Retrouvaille

Me voilà de retour à Clock Work Island, enfin pas vraiment, le petit navire sur lequel je suis, navigue directement vers la mer d’aiguilles. Après un petit coup de Den Den, un point lumineux apparait et nous guide dans le dédale. Je reconnais le labyrinthe de roche affleurant la mer, mais dès qu’on pénètre dans la grotte, je ne reconnais plus rien. Tout semble fini. Je vois un canon caché par-ci, une grille métallique par-là. Puis nous arrivons au ponton, qui donne l’impression d’être un petit port à présent. L’endroit s’est bien développé. J’espère y retrouver mes amis.

Je débarque rapidement pour ne pas gêner le déchargement du navire qui apporte diverses provisions à la base. Moi, je ne suis qu’un colis de plus. Mes pieds touchent le plancher des vaches avec soulagement, quand je vois Toupy sur le point de s’en aller.

« Hé Toupy ! C’est bien toi? Comment vas-tu l’ami ? »
« Ho ! Yuki c’est toi ? »
« Oui c’est moi. Tu as l’air en forme ? »
« Ho ça oui. Je m’amuse bien à guider tous les bateaux. Puis j’ai plein d’ami maintenant. Je ne m’ennuie plus jamais. Je pense que c’est grâce à toi tout ça. Merci. »
« De rien. Est-ce que Viktor, Krishna et Bouly sont toujours ici ? »
« Oui et ils seront très content de vous voir. Je dois y aller. »

Sur ces mots, il plongea dans l’eau et disparu, me laissant un peu surpris. J’entrepris de prendre le chemin menant à la base sous-marine le sourire aux lèvres. Le jeune homme poisson avait bien grandi, mais je crois qu’il ne perdra jamais son âme d’enfant. Ça me fait vraiment chaud au cœur de revoir des visages familiers. Après tout ce qu’il m’est arrivé, je me sens en sécurité ici, calme et serein. Et aussi aimé apparemment, car beaucoup de gens sourient quand ils me croisent.

Le couloir qui était brute au début, sans doute pour tromper d’éventuels curieux devient vite pavé, éclairé et bien entretenu. Au bout de cinq minutes, je tombe sur une porte que je n’avais jamais vue. Quand je la passe, ainsi que le garde qui était derrière, je me retrouve dans la base à proprement parlé et là aussi tout semble fini.

Le garde m’indiquant que je pourrais sans doute trouver Krishna à l’infirmerie, je m’y rends en suivant ses instructions. Quand j’y arrive, il n’y a que deux patients dans la salle. Ce qui me soulage fortement, en plus aucun n’a la chevelure verte. Je vois un médecin au bras couturé de cicatrice et aux épaules larges qui s’occupe de l’un d’eux. Si ce n’est par la couleur de sa chevelure, je ne l’aurais pas reconnu.

« Krishna c’est toi ? »
L’homme se retourne et je vois que son visage porte trois balafres parallèles sur sa joue droite. Dans son regard s’allume une joie profonde. Il en lâche son stéthoscope et court vers moi.
« Yuki tu es bel et bien vivant ! Et en forme avec ça. Je suis content de te revoir mon ami. »
« Moi aussi, je suis ravis de te revoir. Viktor et Engelo vont bien ? J’ai hâte de vous raconter ce qu’il m’est arrivé. »
« Oui, ils vont bien. Ils sont occupés pour le moment. On les retrouvera pour le diner. Laisse-moi finir avec ce patient et allons boire un café. »

Je suis Krishna jusqu’à la petite cafétaria de la base, nous nous installons à une table après avoir demandé un café chacun.

« J’ai tellement de choses à te demander que je ne sais par où commencer. »
« Alors, je vais te poser des questions moi. Que je vous raconte à tous mes mésaventures en une seul fois.
Tu as pas mal de cicatrices qu’est-ce qui s’est passé, ici. »
« Ho ça c’est une histoire complexe. Tu te souviens que Krak a été assassiné par un pirate de passage ? »
« Heu, oui je crois que ça s’était passé environ quand j’étais allé au marteau. »
« La situation avait été remise sous contrôle par papy Papet et Thomas Lancewood. Cependant, les pirates de la pointe perdue avaient surtout peur de Krak. Du coup, ils sont devenus plus actif. A chaque passage d’un équipage un peu plus téméraire, il y en avait pour les suivre. J’ai aidé à repousser une attaque, mais mon adversaire était plus fort que moi. Mes bras ont pris chère cette fois-là. Pourtant Viktor, l’a assommé d’un seul coup. Enfin, quand son coup à enfin réussi à faire mouche. »

