Je vois que tu as de la ressource, je vais pouvoir m’amuser alors, c’est une bonne chose.
Descendant, comme si elle n’était pas prise dans un combat, le port altier de la jeune femme chocolatée la montrait sûre d’elle, elle regardait Robina de son seul œil, comme une mouche, elle ne pesait rien, et ne pourrait rien faire, elle s’amusait de la situation. Un pigeon géant vint se poser proche de la capitaine pirate, elle lui ébouriffa les plumes, passant son doigt sous une de ses ailes, puis il s’envola de nouveau partant sur l’Iceberg.
Tu vois, mon petit Miel est très affectueux avec moi, mais pas avec ceux que nous attaquons, je suis sûr qu’il s’amusera aussi avec ton équipage. Et si nous reprenions ?Sans attendre de réponse, des pointes de chocolat se matérialisèrent dans l’air, entourant la cuisinière sous un dôme, elle pouvait bien sûr s’enfuir, cependant, elle n’avait que peu de marge de manœuvre pour s’en sortir. Elle avait déjà vu cette attaque autre part, sur Orange, contre Edward Minaro, il avait fait la même contre elle, sauf qu’il y avait beaucoup moins de pointes, qu’ils étaient beaucoup plus espacés et qu’elle avait alors affaire à quelqu’un qui maîtrisait beaucoup moins bien son pouvoir.
D’un seul tenant, les pointes avancèrent sur leur cible, mais pas en se resserrant autour de la chasseuse de primes, non, ici elles se regroupèrent pour former une sorte d’énorme serpent géant de pointes de chocolat qui s’écrasa comme la capitaine de l’Iceberg. Libertalia s’anima dans la main gauche de son utilisatrice, frappant de plusieures estocs, diagonales, revers ainsi que balayages, tout était bon pour se défaire de cette vague chocolatée qui la submergeait peu à peu, elle reculait à chaque impact, se retrouvant presque à toucher la coque du galion.
Des mousses de la Chocolaterie, feu le navire de la capitaine pirate, avaient été touchés, certains ne passeraient pas la journée, pourtant, la psychopathe ne leur lança même pas un seul regard, elle n’avait que faire des rebuts qui ne lui servaient à rien, à part la ralentir. Le bon côté de la chose était que la chasseresse était intacte, certes quelques griffures, mais rien de grave, elle allait rendre la monnaie de sa pièce à cette femme, pour cela, rien de mieux que de lui mettre une bonne baffe, avec option garde en forme de coquillage.
La Sanderrienne partit en courant, elle devait se rapprocher le plus possible de sa cible pour l’atteindre avant qu’elle ne reparte à l’assaut, malencontreusement la borgne ne l’entendait pas de cette oreille, elle renouvela un rankyaku doublé d’une lame chocolatée. Ayant compris qu’il ne fallait pas l’affronter de face, la jeune femme aux longs cheveux bleus se cacha derrière le mat du gaillard avant, les frappes furent stoppées par le bois, mais elles passèrent très près de Robina, le chocolat se figea dans les poutres du pont fracassé.
L’eau montait déjà, certaines planches, où elle se trouvait il y a encore quelques instants, commençaient déjà à se dissocier, sombrant dans l’océan, alourdis par de l’acier accroché à elles, ou bien se mettait à flotter sur la surface de l’eau. Après les deux attaques, la cuisinière reprit sa course, elle contourna l’énorme mat, fendu sur la moitié de la largeur par les deux attaques successives, elle était heureuse de ne pas avoir tentée sa chance de nouveau, elle se fit la plus petite possible, courant le plus bas pour laisser le moins de surface à attaquer à Maya.
Tu es courageuse, je ne peux pas t’enlever ça. Mais tu ne fais que retarder l’heure de ta mort… Et j’adore ça !Balançant son bras en arrière, une masse se créa au bout de sa main, l’allongeant peu à peu, jusqu’à faire plusieurs mètres de long, des centaines de kilogrammes de chocolat au lait qui répondait à la moindre demande de l’utilisatrice du fruit du démon.
Chocolat Punch.Comme un ressort, peut-être une tonne de chocolat mi-fondu et à moitié figé, se déversa sur la commandante de l’Iceberg, elle n’avait rien pour se cacher ici, et la capitaine pirate semblait contrôlé cette masse, plus ou moins sommairement pour lui donner une direction. Ne sachant pas quoi faire, il ne restait qu’une seule solution, la plus folle. Elle sauta dans les airs, elle atterrit sur le bras disproportionné en chocolat et commença à courir sur ce dernier, elle sentait ses pieds coller à la matière, comme de la glu, cependant elle ne s’arrêta pas, si elle le faisait, elle se retrouverait coincer et à la merci de l’attaquante.
Se trouvant maintenant à tout juste deux mètres de sa cible, l’Ambassadrice de Sanderr, voulant donner une bonne gifle à Mayaku Miso, se trouvait dans l’impossibilité de le faire, ou sinon elle ouvrait sa garde, et il en était hors de question, pas si elle voulait vivre encore plusieurs années. La solution la plus simple fut un coup de pied. Le bout de la botte de Robina rencontra le coin de la mâchoire de Miso qui s’envola, c’était à elle de goûter à la force de la cuisinière, elle rentra dans la paroi des escaliers menant aux ponts inférieurs, cracha sur le sol un mélange de salive et de sang, puis s’essuya la bouche.
J’aime quand mes adversaires se rebellent, ça n’en est que plus délicieux quand ils finissent à mes pieds. Morseur ! Espèce de bon à rien, fais quelque chose !Tout de suite capitaine.- Morseur:
Surgissant d’elle ne savait où, un homme avec un foulard rouge attaché sur la tête l’attrapa par-derrière, il verrouilla ses bras, ne laissant aucune chance à la jeune femme aux longs cheveux bleus de s’échapper. La psychopathe chocolatée se releva, un large sourire sur son visage, elle avait gagné, elle en était certaine, et rien ni personne ne lui enlèverait sa victoire.
Ne vous en faites pas, je suis là pour vous sauver !Hôôtsuki tomba depuis les airs, sabre au clair, elle avait verrouillé ses yeux sur sa cible, l’homme qui retenait prisonnière Robina, d’un profond mouvement de balancier, elle frappa de toutes ses forces. N'ayant pas d’autres choix, mis à part se prendre le coup, l’homme créa un biscuit en relâchant la cuisinière, les deux combats commençaient, ou reprenaient, dans le cas de la chasseuse de primes.