Le soleil était haut dans le ciel, écrasant de sa chaleur les embruns habituellement glacés de North. Il ne faisait pas chaud, température extérieure d'environ 15 degrés Celsius. Le ciel était bleu, les oiseaux gazouillaient, et il n'avait aucune raison de ne pas dormir à cette heure matinale... Si ce n'est qu'il se trouvait dans une salle de formation, avachis sur la table en bois rugueuse de l'académie de l'Elite. Et qu'en face de lui, il y'avait son instructeur en chef, celui qui chapotait son apprentissage du métier. Qui perdait patience. Qui écrasa son gros poing velu sur la table, juste à coté du tympan droit de Blue. Apprentis marine d'élite, dix huit ans tout juste. Le plus endormis de sa génération, le plus flegmatique de tout ses petites têtes blondes de bleubite, mais aussi le mec du milieu, celui qui filoute toujours pour ne pas être exposé. Conscient qu'être le clou qui dépasse, fait de vous une cible parfaite pour la tête du marteau.
- Bordel de merde le bleu, tu peux me répéter ce que je viens de dire ?!
- Aujourd'hui est spéciale dans notre formation, ce sera notre dernier module de mise en situation réelle de combat, et pour l'occasion, le contre amiral Levy sera là pour nous guider... Soyez en reconnaissant !! ... Dit-il avec l'air boudeur de celui qui écoute toujours son sergent... Il devrait le savoir. Vraiment, ce Levy mettait la pression sur les épaules de l'instructeur, cela ne devait pas être n'importe qui ! Il avait naturellement déjà entendu parler de lui, mais ne savait vraiment pas à quoi il ressemblait.
Aussi, il s'imagina un homme à la carrure de géant, aux poing d'acier et au regard perçants. Le genre d'homme aussi habile au combat, qu'en stratégie, une tête avec un corps de colosse. Une pointure taillée comme une armoire à glace... Trois coups frappèrent à la porte. Le Sergent déglutit en rétablissant l'ordre dans la classe, après la pagaille qu'avait mit le jeune soldat Regalia. Tout le monde ne discutait plus que de son exploit, et même plus du programme de la journée, et ça le mettait mal à l'aise. Il fit donc se lever tout le monde tandis qu'il ouvrait la porte.
Salut règlementaire pour tout le monde. En rouvrant les yeux, Blue vit un tout petit être, à l'air frêle et maladif. Le genre de poussin qu'il aurait pu soulever à la récréation, durant ses jeunes années. Gabarit de pimprenelle, mais peut être qu'il possédait une force insoupçonnée ? Une technique démoniaque ? Des pouvoirs quasi divins ? Lex ne jugeait jamais un livre à sa couverture, contrairement à de nombreux camarades qui repartirent en conjectures les uns avec les autres, sans tenir compte du Contre Amiral. Un erreur que Lex ne faisait pas, ayant compris à qu'il avait à faire, dès le premier regard jeté dans sa direction, et qui rencontra le siens. Froid. Placide. Levy était plus un instrument de guerre, une machine à arrestation, qu'un homme.
C'était son avis.
- Oy, Sergent ... Fit l'un des cancres de la classe, à deux doigts de l'expulsion. Lui ne semblait pas avoir le lourd poids d'un nom à porter, et d'une famille aux nombreux talents placés sous la tutelle du GM. C'est vraiment lui, votre "maître d'arme" ? Même moi j'pourrais le battre, et sans forcer ! Et voilà que ça commençait bien, se dit Lex.
Qu'allait faire le contre amiral ? Céder devant la provocation et battre le fer pendant qu'il était encore chaud ? Ou bien rester impassible comme il l'était depuis son entrée sur scène ? Lex se fit discret, et attendit de voir ce qui allait se passer. Un combat ? Des chips.
Personne n'a pensé à ramener des chips ?
Le maître d'arme [PV ETHAN]
Une sanction. Une punition. Comme celles infligées aux petits écoliers. Mais Levi s’estimait plutôt chanceux de n’avoir que cette “tâche” à réaliser pour se faire pardonner. En effet, depuis son assaut solitaire et suicidaire sur Tetsu Island, l’Amirale en cheffe promit de le sanctionner, ne serait-ce que pour préserver son image de maîtresse des lieux. En plus de deux missions successives de grandes envergures, elle lui confia la corvée de présentation et d’instruction officielle au QG du BAN, sur North Blue. Avec l'entrain d’un prisonnier, le Contre-Amiral ordonna la préparation de son escale et s’en alla.***
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le QG du BAN, bien que sur North Blue, possédait un microclimat tropical, rendant le séjour un peu plus agréable. Ici, pas de fortification, pas de canon ou de tours. Seulement des hommes entraînés pour défendre leur île. Évidemment, l’arrivée ne fut pas une surprise et, contrairement à n’importe quelle base, celle-ci ne déroula pas le tapis rouge. Ethan ne faisait pas partie de l’élite et le commandant d’élite Kaiser lui fit bien comprendre. Cela ne dérangea pas le moindre du monde l’officier de la régulière. Il se fichait pas mal des deux camps, puis obéissait uniquement aux ordres de Kenora, appuyés par ceux du Major. Le commandant ne put lui empêcher l’accès aux infrastructures du BAN.
« Tiens, Monsieur le commandant aux diverses rumeurs, peux-tu me ramener au cours de défense ? », demanda courtoisement Ethan sans cacher son sourire mesquin. Kaiser s’empourpra légèrement et tenta rapidement de calmer ses nerfs. Il ordonna à un soldat de m’accompagner au lieu désiré. Ethan ne perdit guère de temps avec ces enfantillages. Nuire à un envoyé direct des plus grandes autorités était considéré comme un crime. Même sans cette protection, le nabot se serait volontiers défoulé sur cet être frustré par son existence devenue ennuyeuse. Autrefois, le commandant parcourut les mers et traqua les plus grands criminels des mers. Un peu comme Ethan maintenant.
Aussitôt devant la porte de la salle derrière laquelle se trouvait des petits soldats en devenir, il s’empressa de l’ouvrir pour en finir au plus vite. Premier réflexe, analyser les regards et attitudes de chaque personne présente. Déformation professionnelle. Il sentit la peur chez certain, l’incompréhension chez d’autres, mais surtout l’excès de confiance chez une poignée d’apprentis. D'ailleurs, l’un d’entre eux eut le courage, ou bien la bêtise, de dire tout haut ce qu’il pensait du Contre-Amiral, physiquement du moins. Le commodore Mattlefield, sans doute pour la première fois, n’eut aucune envie de restreindre l’aura meurtrière qui se déploya de son ami.