« Tu te bats volontiers toi, maintenant ? »
« Tu sais quand on t’a perdu sur Kanokuni, nous avons chacun réagit différemment. Mais le sentiment général c’était que l’on n’avait pas été assez fort pour pouvoir t’aider réellement. Pour ma part, j’avais eu l’impression d’être un poids pour toi. »
« Mais non voyons. »
« La seule chose que tu m’as demandée c’est de soigner et j’avais fait ça n’importe comment. Du coup, lorsque l’on est revenu ici, après avoir perdu tout espoir de te voir réapparaitre par magie, j’ai pris des résolutions. La base prenait forme. Tu avais recruté tout le monde : les instructeurs, les formateurs, les ingénieurs. Anna s’est une sacrée bonne femme tu sais ? »
« J’en ai eu un rapide aperçu oui. »
« Elle s’est vite ennuyée, du coup, elle a commencé à donner des courts d’art martiaux, pour transformer tous les membres de la base en soldat. Je me sentais tellement nulle et elle m’a tellement fait chier. Hahaha ! Que j’ai fini par suivre ses entraînements. »
« Cool ça ! C’est pour ça que ta carrure à changer ? Qu’est-ce qu’elle t’a appris ? »
« Oui, j’ai pris goût à bouger et mon corps a pris un peu de volume. Sinon, elle m’a appris la base. Les mouvements simples. Puis on a poussé un peu plus ce qui me convenais le mieux, le couteau et l’anatomie humaine. C’est terrifiant ce que l’on peut faire avec ces deux choses. »
« Ouah tu n’as pas chômé. »

« La cicatrice sur ta joue c’est aussi un combat ? »
« Haha ! Non, ça non ! J’ai un jour trouver un ourson des mers affamés perdu dans la mer d’aiguille. Et tu me connais ? »
« Oui, tu l’as soigné et maman ours est venue le rechercher pas contente ? »
« Haha, presque. Le sacripant était vigoureux et il ma gratifier de cela avant que je le relâche. Il était si mignon que je crois que je l’aurais gardé s’il ne m’avait pas griffé. »
« Hihi ! »

Nos cafés finis, je regarde l’heure. Dock me voit faire et regarde également l’heure.
« Ils ne devraient plus tarder à rentrer. Mais je pense que l’on a le temps de visiter la base si tu veux. »
« Oui, je veux bien. »

On visite la base, tout semble fonctionnel, pas spécialement fini, mais utilisable. En même temps à quoi s’ennuyer à enduire les murs d’une grotte, autant la laisser un maximum brut. Ça demande moins d’effort, puis c’est une base révolutionnaire. Même si au fond de moi je ne l’accepte pas, une petite voix me dit que toutes constructions de notre organisation est éphémère. Un jour, le plus tard possible, elle risque d’être repérée, attaquée, voir même détruite ou sabotée. Du coup, la base est fonctionnelle, pas confortable.

Dans la plus grande grotte, celle qui a un accès à la mer, c’est notre petite usine, comme prévu. Il y a des sous-marins en construction. Cela me fait vraiment chaud au cœur. Tout sous-marin qui sort d’ici, c’est un peu ma contribution à la cause. Bon j’exagère sûrement un peu, en me donnant trop d’importance, mais ça a peu d’importance.

Plus loin, dans une plus petite grotte connexe, une salle d’entraînement à vu le jour. Simplement, des tatamis, des râteliers d’armes d’entraînement ou non, mais aussi quelques mannequins et sac de frappes. Nous voyons une petite dizaine de personne qui s’entraîne sous la supervision d'Anna. Elle nous adresse un signe de tête et un sourire, puis retourne corriger la position d’une recrue.

Nous passons ensuite rapidement devant le laboratoire où les scientifiques du Divergence et d’autre continuent leurs recherches. Il y a les dortoirs, les cuisines et autres salles pas franchement folichonnent à visiter. Voir ce projet fou qui a pris forme et revoir tout ces visages connus, cela me fait vraiment du bien. Je me rends compte que depuis mon sauvetage par Ragnar, même si je suis souvent accompagné par des camarades, je me sens seul. Je n’étais pas d’humeur à être très social, donc je ruminais dans mon coin. Ici, même si j’ai toujours une sale tête, les gens me connaissent et viennent vers moi. Cela me fait autant de bien que les soins que j’ai reçus sur Kanokuni.

