La révolution et les mères foreuse (M'an Drill)

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- Je cherche à former ! Vous me pensiez mort ? Eh bien vous aviez tord !
Mais maintenant, il va falloir gagner en force, et pour ça rien de mieux qu'une formation avec moi dans un milieu hostile.
Vous allez pas rigoler je vous préviens tout de suite, mais quand j'en aurais finis avec vous, vous serez de vrais machines de guerre.
Vous voulez connaître notre destination ? Ah ! Suivez moi et vous la connaitrez !


Voilà le message que nous avons reçu de la part d’Othar. Le bonhomme que j’avais aidé à libérer était un sacré combattant. Le rencontrer semblait être une bonne idée pour progresser. Quand j’en discutai avec Krishna, Viktor et Bouly, ils furent presque plus enthousiastes que moi. Cela répondait parfaitement au sentiment d’impuissance qu’ils avaient ressenti lors de la bataille de Kanokuni qui a mené à ma disparition. Cette épreuve avait encré en eux la volonté d’être plus utiles aux combats en étant plus fort. Nous restions malgré tout de la branche développement. Mais c’est vrai qu’avec la chasse aux sorcières que le gouvernement mondial nous offre, tout le monde doit pouvoir se défendre.

Je tentai de contacter Othar pour avoir plus d’information, mais je fus redirigé vers une secrétaire qui me donna le lieu et l’heure du rendez-vous. Ben oui, parce que Othar, il est bien gentil, mais pour pouvoir le suivre, il faut savoir où il est.

A bord de notre sous-marin, nous fîmes donc route vers le lieu de rendez-vous, une petite ile de Grand Line. Nous y laissâmes le Divergence V3.0 sous la bonne garde des cinq autres matelots du submersible et montèrent sur le navire d’Othar pour le suivre dieu sait où.

Je sentais bien que mes camarades étaient excités, autant par le fait de rencontrer Othar que par l’idée d’apprendre de lui. Pour ma part, j’étais un peu moins enthousiaste. J’avais vu l’homme en action et on peut dire sans soucis que c’est un bon bourrin. Je me demandais à quelle sauce il allait nous manger. Je me demandais aussi combien de personne avait été assez folle pour vouloir la formation Othar expresse.

Arrivé en vue de l’ile, il s’adressa à nous.
- Bon la bleusaille, ou plutôt grisaille ! Préparez votre armement et une gourde. Je me charge du reste.

Une fois que la trentaine de participants furent monté sur les barques nous menant à terre, il finit par nous dire en quoi consisterait l’entraînement.
- Je vous amène sur une ile connue pour sa dangerosité. Vous y trouverez de l’eau, de la nourriture et un abri pour dormir. Cependant, les locaux ne sont pas très accueillants. Hum hum hum ! Survivez ici une semaine et vous serez plus fort. Pour les mauviettes, voici quelques Den den mushi, si vous voulez échouer et que je vienne vous sauvez les fesses.


La révolution et les mères foreuse (M'an Drill) 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2La révolution et les mères foreuse (M'an Drill) Kuroko.no.Basuke.600.1903798 La révolution et les mères foreuse (M'an Drill) Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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  • https://www.onepiece-requiem.net/t2519-bakasaru-yukikurai-presentation-terminee
Nous arrivâmes bien vite sur l’ile qui dégageait réellement une aura d’hostilité. Comme bien souvent, maintenant, je me servis de mon Haki pour acquérir une idée plus précise de ce que l’on allait rencontrer. Aussi loin qu’il pouvait porter, je ne ressentis pas la présence d’être humain. Il y avait des auras puissantes. Voir même très puissantes, mais elles semblaient bestiales et surtout dangereuse.

Voyant mon air absent, mes amis comprirent que je sondais l’ile et avant que je puisse ouvrir la bouche, Engelo m’engueula.