Ethan disparut du champ de vision de chacun. Étonnamment, seul le sergent parut rassuré par cette disparition. La peur pénétra l’ensemble des soldats en formation qui se doutaient de la présence évidente du Contre-Amiral. Le gros malin pensa le voir apparaître derrière lui et se retourna. Or, Levi réapparut devant lui, tandis que son regard se porta à l’arrière. Lorsqu’il se retourna, il fut projeté contre le mur, au fond de la classe, d’une simple pichenette sur le front. Après le vacarme provoqué par le poids lourd plaqué contre le mur, le calme revint.
« Contre-Amiral Levi Ragglefield, enchanté, fit-il en guise d’introduction d’une voix tout à fait calme. Ne me testez pas, cette corvée m’insupporte déjà suffisamment. Ainsi, je vous prierai de ne la rendre plus désagréable qu’elle ne l’est déjà. » Puis il se tourna vers le maître de classe : « Sergent, pardonnez-moi pour ce léger contretemps. Si vous le souhaitez, bien que je ne trouve pas cela nécessaire, j’écrirai un rapport que vous pourrez ensuite signer. » Le sergent en question se mit à rougir et pria le contre-amiral de ne point s’embêter avec de telles formalités. Son élève avait bien mérité son sort.
« Sergent, par quoi commençons-nous ? » Par respect et par sympathie, Ethan décida de laisser le maître des lieux guider la leçon. Le contre-amiral ne serait qu’un appui. D’autres officiers, pour se faire mousser ou montrer leur supériorité auraient pris le contrôle de la leçon, mais Ethan n’avait rien à prouver et désirait que son passage eût été bénéfique pour tout le monde. Le sergent éprouva un plus grand respect à son égard.
Pour une leçon, elle s'avéra musclée. Un brin étonné de "l'entrain" qu'avait eu un contre amiral à rabattre le caquet d'un simple candidat à la marine d'élite, mais pas déçu du spectacle -a peine l'avait il vu bouger ou s'il l'avait vu c'était du coin de l'oeil, Lex pianotait sur la table du bureau, l'air tout excité d'avoir un sacré gaillard comme enseignant. Cette leçon commençait donc très bien selon l'instructeur, ayant pour vocation de remonter le moral des troupes, et de les remotiver pour le prochain examen final, qui les mettrait dans le grand bain directement, avec une mise en situation réelle, dans un environnement réellement dangereux. Et de tirer également lesquels étaient les moins capable de réussir le test aussi, étant de notoriété publique que le contre amiral Levy possédât l'haki de l'observation, et ayant l'œil aiguisé pour repérer les potentiels, comme les failles de l'ennemi. On lui faisait confiance pour surtout repérer les éléments perturbateurs, ou séditieux. Les futurs Tojis, en somme, qui trahiraient et feraient plus de mal que de bien à la marine mondiale.
C'est donc surpris que l'instructeur prit l'honneur qui lui était fait de débuter la leçon par ses propres idées, et exercices. Il bredouilla, un brin pataud, quelques mots incompréhensibles avant de se racler la gorge, et de reprendre les bonnes vieilles habitudes :
- ALLEZ TAS DE MOLUSQUES, ON SE DEPECHE, VOUS AVEZ ENTENDU ?!!! C'EST MOI QUI COMMENCE TAS DE MACAQUES ECERVELES ! ALORS ON SE MET EN RANG, ON SORT AU PAS DE COURSE DIRECTON LE CHAMP DE MINES ! Le champ de mines, c'est l'arène ou s'affronte en duel les apprentis du BAN, on l'appelle ainsi pour une obscure raison ... Paraît qu'un mec a déjà posé des mines anti-personelle d'entraînement sur le terrain pour être sur de gagner, d'autre disent que parce que c'est sur ce terrain, que se creuse l'écart entre les talentueux, et les médiocres. Bref, un tas d'histoires auquel ne croit pas forcément Lex, mais dont il respecte les traditions, il aime beaucoup cette oralité chez les marines, cette façon de tout vulgariser, de tout mettre à plat. Inconsciemment, il commençait déjà à faire sa place parmi eux. A s'accepter lui même d'abords comme une unité remarquable, puis ensuite à faire des autres la même chose.
Se polir pour mieux venir couper dans le vif, et savoir comment faire des autres, la moitié de ce que l'on est, quoi de mieux comme transmission du savoir et de la force ? Et le but de l'homme n'est-il pas d'apprendre à d'autre comment faire comme lui ? Depuis la plus petite cellule de l'être humain, jusqu'au plus grand des hommes, il semblait à Lex que l'histoire tendait à lui apprendre cette leçon.
Qui disait champ de mine, disait combat singulier. Et Lex ne voulait surtout pas briller, surtout pas se faire repérer. Il souhaitait pour le moment, simplement vivre une vie confortable sans soucis, ni sans guerre. Il voulait la paix.
Mais qui la souhaite, affûte ses armes en anticipant les révoltes à venir. Le peuple étant ce qu'il est, il est difficile de le contenter ... Même avec du pain et des jeux. Et l'EMM n'était pas le genre d'institution qui caressait dans le sens du poil ses concitoyens, n'en déplaise aux étoiles, et se créait lui même ses propres Némésis. Ses plus grands ennemis étaient nés de leur erreur du passé, de leur propre failles. Et lui, ne défendait le sacerdoce familial que par automatisme presque, par habitude. On l'avait gavé de propagande, sa casquette de caporal était limite son doudou étant enfant. Pas étonnant qu'il se retrouve sur les bancs du BAN ce jours là.
La salle était deux hémicycles, un genre d'amphithéâtre mais plus complet. Des gradins permettaient aux spectateurs de ne pas en perdre une miette, surplombants un cercle de sable aussi grand qu'un stade de sport classique.
- ALLEZ ON COMMENCE PAS CINQUANTE TOUR DE PISTE, ET QUE SA SAUTE ! fit le sergent, tandis que Lex se demandait encore à quelle sauce ils allaient être mangés, avec le contre amiral Levy, et qu'il commença à courir sans entrain, à petite foulée.
