Origin – Aspirateur balai sans fil
269.99 € 379.99 €
Voir le deal

Réveil Difficile

De gauche à droite. De droite à gauche. Et bis repetita. Il n’y avait rien d’autre, mise à part la douleur, intense, vive, tantôt dans le bas ventre, tantôt dans le poignet. Le rookie de South Blue ne parvenait pas à se relever, sans doute était il trop faible pour ça.

Lorsqu’il parvint à ouvrir complètement les yeux, il découvrit une cabine, plongée dans l’obscurité. Le jeune homme était alité, couvert de bandages imbibés de sang. Ou peut être de sueur, difficile à dire en l’absence de plus de lumière. Une multitude de question lui martelait le crâne, la dernière chose dont il se souvenait, c’était la pénombre de la baie de Lavallière. L’eau qui s’engouffrait dans sa gorge alors qu’il s’enfonçait dans les abysses, impuissant, incapable de réagir, mais surtout cette étreinte glaciale qui l’enlaçait.

Il tenta de se redresser une première fois dans son lit, mais en vain, la douleur saisissante due à sa blessure au ventre le ramena rapidement à la réalité et il perdit connaissance. À son réveil il tenta alors de se redresser une seconde fois, son corps tentait de le lui interdire mais sa tête remporta le bras de fer. Avec beaucoup de difficulté, il réussit à se tenir debout, s’appuyant sur le mur.


*Putain… Putain… Je suis une putain de loque…*


Quittant la cabine pour se retrouver dans un long couloir, Azerios poussa une porte et finit par se retrouver en extérieur. Le soleil était éblouissant, mais il parvint à distinguer quelques hommes qui s’affairaient par ci par là mais surtout Kutcham. Le sabreur Mink stoppa son entraînement et hocha la tête, sourire aux lèvres, lorsqu’il l’aperçu.


Regardez qui voilà. La princesse vient de se réveiller…


Assise sur une petite pile de tonneaux, le rookie retrouva, non sans émotion, Djaymily et son éternel sourire moqueur. Rapidement il remarqua également la présence de Reyshu le navigateur homme poisson qu’il avait libéré du convoi et retrouvé à Boréa, ainsi que son drôle d’acolyte au visage tatoué ce Valnor. Il aperçu alors, avec soulagement, Kuro qui chantonnait non loin, sa présence signifiait sans doute qu’elle ne boudait plus suite à leur virée sur Orange.

Tout le monde semblait sain et sauf, voilà une nouvelle des plus réjouissantes et ils voguaient sur un navire qu’il reconnu comme celui qu’ils avaient récupéré dans la panique lors de leur fuite de Boréa. Le rookie, toujours à bout de force s’assît alors à son tour sur une caisse, se tenant le ventre.


J’ai dormi longtemps ?

Ah ça oui… On a eu le temps de regagner Hinu Town pour récupérer tout le monde et de repartir…

Ah ouais… Tout le monde va bien… C’est le principal…



Trop occupé à se soucier de ses compagnons, le jeune homme constata alors qu’ils avaient une invitée surprise : Émilia. Elle se tenait debout non loin, adossée contre l’un des mâts, les bras croisés et le regard fuyant. Que diable faisait-elle ici ?

Le charpentier la fixa alors un court instant, difficile de trouver une raison à sa présence sur le navire des Intrépides Libres. Ses intentions à Boréa n’avaient pas été claires et elle n’avait pas l’air d’être prisonnière.


Sans ses compétences de doc… Tu t’en serais pas sorti Aze.

J’imagine que je devrais te remercier alors Emy… Mais ça m’explique pas ce que tu fais encore là par contre.

On fait tous des erreurs hein…

Je vois.

Ne te méprends pas. Mes compagnons sont partis sans moi, ma meilleure option était d’embarquer avec vous. C’est provisoire… Du moins jusqu’à ce qu’on arrive sur la route de tous les périls.

Oh tu sais, je ne m’attendais pas franchement à plus. Merci pour les soins en tous cas…



Azerios se releva et se dirigea vers l’avant du bâtiment. C’était un magnifique navire, taillé dans un bois sombre, robuste, finement décoré. Arrivé à la proue, seul, il se contenta de fixer l’horizon. Perdu dans ses pensées, bercé par le bruit des vagues se fracassant contre la coque du navire. Un vent puissant gonflait les voiles et permettait au navire d’aller à vive allure, vers de nouvelles aventures.

Un vent qui éloignait désormais les Intrépides Libres de cette période d’errance sur les Blues. Direction Grand Line et comme son père lui avait si justement fait comprendre, il n’y aurait, par la suite, sûrement pas de place pour les faibles. Il se contenta donc d’observer l’immensité de la mer, silencieusement, trépignant d’impatience à l’idée de découvrir le monde, poussé par les vents du changement.