Whiskey Peak – Année 1628Essoufflée, le cœur battant fort dans sa poitrine, la jeune femme courrait à travers les rues de Cactus Town. Elle qui était restée sous le radar pendant de longues semaines, elle semblait s’être faite repérée.- - - - - -
Car alors qu’elle aidait le marchand avec lequel elle avait un accord, son passage lui fut barré par un homme à l’aspect douteux. Bien qu’il semblait être propre ; ou du moins pas trop douteux à propos de son hygiène ; sa bouche de travers et sa barbe mal rasée ne lui donnait pas du tout un air rassurant.
Et si vous ajoutiez à cela un sourire à vous faire froid dans le dos, vous vous retrouviez alors avec l’image d’un malade qui vous fixait depuis maintenant plusieurs minutes. April avait bien tenté de l’ignorer, de ne pas lui donner l’importance qu’il souhaitait avoir, mais au bout de plusieurs tentatives, c’en était trop et elle craqua, plongeant alors son regard dans celui du quidam.
Elle ne sut pas vraiment expliquer pourquoi elle fit ce choix, mais une chose était sûre… Ce n’était clairement pas le smart move auquel elle s’attendait. Car une fois leurs regards en contact, l’homme sourit tout en découvrant des dents jaunies par le tabac, où certains trous étaient présents.< !! >Cela ne faisait plus de toute pour l’ancienne détenue de Jotunheim…
Il savait.
Lâchant les marchandises qu’elle tenait alors en main, la jeune femme aux cheveux blancs prit alors la fuite pour tenter d’échapper à cet homme qui, de toute évidence, semblait l’avoir reconnue !- - - - - -
Courrir à en perdre haleine, cela ne lui était plus arrivé depuis plusieurs semaines déjà. Elle s’en voulait, son attention s’était quelque peu relâchée ces derniers temps, elle n’était plus aussi vigilante, sans doute prenant la confiance qu’elle affichait auprès de celles et ceux qu’elle tentait d’enrôler dans son équipage. Mais son manque d’attention faisait qu’elle était désormais en train de détaler à toute vitesse à travers les rues de la ville, semant tant bien que mal son poursuivant.
Enfin, c’était ce qu’elle croyait.
Car ce dernier connaissait, lui aussi, très bien la ville et il avait pris un raccourci pour venir se mettre en travers de sa route. Désormais équipé d’un poignard à l’aspect rouillé, il regardait avidement sa proie ; imaginant déjà le nombre de berries qu’il pourrait en tirer. April était coincée, elle n’avait plus d’échappatoire à part une boutique se trouvant sur le côté. A en croire les panneaux, cette boutique était spécialisée dans le traitement de la mort… Ou l’accompagnement, elle ne put réellement distinguer l’écriteau, trop stressée par la situation à laquelle elle faisait face.
Mais elle le savait, c’était sa seule échappatoire, la seule issue possible si elle ne voulait pas se faire capturer. Ah… Si seulement elle avait pris sa lance en partant ce matin, cette course-poursuite ne se serait sûrement pas passée de cette façon ! Mais ce n’était pas le cas, et donc elle n’hésita pas un seul instant de plus et se rua à l’intérieur de l’établissement.
En poussant la porte et se réfugiant à l’intérieur, elle cogna contre quelque chose de grand et solide. Elle ne le savait pas, mais elle venait de percuter un autre être humain qui semblait se diriger vers l’extérieur de la boutique. Mais tout ce que voyait April en ce moment, c’était le plafond, allongée sur le dos après sa chute.
Tout ce qu’elle voyait, c’était qu’elle était désormais à la merci de son poursuivant !
Hasard ou destin ?
Journée foutrement banale, quelques macchabées à emballer, voilà plusieurs mois que cette routine était devenue mon quotidien. Je commençais à m'y faire, l'odeur de la mort n'avait plus le même impact chez moi qu'au premier jour, mon patron, ce vieux ronchon de Stan me laissait la boutique et passait le plus clair de son temps à picoler. Il me payait et m'offrait un toit, donc c'est pas moi que vous entendrez râler hein. Un petit boulot qui remplit la panse, une couverture tout ce qu'il y a de plus légale, les ingrédients nécessaires pour me la couler douce encore quelques temps avant de trouver des gus avec qui embarquer pour me tirer de cette foutue île. Au moins j'ai pas à m'inquiéter de la flopée de chasseurs de primes qui trainent là dehors. Enfin c'est tout du moins ce que je pensais jusqu’à cet instant...
Stan j'ai terminé pour aujourd'hui... Stan ?
Aucune réponse, un silence de mort, étonnant dans une morgue me direz-vous...
Stan ? ... STAN!
Sans doute encore à se murger pendant que je fais le sale boulot. Il est incorrigible, j'en viendrais presque à me dire que ce connard va me manquer le jour ou je m'en irai. Je fais donc tout ce qu'il faut pour fermer et me tirer, vérifiant si la porte de l'arrière boutique est verrouillée, si les corps sont bien dans la chambre froide, bref si j'ai rien oublié. Puis je me dirige vers la porte pour profiter de ma fin de journée peinard, quand quelqu'un déboule, limite en enfonçant la porte, ne me laissant pas le temps de sortir un classique et retentissant "on est fermés". Phrase standard, machinale que je m'apprête à servir au client de dernière minute quand mon regard croise le siens. Bordel mais j'ai déjà vu ce minois quelque part... Il s'agit d'une jeune femme, chevelure cendrée, l'air paniqué. J'ai pas besoin de réfléchir bien longtemps pour me souvenir d’où j'la connais : Jonutheim.
T..Toi ? Mais qu'est ce que tu fous là ?!
Moi qui croyais être peinard ici, tranquille le temps de rebondir. Planqué au nez et à la barbe des chasseurs de primes, sans prime sur ma tête, sans que personne ne le sache, sans que personne ne puisse me découvrir. Et là, une autre détenue évadée de l'Enfer des Glace se pointe. Non ce n'est surement pas le hasard, est-ce un coup du destin ? Une farce de cette chienne de vie ? M a-t-elle suivi ? Et si c'était le cas qui d'autre est au courant ? Pourquoi n'apparaître que maintenant ? Une centaine de questions se bousculent dans ma tête, l'inquiétude commence à germer même si je fais tout pour ne rien laisser paraître. On respire, on se calme, il n'y a aucune raison pour qu'il y ait que qui que ce soit à mes trousses. Putain... Et si quelqu'un avait craché le morceau ? Et si sa présence était le fruit du hasard et que quelqu'un nous avait tous les deux identifié comme fugitifs ? Alors si tel était le cas, ce serait sans doute l'un des endroits les plus dangereux au monde pour nous. Douce ironie, on ne ferait probablement pas dix mètre avant qu'un connard avide de Berry ne nous tombe dessus. J'ai pas le temps d'enchainer sur d'autres questions qu'un type s'approche de l'entrée de la boutique pour emboiter le pas à la jeune fuyarde, un type qui ne la quitte pas du regard, sourire sadique aux lèvres.
Stan j'ai terminé pour aujourd'hui... Stan ?
Aucune réponse, un silence de mort, étonnant dans une morgue me direz-vous...
Stan ? ... STAN!
Sans doute encore à se murger pendant que je fais le sale boulot. Il est incorrigible, j'en viendrais presque à me dire que ce connard va me manquer le jour ou je m'en irai. Je fais donc tout ce qu'il faut pour fermer et me tirer, vérifiant si la porte de l'arrière boutique est verrouillée, si les corps sont bien dans la chambre froide, bref si j'ai rien oublié. Puis je me dirige vers la porte pour profiter de ma fin de journée peinard, quand quelqu'un déboule, limite en enfonçant la porte, ne me laissant pas le temps de sortir un classique et retentissant "on est fermés". Phrase standard, machinale que je m'apprête à servir au client de dernière minute quand mon regard croise le siens. Bordel mais j'ai déjà vu ce minois quelque part... Il s'agit d'une jeune femme, chevelure cendrée, l'air paniqué. J'ai pas besoin de réfléchir bien longtemps pour me souvenir d’où j'la connais : Jonutheim.