En écoutant les paroles grossières et en observant son air fier et supérieur, le Contre-Amiral regretta presque de ne pas avoir pris la direction de la formation. “Misère, songea-t-il, dans quelles conditions sont formés ces soldats de l’élite. Pas étonnant qu’ils soient stupides dans l’ensemble.” Quelle tristesse de devoir beugler des absurdités et gesticuler comme un ahuri pour se faire respecter. “Dans ma promo, pensa une nouvelle fois l’officier, nous aurions été plus d’un à bondir sur l’instructeur pour lui faire la peau.” L’action aurait naturellement été sanctionnée, mais comme aujourd’hui, Ethan s’en moquait éperdument et les assumait sans conteste. Parmi ses anciens camarades, des têtes brûlées, beaucoup ont quitté les camps de la marine pour monter leurs affaires, d’autres ont pris des voies bien moins encourageantes... une sale génération.
Levi suivit la troupe, aux côtés de l’instructeur qui lui fit de la lèche, jusqu’au colisée où se déroulerait une épreuve. Moins impressionnante que celle visitée avec Yamamoto et Shoga, lors des épreuves organisées par un royaume. Mais cela ferait largement l’affaire pour des novices. On leur ordonna d’effectuer cinquante tours de terrain en guise d’échauffement. Cela éliminera une bonne partie d’entre eux. Cependant, après cinq tours, le Contre-Amiral constata un rythme de course bien trop lent. « Pardonnez-moi, sergent, fit l’officier de la régulière. Loin de moi l’idée de vous paraître condescendant, mais est-ce tout ce dont ces hommes et ces femmes sont capables ? Est-ce réellement le plein potentiel de la marine d’élite dont on vente tant les qualités physiques et militaires ? » Evidemment vexé, le sergent voulut hausser la voix contre ses matelots, mais Ethan le coupa d’un geste de la main avant de disparaître d’un soru. Il réapparut sur la piste, derrière les derniers coureurs, puis il dégaina sa lame. « Camarades, je vous laisse simplement le choix : courir ou mourir. Esquivez ce qui arrive et la sanction immédiate. »
S’en suivit une grande lame d’air qui avança dangereusement vers les fainéants de la file. Tous se mirent à accélérer dans l’ensemble. Un petit homme trapu, bon mangeur, bon vivant, décida de bondir vers le centre du terrain pour ne pas se prendre l’attaque de plein. Tout haletant, il pensa s’en être tiré. Hélas pour lui, il n’eut même pas le temps de savourer sa petite victoire, qu’une lame vint violemment l’impacter et le projeter violemment dans les gradins du colisée. Bien que frappé avec le côté non-tranchant de la lame, le matelot allait passer quelques jours dans l’infirmerie. La scène fit ouvrir grands les yeux des autres marins qui prirent le Contre-Amiral au sérieux. Les tours suivants furent d’une bonne qualité, puisant comme convenu dans les réserves de chacun.
Il put ainsi évaluer les bons éléments, d’un point de vue simplement physique, dont le potentiel pourrait devenir impressionnant à long terme. Il repéra un petit blond aux yeux bleu azur, qui parvenait assez bien à se dissimuler depuis le début. Il ne manqua néanmoins pas à l’officier que ce même personnage tapa dégagea un profond sentiment d’excitation quand l’un de ses camarades fut écrasé contre le mur de la classe. Ce même sentiment fut ressenti quand il envoya la lame d’air et réduit à néant la semaine de formation du petit gros. Il y avait de la peur, comme chez tous les autres, mais davantage d’excitation. Chez d’autres encore, il aperçut de l’assurance, l’envie de bien faire pour surpasser ce groupe de minables. Songeur, une liste s’effectua dans sa tête, inconsciemment. Déformation professionnelle.
« Alors, sergent, qu’avez-vous prévu ensuite ? » L’instructeur rangea rapidement son den-den, comme s’il était pris les mains dans le sac. Levi esquissa un sourire. Aucun mot de la conversation, ni même son destinataire, ne lui échappèrent. Finalement, cette ennuyante journée pourrait devenir plus intéressante que prévue. En plus de quelques potentielles recrues pour sa flotte, un conflit se réglerait d’ici peu.
Bah dis donc, quelle puissance.S'étonnait-il à peine de voir quelqu'un frapper si fort qu'il provoquait une dépression atmosphérique nommée "lame d'air", mais qu'il aurait volontiers classer dans la case des techniques qui "brisent l'espace", et font claquer des genoux les plus misérables pirates de ce monde. Subir un assaut de cette puissance, même indirectement, c'était subir un changement majeur dans sa vie, le genre qui vous formait pour l'ensemble de votre carrière, à un niveau de puissance. La lame d'air finit sa course dans le mur, brisant la pierre en le lacérant de toute son élan donné par un contre amiral décidément peu commode. Pas le temps pour Lex d'analyser la situation, son instinct de survie, son cerveau reptilien, avait prit le dessus sur le reste. Il accéléra le mouvement naturellement, dépassant en quelques instants les plus rapides de sa classes sur les derniers tours de pistes. Son regard azuré, lui, avait changé. Il était plein d'une détermination à montrer à ce Levy, ce que valait la promotion dont il faisait partis.
Il s'arrêta dans le sable crissant du stade, en un long dérapage avant de se mettre au garde à vous, comme de rigueur, les épaules relevées, le dos bien droit, les bras le longs du corps. Il fallait se grandir tout en essayant de s'aplanir un maximum dans les airs.
- Soldat Regalia, à vos ordres sergent, j'ai finis les 50 tours, sergent ! Il se mit en position d'attente, les yeux dans le vide. Quelque part, il défendait son territoire, voyant que le jeux tournait l'élite en ridicule, l'armée qu'il avait décidé de rejoindre, n'avait pas ce genre de valeur. L'élite, il allait la sublimer, il allait la faire briller comme on polit un joyau. L'élite c'était, pour lui, avant tout et pour tous, une force de frappe chirurgicale et puissante. Précise et réglée comme une horloge, mais avec la puissance d'une ruée de centaines de chevaux sauvages.
Son uniforme blanc et bleu d'apprentis, son béret de trouffion de l'élite même pas coloré, faisait un contraste saisissant entre ses cheveux blanc cassés, et ses vêtements sombres.
- Au repos, Soldat ! J'allais dire à notre "confrère", monsieur Levy, la suite des évènements. Il eut un petit ricanement, Et je pensais tout naturellement à vous faire passer l'épreuve des piloris, mais trop long. On va organiser un lancer d'armes d'ost, celui qui s'approchera le plus de la cible aura le droit de garder son arme pour la suite des évènements... Hu hu. Ou presque, a peine dissimulé. Il aimait son métier le sergent, faire souffrir ses élèves et les faire sueur sang et eaux.
