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Séquelles post-traumatique [Pv Peeter]

Le ciel pleurait à pierre fendre, des éclairs déchiraient la voûte obscure d’une nuit grinçante. Serré les uns contre les autres dans un petit réduit qui menaçait de s’effondrer à la moindre rafale, les esclaves de Bambana mettaient leur affaire en règle ; Qui priait un dieu obscure et absent en ce jours, qui pleurait en silence dans le brouhaha de la tempête,  qui dormait paisiblement, sachant pertinemment que la météo, si elle pouvait être capricieuse, était loin d’être si dangereuse ce jours là. La nature ne tuait pas par plaisir, contrairement aux hommes, tant et si bien que Korrigan se méfiait toujours plus des siens, et des leurs, que d’un animal sauvage, ou bien d’un vent de force quatre. La nuit passa, et la tempête aussi. Un nouveau jour se lève,  le soleil avec lui, résistant vaillamment grâce à un anticyclone venu tout droit de South Blue. Le vent  chargé de sable en provenance d’Hinu  avait voyagé jusqu’ici sans ménager sa peine, et s’était déposé sur les fenêtres, les toits et avait même réussis à passer à travers les portes pour envahir les chambres et salons du  QG.

Attrapant une pierre plus coupante que les autres, Koko marqua d’un trait la nouvelle journée de captivité qui l’attendait. Jour six, et ils ne faisaient toujours pas attention à lui, l’ayant intégré à l’équipe de nettoyage des locaux. Il faut dire que Shadow Star, comme on le surnommait à l’académie de Weatheria, n’avait pas vraiment la taille, la tête et la stature d’un combattant. Mesurant près d’un mètre soixante dix, il était chétif, encore plus malingre depuis sa traversée des trois blues en galère, et son apathie ressemblait fortement a de la bêtise. Korrigan s’en fichait de savoir par quel miracle on l’envoyait pas en ville avec les autres, commettre plus de méfaits qu’il n’en faisait déjà par sa propre nature. Il s’en fichait qu’on ne lui donne à manger qu’un jour sur deux, et qu’il  soit prisonnier ne changeait rien à son sentiment de culpabilité. De responsabilité. Cette situation, il  ne la devait qu’à lui-même. Que Satchnak le malmène pour prouver à tout le monde qu’il n’était que très bon comédien, et apte au service, ne lui faisait ni chaud ni froid. Il attendait. Patiemment, il attendait le bon moment. Celui ou la chance finirait par lui sourire. Ou il trouverait le signe, la solution qui lui permettrait de s’en sortir. Il devait bien y avoir une autre réponse à son problème que la mort, ou bien l’affranchissement…  Pas de réponse, pas de questions. Chaque casse tête,  chaque énigme à son issue, sinon ce n’en est pas un ou une.

Aujourd’hui, il espérait juste que ce ne serait pas Satchnak qui serait chargé de le dispatcher dans l’une des suites de la villa qu’occupait Bambana en ce moment. De l’accompagner et de le surveiller, qu’il ne tira pas au flanc, ni ne s’attarda sur l’argenterie, ni que son regard ne se posa sur une femme suivant toujours le vieux connard libidineux.

Chaque fois, c’était un nouvel enfer, une nouvelle bravade,  de nouveaux coups. Depuis qu’il était arrivé, il n’avait pas pu récupérer de sa traversée, pire, il s’épuisait de plus en plus vite, mal nourris, mal  logé, maltraité. Il se souviendrait de tout. Il aurait alors à cœur de faire payer jusqu’au dernier responsable de cette hérésie, le traitement indigne que l’on portait à son matricule. Chacun ici s’appelait par la couleur de son dispositif de sécurité, sans jamais donner son identité passée, comme si le fait de ne pas se connaître vraiment les protégeaient de la douleur de la perte d’un autre esclave.

Il avait déjà établis une liste de nom,  une liste qu’il répétait chaque soir avant d’aller se coucher, chaque matin avant qu’on vienne le chercher. Il la murmurait très bas, et parfois entendait résonner des noms dans sa tête pendant qu’il achevait une corvée sous les coups et les quolibets. Bambana, ‘éternel  patron de la famille. Satchnak, le gardien violent et cruel. Sciavonnache, le bras droit dévoué et la principale raison qui l’empêchait de fuir à toutes jambes sans jamais se retourner. Et il ne le savait pas encore, mais il allait rajouter des noms à cette sombre liste de vendetta. Son esprit criait vengeance, son corps criait au secours, et son estomac lui, famine. Par chance, ce fut un petit nouveau qui l’emmena sur le lieu de son travail. Une grande chambre sombre aux murs nus, en pierre, dans la plus haute annexe de la maison, la plus éloignée  de celle des autres aussi, comme si l’on y cachait un secret.  Le genre de secret que l’on aimerait connaître tous, et qui pouvait changer la donne. Renverser la vapeur, tirer son épingle du jeu.

