Ayai Khong Quang, le Lémurien
Sexe : Homme
Race : Membre de la Tribu des Longues-JambesMétier : Gardien de la Brigade Pénitentiaire
Groupe : Gouvernement Mondial
But : Faire ses journées et rester en vie
Équipement : Aucun pour la prez, on voit ça en FT juste après ahahParrain : Aucun
Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Reroll de Revma Nereus Nerou, DC de Timouzi
Si oui, quel @ l'a autorisé ? Robina Blédina
Codes du règlement :
Description physique
QUANG Ayai, Khong
Établissement pénitentiaire de Las Camp
J'ai ce nez très concave aussi, qu'on pourrait voir comme le modèle de nez classique. Celui qui est sorti en premier de l'usine de nez, quoi. Angle légèrement aigu, ligne droite. Je peux pas en dire autant de mes lèvres, celles-là sont retroussées au possible. Je sais pas pourquoi elles sont autant pincées, mais faut le dire, elles sont à la limite du minuscule. D'ailleurs ça me donne un air un peu sinistre quand je parle, ce qui m'aide pas au quotidien, mais vous ça vous arrange je présume. Par contre j'ai les oreilles très arrondies, un peu comme un petit singe, du moins c'est ce qu'on m'a dit. C'est le côté plus doux, fallait probablement contraster.
Y a une couleur qui revient beaucoup quand on me regarde, c'est le violet. Ou du moins des teintes semblables. Pour mes cheveux et pour mes yeux, c'est plus proche du lavande, avec des reflets qui vont franchement jusqu'au gris. Pourtant je suis pas vieux, j'ai même encore trois ans avant de finir ma croissance d'homme adulte, en théorie. D'ailleurs cette teinte sur ma touffe je la trouve ignoble, surtout que j'ai une crinière incontrôlable qui essaie de partir en bataille dans tous les sens. Mais la même chose sur mes pupilles, je sais pas si c'est les jeux de lumière, les reflets ou quelque chose, mais c'est foutrement beau. J'ai de jolies prunelles, je le dis.
J'essaie d'avoir cette prestance quand je marche. Un minimum, du moins. J'ai tendance à pencher le dos, mais j'essaie au moins de le garder droit. Même si c'est pas à la verticale, tant pis. Je suis toujours dans le contrôle de mes mouvements en fait, peut-être un peu trop. Ça me donne aussi tendance à avoir des gestes plus lents, ou du moins ça en donne l'impression, parce que je m'applique au moindre petit truc, histoire de pas faire une connerie. Du coup j'ai tendance à marcher avec des pas très marqués, appuyant limite sur chacune des tensions et des détentes de mes quadriceps. J'ai parfois le haut des mains dans les poches, mais j'essaie d'y penser pour perdre l'habitude. Ou d'en sortir une sur deux pour trouver un truc cool à faire avec. Je me prends pas mal la tête, ouais. Quand je m'assois, j'ai tendance à écarter les guibolles, aussi. De base c'est par contrainte, mais même quand c'est des tabourets qui sont assez grands, je le fais quand même, en fait.
Je suis plutôt un mec qui va m'habiller proprement, qu'on se le dise. Rassurez-vous, ça reste une tenue réglementaire, j'ai jamais eu de soucis avec mes employeurs. Quoique si, mais pas pour ça. En général on est sur une petite paire de souliers cirés dans un ton lavande foncé, avec le bon costume deux pièces de la même couleur, taillé dans une matière mi-lin mi-soie dont seuls les types de chez moi ont le secret. En dessous de ça, cravate magenta et chemise blanche classique, sans oublier la petite ceinture en cuir noir bien brillant. Pour couronner le tout, les brassards rouges ornés du magnifique symbole de la Brigade Pénitentiaire, pour pas oublier que c'est pour ça qu'on est là.
J'ai cette voix assez suave, aussi. Y a beaucoup de souffle dedans, c'est presque sensuel, et pourtant croyez-moi que c'est pas le but recherché. J'ai appris à l'entraîner un peu, à la modeler pour la rendre encore plus intimidante, travail oblige. Dommage que vous puissiez pas m'entendre. Ils ont rien sorti qui permet de caler un enregistrement sonore dans une lettre, encore ?
Je m'égare et toute façon je vois pas quoi dire de plus. Si on continue, on va se retrouver à décrire l'intérieur de mon rectum, et aucun d'entre nous en a envie je crois.
Description psychologique
Une description psychologique, alors. J'ai relu trois-quatre fois pour vérifier, mais c'est bien ça qu'il faut que je fasse, à priori. Sauf votre respect, c'est vraiment un des trucs les plus nébuleux et flous qu'on m'aie jamais demandé, d'autant plus venant de la part d'un employeur. Mais bon, tradition annuelle, vous proposez mes services encore une fois et espérer une bonne nouvelle. Alors je m'y colle.