Les autres arrivèrent enfin, et l'épreuve commencerait bientôt, et Lex, lui, prit comme un défi personnelle les provocations de Levy, à l'encontre de son régiment. Ils avaient une fierté, et il la représenterait. Droit comme un I. Il ne détournait pas le regard du Conte Amiral, laissant ses camarades commencer à tirer quelques lances en direction d'une cible beaucoup trop loin pour être touchée. Il plissa les yeux, pas mécontent de ses capacités sensorielle, sa vision notamment, était assez efficace. Et avec un peu de force et de précision, il pourrait toucher la cible, même ... Peut être.
Du pied, il fit remonter la dernière lance disponible du sol, jusqu'à sa main. Il ferma un œil, laissant le directeur prendre le dessus sur l'autre. Il souffla trois fois, petites respirations sèches, et il se lança sur la piste de lancement. Son corps s'arque bouta, sa musculature, entrainée depuis l'enfance à de rudes épreuves, fit le reste, il détendit l'arc de cercle en un mouvement fluide et fort. La lance reproduisit l'arc dans les airs ...
Il se retourna. Toujours surveillant Levy. Pas besoin de regarder pour savoir son tir plutôt impressionnant par rapport aux autres de la promotion. Avait-il touché ? Était-ce nécessaire? Parfois l'effort compte plus que le résultat, et même pas avait-il sué une goutte de transpiration, qu'il reprit la pose droite et dure, d'un soldat de l'élite.
Fier et Fort.
Il s'arrêta dans le sable crissant du stade, en un long dérapage avant de se mettre au garde à vous, comme de rigueur, les épaules relevées, le dos bien droit, les bras le longs du corps. Il fallait se grandir tout en essayant de s'aplanir un maximum dans les airs.
- Soldat Regalia, à vos ordres sergent, j'ai finis les 50 tours, sergent ! Il se mit en position d'attente, les yeux dans le vide. Quelque part, il défendait son territoire, voyant que le jeux tournait l'élite en ridicule, l'armée qu'il avait décidé de rejoindre, n'avait pas ce genre de valeur. L'élite, il allait la sublimer, il allait la faire briller comme on polit un joyau. L'élite c'était, pour lui, avant tout et pour tous, une force de frappe chirurgicale et puissante. Précise et réglée comme une horloge, mais avec la puissance d'une ruée de centaines de chevaux sauvages.
Son uniforme blanc et bleu d'apprentis, son béret de trouffion de l'élite même pas coloré, faisait un contraste saisissant entre ses cheveux blanc cassés, et ses vêtements sombres.
- Au repos, Soldat ! J'allais dire à notre "confrère", monsieur Levy, la suite des évènements. Il eut un petit ricanement, Et je pensais tout naturellement à vous faire passer l'épreuve des piloris, mais trop long. On va organiser un lancer d'armes d'ost, celui qui s'approchera le plus de la cible aura le droit de garder son arme pour la suite des évènements... Hu hu. Ou presque, a peine dissimulé. Il aimait son métier le sergent, faire souffrir ses élèves et les faire sueur sang et eaux.
Les autres arrivèrent enfin, et l'épreuve commencerait bientôt, et Lex, lui, prit comme un défi personnelle les provocations de Levy, à l'encontre de son régiment. Ils avaient une fierté, et il la représenterait. Droit comme un I. Il ne détournait pas le regard du Conte Amiral, laissant ses camarades commencer à tirer quelques lances en direction d'une cible beaucoup trop loin pour être touchée. Il plissa les yeux, pas mécontent de ses capacités sensorielle, sa vision notamment, était assez efficace. Et avec un peu de force et de précision, il pourrait toucher la cible, même ... Peut être.
Du pied, il fit remonter la dernière lance disponible du sol, jusqu'à sa main. Il ferma un œil, laissant le directeur prendre le dessus sur l'autre. Il souffla trois fois, petites respirations sèches, et il se lança sur la piste de lancement. Son corps s'arque bouta, sa musculature, entrainée depuis l'enfance à de rudes épreuves, fit le reste, il détendit l'arc de cercle en un mouvement fluide et fort. La lance reproduisit l'arc dans les airs ...
Il se retourna. Toujours surveillant Levy. Pas besoin de regarder pour savoir son tir plutôt impressionnant par rapport aux autres de la promotion. Avait-il touché ? Était-ce nécessaire? Parfois l'effort compte plus que le résultat, et même pas avait-il sué une goutte de transpiration, qu'il reprit la pose droite et dure, d'un soldat de l'élite.
Fier et Fort.
La première épreuve terminée, chaque participant accumulait un certain nombre de points en fonction de son classement. L'épreuve suivante consistait à projeter une arme d’hast dans la ciblée située à moins d’une centaine de mètres. Le premier à se lancer, à se porter volontaire, le fameux Lex Regalia. Ce nom évoqua brièvement quelque chose à Ethan. Une famille rivale à la sienne ? Il l’ignorait et s’en moquait pour l’heure. Il observa le chef d’œuvre. Levi faisait partie de ceux qui pensaient qu’un mouvement parfait était un mouvement esthétiquement beau. Le mouvement qu’effectua le soldat était somptueux. Ce dernier ne regarda même pas le résultat de son tir mais se tourna aussitôt vers le Contre-Amiral.
Des applaudissements à son dos, ceux du commandant du QG, qui ne pouvait manquer une telle épreuve. Le tir de Lex s’enfonça en plein dans le mille. Un beau tir qui impressionna l’ensemble de sa classe. « Oh ! Nous avons la chance d’avoir deux grands officiers de la marine ! Que diriez-vous de nous faire une démonstration, messieurs ? beugla le sergent comme un pauvre abruti. » Prométhée esquissa un sourire et se saisit d’une lance. Ses mouvements furent moins souples que ceux de Lex, mais bien plus rapides et puissants. Sa lance transperça celle du soldat en formation, elle aussi en plein dans le mille.