Il passa la porte la tête basse, sans regarder autours de lui, restant planté au milieu de la pièce jusqu’à ce que le garde ne le menace de lui piquer son anatomie à coup de baïonnette en disant : Au boulot, plus vite ce sera fait, plus vite on sera partis ! Pas un mauvais bougre, il ne savait juste pas qu’il n’avait pas choisis le bon camp.

Il  commença à nettoyer quand il entendit  un grand bruit dans la pièce à coté, il se précipita, et tomba  nez à nez  avec une femme,  chevelure d’albâtre et peau en dégradé de doré.  Elle est habillée comme une … Une sorcière ! Chapeau pointue violet, et cape assortie, elle semblait parfaitement à son aise dans ces appartements. Il ravala les mots qui voulaient couler de sa bouche comme le miel attire les abeilles.

- Sortez d’ici ! Je n’ai pas finis de me préparer, ce matin ! Pas vous … vous, restez , j’ai besoin de vos services, esclave. Fit-elle en pointant du doigt dans la direction du jeune homme.  Pourquoi  pensait il s’être mit encore dans une sacrée panade ? Il se demandait pourquoi la jeune femme avait demandé à le faire rester quand elle commença d’abords par un peu d’humanité.

- Miss Jackson, mais tout le monde m’appelle Madame Irma, ou la Voyante. Fit-elle en plissant des narines, le décrivant de la tête au pied. Pourquoi j’ai l’impression que vous nous cachez quelque chose, mon cher !  

Il grinça des dents et feignit l’ignorance totale de sa place et de la sienne dans la hiérarchie.

-  Venez, asseyez vous, nous allons discuter. Fit-elle en l’asseyant sur une chaise devant une table ronde, sur laquelle une boule de cristal était installée avec soin. Le duel commençait, Koko le savait bien. Elle commençait à décortiquer sa façon d’être et de bouger, elle le scrutait sous tous les angles en feignant de s’occuper de ses ongles. Elle porta enfin son attention sur lui, lui souriant pour le distraire comme les serpents à sonnette.
- Si tu commençais par me dire comment tu t’appelle … ? Lança-t-elle sur un ton trop  raisonnable, trop contrôlé et trop parfait pour être honnête.  A moins que tu ne veuille que je ne le devine, pour te montrer de quoi  est capable une médium de ma trempe ! Toujours silencieux, il se taisait, et désespérait de trouver une fenêtre de sortie.  Elle sourit une dernière fois, avant que ne s’éteigne les flammes de la bonhomie sur le visage de la jeune femme. Elle semblait se concentrer, forcer sur son talent, et il se dit que tant qu’il ne parlait pas, elle en trouverait rien sur lui, pas même son nom ni même les dons qu’il possédait.  La lecture froide avait ses limites.

Tout d’un coup elle se leva, et  frappa avec force sur sa cuisse.

- Mais oui, c’est évident, vous voulez vous échapper d’ici cette nuit, peut être la prochaine ! c’est sûrement ça qui vous motivait à vous lever le matin, à subir les outrages de nos brutes, et à ne rien dire. Cette petite idée selon laquelle vous pourriez nous échapper. Et bien figurez vous que nous avons la même …

Et des coups frappèrent à la porte violemment, interrompant cette bien mystérieuse tirade…  Ils se regardèrent, tout deux interloqués et presque fiévreux, bloqués par la peur. Finalement, oubliant toute notion de prudence, Korrigan regarda Jannette, et lui demanda, tout trace de crainte envolée… Est-ce que vous avez des armes ici ? Quelque chose de pointu au moins ?! Elle désigna un tiroir qu’il fouilla, et trouva une lame de quinze centimètres à peine, mais qui ferait bien l’affaire.

Les coups redoublèrent d’intensité, tandis qu’on essayait de déverrouiller la porte … Madame ! Nous sommes attaquez, venez vite nous devons partir ! Fit l’homme qui réussit à passer le bois de l’entrée.  Korrigan rangea son couteau et pria pour qu’on l’oublie … Et tandis que tout deux déguerpissaient par la sortie des artistes, lui commença sa visite du QG, en homme libre. Il croisait de temps en temps des hommes qui courraient, ne lui prêtant pas la moindre intention.

Finalement, il entendit des bruits sourds, et entra dans une pièce, découvrant une scène horrible de mutilation jusqu’à la mort, et une des deux brutes responsable de ce raffut, l'un à terre et l'autre contre une horloge, complètement sonné ou bien feignant l’inconscience si bien qu’il arrivait à tromper Koko. Cet homme, il avait tué le second en rang dans la famille Bambana ? C’était ce qu’il semblait en tout cas. Il fallait faire quelque chose. N’écoutant que son courage, chevillé au corps depuis des années, il attrapa un bras de l’homme et le passa autours de ses épaules. Il fallait fuir, loin et vite. Et il avait a présent un coup d’avance sur Bambana, l’objet de sa haine.