Je vous le dis d'avance, je suis pas le geôlier cruel et sanguinaire qu'on a tendance à chercher. Non mais voilà, je sais que c'est typiquement le genre de phrases qui me rend pas service dans une lettre de motivation, mais je reste honnête. En fait, quand je suis dans le cadre de mes fonctions, je suis plutôt sympa. Tonton maton, comme ils aiment à m'appeler, d'ailleurs. La vérité c'est que j'ai eu cette idée de surnom, et que ça a pas encore pris. Mais ça va prendre, j'y crois. Mon tonton à moi (beaucoup de tontons je sais c'est piège), il vous dirait probablement que je suis un flemmard, d'ailleurs. Mais il le pense pas en vrai, il sait de quoi il en ressort. J'ai été invalide par le passé, je vous passe les détails, j'ai aucune lacune maintenant de toute façon. Mais ça peut donner l'illusion que je suis pas impliqué, alors que mes actes prouvent souvent l'inverse. Si y a un taf, je fais le taf.
Mais sincèrement c'est vrai, j'ai souvent une relation correcte avec les taulards. J'arrive à leur faire comprendre l'autre point de vue, je discute avec eux et j'écoute le leur. Je leur explique parfois quelques trucs sur le fonctionnement judiciaire mondial qui font relativiser sur le discours classique du "ouin ouin le Gouvernement réduit tout le monde en esclavage, viole des veuves et mange des orphelins", histoire qu'ils saisissent aussi tout l'intérêt qu'ils ont de pas revenir après leur sortie. Enfin ça c'est dans le cas où il est question d'une sortie pour eux, sinon c'est pas aussi évident. Mais j'essaie quand même.
Je suis pas fan de la bagarre, d'ailleurs. Je sais la faire, c'est pas le problème, c'est juste que sans déconner y a des moments, je vois pas l'intérêt. Quand y a pas le choix, y a pas le choix, donc je m'y colle et le mec que je suis amené à devoir fracasser, je le fracasse si je peux. C'est de toute manière ceux qui me diront de le fracasser qui vont me payer au début du mois, pas lui, alors le choix est vite fait. Mais tant qu'il y a moyen de discuter, je discute. Tant qu'il y a moyen de rester sur la défensive, sans être celui qui prend l'initiative de mettre les grosses patates, je reste là-dessus. Au-delà de ça, ouais, ça peut partir en couilles. Pas que ça vous dérange cependant, à mon avis. En tout cas, vous me verrez pas démarrer une baston de mon propre gré. C'est plutôt cool pour vous aussi en soi, vous aurez pas un employé incontrôlable à gérer. M'avoir dans le personnel de son établissement, c'est plutôt bénéfique en fait. Efficacité sans abus. Obéissance flexible dans le bon sens du terme, sans aller trop loin.
Bon, j'ai ce côté sympa, mais au fond de moi, je suis pas si sympa que ça. J'ai ce côté très détaché, froid, en fait. Une sorte de capacité à éteindre mon empathie si elle commence à trop s'interposer entre le boulot et moi. Ceux qui ont déjà bossé avec moi diraient presque que j'ai deux modes différents en fait, le mode gardien chouette qui papote avec toi et le mode gardien insensible, qui s'en tape de ton existence, en fait. Parce que c'est vrai, honnêtement, les prisonniers, je m'en fous d'eux. Les êtres humains en général, d'ailleurs. C'est pas pour me faire des potes que je fais ce travail, dans tous les cas. Du coup dans des situations parfois extrêmes, j'utilise ce "mode" pour réagir de la façon la plus objective et terre-à-terre. Je doute pas que ce soit aussi une manière de me protéger, une armure, un cocon, je sais pas quoi. De la même manière, je suis pas trop sujet à la peur non plus. Je m'habitue, en fait. J'ai cette tendance à me blinder pas mal quand ça commence à trop faire appel au cœur, toute façon, j'en ai conscience. Y a des fois, c'est pour le mieux. Et pour le poste aussi, d'ailleurs.
Bon faut que j'arrête là. Je vous écris à vous, pas à mon psy. Sinon, je vous dirais que j'ai encore de gros soucis de sommeil, même si mes crises d'insomnie vont beaucoup mieux. D'où les cernes, aussi. Après encore une fois, peut-être bien que ça vous arrange d'avoir un maton qui dort pas beaucoup. Ça peut avoir son utilité.
Je m'en fous aussi de cette histoire de choisir un camp, en vérité. Bon, c'est cool d'être du côté des uniformes blancs parce que ça me libère plusieurs occases de faire des emplettes et je peux me saper pas trop mal. J'aime bien être bien vu mine de rien. Pas que la validation des autres soit un paramètre essentiel à ma survie, mais ça peut aider l'ego, on va pas se mentir. Bref, Gouvernement, Révolution, j'appartiens peut-être à l'un d'entre eux mais j'ai pas non plus nécessairement pris position dans le débat. Je sais qu'à la Brigade Pénitentiaire, on s'en tamponne pas mal en général de toute façon. La plupart du temps c'est des brutasses débiles, mais y a moi aussi, pas si con que ça pourtant. N'empêche que parmi les points communs que j'ai avec eux, y a ça.