« Alors, Levi, tu sais manier autre chose que ton cure-dent ? Balança le commandant, en ricanant vers sa troupe d’élite, afin d’humilier l’invité de la régulière. » L’excès de confiance se retournait souvent contre ceux qui en faisaient bien trop usage. D’autant plus avec des soldats d’exception et doté d’un orgueil surdimensionné. Ethan attrapa un Yari, une lance bien plus grande qu’il mania avec une certaine aisance. « Vous savez, je n’ai pas toujours été un épéiste, commandant. À une époque, je tirai au fusil, au pistolet, puis j’eus longtemps manié des armes blanches de toutes sortes. Les armes d’hast ne sont pas pour moi une découverte non plus, fit-il en continuant de tournoyer le Yari autour de lui. Bien que je me sois finalement spécialisé à l’art du maniement de l’épée, j’ai toujours été attaché à la polyvalence. Que je sois désarmé ou armé d’une arme quelconque, je survivrai. » Après ces mots, sans prendre d’élan ou prendre la peine de s’avancer jusqu’à la ligne de tir, il termina le tournoiement de l’arme, s’arc-bouta à son tour, trouvant un angle supérieur à celui de Regalia, puis d’une contraction abdominale, son tronc bascula vers l’avant et le bras fit le reste du travail. Un léger courant électrique dégagé par l’Arc Tesla accompagna le Yari qui explosa complètement la cible.
Ce physique ingrat de petit homme chétif obligeait Ethan à réaliser chaque mouvement le plus parfaitement possible. Tout autour, des bouches grandes ouvertes. Chacun put observer la différence de niveau. D'autant plus que certains soldats étaient déjà plus vieux que Levi. Ceux-là furent complètement découragés. Les autres rêvèrent encore, mais peu obtiendraient ce niveau. « Ne soyez pas dupes. Ma lance avait déjà bien endommagé la cible, dit le commandant d’élite pour ne pas perdre la face. » Ethan l’ignora complètement. Il sortit une boîte de cigare de la poche avant de sa veste. Il l’ouvrit, saisit un cigare et rangea la boîte. Il en coupa le bout avant de le coincer entre ses lèvres. Il sortit un briquet qui, au simple regard, semblait lourd. Nulle ne put ignorer la beauté de ce dernier. Le Contre-Amiral prit bien le temps d’allumer son cigare. « Oui, c’est cela. Comme vous dites, commandant, rétorqua l’officier de la régulière sans y porter plus d’intérêt. » Personne n’ignora le visage cramoisi du chef de ce QG à la suite de cette réponse.
« Bi… Bien ! La cible changée, re-reprenons ! Hurla le sergent pour détendre l’atmosphère. » Ethan hocha la tête comme pour valider son intervention. Les élèves passèrent l’un après l’autre. On y vit absolument tout. Des lancers trop puissants et imprécis, d’autres trop courts, d’autres encore atteignant péniblement la cible. Il y avait encore du travail. La bonne nouvelle était qu’ils se trouvaient justement ici pour cette raison. À la fin de cette épreuve, malgré les lancers impressionnants des deux officiers, celui qui resta le plus impressionnant de sa promo fut le soldat Regalia. Celui qui resta dans l’ombre tout ce temps décidait enfin à montrer ses capacités. D'autant plus qu’il obtenait une arme d’hast pour l’épreuve qui, de toute évidence et sans surprise, sera une battle royale. Tous se regardèrent comprenant la suite des évènements, et ce, sans même que le sergent n’ait à expliquer quoi que ce soit. L'instinct de survie de l’Homme est impressionnant.
« Tu seras à moi, Levi.
- Je n’ai pas l’intention de participer à cette grotesque épreuve de gros bras.
- Je ne te laisserai pas le choix. C’est pour moi la parfaite occasion de montrer que votre famille n’est qu’une supercherie. M’occuper d’un Ragglefield, un rêve qui va devenir réalité. » Ethan resta silencieux et prit le temps de réfléchir aux paroles de son interlocuteur. « Finalement, pour le simple plaisir de réduire tes rêves à néant, j’accepte ta proposition, déclara-t-il en dégainant sa lame. » Les autres soldats restèrent muets. « Là, tu m’intéresses, Levi. C’est une battle royale, alors les coupes peuvent venir de n’importe où, hein. » Ethan continua de fumer son cigare en prenant bien en compte les propos de son collègue. En effet, dans une arène remplie de soldats de l’élite, un pauvre officier de la régulière en faisait une cible parfaite.
Rien. nada. zéro. Pas de déchets d'aucune sorte dans le mouvement de Levi, qui atomisa la cible sous le regard incrédule et choqué de toute la promotion. Alors c'était ça l'écart de puissance ? C'était ça le fossé qui les séparaient ? Lex eut le souffle coupée, tellement c'était beau. Sans suivre la discutions entre le Contre Amiral et son commandant en chef, il sût dès l'instant ou l'épreuve commença, que cela allait tourner au vinaigre. L'impétuosité d'Ethan, et l'ego de Promethée ne permettraient pas de faire autrement. Il surveilla donc du coin de l'œil le combat qui s'engageait entre les deux hommes, tout les deux désarmés pour le moment - ce n'était ça qui manquait dans l'arène avec ses armes pendues au mur et omniprésente dans l'enceinte ensablée.
Pour l'heure, il devait se concentrer sur ses propres combats. Son lancée et son arme en dissuada plus d'un de venir le chercher d'aussi tôt, avant d'avoir regagner une confiance totalement injustifiée, en écrasant les plus faibles de leur promotion. Au centre, assis par terre comme s'il allait goûter avec ses copains, Lex observait tout. Voyait tout. Ressentait les clameurs individuel, et celle, plus subtile, du champs de bataille. Tout le monde était si occupé par son propre combat qu'on l'oublia presque, tandis qu'Ethan se lançait dans des parades dantesques aux attaques invraisemblables de Kaiser. Des noms d'oiseaux sortaient de leur bouche, fleuries comme un bouquet au printemps. On sentait fort la testostérone débordant des plus farouches, et même un relent de peur chez certaines recrues, moins adepte du combat, mais toutes obligée de suivre la formation, comme le voulait la tradition dans l'élite, même pour un ingénieur navale, ou bien un scientifique qui désirait être sur le terrain, au côté des autres méritant du BAN, le corps de la marine d'élite.
D'un seul coup, il en eut marre. Il défit sa position en tailleur, et sauta sur ses pieds d'un bond, ses muscles gorgée d'acide lui faisait mal, et il avait hâte d'en finir avec cet entrainement, décidemment pas à la hauteur de nos deux héros.
