>>Jack Calhugan
Pseudonyme : Sans Honneur Age: 25 ans Sexe : Homme Race : humain Rang : J'ai vu que "Pirate Puissant" était disponible à la présentation. Si c'est jouable je prend. Sinon "Pirate dangereux" c'est bien aussi. Sinon pirate tout court. Métier : navigateur instinctif (maitrise la navigation, mais ne sait pas lire les cartes) Groupe : pirate Déjà un équipage : Saigneurs des mers (arrangé en coulisse) But : N'y a jamais pensé. Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Un bon haki combattif pour taper avec panache. Et finesse. Équipements : Un marcel, un vieux froc, un peu d'pèz et ses paluches. Codes du règlement (2) : Baggy's the best ou pas (si mes souvenirs sont bons) Parrain : Mettez le nom de votre parrain ici, si vous en avez un bien sûr |
>> Physique Décrivez votre personnage, sa taille, sa masse, musclé ou pas... [minimum 10 lignes] J'ai jamais aimé Jack. Et ça remonte à loin. Au tout début... Jack était déjà un crétin. Doublé d'une brute. Le temps n'a rien arrangé. J'en parle et je revois sa trogne. Et ça me file la gerbe, en même temps que ma face me gratte. Souvenir de nos retrouvailles. C'est de là que j'ai hérité mon joli minois, merci à son esprit larvaire nourri à la baston des fins de soirée, enrichi de ses lectures d'étiquettes de gnôle. Maintenant j'ai la pommette qui a fusionné avec l'arcade, d'où mon air sympathique. Parait que ça plait aux dames... la belle affaire, plaire aux dames. De vrais rosses. Je veux rien devoir à Jack, pour sûre, tant qu'il s'agit de succès. Je revois encore son bête regard, entre haine et plaisir, ses iris noires et son air de sale gosse... Un gosse dans un corps de tueur à gage. Modèle vilaine barbe plus tatouages. T'en verrais la gueule, de ces vieux gribouillis sur chair. Faits à l'aiguille de sapin et au jus de poulpe... ça expliquerait l'odeur. Le type a un poing fermé sur l'épaule. Niveau esthétique, t'oublies, c'est laid, mal dessiné, mal rempli, mauvais quoi. Et niveau symbolique, ça en dit long. Parce que c'est pas du second degré, tu peux me croire . La finesse du mec est à la hauteur des chefs-d’œuvre qu'il exhibe. Les autres scraboutchas, j'ai même pas regardé, mais ça doit pas voler plus haut. Jack est un mec fiable pour ça, on sait qu'il faut jamais en attendre mieux que le pire. De loin comme de près. Dire qu'il y a des miss qui apparemment mouillent leurs dessous rien qu'en le voyant débouler au coin de rue ; de ces nanas qui confondent toujours le père et le brigand, celles pour qui cogner rime avec protéger. Le complexe du mauvais garçon. Il en vend bien du complexe le Jack. Avec sa carrure de malingre à dix mètres, qui se mue en sac de nerfs au fur et à mesure qu'il approche. Comme si la Marâtre Nature lui donnait les armes pour t'embusquer. Typiquement le genre de sale grand type qu'en jette pas, que tu vois accoudé à un bar pourri, à se torcher comme après une funéraille : il se torche, il se torche puis il fout la bringue, et toi, tu te dis que tu calmerais bien ce poivrot sur échasses, épais comme un câble de frein et con comme une pomme, et t'as bien raison. À part que le poivrot est dur comme un clou de cercueil, et que son plaisir, c'est de planquer sa carcasse en nœud de chêne jusqu'à ce qu'un pélo morde à l'hameçon. Après si t'as de la chance, tu te réveilles avec une gueule de bois infâme et un visage qui a changé pendant la nuit, et pas en bien... Si t'as de la chance... Pour ma part, ça s'est pas passé comme ça, je l'ai vu venir de loin. Pieds nus avec sa démarche de type qui a grandi trop vite, ses guenilles de prolo, le pantalon retroussé plus cinglet c'est combo gagnant dans la beauf attitude, surtout avec les taches. Il venait donc et on s'est pris le bec, comme ça, pour le plaisir, parce qu'on sait pas se