En fait si je voulais jouer au chieur, je pourrais faire celui qui est offusqué par l'esclavage, même par rapport à l'histoire de ma grand-mère, et blablabla. Mais qu'est-ce que j'en ai à battre, j'étais pas né. Vous non plus d'ailleurs, ou peut-être que si.
Je sais pas quel âge vous avez en fait. Je vous demande pardon, surtout si c'est une dame qui lit ça. Je sais que ce sera vexant. Si y a moyen d'ignorer cette ligne et de prendre en compte le reste, faites, ce serait cool.
Biographie
Bon ouais, c'est déjà une rubrique beaucoup plus sensée. Mais aussi long pour une lettre de motivation, c'est peut-être pas adapté je trouve. Je dis ça pour vous, c'est pas moi qui vais devoir lire ça fois cinquante, à la fin.
L'avantage ici, c'est que je vais peut-être pouvoir vous apprendre quelques bricoles que vous saviez pas encore. Pas que je doute de vos connaissances, très loin de là. Mais enrichissement culturel, tout ça, tout ça. J'ai pas eu l'occasion d'en parler dans mes autres candidatures en plus, alors c'est nickel. En admettant que vous retombiez dessus, je veux dire.
L'origine de la tribu des Longues-Jambes. Ouais, tout de suite les grands mots, mais vous inquiétez pas, c'est pas grand chose.
Terrain glissant ce sujet il paraît, parce que les spécialistes du sujet sont pas tous d'accord sur la question. Mais moi je peux dire ce que je veux, j'ai le bonus racial. La théorie la plus populaire, c'est que les Longs-Bras, les Serpentins et nous, on descendrait tous de rejetons d'humains et de géants. Au-delà du fait que j'ai vraiment pas envie de savoir comment se passait l'étape de procréation, ça veut surtout dire que de base, on aurait pour ancêtres une poignée de semi-colosses qui auraient mal tourné et dont certaines zones du corps seulement auraient, avec les miracles de la génétique et de la sélection naturelle, commencé à s'allonger. Donc selon cette ravissante thèse, on serait tous des enfants d'erreurs de la Nature. Magnifique, hein ? Ça fait d'autant plus mal d'admettre que parmi toutes les histoires à dormir debout qu'on raconte sur notre peuple, c'est la plus plausible. La moins pire, du moins. Parce que si on est vraiment le peuple le plus récent des trois, comme ils le disent, ça expliquerait aussi pourquoi on est les moins éloignés des géants. En terme d'apparence pure, je veux dire.
Ah attention, de toute façon loin de moi l'idée de dire que les membres de la communauté sont beaucoup plus malins. En fait, j'ai cru comprendre qu'on était vraiment très attachés à la "pureté" de notre sang. Ouais, la même connerie que disent les humains qui nous détestent en fait. C'est cool de voir que l'Histoire nous fait apprendre de nos erreurs.
J'ai attaché quelques escargographies au courrier, au fait. Elles sont dans l'ordre et tout. Là vous pouvez jeter un œil à la première image, si vous voulez. Enfin je dis si vous voulez, mais c'est quand même mieux pour le côté immersion à mon avis. Je vous laisse regarder ça, pardon.
Je vous présente Marjorie. C'est la doyenne de la famille Cung, et accessoirement ma grand-mère maternelle. Ça fait bizarre de l'appeler par son prénom parce que nous, d'usage, on l'appelle Mama. Je sais, y a fort fort pas si longtemps, quelqu'un qui prononçait le nom "Mama" sur une île du Nouveau Monde c'était la garantie qu'un équipage surpuissant plein de cochonneries et de diabète vienne tout raser sans aucune merci l'instant d'après. Nous, c'est juste comme ça qu'on appelle la doyenne de la famille, du moins ce qu'il en reste. À la fois on s'est pas foulés : deux syllabes, consonne-voyelle-consonne-voyelle, y avait quand même de sacrées chances pour que le surnom soit déjà pris.
Bon bah vu que l'entièreté de la Tribu des Longues-Guibolles, ou du moins ce qu'il en reste, est pas aussi ouverte qu'elle pourrait l'être, vous comprenez bien que quand on s'écarte un peu du schéma où papa et maman sont "pur-sang", ça se passe pas super bien. Mama, c'est une vraie, elle a les échasses qu'il faut, pas de souci. Mais quand elle a été contrainte d'épouser un modèle taille normale, ça a jeté un froid et l'a faite baisser dans sa propre estime au passage.
