Reed

REED
earg.pngPseudonyme : Votre surnom s’il y a lieu.
Age : 22 ans
Sexe : Femme
Race : Humaine

Métier : Charpentière / Ingénieur navale
Groupe : Civil
But : Répandre les cendres de son frère en pleine mer et trouver un but à sa vie, comme il l'aurait voulu

Équipement : Des poings américains fabriqués par Sun, une barre de fer, le canif de Noam, une boîte de bandages à la propreté relative

Parrain : Peeter

Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
Si oui, quel @ l'a autorisé ? /

Codes du règlement :


Description Physique


Reed Xu8w

Tête haute, épaules droites, Reed n'a pas besoin de se faire une place quand elle traverse les rues de Cactus Town. Ceux qui la connaissent évitent de lui couper la route ; les autres se décalent naturellement, interpellés par sa carrure. Il faut avouer qu'une femme de plus d'un mètre quatre-vingt, on n'en croise pas tous les jours. Manches relevées jusqu'aux coudes, ses avant-bras exposés ne sont qu'un maigre aperçu de sa musculature qu'elle entretient fièrement.

Tatouages reçus en prison, quelques cicatrices sur le visage, nez légèrement de travers suite à ses nombreuses fractures, surplombé par des sourcils constamment froncés : la jeune femme correspond au stéréotype de la personne qu'on n'a pas envie d'irriter. Et quand elle sourit, c'est probablement qu'une remarque moqueuse arrive.

Mais sa silhouette n'est pas le seul élément remarquable chez Reed - ses cheveux, d'un pourpre profond, attirent tout autant l'attention. Une couleur qu'elle supposait venir de son géniteur, n'ayant jamais croisé de femme de cette coloration sur Whisky Peak. C'était également la couleur dont se teintait son visage lorsque la colère montait jusqu'à ses joues. Beet Red, d'où son nom : Reed.



Description Psychologique


Une orpheline. Reed vous dirait que ça ne la définit pas, que ça n'a rien à voir avec ce qu'elle est devenue. Qu'elle s'en fout de ne jamais avoir connu ses parents, probablement un chasseur de prime de passage et une catin du coin - comme la majorité des gosses finissant ici. Reed est Reed, et elle l'aurait été peu importe le contexte de sa naissance. Mais tout le monde sait que c'est faux, pas vrai ?

Si Reed était née dans un foyer stable, elle n'aurait pas été obligée de dormir d'un seul œil et d'assurer constamment ses arrières.

Si Reed était née dans un foyer aisé, elle n'aurait pas dû apprendre à voler pour éviter de crever la dalle.

Si Reed était née dans un foyer aimant... elle n'aurait peut-être jamais eu cette loyauté sans faille envers sa famille.

On peut l'imaginer, on peut supposer, mais on ne peut pas réécrire le passé. Donc oui, Reed est Reed. Elle est la fille qu'on évite de fixer trop longtemps, au risque de se prendre un "Tu regardes quoi ?!" suivi d'un geste déplacé. Elle est la fille qui part au quart de tour, rapide à utiliser ses poings, puis qui se calme tout aussi rapidement, celle qui est trop bornée pour son propre bien et qui n'admettra jamais ses torts. C'est celle qui passe des nuits entières sans repos, les yeux exorbités, harcelée par ses démons.

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Mais Reed, c'est également cette gamine qui a su survivre et s'adapter. C'est cette fille qui lance un caillou chaque jour dans la gouttière de la maison qui fait l'angle, parce que si elle y arrive, ça veut dire que tout va bien se passer pour la journée. C'est cette jeune femme qui a une peur terrible de la mort, mais qui se crèverait en un battement de cils pour protéger sa famille. C'est cette gosse paumée, incapable d'économiser, parce qu'elle claque tout en jeux d'argent - persuadée qu'un jour, la chance viendra pour elle et que tout changera.


Biographie


Pratiquement née dans le petit orphelinat miteux de Cactus Town, l'histoire de Reed n'est pas plus triste que celles des autres gamins du coin ; rien d'étonnant quand la ville entière sert d'hôtel de passe pour les chasseurs de prime. Et si on pouvait croire que ces derniers partagent une partie de leurs récompenses avec l'institut accueillant leur progéniture bâtarde, par considération pour eux, ce n'est que très rarement le cas.

L'orphelinat n'était donc pas l'endroit le plus chaleureux pour grandir, surpeuplé de bouches à nourrir et limité en ressources. Mais c'était mieux que la rue, la plupart des marmots en étaient bien conscients malgré leur âge.

La plupart.