sentir de naissance. Après deux mots de plus d'une syllabe, Jack arrivait plus à suivre la conversation et, réaction typique du gars qui est dépassé, il m'a rentré un pain, de sa bonne grosse droite bien calleuse. Peut-être que je le méritait... Mais sûr que ça il sait faire, rentrer des pains. >> Psychologie Que pense votre personnage face à un adversaire, qu'aime-t-il manger, quelques traits de caractères... [minimum 10 lignes] Rentrer des pains, c'est même son leitmotiv dans la vie, sa seule réponse possible. Le type est content d'être violent. Gratuitement, pour le geste. Sans frais ajouté. Sans cadre non plus. Le plaisir de la rouste, simple et efficace, oubliant les considérations type règles de base, honneur et finalement crachant ouvertement sur le pourtant salvateur « pas de coups bas ». Un coup dans les couilles, ça vaut bien la meilleur des claques, non ? Un jour que j'étais en vadrouille dans une bourgade pas loin, je l'ai aperçu dans une taverne. Ça faisait si longtemps. Je me suis planqué. Mais je l'ai entendu baver sa philosophie de vie, ses grands principes, sa quête des fondements bien à lui, bien personnel. Parce que, comme les mouches à merde qui volent toujours à plusieurs, le bonhomme cumule les qualités : violent et vantard. C'est amusant, un mec qui tape à vue, en train de s'enorgueillir de ne cogner que les mâles et non content, d'enchainer sur la sainte camaraderie qui suit un bel échange de tartes. A pleurer ouais. Surtout qu'il a fini par cogner son auditoire. Comme pour confirmer le discours. Tout en franchise le Jack. Il croit en ce qu'il dit. Trop con pour mentir. >> BiographieDes bonnes âmes diraient que tout cela, c'est la faute à son enfance, à l'environnement dans lequel il a évolué. Foutaises. Ça le rendait pas gagnant, mais la pomme était pourrie bien avant d’atterrir dans le panier si vous voulez mon avis. Et le panier n'aura fait que la pourrir d'avantage. Aucune éducation, la force physique érigée comme grandeur d'âme, le meilleur argument est celui qui est crié le plus fort, ça c'était le quotidien de sa tendre enfance. Sur Le Rocher... Mais si on l'a envoyé mûrir là-bas, y avait des raisons, et faut pas chercher midi à quatorze heure ; délinquant à cinq ans. Tout est dit. Enfin... Le gosse avait déjà difficile avec l'autorité et c'est pas les années qu'y ont arrangé ça. Non, la vrai question, c'est comment il est sorti de ce trou... Jack est une enflure doublée d'un obstiné, sur ça, il n'y a pas de discussion possible. Quand il a une idée dans la caboche, il en démord pas. Sachant que ses idées sont du genre simple, c'est d'autant moins de problèmes moraux à régler. Résume ça par cassera, cassera pas ? Et si t'es imaginatif, visualise le singe après une après-midi le cul vissé sur un tabouret de bar. Là, ça fout les boules autant que ça t'embrase un pet d'espoir. Les boules, c'est pour la combinaison alcool-violence-stupidité, la tableau doit t'être clair, tu commences à visualiser l'animal. L'espoir, c'est que le bonhomme risque pas de faire de vieux os. Ça l'effleure pas. Les deux bouts de la cordes sont en feux, et ses deux soucoupes vides regardent le brasier comme un gamin devant une boite d'allumette en hauteur. Jack n'en a rien à fiche de la prudence ou de la conservation, son cerveau unicellulaire suit la voie du plaisir, le direct, celui qui pose pas de question, qui se trouve dans un verre de rhum et son suivant, dans le contact d'un poing et d'un nez, dans l'incendie d'un village pour se réchauffer... Ouais, je crois que ça résume bien le cafard : il est incendie. Votre biographie doit raconter votre vie, pas seulement un évenement précis. Essayez d'être large et de "zoomer" sur les évenements importants. Attention, elle est l'un des éléments déterminants