Un jour, il lui ferait payer tout ce qu’il avait subit. Mais pas aujourd’hui, aujourd’hui il sauvait une vie, et par la même, changeait la sienne du tout au tout.
    Je suis pas mort, premier constat flagrant qui s’impose quand j’ouvre les yeux. A moins que les enfers ressemblent à ça, j’ai trouvé le moyen de survivre à mes blessures. J’y suis foutrement pour rien, se laisser crever contre une horloge n’a jamais été connu pour refermer les plaies et empêcher au sang de s’écouler. A moins que cette foutue horloge possède des pouvoirs mystiques, ce que je commence à croire avec tout ce qu’elle a traversé depuis hier. Enfin, je suppose qu’on est le lendemain de ma baston avec Sciavonnacche, mais je pourrais tout autant raconter de la merde, j’ai pas vérifé combien de temps j’ai pu pioncer.
    Sciavonnache… c’est bizarre… Je l’ai tué, mais j’éprouve toujours autant de haine envers cet enfoiré. Je pensais que le buter m’allégerait d’un sacré poids, me libérerait d’une partie de la colère et la culpabilité qui me ronge… Je me rends compte que c’est pas le cas, rien a changé. Maintenant que j’y pense, tuer Chestair n’avait rien soulagé non plus, le cœur continue de saigner et la tête de dérailler.

    Fatigué, le regard perdu, je tente de capter où je suis. Cette pièce me dit quelque chose, cette chambre m’est familière… Le mal de crâne et le picotement douloureux qui me parcourt le bas du dos m’empêchent de réussir à me concentrer, à fouiller correctement dans ma mémoire fracturée pour y trouver les éléments de réponse. Comme l’impression que je suis déjà venu ici, que c’est pas la première fois que je m’allonge sur ce lit… Encore trop faible pour me lever, je peux même pas me redresser, je me contente de grogner une première fois.
    Je sais pas comment exactement, mais je suppose que j’ai pas atterri sur ce matelas tout seul, une espèce d’ange gardien a dû m’y amener.
    Conneries, y’a longtemps que je bénéficie plus des bonnes grâces du Paradis. Si un ange devait être envoyé sur terre pour moi, ce serait celui de la Mort. Y’a quelqu’un ? J’élève la voix suffisamment fort pour qu’on puisse me capter depuis les pièces voisines. Qui que tu sois mon gros, ramène tes miches ici que je puisse mettre un visage sur mon mystérieux sauveur.

    Salut Peeter.
    Mathias ?

    Bordel, chaque fois c’est la même avec celui-là. Il sait pas rester en dehors de mes affaires personnelles, il faut toujours qu’il foute sa vie en danger pour mes conneries. Il affiche un maigre sourire, fier de me voir aussi surpris, mais déchiré par l’état dans lequel je me trouve.
    Tu fais chier Mathias.
    Non, toi tu fais chier Peeter. T’attaquer à Bambana sans nous, sérieux ? C’était du suicide, en plus d’être complètement con et tu le sais. Tu voulais à tout prix faire ça tout seul ? T’étais prêt à crever seul pour venger Talia ? Et nous dans tout ça… ? Tu crois qu’on tenait pas à elle… ? Elle nous manque aussi, tu sais.
    Il marque un point, ce qui me la coupe sur le moment. C’était moche de les laisser de côté, mais je voulais pas qu’ils voient ça. Ce que je suis prêt à faire pour venger Talia, je pense pas qu’ils accepteraient, qu’ils seraient d’accord. Ce sont mes erreurs qui ont fait tuer Talia, c’est à moi de réparer ça. La face de Mathias s’étire en une grimace agacée, énervée. Ce qu’il déteste ce genre de réponse. De la merde, Peet’ ! C’est pas de ta faute si Bambana est un sale enfoiré sans scrupule ! Tu crois vraiment que tu méritais cette punition ? Et Talia ? C’est normal de prendre une balle pleine tête parce que son ex a foiré une livraison ?! Pas à moi Peet’ !

    Me fout la rage rien que d’entendre tout ça, de repenser à ce jour, cette fois-là… Si seulement j’avais pas été aussi mauvais, si j’avais mieux géré le job… Putain de révolution, qu’est-ce qu’elle foutait là ? Pourquoi il a fallu qu’elle vienne me chier sur la gueule ? C’est aussi à cause d’eux que Talia est morte. Mais avant tout à cause de moi. T’as quand même de la chance que ce bon gars t’as trouvé avant les tontons flingueurs… Ce bon gars ? De quoi il me parle ?
    C’est pas toi qui m’a amené ici ?
    Si, mais j’ai fait que te récupérer en chemin. Le temps qu’on retrouve ta trace, tu tentais déjà ta chance chez Bambana.
    Alors qui m’a sorti de là ?
    C’est Korrigan. Connais pas, jamais vu à Manshon avant. Il est encore là si tu veux lui causer.
    Fais-le venir s’il te plait.


