DEO SONCROW
• Pseudonyme :
• Age : 22
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Pêcheur
• Groupe : Révolutionnaire
• Age : 22
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Pêcheur
• Groupe : Révolutionnaire
• But : Sauvez ses parents
• Équipement : Un parapluie
• Parrain :
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
• Si oui, quel @ l'a autorisé ?
Codes du règlement :
• Équipement : Un parapluie
• Parrain :
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
• Si oui, quel @ l'a autorisé ?
Codes du règlement :
Description Physique
1622
Il était tôt, les premiers rayons du soleil éclairaient la petite chambre où résidait Deo. Ce dernier était encore endormi, laissant seulement dépasser sa chevelure mi-longue noire et ébouriffée de sa couverture. Quelqu’un frappa à sa porte et parla d'une voix douce et rassurante.
*toc toc toc*
- Deo ? Tu es réveillé ?
Deo gémit.
*toc toc toc*
- J’entre.
Le jeune homme âgé de seize ans à l’époque sort sa tête de la couverture. Ses yeux bleus, plissés, étaient éblouis par la lumière du jour. Il regarda la personne qui venait d’entrer, toujours ébloui, il vit flou mais perçu la longue silhouette d’une femme se dessiner.
- Maman, encore cinq minutes...
Sa vue se clarifia, donnant vue à un visage souriant et de longs cheveux bruns appartenant à Syndra, sa mère.
- Debout mon chéri, c’est le grand jour.
Elle se rapprocha et caressa la joue ferme de Deo.
- Tu deviens un homme, mais ton petit nez me fera toujours craquer.
Deo rétorqua en s'étirant.
- Maman, j’ai plus dix ans...
Plutôt amusée, elle répondit.
- Ah ?
Elle posa une de ses mains sur chaque joue, puis joua avec pour déformer son visage. Deo la fixait, blasé.
- “J’ai plus dix ans heuu”. Allez mon petit bout de chou, on se lève !
Sa mère s’éloigna de lui, qui soupirait à nouveau.
- Ok, ok, ça va... J’aime pas le matin.
L’adolescent se décida enfin à bouger et il sortit de son lit. Il se frotta les yeux quelques secondes puis les ouvrit en grand. Même s’ils étaient bleus, des nuances de gris venaient les sublimer au soleil. Quant à son visage, sa mère disait qu’il avait toujours une peau de bébé. Toujours en caleçon, il se traîna jusqu’à la salle de bain et tomba sur son père, Kristo. Un grand homme bien portant mais d’autant plus musclé, le visage marqué par la souffrance de la vie.
- Ah ! C’est mon garçon ça ! Regarde-toi !
Kristo pose la main sur son épaule et reprend.
- Ok, tu ne dépasses peut-être pas le mètre soixante-dix, mais tu compenses par une bonne hygiène de vie. Toutes ces années à pêcher en mer n’auront pas servi à rien! Tes bras secs et tes épaules carrées. J’en serai jaloux !
- Oui, oui. Comme mes jambes sveltes qui m’ont soutenu lors de toutes les tempêtes et bla-bla-bla... Je mérite d’être ton fils, je sais Papa. Tu me le dis chaque matin. Mais je trouve que t’as pas tort, mon corps s’est forgé sans même que je m’en rende compte. Sinon t’as fini avec la salle de bain ?
Ils avaient raison, le corps de Deo était plutôt bien dessiné. Petit, ses jambes étaient agiles et ses bras forts. A force de supporter le climat froid renforcé par le vent de la côte, rester en équilibre demandait beaucoup de travail au corps.
- Justement ! C’est le grand jour aujourd’hui alors raison de plus. Tu peux te débrouiller seul maintenant, je suis fier de toi.
Il se tut quelques secondes et père et fils se regardèrent brièvement, puis Kristo reprit.
- C’est bon, je sors !
Kristo sortit de la salle de bain laissant la place à Deo, qui tenta d’enlever ses monstrueux épis.