Tandis qu'Ethan s'adonnait à compter fleurette au commandant, lui commença à écrémer le rang des valides et encore vaillant vainqueur de leur premier duel. Usant que du bout contendant de son arme, il usait invariablement et impitoyablement de son allonge supérieure pour venir détruire toute velléités mal placée chez ses camarades. Il ne savait pas pourquoi, il n'avait jamais été attiré par la gloire, ou la puissance, ou même simplement la reconnaissance de ses capacités. Comme galvaniser par le Contre Amiral, se rendant enfin compte ce que son investissement dans la marine pouvait bien induire, il voulait plus que tout être le vainqueur de l'épreuve.
Se retrouva plus qu'un cercle restreints d'hommes valide, le ballet de l'arme du Bleu de l'élite en ayant mit plus d'un à terre, KO technique. En plus des deux officiers de la marine, restait cinq hommes en plus de Lex. Il se retrouva en face des premiers de la classe dans le domaine physique et de la baston en règle générale. Tous surpris de ce que savait faire Blue, ils regardèrent et tentèrent de nouer un alliance secrète, mystérieuse et surprenante pour leur comparse, se concertant du regard quelques instants. Quelques instants de trop.
Les deux premiers se placèrent en face de lui, tandis que deux autres essayèrent de le prendre en tenaille par derrière, le dernier rôdant pour chercher l'ouverture chez le Regalia. Manœuvre basique, inusité et apprise en cours de stratégie. Au moins étaient ils moins bêtes que courageux et honorable, se dit il.
Cela allait prendre un peu plus de doigté qu'avant, la situation se retournant visiblement contre lui. Faisant voltiger la lance qu'il avait choisit, doté d'une sorte de bannière en filaments rouges, qu'il fit siffler dans l'air au rythme de ses coups de bassins, la faisant ensuite tourner autours de lui verticalement, après l'horizontale. La lance se retrouva coincée entre son bras et le bas de son dos, l'autre bras en arrière, permettant de tenir la lance sans se fatiguer. Ils foncèrent tous ensemble sur lui, et il s'activa au même moment.
Les autres ne comprirent pas trop. Personne n'avait compris, le sergent trop obnubilé par le combat de son supérieur. Mais à la fin de la manœuvre de Lex, quatre hommes étaient sur les fesses, avec des contusions plus ou moins grave, tandis que lui avait retrouvé sa position initiale, la garde très ouverte et très classe que son père lui avait apprit. Comparé à lui, c'était facile aujourd'hui, et il se mit à se dire que toute la violence qu'il avait subit, n'avait été nécessaire à son apprentissage du combat.
Un sourire carnassier sur le visage, il ouvrit la bouche à l'attention du cinquième, mais aussi de tout ceux encore au sol et qui se relevaient difficilement.
- Co'mon ! Je vais vous montrer la seule différence qui en vaille la peine, celle qu'il y'a entre nous !
L'excitation prennait le pas sur son caractère réservé, qui n'était induit que par une flemme implacable de briller. Aujourd'hui, il en était autrement. Il voulait en mettre plein la vue, et monter les échelons pour montrer sa propre vision de la justice. Il y'avait des tas de choses pas bien dans le gouvernement, et bien lui, serait un pilier de l'équité, et de l'intégrité. Même au seins d'une marine d'élite, peuplée de voyous reconvertis et que l'on cassait pour mieux les faire entrer dans le moule. Même au sein d'une faction, réputée pour se travestir sous des atours piratesque, à la moindre occasion que l'on leur laissât.
« Alors, Levi, tu trembles à l’idée d’affronter un cador de l’élite ? » Ethan esquissa un léger sourire avant de répondre à son prétentieux interlocuteur : « Un cador ? Les colonels Kattar et Kogaku le sont réellement. Toi, pour l’heure, tu n’es que du menu fretin. » Voilà un moment que les deux hommes s’affrontaient. Le Contre-Amiral s’assura de ne pas déranger les jeunes recrues, tout en s’assurant de ne pas essuyer les redoutables assauts de son adversaire. Un redoutable combattant, il fallait le reconnaître. L’officier de la régulière remarqua néanmoins une défense quasiment inexistante au profit d’une attaque fulgurante. Comme le disaient certains formateurs, la meilleure défense est l’attaque ».
Les deux hommes s’adonnèrent à un combat mains nues. Le commandant d’élite semblait en être coutumier, mais ce n’était évidemment pas forcément le cas d’Ethan, plutôt épéiste et éventuellement tireur. Cependant, le petit dernier de sa famille a toujours désiré exceller dans tous les domaines. La polyvalence. Elle l’animait sans cesse et accordait toujours du temps à chaque pratique lors de ses entraînements. Devrait-il se laisser mourir s’il était désarmé ? Inenvisageable. Inacceptable. Lui, l’enfant raté, toutes ces heures passées à s’entraîner... il devait l’emporter. Le talent ne l’a jamais habité mais il eut le mérite de se le créer.
Il laissa volontairement une ouverture à l’adversaire, qui s’y engouffra volontiers en pensant acculer le petit homme depuis le départ. Le poing de Prométhée effleura le visage du Contre-Amiral, entaillant légèrement sa joue. Mais aussitôt, ce dernier vrilla et s’enroula sur le bras-tendu du commandant, finissant sa majestueuse vrille sur une droite qui frappa violemment le nez de son adversaire. Il valdingua sur quelques mètres avant de se relever en se tenant le nez ensanglanté. Ne souhaitant pas perdre la face, il replaça son nez cassé devant tout le monde. La douleur dut être insupportable.
Prométhée ramassa une lance à proximité et la lança avec toute sa puissance. Étonnamment, son lancer fut presque meilleur que le précédent. Troublé par toute cette scène héroïque, Levi mit un peu plus de temps à l’esquiver, en se balançant sur sa gauche. Une ouverture que le commandant ne raterait pas. Il bondit sur le flanc droit du Contre-Amiral, certainement grâce à un soru bien maîtrisé, puis plaça ses deux poings sur lui. « Encore ! fait chier, pesta Ethan en se remémorant l’affrontement contre son grand-frère. » Le Rokuogan. Il n’eut que le temps de recouvrir cette partie de son corps de haki et d’envoyer un léger jet électrique sur son adversaire. L’instant suivant, Ethan se retrouva violemment projeté contre le mur de la tribune dans laquelle il s’enfonça légèrement. Nuage de poussière. Aucun signal. Le commandant avait trébuché au moment de l’attaque et se releva pour observer les dégâts.
« Appelez les secours. Le Contre-Amiral Levi a besoin de soins d’urgence, dit le chef du QG en se retournant vers le sergent d’élite. »
Tous les affrontements cessèrent, les tous les combattants ébahis face à cette puissance dégagée. La dépouille du Contre-Amiral toujours inerte.