Pourtant, de ce que j'ai compris concernant ce monsieur, il était adorable. Selon mon oncle, il aurait croisé le regard de Mama alors que les pleutres de Shabondy étaient en train de la vendre aux enchères, et ça aurait alors été le coup de foudre instantané digne d'un Dieu de Skypiea. Il l'aurait achetée dans la foulée et l'aurait affranchie de son statut d'esclave par l'union. Pas sans séquelles, par contre. Bon, il l'aimait tellement qu'il avait décidé de prendre lui-même le nom de famille Cung. Mais son attachement aux traditions l'avait quand même conduit à demander à ce qu'elle change de prénom, du coup, et à ce qu'elle abandonne le "Khong" tribal qu'on case entre les deux depuis des générations, aussi. Bah ouais, derrière Marjorie se cache la grande et belle Babakoia Khong Cung. Grande et belle, oui et non, parce que quand l'esclavage te passe dessus, t'apprends un peu à tes dépens à quoi ressemble la modestie et comment l'appliquer dans des situations où elle est indispensable.
Ajoute à ça la charge mentale d'un déshonneur tribal débile et de la décision semi-tolérante du mari, et t'as le joli cocktail qui a donné naissance aux deux formidables entités que sont mon tonton... et ma génitrice.
Enfin, dans l'autre sens. Ma génitrice c'est l'aînée, elle est venue d'abord. Je vous préviens, je sais même pas où ils ont grandi, et j'ai pas grand chose à dire sur elle. Mon oncle par contre, si je voulais parler de tout en détail, je pourrais vous envoyer trois enveloppes facile.
L'ordre biologique des choses est aléatoire, et parfois curieux. Et quand la fille de Mama est venue au monde, elle avait pas tiré le bon numéro au loto : c'est à peine si ses guibolles dépassaient la taille de celles d'une grue. Par contre, quand il s'agit des gènes de Longues-Jambes, le petit Maki Khong Cung a tout pris cinq ans plus tard. J'en profite pour ouvrir une parenthèse, mais c'est marrant parce qu'on a tous des prénoms de lémuriens. Lui c'est le maki catta, le plus évident. Moi c'est l'Aye-Aye, le petit avec ses gros yeux là. Et Mama c'est dérivé du Babakotia, une espèce qui aurait carrément disparue entre temps.
Revenons-en à nos homo sapiens longuejambus (j'ai inventé, ça se tentait). C'est pas un secret, quand les membres de ma formidable communauté cherchent pas à se considérer comme un camp à part entière, ils se réclament bien plus souvent de la Révolution que du Gouvernement. Faut dire ce qui est, l'esclavage aide pas. Mais contrairement à sa sœur qui avait paradoxalement développé cette exigence monumentale pour le respect des racines de l'ethnie, lui, c'est devenu le premier membre de l'arbre généalogique à s'en foutre royalement. Lui, ce qui l'intéressait, c'était la bagarre, déjà, mais surtout les travaux manuels. Adolescent, il en pouvait déjà clairement plus de comment les deux femmes de la maison le traitaient, surtout Mama qui était on peut le dire carrément condescendante, de ce que j'ai compris. Alors le jour de son anniversaire des seize ans, il s'est installé sur l'île de la Main pour démarrer sa carrière de potier.
Quand je dis l'île de la Main, c'est Hand Island, je sais pas si vous connaissez. C'est dans la voie calme des mers dangereuses, dedans y a quelques régiments de la Marine, mais surtout des artisans indépendants de tous types qui fabriquent et manufacturent un tas de trucs, et qui le font bien. C'est aussi un territoire membre de ce qu'on appelle le Cercle d'Or, autre nom pour désigner les zones du Nouveau Monde que le Gouvernement a fini par réussir à grappiller.
Du coup, ça l'arrangeait sur tous les points, mon tonton. On peut même dire que cette île avait carrément été conçue pour lui. Mais un autre truc était pas prévu et a changé sa vie : le coup de foudre instantané avec sa voisine, la petite Diana. Un vrai coup de foudre cette fois je veux dire, pas un truc malsain comme le maître qui épouse son esclave. Elle était fille de marbrier, la petite Diana, mais ça lui parlait pas plus que ça. Par contre elle avait d'yeux que pour le joli jeune homme balèze aux longues guibolles qui s'était installé à côté. Au-delà du fait qu'elle était probablement impressionnée par sa capacité à se démerder seul dans la vie alors qu'il avait même pas dix-sept ans, faut dire aussi qu'il passe sa vie torse nu. Forcément pour une jeune demoiselle, j'imagine que ça doit pas aider.
Les deux tourtereaux se sont tournés autour pendant pas mal d'années, et ont fini par se mettre ensemble une fois un peu plus adultes. Tout se passait très bien, c'était l'amour fou, blablabla. Y a deux arrivées qui allaient bousculer leurs habitudes, cependant.
On revient sur le foyer de Mama et de l'autre. Quelques années plutôt, quand sa fille chérie avait trouvé son homme, un pur-sang assez conciliant pour l'inviter dans sa vie malgré ses vingt-cinq pour cent, elle s'était tirée elle aussi. Mon père, pour le coup, je sais vraiment rien sur lui. Hormis son nom de famille, Quang, que je porte aussi, c'est le noir total. Je sais juste que ma génitrice priait pour que le fruit de son boulot avec son compagnon soit le plus proche possible d'un cent pour cent.