T..Toi ? Mais qu'est ce que tu fous là ?!
Moi qui croyais être peinard ici, tranquille le temps de rebondir. Planqué au nez et à la barbe des chasseurs de primes, sans prime sur ma tête, sans que personne ne le sache, sans que personne ne puisse me découvrir. Et là, une autre détenue évadée de l'Enfer des Glace se pointe. Non ce n'est surement pas le hasard, est-ce un coup du destin ? Une farce de cette chienne de vie ? M a-t-elle suivi ? Et si c'était le cas qui d'autre est au courant ? Pourquoi n'apparaître que maintenant ? Une centaine de questions se bousculent dans ma tête, l'inquiétude commence à germer même si je fais tout pour ne rien laisser paraître. On respire, on se calme, il n'y a aucune raison pour qu'il y ait que qui que ce soit à mes trousses. Putain... Et si quelqu'un avait craché le morceau ? Et si sa présence était le fruit du hasard et que quelqu'un nous avait tous les deux identifié comme fugitifs ? Alors si tel était le cas, ce serait sans doute l'un des endroits les plus dangereux au monde pour nous. Douce ironie, on ne ferait probablement pas dix mètre avant qu'un connard avide de Berry ne nous tombe dessus. J'ai pas le temps d'enchainer sur d'autres questions qu'un type s'approche de l'entrée de la boutique pour emboiter le pas à la jeune fuyarde, un type qui ne la quitte pas du regard, sourire sadique aux lèvres.
Un autre temps, un autre lieu, une autre histoire.
Depuis qu’elle avait dû prendre son envol, Reiju n’était plus la même. Le changement s’était opéré en plusieurs temps, étape après étape, pour la mener à devenir le femme libre et rêveuse qu’elle incarnait aujourd’hui. Sans gêne et surtout, sans chaînes pour la retenir. Des chaînes qu’il lui avait fallu briser de la plus horribles des manières, en assassinant son propre géniteur, ce dernier ayant sombré dans la folie.
De loin, alors qu’elle fuyait sa terre natale et les répercussions que son geste avait engendrés, elle s’était tenue informée de la situation sur Maadu Skryptu. Le Roi tombé, la famille Salamander contrainte à l’exil, ses membres éparpillés aux quatre coins de Grand Line. Nulle traque n’avait été lancé à leur encontre, mais la honte et la douleur de devoir fuir son foyer ne s’effacerait jamais de leurs esprits. Pas plus que du sien, torturé depuis sa trahison. Elle n’avait pas seulement trahi un père, pas seulement planté sa dague dans le dos de son paternel, c’était toute une famille qui avait reçu cette lame.
Une mère aimante, poignardée. Des grands-parents bienveillants et protecteurs, poignardés. Un oncle compréhensif, arrangeant, poignardé. Et tous les sujets du royaume du Feu, tous poignardés. C’était également pour eux, cependant, qu’elle en était arrivée là. Pour leur épargner une vie de misère sous le joug d’un tyran obnubilé par la vengeance et rongé par la haine. Personne ne s’était montré assez courageux pour se mettre en travers du chemin de Rei Salamander, elle si. D’un geste lâche, elle lui avait ôté la vie, elle qui avait passé tant d’années à étudier comment la soigner, la préserver, cette vie si précieuse à son sens.
Maintenant, il lui fallait passer le restant de ses jours avec cette horrible scène dans la tête. Cette vision sanglante du corps inanimé de son père, à ses pieds, et sa main rougie de son sang dégoulinant de la lame obscure de sa dague. Elle ne se le pardonnerait jamais, éprouvait des remords jusqu’à son dernier souffle, mais savait pertinemment au fond d’elle qu’elle avait ce qui était juste. Nombreuses sont les vies à avoir été épargnées par son acte, qui à la nuit tombée, au chaud et en sécurité dans leurs chaumières, la remercieront de les avoir délivrées. Il ne lui fallait pas regretter, il lui fallait avancer.
Whiskey Peak représentait un nouveau départ à ses yeux, située au commencement de la route de tous les périls, cette île marquait la première étape de sa nouvelle vie. Reiju Nior, pirate à la recherche des plus grandes merveilles de ce monde, avide de s’enrichir de connaissances et nouvelles techniques médicinales, de parfaire sa maîtrise. Avant de se coucher, pendant les jours passés en mer, elle s’était dressé une liste de ses objectifs à accomplir. Naviguer jusqu’au bout du monde et y déterrer le One Piece était l’un d’eux.
Avec et une fois devenue immensément riche, elle s’installerait sur une île et y ferait construire le plus grand des sanctuaires, pouvant accueillir et fournir des soins à quiconque en aurait besoin. Un refuge sans distinction de race, de rang, de faction. Un sanctuaire inviolable par les sentiments négatifs comme la rage, la colère, la haine, la vengeance. Pas de violence autorisée, pas de sang versé, un paradis.
Paradis qui ne se construirait pas sans berry, ni sans quelques coups d’éclats. En partie ce qui avait motivé son choix de s’orienter vers la piraterie, ça et les nombreuses inégalités qu’elle avait pu constater de ses propres yeux depuis son départ du royaume. Le Gouvernement ne protégeait que ses propres intérêts, le bas peuple pouvait bien mourir de faim qu’il s’en fichait éperdument. La Marine, groupuscule à la solde du Gouvernement, n’était pas là pour assurer la sécurité des civils, mais pour éviter aux menaces trop gênantes de se développer, de prendre de l’ampleur. Elle ne servait qu’à garder le monde sous le contrôle du Gouvernement, rien de plus.
Un constat à en gerber, mais le choc était déjà passé depuis des mois, maintenant elle savait ce qu’elle avait à faire et comment elle souhaitait y parvenir. Rejoindre un équipage et prendre la mer, ses compétences de médecin étant son atout majeur comme argument de vente. Et si cela ne suffisait pas, elle pourrait y aller d’une petite démonstration quant à ses compétences martiales. Durant sept années, elle avait reçu l’apprentissage du meilleur combattant du royaume du Feu, qui lui avait enseigné tant de choses. Fénix, elle n’oublierait jamais ce nom.
Tandis qu’elle déambulait dans les rues de Cactus, songeuse, elle assista à une scène qui chamboula ses plans. Une fille, une femme ? Jeune, à la longue chevelure de neige, fuyant et faisant de son mieux pour échapper aux griffes d’un homme qui visiblement ne voulait pas seulement lui faire un câlin affectif. Elle soupira, attristée de constater la bêtise humaine, une fois de plus. Chaque fois que l’humain a une occasion de faire du mal à autrui, il se jette dans la brèche pour la fracasser de toute sa méchanceté. Des raisons il en existait des dizaines, mais Reiju ne voulait pas les entendre, elle avait déjà pris sa décision.
