Du repos ? Quel repos ? Pas de repos pour les braves. La Marine était une organisation militaire, pas une colonie de vacances. Ambrosias étant dorénavant à la tête de son propre navire, son supérieur, le lieutenant-colonel Shoga, n'hésitait pas à faire appel à ses services. Elle, qui était supposée être affectée à Orange, se retrouvait en réalité la plupart du temps à patrouiller sur East Blue. Cela ne la dérangeait pas vraiment, ceci étant dit, elle aurait apprécié un peu de calme après la traque de l'équipage des mains moites. Cela faisait à peine moins d'une semaine qu'ils étaient derrière les barreaux et la jeune femme était déjà de nouveau sur une nouvelle mission. Alors qu'elle revenait tranquillement vers son port-base, le Mink l'avait contacté par escargophone pour lui dire qu'une cambriolage avait eu lieu à Sirup. La vétérinaire n’étant qu'à quelques encablures de l'île en question, elle avait logiquement été dépêchée sur place. Son arrivée s'était faite en douceur sur la plage sud. Ses hommes et elles une fois à terre avaient pris la direction du village avant d'être conduits vers le fameux manoir en question. La «victime» était une dénommée Malon, riche propriétaire terrienne et notable de l'île. Son manoir avait été pris d'assaut par une bande pirates. Ce qui aurait pu devenir un véritable drame se tourna en vaste blague lorsqu'un certain Monsieur Standoh s'était joint à la fête. L'homme, bien fait de sa personne, les mit en déroute sans le moindre mal.
Ambrosias effectua une rapide inspection des lieux, mais rien n'avait été volé, les forbans n'ayant même pas eu l'occasion d'entrer dans la bâtisse. Après avoir discuté avec Gyro, le sergent Paracchini apprit qu'une île de taille ridicule se trouvait à quelques nautiques de Sirup. L'endroit servait fréquemment de repaire pour les pirates et les contrebandiers. Il estimait qu'il était fort probable que les criminels s'y soient rendus. Le lieutenant prit bonne note de tout cela avant de retourner sur le Placide et de lever l'ancre. Fort heureusement, la mer était bien moins déchaînée qu'elle n'avait pu l'être quelques jours plus tôt. Il faisait beau, chaud et une légère brise soufflait, des conditions parfaitement adaptées à la navigation. Sur le pont, proche de la barre, la grande brûlée laissait son regard se perdre dans l'infiniment grand de l'océan. Ses pensées se bousculaient de manière désordonnée. Un cigare aux lèvres, elle inspirait puis expirait de gros nuages de fumée blanche. À ses côtés, Dario fumait également, mais une cigarette pour sa part. En partie avachis contre la barre, il semblait s'ennuyer à mourir.
« Un peu de tenue, sergent.
- J'ai mal à dos à force de rester debout, droit comme un «i», c'est plus de mon âge ces conneries.
- Pensez à votre solde.
- Comment ça ?
- Demi-travail, demie-solde.
- Bah bien sûr. Et puis quoi encore ?
- Donnez un peu l'exemple.
- Allons bon... »
Même s'il ronchonnait un peu, l'homme s'exécuta. Partout sur le pont, les marins s'attelaient à leurs tâches. L'endroit grouillait de vie, mais tout était ordonné. Une discipline de fer régnait chez les simples soldats et Ambrosias appréciait particulièrement cela. Les hommes du Placide étaient réellement dignes de respect.
« Lieutenant ! » hurla la vigie.
Levant les yeux au ciel, la femme porta son attention sur le nid de pie où se trouvait la première classe Moal. De son doigt, elle pointait une direction au nord-ouest.
« Navire en vue, petit, voiles blanches et arborant un pavillon noir. »
Bingo ! Laissant échapper bien malgré elle un léger sourire que personne ne vit, Ambrosias hocha la tête de bas en haut.
« Soldats, au poste de combat ! » aboya la militaire.
Les marins se mirent rapidement en branle pour préparer le Placide à l’affrontement. Sa veste flottant au vent, le lieutenant éteignit le bout de son cigare contre une rambarde en bois pour le finir plus tard. Tandis que les hommes mettaient en place les canons, elle s'empara de son fusil à silex qu'elle plaça en bandoulière dans son dos. Son pistolet et son sabre étaient également parés mais elle savait qu'il fallait qu'elle économise ses forces. Son dernier combat étant encore relativement récent, elle sortait péniblement de convalescence et son flanc la faisait encore légèrement souffrir. Du peu qu'elle savait de ses cibles, ils n'étaient de toute façon pas très dangereux. Aucune prime et ils avaient été repoussés à la mer par un simple civil sur une île paumée d'East Blue. Sur le papier, tout cela n'était guère inquiétant.