Elle l'a eu, son Ayai aux échasses parfaitement étirées. Elle l'a eu, sauf qu'il est venu avec des effets secondaires. Et un, notamment qui était pas rigolo : mon corps était pas prêt à comprendre les deux sangs différents dont j'avais hérité, alors comme le souci était au niveau des jambes, il s'est dit que j'allais être paraplégique jusqu'à nouvel ordre. Et ça a pas chômé. En temps normal, un rejeton de notre jolie race fait ses premiers pas bien plus tôt qu'un humain ordinaire. Quand elle a compris que bébé était pas décidé à obéir à cette loi, elle s'est de nouveau barrée avec son maître-mari en laissant le petit à son frangin.
En plus de se retrouver avec un petit sous les bras sans avoir été prévenu, tonton a du assumer l'état végétatif dans lequel Mama venait de plonger. Après un appel escargophonique de son père (le maître devenu époux, si vous suivez), il a compris que même si la grand-mère était aussi attachée aux valeurs de "pureté" que sa fille, les deux interprétations étaient différentes : l'affranchie rebaptisée considérait que si c'était pas terrible de mettre bas un bambin à moitié cassé, c'était encore pire pour la pérennité du peuple d'abandonner un enfant ayant du sang de Longues-Jambes en lui. Probablement à raison. Alors quand elle a appris ça, le choc a été trop grand. Et bien entendu, mon grand-père bien-aimé était pas à même de gérer tout ça.
Alors mon oncle, pourtant encore assez jeune, a dû se faire à l'idée : il allait devoir s'occuper de sa maman-légume et du morveux handicapé de sa sœurette à la fois. C'est pas forcément le genre de responsabilités dont tout le monde rêverait, même s'il a fini par nous accepter et nous aimer de nouveau, à la longue. Pour Mama, c'était déjà moins facile si on prend en compte tout ce qu'elle lui avait fait subir. Heureusement que la dulcinée était là pour l'épauler. Tiens, vous pouvez regarder les photos deux et trois, d'ailleurs.
Ah je vous avais prévenu, lui c'est un vrai bestiau. Il partage avec ma grand-mère ces yeux ultra-bridés d'ailleurs, on dirait presque qu'ils les ferment continuellement en mode ultra-instinct. Diana, pour le coup, c'est un être d'une douceur assez inégalée. Ça a toujours été une toute petite dame, quand on y pense. J'ignore comment ils se débrouillaient pour vous-savez-quoi, mais au final j'ai peut-être pas envie d'avoir l'image.
Autant vous le dire, j'ai pas eu une enfance excellente. Avant l'école, ça allait. J'avais déjà ces gros troubles qui m'empêchaient de m'assoupir correctement. Ah quand je dis que je faisais pas mes nuits, c'est que je les faisais pas. C'est vraiment une question de sensations en fait, je sais pas comment dire. La journée, tu peux te concentrer sur tout un tas de trucs et oublier ces fourmis rouges au bas du corps puissance mille et cette impression que tu traînes une masse leste et inutile sous toi en permanence. Mais la nuit, rien peut t'en détourner. À part ça, on avait rien mais on avait pas l'impression de manquer de plus de choses que ça, et tonton Maki et sa chérie faisaient le boulot en tant que tuteurs légaux. Pas parents de substitutions, j'insiste. Des parents j'en ai, même s'ils ont quasiment servi à rien.
Non, c'est à partir du bahut que la vie a pas été facile. J'étais le seul Longues-Jambes de l'école, déjà, donc il fallait adapter quelques dispositifs à mes proportions et forcément ça faisait gueuler. En plus de ça, il fallait que je sois le seul invalide. Et si les potes artisans que mon oncle s'étaient faits avaient assuré pour me fabriquer un fauteuil parfaitement fonctionnel, avec les roulettes et tout, on peut pas dire que leurs mioches étaient aussi sympathiques. C'est cruel un groupe d'enfants, en vrai. Une sorte de mini-oligarchie composée d'êtres pas finis.
Bon vous m'avez compris, harcèlement, violences, insultes raciales ou pas, et caetera. Y avait bien d'autres rejetons rejetés qui grattaient l'amitié, mais j'en avais pas spécialement envie non plus. J'avais déjà mes cernes qui parlaient pour moi, à l'époque. Pour me consoler, mon tonton aimait bien installer mon fauteuil dehors et me faire quelques démos d'arts martiaux. Ah ça, si y avait un seul truc qu'il appréciait des traditions raciales, c'était les techniques de baston. Curieux d'ailleurs parce qu'en vrai c'est très lent, et ça ressemble limite plus à de la capoeira qu'à de la castagne. Parlant de castagne, quand ses petits spectacles marchaient pas, en grande partie parce qu'il me suffisait de baisser les yeux pour me rappeler que je pouvais pas l'imiter, il aimait bien aussi aller tabasser lui-même les gosses qui me posaient problème. Ce qui entraînait souvent des embrouilles avec ses propres collègues d'ailleurs, à base de "Eh, laisse mon fils tranquille ! Bah dis à ton fils de laisser mon fils tranquille alors !", vous voyez le topo.