Véloce, elle s’élança aux trousses du gaillard dont elle discerna une lame usagée entre les doigts. Clairement, il fallait qu’elle intervienne avant de voir du sang couler. La poursuite dura un certain temps, jusqu’à ce que la femme s'engouffre dans une boutique, pensant y trouver un lieu de sécurité. Malheureusement pour elle, l’homme avait pour intention de l’y rejoindre pour lui faire sa fête. Quelque chose cependant le bloquait sur le seuil d’entrée. Elle aurait bien le temps de constater par elle-même du pourquoi après, pour le moment…
Tandis que le malheureux toise la fille à terre d’un sourire sadique et annonciateur de douloureux sévices, sans même adresser un regard à l’employé de boutique juste en face, Reiju avale la distance la séparant du trinôme et bondit dans la foulée, genou en avant. Un genou qui fend les airs pour venir s’écraser sur la mâchoire du chasseur, qui voit sa tête emportée par l’élan de la frappe. Son crâne s’écrase contre la porte, dans laquelle il fait un trou, très vite agrandi par son torse qui s'engouffre dans l’ouverture, laissant l’inconnu groggy, à cheval des deux côtés de la porte, les bras ballants.
Un genou au sol, les mains apposées sur ce dernier, haletante, l’ancienne princesse se redresse, regard accusateur adressé au type à la chevelure bleue pétante. Vous attendiez de savoir s’il allait lui arracher ses vêtements, pour intervenir ? Elle, à contrario, ne s’était posé aucune question sur l’origine de cette poursuite. Foncée tête baissée à la rescousse de la jeune femme, n’écoutant que son instinct qui lui disait d’agir. Est-ce qu’elle avait bien fait ? L’expression de sadisme qui trônait auparavant sur la tronche du type qu’elle venait de fracasser contre la porte d’entrée, lui disait que oui.
Ses yeux allèrent se poser sur la fille à la chevelure neigeuse et elle lui tendit sa main, emmitouflée dans un gant dont les doigts reposaient à l’air libre. Est-ce que tout va bien ? Une réelle inquiétude trahissait le ton de sa voix.
Depuis qu’elle avait dû prendre son envol, Reiju n’était plus la même. Le changement s’était opéré en plusieurs temps, étape après étape, pour la mener à devenir le femme libre et rêveuse qu’elle incarnait aujourd’hui. Sans gêne et surtout, sans chaînes pour la retenir. Des chaînes qu’il lui avait fallu briser de la plus horribles des manières, en assassinant son propre géniteur, ce dernier ayant sombré dans la folie.
De loin, alors qu’elle fuyait sa terre natale et les répercussions que son geste avait engendrés, elle s’était tenue informée de la situation sur Maadu Skryptu. Le Roi tombé, la famille Salamander contrainte à l’exil, ses membres éparpillés aux quatre coins de Grand Line. Nulle traque n’avait été lancé à leur encontre, mais la honte et la douleur de devoir fuir son foyer ne s’effacerait jamais de leurs esprits. Pas plus que du sien, torturé depuis sa trahison. Elle n’avait pas seulement trahi un père, pas seulement planté sa dague dans le dos de son paternel, c’était toute une famille qui avait reçu cette lame.
Une mère aimante, poignardée. Des grands-parents bienveillants et protecteurs, poignardés. Un oncle compréhensif, arrangeant, poignardé. Et tous les sujets du royaume du Feu, tous poignardés. C’était également pour eux, cependant, qu’elle en était arrivée là. Pour leur épargner une vie de misère sous le joug d’un tyran obnubilé par la vengeance et rongé par la haine. Personne ne s’était montré assez courageux pour se mettre en travers du chemin de Rei Salamander, elle si. D’un geste lâche, elle lui avait ôté la vie, elle qui avait passé tant d’années à étudier comment la soigner, la préserver, cette vie si précieuse à son sens.
Maintenant, il lui fallait passer le restant de ses jours avec cette horrible scène dans la tête. Cette vision sanglante du corps inanimé de son père, à ses pieds, et sa main rougie de son sang dégoulinant de la lame obscure de sa dague. Elle ne se le pardonnerait jamais, éprouvait des remords jusqu’à son dernier souffle, mais savait pertinemment au fond d’elle qu’elle avait ce qui était juste. Nombreuses sont les vies à avoir été épargnées par son acte, qui à la nuit tombée, au chaud et en sécurité dans leurs chaumières, la remercieront de les avoir délivrées. Il ne lui fallait pas regretter, il lui fallait avancer.
Whiskey Peak représentait un nouveau départ à ses yeux, située au commencement de la route de tous les périls, cette île marquait la première étape de sa nouvelle vie. Reiju Nior, pirate à la recherche des plus grandes merveilles de ce monde, avide de s’enrichir de connaissances et nouvelles techniques médicinales, de parfaire sa maîtrise. Avant de se coucher, pendant les jours passés en mer, elle s’était dressé une liste de ses objectifs à accomplir. Naviguer jusqu’au bout du monde et y déterrer le One Piece était l’un d’eux.
Avec et une fois devenue immensément riche, elle s’installerait sur une île et y ferait construire le plus grand des sanctuaires, pouvant accueillir et fournir des soins à quiconque en aurait besoin. Un refuge sans distinction de race, de rang, de faction. Un sanctuaire inviolable par les sentiments négatifs comme la rage, la colère, la haine, la vengeance. Pas de violence autorisée, pas de sang versé, un paradis.
Paradis qui ne se construirait pas sans berry, ni sans quelques coups d’éclats. En partie ce qui avait motivé son choix de s’orienter vers la piraterie, ça et les nombreuses inégalités qu’elle avait pu constater de ses propres yeux depuis son départ du royaume. Le Gouvernement ne protégeait que ses propres intérêts, le bas peuple pouvait bien mourir de faim qu’il s’en fichait éperdument. La Marine, groupuscule à la solde du Gouvernement, n’était pas là pour assurer la sécurité des civils, mais pour éviter aux menaces trop gênantes de se développer, de prendre de l’ampleur. Elle ne servait qu’à garder le monde sous le contrôle du Gouvernement, rien de plus.
Un constat à en gerber, mais le choc était déjà passé depuis des mois, maintenant elle savait ce qu’elle avait à faire et comment elle souhaitait y parvenir. Rejoindre un équipage et prendre la mer, ses compétences de médecin étant son atout majeur comme argument de vente. Et si cela ne suffisait pas, elle pourrait y aller d’une petite démonstration quant à ses compétences martiales. Durant sept années, elle avait reçu l’apprentissage du meilleur combattant du royaume du Feu, qui lui avait enseigné tant de choses. Fénix, elle n’oublierait jamais ce nom.
Tandis qu’elle déambulait dans les rues de Cactus, songeuse, elle assista à une scène qui chamboula ses plans. Une fille, une femme ? Jeune, à la longue chevelure de neige, fuyant et faisant de son mieux pour échapper aux griffes d’un homme qui visiblement ne voulait pas seulement lui faire un câlin affectif. Elle soupira, attristée de constater la bêtise humaine, une fois de plus. Chaque fois que l’humain a une occasion de faire du mal à autrui, il se jette dans la brèche pour la fracasser de toute sa méchanceté. Des raisons il en existait des dizaines, mais Reiju ne voulait pas les entendre, elle avait déjà pris sa décision.
Véloce, elle s’élança aux trousses du gaillard dont elle discerna une lame usagée entre les doigts. Clairement, il fallait qu’elle intervienne avant de voir du sang couler. La poursuite dura un certain temps, jusqu’à ce que la femme s'engouffre dans une boutique, pensant y trouver un lieu de sécurité. Malheureusement pour elle, l’homme avait pour intention de l’y rejoindre pour lui faire sa fête. Quelque chose cependant le bloquait sur le seuil d’entrée. Elle aurait bien le temps de constater par elle-même du pourquoi après, pour le moment…
Tandis que le malheureux toise la fille à terre d’un sourire sadique et annonciateur de douloureux sévices, sans même adresser un regard à l’employé de boutique juste en face, Reiju avale la distance la séparant du trinôme et bondit dans la foulée, genou en avant. Un genou qui fend les airs pour venir s’écraser sur la mâchoire du chasseur, qui voit sa tête emportée par l’élan de la frappe. Son crâne s’écrase contre la porte, dans laquelle il fait un trou, très vite agrandi par son torse qui s'engouffre dans l’ouverture, laissant l’inconnu groggy, à cheval des deux côtés de la porte, les bras ballants.