    Je suis intrigué par ce Korrigan, jamais entendu son blase auparavant non plus. S’il est membre de la famille Bambana, alors il les a rejoint pendant mon exil forcé. S’il était là avant, alors il faudra qu’il m’explique comment c’est possible qu’on se soit pas rencontré avant. Et surtout, pourquoi il a sauvé la vie du type qui a essayé de buter son patron ?
    Mathias s’absente un moment, avant de revenir avec le fameux Korrigan. Au premier coup d’oeil, je me fais la remarque que ça a l’air d’être un sacré spécimen celui-là. Je me demande d’où il sort ce zigue, avec son chapeau de sorcier comme dans les histoires pour mioches. Entre l’état de chevelure et ses yeux qui font croire à la cécité, le type m’a l’air aussi mal en point que moi. Pourtant, il paraît pas blessé, juste son état de forme habituel. Pas bien grand, encore moins que moi, l’a pas l’air non plus d’avoir grand appétit.

    Assieds-toi Korrigan, si t'en as envie. Inutile de le faire poireauter une plombe debout, c’est confortable pour personne. Je m’appelle Peeter, je sais pas si tu me connais déjà ? A mon avis non, si t’as pris la peine de me sauver les miches…
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    Quand Mathias avait retrouvé Korrigan et son chargement, après avoir pisté Peeter sur l'intégralité de Manshon, sauf là ou il était évident qu'il serait, le garçon de l'archipel resta méfiant un moment, et montra les dents, ne voulant pas se défaire de son chargement. Son fardeau, pas le sien lui expliqua Mathias, mais Koko ne voulait plus se faire avoir par quiconque, et les paroles des autres n'engageaient-elle pas que ceux qui les écoutaient ? Tête mais pas idiot, il suivit quand même l'homme de main, conscient qu'il ne connaissait pas du tout l'endroit, ni sa faune locale, capable de lui tomber dessus à bras raccourcis quand il ne s'y attendait pas. Manshon avait une sale réputation dans le monde entier, et Koko avait lu et entendu de sacré histoire qui se seraient déroulées ici. Pendant qu'ils cheminaient vers une maisonnette sans luxe apparent, dépouillée et minimaliste jusque dans le jardin qui semblait  mort depuis un moment, mais pas mal entretenue. Une planque, sûrement, se disait le sorcier-météo, bien qu'il ne soit pas habitué à ce genre d'endroit, il semblait ne pas vouloir lâcher le morceau, sur ce qu'il s'était passé, et pourquoi il avait ramassé Peeter G. Discross. Ce fut la première fois qu'il entendit parlé de ce jeune mafieux, mais après tout il le connaissait peut être mieux que certains de ses amis, après l'état dans lequel il avait retrouvé le jouvenceau, et l'avoir trimballé sur la moitié de l'île, sur son dos.

    Il déposa son fardeau sur un lit, dans une petite pièce désuète, au papier peint dépassé, d'une couleur qui donna automatiquement des sueur froide au jeune homme. Après cela, il sortit de la pièce en silence, toujours habillé de hayons, sale, seul, triste et froid. Il ne semblait tout de même pas être conscient lui même de son sort, mais les autres "amis" de Peeter, eux, savaient ce qu'il avait traversé, s'étant renseigné auprès de leur informateur, les esclaves étaient la dernière invention du Patron de la famille Bambana, pour asseoir sa domination sur l'île.

    Mais ce plan avait eu du plomb dans l'aile, quand Peeter avait décidé, pour une raison inconnue à son sauveur, de venir régler ses comptes avec le second en nom et en fait, et que son chef fut obligé de fuir son propre quartier général.

    - Et voilà ou on en est, avec Peeter dans un sale état, et nous, conscient d'avoir une grosse dette envers toi. Fit Mathias, les main posé sur les tempes, tandis que les autres amis de Peeter semblait organisé quelque chose, ou bien se préparer pour quelque chose qui devait arrivé incessamment sous peu ... On va te donner de quoi te refaire une santé, et une garde robe. Je te conseille ensuite de partir le plus vite possible et le plus loin possible, avant les représailles qui ne manqueront pas d'arriver. Fit-il avec un sourire triste, comme s'il goûtait l'ironie de la situation.

    - J'accepte l'argent, mais je ne partirai qu'après avoir discuté avec votre ami, et que je serai sûr qu'il est en sécurité. Fit-il avec une moue butée, la bête à corne laissant parler ses premiers instincts en lui, comme son tempérament parfois tout feu tout flamme, présageant d'un signe astrologique du feu. Koko connaissait ses classiques, et se connaissait lui même. Pas la peine d'essayer de tromper ses instincts, ou bien de les détourner. Il serait toujours dans une voie qu'il aura choisit de poursuivre, jamais manipuler ou bien forcer par qui que ce soit. Regardez ce qui était arrivé à ceux qui avaient tenté de le contraindre ? Le Karma s'en était occupé, et le mauvais oeil de Korrigan avait encore frappé ses ennemis.

    Devant l'impossibilité de convaincre pareil homme et de le ranger à leur avis, ils lui permirent de rester, lui promettant de bien s'occuper de Peeter pour qu'il déguerpisse le plancher quelques heures, pour une séance shopping bien méritée.