Régulièrement, on allait sur une île voisine et on voyait un docteur. Pour moi, je veux dire. Il me faisait faire des mouvements très doucement, et suivant l'évolution existante bien que pas très rapide de ma condition. Plus je grandissais et plus il m'arrivait de faire quelques sessions promenade à pied, même si en général il me fallait, sur les conseils du toubib, retourner sur roues au bout de deux ou trois minutes.
Ce vieux monsieur, j'ai oublié son nom. Mais j'ai pas oublié que la toute dernière fois qu'on s'est vus, il m'a annoncé le truc que j'avais voulu entendre toute ma vie. J'étais enfin officiellement libéré des roulettes. À seize piges, au même âge où mon oncle avait couru pour s'enfuir de chez lui, j'ai marché pour la première fois. Pour de vrai je veux dire, pas avec cent-vingt pauses pour arriver d'un point A à un point B. Et ça peut paraître débile, mais entre les séances de kiné et les après-midi kung-fu avec mon oncle, je m'en suis pas trop mal sorti ce jour-ci. Sentir ces deux grosses baguettes en bas de mon corps se dégourdir à chaque pas, c'était le pied. Le jeu de mots était pas volontaire, mais je le laisse. Si je me trompe pas, c'est aussi à ce moment-là que Mama a commencé à légèrement amplifier le sourire qui était figé sur son visage en me voyant. Comme si, quelque part, elle savait qu'un jour la vie donnerait tort à sa fille. Bon, c'est pas un progrès énorme pour la doyenne mais c'est la seule évolution qu'on a eue de son état depuis, si on enlève manger et ronquer, alors on s'en contente.
C'est dommage que cet événement soit arrivé à ce moment-là, parce que le timing était pas excellent. Quelques mois plus tôt, la Paume de Hand Island venait de perdre son meilleur marbrier, Leon Kuchen. Le père de Diana, en fait. Un monsieur balèze qui, malgré ses jambes à hauteur conventionnelle, en intimidait plus d'un, notamment parce qu'on le voyait pas sourire ou même montrer de la sympathie envers qui que ce soit, y compris sa fille qu'il aimait pourtant plus que tout. Tout ça a pas mal changé quand elle lui a présenté mon tonton. Il l'a directement adoré, virilisme partagé et camaraderie bourrine oblige, je présume. Du coup, y avait qu'en présence de son beau-fils qu'il offrait ses meilleurs rictus.
La petite voisine, faut le dire, elle avait pas trop galéré dans sa vie. Elle était restée sur l'île toute sa vie sans bouger, et contrairement à son bien-aimé qui avait du apprendre à courir aussi bien de sa propre famille de ceux qui étaient susceptibles de vouloir le réduire en esclavage, le monde lui avait pas offert beaucoup d'épreuves. Du coup lorsqu'elle a perdu sa seule famille en un décès, le heurt avec la réalité a été violent. Elle a eu besoin d'être seule, et d'être loin. Elle a fait ses affaires et nous a quittés pour Parisse, où elle allait retrouver Sir Arthur, son nouveau compagnon. Oh, lui c'est un ancien élève du médecin qui m'a réparé et qu'on avait croisé à son cabinet plusieurs fois. Assez grand en taille pour un humain et en même temps Diana a un genre, on va pas se le cacher, même s'il surclasse mon tonton en élégance et que mon tonton le surclasse en... masculinité, si je puis dire. En même temps on parle d'un chirurgien et d'un érudit parissien plutôt sympathisant Révolutionnaire, lui et Maki Khong Cung sont limite des archi-Némésis quand on y pense.
Bon sang ce que les adieux avec elle ont été déchirants, ce soir-là. Surtout qu'après l'annonce du doc cette après-midi, je tombais de haut. J'avais construit un lien très fort avec elle, pas vraiment maternel, mais quelque chose d'encore différent dans l'intensité. Parce qu'elle, elle m'avait choisi, en vrai. Elle avait accepté de me traiter comme quelqu'un de son propre sang. Et c'était bête que je sois aussi dévasté en soi. Surtout qu'elle allait retourner voir son ex quelques mois plus tard, et continuer à nous rendre régulièrement visite à partir de là. Bon, elle est avec l'autre et mon oncle s'y fera jamais, mais tant pis pour lui, faut qu'il avance.
Essuyez vos larmes, on en est là pour que vous me filiez un poste, je vous rappelle. Et je viens à la partie intéressante pour vous.
Pour être, honnête, Ayai, 16 ans, valide pour la première fois de sa vie et après le départ de sa tutrice, y avait plus rien qui le retenait à l'école. Donc j'ai même pas sourcillé une seconde quand mon tonton m'a appris que la garnison locale de la Marine cherchait de jeunes matelots à former. En une semaine et des démarches administratives très légères, j'étais déjà la nouvelle recrue de la caserne de la Paume. La quatrième image c'est maintenant, si jamais.