Lorsque nous retournons dans le réfectoire, il y a plus de gens, car comme l’avait dit Krishna c’est l'heure de manger. Nous nous mettons donc dans la file pour être servi. Puis, nous allons nous asseoir. Alors que j’enfournais ma première bouchée, des bruits de courses et des cris surexcité se font entendre. De la porte surgissent une fusée orange et un colosse mauve.

« YUUUKKKKKKKIIIIIIIIIIIII ! Tu es vraiment là ! Yuki tu es vivant ! »
« Hum pffff Heureux pfff de te pff voir ! »

Le temps que je me lève, Engelo me fonce dessus et me plaque au sol, tant il est enthousiaste. Viktor arrive plus calmement, nous attrape par la peau du cou et nous remet sur nos pieds, avant de nous étreindre avec force. Même Krishna se joint au câlin collectif. S’en suivent cinq bonnes minutes d’effusions en tout genre. Trop de questions, trop de joies, pas assez de réponses. Tout le monde veut tout savoir. Heureusement que nous avons tous faim. Nous nous calmons en mangeant, puis on se met à l’aise. Bouly revient avec une bouteille d’alcool.

« Je la gardais pour une grande occasion et je crois que ça en est une, non ? »
« Je confirme. »
« Moi de même. »
« Santé, les amis. »
« Santé, raconte-nous tous, maintenant qu’on est tous là. »
« D’accord, d’accord. Mais à partir d’où faut-il que je recommence. »
« Ben sur Kanokuni, quand tu t’es envolé avec notre trébuchet. Voyons ! »

« Ok, donc nous étions sur Kanokuni. On avait tous déjà subit pas mal de dégâts. Le trébuchet que l’on avait construit venait de catapulter Ragnar et ses hommes vers le palais. Chose comique, je l’ai rencontré à nouveau Ragnar. Apparemment, lui il a atterri au bon endroit. Pour ma part, le vent s’est levé et j’ai été malmené par les courant aérien. J’ai fini par m’écraser contre la paroi. La puissance du choc m’a éclaté le bras et j’ai perdu connaissance. J’ai réussi à ralentir m’a chute grâce à Mizuseisaku. Que j’ai perdu là-bas. Jusque-là mes souvenirs sont assez clairs, après ça commence à être flou. »
« Nous avons retrouver ton sabre et ton manteau coincé dans un sapin, lorsque l’on t’a recherché. »
« Je suis content de l’apprendre. Je me suis un peu senti nu sans mon arme. »

« Mais bon revenons en à mon histoire. Après m’être écrasé au sol, j’ai un vague souvenir de gouttes de pluie sur mon visage. Puis je crois que je me suis accroché à un tronc et que j’ai été charrié par un torrent sorti de nulle part. Le sort à voulu que le courant me rejette à côté d’un navire marine qui allait mettre les voiles avec les rescapés de l’attaque. Ils m’ont capturé sans savoir qui j’étais. J’ai ensuite été au QG de West Blue. Il a fallu que mon visage dégonfle pour qu’ils me reconnaissent enfin. A partir de là, ils m’ont déplacé plusieurs fois. Ils ne me disaient plus où j’allais. J’ai été torturé par des agents gouvernementaux. Toutes cette période de captivité est relativement floue. J’espère juste que dans la douleur, je ne leur ai pas donné d’informations qui nous nuiraient. »
« Ha merde Yuki tu en as bavé ! »
« Je suis sûr que tu ne leur as rien dit. »
« Tu as besoin de soins ? »

Je lève la main pour calmer leurs questions et leurs inquiétudes.
« Oui, j’en ai bavé, mais je suis sûr que vous aussi. J’ai été soigné depuis. Merci de votre sollicitude les gars. Ensuite, ils m’ont plus ou moins oublié. J’étais pratiquement à l’isolement, mais j’étais nourri suffisamment. Viens ensuite la purge et ses nombreux convois de criminels condamnés à mort. Par un heureux hasard, je me suis retrouvé sur le même navire que Cendre. J’ai été sauvé par Ragnar. Nous avons recruté Dallas Clint. Bien aidé également par la toute fraîche traîtresse Eleanor Bonny et Mountbatten. »