Un genou au sol, les mains apposées sur ce dernier, haletante, l’ancienne princesse se redresse, regard accusateur adressé au type à la chevelure bleue pétante. Vous attendiez de savoir s’il allait lui arracher ses vêtements, pour intervenir ? Elle, à contrario, ne s’était posé aucune question sur l’origine de cette poursuite. Foncée tête baissée à la rescousse de la jeune femme, n’écoutant que son instinct qui lui disait d’agir. Est-ce qu’elle avait bien fait ? L’expression de sadisme qui trônait auparavant sur la tronche du type qu’elle venait de fracasser contre la porte d’entrée, lui disait que oui.
Ses yeux allèrent se poser sur la fille à la chevelure neigeuse et elle lui tendit sa main, emmitouflée dans un gant dont les doigts reposaient à l’air libre. Est-ce que tout va bien ? Une réelle inquiétude trahissait le ton de sa voix.
Dernière édition par Reiju Nior le Sam 15 Jan 2022, 12:19, édité 5 fois
Whiskey Peak – Année 1628Se relevant difficilement de la chute qui avait été rude, la jeune femme sentit que sa tête était comme coincée dans un étau. Un mal de crâne s’était alors saisi d’elle, rendant sa vision quelque peu obscurcie par des petites étoiles qui sautillaient devant ses iris. Raison pour laquelle elle prit quelques instants avant de reconnaître l’homme aux cheveux bleus qui se tenait là, quelques mètres plus loin. Il la regardait avec appréhension, semblait surpris de la voir ici, à Whiskey Peak.
Mais qu’il se rassure, sa surprise était partagée par l’ex détenue de Jotunheim, et c’est ainsi que son cœur s’emballa d’autant plus, se sentant piégée de tous les côtés.< Toi… ! >Etait-il celui qui avait « balancé » la jeune femme ? Etait-il la raison qui faisait que la jeune femme se retrouvait poursuivie aujourd’hui ? Elle ne le savait pas, mais n’avait pas vraiment le loisir de s’en préoccuper pour le moment car son poursuivant arrivant à grands pas, le visage toujours marqué par un sourire qui lui faisait froid dans le dos.
Et tandis qu’elle se mettait difficilement debout, elle put alors assister à la scène complètement insensée qui se déroula sous ses yeux. Une personne arriva telle un boulet de canon et vint alors donner un violent coup de genou qui s’écrasa alors sur le visage de l’inconnu, le faisait faire un vol plané sur plusieurs mètres avant de tomber lourdement sur le sol, inconscient.
Interloquée, April n’eut pas vraiment le temps de comprendre ce qui venait de se passer. En l’espace de quelques instants elle s’était retrouvée poursuivie, avait rencontré un homme d’un passé qu’elle préfèrerait oublier et venait de se faire secourir par une femme qui n’avait pas de cheveux… Plutôt intense comme début de RP !
Saisissant la main salvatrice qu’on lui tendait, la jeune femme aux cheveux blancs ne put s’empêcher de sourire à la nouvelle venue. Elle semblait pleine d’énergie et surtout, très soucieuse de sa réelle condition après cette chute et cette course-poursuite.< Oui ça va, merci… Plus de peur que de mal ! >Répondit-elle avec un air un peu gêné sur le visage, comme si elle ne pensait pas mériter une telle aide et une telle gentillesse. Elle reprenait peu à peu ses esprits, profitant que son poursuivant soit hors d’état de nuire.< Merci pour ton aide, tu as vraiment un sacré coup de genou ah ah… >Tenta-t-elle d’ironiser, sans grande réussite. Puis, elle se tourna vers l’homme aux cheveux bleus qu’elle avait reconnu. Elle connaissait même son prénom, et ne perdit pas de temps à tourner autour du pot…< C’est toi qui a envoyé ce chasseur de primes à mes trousses Alastor ?! >Dit-elle tout en sentant que son corps refroidissait rapidement. Son affinité pour le froid s’était développée à Jotunheim, et revoir un ancien détenu faisait remonter en elle des sensations qu’elle aurait préféré oublier à jamais…
Et ce fut donc ainsi qu’un courant d’air frais s’installa rapidement dans la boutique…
Tout ce qui est en train de se passer n’est qu’une foutue blague. Ou alors je ne vais pas tarder à me réveiller et tout ceci ne sera qu’un lointain cauchemar. Toujours dans l’incompréhension, j’ai même pas le temps de poursuivre mon questionnement qu’un véritable boulet de démolition fait irruption dans la boutique et encastre le second invité dans la porte. Comment je vais expliquer ça a Stan moi… Encore pire, je me fais littéralement engueuler par la nouvelle venue et accuser par mon ancienne colocataire de Jonutheim. Alors ce type est chasseur de prime ? C’est pas bon, c’est pas bon du tout…
Un chasseur de prime ? Qu’est ce que j’aurais a voir avec un chasseur de prime ?! Tu plaisante j’espère… Je te rappelle qu’on était du même côté des barreaux.
Cette histoire je la sens pas. Le chasseur de prime va devenir problématique. Je ne peux pas juste le supprimer comme ça, ça finira forcément par me retomber dessus d’une manière ou d’une autre. Remarque on est dans une entreprise de pompes funèbres… Non ! Je peux pas juste buter ce gars et le ranger soigneusement entre quatre planches, ça me mettrait dans un sacré merdier si Stan venait à le découvrir… L’incinérer ? Hum… Mais qu’est ce que je raconte ?! Faut que je me fasse la male et puis c’est tout. Un froid intense émane alors de la petite aux cheveux cendrés, une impression de froid qui n’est pas sans rappeler l’atmosphère pesant de Jonutheim. D’ailleurs c’est quoi son nom déjà ? Avrel ? Avril ? Bon sang je ne sais plus… Je me tourne alors vers l’autre qui continue de me fixer avec son air réprobateur.
J’attends surtout de savoir ce que vous foutez dans ma boutique… C’est qui ce type bordel ?
Le mec profite de la confusion générale pour s’extirper de la porte. Seul contre trois éventuels adversaires il n’est pas à son avantage et décide donc de prendre une décision que j’aurais probablement pris aussi à sa place. Il se barre. Tout simplement. C’est pas bon du tout, mais alors pas du tout du tout, il a sûrement compris que j’étais moi aussi un évadé et si il parvient à s’enfuir alors on risque d’avoir rapidement de la visite à la boutique. Alors qu’est ce que je fais ? Ben je me lance à sa poursuite pardi ! Sans prendre le temps de fermer boutique, sans prendre le temps d’ajouter quoique ce soit, c’est la panique qui s’empare de moi, il ne faut pas qu’il puisse s’échapper. L’attraper et voir ce qu’on en fait, voilà le plan sur le court terme. Je sens alors que je suis suivi et c’est à cet instant que je vois le boulet de démolition passer à côté de moi en courant également, visiblement bien décidé à rattraper notre chasseur de prime.
Un chasseur de prime ? Qu’est ce que j’aurais a voir avec un chasseur de prime ?! Tu plaisante j’espère… Je te rappelle qu’on était du même côté des barreaux.
