Alors que j'étais en convalescence sur Kanokuni, après m'être échappé du navire qui me conduisait droit à la potence, je voulus travailler du granite marin. J'allais mieux physiquement, mais mentalement ce n'était pas encore ça. Les séances de lecture sur les armes à la bibliothèque et les séances d'entraînements avec les moines commençaient à me remettre dans le bain. Elles me remotivaient, mais elles me donnaient aussi envie de travailler à la forge. Malheureusement, Anna, celle qui avait soigné mon bras me l'interdisait formellement. Un beau jour néanmoins, elle me le permit et me conduisit dans une forge non loin du temple. C'est là que je me rendis compte à qu'elle point la maîtrise du granite marin par la marine outre le fait que cela leur fournissait un avantage réel, n’était pas un simple secret de polichinelle.
Je pris donc mes rares possessions pour me rendre à la forge. Et l'une de mes rares possession depuis mon évasion et la libération de Cendre c'était une paire de menottes en granites marin.
La forge en elle-même était rudimentaire, une grande grange avec d'un côté un fourneau à charbon pour mettre le métal à température. Pas très loin, il y avait le stock de charbon. De l'autre côté, il y avait plusieurs enclumes de plusieurs dimensions, des outils, marteaux et autres pinces. Tout était rudimentaire, mais de bonnes qualités. En même temps pour forger c'était bien suffisant.
Une fois que j’eus pris mes marques, les habitudes reprirent le dessus. Je commençai par allumer le feu dans la forge. D’abord un feu ronflant avec du bois bien sec. Ensuite précautionneusement d’abord, j’introduisis le charbon dans les flammes. Quand j’estimai qu’il eut pris suffisamment, je pris la pelle et fit un gros tas au centre de la forge. Pour finir je jouai avec le soufflet de la forge, me faisant transpirer avant même que la température ne monta réellement. Le bruit, l’odeur, la couleur et la chaleur d’un feu de forge était comme un baume pour mon cœur. Cela me rappelait tellement de souvenir d’enfance auprès de papy. Puis, il n’y avait rien a faire, être forgeron faisait partie de moi. Je n’avais plus autant le temps qu’avant d’exercer mon art. Pourtant cela me vidait la tête de tous mes soucis.
Une fois que le feu fut ronflant, j’allai choisir un morceau de métal à travailler. Je pris une simple barre d’acier. Je la mis dans la forge et activai le soufflet pour faire monter la tige en température. Quand celle-ci devint bien rouge, je commencai à lui donner forme sur l’enclume à coup de marteau. Dès que le rouge devenait foncé, je la remettais au feu. Il ne servait à rien de s’acharner sur un métal trop froid. La forge c’est de la patience et de la précision. Sous mes coups de marteaux, au début avouons-le, rouillé, la barre ronde s’aplatissait et le tranchant se dessinait. Mes coups redevinrent rapidement plus précis et plus habiles.
Lorsque la lame et le manche furent ébauché, je coupai ce qu’il restait de la barre avec d’habile coup de marteau et un coin. Si j’avais eu une arme ou un objet tranchant, j’aurais simplement coupé la tige. C’est pour cela que je commençais par me fabriquer un couteau bien solide pour pouvoir trancher le métal.
Je dus ensuite manipuler le couteau avec une pince pour ne pas me brûler. C’était quand même moins pratique que la longue barre dont l’extrémité restait relativement froide. En trois passes, j’obtins le résultat souhaité. Avec la pince, je me saisis de la poignée à deux doigts de la lame environ pour en éprouver son équilibre. La technique était sommaire, mais cela évitait de tremper l’arme alors qu’elle avait un défaut d’équilibrage évident. Je fis chauffer la lame au rouge, en laissant la poignée en bordure de forge. Elle, elle n’avait pas besoin de dureté, mais plutôt de résilience. Lorsque je fus satisfait de la couleur prise par le métal, je fis ma trempe à l’huile. J’avais appris à mes dépends que la trempe à l’eau était beaucoup trop rapide et avait tendance à rendre nos créations cassantes.