Reed n'avait jamais réussi à s'attirer la tendresse ou la protection des Gardiennes. Contrairement aux autres merdeux, elle n'avait jamais été du genre à s'accrocher à leurs jambes en pleurnichant, suppliant pour obtenir une seconde d'affection. Elle savait bien que les préférés se voyaient parfois offrir une miche de pain en douce, recevaient les fruits les moins abîmés ou les vêtements les moins troués... mais elle détestait ces gosses plus que tout. L'idée de devenir comme eux était suffisante pour lui donner la nausée.

Ce qu'elle obtenait, elle le méritait. Et ceux qui osaient toucher ce qui lui appartenait s'en sortaient rarement sans égratignure, malgré les punitions successives des Gardiennes pour corriger son mauvais comportement.

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Alors, quand l'orphelinat atteignit sa capacité maximale et qu'il fallut faire de la place pour accueillir de nouveaux bébés, le dilemme ne se posa pas et le nom du répudié fut voté à l'unanimité.

C'est donc vers huit ans que Reed se retrouva à la rue, abandonnée pour la deuxième fois de sa courte vie. Elle se sentit libérée, momentanément ; mais la réalité vint la frapper en plein visage. Les premiers jours furent extrêmement difficiles : elle réalisa que malgré la construction vétuste de l'orphelinat, ses murs étaient suffisamment épais pour garder le froid - que du pain séché était toujours préférable à l'herbe poussant au bord de la route.

C'est à ce moment-là que Reed fit la rencontre de Noam. Ce garçon d'une quinzaine d'années tout au plus, qui s'était mis en tête de venir en aide à cette sale gosse hostile, alors que lui-même ne possédait quasiment rien.  Oh, les premières interactions n'avaient pas été faciles. Reed avait d'abord refusé toute la nourriture que Noam pouvait lui offrir, et elle l'avait même mordu quand il s'était approché trop près.

Mais il revenait quand même la trouver, plusieurs fois par jour. Quand il partait, il "oubliait" souvent ses affaires : une longue écharpe qui sentait la poussière, une pomme mûre à point, des mitaines avec un trou au pouce. Quand il venait, il s'asseyait à deux mètres de la gamine, puis parlait non stop, sans même attendre une réponse. Il racontait ce qu'il se passait dans le village, il parlait des réparations de sa maison de fortune. Il se confia sur sa petite sœur, qu'il avait perdu l'hiver dernier d'une mauvaise pneumonie.

Peu à peu, Reed se laissa adoucir par cette présence. Elle finit par attendre impatiemment ses visites, puis à se sentir terriblement seule lorsqu'il partait - bien qu'elle ne l'aurait jamais avoué. Mais la voix de Noam était la seule chose qui berçait ses journées. Les sujets de conversation n'avaient parfois aucun intérêt, des banalités la plupart du temps, mais la voix du garçon était toujours calme et agréable à entendre. Il n'utilisait jamais de mots vulgaires, ne s'énervait jamais ; bien que cela pouvait paraître ennuyant, c'était les moments les plus apaisants que la gamine ait pu connaître.

Jusqu'au jour où, la nuit s'annonçant particulièrement froide, Reed accepta de "rentrer à la maison". Ce n'était pas un palace, et ce n'était pas le grand luxe : mais il y avait quatre murs et un toit à la cabane que Noam avait emménagée. Mais avant tout, elle avait maintenant quelqu'un sur qui compter.

Elle avait également quelqu'un qui comptait sur elle, pour qui elle était importante. Quel sentiment étrange...

Ils évoluèrent à deux pendant un moment, se débrouillant pour survivre, protégeant le dos de l'autre. Puis, moins d'un an après la constitution de leur famille dysfonctionnelle, Noam ramena un gamin qu'il avait trouvé dans la rue, seul. Quatre ans tout au plus, abandonné comme eux. Un gamin étrangement calme pour son âge, qui ne pleurait jamais ; au contraire, il souriait tout le temps. Noam le baptisa Sun pour cette raison, de la même façon qu'il avait baptisé Reed après qu'elle ait refusé de lui dire le prénom que les Gardiennes lui avaient donné - elle l'avait toujours trouvé stupide de toute façon.

Deux ans après, c'est Aya qui rejoignit la fratrie. Une gamine de huit ans, elle aussi rescapée de l'orphelinat... sauf qu'elle avait décidé elle-même de se sacrifier pour ne pas qu'un autre gosse soit mis à la porte. D'une douceur incroyable, elle avait parfaitement sa place entre Noam et Sun. En les regardant... on aurait presque pu croire qu'ils étaient frères et sœurs de sang ; Reed était la seule qui ne correspondait pas. Elle était la seule à avoir des crises de colère, à partir en claquant la porte, rentrant ensuite avec un festin ou des cadeaux pour se faire pardonner.