pour votre futur niveau. Essayez d'être agréable à lire. [Minimum 20 lignes] Tout a d'ailleurs commencé avec un incendie. Chez Madame James. En bordure de ville. Si on l'appelle Madame, Lilith de son prénom, ressemble plutôt à une Miss. Elle est belle, très belle. Elle est aussi mariée et mère d'un gamin. Et son appentis brûle. Le feu s'étend vite. Malgré la rivière toute proche, Lilith n'arrive pas à le maîtriser, c'est juste impossible . La fumée a été aperçue, à deux lieues de là, dans la petite ville côtière de Tradice. Alors que les mauvaises langues s'enorgueillissent de l'inéluctable, fières d'avoir prédit ce qui devait arriver lorsqu'on habite en bordure, trop en bordure, les rares vrais braves gens courent vers le foyer, seaux d'eau dans les pattes. Mais lorsqu'ils arrivent enfin, plus rien. Rien qu'une maison intacte, amputée net d'un appentis. Quelques volutes de fumée froide, ça et là. Et un inconnu. Un homme. C'est un étranger. La poigne aussi impressionnante que sa largeur d'épaules, le visage endurcit par les années et les aventures. Un errant. Sa vie nomade l'a mené sur cette île de West Blue, pour ce soir du moins. Et il a éteint le feu. Seul. Impromptu. Il est apparu sur le bout du chemin, a couru apporter son aide. De ses énormes mains il s'est saisi du cabanon en flamme, l'arrachant à la maison, qu'il a lancé dans la rivière, là, qui traverse le jardin de Madame Jones. Ça fait un splash et de la fumée blanche. La maison de Lilith ne brûlera pas. Elle n'a plus d'appentis par contre. Les braves gens ont peine à le croire, mais les restes sont là, indubitable, au beau milieu de la flotte. Avant, là, il n'y avait rien. Que de l'eau. Et l'étranger comme la jeune mère rient au éclat. Les braves gens rentrent chez eux. Ils auront une histoire à raconter. Ce soir là, Lilith passera une très bonne soirée. Elle a invité l'étranger pour le repas et ils boivent, ils discutent, dans le petit salon cossu et sans grand luxe de la Miss. L'ambiance est bonne, ça fait longtemps qu'elle n'a pas reçu. Lui s'appelle Jack Calhugan. Loup solitaire, il préfère sillonner les campagnes qu'avoir un foyer. Si ses yeux sont empreints d'une solitude paisible, les iris laissent transparaître l'angoisse de ceux qui ont connu la guerre. Madame Jones n'a aucun doute, elle le voit, elle le sait. Car Monsieur Jones est soldat. Au front quelque part près de l'entrée de Grand Line. Depuis plus d'un an maintenant. Et toujours pas de nouvelles. Elle garde bonne espoir, pendant que leur fils, le petit Calvin, attend sagement son Papa. Mais se soir elle n'y pense plus. Pour la première fois depuis longtemps, elle s'amuse. Et ils parlent, et ils boivent. Et ils se plaisent. Le soleil s'est levé, et le géant est parti. Sans un mot, fidèle aux promesses jamais faites. Le soleil se relève, encore et encore, et Madame Jones prend du ventre. C'est la deuxième fois en quatre ans. A Tradice ça jase, tellement fort que le patriarche s'en est mêlé. On ne rigole pas avec le patriarche. En fait, on ne rigole pas tout court à Tradice. Le vieux tranche vite l'histoire : Lilith attend un enfant illégitime, elle est une trainée adultère. Et pas de ça chez nous. On lui donne neuf mois, le temps de mettre bas, après quoi elle sera fortement invitée à faire son paquetage, avec le bâtard. Le vieux les bannit. Très simplement. Mais c'est inutile. Lilith ne survivra pas à l'accouchement. La fatigue, l'isolement, la boisson, tout ça. Le nourrisson à plus de chance. Il est solide. On fait un trou et on met le corps de Madame James dedans. Elle n'a plus rien d'une Miss. Personne ne se fatigue à faire une pierre tombale. Derrière, il y a deux marmots. Calvin et l'autre. Qu'on appellera Jack, comme son étranger de père. Qu'il porte donc son infamie toute