Pour un premier jour à la forge, j’avais déjà bien travaillé et la fatigue se faisait sentir, je décidai donc de rentrer au temple. En plus, si je montrais à Anna que j’étais raisonnable, elle serait plus gentille ou clémente du moins, avec moi. Puis, il fallait entendre que l’arme soit froide avant de pouvoir la polir, ajuster son équilibre et lui faire un manche. Et pour couronner le tout j’avais une faim de loup.
Je pris donc mes rares possessions pour me rendre à la forge. Et l'une de mes rares possession depuis mon évasion et la libération de Cendre c'était une paire de menottes en granites marin.
La forge en elle-même était rudimentaire, une grande grange avec d'un côté un fourneau à charbon pour mettre le métal à température. Pas très loin, il y avait le stock de charbon. De l'autre côté, il y avait plusieurs enclumes de plusieurs dimensions, des outils, marteaux et autres pinces. Tout était rudimentaire, mais de bonnes qualités. En même temps pour forger c'était bien suffisant.
Une fois que j’eus pris mes marques, les habitudes reprirent le dessus. Je commençai par allumer le feu dans la forge. D’abord un feu ronflant avec du bois bien sec. Ensuite précautionneusement d’abord, j’introduisis le charbon dans les flammes. Quand j’estimai qu’il eut pris suffisamment, je pris la pelle et fit un gros tas au centre de la forge. Pour finir je jouai avec le soufflet de la forge, me faisant transpirer avant même que la température ne monta réellement. Le bruit, l’odeur, la couleur et la chaleur d’un feu de forge était comme un baume pour mon cœur. Cela me rappelait tellement de souvenir d’enfance auprès de papy. Puis, il n’y avait rien a faire, être forgeron faisait partie de moi. Je n’avais plus autant le temps qu’avant d’exercer mon art. Pourtant cela me vidait la tête de tous mes soucis.
Une fois que le feu fut ronflant, j’allai choisir un morceau de métal à travailler. Je pris une simple barre d’acier. Je la mis dans la forge et activai le soufflet pour faire monter la tige en température. Quand celle-ci devint bien rouge, je commencai à lui donner forme sur l’enclume à coup de marteau. Dès que le rouge devenait foncé, je la remettais au feu. Il ne servait à rien de s’acharner sur un métal trop froid. La forge c’est de la patience et de la précision. Sous mes coups de marteaux, au début avouons-le, rouillé, la barre ronde s’aplatissait et le tranchant se dessinait. Mes coups redevinrent rapidement plus précis et plus habiles.
Lorsque la lame et le manche furent ébauché, je coupai ce qu’il restait de la barre avec d’habile coup de marteau et un coin. Si j’avais eu une arme ou un objet tranchant, j’aurais simplement coupé la tige. C’est pour cela que je commençais par me fabriquer un couteau bien solide pour pouvoir trancher le métal.
Je dus ensuite manipuler le couteau avec une pince pour ne pas me brûler. C’était quand même moins pratique que la longue barre dont l’extrémité restait relativement froide. En trois passes, j’obtins le résultat souhaité. Avec la pince, je me saisis de la poignée à deux doigts de la lame environ pour en éprouver son équilibre. La technique était sommaire, mais cela évitait de tremper l’arme alors qu’elle avait un défaut d’équilibrage évident. Je fis chauffer la lame au rouge, en laissant la poignée en bordure de forge. Elle, elle n’avait pas besoin de dureté, mais plutôt de résilience. Lorsque je fus satisfait de la couleur prise par le métal, je fis ma trempe à l’huile. J’avais appris à mes dépends que la trempe à l’eau était beaucoup trop rapide et avait tendance à rendre nos créations cassantes.
Pour un premier jour à la forge, j’avais déjà bien travaillé et la fatigue se faisait sentir, je décidai donc de rentrer au temple. En plus, si je montrais à Anna que j’étais raisonnable, elle serait plus gentille ou clémente du moins, avec moi. Puis, il fallait entendre que l’arme soit froide avant de pouvoir la polir, ajuster son équilibre et lui faire un manche. Et pour couronner le tout j’avais une faim de loup.
Dernière édition par Yukikurai le Jeu 9 Déc 2021 - 18:04, édité 2 fois