À mesure qu'avançait le Placide sur les flots, la petite île mentionnée par Gyro Standoh se dévoila à l'horizon, le navire pirate au mouillage non loin de cette dernière. L'endroit ressemblait plus à immense sortant de la mer qu'autre chose. Il était entouré de falaises abruptes et de récifs dangereux. De ce que savait Ambrosias, le seul intérêt là-bas consistait en une grotte accessible par la mer où les divers criminels des mers pouvaient trouver refuge. Constatant au bout d'un moment l'arrivée soudaine d'un navire de la Marine, les forbans levèrent l'ancre et baissèrent leurs voiles. Malheureusement pour eux, ils étaient peu préparés et le Placide était bien trop rapide. Creusant très vite l'écart les séparant, la militaire donna l'ordre de faire feu au canon avant. Plusieurs coups firent mouche mais la plupart des boulets allèrent malheureusement se perdre dans les eaux. Quand les militaires furent enfin assez proche, le sergent Paracchini vira de bord pour présenter son bâbord aux pirates.
« Envoyez-leur les boulets chaînés ! »
Plusieurs cris approbateurs firent écho à l'ordre de la jeune femme. Moins d'une minute plus tard, les quatre canons crachèrent. La stratégie s'avéra payante et l'un des mâts de la cible commença à s’effondrer en abîmant le second au passage. Les pirates étant ralentis significativement, la militaire donna l'ordre aux siens de lancer l'abordage. Dario manœuvra parfaitement pour placer le Placide sur le côté bâbord de la cible et, pour éviter d'être endommagé, les canons ouvrèrent une autre fois le feu vers le pont inférieur, en direction de l'artillerie adverse. Les chiens des mers étaient si surpris et harcelés qu’il semblaient déjà sur le point de flancher.
« À l'assaut ! »
Si tôt le signal donné, les soldats du Placide lancèrent leurs grappins vers le navire ennemi. Le harpon de la plage arrière alla se planter dans la coque et les deux bateaux commencèrent lentement à se rapprocher l'un de l'autre. Armés de leurs fusils, les marins ouvrirent le feu sur les pirates. Une fois plusieurs salves envoyées, ils dégainèrent leurs sabres et bondirent à l'assaut en hurlant comme de féroces guerriers. La supériorité de la Marine ne faisait aucun doute, mais le capitaine pirate ne s'avouait pas vaincu. Pour le combattre, Ambrosias envoya son second à l'attaque, décidant de rester elle-même à la barre. Dario s'élança, n'ayant aucune autre cible en tête que le chef des forbans. Les deux hommes combattirent quelques minutes avant que le marin ne fasse mordre la poussière à son adversaire. Seulement cinq minutes après le début de l'abordage, le combat était terminé. Les pirates jetèrent leurs armes au sol tandis que les militaires hurlaient de joie. Une fois les ancres des deux navires jetées, Ambrosias posa son fusil et ressortit son cigare. Tout cela avait été encore plus simple qu'elle ne le pensait. Trop simple même...
Lien de la quête: iciAmbrosias effectua une rapide inspection des lieux, mais rien n'avait été volé, les forbans n'ayant même pas eu l'occasion d'entrer dans la bâtisse. Après avoir discuté avec Gyro, le sergent Paracchini apprit qu'une île de taille ridicule se trouvait à quelques nautiques de Sirup. L'endroit servait fréquemment de repaire pour les pirates et les contrebandiers. Il estimait qu'il était fort probable que les criminels s'y soient rendus. Le lieutenant prit bonne note de tout cela avant de retourner sur le Placide et de lever l'ancre. Fort heureusement, la mer était bien moins déchaînée qu'elle n'avait pu l'être quelques jours plus tôt. Il faisait beau, chaud et une légère brise soufflait, des conditions parfaitement adaptées à la navigation. Sur le pont, proche de la barre, la grande brûlée laissait son regard se perdre dans l'infiniment grand de l'océan. Ses pensées se bousculaient de manière désordonnée. Un cigare aux lèvres, elle inspirait puis expirait de gros nuages de fumée blanche. À ses côtés, Dario fumait également, mais une cigarette pour sa part. En partie avachis contre la barre, il semblait s'ennuyer à mourir.
« Un peu de tenue, sergent.
- J'ai mal à dos à force de rester debout, droit comme un «i», c'est plus de mon âge ces conneries.
- Pensez à votre solde.
- Comment ça ?
- Demi-travail, demie-solde.
- Bah bien sûr. Et puis quoi encore ?
- Donnez un peu l'exemple.