Environ trente minutes plus tard, la serpillère d'antan s’était transformée en véritable crinière soyeuse qui tombait jusqu'aux épaules. Il jouait souvent avec la pointe de ses cheveux, il faut dire qu’il en était fier, tel un automatisme, ils ne pouvaient s’en empêcher. Une fois coiffé, c’est avec hâte qu’il se rendit dans sa chambre et s’habilla d’un simple kimono noir, sa couleur préférée. Toutefois, le jeune homme fut vite rattrapé par les températures de l’île de Boréa. Il fait froid, et il le sait. Alors tant qu’il était sur cette île, il valait mieux sortir avec un manteau rembourré et même si la veste n’était pas à son goût, il lui fallait.
Il ne lui manquait plus que son objet fétiche : son parapluie. Il était en bois, fabriqué par Syndra qui taillait le bois de son temps libre. Il n’avait rien de plus qu’une valeur sentimentale à ses yeux, mais ça lui suffisait pour l’emmener partout. Quand on lui demandait pourquoi, il répondait fièrement que c’était ça, sortir couvert !
Description Psychologique
Une fois prêt, il se rendit dans le salon où ses parents l’attendaient. Ils regardaient Deo, qui fit de même en retour. L’ambiance avait changé, l’aura chaleureuse qui régnait dans leur demeure avait disparu, c’est une aura pleine de tension et d’effroi qui l’avait remplacée. Ils se regardèrent de longues secondes et leurs regards transcrivaient une grande détermination. Deo brisa le silence.
- Maman, t’es la meilleure. T’es la personne la plus gentille que je connaisse. Papa, toi aussi t’es le meilleur. Jamais je n’oublierai toutes ces journées en mer, c’est grâce à toi si je suis aussi fort.
Bien que ses paroles manquaient d’originalité, Deo était sincère.
- On t’aime.
- Prends mon bateau et file si ça tourne mal. Jure-le.
Syndra eut du mal à retenir ses larmes, mais tout comme son mari, elle était prête.
- C’est promis, mais je ne m’en fais pas, on se voit ce soir.
Cette phrase retentit dans la tête de Syndra. Elle changea brusquement d’attitude, peut-être pour rassurer son fils qu’elle ne pensait pas revoir. Elle se leva avec le sourire d’une mère aimante, elle lui effleura la joue et lui fit un bisou sur le front en signe de protection.
- Tu es notre fils adoré, ton cœur est rempli d’amour et de bienveillance. Ta patience montre à quel point tu es sage. Agréable et déterminé, ces qualités t’aideront à t’intégrer partout où tu iras.
Sur cet éloge ressemblant plus à une prophétie qu'une description objective, Deo quitta ses parents sans un mot. Il était persuadé de les retrouver le soir même, mais il n’en fut rien.
Six ans plus tard. 1628
Des petits moutons, des petits moutons et encore des petits moutons…
Sur Tanuki, on ne voyait que ça. Deo était tranquillement assis dans un champ au bord d’un arbre, son parapluie faisait office de parasol. Il n’avait pas changé en six ans si ce n’est qu’il avait le visage plus dur, plus sérieux.
Il avait réussi à trouver un travail en assistant un berger en gardant ses moutons l’après-midi. Alors c’est ce qu’il fit naturellement ce jour-là, mais il n’était pas originaire de l’île et les laineux l’avaient compris. En fait, ils le faisaient sans cesse tourner en bourrique, et ce, depuis deux longues et éprouvantes années.
Un mouton s’écarta du troupeau et s’en alla auprès de Deo. Ceux-ci se fixaient, le mouton d’un regard belliqueux et Deo d’un regard soupçonneux. Tout à coup, le mouton se mit dos à lui.
- C’est ça, va là-bas si j’y suis.
Le mouton resta immobile, quant au jeune adulte de vingt-deux ans, il scrutait le troupeau au loin qui avaient les yeux rivés sur la scène. Il savait qu’un truc pas net allait arriver, c’était monnaie courante. Une fois, un des moutons s’est échappé du champ et Deo avait dû passer l’après-midi à faire des tours de terrain comme on les appelle. La bestiole faisait courir sa victime autour du champ, y rentrait pendant quelques minutes puis fuyait de plus belle. Tous. Les. Jours. Pendant six mois.
Même si son inégalable patience avait inévitablement perdu en prestige, il gagna en endurance et il subit l'événement tel un entraînement, une épreuve à passer pour se faire accepter par le troupeau. Depuis cet épisode, le troupeau ne s’enfuit plus. Cela n'empêchait pas que certains d’entre eux aillent tester ses limites.