« Wouah, tu as croisé du beau monde. »
« Et ça ne fait que commencer. De là, profitant du fait que Dallas ait encore son accréditation, nous avons attaquer le QG de East Blue. Je vous avoue qu’on a eu de la chance de s’en tirer, même si on n’a pas su récolter autant d’informations que ce que j’aurais aimé. »

« De là, je suis reparti prêter main forte sur l’attaque d’un nouveau convoi. Toujours avec Ragnar et Dallas, nous y avons délivré Othar. Cette fois-ci bien aidé par Red, Jeska, Judas et Aoi. Bon on c’est peut-être tous un peu taper dessus. Mais la marine a pris chère et on a sauvé Othar. C’était un vrai bordel avec le magma de d’Aoi. »
« Et quoi tu as croisé une des cinq étoiles après ? »

« Haha, ne rigole pas presque. Ensuite, je suis retourné me soigner sur Kanokuni. J’ai pris le temps de souffler un peu et de me refaire une santé physique et surtout mentale. Si vous saviez comme ça me fait du bien de vous revoir tous en pleine forme. Je n’ai pas eu le temps de m’éterniser de trop, car Ragnar est venu me chercher pour mener une mission sur le Don Saint, avec une autre révolutionnaire du nom de Roger Canaille. On a fait pas mal de grabuge, je suppose que ce passage vous est arrivé aux oreilles ? »
« Oui, mais les rumeurs ne précisaient pas vraiment l’identité des cinglés qui avait attaqué le fief de dragons Céleste. »
« Et après te voici, c’est ça ? »

« Heu non, pas tout à fait. J’ai encore participé à l’attaque d’un convoi. Celui-là était dantesque, entre les moyens mis en œuvre par la marine et l’arrivée des Food Chain, les dissidents géants. Heureusement, Canaille, Ragnar, Kardelya et les prisonniers fraîchement délivrés nous ont aidé. Puis, je crois qu’une sorte d’alliance est en train de se faire entre Red, Jeska et Ragnar, car ils nous ont encore aidé. Même sauvé les miches à un moment ou l’autre. »

« Finalement, alors que je revenais ici, une mission d’infiltration pour le compte de Cendre m’a été confié, ainsi qu’à Kardelya. On a dû se procurer un prototype d’escargophone sur Juicy Berry. Je ne sais pas à quoi il va servir, mais ce fut encore du boulot. Une fois qu’on a quitté l’ile avec succès, j’ai changé de navire pour arriver ici avec du ravitaillement. Et finalement me voilà. »

Notre conversation nous emmena jusque tard dans la nuit, discutant de détails plus ou moins intéressant de chacune de mes aventures. Avec tout cela, je n’eus pas le temps de demander ce qu’eux avaient fait durant plus d’un an. Du coup lorsque je les retrouvai le lendemain matin après une nuit un peu courte je leur demandai ce qu’il avait fait de remarquable.

« Qu’est-ce que vous avez fait de beau pendant ce temps-là, vous ? »
« Ben on t’a cherché un moment sur Kanokuni. Puis quand on a eu perdu tout espoir, nous sommes rentrés ici pour finir ton œuvre, à titre posthume. »
« Glauque, les gars. »
« Oui, mais on n’était pas bien après cette bataille. Nous pensions qu’on t’avait perdu à tout jamais. Personne ne t’avait vu. Tu avais disparu, purement et simplement. On a tous fait notre deuil à notre façon. Bouly est devenu encore plus casse-cou qu’avant, se jetant sans réfléchir dans tout les bagarres de l’ile. »
« Hé, c’est pas vrai. Je repoussais les pirates ! »
« Au prix de notre navire. »
« Quoi? »
« Vas-y explique ton histoire Bouly. »

« Heu, ben ça s’est passé l’année passée. C’est peut-être un peu vrai que j’avais besoin d’action. Je traînais donc régulièrement sur Clock Work à la surface, dans les bars les moins bien fréquenté. Je me suis peut-être aussi fait quelques œils au beurre noir. »
« Ça n’explique pas comment tu as détruit le Divergence. »
« Oui, oui j’y viens. Je ne l’ai pas vraiment détruit. Disons plutôt qu’il a subit trop de dégâts pour être réparable. »
« Ça change tout, c’est vrai. »
« Et puis, la moitié des dégâts dataient d’avant. »
« Tu me laisse raconter, oui ou merde. »
« Vas-y, je t’en prie. »

