Dis Loli, c’est quoi un révolutionnaire extrémiste ?
Hm… je crois que c’est comme ces histoires qu’on lisait dans le journal des défis extrêmes ! Tu sais, les convoyeurs de l’extrême, les cuisiniers de l’extrême, les-
Les cuisiniers étaient pas en enfer, plutôt ?
La cuisine de l’enfer ?
Ouais je crois ! Avec l’autre taré qui arrêtait pas de gueuler dans sa cuisine "OU EST MA PUTAIN DE SAUCE ?!" BWAHA-HI-HI-AHAHA-HI-HI !
Les deux amoureux riaient jusqu’aux larmes, assis au sommet d’une des nombreuses collines de Whiskey Peak. Au milieu d’une prairie de tombes, ces dernières poussant dans les environs comme l’herbe au printemps, une coutume locale d’après ce qu’avait compris le révolutionnaire. Ils enterraient les morts en haut des collines et vu d’en bas, comme de loin, on s’imaginait avoir affaire à des cactus. C’était d’ailleurs ce qui avait attiré le couple dans un premier temps, les cactus. Ils s’étaient imaginé grimper tout en haut afin de se lancer de petits défis piquants, histoire de pimenter leur séjour ici.
Nulle trace de ces plantes grasses sur place, mais une magnifique vue sur l’horizon, ce qui avait suffit à les faire rester, pour profiter de l’instant. S’ils avaient su, ils auraient évidemment emporté avec eux de quoi grignoter et boire, car tout est toujours embelli quand on a de quoi se remplir la panse. Ce fut d’ailleurs le motif qui motiva le binôme à redescendre plus rapidement que prévu, les estomacs criant famine. Ils ne connaissaient pas vraiment la ville, mais avaient entendu parler d’un restaurant en laissant traîner les oreilles au bon endroit.Ô Cactus, la bouffe n’y était pas mauvaise, qu’on disait. Pour le prix demandé en tout cas, ça se défendait bien.
Sans trop se soucier des codes et des bonnes manières, ils allèrent s’installer à une table avant qu’on ne vienne les accueillir. A leur gauche, un groupe de trois amis semblaient s’être embarqués dans une discussion enflammée, à tel point que des bribes s’en échappaient régulièrement, offrant aux tourtereaux un aperçu de ce qu’ils disaient. Jax s’en fichait royalement, trop absorbé en contemplation de l’endroit, mais Lolita elle, s’y intéressait davantage. Comme un bruit de fond qu’on aime entendre pendant qu’on s’adonne à une autre activité. La curiosité, sans doute.
Puisque j’te dis que c’est vrai ! Des pépins ! Des vrais !
Pff, arrête tes conneries…
Tu dois nous croire, Gregouze, c’est l’ancien qui bosse à la boutique de souvenirs qui-
On vint prendre leur commande et pour patienter l’arrivée des plats, ils prirent deux cocktails à base de cactus. Tu crois qu’ils ont laissé les piquants à l’intérieur ? Et si en fait c’était un piège sournois pour nous étouffer et s’emparer de nos corps ?! Ils nous prennent, nous dissèquent et vendent nos organes sur le marché noir ! Tu connais les prix des cœurs dans le milieu ? DES MILLIONS MA BOUBINETTE DE MIEL ! DES. MI-LLIONS ! L’expression de son faciès dissimulait derrière le masque en spirale, c’était à se demander s’il était excité ou terrorisé à cette idée. Seule Lolita, qui le connaissait comme personne, aurait pu dire ce qu’il en pensait vraiment. Elle se contentait de rigoler légèrement, un brin rêveuse, en imaginant le prix colossal que devait valoir le cœur si merveilleux de son chéri d’amour.
-du vrai or ?
Du vrai ! Et y’en a toute u-
Bien plus que des millions, assurément. Un cœur en or comme le sien, des milliards, sans hésitation.
Les minutes passèrent, les verres si vidèrent.
De son œil unique, s'agitant nerveusement comme une sentinelle surveillant son territoire, il aperçut qu’on servait ce qu’il avait commandé, juste à la table voisine des trois bonhommes. Sous le masque, son visage se déforma de stupéfaction. Impossible.
Je peux pas le croire !
Ce rôti de cochon noir à six pattes, sur sa sauce de cactus, c’était le sien. Il y avait une terrible erreur et il se devait de la corriger.
Je te jure que c’est vrai, mec !
Imagine le paquet de pognon que ça représente !
Toute une grotte de pépins !
En or !
Les sens de Lolita s’agitèrent, captant et traitant dans l’instant l’information. Une grotte remplie d’or.
Eh attendez ! Ce rôti, c’est à moi ! Jax agrippait déjà le serveur par le bras, qui venait de servir Grégouze.
Monsieur, lâchez-moi s’il vous plaît.
Mais c’est mon rôti !
Il veut quoi lui ?
Monsieur, je ne comprends pas… vous êtes avec eux ?
On l’a jamais vu ce taré !
Mais c’est mon rôti ! J’ai commandé un rôti de cochon noir !
Excusez-moi, vous avez dit "une grotte remplie d’or" ? Hihi.
Lolita venait de se glisser dans le dos du malheureux, son visage collé au sien, ses lèvres lui susurrant à l’oreille pour ne pas être entendu des curieux.