« Qu’est-ce qu’on avait dit. Cela ne sert à rien de venir s’entrainer sous le commandement d’Othar si tu nous materne. On doit apprendre à nous débrouiller par nous-même, sans toujours se reposer sur toi. »
« Mais, je viens de voir que… »
« Il n’y a pas de j’ai vu qui tienne. Si on ne peut pas sortir seul, on sera toujours des poids pour toi. Puis Othar ne nous exposerait jamais à un danger trop grand. »
« Je sais qu’il peut-être agaçant, mais pour le coup Bouly a raison. »
« Ok, ok ! Je me range à votre opinion. Si jamais vous avez besoin de moi je serai là. »

Ils pensent qu’Othar a le sens de la demi-mesure. Je pensais bien que non, mais Haki m’a confirmé que non. Tant pis pour eux, ils veulent jouer aux grands, soit qu’ils fassent donc à leur mode. Cette rebuffade de la part de mes camarades m’avait plus touché que ce que je ne pensais. C’est donc boudeur, que j’observai la suite.

Une fois à terre, les gens se divisèrent en différente catégorie. Je vis d’abord les têtes brulées partir tout simplement tout droit. Je vis ensuite les septiques qui essaient d’obtenir plus d’informations d’Othar ou des hommes qui manœuvraient les barques. Ils firent choux blancs et semblèrent dépité quand ils virent qu’Othar retournait réellement sur le navire. Il y avait également ceux qui étaient venu à plusieurs et qui discutaient ardemment de la suite. Comme mes copains, qui me tenaient à l’écart.

« Que pensez-vous qu’il y ai sur l’ile ? »
« A mon avis pas grand-chose de dangereux. Il faudra juste trouver de quoi se nourrir pendant une semaine. »
« Oui, mais alors pourquoi nous a-t-il dit de nous armer ? »
« Pour que l’on s’entraine, pardi. »
« Mais sur qui, avec qui ? »

Ho, ça mes cocos vous risquez de vous en rendre compte rapidement. Il y avait aussi ceux qui ne voulaient pas avancez seul et qui cherchaient des alliés. Puis, il y avait ceux comme moi qui boudaient. A la réflexion, je dois être le seul dans cet état d’esprit. En plus, ce n’est pas un état d’esprit propice à la survie en milieu hostile. Ho et puis zut, je boude si je veux. Je vais les suivre en boudant, les bras bien croisés sur ma poitrine, qu’ils comprennent que je boude.


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"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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-WOOOOH WOOOOH WOOOH ON S’ARRÊTE TOUT DE SUITE LA, C’EST QUOI CETTE PUTAIN D’ARNAQUE ? Bordel tu m’étonnes que les révos aient une réputation d’être des manches incapables de savoir se servir de leurs bites si vos gros évènements sont aussi nul à chier. Bah ouais quoi, vous pouvez pas faire signer les gens pour un entraînement chapeautée par un As, la crème de l’armée de Freeman, et vous barrer comme un gros fils de pute en nous lâchant comme des pékins sur une île à la con ! C’est plus un entraînement du coup, c’est juste une putain d’épreuve. Et ça on en…
-LA PETITE PUPUCE ELLE A DES QUESTIONS C’EST CA ?

Othar.

Il venait de gueuler tellement fort qu’Oboro fut littéralement balayée par son souffle. Frappée de plein fouet par la déflagration, elle s’écrasa sept mètres en arrière, emportée avec une nuée de terre, de sable et de la végétation. Pas juste elle, plus des deux tiers des personnes réunies ici-bas subirent le fracas du souffle du guerrier. Et les rares à ne pas avoir flanché d’une quelconque manière se comptaient sur les doigts d’une main passée entre les crocs d’un tigre.

Les initiés suspectèrent un haki royal, mais ça n’était même ça. C’était juste ses cordes vocales, une aura de puissance, des pulsions férales qui pulsaient dans ses veines et… le fait que cet homme était un pur monstre, tout simplement. Ses veines gonflées de rage lui donnaient un air encore plus fou et sanguinaire qu’à l’accoutumée, ses muscles prodigieux semblaient encore plus gonflés qu’il y a un instant.