« Un jour l’équipage de pirates Fantine et les garçons sont arrivé sur l’ile. Et comme à chaque fois qu’un équipage plus ambitieux que les autres passent, cela réveille ceux qui stationnent sur la pointe des perdus. Faut dire que la présence de Shoti Shota et le passage de bâtiment de la marine n’aidèrent pas. Alors que je revenais avec de la cargaison pour la base, j’ai croisé la route d’un navire pirate qui n’a pas manquer de nous attaquer. Il s’en est suivi une bataille navale. Chacun de mes tirs ont fait mouche. Quand leur mât et le poste de pilotage ont été endommager, ils ont fui. Cependant, personne n’était capable de repousser les boulets comme tu le faisais. Le Divergence a donc pris quelques dégâts.

Les dégâts ont été réparé, comme ils pouvaient. Ça tenait bien, grâce à l’aide d’un ingénieur naval de la base. Cependant, Joe Buitag, le type responsable de la mort de Krak est revenu sur l’ile avec un certain Kiril Jeliev. Là, ça a vraiment été la guerre où presque sur l’ile. Du coup, nous avons pris le Divergence pour aller prêter main forte. C’est deux gars n’étaient vraiment pas de notre calibre. Ils ont endommagé notre navire à main nue. Lame d’air et poing d’air ont fait des trous partout. Nous avons eu de la chance d’arriver à rejoindre le port dans la grotte avant qu’on ne s’ombre. Là on s’est démerder pour le maintenir à flot. Pendant ce temps-là, les deux cocos nous ont piqué un autre navire. Viktor et l’ingénieur naval était formel, le squelette du Divergence avait pris trop cher. Il était impossible de le réparer.

Voilà l’histoire. »

« Ha ben merde, il n’y a pas eu de perte humaine ? »
« Non, on a toujours réussi à les sauver même les plus mal en point. Comme le disais Viktor, on a chacun vécu ta disparition de manière différente. Moi, je me suis replié sur moi-même en broyant du noir, jusqu’à ce que Anna vienne me botter les fesses. Puis, comme je te l’ai déjà raconté je me suis focalisé sur la médecine humaine et les entraînements d’Anna. Viktor, lui, il a noyer son chagrin dans le travail. »
« Je ne l’aurais pas dit comme ça, mais oui. J’ai rejoint l’équipe d’ingénieur et j’ai travaillé d’arrachepied pour mettre en place notre petite usine à sous-marin. C’est l’une des premières parties qui a été fonctionnel. Je crois même que le premier submersible a été fini avant la base au complet.

Lorsque le Divergence est revenu en trop mauvais état pour être réparé, j’ai eu une idée. Si on ne pouvait pas le réparer, on pouvait le transformer. J’ai donc mis toute mon énergie à la création du Divergence V3.0. Avec l’aide des autres, j’ai conçu un sous-marin dans lequel on pourrait transposer notre équipement.

Nous avons donc récupéré tout ce qui pouvait être récupérer, aussi bien dans les prototypes que dans les pièces de bois. A tout ça, on a rajouté des écoutilles, des hublots, des hélices et autres équipements plus ou moins standard. Je me suis permis de piocher dans notre trésor. 81M de berries ont été investis dans la création du Divergence V3.0. »

« Il me semblait bien que tu avais dit V3.0. Pourquoi est-ce que ce n’est pas la V2 ? »
« Parce que j’avais déjà des plans pour la V2 du navire. Engelo voulait une baliste, toi tu voulais une forge. Je savais qu’il faudrait le réparer et j’avais prévu de le modifier. »
« On peut aller le voir ? »
« Bien sûr. »


« Voici la bête ! Il fonctionne avec seulement dix membres d’équipage et peut emporter soit dix personnes en plus, soit du fret. »
« Niveau armement, baliste géant pour Bouly, lances harpons latéraux et fronteaux. »
« Cool ! »
« Propulsion avec une hélice, vitesse max dix nœud quand on sort la voile en plus. »
« Il y a un tapis roulant pour que Bok se défoule. »
« Qui est reliée à la machinerie, soit pour stocker de l’énergie, soit pour nous propulser directement. »
« Il est vraiment génial. J’ai hâte de l’utiliser. »

C’est ainsi que Yuki retrouva ces amis, son navire, qui était devenu un submersible et apparemment, même leur mascotte était toujours là. Dans quelques jours le temps de se préparer et de se retrouver, ils reprendraient la mer pour de nouvelle aventure.