Les deux hommes s’adonnèrent à un combat mains nues. Le commandant d’élite semblait en être coutumier, mais ce n’était évidemment pas forcément le cas d’Ethan, plutôt épéiste et éventuellement tireur. Cependant, le petit dernier de sa famille a toujours désiré exceller dans tous les domaines. La polyvalence. Elle l’animait sans cesse et accordait toujours du temps à chaque pratique lors de ses entraînements. Devrait-il se laisser mourir s’il était désarmé ? Inenvisageable. Inacceptable. Lui, l’enfant raté, toutes ces heures passées à s’entraîner... il devait l’emporter. Le talent ne l’a jamais habité mais il eut le mérite de se le créer.
Il laissa volontairement une ouverture à l’adversaire, qui s’y engouffra volontiers en pensant acculer le petit homme depuis le départ. Le poing de Prométhée effleura le visage du Contre-Amiral, entaillant légèrement sa joue. Mais aussitôt, ce dernier vrilla et s’enroula sur le bras-tendu du commandant, finissant sa majestueuse vrille sur une droite qui frappa violemment le nez de son adversaire. Il valdingua sur quelques mètres avant de se relever en se tenant le nez ensanglanté. Ne souhaitant pas perdre la face, il replaça son nez cassé devant tout le monde. La douleur dut être insupportable.
Prométhée ramassa une lance à proximité et la lança avec toute sa puissance. Étonnamment, son lancer fut presque meilleur que le précédent. Troublé par toute cette scène héroïque, Levi mit un peu plus de temps à l’esquiver, en se balançant sur sa gauche. Une ouverture que le commandant ne raterait pas. Il bondit sur le flanc droit du Contre-Amiral, certainement grâce à un soru bien maîtrisé, puis plaça ses deux poings sur lui. « Encore ! fait chier, pesta Ethan en se remémorant l’affrontement contre son grand-frère. » Le Rokuogan. Il n’eut que le temps de recouvrir cette partie de son corps de haki et d’envoyer un léger jet électrique sur son adversaire. L’instant suivant, Ethan se retrouva violemment projeté contre le mur de la tribune dans laquelle il s’enfonça légèrement. Nuage de poussière. Aucun signal. Le commandant avait trébuché au moment de l’attaque et se releva pour observer les dégâts.
« Appelez les secours. Le Contre-Amiral Levi a besoin de soins d’urgence, dit le chef du QG en se retournant vers le sergent d’élite. »
Tous les affrontements cessèrent, les tous les combattants ébahis face à cette puissance dégagée. La dépouille du Contre-Amiral toujours inerte.
Alors qu’une équipe médicale accourut vers l’officier de la régulière, ce dernier ouvrit les yeux et se laissa tomber, en se réceptionnant avec légèreté sur ses deux jambes. Les médecins furent assez étonnés de le voir sur pied étant donné la puissance de l’attaque reçue. Malheureusement pour son adversaire, et il ne s’épuisa pas à lui expliquer, l’attaque de Jamal fut bien plus douloureuse que la sienne. Quoi qu’il cracha tout de même une flopée de sang… « Bon, promis, je prends des congés après ce combat. À ce rythme, je finirai avec une purée d’organes à vomir, marmonna-t-il en se redressant. »
« Comment te sens-tu, Kaiser ? Viens donc m’attaquer, provoqua le Contre-Amiral d’un signe de la main. »
Le jet électrique lâché avant la frappe engourdit le commandant d’élite. Ethan n’attendit pas la fin de sa phrase pour se mouvoir. Il se retrouvé instantanément sur le flanc droit de son adversaire, le poing armé, puis frappé un puissant direct en plein dans les côtes. Son adversaire eut à peine le temps de se protéger en plaçant son avant-bras en protection. L’impact fut imminent et sans appel. Un bruit sourd plongea l’ensemble des spectateurs dans la peur. C’était donc ça, la puissance des officiers de la régulière ? Prométhée fut tout aussi violemment envoyé dans le mur de la tribune. Levi se satisfait de sa frappe, certains d’avoir entendu des os se fissurer.
Par respect envers l’institution, il décida de ne pas rabaisser verbalement son adversaire auprès de ses soldats. De toutes les façons, il n’aurait pas eu le temps, Jugo sortit du nuage de poussières, à grande vitesse, fonçant frénétiquement vers son adversaire. Levi sourit. Son adversaire était dans une telle rage que son visage provocateur ne put le dissimuler. S’en suivit une série d’échanges de coups équilibrés, rapides, puissants, pour la plus grande stupéfaction des soldats qui ne purent tout suivre du regard. Chaque coup résonnait comme un gong.
« Co-Comment un si petit homme peut-il résister au commandant ? demanda l’un des stagiaires.
- Connaissez-vous le surnom donné au Contre-Amiral, dans les hautes sphères de la marine, mais surtout auprès de ses ennemis ?
- Non, sergent.
- Le Ratel. Connaissez-vous cette bestiole ?
- N-non.
- Bougre d’âne ! Où avez-vous donc étudié ? Le Ratel, une bête tout droit sortie des enfers, dotée d’une résistance et d’une endurance exceptionnelles. Cet homme, face à vous, est un véritable ratel. Un homme résistant, doté d’une endurance sans limite, tête brûlée qui n’a peur de rien ni de personne… Même l’Amirale en chef lutte pour le mettre sur les bons rails. Formé dès le plus jeune âge à massacrer et diriger. D’ordinaire, des armoires à glace sortent des Levi, le Contre-Amiral est l’exception. Plus petit, moins puissant, mais plus rapide, plus explosif, plus endurant… Les coups encaissés toute sa vie l’ont rendu plus fort. »
Ethan encaissa de nombreux coups, à l’instar de son adversaire, sauf qu’il gagne du terrain contrairement à ce dernier. « Regardez d’un peu plus près. Le Contre-Amiral est normalement un épéiste, mais il a rangé sa lame et a décidé de se battre à mains nues, comme le commandant. Observez cette technique. On pourrait croire à un combat de boxeurs professionnels. Le commandant Jugo a tout mon respect et je le servirai aussi loin que je le peux. Néanmoins, en toute honnêteté, je ne peux m’empêcher de ressentir de l’admiration pour ce petit homme. »
Le commandant, sentant ce combat d’endurance perdu d’avance, changea de méthode. Il prit de la distance et orienta ce corps à corps sur un combat à distance. Lames d’air, Shigan, il entreprit d’éloigner le plus possible son adversaire, afin de récupérer et réfléchir à une nouvelle approche. Évidemment, Ethan ne le laisserait pas agir à sa guise. Il se déplaça de manière irrégulière, variant les changements de direction, de rythme, enchaînant les différents soru. Il se rapprocha à chaque fois un peu plus de son adversaire.