Hm… je crois que c’est comme ces histoires qu’on lisait dans le journal des défis extrêmes ! Tu sais, les convoyeurs de l’extrême, les cuisiniers de l’extrême, les-
Les cuisiniers étaient pas en enfer, plutôt ?
La cuisine de l’enfer ?
Ouais je crois ! Avec l’autre taré qui arrêtait pas de gueuler dans sa cuisine "OU EST MA PUTAIN DE SAUCE ?!" BWAHA-HI-HI-AHAHA-HI-HI !
Les deux amoureux riaient jusqu’aux larmes, assis au sommet d’une des nombreuses collines de Whiskey Peak. Au milieu d’une prairie de tombes, ces dernières poussant dans les environs comme l’herbe au printemps, une coutume locale d’après ce qu’avait compris le révolutionnaire. Ils enterraient les morts en haut des collines et vu d’en bas, comme de loin, on s’imaginait avoir affaire à des cactus. C’était d’ailleurs ce qui avait attiré le couple dans un premier temps, les cactus. Ils s’étaient imaginé grimper tout en haut afin de se lancer de petits défis piquants, histoire de pimenter leur séjour ici.
Nulle trace de ces plantes grasses sur place, mais une magnifique vue sur l’horizon, ce qui avait suffit à les faire rester, pour profiter de l’instant. S’ils avaient su, ils auraient évidemment emporté avec eux de quoi grignoter et boire, car tout est toujours embelli quand on a de quoi se remplir la panse. Ce fut d’ailleurs le motif qui motiva le binôme à redescendre plus rapidement que prévu, les estomacs criant famine. Ils ne connaissaient pas vraiment la ville, mais avaient entendu parler d’un restaurant en laissant traîner les oreilles au bon endroit.Ô Cactus, la bouffe n’y était pas mauvaise, qu’on disait. Pour le prix demandé en tout cas, ça se défendait bien.
Sans trop se soucier des codes et des bonnes manières, ils allèrent s’installer à une table avant qu’on ne vienne les accueillir. A leur gauche, un groupe de trois amis semblaient s’être embarqués dans une discussion enflammée, à tel point que des bribes s’en échappaient régulièrement, offrant aux tourtereaux un aperçu de ce qu’ils disaient. Jax s’en fichait royalement, trop absorbé en contemplation de l’endroit, mais Lolita elle, s’y intéressait davantage. Comme un bruit de fond qu’on aime entendre pendant qu’on s’adonne à une autre activité. La curiosité, sans doute.
Puisque j’te dis que c’est vrai ! Des pépins ! Des vrais !
Pff, arrête tes conneries…
Tu dois nous croire, Gregouze, c’est l’ancien qui bosse à la boutique de souvenirs qui-
On vint prendre leur commande et pour patienter l’arrivée des plats, ils prirent deux cocktails à base de cactus. Tu crois qu’ils ont laissé les piquants à l’intérieur ? Et si en fait c’était un piège sournois pour nous étouffer et s’emparer de nos corps ?! Ils nous prennent, nous dissèquent et vendent nos organes sur le marché noir ! Tu connais les prix des cœurs dans le milieu ? DES MILLIONS MA BOUBINETTE DE MIEL ! DES. MI-LLIONS ! L’expression de son faciès dissimulait derrière le masque en spirale, c’était à se demander s’il était excité ou terrorisé à cette idée. Seule Lolita, qui le connaissait comme personne, aurait pu dire ce qu’il en pensait vraiment. Elle se contentait de rigoler légèrement, un brin rêveuse, en imaginant le prix colossal que devait valoir le cœur si merveilleux de son chéri d’amour.
-du vrai or ?
Du vrai ! Et y’en a toute u-
Bien plus que des millions, assurément. Un cœur en or comme le sien, des milliards, sans hésitation.
Les minutes passèrent, les verres si vidèrent.
De son œil unique, s'agitant nerveusement comme une sentinelle surveillant son territoire, il aperçut qu’on servait ce qu’il avait commandé, juste à la table voisine des trois bonhommes. Sous le masque, son visage se déforma de stupéfaction. Impossible.
Je peux pas le croire !
Ce rôti de cochon noir à six pattes, sur sa sauce de cactus, c’était le sien. Il y avait une terrible erreur et il se devait de la corriger.
Je te jure que c’est vrai, mec !
Imagine le paquet de pognon que ça représente !
Toute une grotte de pépins !
En or !
Les sens de Lolita s’agitèrent, captant et traitant dans l’instant l’information. Une grotte remplie d’or.
Eh attendez ! Ce rôti, c’est à moi ! Jax agrippait déjà le serveur par le bras, qui venait de servir Grégouze.
Monsieur, lâchez-moi s’il vous plaît.
Mais c’est mon rôti !
Il veut quoi lui ?
Monsieur, je ne comprends pas… vous êtes avec eux ?
On l’a jamais vu ce taré !
Mais c’est mon rôti ! J’ai commandé un rôti de cochon noir !
Excusez-moi, vous avez dit "une grotte remplie d’or" ? Hihi.
Lolita venait de se glisser dans le dos du malheureux, son visage collé au sien, ses lèvres lui susurrant à l’oreille pour ne pas être entendu des curieux.