Cette histoire je la sens pas. Le chasseur de prime va devenir problématique. Je ne peux pas juste le supprimer comme ça, ça finira forcément par me retomber dessus d’une manière ou d’une autre. Remarque on est dans une entreprise de pompes funèbres… Non ! Je peux pas juste buter ce gars et le ranger soigneusement entre quatre planches, ça me mettrait dans un sacré merdier si Stan venait à le découvrir… L’incinérer ? Hum… Mais qu’est ce que je raconte ?! Faut que je me fasse la male et puis c’est tout. Un froid intense émane alors de la petite aux cheveux cendrés, une impression de froid qui n’est pas sans rappeler l’atmosphère pesant de Jonutheim. D’ailleurs c’est quoi son nom déjà ? Avrel ? Avril ? Bon sang je ne sais plus… Je me tourne alors vers l’autre qui continue de me fixer avec son air réprobateur.
J’attends surtout de savoir ce que vous foutez dans ma boutique… C’est qui ce type bordel ?
Le mec profite de la confusion générale pour s’extirper de la porte. Seul contre trois éventuels adversaires il n’est pas à son avantage et décide donc de prendre une décision que j’aurais probablement pris aussi à sa place. Il se barre. Tout simplement. C’est pas bon du tout, mais alors pas du tout du tout, il a sûrement compris que j’étais moi aussi un évadé et si il parvient à s’enfuir alors on risque d’avoir rapidement de la visite à la boutique. Alors qu’est ce que je fais ? Ben je me lance à sa poursuite pardi ! Sans prendre le temps de fermer boutique, sans prendre le temps d’ajouter quoique ce soit, c’est la panique qui s’empare de moi, il ne faut pas qu’il puisse s’échapper. L’attraper et voir ce qu’on en fait, voilà le plan sur le court terme. Je sens alors que je suis suivi et c’est à cet instant que je vois le boulet de démolition passer à côté de moi en courant également, visiblement bien décidé à rattraper notre chasseur de prime.
Est-ce qu’elle s’était laissée emporter en frappant aussi brusquement cet homme ? Elle ne parvenait pas vraiment à le dire, persuadée que si elle n’avait rien fait, il serait en train d’abuser de la jeune fille en ce moment même. Qu’importe ses motivations, ce type n’avait rien de très bienveillant en tête et Reiju ne souhaitait plus attendre qu’il soit trop tard avant de réagir. A ne rien faire pendant que le mal prend racine, on se retrouve avec des abominations sur les bras, des actes atroces perpétrés, des regrets… La petite femme à la chevelure écarlate se portait bien, c’était donc le principal.
Tant mieux, j’en suis ravi. Son élocution dénotait avec sa tenue vestimentaire et son allure générale. Crâne rasé, tenue de combat, regard dur et pourtant, elle s’exprimait avec une certaine élégance dans la voix, les mots employés se révélant moins rustres que ceux auxquels on s’attendrait. Elle ne releva pas la remarque concernant son coup de genou, pas tant volontairement, mais plus par inattention, guettant d’une oreille attentive d’éventuels bruits à l’extérieur. Si quelqu’un, comme elle plus tôt, n’avait rien raté de la petite scène, les ennuis ne tarderaient pas à les rattraper.
Percevant quelques mots de la conversation entre la petite et le grand à la chevelure extravagante, celui de chasseur de primes lui fit tirer la grimace. Évidemment, se fit-elle la remarque dans son fort intérieur, évidemment qu’il fallait que cet horrible personnage soit un chasseur de primes. Du même côté des barreaux ? De quoi est-ce que vous parlez, tous les deux… ? Ils semblaient très bien se connaître ceux-là, dans quelle situation venait-elle de plonger tête baissée ? Si un chasseur de primes s'intéressait à eux, c'est qu'ils n'agissaient pas du bon côté de la loi. Des pirates ? Généralement, le mélange entre un pirate et un chasseur de primes ne donnait rien de bon.
Un frisson lui parcourut l’échine, il lui semblait que la température de la pièce chutait brutalement au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient. S’apprêtant à en faire la remarque à celui qui s’était proclamé le propriétaire de la boutique, du mouvement sur sa droite attira son attention. L’homme qu’elle avait frappé se relevait déjà. Il me semblait pourtant avoir frappé suffisamment fort… Erreur d’appréciation, de jugement, le goujat se révélait plus robuste qu’elle l’avait imaginé. Cette erreur pouvait lui coûter cher, et ce serait probablement le cas, puisque que l’inconnu déguerpit d’ici sans demander son reste.
Un soupçon de panique s’installa dans le cœur de l’ancienne Princesse, paralysant non seulement ses membres, mais gelant momentanément ses méninges. Elle ne savait que faire face à ce revirement de situation. Alastor, lui, se posa beaucoup moins de questions et s’élança aux trousses du chasseur, inversant ainsi les rôles. Le prédateur devenait le gibier et c’était à lui de se faufiler au travers des ruelles de Cactus pour espérer échapper à ses poursuivants. Ses, parce que Reiju avait emboîté le pas de l’employé, souhaitant rattraper son erreur avant que tout ne dégénère de trop.
On doit aller l’aider ! Avait-elle lâché à la jeune fille sur le ton de la précipitation, avant de partir à grandes enjambées au dehors. Quelle idiote faisait-elle, à vouloir jouer les justicières, elle risquait de les avoir tous condamné à la prison, ou pire, la potence. Cette horrible pensée la motiva à pousser son allure, pousser son effort et gagner en vitesse, atteignant sa pointe maximale, rattrapant Alastor. Plus vite ! Il ne doit pas nous échapper ! Et elle le dépassa, déterminée. A tel point qu’elle fut en mesure d’avaler en quelques secondes l’écart qu’avait engendré le fuyard en les prenant de court.
Fous-moi la paix la folle, tu sais pas à qui tu t’attaques ! Non en effet, elle n’en avait aucune idée, et ne souhaitait pas le découvrir. Il en faudrait plus pour la convaincre de simplement cesser son effort, et s'arrêter net. Habitué de la zone et connaissant ses petits secrets, il naviguait mieux qu’elle, qui devait compter sur son sens de l’anticipation et de la réaction pour ne pas buter contre le moindre obstacle. Sautant par-dessus des poubelles volontairement plaquées à terre, évitant une planche de bois propulsée en direction de sa tête au détour d’un croisement, esquivant de justesse les crocs d’un clebs enragé.
Elle le vit prendre à droite à un virage, et quelques foulées plus tard, en fit de même. Sa gorge se heurta violemment à un bras tendu, musclé et épais comme la cuisse d’un taureau sauvage. Le reste de son corps, emporté par son élan, continua vers l’avant tandis que la tête restait bloquée par l’avant-bras. Ses pieds pédalèrent un instant dans le vide, firent glisser le haut de son corps sous le bras et Reiju fini sa course par terre, se rétamant sèchement au sol après une pirouette délicate. Toussotant, une main sur la gorge, elle observa le chasseur s’éloigner… Quel enfer... cette ville…
En espérant que les autres ne soient pas pris dans le traquenard à leur tour…
Tant mieux, j’en suis ravi. Son élocution dénotait avec sa tenue vestimentaire et son allure générale. Crâne rasé, tenue de combat, regard dur et pourtant, elle s’exprimait avec une certaine élégance dans la voix, les mots employés se révélant moins rustres que ceux auxquels on s’attendrait. Elle ne releva pas la remarque concernant son coup de genou, pas tant volontairement, mais plus par inattention, guettant d’une oreille attentive d’éventuels bruits à l’extérieur. Si quelqu’un, comme elle plus tôt, n’avait rien raté de la petite scène, les ennuis ne tarderaient pas à les rattraper.
Percevant quelques mots de la conversation entre la petite et le grand à la chevelure extravagante, celui de chasseur de primes lui fit tirer la grimace. Évidemment, se fit-elle la remarque dans son fort intérieur, évidemment qu’il fallait que cet horrible personnage soit un chasseur de primes. Du même côté des barreaux ? De quoi est-ce que vous parlez, tous les deux… ? Ils semblaient très bien se connaître ceux-là, dans quelle situation venait-elle de plonger tête baissée ? Si un chasseur de primes s'intéressait à eux, c'est qu'ils n'agissaient pas du bon côté de la loi. Des pirates ? Généralement, le mélange entre un pirate et un chasseur de primes ne donnait rien de bon.