En général, il est d'usage de confier la lourde tâche de former les soldats en herbe aux sergents-chef, mais si vous connaissez la Marine, vous le saviez déjà. Voilà, lui c'est le sergent-chef Pollo de Popeye, qui s'est occupé de mon instruction militaire. Un fanatique de la propagande concernant le Gouvernement Mondial, dont il s'est toujours évertué à vanter les bienfaits. Je le connaissais déjà de vue en vérité, parce que le gusse fait même régulièrement des tours en ville pour gueuler des slogans sur le sacro-saint Cercle d'Or dont il avait l'honneur d'être l'un des dignes représentants.
Disons-le nous, c'était aussi un sacré trou du cul. Pendant mes cinq ans de formation, j'ai eu une relation particulière avec lui. Y avait un côté où je l'admirais presque pour garder une aussi grande estime de lui malgré sa condition de grosse merde sur pattes. Il utilisait mes quelques lacunes pour me filer des pompes en plus, des trucs en plus à nettoyer, et ainsi de suite. Je sais pas s'il m'adorait ou s'il me haïssait, mais en tout cas il me saquait : j'avais un traitement de faveur, dans le mauvais sens du terme. Je lui ai même voulu du mal au bout d'un moment. Déjà, même si c'était beaucoup mieux que le bahut, c'était pas ultra-facile pour moi non plus de passer de système composé de deux roues à apprenti soldat qui devait reproduire les positions et les armements à la lettre. Sans parler de mes nuits au dortoir qui, sans être presque complètement blanches comme avant, étaient pas entièrement fructueuses dans leur fonction de réparation. Malgré ça, ma relation avec les autres jeunes matelot était pas si terrible, on était un peu tous dans la même merde. Bon, moi un peu plus, mais eux aussi, à une certaine échelle.
Je partais pas non plus de zéro. J'avais toutes les sessions arts martiaux avec lesquelles j'avais grandi en réserve, et les séances du toubib. Je m'entraînais sur mon temps libre, aussi. Pour deux raisons. Premièrement, pour me surpasser et rattraper mon retard sur les autres qui restait considérable. Du moins selon ma vision des choses à l'époque, j'étais aussi dur avec moi-même, c'est vrai. Deuxièmement, parce que j'avais pas mal de colère en moi, et que si un jour il décidait de me renvoyer et que j'avais plus rien à perdre, bah j'allais le tuer, le Bobby.
Il a bien décidé de me renvoyer, cet enfoiré, mais par contre il m'a pas laissé l'occase de l'approcher. En fait, j'ai pas exactement été jerté de la caserne, j'ai plutôt du faire face à un choix. Soit je quittais effectivement la caserne, et je rentrais à côté chez mon oncle. Soit ils avaient un navire qui m'attendait pour me transférer illico dans un service qu'ils qualifiaient de "différent", mais plus adapté à mon profil.
Ils me laissaient une demi-heure pour y réfléchir, mais le choix a pas été long à faire. Déjà, ils avaient pas tort quand ils disaient que même si j'étais compétent et apte à effectuer les tâches, je manquais de conviction, et que j'étais pas entièrement résolu à défendre l'honneur de la Marine. C'est vrai, j'en ai rien à foutre. Ensuite et enfin, c'était soit j'embrassais la seule possibilité de vraie carrière qui s'offrait à moi, quelle qu'elle soit, soit je participais à l'ouverture de "Cung & Neveu" et j'allais faire des pots en argile pour le restant de mes jours. Pas mon truc, les pots en argile.
Alors j'ai saisi la perche qu'ils me tendaient, et j'ai rejoint le bateau. Bien sûr, j'ai pas croisé mon sergent-chef bien-aimé sur le chemin, ça aurait été trop facile.
Ce qui a été moins facile, c'est d'abandonner tonton Maki et Mama. Sans vraiment prévenir, comme ma génitrice l'avait fait avec moi. Mais au-delà de ma non-compatibilité avec le métier d'artisan, c'est vrai qu'après seize ballets assis, j'avais besoin d'air nouveau. On m'a laissé lui dire au revoir par escargophone, c'est déjà ça. J'ai vu que ça l'attristait mais aussi qu'une partie de lui était très fière, que je devenais enfin le petiot balèze aussi physiquement que mentalement qu'il avait rêvé d'avoir, même si c'était pas sur son île. Y avait Mama au bout du fil aussi, mais elle m'a pas parlé, ça va de soi.
Le navire a rejoint Mariejoa, puis c'est allé vachement plus vite quand on a pris le courant Taraï. Et ni une ni deux, les portes de la Justice se sont ouvertes devant mes mirettes et on était à destination.
Jotunheim.
Cinquième et dernière image, si ça vous dit.