- Allons bon... »
Même s'il ronchonnait un peu, l'homme s'exécuta. Partout sur le pont, les marins s'attelaient à leurs tâches. L'endroit grouillait de vie, mais tout était ordonné. Une discipline de fer régnait chez les simples soldats et Ambrosias appréciait particulièrement cela. Les hommes du Placide étaient réellement dignes de respect.
« Lieutenant ! » hurla la vigie.
Levant les yeux au ciel, la femme porta son attention sur le nid de pie où se trouvait la première classe Moal. De son doigt, elle pointait une direction au nord-ouest.
« Navire en vue, petit, voiles blanches et arborant un pavillon noir. »
Bingo ! Laissant échapper bien malgré elle un léger sourire que personne ne vit, Ambrosias hocha la tête de bas en haut.
« Soldats, au poste de combat ! » aboya la militaire.
Les marins se mirent rapidement en branle pour préparer le Placide à l’affrontement. Sa veste flottant au vent, le lieutenant éteignit le bout de son cigare contre une rambarde en bois pour le finir plus tard. Tandis que les hommes mettaient en place les canons, elle s'empara de son fusil à silex qu'elle plaça en bandoulière dans son dos. Son pistolet et son sabre étaient également parés mais elle savait qu'il fallait qu'elle économise ses forces. Son dernier combat étant encore relativement récent, elle sortait péniblement de convalescence et son flanc la faisait encore légèrement souffrir. Du peu qu'elle savait de ses cibles, ils n'étaient de toute façon pas très dangereux. Aucune prime et ils avaient été repoussés à la mer par un simple civil sur une île paumée d'East Blue. Sur le papier, tout cela n'était guère inquiétant.
À mesure qu'avançait le Placide sur les flots, la petite île mentionnée par Gyro Standoh se dévoila à l'horizon, le navire pirate au mouillage non loin de cette dernière. L'endroit ressemblait plus à immense sortant de la mer qu'autre chose. Il était entouré de falaises abruptes et de récifs dangereux. De ce que savait Ambrosias, le seul intérêt là-bas consistait en une grotte accessible par la mer où les divers criminels des mers pouvaient trouver refuge. Constatant au bout d'un moment l'arrivée soudaine d'un navire de la Marine, les forbans levèrent l'ancre et baissèrent leurs voiles. Malheureusement pour eux, ils étaient peu préparés et le Placide était bien trop rapide. Creusant très vite l'écart les séparant, la militaire donna l'ordre de faire feu au canon avant. Plusieurs coups firent mouche mais la plupart des boulets allèrent malheureusement se perdre dans les eaux. Quand les militaires furent enfin assez proche, le sergent Paracchini vira de bord pour présenter son bâbord aux pirates.
« Envoyez-leur les boulets chaînés ! »
Plusieurs cris approbateurs firent écho à l'ordre de la jeune femme. Moins d'une minute plus tard, les quatre canons crachèrent. La stratégie s'avéra payante et l'un des mâts de la cible commença à s’effondrer en abîmant le second au passage. Les pirates étant ralentis significativement, la militaire donna l'ordre aux siens de lancer l'abordage. Dario manœuvra parfaitement pour placer le Placide sur le côté bâbord de la cible et, pour éviter d'être endommagé, les canons ouvrèrent une autre fois le feu vers le pont inférieur, en direction de l'artillerie adverse. Les chiens des mers étaient si surpris et harcelés qu’il semblaient déjà sur le point de flancher.
« À l'assaut ! »
Si tôt le signal donné, les soldats du Placide lancèrent leurs grappins vers le navire ennemi. Le harpon de la plage arrière alla se planter dans la coque et les deux bateaux commencèrent lentement à se rapprocher l'un de l'autre. Armés de leurs fusils, les marins ouvrirent le feu sur les pirates. Une fois plusieurs salves envoyées, ils dégainèrent leurs sabres et bondirent à l'assaut en hurlant comme de féroces guerriers. La supériorité de la Marine ne faisait aucun doute, mais le capitaine pirate ne s'avouait pas vaincu. Pour le combattre, Ambrosias envoya son second à l'attaque, décidant de rester elle-même à la barre. Dario s'élança, n'ayant aucune autre cible en tête que le chef des forbans. Les deux hommes combattirent quelques minutes avant que le marin ne fasse mordre la poussière à son adversaire. Seulement cinq minutes après le début de l'abordage, le combat était terminé. Les pirates jetèrent leurs armes au sol tandis que les militaires hurlaient de joie. Une fois les ancres des deux navires jetées, Ambrosias posa son fusil et ressortit son cigare. Tout cela avait été encore plus simple qu'elle ne le pensait. Trop simple même...
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Dernière édition par Ambrosias le Mar 26 Avr 2022 - 20:12, édité 1 fois