Un frisson lui parcourut l’échine, il lui semblait que la température de la pièce chutait brutalement au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient. S’apprêtant à en faire la remarque à celui qui s’était proclamé le propriétaire de la boutique, du mouvement sur sa droite attira son attention. L’homme qu’elle avait frappé se relevait déjà. Il me semblait pourtant avoir frappé suffisamment fort… Erreur d’appréciation, de jugement, le goujat se révélait plus robuste qu’elle l’avait imaginé. Cette erreur pouvait lui coûter cher, et ce serait probablement le cas, puisque que l’inconnu déguerpit d’ici sans demander son reste.
Un soupçon de panique s’installa dans le cœur de l’ancienne Princesse, paralysant non seulement ses membres, mais gelant momentanément ses méninges. Elle ne savait que faire face à ce revirement de situation. Alastor, lui, se posa beaucoup moins de questions et s’élança aux trousses du chasseur, inversant ainsi les rôles. Le prédateur devenait le gibier et c’était à lui de se faufiler au travers des ruelles de Cactus pour espérer échapper à ses poursuivants. Ses, parce que Reiju avait emboîté le pas de l’employé, souhaitant rattraper son erreur avant que tout ne dégénère de trop.
On doit aller l’aider ! Avait-elle lâché à la jeune fille sur le ton de la précipitation, avant de partir à grandes enjambées au dehors. Quelle idiote faisait-elle, à vouloir jouer les justicières, elle risquait de les avoir tous condamné à la prison, ou pire, la potence. Cette horrible pensée la motiva à pousser son allure, pousser son effort et gagner en vitesse, atteignant sa pointe maximale, rattrapant Alastor. Plus vite ! Il ne doit pas nous échapper ! Et elle le dépassa, déterminée. A tel point qu’elle fut en mesure d’avaler en quelques secondes l’écart qu’avait engendré le fuyard en les prenant de court.
Fous-moi la paix la folle, tu sais pas à qui tu t’attaques ! Non en effet, elle n’en avait aucune idée, et ne souhaitait pas le découvrir. Il en faudrait plus pour la convaincre de simplement cesser son effort, et s'arrêter net. Habitué de la zone et connaissant ses petits secrets, il naviguait mieux qu’elle, qui devait compter sur son sens de l’anticipation et de la réaction pour ne pas buter contre le moindre obstacle. Sautant par-dessus des poubelles volontairement plaquées à terre, évitant une planche de bois propulsée en direction de sa tête au détour d’un croisement, esquivant de justesse les crocs d’un clebs enragé.
Elle le vit prendre à droite à un virage, et quelques foulées plus tard, en fit de même. Sa gorge se heurta violemment à un bras tendu, musclé et épais comme la cuisse d’un taureau sauvage. Le reste de son corps, emporté par son élan, continua vers l’avant tandis que la tête restait bloquée par l’avant-bras. Ses pieds pédalèrent un instant dans le vide, firent glisser le haut de son corps sous le bras et Reiju fini sa course par terre, se rétamant sèchement au sol après une pirouette délicate. Toussotant, une main sur la gorge, elle observa le chasseur s’éloigner… Quel enfer... cette ville…
En espérant que les autres ne soient pas pris dans le traquenard à leur tour…
Dernière édition par Reiju Nior le Sam 15 Jan 2022, 12:20, édité 1 fois
Elle me double, la garce chauve vient vraiment de me doubler ! Je la vois s’éloigner en même temps que ce foutu chasseur de prime. Pas question de le laisser filer. Je connais ces ruelles, depuis mon arrivée je me suis familiarisé avec la moindre intersection, le moindre cul de sac. Toujours préparer sa fuite, c’est une règle d’or quand on est en cavale car même si ma tête n’est pas mise à prix, je n’ai aucune envie de prendre le risque de me faire attraper pour qu’on me ramène dans un enfer tel que Jonutheim. Je prends des escaliers, un peu de hauteur, j’ai le souffle coupé mais je ne m’arrête pas pour autant, non on se reposera quand on aura chopé cet enfoiré.
Au premier coup d’œil toutes les rues se ressemblent, difficile de ne pas se perdre dans un tel labyrinthe et pourtant. Pourtant j’ai pris soin de trouver des points de repère, de dessiner les plans de tout le coin dans ma caboche. Et je sais pertinemment que j’vais pouvoir les rattraper par là.
Halte-là !
Je m’arrête tout net a une intersection, empoigne mon sabre par son fourreau et donne un puissant coup à la personne qui émerge du croisement. Bingo ! Le fourreau frappe, net, dans le plexus du chasseur de prime qui stoppe sa course immédiatement, heurtant violemment le sol. Mais même si son souffle est coupé, d’une roulade sur le côté, le bougre se relève. Pire, il dégaine une lame et m’attaque aussitôt. Forcé de dégainer à mon tour, je pare son attaque au dernier moment à quelques centimètres de ma gorge. Un peu plus et mon aventure s’arrêtait ici, avant même d’avoir commencé.
T’iras pas plus loin enfoiré.
C’est ce qu’on va voir.
Qu’élues échanges de coups plus tard, me voilà déjà acculé. Lame bloqué par mon propre sabre tenu en main gauche, je fais appel à mon entraînement en exécutant la technique du poing des 100 tuiles, je frappe dans le mile et projète mon adversaire à quelques mètres en arrière. Mais ce dernier se remet bien vite en garde et dégaine une seconde lame. Regard haineux, je sens que ça va devenir compliqué.
Au premier coup d’œil toutes les rues se ressemblent, difficile de ne pas se perdre dans un tel labyrinthe et pourtant. Pourtant j’ai pris soin de trouver des points de repère, de dessiner les plans de tout le coin dans ma caboche. Et je sais pertinemment que j’vais pouvoir les rattraper par là.
Halte-là !
Je m’arrête tout net a une intersection, empoigne mon sabre par son fourreau et donne un puissant coup à la personne qui émerge du croisement. Bingo ! Le fourreau frappe, net, dans le plexus du chasseur de prime qui stoppe sa course immédiatement, heurtant violemment le sol. Mais même si son souffle est coupé, d’une roulade sur le côté, le bougre se relève. Pire, il dégaine une lame et m’attaque aussitôt. Forcé de dégainer à mon tour, je pare son attaque au dernier moment à quelques centimètres de ma gorge. Un peu plus et mon aventure s’arrêtait ici, avant même d’avoir commencé.
T’iras pas plus loin enfoiré.
C’est ce qu’on va voir.
Qu’élues échanges de coups plus tard, me voilà déjà acculé. Lame bloqué par mon propre sabre tenu en main gauche, je fais appel à mon entraînement en exécutant la technique du poing des 100 tuiles, je frappe dans le mile et projète mon adversaire à quelques mètres en arrière. Mais ce dernier se remet bien vite en garde et dégaine une seconde lame. Regard haineux, je sens que ça va devenir compliqué.
Whiskey Peak – Année 1628Les choses s’accélérèrent vraiment rapidement pour la jeune femme aux cheveux blancs. Si son agresseur semblait hors d’état de nuire, la tête et les épaules coincées dans une porte, Alastor semblait plutôt paniqué tandis que la jeune femme au crâne rasé s’inquiétait pour la santé d’April. Cette dernière avait toujours le souffle court et du bourdonnement dans les oreilles, cela faisait un bon moment qu’elle courrait pour échapper au chasseur de prime qui la poursuivait, et ce fut donc pourquoi elle ne réagit pas assez rapidement.