Alors quand il comprit que le mouton allait le froisser dans son estime, il prévit de le faire partir à coup de parapluie, mais à peine eut-il le temps de s’en saisir que le mouton agit. Un énorme bruit de pet suivi d’une odeur réveillant la mort envahirent Deo et sa dignité. Tous les moutons se mirent à bêler de rire et la victime se leva brusquement, son sang ne faisant qu’un tour. Tandis que le coupable partit en courant, se mêlant à la masse du troupeau.
- AH OUAIS ALORS COMME ÇA, ÇA VOUS FAIT RIRE ? JE VAIS TOUS VOUS RASER ! VOUS FEREZ MOINS LES MALINS QUAND VOUS AUREZ L’AIR DE CHATS ÉGYPTIENS !
Il soupira, et reprit.
- Bordel, c’est pas comme ça que j’vais sauver mes parents.
En six ans, Deo n’était pas exactement devenu celui que Syndra pensait. Il faut dire qu’il s’en est passé des choses... S’il avait gardé son intérêt pour la communauté, il choisissait lesquelles méritaient d’être sauvées. Il pensait tout d’abord à ses parents capturés et devenus esclaves sur l’île du Don des Saints. Puis il pensait aussi aux autres esclaves, sans oublier les populations réprimées. Il aspirait à être libre, et il voulait que tout le monde le méritant puisse l’être. Il ne savait pas encore, mais il avait l’âme d’un révolutionnaire.
L’irritable garçon avait développé un sarcasme en béton, oubliant la sympathie dont il faisait preuve plus jeune. Quant à sa sagesse, il était clair que ce n’était qu’une légende. Il lui restait sa détermination, elle était inébranlable, mais il savait raisonnablement qu’il n’avait aucun moyen de sauver ses géniteurs avec ses capacités actuelles. Le pouvoir d’appeler un Amiral en cas de problèmes faisait des Dragons Célestes des humains presque intouchables.
Il s'entraînait souvent depuis qu’il avait quitté Boréa et son entraînement pour devenir Policier de Fer lui avait permis d'apprendre les bases du combat. Devenir fort pour aider les gens, c’était l’un de ses objectifs. Il savait se défendre, mais son sang-froid aisément perturbable couplé de son impatience faisait de lui une tête brûlée. Foncer tête baissée ? Ou laisser volontairement son adversaire le frapper pour mettre un coup également? C’est vrai quoi, dans un combat il faut savoir prendre des risques! Si ces traits de caractères faisaient de lui quelqu’un de peu fréquentable, il n’en restait pas moins humain et l’empathie dont il faisait preuve révélait sa grande sensibilité.
Toujours debout et bien agacé, Deo se mit à courir en direction des moutons. Ces derniers s'éparpillèrent dans le champ quand son supérieur l’appela. Posté à l’entrée du champ, il parut pressé.
- Eh Doé, dépêche-toé ! Rosi accouche du p’tiot.
Il se stoppa quelques instants. Le sourire aux lèvres, il était fier d’assister au spectacle qu'est la naissance. Ensuite, il rejoignit le berger et rectifia le vieil homme qu’était le berger plutôt cliché, muni de son bâton.
- Monsieur, je suis là depuis deux ans. Faites un effort... C’est Deo.
Le vieux monsieur, dur de la feuille malgré lui, répondit innocemment.
- Beh oui ! Je connais ton nom Doé. Aller, on y va lo, Rosi a besoin de nous.
Deo soupira puis suivi le berger qui avait ouvert la marche. Il ne s’était pas emporté comme précédemment, il respectait le vieil homme qui l’avait accueilli sans poser de questions. A l’arrivée dans l’étable, la brebis était allongée sur la paille. Le berger fit signe à Deo de se mettre sur le banc à droite de l’entrée, puis le suivit. De toute façon, il n’avait aucune idée de comment s’y prendre pour faire naître un agneau. La brebis avait l’air de souffrir, mais le vieil homme était serein. Ils s’assirent.
- Qu’est-ce qu’on doit faire ?
- On attend.
Attendre... Mais combien de temps ? C’était ce qu’il se demandait sans pour autant poser de question. Et pour cause, le travailleur acharné s’était endormi, ce n’était pas étonnant au vu de la charge de travail qui lui incombait. Alors c’est avec impatience qu’il fixa la future maman, attendant la délivrance.