Le commandant décida de le surprendre en fondant sur lui, ce qu’attendit patiemment le Contre-Amiral, qui balança un jet foudroyant sur sa cible. « Ce fut un bel affrontement, collègue, dit Levi en armant son bras renforcé à l’armement. » Il balança de nouveau un puissant direct, cette fois-ci en plein visage, plongeant Kaiser dans l’inconscience totale. Son corps fut une nouvelle fois violemment projeté à l’autre coin de l’arène. Les médecins coururent vers leur commandant. Levi posa le genou, complètement épuisé par cette bataille. Personne ne vint le secourir. Autour, les soldats, choqués, restèrent comme paralysés par l’étendue des puissances dégagées par l’un et par l’autre des officiers. Seul un intrus débarqua et aida son vieil ami à se relever.
Les soldats reprirent de l’aplomb et voulurent attaquer le nouvel arrivant, vêtu d’un costume certes élégant, mais non conventionnel dans les sphères de la marine. « Ne bougez pas, abrutis. Ne le reconnaissez-vous pas ? Il s’agit du commodore Mattlefield. Moi-même n’irez pas l’affronter. » Le commodore acquiesça, et les deux officiers de la régulière s’en allèrent discrètement, sans cérémonie ni discours particuliers.
« Comment te sens-tu, Kaiser ? Viens donc m’attaquer, provoqua le Contre-Amiral d’un signe de la main. »
Le jet électrique lâché avant la frappe engourdit le commandant d’élite. Ethan n’attendit pas la fin de sa phrase pour se mouvoir. Il se retrouvé instantanément sur le flanc droit de son adversaire, le poing armé, puis frappé un puissant direct en plein dans les côtes. Son adversaire eut à peine le temps de se protéger en plaçant son avant-bras en protection. L’impact fut imminent et sans appel. Un bruit sourd plongea l’ensemble des spectateurs dans la peur. C’était donc ça, la puissance des officiers de la régulière ? Prométhée fut tout aussi violemment envoyé dans le mur de la tribune. Levi se satisfait de sa frappe, certains d’avoir entendu des os se fissurer.
Par respect envers l’institution, il décida de ne pas rabaisser verbalement son adversaire auprès de ses soldats. De toutes les façons, il n’aurait pas eu le temps, Jugo sortit du nuage de poussières, à grande vitesse, fonçant frénétiquement vers son adversaire. Levi sourit. Son adversaire était dans une telle rage que son visage provocateur ne put le dissimuler. S’en suivit une série d’échanges de coups équilibrés, rapides, puissants, pour la plus grande stupéfaction des soldats qui ne purent tout suivre du regard. Chaque coup résonnait comme un gong.
« Co-Comment un si petit homme peut-il résister au commandant ? demanda l’un des stagiaires.
- Connaissez-vous le surnom donné au Contre-Amiral, dans les hautes sphères de la marine, mais surtout auprès de ses ennemis ?
- Non, sergent.
- Le Ratel. Connaissez-vous cette bestiole ?
- N-non.
- Bougre d’âne ! Où avez-vous donc étudié ? Le Ratel, une bête tout droit sortie des enfers, dotée d’une résistance et d’une endurance exceptionnelles. Cet homme, face à vous, est un véritable ratel. Un homme résistant, doté d’une endurance sans limite, tête brûlée qui n’a peur de rien ni de personne… Même l’Amirale en chef lutte pour le mettre sur les bons rails. Formé dès le plus jeune âge à massacrer et diriger. D’ordinaire, des armoires à glace sortent des Levi, le Contre-Amiral est l’exception. Plus petit, moins puissant, mais plus rapide, plus explosif, plus endurant… Les coups encaissés toute sa vie l’ont rendu plus fort. »
Ethan encaissa de nombreux coups, à l’instar de son adversaire, sauf qu’il gagne du terrain contrairement à ce dernier. « Regardez d’un peu plus près. Le Contre-Amiral est normalement un épéiste, mais il a rangé sa lame et a décidé de se battre à mains nues, comme le commandant. Observez cette technique. On pourrait croire à un combat de boxeurs professionnels. Le commandant Jugo a tout mon respect et je le servirai aussi loin que je le peux. Néanmoins, en toute honnêteté, je ne peux m’empêcher de ressentir de l’admiration pour ce petit homme. »
Le commandant, sentant ce combat d’endurance perdu d’avance, changea de méthode. Il prit de la distance et orienta ce corps à corps sur un combat à distance. Lames d’air, Shigan, il entreprit d’éloigner le plus possible son adversaire, afin de récupérer et réfléchir à une nouvelle approche. Évidemment, Ethan ne le laisserait pas agir à sa guise. Il se déplaça de manière irrégulière, variant les changements de direction, de rythme, enchaînant les différents soru. Il se rapprocha à chaque fois un peu plus de son adversaire.
Le commandant décida de le surprendre en fondant sur lui, ce qu’attendit patiemment le Contre-Amiral, qui balança un jet foudroyant sur sa cible. « Ce fut un bel affrontement, collègue, dit Levi en armant son bras renforcé à l’armement. » Il balança de nouveau un puissant direct, cette fois-ci en plein visage, plongeant Kaiser dans l’inconscience totale. Son corps fut une nouvelle fois violemment projeté à l’autre coin de l’arène. Les médecins coururent vers leur commandant. Levi posa le genou, complètement épuisé par cette bataille. Personne ne vint le secourir. Autour, les soldats, choqués, restèrent comme paralysés par l’étendue des puissances dégagées par l’un et par l’autre des officiers. Seul un intrus débarqua et aida son vieil ami à se relever.
Les soldats reprirent de l’aplomb et voulurent attaquer le nouvel arrivant, vêtu d’un costume certes élégant, mais non conventionnel dans les sphères de la marine. « Ne bougez pas, abrutis. Ne le reconnaissez-vous pas ? Il s’agit du commodore Mattlefield. Moi-même n’irez pas l’affronter. » Le commodore acquiesça, et les deux officiers de la régulière s’en allèrent discrètement, sans cérémonie ni discours particuliers.