    [***]

    Chapeau vissé sur la tête, manteau rapiécé pour supporter le froid venu du Nord, et toujours ses guenilles rapiécée qu'on avait pas eu le cœur de lui enlever -ils devaient avoir une sacrée valeur sentimentale, il était entrain de fumer la pipe et des herbes qui n'avaient rien en commun avec tout ce que connaissait le commun des mortels, dans le petit jardin derrière la maison. Depuis hier, il avait repris vigueur et force, devenant de plus en plus loquace avec le temps. Il avait fait connaissance avec tout le monde, et tout le monde semblait bien l'apprécié.

    - Eh Koko, il s'est réveillé, et il veut te voir ! Fit Mathias en descendant les escaliers. Déposant sa pipe sur la petite table en marbre qui occupait le jardin désaffecté du derrière, ou les plantes montaient jusqu'à vos genoux, et ou les fleurs poussaient de manière sauvage et désordonnée, il monta les escaliers sans se presser à la suite de l'homme de main. Passant la porte il se retrouva nez à nez avec un Peeter qui semblait rudement mieux en forme qu'au moment de leur première rencontre. Faut dire qu'un médecin, un discret, était venu pour le rafistoler un peu la veille, et avait laissé de quoi s'occuper de lui à ses proches. Koko mira les yeux bleus de son compatriote, et sût qu'il avait en face de lui un bon gars. Il lui fallait encore décider jusqu'à quel point.

    - Peeter G. Discross hein ... Fit-il en prenant place sur la chaise de chevet, celle qui permettait de veiller le malade, bien qu'elle n'est pas servie... Et ils ne semblent pas être du même avis que toi. Ils m'ont payé un somme coquette pour que je puisse me rééquiper, alors que je n'ai fais que saisir une opportunité, avec toi sur mes épaules... Fit-il en riant à moitié dans une barbe inexistante. Je ne sais par contre pas ce qui te lie à Bambana, mais j'aimerai bien en savoir plus, tu sais. J'ai quelques choses de très personnel contre cet enfoiré ... Qu'il fit avec une voix glaciale, presque au bord de l'implosion de haine.
      J’adresse un regard interrogateur à Mathias, ils ont vraiment payé ce type pour m’avoir sauvé la vie ? Soupir d’exaspération quand j’ai la confirmation visuelle de mon vieil ami, sérieusement les mecs… De l’argent gaspillé, crois-moi. Y’a longtemps que mon âme vaut plus la peine d’allonger le moindre berry. Mathias tique, forcément. Je l’ignore, on en a déjà longuement discuté autour de plusieurs bouteilles, on sera jamais d’accord sur ce point. C’est un mec loyal jusqu’à la mort, mais sa fidélité aveugle son jugement par moment, comme avec moi. Il m’estime plus que je le mérite. Je te remercie quand même pour ce que tu as fais, je sais pas si c’était totalement désintéressé, mais c’est fait. Et si je peux encore espérer continuer ma vendetta personnelle envers Bambana, c’est grâce à lui.

      Mes mains abîmées par mon duel avec Sciavonnache poussent sur le drap de lit pour forcer ma carcasse salement amochée à se redresser, me coller dos contre le doigt. L’effort m’arrache une grimace, la douleur, cette sale putain qui me quitte vraiment jamais, se manifeste vivement. L’autre enfoiré m’a pas raté, même si au final c’est lui qui aura fini par crever. Des images de la veille, réconfortantes autant que destructrices.
      Je le vois, ce fumier. Je le vois en train de brûler. Définitivement, cette fois. Je sais qu’il n’y a pas survécu, je l’ai regardé mourir. Je l’ai tué Talia, un de moins. Chestair, mort. Sciavonnache, mort.
      Et Bambana ? Mâchoires qui se crispent, sourcils froncés, fiole accablée par la haine, la rage, la soif de vengeance. Je suis pathétique, j’en ai conscience. On dirait un vieux personnage de roman à la con, le genre sombre et torturé, bouffé par la vengeance et prêt à tout pour accomplir son objectif. Le même genre de personnage du quel j’aime me foutre de la gueule durant mes moments de lecture.
      Lire… à quand remonte la dernière fois que j’ai pris le temps d’ouvrir un bouquin ? De m’évader l’esprit, le cul enfoncé dans un vieux fauteuil à deux ou trois mètres d’un bon feu de cheminée.