Mais ça, Oboro n’était même plus en mesure de le percevoir.

Il lui fallut vingt secondes pour reprendre ses esprits. Vingt de plus pour parvenir à entrouvrir ses paupières : l’impact et la pression relâchés par Othar l’avaient giflé comme un boulet de canon, sa chute avait été terriblement douloureuse. Elle avait de la terre dans la bouche, des larmes aux yeux, et la terrible sensation de s’être fait pulvériser les dents – ses incisives en particulier fourmillaient de picots lacérant de douleur. Elle ne pouvait même pas penser, elle était terrasée.

Lentement, elle tendit la main pour se palper les joues. Et la retira aussi vivement que si elle venait de se brûler le visage. Elle frissonna violemment en écho à ce qu’elle venait de voir : la couleur de sa peau là où elle avait été exposée au coup de fouet lui faisait encore plus peur que quoi que ce soit d’autre.

Trois personnes étaient penchées sur elle, trop floues pour ses sens atrophiés par la douleur. Elle peina à faire autre chose que de chasser leurs mains approchantes, mais on ne pouvait pas dire que c’était par la force qu’elle les avait repoussés. Hors de question que qui que ce soit la touche. Et parmi elles, Othar, qu’elle discerna vaguement en discernant sa carrure.

La Kanokunienne rampa en arrière en balançant de grands coups de pieds maladroits dans sa direction. Sans crier ou faire le moindre bruit, ses poumons étant encore bien trop secoués par sa chute pour se permettre ce genre de fantaisies.

Il n’insista pas auprès d’elle. Au lieu de cela, il retourna vers les barques comme il avait initialement prévu de le faire, mais s’arrêta à mi-chemin pour interroger l’assemblée avec son intensité habituelle :

-Alors, est-ce que quelqu’un d’autre a envie de me dire qu’il est pas content ou bien vous partez tous pour ça ?

Personne ne répondit. Evidemment : personne n’allait répondre avec l’exemple qu’il venait d’établir. Mais ça, Othar mit une bonne vingtaines de secondes à observer le silence et les traits de la majorité des trente révolutionnaires qui lui faisaient face.

-Euh, non mais vraiment je veux dire, demanda-t-il en ayant soudainement l’air moins à l’aise que jusque-là. Si vous avez des remarques ou des demandes spéciales, ça m’intéresserait de les entendre. C’est vrai que je connais pas le niveau de qui que ce soit ici, et que vous pourriez plus facilement vous démerder si je vous mets le pied à l’étrier plutôt que si je vous laisse vous démerder tous seuls comme des grands. Vous êtes peut-être pas des grands après tout, et c’est mon job de vous transformer en bons gaillards.

Parce que bon, Othar était – indéniablement – une grosse brute. Contrairement au stéréotype, il savait parfaitement utiliser son cerveau, mais ne le faisait que quand l’adversité tapait plus fort que lui, ce qui n’arrivait pas souvent. Alors, sa ruse et son ingéniosité restaient placidement logées dans leur fauteuil, à laisser la fureur et l’impétuosité du barbare prendre les commandes neuf fois sur dix.

Une façon de procéder qui n’avait pas vraiment changé depuis que l’as avait pris un peu de distance vis-à-vis du terrain pour se consacrer à la formation de la nouvelle élite que les révolutionnaires souhaitaient mettre en place.

Il avait spontanément signé pour, mais débutait encore dans l’enseignement malgré son expérience sur Jaya et partait de très loin quand il s’agissait d’entretenir des relations saines et constructives avec quiconque se frottait à son enseignement. Dans la majorité des cas pourtant, les mêmes élèves qui le redoutaient et le détestaient, voire le haissaient au départ, finissaient par véritablement l’apprécier au terme de leur formation. Et pour ceux qui étaient déployés sur le terrain en sa compagnie, eux constataient qu’Othar s’attachait vraiment à ses apprentis. Au point de pouvoir donner sa vie pour eux, même s’il avait toujours eu le cuir trop épais pour en arriver à là.

