Les yeux vissés vers l’extérieur à travers le hublot de la salle principale, Helena mâchait violemment son chewing-gum au tabac. C’était une façon fort peu agréable (et surtout qui donnait une haleine de cheval!) d’avoir sa dose de nicotine, mais il n’y avait pas 36 solutions dans un sous-marin. Quoique à y réfléchir, c’était peut-être plus le fait d’être à des centaines de mètres sous la surface dans une obscurité totale qui la stressait, même si le noir de nuit balayé par de puissantes lampes révélant de temps à autres un poisson extrêmement moche n’aidait pas… La tension était telle qu’elle ne remarquait même pas les deux matelots derrière elle très occupés à rédiger un rapport technique très détaillé sur son cul et ses seins, c’est dire. C’était à n’y rien comprendre. Même pas une semaine après être revenue à Boréa pour retrouver son train-train habituel de pelletage de neige et salage des rues, De Ruyter s’était fait à nouveau réquisitionner. En temps normal, elle aurait pesté à l’idée de devoir encore aller se trimbaler à l’autre bout du globe comme bouche-trou et protesté à coups de congés en retard, mais un coup d’œil à l’ordre de mission et ses réticences s’étaient évaporées.
Primo, il n’était pas question de rester sur les Blues, mais de mettre le cap vers Clock Work Island, une île de Grand Line autrefois perchée dans le ciel sur un simple pilier et désormais engloutie. Secundo, la mission se ferait intégralement en sous-marin vu la présence de beaucoup de révolutionnaires dans le coin, une discrétion totale serait de mise, incluant pas de retour à la surface pour la pause café. Tertio, l’ordre était venu de haut. D'un contre-amiral haut. C’était le point le plus incroyable pour Helena : soit ses exploits sur les convois de prisonniers et sa futile mais héroïque résistance à Orange étaient remontés jusqu’à l’état-major, soit… Non, en fait, il n’y avait pas d’explication alternative. Les gradés aussi haut placés, ça se fout que vous soyez digne d’une couverture de Playboat ou que vous ressembliez à une pizza jetée contre le mur, seul le résultat compte. L’idée d’être dans le collimateur des grands patrons alors qu’elle n’avait aucun grade et une médaille toute bête à son nom lui flanquait des sueurs froides.
Voulant se changer les idées, Helena tira l’ordre de mission de sa poche arrière afin de le relire. Sous la houlette du contre-amiral Levi, le sous-marin et son équipage devaient approcher la « banlieue » de la ville engloutie pour localiser et trouver un Pacifista diplomate qui s’y était dissimulé suivant une bataille épique entre Marins et pirates. Il n’était pas expliqué pourquoi exactement, mais le rapport insistait bien sur plusieurs points importants : ne pas se faire repérer vu que la cité sous les flots était désormais aux mains de la Révolution, ramener le cyborg en un seul morceau et surtout trouver un moyen de le faire monter à bord, ces tas de boulons nageant comme un fer a repasser et n’étant pas très fans de l’eau… Ça allait être un sacré tour de force pour ramener ce truc à bord.
Un son de cloche rompit le silence ambiant. En même temps, les lampes éclairant l’extérieur s’éteignirent et peu à peu, l’équipage arrivait dans la salle. De ce qu’entendait Helena, on approchait de la cité sous les flots, donc plus de lumière. Le contre-amiral allait visiblement bientôt venir en personne donner ses directives sur l’opération. Helena espérait de tout cœur qu’elle ne serait pas dans l’équipe « sortez du sous-marin et aller chercher le Pacifista », même si les chances qu’on l’aie fait sortir de son île à neige pour juste faire office de figurante étaient entre nulles et nulles...
Et les matheux espéraient être affectés à la même tâche que De Ruyter pour compléter leur mémoire sur la physique de son physique.
Primo, il n’était pas question de rester sur les Blues, mais de mettre le cap vers Clock Work Island, une île de Grand Line autrefois perchée dans le ciel sur un simple pilier et désormais engloutie. Secundo, la mission se ferait intégralement en sous-marin vu la présence de beaucoup de révolutionnaires dans le coin, une discrétion totale serait de mise, incluant pas de retour à la surface pour la pause café. Tertio, l’ordre était venu de haut. D'un contre-amiral haut. C’était le point le plus incroyable pour Helena : soit ses exploits sur les convois de prisonniers et sa futile mais héroïque résistance à Orange étaient remontés jusqu’à l’état-major, soit… Non, en fait, il n’y avait pas d’explication alternative. Les gradés aussi haut placés, ça se fout que vous soyez digne d’une couverture de Playboat ou que vous ressembliez à une pizza jetée contre le mur, seul le résultat compte. L’idée d’être dans le collimateur des grands patrons alors qu’elle n’avait aucun grade et une médaille toute bête à son nom lui flanquait des sueurs froides.
Voulant se changer les idées, Helena tira l’ordre de mission de sa poche arrière afin de le relire. Sous la houlette du contre-amiral Levi, le sous-marin et son équipage devaient approcher la « banlieue » de la ville engloutie pour localiser et trouver un Pacifista diplomate qui s’y était dissimulé suivant une bataille épique entre Marins et pirates. Il n’était pas expliqué pourquoi exactement, mais le rapport insistait bien sur plusieurs points importants : ne pas se faire repérer vu que la cité sous les flots était désormais aux mains de la Révolution, ramener le cyborg en un seul morceau et surtout trouver un moyen de le faire monter à bord, ces tas de boulons nageant comme un fer a repasser et n’étant pas très fans de l’eau… Ça allait être un sacré tour de force pour ramener ce truc à bord.
Un son de cloche rompit le silence ambiant. En même temps, les lampes éclairant l’extérieur s’éteignirent et peu à peu, l’équipage arrivait dans la salle. De ce qu’entendait Helena, on approchait de la cité sous les flots, donc plus de lumière. Le contre-amiral allait visiblement bientôt venir en personne donner ses directives sur l’opération. Helena espérait de tout cœur qu’elle ne serait pas dans l’équipe « sortez du sous-marin et aller chercher le Pacifista », même si les chances qu’on l’aie fait sortir de son île à neige pour juste faire office de figurante étaient entre nulles et nulles...
Et les matheux espéraient être affectés à la même tâche que De Ruyter pour compléter leur mémoire sur la physique de son physique.