      De me faire plaisir putain…
      Non. J’ai plus le temps pour ça, plus le droit même d’y penser. Connard que je suis, Talia est morte à cause de moi. Elle ne pourra plus jamais effleurer la couverture d’un livre. Pas le temps de penser à moi non. C’est pour elle que je fais ça. Ou pour moi ? Je sais pas, je sais plus. Peut-être pour nous…

      Quelque chose de personnel contre cet enfoiré il dit. Je reporte mon attention sur ce Korrigan, encore un ennemi que c’est fait l’autre gros lard de Padre. Pas surprenant, des types qui veulent sa mort tous les jours, ça doit se compter par centaines. Par contre, des types qui ont les roustons d’agir contre lui, là c’est plus rare. Il semblerait qu’il s’en ait trouvé deux en un coup, pas de chance. Ce qui me lie à Caesar… ? Un temps d’arrêt. Machinalement, mes yeux balaient la pièce à la recherche de mon paquet de clopes. Rien. Jusqu’à ce que Mathias m’en tende une, une des miennes, les spéciales. Merci. Il m’aide à l’allumer de son briquet.
      Je tire une longue latte, en savoure l’instant comme si j’avais pas touché à une cigarette depuis une éternité. Garde l’opium et le tabac dans mes poumons le plus longtemps possible, avant de pencher la tête en arrière et expulser le tout en direction du plafond. Lui aussi me rappelle quelque chose, bordel.

      J’ai bossé pour lui pendant des années, ça fait si longtemps que je me souviens même plus du nombre exact. Par contre, je me souviens de toutes les saloperies que j’ai dû faire au nom de la famille. J’étais l’un de ses Capo les plus efficaces, souvent celui envoyé pour plonger les deux pognes dans la chiasse et le sang. J’ai pas fais de conneries, ou très peu, j’ai obéi pendant tout ce foutu temps. J’ai été l’un de ses clébards les plus obéissants putain, mais cet enfoiré a pas hésité à la buter… Une couille de travers, une un peu trop grosse, et voilà comment il règle le problème. Enfoiré de fils de pute. Ce qui me lie à cette raclure ? Je tire une latte, nerveusement, que j’expulse à la hâte. La haine.

      Et j’ai qu’une envie, lui enfoncer dans la gorge à grandes pelletées et qu’il s’étouffe avec. Et à mieux y regarder la trogne que tire le chapeauté, il a l’air d’en avoir quelques unes à en donner, des pelles pleines de haine. T’as pas la dégaine d’un tonton flingueur, qu’est-ce que tu foutais au manoir ? Comme l’impression que sa petite histoire avec Boule de Billard est pas toute belle à entendre non plus.
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      Korrigan resta assis, les mains l'une sur l'autre, attendant de savoir ce qui avait pu poussé un mec seul à s'attaquer à tout un manoir remplit de gens censé protéger le padre, le don, le roi dans son propre chateau, Bambana. Il écouta attentivement, et reconnut l'intonation de la vérité pure dans la bouche de Peeter. Ce mec parlait peu, mais parlait vrai. Un type direct et franc dans son genre, ça se faisait rate, et recherché. Il comprenait pourquoi le gros mafieux avait décidé d'en faire l'un des ses officiers, surement l'un qui prêchait le mieux pour sa paroisse, et qui faisait son office dardar. Sûrement que le tempérament explosif, presque volcanique de Discross, avait aveuglé son jugement et voiler sa conscience, mais un évènement traumatique lui avait ouvert les yeux sur le salaud qui lui servait de patron.

      Il entendait la colère mais surtout la tristesse et le désespoir de Peeter. Il avait perdu un être cher, la pire douleur que l'on pouvait ressentir dans la vie. Il posa son chapeau sur la petite commode à sa droite à la découverte de son deuil, manière à lui d'adresser ses condoléances.

      - Sache que même si je ne connais la douleur de la perte, j'ai de profonds lien avec le royaume d'en bas ... Si tu veux un jour en savoir plus, nous en discuterons. Qu'il fit, énigmatique, la voix caverneuse et pleine de mystère. Il faut dire qu'à force de jouer les voyants, il a découvert qu'une âme ne disparaît jamais vraiment des mémoires, et qu'avec cette image, l'on peut soulager la douleur de ceux qui restent. La psychologie, autant que la magie, est un art délicat qui permet de soigner ce genre de blessures. En étudiant l'un comme l'autre à la nouvelle Ohara, Korrigan avait réussit à les allier afin de devenir un baume efficace contre n'importe quelle disparation. L'individu avait alors l'impression de parler directement avec l'être aimé, et il lui fallait peu de temps pour faire son travail de deuil.

      - Effectivement, je n'avais rien à faire dans le manoir de Bambana, on m'a obligé à y être, et je ne souhaitais pas y rester. L'on m'a enfermé contre ma volonté. L'on m'y a enfermé comme un chien dans une niche, ou bien une bête dans un enclos. Un esclave, voilà ce que j'étais, et ce que je faisais avant de te trouver. Pour le simple bon plaisir de Bambana, et des siens. Sa voix grondait dans sa poitrine gonflé par la colère. Plus il parlait, plus elle était forte. Sa voix, sa haine, sa revanche n'en serait que plus grande encore. Il allait détruire tout ce à quoi tenait l'homme de la mafia. Il allait lui prendre tout ce qui faisait sa fierté, et le broyer, et sur les cendres fumantes de son bizness, de sa famille, et de ses proches, danser la gigue du renouveau.