Ce qui ne l’empêchait pas de leur donner des coups de pieds dans l’arrière train cinq minutes plus tôt pour qu’ils se bougent au même rythme que lui. Mais ça aussi faisait partie de sa façon toute particulière et maladroite de démontrer sa bienveillance.

-Du coup, reprit-il, tous ceux qui ont l’impression qu’ils vont juste avoir des occasions supplémentaires de se faire trucider juste pour faire les fiers devant moi, je suis à votre écoute. Je crois que la miss pupuce en fera partie, mais je vais attendre qu’elle se remette un peu pour voir ça. D’autres ?
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J’étais toujours là en train de bouder comme un con quand un ouragan sonore vint me souffler dans les oreilles. Tout mon corps tremblait et pourtant j’en avais déjà vu des choses. Un moment je cherchai des yeux les gens avec la bave aux lèvres et complètement dans les vapes. J’avais eu l’occasion de voir ce phénomène à quelque reprise, des œuvres de Ragnar ou Red, je crois. Je vis des gens sonnés, mais pas de bave, ce n’était pas ça. Instinctivement, je m’avançais vers Othar, il n’y avait que lui pour faire ça. Enfin je l’espérais fortement, sinon il y allait avoir des morts. Vraiment. Bizarrement la plupart des gens reculaient plutôt, eux.

Quand j’eus un visuel sur Othar, je fus décontenancé. Il avait presque l’air penaud, demandant si les gens avaient des suggestions à faire. Je ne pensais pas que quelqu’un allait oser lui répondre après ça. Je n’avais pas vraiment de suggestions. Ça me semblait correcte comme plan, survie en milieu hostile sans connaître la situation géopolitique de l’ile. C’était un apprentissage à la dure, mais beaucoup de mission pour la révolution sont comme cela. On a quand même souvent des gens infiltrés pour donner les premiers renseignements. Mais les premiers eux, ils devaient se débrouiller eux même.

En même temps que mes pensées cheminaient, mon regard se posa tout autour de moi. J'étais le seul debout voilà... Mais qu'est ce que je raconte. Je tentai de juger les gens qui participaient à l’entrainement d’Othar. Le groupe semblait vraiment hétéroclite.

« Heu… Othar, tu as demandé un avis, je te propose le mien. Je pense que certains ici viennent directement des Blues. Alors peut-être qu’un briefing qui permettrait à ceux qui le veulent d’avoir plus d’information sur l’ile. Définir les dangers clairement, le but de la mission peut-être ? Enfin perso, je suis là parce que mes amis voulaient s’entraîner pour devenir plus fort. Hihi !
Enfin, c’est toi le chef. »


Je ne sais pas trop pourquoi, mais je m’approchai d’une jeune fille au long cheveux noires. Je lui tendis la main pour l’aider à se remettre d’aplomb. Elle tremblait encore un peu et Othar la fixait. C’était sans doute pour cela, que j’étais aller vers elle.

« Ça va aller ! C’est un bon gars en vrai. Moi c’est Yukikurai, si jamais. »
« Ho la phrase de baratineur. Notre Yuki, il drague maintenant ? Huhu ! »
« Putain, tu es vraiment con Bouly ! Tout le monde n’a pas eu la chance de survir à de grosses batailles. Et je te rappels qu’après la dernière tu es resté en PLS en bon moment. Peut-être qu’apprendre à travailler avec des inconnus nous permettra d’éviter ce genre de sentiments à l’avenir. »

Je rougis jusqu’aux oreilles, je me sentais vraiment con la main tendue. Bouly avait vraiment l’art de me mettre mal à l’aise. Cependant, Viktor lui avait bien couper le sifflet. Othar reprit la parole, ce qui sauva ma dignité.

« Ouais, c’est ce que je disais. Il y a des gens ici qui ont juste besoin d’entraînement et d’adversité. D’autre qui ont besoin d’un peu plus d’encadrement. Alors je redemande qui a besoin de quoi ? »


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