L’homme fut le premier à réagir lorsque le chasseur de primes tenta prendre la poudre d’escampette. April, qui sentait le froid s’emparer d’elle une nouvelle fois, restait stoïque. Enfin, jusqu’à ce que l’autre jeune femme ne lui intime d’emboîter le pas d’Alastor, elle voulait lui venir en aide. Cependant, elle n’attendit pas la réponse d’April et se mit en route, ce qui arracha alors un sourire à l’ancienne détenue de Jotunheim.< Tu as raison … >Fit-elle dans un sourire tandis qu’elle se mettait, elle aussi, à la poursuite de ce fameux homme. C’était ironique comme les situations avaient été inversées en peu de temps, car désormais April courrait de toute ses capacités pour le rattraper. Alastor avait eu un bon instinct, ils ne devaient pas le laisser filer, car sinon il pourrait revenir avec ses petits copains.< Attention ! >Fit April tandis que la jeune femme se faisait prendre par une ruse des plus élémentaires. L’homme semblait avoir repris ses esprits et s’être rendu compte qu’il était poursuivi, il avait donc tendu un piège à ses poursuivants.< Tu vas bien ? >Fit elle tout en se rapprochant de son homologue qui lui avait sauvé la mise tout à l’heure. Elle s’accroupit à ses côtés et avant même qu’elle n’ait eu le temps de bien checker que tout était ok, qu’Alastor était déjà en train de se battre avec le chasseur de primes. Il n’y avait pas à dire, il avait de la résistance ! Alors qu’il était coincé dans une porte quelques minutes, il se battait désormais avec l’ancien détenu de Jotunheim qui n’avait rien à lui envier en termes de combat, il fallait croire.< Toi… Qui t’envoie ?! >Cria alors April avec une certaine fureur dans la voix. Elle avait eu peur, elle avait ensuite été énervée en voyant celle qui l’avait sauvée tout à l’heure se prendre un violent coup dans la glotte. Désormais, elle ne voulait plus qu’une chose, savoir qui l’avait trahie !
Et c’est dans cet état d’esprit qu’elle se lança alors à corps perdu dans la bataille, venant en soutien d’Alastor. Elle n’avait pas sa lance, mais elle utilisait le froid ; avec lequel elle avait une certaine affinité ; pour infliger de lourds dommages. Cependant, les deux lames de leur adversaire étaient de sérieuses menaces, elle gardait donc toute sa concentration !
Sa gorge la faisait souffrir comme une douloureuse angine, chaque fois qu’elle ravalait sa salive, la douleur s’engouffrait dans la brèche comme une vague frappant les côtes rocheuses. Loin de se laisser abattre, ce n’était pas le premier et assurément le dernier coup qu’elle encaissait, son choix de vie l’amènerait inévitablement à échanger les poings avec bon nombre d'individus à l’avenir. Celui-ci avait de sacrés avants-bras, capables de vous étranger sans trop d’effort si vous étiez trop frêle, la norme ici sur la route de tous les périls.
Cela n’effrayait pas les autres, qui s’étaient lancé au devant du danger l’un après l’autre, afin de bloquer la fuite du chasseur de primes. Le type à la chevelure extravagante avait sorti son arme, mais avait fort à faire face à un utilisateur du Nitōryū, le très redouté style de combat à deux sabres. Reiju avait lu quelques bouquins à ce sujet, passionnée par le maniement des lames.
La fille, elle, faisait dans un tout autre genre, plus mordant. Et c’est en l’observant se battre que l’ancienne princesse compris d’où était venue cette étrange sensation de froid envahissant tout à l’heure. Tout du long que durait la phase d’action de la belle demoiselle, une vague de froid semblait l’envelopper, suivre ses mouvements, comme une aura étrange pesant sur ses épaules. D’une manière ou d’une autre, elle était à l’origine de ce phénomène inhabituel.
Redressée sur ses deux pieds, Reiju affichait une moue boudeuse, s’en voulant de s’être fait avoir si facilement. Elle adopta une posture de combat, guettant le moment opportun pour se jeter à son tour dans la mêlée. A deux contre un, le chasseur avait du mal, mais parvenait à tenir en respect ses adversaires, ses lames jouant beaucoup. A trois contre un, ils en viendraient assurément à bout.
C’est dans cette optique qu’elle tira sa dague au clair et d’une voltige, se propulsa au milieu du combat, parant les deux lames de l’adversaire avec l’obsidienne de la sienne. Surpris par cette intervention, l’homme tenta d’écraser par la force la défense opposée à ses armes, faisant plier genou à la descendante Salamander. Mais pendant qu’il cherchait à la soumettre, Alastair et April eux, avaient le champ ouvert pour riposter. Une action conjointe manquant quelque peu de coordination, mais redoutable.
L’acier vint trancher la chair du chasseur, du torse jusqu’à son épaule gauche, tandis que de l’autre côté, les poings frappaient le flanc, le tout repoussant en arrière leur vis-à-vis. Une gerbe de sang s’échappant de ses lèvres, un cri étouffé l’accompagnant, il tomba à terre lourdement, le dos embrassant la poussière du sol. La princesse déchue retrouva sa position initiale, les bras engourdis par l’effort fourni, quelques gouttes de sueur perlant de son front. Belle riposte ! J'espère que cette fois, il a son compte.
Et comme pour s’assurer qu’il ne trouverait pas de troisième souffle pour reprendre la fuite, elle rangea sa dague pour la remplacer par un pistolet, qu’elle alla braquer en direction de leur homme, se rapprochant de quelques pas. Elle lui adressa un regard froid, trahissant son sérieux. Je ne veux pas avoir à tirer, mais si tu m’y oblige, la prochaine balle est pour toi. Elle n’hésiterait pas, elle ne transportait pas ses armes pour en faire la vitrine, leur utilité était réelle. Maintenant, elle n'oserait jamais tirer pour tuer. Plus maintenant, pas pour si peu. La prochaine phrase fut adressée à ses deux camarades d’infortune. Qu’est-ce que vous souhaitez faire de lui ? Après s’être donné autant de mal pour lui mettre la main dessus, ils ne le laisseraient simplement pas repartir sur parole. Celle-ci, ils le savaient tous, ne valaient rien.
Cela n’effrayait pas les autres, qui s’étaient lancé au devant du danger l’un après l’autre, afin de bloquer la fuite du chasseur de primes. Le type à la chevelure extravagante avait sorti son arme, mais avait fort à faire face à un utilisateur du Nitōryū, le très redouté style de combat à deux sabres. Reiju avait lu quelques bouquins à ce sujet, passionnée par le maniement des lames.
La fille, elle, faisait dans un tout autre genre, plus mordant. Et c’est en l’observant se battre que l’ancienne princesse compris d’où était venue cette étrange sensation de froid envahissant tout à l’heure. Tout du long que durait la phase d’action de la belle demoiselle, une vague de froid semblait l’envelopper, suivre ses mouvements, comme une aura étrange pesant sur ses épaules. D’une manière ou d’une autre, elle était à l’origine de ce phénomène inhabituel.
Redressée sur ses deux pieds, Reiju affichait une moue boudeuse, s’en voulant de s’être fait avoir si facilement. Elle adopta une posture de combat, guettant le moment opportun pour se jeter à son tour dans la mêlée. A deux contre un, le chasseur avait du mal, mais parvenait à tenir en respect ses adversaires, ses lames jouant beaucoup. A trois contre un, ils en viendraient assurément à bout.