Je sais, la photo est pas optimale, mais je vous cache pas que l'éclairage dans le sous-sol d'une prison-iceberg, c'est pas ce qu'il y a de mieux. En plus là, l'escargographie est découpée : normalement on me voit moi et tous les autres, en train de frissonner comme des bleus dans nos doudounes. Mais comme le cadrage était pas en ma faveur et que j'étais le seul à devoir me baisser pour rentrer dans le cadre, ça m'a soûlé. J'ai gardé que cette partie.
Vous l'aurez deviné, la caserne de la Paume m'avait dégoté une place d'apprenti-gardien au sein de la Brigade Pénitentiaire. Plus ou moins le truc qui me correspondait le mieux, effectivement. Le type que vous voyez sur la photo c'était Duke, l'un des tauliers les plus compétents de là-bas à l'époque. Ah, et s'il est à poil, c'est parce que ce jour-là il venait de se battre contre trois géants devant nos yeux pour les reconduire dans leurs cellules. Ouais, il était balèze. Et pas frileux.
Il était sévère lui aussi, mais c'était différent de l'autre con. Déjà, je voyais l'intérêt de ce que je faisais, dans quoi je mettais les pieds. Ensuite, on était tous pas mal admiratifs de lui. Il était balèze, autoritaire dans le bon sens du terme, sa sale gueule aidait peut-être, d'ailleurs.
Et surtout, y avait un truc spécial entre lui et moi. Non non calmez-vous, moi c'est les bonnes dames et lui était marié depuis six ans, hein. Mais je crois que quand nos regards se sont croisés, on a compris qu'on avait beaucoup de points communs et qu'on avait tous les deux partagé des expériences plus ou moins agréables. Du coup, c'est devenu mon super pote en fait, Lavarson. Preuve en est que je l'appelle Lavarson, d'ailleurs. Alors pendant nos heures de formation, c'était Duke, il continuait de me traiter comme son subordonné à l'image de tous les autres, et on faisait ce qu'on avait à faire, on apprenait, on faisait ça bien. Mais dés qu'on avait un moment lui et moi, bah on se noyait la gueule. Je tiens pas trop mal, merci à tonton pour l'entraînement. D'ailleurs on buvait comme des trous et on se marrait comme des attardés, mais on consommait d'autres trucs aussi. Je vous passe les détails. Rassurez-vous, je touche jamais à rien pendant mes heures de services. Pour plusieurs raisons, et "je tiens à ma vie" est l'une d'entre elles.
Malgré l'aspect un peu tristounet de Jotunheim, ce qui est le but aussi vu que ça reste un centre pénitentiaire, j'arrivais à trouver un rayon de soleil dans mon brouillard. Voire plusieurs. J'ai jamais eu un ami aussi proche en fait, je peux pas être plus clair. J'ai même pu rencontrer sa femme, sa famille aussi d'ailleurs. C'est ce type-là qui a fini par m'expliquer que j'étais peut-être pas complètement là où j'étais par hasard. Que j'avais peut-être trouvé une vocation et que c'était probablement une bonne idée d'essayer de continuer dans cette direction.
Du coup, après trois ans à Jotunheim, j'ai directement décidé de prendre du galon et d'exercer le métier par moi-même. D'abord dans quelques petites bases de la Marine situées sur les Blues où ils avaient besoin de quelqu'un pour surveiller les malfrats capturés, puis dans quelques pénitenciers plus sérieux. Là, ça va bientôt faire un an que je suis assigné à Las Camp, d'où je vous écris en ce moment-même d'ailleurs. Ça va, c'est pas non plus l'horreur. Le patron est un peu une chiffe molle, du coup nous les gardiens on doit nous-même y mettre du nôtre pour discipliner un minimum les couloirs. Au moins, je manque rarement de boulot. Puis c'est cool, par exemple je suis quand même arrivé à poser une bonne RTT récemment. Pour les funérailles de Lavarson d'ailleurs. Ouais, quelques jours après le bordel à Jotunheim pour libérer l'autre type à la peau grise, ses proches m'ont appelé pour m'informer. Il était peut-être vraiment fortiche, mais il avait quand même succombé à ses blessures. J'en suis pas encore entièrement remis, d'ailleurs. Mais encore une fois, je garde ça pour mes séances de psy. Désolé de m'être écarté du truc.
Bon, c'est surtout que je convoite un poste plus paisible. Ou j'ai moins de travail en quantité, mais où je pourrais du coup me concentrer sur la qualité. Vous comprenez, j'imagine.
C'est pour ça que j'ai un tas de raisons de vouloir intégrer votre équipe. Le calme, la thune, le salaire, la thune, plein d'autres choses. En espérant que vous allez donner suite à tout ce bazar, cette fois. Merci d'avance.
Bien cordialement,
Ayai Khong QUANG
Informations IRL
- Votre prénom / pseudo : Pablo
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- Vous vous définiriez comme : En général j'écris plutôt en minuscules mais ça dépend par exemple si je hausse un peu le ton parce qu'une situation me déplaît c'est normal c'est humain comme réaction non qu'est-ce que vous en pens
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Dernière édition par Ayai Quang le Mer 19 Jan 2022 - 23:57, édité 15 fois