sa vie, en patronyme. Par contre, maintenant que la mère est six pieds sous terre, plus question de le bannir. On a de la morale tout de même à Tradice. On place les gosses sous l'égide des bonnes femmes de notables, les oisives. Elles ont le temps, ça les rend bien pensantes, appliquées et dénuées du moindre sens critique. Les règles qu'elles répètent jours après jours sont telles des évidences, des pierres, présentes depuis la naissance du monde. Ça parle de respect du rang, des aïeux, de la fonction. Ça range tout dans des petites cases. Mais le très jeune Jack ne rentre pas dans les cases. Il n'est pas un bébé accommodant : incapable de faire ses nuits, prompt à la curiosité, à la vadrouille. A la nervosité aussi. Il fatigue les bonnes femmes, multiplie les conneries et c'est avec un plaisir certain qu'on le présente, quelques mois plus tard, à Monsieur Jones, enfin revenu du front, lessivé par la guerre. Le cadeau est dur à avaler : Jack est le fruit d'une histoire blessante en tout point. La rappel vivant d'un adultère et d'un décès dont Papa ne se remettra pas. Il prend néanmoins son fils illégitime sous sa garde, le loge sous son toit, avec le sien, de fils. Si l'engagé Jones est homme de bien, il est aussi profondément ravagé. Le turbulent Jack marche déjà, mais il doit faire attention aux chemins qu'il prend. Car si ils s'avèrent mauvais, le père Jones sait avoir la main lourde. C'est là que j'interviens. J'étais pourtant présent dès le début. Moi, c'est Calvin. Le fils légitime. Celui qui a perdu sa mère, pour gagner un père en chute libre et un frère qui m'a tout pris. Et même si ce n'est pas sa faute, j'ai 8 ans à l'époque et je ne comprend pas encore bien ces choses là. « Calvin range cette chambre ! » Et la claque tombe. « Calvin, où est ton ... frère ? » Une autre claque. « Calvin, allez jouer dehors, je suis fatigué ! » Et on file dehors, pour éviter les claques. Je détestais Jack. Ce jour là, le jour, nous étions dehors, comme Papa nous l'avait gueulé. Il faisait gris, un peu pluvieux. Pas un temps pour jouer à chat. Je trainais mes basques, aux aguets, il fallait surveiller le bâtard. Le petit était vif, prompt à disparaître dès que tu tournais la tête. Je n'avais ni envie de le chercher des heures, ni envie de recevoir une autre trempe pour l'avoir perdu. Alors j'ouvrais l’œil. Faut se rappeler, on était que des gosses. Et on s'emmerdait. Sec. Alors on faisait des conneries. Il a commencé à flotter, on s'est réfugié dans un grange. Pas n'importe laquelle, celle du patriarche. Il nous en aurait pas voulu, à moins qu'on y casse des trucs. C'est ce qu'on a fait. Jack tournait en rond, comme un moineau en cage. Ça m'énervait, et j'avais aucune envie de l'amuser. Il braillait, le ton a vite monté et on s'est battu. Quelle dérouillée il m'a foutu, ce môme d'à peine cinq ans. On était pas du même sang, c'était clair sur le coup. J'ai enragé. Sur le mur, près de l'entrée, il y avait une vieille lampe à huile. Je voyais plus qu'elle. Et en fond, résonnaient les sarcasmes du bâtard. Enfin, sarcasme, on s'entend. J'ai pris la lampe, me suis retourné et la lui ai lancé à la gueule. C'est passé à deux poils, mais je l'ai raté. Puis ça a été très vite. La lampe à éclater. Le feu a pris, dans le foin, juste derrière lui. Je suis sorti, et j'ai claqué la porte. Ça a fait un drôle de bruit, le bois rendait cette porte vachement lourde. Après, j'ai couru. Personne ne m'a vu. Le feu a vraiment bien pris. Tellement qu'on a pas pu l'éteindre. De fait, la grange est partie en fumée. Et Jack a bien flippé. Il s'en est sorti in extremis : la porte était bloquée, ou trop lourde, on sait pas. Il a tambouriné comme un dingue, alors que le feu s'étendait, et son salut, il l'a dû au bon vouloir d'un brave gens. Quand