Cinq heures plus tard, Deo, qui tapait frénétiquement son pied au sol, se leva quand il entendit de petits cris. Il secoua le vieil homme, lui aussi méritait d’assister au miracle de la vie. On n’y assiste jamais assez en ce bas monde.
- Il faut que vous voyez ça !
Un peu désorienté, le berger se réveilla et vit la scène. Tout comme le jeune Soncrow qui s’approcha, voulant être le premier à accueillir le petit. Il était presque sorti, sa tête et ses yeux noires globuleux le fixait déjà et il ne lui manquait plus que ses pattes arrières. Deo était émerveillé, redevenu calme, il ne dit plus un mot tandis que l’agneau continuait de bêler.
- Je te le donne Doé. Si, j’ai pu doubler l’exploitation de mes ancêtres, vois ço comme un cadeau de not’ parts. Donne-lui un p’tit nom à c’te boule de laine !
Des étoiles plein les yeux et le sourire jusqu’aux lèvres, il regardait l'agneau s’extirper totalement du corps de sa mère. Ce dernier regardait toujours Deo en beuglant, puis s’approcha. Deo s'accroupit puis l’accueillit d’une petite voix chaleureuse, il s’était fait un copain.
- Coucou toi. Comment je vais t’appeler petit oignon ? Mhh… Je sais, Moute-moute !
Le nouveau né était complètement blanc, et bien qu'à peine sorti du ventre de sa mère, sa laine était déjà belle et soyeuse. Enfin, elle était si disproportionné comme typiquement ici qu'il avait du mal à marcher.
- Behhhhhh
Il répondit en signe d’acceptation, puis se frotta contre la joue de Deo.
- C’est tout doux. Trop mignon !
Finalement, Syndra ne s’était pas trompé, il n’était pas si différent de sa description, il était devenu plus conscient de ce qui l’entourait et il parvenait à s’intégrer partout où il passait sans s’en rendre compte. C’est vrai qu’il n’aidait pas tout le monde, qu’il était plutôt désagréable et impatient, mais son cœur était bon et sa détermination solide.
Biographie
Telle une peinture angélique, une femme enceinte accouchait au bord d’une eau pourpre sacré pendant qu’une sage-femme, ressemblant à un ange, l’assistait.
- Poussez !
Il existait un lieu sur l’île de Boréa où l’on pouvait admirer une aurore boréale illuminant le ciel de ses mille et une couleurs, la Chute Boréale. Ici, les couples mariés accomplissaient le devoir conjugal et la fiancée y donnait généralement naissance neuf mois plus tard. Le premier jour du printemps de l’année 1606, Kristo et Syndra Soncrow, jeune couple, se rendirent au lieu saint précipitamment.
Ce soir-là, tandis que la jeune femme hurlait de douleur et que son mari s'arrachait les cheveux d’inquiétude, les cris du bébé et les reflets bleus turquoise de l’aurore évincèrent toutes leurs angoisses. Deo Soncrow naquit à côté d’un champ de pavots, sous les projecteurs naturels qui reflétaient le bassin pourpre, une grande baignoire réservée au premier bain du nouveau-né. Le bambin n’échappa pas à cette règle et fut baptisé.
Deo eut une enfance plutôt paisible et il ne se passa rien de notable. De famille ouvrière, sa mère jouait du violon dans les allées piétonnes de Lavallière, la ville la plus peuplée et aussi l’unique port du pays. Il lui arrivait d’offrir un toit pour les étrangers qui le souhaitaient, ici, c'était la communauté qui primait. Son père quant à lui était pêcheur. Destiné à lui succéder, le garçon à la tignasse sombre l’accompagnait tous les jours sur les flots. Ensuite, ils se rendaient au marché afin de troquer les prises du jour. C’était leur source principale de revenu, l’argent à Boréa étant peu répandu, Syndra récupérait souvent quelques broutilles. L’un de leurs seuls plaisirs était le Lac Thérèse, une source chaude bordée par une immense forêt de cerisiers, il n’y avait rien de mieux après une grosse journée de travail.