Mais elle ne cessait jamais de veiller sur eux. Leur faire du mal était pire que tout ce qu'on aurait pu lui faire à elle, et les coupables n'en sortaient jamais indemnes. Reed pouvait supporter n'importe quoi, tant qu'eux n'avaient rien. Elle qui avait toujours trouvé de la fierté dans son indépendance, se retrouvait inexorablement liée à trois autres personnes... puis à quatre.

C'était apparemment la tradition, de ramasser un gamin perdu tous les deux ans. Il fallait à chaque fois s'adapter, accepter d'inclure une nouvelle personne dans leur famille, mais aucun ne se serait permis de le reprocher à Noam. Et ce dernier venu n'était pas de tout repos ; Calian avait la tête aussi dure que celle de Reed. Le foyer fut secoué un peu plus souvent, mais c'était rafraîchissant d'avoir enfin quelqu'un avec le même fonctionnement qu'elle.

Et même lorsqu'il y avait des conflits, tous acceptaient finalement de se rassembler autour de Noam. Noam, leur ange gardien à tous, qui ne leur avait pas seulement sauvé la vie, mais qui leur avait également offert un foyer, une famille et un but. Il avait fait son maximum pour que chacun apprenne un métier : s'il avait soutenu Sun dans sa voie de cuisinier, il avait fait des mains et des pieds pour décrocher un apprentissage pour Reed chez le charpentier de l'île. Un métier qu'elle avait appris pour lui... Pour réaliser son rêve et emmener toute sa famille sur les mers.

Mais ils n'étaient pas les seuls que Noam supportait. Il travaillait dur pour subvenir aux besoins de sa famille, mais pas qu'eux ; dès qu'il le pouvait, il offrait des ressources à l'orphelinat, permettant d'améliorer leur qualité de vie et la capacité d'accueil. Grâce à lui, moins d'enfants se retrouvaient à la rue. Ce qu'il offrait avant tout, c'était de l'espoir.

La nouvelle de sa maladie les fit basculer en enfer.

Incurable, avait dit le médecin. Peut-être moins s'ils avaient eu assez d'argent pour payer grassement cet escroc, mais même les menaces de Reed n'avaient pas été suffisantes pour le faire changer d'avis. Au final, ils n'apprendraient jamais la vérité.

Mais hors de question de baisser les bras.

Chacun sua sang et eau pour rassembler le plus d'argent, pour acheter des places sur un bateau. Pour emmener Noam sur la mer comme il l'aurait voulu, peut-être atteindre une île plus grande, des médecins plus compétents.

Malheureusement, le temps ne jouait pas en leur faveur.

Le maigre revenu d'apprentie n'était pas suffisant pour Reed, qui s'impatientait. Elle accepta de participer à quelques combats illégaux contre de l'argent, de fracasser d'autres gosses des rues pendant que les plus aisés pariaient sur leur sort. Elle n'en ressortait pas toujours indemne, mais elle avait l'habitude. Elle pouvait compter sur Aya et Sun pour la soigner en rentrant à la maison ; mais Noam ne devait jamais l'apprendre. Il n'aurait jamais accepté qu'elle se mette en danger pour lui.

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Et pourtant, tout ceci n'était pas suffisant. Il fallait plus, plus vite.

Elle entendit une rumeur, un soir. Un groupe de chasseurs de prime aurait capturé un pirate renommé, et auraient raflé une énorme récompense pour sa tête. Une grosse quantité de berries. Si Reed parvenait à mettre la main dessus... ils pourraient partir. Ils devraient faire vite, mais pourraient partir.

En entrant dans la taverne, elle n'eut aucun mal à trouver le groupe en question. Visiblement alcoolisés, parlant fort, ils semblaient euphoriques de leur prise. Et Reed les connaissait, ces saloperies de chasseurs. Un en particulier, qui n'avait jamais raté l'occasion de lui dire ce qu'il avait envie de lui faire.

Les étoiles semblaient alignées pour elle ce soir.

Elle n'avait jamais fait ça auparavant, mais la jeune femme avait trouvé particulièrement facile de jouer de ses charmes pour attirer sa cible dans son piège, même si cela la dégoûtait au plus haut point. Ironiquement, elle pensa à sa mère ; ravala un haut-le-cœur. Le jeu en valait la chandelle et elle était prête à tout pour sa famille.

Montée dans la chambre de taverne du chasseur, elle prétexta une soudaine timidité pour pousser ce dernier à se retourner pendant qu'elle se déshabillait. Stupide, il l'avait toujours été - mais l'alcool le soulageait apparemment du processus de pensée. A peine avait-il le dos tourné, qu'une chaise s'abattit violemment sur l'arrière de son crâne.