      Ensuite, peut-être passerait-il à autre chose. Et pour la simple raison que je me suis promené trop près d'une île maudite, une île que je voudrai voir brûler. Il parlait de l'île au esclave de West Blue, une ignominie qui ne devrait plus avoir lieu dans notre monde actuel, pour lui. Mais ça, c'était encore une rêverie bien vaine.

      Dans notre monde, ne comptait que l'argent, le pouvoir et la guerre. L'honneur et la foi, étaient des valeurs usées et cabossées, vieillottes et que très peu encouragées par la société d'aujourd'hui.

      - Dis moi Peeter, tu crois qu'il payera ? Il a fuit si loin de ma portée, que ma seule crainte est de ne jamais le retrouver ... Dis moi, dis moi que tu sais comment nous venger de cet immondice ?
      Fit-il en  acceptant la cigarette que lui tendit mathias, conscient que la nicotine calmerait pour un temps, le vide dans le coeur de l'ange salvateur de Discross.
        Je capte pas immédiatement où il veut en venir exactement avec sa proposition bizarre, des relations avec le royaume d’en bas ? Qu’est-ce qu’il me bave ? Dans ma tête le lien se fait pas immédiatement avec les morts. Me faut quelques secondes de cogitation pour piger qu’il se prétend un genre de chaman ou un truc dans le genre. Ce qui expliquerait tout l’attirail du sorcier ou je sais pas trop quoi. En tout cas j’avoue que je m’y attendais pas et je préfère pas lui répondre sur le coup.
        Mathias a pas l’air serein avec ça non plus vu la fiole qu’il affiche, mais on va pas lui en tenir rigueur. Je veux dire, j’ai fait des saloperies bien pires que de communiquer avec les défunts. D’autant que ça a l’air de partir d’un bon sentiment, comme s’il cherchait encore une fois à m’aider, sans rien demander en retour. Lui, soit il est incroyablement généreux et c’est rare en ce foutu bas monde, soit il a une putain d’idée derrière la tête et il cherche à se positionner. On verra bien teh, je vais rester méfiant et tenter d’en apprendre plus sur l’énergumène. Je lui laisse le bénéfice du doute, je lui dois quand même la vie.

        Alors je fume ma clope et tend l’oreille, suivant l’histoire qu’il me sert avec attention. J’avoue que ça me retourne un peu l’estomac, d’entendre ça. Putain d’enculé de Bambana, ce mec n’a vraiment aucun limite. Il s’est lancé dans l’esclavagisme maintenant, non mais c’est quoi ce bordel ? Avant que je sois chassé de Manshon, on touchait pas à ce trafic, on se contentait de la drogue et de l’armement, bien obligé quand on est allié de la famille Tempiesta. Mais les esclaves ? C’est sa lubie du moment ou quoi ? Cette chiure collectionne les saloperies… Il se croit intouchable derrière ses hommes et ses alliés, derrière l’autre enfoiré de Sciavonnache...
        Mais devine quoi Padre, t’as perdu ton bras droit la nuit dernière et foutu le camp de ta propre baraque. Le chien des enfers est à tes trousses et il lâchera pas le morceau avant d’avoir eu ton âme. Il souhaite voir une île brûler, moi c’est toute la famille Bambana que je veux voir consumer par les flammes. Un brasier gigantesque, si grand qu’on le verra à l’autre bout de la ville. Je sais pas où cet enculé a fuit, mais j’ai ma petite idée. Il va payer oui, ça je te le garantie. J’ai bien l’intention de lui refaire la tronche avant d’y foutre le feu, même si ça doit être la dernière chose que je fais avant de crever.

        M’adresse à Mathias, qui reste bien silencieux depuis tout à l’heure. Y’a quelque chose qui le préoccupe, je le connais. S’il est pas con, il a foutu le camp sur Luvneel. Y’a que là-bas qu’il peut se planquer quand ça pue. S’il veut une chance de s’en sortir vivant, c’est sur Luvneel qu’il m’attendra, entouré de ses tontons flingueurs, prêts à nous ferrailler la tronche dès notre approche. Sa maison là-bas, c’est son bunker. Envoie Mitchel et Alonzo vérifier sur place. Ils seront pas trop de deux au cas où que ça merde. Pas envie de perdre encore quelqu’un, j’ai trop enterré d’êtres chers ces derniers temps.
        Petite pensée à Azraeli, si cet enfoiré avait été là il aurait proposé de se rendre tout seul sur Luvneel pour y coller une balle entre les yeux du gros lard. ‘Fait chier putain. Mathias quitte la pièce, me laisse seul en tête à tête avec le sorcier vaudou. On a encore quelques trucs à se dire lui et moi. Si tu veux faire payer à Bambana pour ce qu’il t’as fait, tu peux nous suivre. Je sais pas qui t’es, mais on a un intérêt commun. J’ai une dette envers toi, je l’oublierai pas, mais pour le moment le seul truc que j’ai en tête c’est de buter cette pourriture.