on l'a sorti de là, il était moitié asphyxié et la grange ressemblait déjà a un feu de joie. Le patriarche a débarqué. Papa aussi. Les questions ont fusé et j'ai paniqué, comme un gamin peut le faire. Je lui ai tout mis sur le dos. La grange, le feu, tout. On m'a cru. Jack lui était toujours dans les vapes. Comme à son habitude, le patriarche a vite régler ça : une vengeance qu'il a dit. Rapport à ce qui était arrivé à Lilith. Rapport à l'étranger. Jack le pyromane, l'incendiaire, Jack le bâtard. Et puis ça a claqué dans l'air : Le Rocher. Il y a eu un froid... Le Rocher, tu peux le voir là-bas, sur l'horizon. C'est un vieux caillou brulé, sur lequel les vagues s'échouent sans pitié. Une histoire de courant qui longe. Si c'est pas dure d'y aller, mais faut pas espérer en sortir, pas moyen, le ressac te ramènera toujours sur la roche, quelque soit la taille de ta barque. A Tradice, il n'y pas de prison. Les vilains, les déviants, les anormaux, on les débarque là. Ils sont balancés à la flotte près du Rocher, le courant fait le reste. Après, ils ont toute leur vie pour réfléchir, pour s'adapter aux conditions de l'endroit. Et c'est pas jojo. De notre coté, on se contente de les oublier, sachant qu'on les reverra plus. Et voilà que le patriarche préconise d'envoyer le Jack là-bas... Sûr, c'est un bâtard, sûr, il est turbulent, sûr, il a la claque facile... sûr c'est sa faute si ça a brûlé... sûr il a commencé. Mais c'est qu'un gosse. Solide, on en oublierai ses cinq ans. Mais tout de même. Même les bonnes femmes ont tenté de calmer la situation. Mais rien n'y a fait. Papa a regardé ça sans un mot, absent. Et le patriarche a sonné la sentence. On ne contredit pas le patriarche. Le lendemain Jack était envoyé sur Le Rocher. Et on en a plus parlé. Tout le monde s'est forcé à oublier. Le plus vite possible. Quand j'y pense, Jack n'a jamais rien dit. Pas un mot. Il s'est tu. Moi aussi. La mémoire nous est revenue hélas, douze ans plus tard. Alors que j'avais mis si longtemps à vivre avec, à me persuader qu'en fin de compte, tout était de sa faute, que ça serait arrivé tôt ou tard. La mémoire nous est revenue, et Jack avec. Il est apparu au loin, sur une barque qui n'en méritait plus le nom. Comment a-t-il réussi à échapper au courant, au ressac ? Mystère. Un coup de chance ? Ce serait bien le seul. Il y a probablement travaillé pendant 10 ans. Obstiné. La barque à accosté et Jack s'est pointé en ville. C'était lui, aucun doute. Le gosse était devenu un homme, et on savait quel genre d'homme formait Le Rocher. Il s'est avancé, au milieu des gens qui l'épiaient depuis leur pas de porte, sur la rue principale. Moi, j'étais au bar, à boire une mousse. La journée avait été longue. Je l'ai vu par la fenêtre et les vieux souvenirs m'ont assailli, douloureux. Ce coup-là, j'ai décidé d'être un homme. C'est sur la grand route que ça s'est passé. Je suis sorti. Il est arrivé à ma hauteur. Sa gueule était marquée, il avait l'air exténué. Dans sa main droite, une bouteille, trouvée je ne sais où. Je lui ai dit Alors, t'es revenu. Il a bu un coup, puis je me suis pris la plus grosse beigne de ma vie. Et j'ai sombré. Une bonne heure. Quand je me suis réveillé, le visage en sang, une vieille m'a dit en panique que Jack était parti vers la maison. ... Mon père. J'ai couru. Comme j'ai jamais couru. Papa s'était jamais remis, et l'envoi de Jack sur le Rocher l'a pas aidé. C'était plus un homme, mais ça restait mon père. J'ai déboulé dans la maison, la porte était grande ouverte et Papa était à la grande table. Il chialait. Je sais toujours pas ce qu'ils se sont dit. Jack lui s'était barré. Sans au revoir. Mais non sans un hommage. Il avait fait un détour avant sa sortie. Par la grange du patriarche. Pour y foutre le feu. Quel con.