C’est dans cette optique qu’elle tira sa dague au clair et d’une voltige, se propulsa au milieu du combat, parant les deux lames de l’adversaire avec l’obsidienne de la sienne. Surpris par cette intervention, l’homme tenta d’écraser par la force la défense opposée à ses armes, faisant plier genou à la descendante Salamander. Mais pendant qu’il cherchait à la soumettre, Alastair et April eux, avaient le champ ouvert pour riposter. Une action conjointe manquant quelque peu de coordination, mais redoutable.
L’acier vint trancher la chair du chasseur, du torse jusqu’à son épaule gauche, tandis que de l’autre côté, les poings frappaient le flanc, le tout repoussant en arrière leur vis-à-vis. Une gerbe de sang s’échappant de ses lèvres, un cri étouffé l’accompagnant, il tomba à terre lourdement, le dos embrassant la poussière du sol. La princesse déchue retrouva sa position initiale, les bras engourdis par l’effort fourni, quelques gouttes de sueur perlant de son front. Belle riposte ! J'espère que cette fois, il a son compte.
Et comme pour s’assurer qu’il ne trouverait pas de troisième souffle pour reprendre la fuite, elle rangea sa dague pour la remplacer par un pistolet, qu’elle alla braquer en direction de leur homme, se rapprochant de quelques pas. Elle lui adressa un regard froid, trahissant son sérieux. Je ne veux pas avoir à tirer, mais si tu m’y oblige, la prochaine balle est pour toi. Elle n’hésiterait pas, elle ne transportait pas ses armes pour en faire la vitrine, leur utilité était réelle. Maintenant, elle n'oserait jamais tirer pour tuer. Plus maintenant, pas pour si peu. La prochaine phrase fut adressée à ses deux camarades d’infortune. Qu’est-ce que vous souhaitez faire de lui ? Après s’être donné autant de mal pour lui mettre la main dessus, ils ne le laisseraient simplement pas repartir sur parole. Celle-ci, ils le savaient tous, ne valaient rien.
C'est pas bon. Même si on a neutralisé cet enfoiré, c'est vraiment pas bon. Il sait. Je ne sais pas comment, mais il sait. Il sait d’où je viens et d’où vient ma charmante ex-co-détenue de Jonutheim. D'ailleurs je ne sais toujours pas ce qu'elle fout là ! Tant de questions se bousculent dans ma petite trogne et déjà je sens que le temps m'est compté. Non. Désormais que le temps nous est compté à tous les trois, puisqu'en nous aidant à le mettre hors d'état de nuire, la donzelle chauve s'est rendue complice de deux évadés. Quoiqu'il arrive, ça ne se présente vraiment pas bien pour nous. Va falloir commencer à prévoir de mettre les voiles de Whiskey Peak et rapidement. Cette île qui jusqu'à présent était sans doute la meilleure planque possible après avoir fui Jonutheim, venait de devenir en un instant l'un des pires endroits sur ces mers. Et là on va devoir choisir quoi faire de ce mec ? Sérieusement ? Elles envisagent sérieusement une autre solution que de le faire disparaitre de manière définitive ? Impossible. Non c'est impossible je ne peux pas le croire. Le laisser filer, c'est lui donner une chance d'aller prévenir des copains pour revenir plus nombreux et nous coffrer. Je retournerai pas en cabane ça c'est certain... Mais attends une seconde... Et si il y avait déjà d'autres gars avec lui ? Alors le supprimer ici et maintenant les alerterait probablement et on aurait d'autres soucis qui nous tomberaient dessus...
Mais alors que faire ? Le tuer ? Trop risqué... Le laisser filer ? Encore plus risqué... Et si on le saucissonnait quelque part le temps de dégoter un navire pour mettre les voiles ? Ouais ça pourrait marcher... Non pas vraiment, ça reviendrait à le faire disparaitre et on serait de toute façon dans la mouise... On peut pas le laisser partir... Il faut s'en occuper. Qui s'y colle ? La bonze ? Elle en serait capable, elle en a l'air en tous cas... La froideur de mon autre comparse semble indiquer qu'elle en serait peut être capable aussi remarque. Faut agir, le type cherche une échappatoire, faut pas lui laisser le temps d'en trouver une. D'un geste, je lui tranche la gorge et le regarde silencieusement se vider de son sang.
On le supprime évidemment... Bon sang mais vous pensez à quoi ?! Vous vous attendez à quoi si on le laisse filer... Faut pas rester ici. Faut pas rester sur Whiskey Peak, d'autres sont peut être au courant qu'toi et moi on est des évadés...
J'essuie ma lame avant de la rengainer. Moi qui pensais avoir le temps d'engranger un peu plus de cash avant de quitter cette maudite île. Faut croire que j'vais devoir écourter. Bon première étape, trouver un navire. Un navire ne se manœuvre pas seul, j'aurai également besoin d'un équipage... La tuile... A moins que... Je me tourne à nouveau vers mes deux complices. Pourquoi n'embarquerait on pas ensemble ? C'est vrai quoi, après tout elles se retrouvent peu ou proue dans la même situation que moi toutes les deux. Ça pourrait marcher. Et ce serait probablement plus simple de partir avec elles que de dégoter un équipage qui ne pose pas de question. Non. Au vu de la réaction de la bonze quand j’ai tranché la gorge de l’autre ordure, je doute que l’on puisse être dans une bonne dynamique… Faut que j’embarque en toute discrétion sur un navire et fissa.
Je prends la tangente… Et je vous suggère de faire de même.
Sans demander mon reste, même si je marque un instant d’hésitation en regardant mon ancienne co-detenue, je tourne les talons et pars précipitamment en direction du port, dans l’optique de quitter Whiskey Peak le plus vite possible.
Mais alors que faire ? Le tuer ? Trop risqué... Le laisser filer ? Encore plus risqué... Et si on le saucissonnait quelque part le temps de dégoter un navire pour mettre les voiles ? Ouais ça pourrait marcher... Non pas vraiment, ça reviendrait à le faire disparaitre et on serait de toute façon dans la mouise... On peut pas le laisser partir... Il faut s'en occuper. Qui s'y colle ? La bonze ? Elle en serait capable, elle en a l'air en tous cas... La froideur de mon autre comparse semble indiquer qu'elle en serait peut être capable aussi remarque. Faut agir, le type cherche une échappatoire, faut pas lui laisser le temps d'en trouver une. D'un geste, je lui tranche la gorge et le regarde silencieusement se vider de son sang.
On le supprime évidemment... Bon sang mais vous pensez à quoi ?! Vous vous attendez à quoi si on le laisse filer... Faut pas rester ici. Faut pas rester sur Whiskey Peak, d'autres sont peut être au courant qu'toi et moi on est des évadés...
J'essuie ma lame avant de la rengainer. Moi qui pensais avoir le temps d'engranger un peu plus de cash avant de quitter cette maudite île. Faut croire que j'vais devoir écourter. Bon première étape, trouver un navire. Un navire ne se manœuvre pas seul, j'aurai également besoin d'un équipage... La tuile... A moins que... Je me tourne à nouveau vers mes deux complices. Pourquoi n'embarquerait on pas ensemble ? C'est vrai quoi, après tout elles se retrouvent peu ou proue dans la même situation que moi toutes les deux. Ça pourrait marcher. Et ce serait probablement plus simple de partir avec elles que de dégoter un équipage qui ne pose pas de question. Non. Au vu de la réaction de la bonze quand j’ai tranché la gorge de l’autre ordure, je doute que l’on puisse être dans une bonne dynamique… Faut que j’embarque en toute discrétion sur un navire et fissa.
Je prends la tangente… Et je vous suggère de faire de même.
Sans demander mon reste, même si je marque un instant d’hésitation en regardant mon ancienne co-detenue, je tourne les talons et pars précipitamment en direction du port, dans l’optique de quitter Whiskey Peak le plus vite possible.