Sans que ses parents ne s’en rendent compte, il avait déjà treize ans. L’adolescent pêchait maintenant seul un jour sur deux, il voulait que son père se repose plus et il ne manquait pas de prouver sa valeur auprès de lui. Quelque temps après cette décision, il sortit sa plus grosse prise, elle pesait quarante kilos. Il pleuvait ce jour-là et la mer était déchaînée. Il était seul dans le bateau avec sa canne à pêche et se fatigua avec la bête hameçonnée jusqu’à ce qu’il la sortit enfin. Ce fut deux heures trente de combat physique et mental que le pêcheur en herbe remporta. Grâce à son exploit, sa famille fut à l’abri de la faim pendant trois mois et sa mère le récompensa en lui offrant son fameux parapluie.
C’est alors qu’ils offrirent l'hospitalité à un voyageur qui changea leur vie. Cet homme répondait au nom de Lee Sin. C’était un homme grand et charismatique vêtu d’un long manteau noir, le genre d’homme à faire de grands discours sur la vie et la liberté. Deo l’admirait et écoutait toujours attentivement les leçons du grand homme. Quand ils durent retourner travailler, Lee s’en alla de la demeure des Soncrow, mais s’était installé à Lavallière. Il passait souvent les voir et restait toujours plusieurs jours.
En vérité, Lee était un sympathisant révolutionnaire et était arrivé sur Boréa pour une mission de grande envergure : prendre le contrôle du pays. Il avait rencontré Syndra pendant qu’elle jouait de son instrument et lui avait parlé de ses projets. Elle en parla à Kristo, puis convaincus par ce dernier, ils l’accueillirent chez eux. Il voulait abolir la monarchie de ce pays et destituer les nobles afin de libérer les esclaves. Puis dans un second temps améliorer les conditions de vie des familles modestes telle que la leur.
Plus précisément, il voulait convaincre la classe ouvrière de se retourner contre son nouveau roi Maximilian et d’envahir Bourgeoys, la capitale, pour l’ouvrir au reste de l’île. Bien qu’apprécié par le peuple pour sa franchise, le révolutionnaire ne pouvait supporter le fait que le roi ne fasse rien pour interdire l’esclavage. Tous les habitants savaient que la capitale renfermait des esclaves, la noblesse conservatrice avait coupé tout lien avec l’extérieur et il était très difficile d’y rentrer sans passer par la case administrative.
Alors, s’en que Deo n’en sache rien, les trois adultes recrutaient corps et âme des partisans. Un, dix, cent, … Les ouvriers vivant difficilement adhéraient à leur cause et après trois années de recrutement, les rebelles dépassaient à peine cinq cents membres. Parallèlement, Deo reprit à pêcher avec son père jusqu’à quinze ans, puis Kristo se mit à plein temps au recrutement, trouvant une excuse bidon.
Et voilà, Deo avait seize ans et toutes ses dents. Il était complètement autonome et suffisait pour nourrir la famille. Comme à son habitude, il rentrait chez lui à la fin de journée après être repassé au port pour contempler l’horizon. Quand il fut arrivé ses parents ainsi que Lee, devenu le modèle du jeune homme l’attendaient. Pendant ces trois années, il parlait beaucoup de son rêve à Deo, la seule chose qu’il désirait était un monde libre, sans aucune discrimination et d’écart de richesse. D’ailleurs, il n’aimait pas le concept d’argent, c’est pour cela qu’il avait choisi de se rendre sur l’île glaciale. Lorsqu’il vu au-delà de l’accueil chaleureux des pauvres habitants de l’île, il voulut les aider du plus profond de son cœur. L’instigateur de la révolte expliqua alors tout à ce dernier.
- Demain, nous attaquerons la capitale.
Bouche-bé, Deo ne comprit pas pourquoi il était prêt à mourir alors qu’il ne venait même pas d’ici. Un étranger qui se mêle des affaires boréales est en général renvoyé vite fait bien fait. Le grand homme idéaliste rétorqua.
- Vois-tu Deo, la vraie question que tu dois te poser, c’est “Comment est-ce je peux les laisser agir avec tout le mal qu'ils font?". Tu sais, tout le monde ne mérite pas d’être sauvé, mais savoir qui le mérite, c’est atteindre un stade supérieur.
Lee prit une grande inspiration et continua.
- Je m’infiltre ce soir. La prochaine fois qu’on se verra, le roi ne sera plus.