>> Test RP
La paix. La vrai. Sans fin. Qui s'étend face à moi, immense. Sans frontière. Pas de mal. Pas de besoin. Juste la paix. Ça foutrait les boules à d'autres. Mais pour moi, Miss Mort, la belle, a jamais été loin. Toujours derrière mon épaule. Une bonne pote. Alors fallait bien qu'ça tombe, un moment ou l'autre. Et c'est maintenant. J'contemple l'grand vide blanc, tout autours, et j'me marre. Souvenir de c't allumé qu'm'avait bavé tout un truc sur la mort, l'après, toussa. Des nuages il disait. Une balance pour t'peser l'âme. J'allais payer pour mes conneries. Mais y a pas d'balance ici. Pas d'nuage. Rien ... Niveau bar, ça risque d'être coton. ...A y r'penser, j'ai bien fait d'le tarter c'dingue. Racontait d'la merde. Mais, la paix, donc, c'est d'courte durée. Toujours su qu'ce qu'est bon, ça dure pas. Que du vent, du bruit. Comme l'bruit qu'résonne dans c'te blanc cassé, là tout autours. Un sale bruit d'cloche. Rageant. Comme une épine. Un pique... Un bruit d'plus en plus présent, qu'évacue l'blanc. Et qu'fait place à la réalité. Elle r'vient m'cracher en pleine gueule. Sans détour. Ouais, ça pouvait pas durer. Tant mieux. La paix sans une goutte, c't'une pomme au gout d’étron. Mes mires s'écartent, j'sors du coma. Sans être mort. Trop bu ,juste. 'Fin surement. J'capte l'endroit. Inconnu. Mais pas étranger. Ça braille dans l'pourtour. Haut et fort, des cris d'mort ça et là, une foule en colère et une odeur de sueur. Et ça m'revient d'un coup, comme une claque dans ma gueule: l'soir d'avant, le troquet infect et sa rhum pourri, et moi, couillon, bavant bien fort qu'j'étais l'roi des Cadors, le patron d'la patate. Pour appuyer l'propos, j'ai détruit un type. Au hasard. Service express: une tarte aux phalanges, sans sauce. Ça a dû convaincre. Des verres offerts, des verres vides, moi qu'en tiens une bonne, pour plus rien t'nir du tout. Et l'blanc. Mais ça, j'en ai déjà parlé, et c't'est chiant, faut dire. Ma tronche me fait mal, donc. Comme un lendemain d'veille. Ça risque pas d's'améliorer. Non, pour sûr. Parce qu'je connaits qu'trop bien c'genre de vieilles cordes, ce tabouret pourri, et l'tapis en carré, sur l'quel je traîne. Idem pour l'treillis autours. J'suis dans un putain de ring. Dans une cage. Merde. Me l'vant, j'toise la foule. Des gueules en rades et des pecnots. Les dents noires, gorge au vent. Qui agrippent le treillis. Ils n'ont pas envie qu'je sorte. Ils ont raison. Mon humeur tire bas. C'qui a tendance à m'rendre nerveux. Mais la foule s'tait, à mesure qu'un péquin plus haut perché qu'les autres s'met à brailler. Blablablabla. Il harangue les sous-fifres avec l'charisme d'une huître. Et qu'ça parle et qu'ça parle. Dans l'débit, j'ai compris l'mot "combat". Ça m'suffit. Sa tronche m'explique déjà l'pourquoi du comment. Elle est défoncée. Rêche. C'est l'type d'hier soir. Cassé au hasard. Il n'est pas content. J'lui fait un grand sourire. Il s'énerve et, sous les gueulades du public envoie la chaire à pâté . Elle s'appelle Ioji, et c'est un garçon. Ioji passe une porte au fond, entre dans le cage, monte sur l'ring, et fait l'beau pour l'public. J'profite