        Y’a moyen de s’entendre, je pense. Par contre je préfère te prévenir tout de suite… J’écrase la fin de ma clope sur le bois de la commode à ma gauche. Mathias a pas pensé au cendrier, c’est con. Bambana est à moi. Personne d’autre lui règle son compte. Je peux pas me permettre de le laisser entre les mains d’un autre, Talia me le pardonnerait jamais. Je me le pardonnerai jamais. J’en ai besoin, je dois le faire moi-même. C’est le bordel dans ma tête comme jamais, je deviens dingue avec toute cette merde, j’en ai besoin pour y remettre un peu d’ordre. Je sais que je lui demande gros, à sa place je serai pas capable de laisser mon intérêt de côté pour un autre, mais je peux pas lui laisser cet enfoiré. Tous les autres s’il veut, avec plaisir, mais pas lui.
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        Luvneel. Encore un de ses patelins qu'il ne connaissait pas. Déraciné de son environnement naturel, Korrigan se dit qu'il avait décidément bien des choses à rattraper. Bien des contrée à visiter aussi. Le maître météorologue opina du chef. Il se foutait bien de qui ferait payer Bambana, tant que la dette serait bien collecter par quelqu'un qui lui vouait une haine féroce.

        - Charge toi de cet enflure, je me charge du reste ... Qu'il dit en posant son chapeau sur la petite commode près du lit.

        Quelque chose lui disait que cette relation qu'il était entrain de construire avec Peeter G. Discross, allait perdurer dans le temps. Après tout, comment ne pas s'enticher d'un gars pareil, capable de tout pour sauver ses alliés ? Capable de rentrer seul dans un manoir emplie de sbires et d'ennemis, et d'en ressortir vivant ? Assez couillu, voir même trop téméraire. Il voyait Peeter comme un animal en cage, près à tout pour regagner sa liberté.

        Il ne voulait juste pas qu'il perde son humanité dans l'affaire. Il ne voulait juste pas le voir choir du piédestal ou l'avait monté ses amis en lui parlant de lui. Le pire quand on a des attentes, c'est de le voir déçues par la réalité.

        Il n'y a pas pire douleur que la trahison d'une attente, ou bien l'inéluctable destin qui charrie nos vies, et la fait basculer dans l'horreur à chaque détour de coin de rue. Voir s'effondre un monde. Apercevoir les limites de l'utopie. Tout ça, il l'avait vécut durant l'esclavage. Et maintenant qu'il souhaitait se venger, et qu'il avait trouvé un gars sûr pour l'aider, un gars qui partageait ses idéaux brûlant de revanche, il souhaitait plus que tout passer à l'action.

        - Repose toi, quand tu te sentiras prêt, tu auras mon bras pour t'appuyer, et mes compétences pour te seconder.
        Fit-il en roulant des yeux, avant de se lever, et de se diriger vers la porte. Il posa un sachet d'herbe sur la table qui se trouvait derrière la porte.

        - Et prends tes médicaments... Ils ont un goût horrible, mais tu seras vite sur pied avec ça... Après tout, il était maître dans les plantes, il pouvait bien servir à quelque chose de temps en temps.
          On est d’accord sur le point le plus crucial selon moi, je serai celui qui éclatera la cervelle de ce sale enfoiré de Padre. Rien qu’à l’idée de lui faire sauter la cafetière, j’en ai les mains qui tremblent et les tripes remuées. C’est peut-être con à dire, mais je pense à rien d’autre en ce moment, juste le tuer. Juste ma vengeance. Je peux voir Talia, debout dans le fond de la pièce, drapée de sang et des bouts de cervelle qui dégoulinent de sa tête… ça m’obsède. J’ai besoin de cette vengeance, j’ai besoin de me libérer.
          Je ne le raterai pas cette fois, tu as ma parole. Et même si je devais louper mon coup encore une fois, j’en aurai pas fini avec lui. Cette histoire ne peut finir que de deux façons, soit il crève, soit j’y passe. Il faut que ce soit lui. Je veux le voir souffrir avant de lui tordre le cou et de mettre le feu à sa grosse carcasse.

          Merci de m’offrir ton aide, Korrigan. Dès que j’irai mieux, nous partirons pour Luvneel. Et s’il faut foutre à sac tout le royaume pour mettre la main sur Bambana, alors soit. J’ai déjà vendu mon âme au diable il y a des années, je ne fais que taper à sa porte pour la récupérer. Du reste, j’en ai à peu de choses près rien à branler, au final. Je me fous de savoir si je dois réduire la moitié de la ville en cendres pour atteindre mon but, rien à foutre non plus du nombre de victimes collatérales, tant que lui meurt.
          Korrigan quitte la pièce après m’avoir déposé de quoi me requinquer plus rapidement, des herbes médicinales. Je le remercie d’un signe de tête, il me semble avoir capté qu’il s’y connaissait en plantes et ce genre de conneries. Personnellement, la seule herbe que je connais un minimum, c’est le pavot somnifère.

          Je vais d’ailleurs me fumer une cigarette à l’opium avant de retourner pioncer pour quelques heures…

          Fin du rp
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