Reed s'empara de la bourse, l'adrénaline atteignant son cœur comme jamais auparavant, puis sauta par la fenêtre. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle l'avait fait. Alors qu'elle fonçait dans les ruelles de Cactus Town, son esprit était extatique. Elle avait réussi, elle avait l'argent ! Elle pourrait emmener sa famille sur les mers, Sun, Aya, Calian. Elle pourrait emmener Noam voir des spécialistes. Avec autant d'argent, ils trouveraient un traitement, c'était sûr ! Noam allait vivre. Il allait être soigné. Noam allait-

Un violent coup de poing dans le ventre l'arrêta brusquement dans sa course et la jeune femme fut envoyée au sol, tentant de reprendre sa respiration par inspirations saccadées. La douleur intense la sonna un moment alors qu'elle se recroquevillait de souffrance, la poussière s'infiltrant dans ses poumons. Un visage se pencha sur elle, qu'elle mit un instant à reconnaître : un des chasseurs de prime qui se trouvait à la table. Il marmonna qu'il connaissait bien les traînées dans son genre, avant de lui infliger un nouveau coup dans la tête - qui lui fit perdre connaissance.

Reed se réveilla en cellule. On lui annonça qu'elle avait de la chance, qu'elle n'avait pas tué le chasseur, qu'elle aurait pu subir la peine capitale pour ça. Qu'elle était encore plus chanceuse d'écoper d'une peine de prison, parce qu'aux voleurs, on leur coupait la main. Que si elle se tenait tranquille, elle sortirait dans quelques années.

Mais Reed n'entendait rien.

Elle ne pensait qu'à son échec. Elle s'était foirée sur toute la ligne.

Elle n'emmènerait jamais Noam sur les mers, il ne verrait jamais de spécialiste pour soigner sa maladie. Que penseraient-ils d'elle ? Elle ne les avait même pas prévenus - elle n'avait pas voulu prendre le risque que Sun la suive et se mette dans les emmerdes. Peut-être croiraient-ils qu'elle était partie sans eux.

Ça lui donnait envie de crever.

Les mois passèrent - mais Reed n'arrivait pas à compter le temps qui s'écoulait. Elle était coincée ici, coincée avec ses pensées et ses regrets. Alors, elle se tua à la tâche pour ne pas réfléchir. Dans la musculation surtout, jusqu'à ce qu'elle découvre le tatouage ; une bien maigre compensation pour ses péchés, mais l'aiguille déchirant sa peau l'aidait à s'ancrer dans la réalité.

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Un jour, alors qu'elle avait perdu toute notion du temps passé ici, on lui annonça de but en blanc que sa caution avait été entièrement payée et qu'un homme l'attendait à l'extérieur. Sa première pensée vint immédiatement à Noam : son frère était venu la chercher. Elle ne savait pas comment, mais Noam était venue la chercher.

En quelques secondes, toutes les émotions qu'elle avait retenue à l'intérieur pendant toutes ces années remontèrent à la surface. Pendant quelques secondes, Reed était redevenue la gamine de huit ans perdue.

Elle sortit de prison aussi vite qu'on lui permettait, de grosses larmes roulant le long de ses joues. Elle avait tellement hâte... de lui demander pardon, d'entendre qu'il lui pardonnait. Elle appela son nom, encore et encore. Elle tourna la tête de chaque côté, si impatiente de revoir les silhouettes qui lui avaient tant manqué.

Mais Noam n'était pas là.

Et cet homme qui l'attendait lui était totalement inconnu.



   
Informations IRL

• Prénom : Eihwaz
• Age : 24
• Aime : Le Sprite
• N'aime pas : Le Sprite Zero
• Personnage préféré de One Piece : Ace
• Caractère : :alaid:
• Fait du RP depuis : Une petite dizaine d'années
• Disponibilité approximative : Pas ouf
• Comment avez-vous connu le forum ? Je le regarde de loin depuis un moment


ONE PIECE REQUIEM ©

    Salut Salut, c'est moi qui vais m'occuper de ta présentation aujourd'hui !

    On va être bref, on va faire concis : C'est une très bonne présentation. Elle est redoutablement bien écrite, claire, et tout les éléments s'imbriquent bien. Je sais pas qui est l'inconnu qui a libéré Reed, mais hâte de connaître la suite de ton histoire.

    Des descriptions qui font le taff, claires et suffisamment concises pour ne pas traîner en longueur - comme on dit ce qui est long n'est pas forcément bon, et qui ont toujours cette petite patte et ce rythme que tu sais mettre dans tes phrases.

    Pour résumé, c'était un chouette moment, pas vu de fautes traîner dans le texte, et de toute façon, j'avais pas envie d'éplucher tellement j'ai passé un bon moment.

    Je te valide à 750 dorikis, et tu as ta couleur de civil qui viendra sous peu.

    Bye et see u soon sur le forum et le discord.
    • https://www.onepiece-requiem.net/t21394-p-tit-livret-des-famille