qu'il ait l'dos tourné une 'tite seconde pour le talocher. Dans les os du cou. Sais pas comment ça s’appelle. Mais ça a fait un drôle de bruit. Au revoir Ioji. On m'insulte dans l'public, on gueule « lâche ». Peut-être. Mais c'est Ioji qu'est cassé à vie, pas moi. Alors l'pékin au micro s'remet à gueuler, m'enfonçant dans ma migraine. Et il en envoie un autre. Celui-là s'appelle Mr. Long. C'est vraiment son nom... Il entre, sans m'quitter des yeux. D'un shot, il vire le pauvre petit Ioji sur l'bas-coté. Et s'met à sauter. Partout. Des roues. Des cumulets. N'importe quoi. Jusqu'à c'qu'il s'approche. Trop près. En même temps qu'je m'mange une taloche dans l'coté, j'agrippe son bras. Re taloche. Deuxième bras agrippé. Re taloche. Ça picote un peu. Mais maintenant que Mr Long ne peut plus sauter, j'lui fait un grand sourire. Puis ma tête file. Un craquement. Son nez. Mr. Long tombe. Je le suis et commence le festival. J'y ai passé deux minutes. Mes poings s'sont abattus sur l'visage de Long. Avec méthode. C'est long deux minutes. Long pour Mr. Long surtout. Héhé. Bête nom. M'relevant, j’apprécie l'plus beau des silences. Faut croire que c'qui vient d'se passer était un cran au d'ssus d'leurs attentes, niveau violence. J'essuie mes poings sur mon cinglet, foutant du sang d'ssus. Ça m'donne encore plus de style. J'crois. L'pékin à la gueule cassée sert fort ses dents. J'lui dit : T'en as d'autres ? Le type à l'air d'se chier d'ssus puis pam. Ça traverse son iris. Il a eu une idée. Un éclair de génie apparemment. Bien fort il s'remet à gueuler. J'en profite pour vomir mon alcool et ma haine, là, sur le ring. Ça éclabousse c'qui reste de Mr. Long. La foule suit l'pékin et commence à scander un truc. Un nom. Whisky ? Bicky ? J'capte pas trop. Mais une porte vient d's'ouvrir, et j'parie ma couille gauche que Biggy ou autre va en sortir. Pari gagné. Plus ou moins. Virby est sorti en effet. Mais Gerby a une dégaine... décalée. Il est gros. Voir rond. Et il est couvert de poil. Rose qui plus est. C'est moche. J'sais pas si Gerby (j'vais l’appeler comme ça maintenant) est un être humain. J'ai entendu parler d'hommes-poisson une fois. Genre mi-homme, mi-poisson. Ça sonnait déjà dingue. Gerby en est peut-être un. Ça existe des poisson rose ? Et poilu ? Oh. Puis on s'en latte. Gerby va finir cassé comme les autres. Il entre dans la cage. Le public est déchainé. Maintenant qu'il est là, pas loin, j'remarque son torse. Enfin son avant. Ou son devant. Ça s'dit son devant ? Soit. Dans les poils du devant de Gerby, ça brille à mort. Des p'tits objets. Genre pin's ou médailles. Bouarf. Si Gerby veut m'montrer sa collection d'flippo, qu'il le fasse. Lui les f'rai manger. Un a un. Gerby passe les cordes. En les cassant. Comme ça, avec ses p'tites mains roses. Gerby est costaud. Moi j'sers la patte, près à lui servir ma spécialité. Mais on m'baise. Un spot ou que'qu'chose s'est allumé. Sans trop savoir comment, mes mires s'bouffent un charge d'lumière bien trop violente. Suis aveuglé. Et Gerby qu'est pas l'dernier des farceurs, en profite pour m'foutre une beigne. Solide. La deuxième suit et m'expédie