Son rôle était d’ouvrir les portes de l’intérieur pendant que les cinq cents soldats affluaient vers la capitale. Deo voulant participer à la bataille, il cria haut et fort qu’il était aussi de son devoir de les aider. Seulement Lee pu le convaincre d’aller pêcher comme tous les jours pour ne pas éveiller les soupçons. Il était trop jeune pour pour part à ce genre de conflit, un adolescent méritait de vivre sa vie. Aucun adulte raisonné n’accepterait de faire prendre autant de risques à son enfant, Lee était un peu comme un deuxième père pour lui. Il s’en alla finalement comme il arriva, précipitamment.
Le reste de la journée fut bien silencieuse et tout le monde se reposait avant le grand jour. Quant à la relation entre Deo et ses parents, ils ne se parlèrent pas jusqu’au lendemain, le dernier jour en compagnie de ses parents. Le matin suivant, il purent échanger quelques mots timides mais le jeune homme n’avait pas l’air d’avoir saisi la gravité des événements, il partit serein en direction de la mer. Pendant ce temps, Kristo et Syndra avaient nommé chefs de troupes et menaient les partisans aux portes de la capitale.
Malheureusement, tout ne se passa pas comme prévu. Lorsqu’il arrivèrent les hauts parleurs de tout le pays s’allumèrent et une alarme retentit au-delà de la terre, jusqu’aux oreilles de Deo. C’est alors que la Marine présente sur les lieux encercla les rebelles sur place, avec littéralement dix fois plus d’hommes qu’eux. Comment savaient-ils ce qui se tramait à Lavallière? Pendant que Deo se rapprochait du port prêt à accoster, de grands Den Den Mushi vidéo s’allumèrent dans toutes les grandes villes de Boréa. Ils filmaient la domination totale de la Marine sur les pauvres habitants et le jeune homme pu voir ses parents menottés aux côtés des autres prisonniers. Ce dernier paralysé regarde la scène avec effroi.
- La rébellion est terminée ! Que ceux qui ne savaient pas regarde attentivement, ne tentez pas de vous attaquez à la suprématie du pays !
Tout à coup, un grand bruit résonna dans la porte, puis quelque chose tomba de la porte qui s’était voilà. Ou plutôt quelqu’un, il s’agissait d’un corps sans vie avec le crâne fendu nettement en deux. La foule prisonnière se mit à crier, Deo qui scrutait la scène remarqua le long manteau noir qui appartenait à Lee vêtir le cadavre. Deo fixait toujours l’écran. L’auteure de ce meurtre n’était autre que Midnight Santana, l’utilisatrice du fruit de l’Abeille. Personne ne l’avait jamais vu et ce jour ne dérogeait pas à cette règle, d’ailleurs personne ne sut que c’était elle la meutrière. C’est alors que le roi en personne, Maximilian Nordin prit la parole.
- Quel courage ! Vous vous êtes bien battus et vous méritez tous mon respect, mais je ne peux vous laisser en liberté après cette trahison. Vous serez emprisonnés mais ne vous inquiétez pas. Seuls ceux qui ont participé à cette marche le seront. Quant à cet étranger, le tuer devrait vous remettre les idées en place. Je sais de sources sûres qu’il était votre leader, grâce à mes informateurs vous ne pouviez pas tenter quoi que ce soit !
Deo qui n’avait pas compris la gravité de la situation craqua psychologiquement. Ses parents étaient ligotés entre dizaines de soldats et Lee, celui qui lui avait appris moults valeurs était mort sous les yeux de tous. Fou de rage, il oublia la promesse faite à son père et retourna sur la terre ferme, se hâtant vers Bourgeoys. Il arriva quelques heures plus tard et tout était redevenu normal, il compris que tout ce sur quoi il s’était bâti s’effondrait. Toujours aussi remonté, il tapait frénétiquement la porte en criant.
- Libérez mes parents ! Bande de bobo peureux, ouvrez-moi !
Les nobles, alertés, appelèrent la Marine afin de le faire partir. Les jeunes mousses qui gardaient la porte ne purent pas l’arrêter. Dans la colère, Deo avait battu les matelots mais les renforts arrivèrent aussitôt ne lui laissant aucune chance et il se fit attraper. Cette nouvelle fit la une des journaux et tous les nobles connaissaient “le jeune fou du port”, l’idiot qui avait fait peur à leurs enfants. Cependant, la nouvelle arriva jusqu’au roi qui trouva cela courageux, il décida d’aller à la rencontre du jeune homme emprisonné
Il lui proposa un marché pour le récompenser du cran qu’il avait pour défier les nobles.
- Tu me plais. Travaille pour moi.
Il lui fit part du projet Winterblade, un train permettant l’acheminement des ressources minières dans tout le pays. Il comptait créer une police pour protéger ce train et lui promit qu’à l'ouverture du train, il libérerait ses parents s’il acceptait d’en faire partie. Il précisa qu’il devrait apprendre les bases du combat pour assurer sa protection et en contrepartie de cet entraînement, le roi acceptait de le ravitailler.
- Tu as deux choix, accepter ou croupir en prison.
Sous la pression, il accepta. Il était prêt à tous les sacrifices pour les sortir de là et s’entraîna jour et nuit. Il ne pouvait pas imposer ses choix à l’homme le plus influent du pays. De plus, il se morfondit sur la mort de Lee pendant les premières semaines cruciales pour agir et n’avait plus le courage de faire marche arrière. Il se jura aussi de partir s’il commençait à douter de la promesse du roi pour revenir plus fort. Il se rendait au lac Thérèse et affrontait certains animaux qui étaient attirés par la source. Au terme de trois années, Deo énormément progressé justifié par le fait qu'il partait de zéro mais il restait faible. Il avait décidé de se servir de son parapluie comme arme, comme si sa mère l’aidait dans tous ces combats.
Cette année-là, alors qu’il suivait toujours rigoureusement ses exercices, le monarque fit une annonce pour le moins étrange, cela ne collait pas avec sa personnalité. Il annonça la vente des prisonniers rebelles en tant qu’esclave, il n’en cru pas ses yeux. Le roi qui était si cru et franc avait menti ? Pour quelles raisons ? Il était trop dangereux d’essayer de poser des questions et y retourner pouvait vouloir dire être vendu à son tour. Alors aussitôt la nouvelle apprise, il fit ses affaires en vitesse et se rendit au port.
Son ancienne embarcation avait pris la poussière depuis trois ans et elle était incapable de naviguer. Scrupuleusement, il scruta tous les rafiots dans le petit port et vola le bateau le plus maniable et quitta le port. Il fit ses adieux à son île natale en se jurant de devenir quelqu’un de fort pour sauver ceux qui l’ont toujours aimé. Il n’oublia pas Lee, son modèle de vie sacrifié dans cette bataille puis il se retourna vers l’horizon, prêt à partir.
Il n’avait jamais quitté Boréa et ne savait pas vers quelles îles son bateau amarreraient. Il se laissa porter quelques semaines jusqu’à Tanuki, l’île des moutons. Il fut bien accueilli grâce à son jeune âge et on lui proposa un poste d’assistant berger dans un l’un des nombreux champs du pays. Il vécut une vie de travail et tranquillité pendant deux ans, se faisant bizuter par le troupeau et en se faisant son premier ami, Moute-moute. Après deux années de repos et de questionnement, Deo avait déduit qu’il devait se trouver d’autres compagnons de route pour arriver à ses fins. Il remercia les bergers pour leurs charité et reprit la mer dans l’espoir de rencontrer des visionnaires de sa trempe.
Informations IRL
• Prénom : Nelson
• Age : 21 ans.
• Aime : Le rap, les mangas, le cinéma, l'astronomie et les jeux vidéos principalement.
• N'aime pas : Les pizzas à l'ananas désolé c'est vraiment pas possible.
• Personnage préféré de One Piece : Je sais paaas, peut-être Baggy il me fait bien rire ! Ou Carrot, ou,...
• Caractère : Je suis souvent dans la lune mais sinon je suis plutôt calme et posé et j'aime bien faire des blagues (souvent médiocres)
• Fait du RP depuis : J'ai commencé en 2013 sur un Forum OP également, mais j'en ai fait sur Fairy Tail aussi. Là je m'y remets après plusieurs années merci de m'accueillir!
• Disponibilité approximative : En général je suis souvent disponible.
• Comment avez-vous connu le forum ? En cherchant sur le top-site !
ONE PIECE REQUIEM