sur mon cul. J'entends la foule qui gueule, et j'arrive à ouvrir les yeux. Gerby lève le poing bien haut, en signe d'victoire. Un gros spot style phare est pointé sur lui, et ses bling-bling reflectissent... renvoient les rayons. Style boule à facette. Pas con. Gerby est plus doué qu'j'pensais. Malin. Mais faudra plus que deux tartes pour me crever. J'profite d'son cirque pour m'requinquer. Et j'me relève. Gerby l'voit et vient vers moi. Vite. Y veut m'achever. Parce qu'il est pressé. Parce qu'il a peur. J'crois. Et ses salop'ries d'médailles qui m'tapent dans l'oeil. À nouveau. Mais pas b'soin d'yeux pour foutre un pain. Quand Gerby la gerbe rose a démarré, j'ai fait pareil. J'ai réduit la distance. Ça l'a surpris. Et même si j'vois qued', j'sens bien ma droite qui pousse dans Gerby, niveau ventre. Une bonne droite. Ravageuse. Mais pourtant. Taloche. Pour moi. Et re taloche. Solide. Jack direction l'tapis. Deuxième fois. J'grille comme j'me viande. Pour son gras. Et son poil. Ça lui fait une armure gratos. Pas con. Mais le rose... c'était pas nécessaire ça. N'empêche il retient ses leçons. La boule se rue vers moi, histoire d'bien m'finir cette fois. Suis mal barre. Gerby saute, le poing paré, à l'épaule. J'le vois bien ce coup-ci. Parce qu'ses médailles aveuglantes brillent vers le haut. Vers les yeux. Pas vers le sol. Pas vers moi. La clairvoyance. C'est pas mal. Ça m'permet d'armer un pied, qui part bien, bien vite. Direction les boules à Gerby. On va voir si elles ont une armure, tiens. Je touche un truc. Ce sont les yeux du gros rose qui m'renseignent. Ou sa face. Mais à voir sa tronche, ses boules n'avaient pas d'armure. Il s'empale les roustons sur mon pied et s'effondre. Un grand "Hoooooo!" résonne dans l'public. Tout l'monde compatit avec Gerby. Sauf moi. Moi, j'suis d'jà d'bout, prêt pour la fête. J'lève bien haut un pied pour l'abattre vilainement sur l'visage à Gerby, toujours au sol, qui s'tient les burnes. En gueulant. Je répète l'opération, un dizaine de fois. Gerby gueule plus. Gerby est mort. La suite on s'en fout un peu. La gueule cassé du micro s'est carapatée rapidos. J'ai choppé une médaille à Gerby en souvenir, puis lui ai fourée en bouche. Mange Gerby, mange. On m'a faire sortir d'la cage, en tremblant, puis j'ai rançonné l'public, à la sortie. Ils mouillaient leur froc. J'ai dit : Pognon et tout l'tralala. Ici, d'vant moi. Z'ont tout craché. Y en avait pour plus d'douze mille. Héhé C'est qui l'lâche maintenant ? J'ai locké tout l'monde dans c'te cave avec les moyens du bord et j'me suis tiré. Pas solide le barrage. Juste pour gagner du temps. Puis l'port. Un cale en loose, sur un navire et m'voilà parti. Le lendemain, débarquement. Une autre île. Y avait un bar et j'ai tout dépensé. Le Test rp est obligatoire, il vous sera donné par le modérateur responsable de la section présentation. Faire un test rp avant l'intervention sera totalement inutile : il ne comptera pas. |
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Informations IRL
- Prénom : DC Lou Trovahechnik
Dernière édition par Jack Sans Honneur le Sam 13 Aoû 2011, 14:36, édité 23 fois